Decret Exec 91-175 (Digitalisé)
Decret Exec 91-175 (Digitalisé)
Decret Exec 91-175 (Digitalisé)
Décret exécutif n° 91-174 du 28 mai 1991 fixant les Art. 4 — L'inspection centrale intervient sur la base
attributions de l’inspection centrale du Trésor. d’un programme annuel d’inspection.
Dans le cadre de scs inspections ou enquêtes, elle
peut demander le concours ponctuel de tout fonction
Le Chef du Gouvernement,
naire de l’administration du Trésor.
Sur le rapport du ministre de l’économie,
Art. 5 — Toute mission d’inspection ou d'enquête
Vu la Constitution, notamment ses articles 81 et 116 effectuée par l’inspection centrale est sanctionnée par
Vu le décret exécutif n° 90-188 du 23 juin 1990 un rapport qui rend compte des constatations et
déterminant les structures et les organes de observations éventuelles et propose toute mesure sus
l’administration centrale des ministères, notamment ceptible d’améliorer le fonctionnement des services.
son article 17 ;
Art. 6 — Placée sous l’autorité du directeur central du
Vu le décret exécutif n° 90-189 du 23 juin 1990 fixant Trésor, l’inspection centrale est dirigée par un inspec
les attributions du ministre de l’économie ; teur central ayant rang d’inspecteur général assisté de
Vu le décret exécutif n° 90-190 du 23 juin 1990 cinq (5) inspecteurs.
portant organisation de l’administration centrale du L’inspecteur central et les inspecteurs sont nommés
ministère de l’économie, notamment son article 2 ; par décret exécutif. Ils sont classés et rémunérés
Vu le décret exécutif n° 90-226 du 25 juillet 1990 respectivement par référence à l’inspecteur général et
fixant les droits et obligations des travailleurs exerçant aux inspecteurs de l’administration centrale.
les fonctions supérieures de l’Etat ;
Art. 7 — Le présent décret sera publié au Journal
Vu le décret exécutif n° 90-227 du 25 juillet officiel de la République algérienne démocratique et
1990 fixant la liste des fonctions supérieures de l’Etat populaire.
au titre de l’administration, des institutions et orga
nismes publics ; Fait à Alger, le 28 mai 1991.
Vu le décret exécutif n° 90-228 du 25 juillet Mouloud HAMROUCHE.
1090 fixant le mode de rémunération applicable aux —
travailleurs exerçant des fonctions supérieures de
l’Etat ;
Décret exécutif n° 91-17S du 28 mai 1991 définissant
Décrète : les règles générales d’aménagement d’urbanisme
et dé construction.
Article l"-. — présent décret a pour objet de fixer
les attributions de l’inspection centrale auprès de la
direction centrale du Trésor. Le Chef du Gouvernement,
Sur le rapport, du ministre de l'équipement,
Art. 2 — Sans préjudice des attributions conférées
par les lois et règlements aux autres institutions et Vu la Constitution ;
organes de contrôle, l'inspection centrale est chargée Vu l'ordonnance n° 66-62 du 26 mars 1966 relative
de d’évaluation des interventions financières du Trésor aux zones et sites touristiques et les textes pris pour son
notamment en ce qui concerne : application ;
— les subventions et dotations accordées aux orga- Vu l’ordonnance n° 67-281 du 20 décembre 1967
nismes et établissements publics ; relative aux fouilles et à la protection des sites et
— la restructuration des créances et des avances du monuments historiques et naturels ;
Trésor ;
Vu l’ordonnance n° 75 58 du 26 septembre 1975
— les financements à partir des ressources publiques portant code civil, modifiée et complétée ;
spécialement affectées aux activités d’intérêt général de
l'Etat à travers les comptes spéciaux du Trésor. Vu l’ordonnance n° 76-04 du 20 février 1976 relative
aux règles applicables en matière de sécurité contre les
Art. 3 — L’inspection centrale s’assure également dp risques d’incendie et de panique et à la création de
bon fonctionnement des services du Trésor notamment commissions de prévention et de protection civile et les
en ce qui concerne l'application des lois et règlements textes pris pour son application ;
et l’utilisation optimale des moyens. Vu la loi n° 83-03 du 5 février 1983 relative à, la
protection de l’environnement ;
Elle peut, en outre, et dans la limite de ses
compétences, être chargée de toute enquête particu Vu la loi n° 87-03 du 27 janvier 1987 relative à
lière. l’aménagement du territoire ;
1” juin 1991 JOURNAL OFFICIEL DE IA REPUBLIQUE ALGERIENNE N° 26 789
Vu la loi n° 88-17 du 10 mars 1988 portant orientation Art. 4. — Lorsque les constructions sont susceptibles
et. organisation des transports terrestres ; en raison de leur localisation d’être exposées à des
nuisances graves dues notamment au bruit, le permis de
Vu la loi n° 90-08 du 7 avril 1990 relative à la
construire peut être refusé ou n’être accordé, que sous
commune ;
réserve des prescriptions spéciales édictées par les lois
Vu la loi n° 90-09 du 7 avril 1990 relative à la wilaya ; et règlements en vigueur.
Vu la loi n° 90-25 du 18 novembre 1990 relative à
Art. 5. — lorsque les constructions ou aménage
l'orientation foncière ;
ments, du fait de leur situation, de leur destination ou
Vu la loi n° 90-29 du 1* décembre 1990 relative à leurs dimensions, sont de nature à avoir des consé
l’aménagement et l'urbanisme ; quences dommageables pour l’environnement, le per
mis de construire ou de lôtir peut être refusé ou n’être
Vu le décret n° 68-06 du II janvier 1908 fixant les
accordé, que sous réserve de l'application des mesures
conditions d'implantation des constructions, le long de
rendues necessaires pour la protection de
certaines voies routières ;
l’environnement, conformément aux dispositions du
Vu le décret n° 76-34 du 20 février 1976 relatif aux décret exécutif n° 90-78 du 27 février 1990 relatif aux
établissements dangereux, insalubres ou incommodes ; études d’impact sur l’environnement.
Vu le décret n° 87-91 du 21 avril 1987 relatif à l'étude
d’impact d’aménagement du territoire ; Art 6. — Lorsque le« constructions du fait de leur
importance, leur situation et destination peuvent être
Vu le décret exécutif 90-78 du 27 février 1990 relatif incompatibles avec les dispositions contenue» dans les
aux études d’impact sur l'environnement schémas d’aménagement du territoire, le permis de
construire peut être refusé ou n’être accordé, que sous
Décrète : réserve du respect de prescriptions spéciales visant à
rendre compatible le projet de construction, conformé
Article 1. — En application des dispositions de la loi ment aux dispositions du décret n° 87-91 du 21 avril
n° 90-29 du 1er décembre 1990 susvisée et notamment 1987 relative à l'étude d’impact d’aménagement du
«es articles 4, 6, 45, 47 et 54, et sous réserve des territoire.
dispositions particulières prévues par la législation et la
réglementation en vigueur, le présent décret fixe les Art. 7. — Lorsque les constructions sont de nature,
règles générales d'aménagement d’urbanisme, et de par leur localisation, à compromettre la conservation ou
construction, lesquelles définissent les conditions aux la mise en valeur d’un site ou d’un vestige archéologi
quelles doivent satisfaire les projets de lotissements ou que, le permis de construire peut être refusé ou n’être
de construction. accordé que sous réserve du respect de prescriptions
spéciales dans les conditions prévues par la législation
CHAPITRE 1 et réglementation particulières applicables en la
matière.
REGLES GENERALES D’AMENAGEMENT
ET D’URBANISME Art. 8. — Le permis de construire peut être refusé
pour la construction d’un immeuble ou d’un ensemble
Section 1 d’immeubles non desservis par des voies publiques ou
privées dans les conditions répondant à leur fonction
Localisation et desserte des constructions notamment sur le plan de la commodité de la circula
tion et des accès ainsi que des moyens d’approche
Art. 2. — Lorsque les constructions sont de nature à
permettant une lutte efficace contre l’incendie.
porter atteinte à la salubrité OU à la sécurité publique,
du fait de leur situation, de leur dimensions ou de leur Il peut être également refusé si les accès des
utilisation, le permis de construire ou le permis de lotir, immeubles présentent un risque pour la sécurité des
peut être refusé ou n’être accordé, que sous réserve du usagers des voies publiques ou pour celle des personnes
respect de prescriptions spéciales contenues dans les utilisant ces accès. Cette sécurité doit être appréciée
lois et règlements en vigueur. compte tenu, notamment de la position des accès, de
leur configuration ainsi que de la nature et de l’intensité
Art. 3. — Lorsque la construction ou l’aménagement du trafic.
est projeté sur terrain exposé à un risque naturel, tel
qu’inondations, érosions, affaissement, éboulement, Il peut être subordonné :
séisme, avalanche, le permis de construire ou de
lôtir, peut être refusé ou n’être accordé, qu’à des 1) à la réalisation d’installations propres à assurer le
conditions spéciales requises par les lois et règlements stationnement hors des voies publiques, des véhicules
en vigueur. correspondant aux besoins de l’immeuble à construire.
790 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE N’ 26 1* juin 1991
Dans le cas de bâtiments publics, de bureaux, de Les dispositions ci-dessus cessent de s’appliquer à
commerces et d’entreprises, les surfaces des installa l’intérieur des parties urbanisées de commune. Sera
tions doivent être suffisantes afin permettre retenue comme limite de parties urbanisées, la limite
l’évolution et le stationnement des véhicules de service, d’agglomération de plus de cent constructions telles
du personnel et des usagers ou des clients de qu'au cime d'entre elles ne soit séparée de la plus
l’établissement. proche de plus de deux cents mètres. La délimitation de
l’agglomération sera arrêtée par le wali territoriale
2) à la réalisation d'aménagements particuliers pour ment compétent.
les accès dans le respect des conditions de sécurité
requises. A l’intérieur des parties urbanisées, l’implantation
Art. 9. — Pour toute construction d’immeuble à usage des constructions doit respecter les servitudes imposées
d’habitation ou de batiment à usage autre que par le plan d'alignement approuvé.
d'habitation dont l’implantation nécessite, soit des
aménagements-, des réserves d'emplacement pour des Art. 11. — En ce qui concerne les voies pour
équipements collectifs ou des servitudes d’utilisation, lesquelles il n'existe pas de plan d’alignement aprouvé,
soit une division parcellaire, l’autorité qui délivre le aucune construction ne peut être édifiée à moins de six
permis de construire peut exiger : mètres de l’axe de la voie, sauf s'il s'agit de lotissements
ou d’ensembles d’habitations approuvés.
1) la réalisation par le constructeur de réseaux de
voiries, de distribution d’eau, d’assainissement,
d’éclairage public, d'aires de stationnement, d'espaces Art. 12. — La desserte des constructions, des
libres, de plantations d’aires de jeux et de dispositifs de lotissements et des ensembles d’habitations, est inter
protection contre l’incendie ; dite en bordure des voies à grande circulation. Les
constructions ne pourront être desservies que par une
2) la construction de locaux à usage commercial ou voie secondaire ayant le minimum de raccordement
artisanal répondant aux besoins des occupants des avec la voie à grande circulation. La distance entre deux
immeubles projetés ; raccordements ne peut être inférieure à cinq cents
mètres .
3) la participation du constructeur aux dépenses
d’exécution des équipements publics rendus néces Art. 13. — L’alimentation en eau potable et
saires par le projet ; l’assainissement de toute construction à usage
4) la constitution d'une association chargée de la d’habitation ou autre, doivent être assurés conformé
gestion et de l’entretien des ouvrages et aménagements ment aux règlements en vigueur. L'évacuation,
d’intérêt collectif. l’épuration et le rejet des eaux résiduaires industrielles
seront réalisées dans les mêmes conditions.
Art. 10. — Conformément aux dispositions du décret
n° 68-06 du 11 janvier 1968 susvisé, et eu égard aux Si une construction est située en bordure d’une voie
nécessités de l’hygiène, de la sécurité et de la tranquili- publique portant une conduite d’eau potable ou en
té des habitants de l’immeuble à construire, le permis bordure d’une rue privée débouchant sur une telle voie,
de construire ne peut être accordé pour une construc le branchement est obligatoire et l’eau sera distribuée
tien destinée à l’habitation si elle doit être édifiée à dans toutes les parties de l’immeuble.
moins de :
— cinquante mètres de part et d’autre de l’axe des Art. 14. — Les lotissements et les ensembles
autoroutes, d’habitation doivent être desservis par un réseau de
distribution d’eau potable sous pression et par un
— trente cinq mètres de part et d’autre de l'axe des
réseau d’égoûts qui doit permettre l’évacuation directe
grands itinéraires ainsi que de l’axe de voies inscrites des eaux usées de toute nature.
sur une liste établie par décret pris sur rapport du
ministre chargé des travaux publics pour la voirie
nationale et sur rapport conjoint du dit ministre et du Art. 15. — En l’absence de réseaux publics et sous
ministre chargé des collectivités locales pour les autres réserve que l’hygiène générale et la protection sanitaire
voies. soient assurées, les dispositions particulières énoncées
ci-aprés doivent être prises :
Ces distances sont mesurées horizontalement et sont
respectivement portées à quarante mètres et vingt cinq — le réseau de distribution d’eau potable doit être
mètres lorsqu’il s’il s’agit de constructions destinées à alimenté par un seul point d’eau ou, en cas
un usage autre que l’habitation. d’impossibilité, par le plus petit nombre possible de
points d’eau ;
Des dérogations aux règles de recul fixées ci-dessus
peuvent être accordées lorsque la construction est liée — le réseau d’égoût doit aboutir à un seul dispositif
directement au service ou à l'usage de la voie, notam d’épuration avec rejet en milieu naturel ou, en cas
ment lorsqu’il s'agit de postes de distribution de d'impossibilité, au plus petit nombre possible de ces
carburants. dispositifs ;
1” juin 1991 JOURNAL OFFICIEL DE IA REPUBLIQUE ALGERIENNE N* 2« 791
— les installations collectives doivent être réalisées Art. 20. — Le permis de construire est accordé dans
de manière à assurer leur raccordement ultérieur aux le respect des prescriptions spéciales pour les construc
réseaux publics futurs. tions de nature par leur localisation ou leur destination
qui ne :
Art. 16. — Dans le cas de terrains à grande surface ou
à faible densité de construction, il peut être accordé à — favorisent pas une urbanisation dispersée incom
patible avec la vocation des espaces naturels environ
titre exceptionnel des dérogations à l’obligation de
réaliser : nants en particulier lorsque ceux-ci sont peu équipés ;
— des installations collectives de distribution d’eau — compromettent pas les activités agricoles ou
potable si le mode d'alimentation individuel apparaît forestières, notamment en raison de la valeur agrono
comme nettement plus économique et à condition que mique des sols, des structures agricoles, de l’existence
la potabilité de l’eau et sa protection contre tout risque de terrains produisant des denrées de qualité supé
de pollution puissent être considérées comme assurées. rieure ou comportant des équipements spéciaux impor
tants.
— des installations collectives d’assainissement à
condition que l’assainissement individuel ne présente Section 2
aucun risque de pollution. Implantation et volume des constructions
Ces dérogations ne peuvent être accordées qu'après
avis conforme du service de l’Etat chargé de la santé au Art. 21. — Dans une même propriété, les bâtiments
niveau de la wilaya. projetés doivent être implantés dans des conditions
telles que les baies éclairant les pièces d’habitation ne
Art. 17. — L’évacuation des eaux pluviales doit être soient masquées par aucune partie d’immeuble vue
assurée sans stagnation. I^e sol des cours doit posséder sous l’angle de plus de 45 degrés au dessus du plan
des pentes suffisamment réglées et des dispositifs horizontal considéré à l’appui de ces baies.
necessaires pour permettre l'évacuation rapide des Cet angle peut être porté à 60 degrés pour la façade la
eaux. moins éclairée à condition que la moitié au plus, des
pièces habitables prennent jour sur cette façade.
L’évacuation des eaux pluviales, des eaux résiduaires
industrielles et eaux usées de toute nature provenant de Une distance d'au moins quatre mètres peut être
lotissements industriels ou d’établissements industriels, imposée entre deux bâtiments non contigus.
peut être effectuée dans le réseau public
d’assainissement, sous réserve d’un traitement appro Art. 22. — La réalisation d’un ensemble de bâtiments
prié. à usage d’habitation comprenant vingt logements au
moins, sauf impossibilité tenant à la situation et à l’état
L’autorisation de lotissement industriel ou de
des lieux, doit satisfaire aux conditions suivantes :
construction d’établissements industriels peut être su
bordonnée à leur desserte par un réseau d’égoût devant — la moitié, au moins, des façades percées de baies,
recueillir les eaux résiduaires industrielles préalable servant à l’éclairage des pièces d’habitation, doit
ment traitées et les conduisant soit au réseau public bénéficier d’un ensoleillement de deux heures par jour
d’assainissement, si ce mode d’évacuation peut être pendant, au moins, deux cents jours par année. Chaque
autorisé compte tenu des prétraitements, soit à un logement doit être disposé de telle sorte que la moitié
dispositif commun d’épuration et de rejet en milieu au moins de ses pièces habitables prennent jour sur les
naturel. façades répondant à ces conditions.
Art. 18. — L’autorisation de construction — les baies éclairant les autres pièces d’habitation
d’établissements industriels peut être subordonnée à ne doivent être masquées par aucune partie
l’imposition de l’obligation d’un traitement approprié, d’immeuble qui, à l’appui de ces baies, serait vue sous
destiné à débarasser les fumées et émissions gazeuses un angle de plus de 60 degrés au dessus du plan
de toutes substances préjudiciables à la santé publique. horizontal.
Par ailleurs, des dispositions visant à la limitation du Art. 23. — Lorsqu’un bâtiment doit être édifié en
niveau du bruit peuvent être exigées. bordure d’une voie publique, sa hauteur ne dépassera
pas la distance comptée horizontalement entre tout
Art. 19. — Si par leur situation, leur importance ou point de celui-ci et le point le plus proche de
leur utilisation, les constructions projetées imposent l’alignement opposé.
soit la réalisation par la commune d’équipements
publics nouveaux non prévus dans son programme, soit Lorsqu’il existe une obligation de construire en retrait
un surcoût important des dépenses de fonctionnement de l’alignement, la limite de ce retrait se substitue à
des services publics, les constructions ne sont pas l’alignement. 11 en sera de même pour les constructions
autorisées, le permis de construire n’est délivré que élevées en bordure de voies privées, la largeur effective
sous réserve du projet des prescriptions spéciales des voies privées étant assimilée à la largeur réglemen-
définies par les lois et règlements en vigueur. taire des voies publiques.
792 JOURNAL OFFICIEL DE IA REPUBLIQUE ALGERIENNE N° 26 1-juin 1991
Une tolérance de deux mètres peut être accordée Hors des parties urbanisées des communes, des
lorsque la hauteur calculée, comme il est indiqué réglementations spécifiques définiront les densités
ci-dessus, ne permet pas d’édifier im nombre entier admises en fonction des différentes catégories de sols.
d'étages droits, la même tolérance est admise pour les
murs, cheminées, saillies et autres _ éléments de Section 4
construction reconnus indisponsables.
Aspect des constructions
Lorsque les voies sont en pente, la hauteur de la Art. 27. — Si, par leur situation, leur dimension ou
façade prise en son milieu, pourra régner sur toute la leur aspect extérieur, les bâtiments et ouvrages à
longueur, à condition qu'en son point le plus élevé par édifier, sont de nature à porter atteinte au caractère ou
rapport au niveau du sol, cette tolérance ne puisse à l’intérêt des lieux avoisinants, aux sites, aux paysages
excéder trois mètres. naturels urbains, ainsi qu’à la conservation des perspec
tives des monuments, le permis de construire peut être
Si la distance entre deux voies d’inégales largeurs ou refusé, ou accordé sous réserve des prescriptions
de niveaux différents est inférieure à 15 mètres, la spéciales.
hauteur de la construction édifiée entre les deux voies
est réglée par la voies la plus large ou le niveau le plus /Les constructions doivent présenter une simplicité de
élevé à condition que l’excédent de hauteur en résultant volume, une unité d’aspect et de matériaux compatibles
ne dépasse pas de six mètres le niveau permis par la avec la bonne économie de la construction, la tenue
voie la plus étroite ou le niveau le moins élevé. générale de l'agglomération et l’harmonie du paysage.
Lorsque une construction est édifiée à l’angle de deux Les murs séparatifs et les murs aveugles d’un
voies d'inégales largeurs, la façade de retour sur la voie bâtiment, lorsqu’ils ne sont pas constitués des mêmes
la plus étroite peut avoir la même hauteur que celle .. matériaux que ceux des façades principales, doivent
élevée sur la voie la plus large, à condition que la avoir un aspect qui s’harmonise avec celui des façades.
longueur de la façade de retour n'excède pas une fois et Les constructions annexes et locaux techniques, notam
demi la largeur de la voie la plus étroite. ment les constructions destinées à abriter les postes de
transformation électrique, doivent s’intégrer à
Art. 24. — A moins que le bâtiment ne soit édifié à la l’ensemble architectural et au paysage.
limite du terrain, la distance mesurée horizontalement
de tout point de ce bâtiment au point de la limite du Art. 28. — Dans les zones déjà partiellement bâties,
terrain qui est le plus rapproché, doit être au moins présentant une unité d’aspect et comprises dans les
égale à la moitié du bâtiment considéré, sans pouvoir agglomérations dont le plan d’urbanisme est en cours
être inférieure à quatre mètres. d’approbation, l’autorisation de construire à une hau
teur supérieure à la hauteur moyenne des constructions
Lorsque les façades ne sont pas percées de baies avoisinantes peut être refusée ou subordonnée à des
servant à l’éclairage des pièces d’habitation, leur prescriptions spéciales définies par les lois et règle
distance aux limites séparatives peut être réduite .au ments en vigueur.
tiers de la hauteur avec un minimum de deux mètres.
Art. 29. — Les clôtures doivent être réalisées en
Art 25. — Des dérogations aux règles édictées au bonne harmonie avec les constructions principales,
présent chapitre pourront être accordées par arrêté du dans le respect, des règles d’architecture et de construc
ministre chargé de l’urbanisme après avis ou sur tion.
proposition du wali territorialement compétent.
Le projet de clôture doit être joint à la demande de
— à titre permanent, pour certaines régions, notam permis de construire.
ment du sud du territoire national, ainsi que pour les
constructions situées dans des tissus urbains classés ou La hauteur totale des clôtures ne pourra excéder
ceux présentant un caractère Spécifique. deux mètres quarante (2,40 m) le long des voies de
circulation, la partie pleine des clôtures devra avoir une
— A titre exceptionnel, notamment pour les hauteur inférieure à un mètre cinquante (1,50 m),
constructions présentant un caractère d’innovation. mesurée à partir du trottoir.
Art 26. — La densité maximale admise des construc Art. 30. — Le permis de construire peut être refusé si
tions sur les parties urbanisées des communes, expri le maintien des espaces verts existants et présentant un
mée en rapport entre la surface plancher hors œuvre intérêt certain, n’est pas assuré, ou si la réalisation du
nette et la surface de la parcelle (nu coefficient projet entraîne la destruction d'un trop grand nombre
d’occupation des sols) est égal à 1. d’arbres.
1" juin 1991 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE N“ 26 793
Le permis de construire peut être accordé à la La hauteur des pièces principales, mesurée du sol fini
condition de la création et de l’aménagement d'espaces à plafond fini, ne peut être inférieure à deux mètres
verts en rapport avec l’importance et la nature du soixante (2,60 m). Dans le cas de plafond rampant, la
projet. hauteur minimale au point le plus bas, peut être
ramenée à deux mètres vingt (2.20 m), sous réserve que
Art. 31. — La création ou l’extension d’ensemble ou la moyenne de la hauteur de la pièce considérée soit
de bâtiments à caractère industriel ou de dépôt» ainsi moins de deux mètres soixante (2,60 m).
que les constructions légères ou provisoires, peuvent Dans le cas de logement à deux niveaux (duplex) en
être subordonnées à l’aménagement d’écrans de ver immeubles collectifs, des volumes dont la hauteur est
dure, de clôture ou l’imposition d'une marge de inférieure à deux mètres soixante (2,60 m) et supé
reculement. rieure à deux mètres trente (2,30 m) pouvaient être
considérés comme pièces principales, à condition qu'ils
Chapitre II ouvrent directement sur un volume central de hauteur
supérieure ou égale à quatre mètres (4 m) et occupant
Mesures générales de construction applicables en plan une surface de quarante mètres carrés (40 m2).
aux bâtiment» à usage d'habitation
Toutefois, la profondeur- de ces volumes ne devra pas
être supérieure au double de leur hauteur, le volume en
Art. 32. — La construction de nouveaux bâtiments demi niveau ne devant être séparé du volume central
d’habitation, la transformation de bâtiments que par un garde corps d’un mètre (1 m) de haut.
d’habitation existants, lorsque celte transformation
affecte le gros-œuvre ou l’économie générale des Dans le cas d’habitations individuelles à deux ni
bâtiments, sont soumis au respect des dispositions du veaux, le volume en soupente peut être considéré
présent décret. comme pièce principale si sa hauteur n’est pas infé
rieure à deux mètres vingt (2,20 m) et, s’il donne
Constituent des bâtiments d’habitation, au sens du directement sur un volume dont la hauteur moyenne
présent chapitre, les locaux qui servent à l’habitation de n'est pas inférieure à trois mètres cinquante (3,50 m) et
jour et de nuit, à l’exclusion des habitations destinées à occupant en plan au moins la moitié du logement.
la vie en commun, tels qu’hôtels, internats, hôpitaux, Dans le cas de plafond rampant, la hauteur minimale
asiles, écoles et de locaux destinés à la vie profession ne peut être inférieure à la hauteur minimale fixée
nelle, lorsque celle-ci ne s’exerce pas, au moins ci-dessus, suivant chacun des cas considérés.
partiellement dans le même ensemble de pièces que la
vie familiale. Art. 35. — Chaque pièce principale doit être éclairée
et ventilée au moyen d'une ou plusieurs baies ouvrantes
Ces bâtiments d'habitation peuvent comprendre : dont l'ensemble doit présenter une superficie au moins
égale au huitième de la surface de la pièce.
— des pièces principales destinées au repos, à
l’agrément, aux repas des occupants, à l’activité ména Cette disposition n’est pas applicable aux régions
gère continue, telles que chambres, pièces de séjour et situées à une altitude égale ou supérieure à huit cents
cuisines. mètres, ni A la zone, sud du territoire national. Un arrêté
du ministre chargé de l’urbanisme précisera les condi
— des pièces secondaires destinées aux soins tions requises.
d’hygiène des habitants telles que salles d’eau, toilette,
cabinet d'aisance ainsi que des espaces de desserte tels Les jours de souffrance ne sont pas considérée
que halls d’entrée, couloirs, dégagements intérieurs et comme des baies ouvrantes. Les baies donnant sur une
extérieurs, escaliers et débarras, cour fermée surmontée d’un comble vitré ou sur une
courrette, ne sont pas considérées comme des baies
— des dépendances, telles que caves, greniers, buan ouvrantes.
deries, séchoirs, garages, appentis. Les pièces secondaires peuvent se ventiler sur des
gaines verticales.
Art. 33. — Les parois et les sols des pièces princi
pales, des pièces secondaires et des dépendances, Four les habitations individuelles à simple rez de
doivent pouvoir être facilement entretenus. chaussée, les haies des pièces principales peuvent
s’ouvrir sur des cours fermées non couvertes de quatre
mètres (4 m) sur quatre (4) au minimum.
Art. 34. — Toute pièce principale, autre que cuisine
doit avoir une surface minimale de dix mètres carrés baies des pièces principales doivent être munies
(10 m2). La plus petite dimension ne pourra être d’un dispositif assurant une protection efficace contre le
inférieure à deux mètre soixante-dix (2,70 m). La plus rayonnement solaire.
grande dimension ne devra pas excéder le double de la
plus petite. La profondeur des pièces principales des logements à
simple niveau, mesurée à partir de la face interne de la
La cuisine aura une superficie minimale de six mètres paroi éclairante ne peut excéder deux fois et demi la
carrés (6 m2). hauteur sous plafond.
794 JOURNAL OFFICIEL DE IA REPUBLIQUE ALGERIENNE N° 28 ler juin 1991
Art. 36. — Les murs et les plafonds doivent être débouchant au dessus de la toiture, les conduits
étanches et lavables dans les cuisines. unitaires ou mixtes d’un modèle agréé pourront être
utilisés.
Les sols des cuisines doivent être étanches et d’un
entretien facile. Art. 38. — Un cabinet d’aisance indépendant devra
Toute cuisine ou pièce servant partiellement de être prévu pour chaque logement de plus d’une pièce
cuisine, doit comporter ; principale. Il devra être incorporé à celui-ci dans les
immeubles collectifs.
— un évier muni d’un écoulement siphoné,
Dans le cas de chambres isolées, un cabinet
— au dessus du levier, un robinet de puisage, d’aisance, au moins doit être prévu pour le service de
— un conduit pour l’évacuation des buées et des gaz cinq chambres, et situé sur le même palier.
brûlés,
Il ne devra pas communiquer directement avec les
— une ventilation naturelle, permanente et efficace. cuisines, les salles où se prennent normalement les
repas ou les chambres à coucher, l’accès à ce cabinet
La ventilation des pièces principales qui servent à la doit pouvoir se faire sans qu’il s'oit nécessaire de passer
fois de cuisines et de lieu dé repos ou d’agrément, doit par une pièce principale.
être particulièrement active et comporter, notamment,
une amenée d’air frais. La surface du cabinet d’aisance sera d'au moins un
mètre carré (1 m2). Les cabinets d’aisances doivent être
S’il est prévu un appareil de production d’eau chaude munis de revêtement du sol et des parois, conformes
instantanée d’une puissance utile supérieure à 0,125 aux conditions fixées ci-dessus.
thermie-minute fonctionnant au gaz naturel ou en
bouteille, ou à combustible liquide, cet appareil devra Leurs sièges doivent être en matériaux imperméable
avoir une évacuation directe vers l’extérieur, indépen à parois lisses et faciles à entretenir.
dante de la ventilation prévue ci-dessus. Cette ventila
tion devra être assurée soit par un conduit débouchant Les cabinets d’aisance reliés à un réseau d’assai
au dessus de la toiture, soit par un conduit débouchant nissement ou à une fosse sceptique doivent comporter
en façade à, au moins, trente centimètres de toute baie une civette siphonnée et. un dispositif combinant la
ouvrante et à, au moins, soixante centimètres de tous chasse de l’eau polluée avec le lavage de la cuvette. Ce
orifices de ventilation, sans pour cela porter atteinte à dispositif doit etre tel que tout risque de pollution de
l’aspect. l’eau potable par les eaux vannes, soit exclu.
Art. 37. — Une salle d’eau au minimum sera prévue Ces cabinets d’aisance doivent être ventilés :
pour chaque logement comportant au moins deux — soit par une baie ouvrant directement sur
pièces principales non compris la cuisine. Elle compor l’extérieur,.
tera un jour direct vers l’extérieur.
— soit, par une trémie d’au moins 20 décimètres
La salle d’eau devra comporter au minimum un bac carrés de section, raccordée à une baie de même
pour le lavage corporel et le lavage du linge, avec dimension ouvrant sur l’extérieur; l'ouverture et la
écoulement siphonne, une amenée d’eau. fermeture du châssis de cette baie doivent être assurées
L’emplacement d’une machine à laver pourra être au moyen d’un dispositif pouvant être manœuvré de
prévu. l'intérieur du cabinet,
— soit, pour les habitations individuelles, en ouvrant
Les sols, les murs et les plafonds des salles d’eau, directement sur une cour intérieure répondant aux
devront être réalisés dans les conditions prévues conditions prévues dans le présent texte.
ci-dessus.
Lorsqu’il ne peut être établi de cabinet d’aisance relié
Le sol de la salie d’eau devra être étanche dans les à un réseau d’assainissement ou une fosse sceptique, le
immeubles collectifs et pourra comporter un écoule cabinet doit comporter une cuvette munie d’un disposi
ment siphonné. tif d’occlusion efficace empêchant les émanations et
être aéré directement sur l’extérieur par une baie
Il devra être prévu un séchoir par logement attenant à ouvrante de section au moins égale à 20 décimètres
celui-ci convenablement ventilé, donnant directement carrés.
vers l’extérieur, et dont la plus petite, dimension sera
d’un mètre vingt (1,20 m) au moins. Les canalisations de chute de cabinets d’aisances et
de descente d’eaux ménagères, doivent être prolongées
Les salles d’eau, situées en position centrale devront par des tuyaux d’aération débouchant hors combles et
avoir une ventilation comportant une amenée d’air frais loin de toutes baies. Elles doivent être indépendantes
et une évacuation de l’air vicié par un. conduit vertical des descentes d’eau pluviale.
l’juin 1991 JOURNAL OFFICIEL DE IA REPUBLIQUE ALGÉRIENNE N' 26 795
Art. 39. — Les escaliers, halls et couloirs de tout Les garde-corps des balcons, loggias, galeries et
immeuble collectif, doivent être aérés de façon perma terrassés doivent avoir une hauteur d’au moins un
nente. Leur largeur ne doit pas être inférieure à un mètre (1 m).
mètre dix (1,10 m).
Art. 41. — A l’exception des constructions édifiées
Toutefois, les escaliers desservant trois logements ou dans les zones sahariennes, les caves ne peuvent être
plus de trois logements par niveau, doivent avoir une destinées à servir à l’habitation. Leur aération doit être
largeur minimale d'un mètre vingt (1,20 m) et être assurée.
munis de deux mains-courantes.
Les pièces principales, autres que les cuisines ne
La hauteur des marches doit être régulière et leur doivent pas communiquer directement avec une cave.
largeur doit être régulière dans la même volée ; les
paliers ne doivent pas être coupés par des marches Les portes de communication donnant sur un escalier
isolées. Cette hauteur peut varier entre 15 et 18 de cave, ne doivent pas s’ouvrir directement sur
centimètres, sauf pour les escaliers de caves et entre celui-ci. Les soupiraux et tous orifices de ventilation
pôts. doivent être protégés contre l’intrusion des rongeurs.
Les portes palières des logements ne doivent pas être Les sous-sols dépendant des boutiques, peuvent être
susceptibles de gêner la circulation. Lorsque l’escalier aménagés comme annexes de celles-ci, sous réserve que
accédant au sous-sol, se trouve, dans la même cage que leur utilisation ne constitue pas un danger permanent
l’escalier desservant les étages, une porte devra être ou occasionnel pour les occupants de l’immeuble. Ils ne
prévue au niveau où se trouve l’accès de l'immeuble pourront être utilisés comme logements, même occa
pour isoler complètement les volées desservant le sionnels ni comme ateliers, bureaux et, d’une manière
sous-sol. générale, pour toute affectation impliquant une occupa
tion permanente et continue, les sous-sols des bouti
Les cages d’escaliers doivent être séparées des ques n'auront aucune communication directe avec les
sous-sols comportant des boutiques, ateliers, chauffe parties communes de l’immeuble.
ries et leurs annexes, par un sas ventilé soit directement
sur l’extérieur, soit par une courte gaine de forte Art. 42. —Tout immeuble collectif doit comporter un
section. Les portes de ces sas doivent être pleines et à local clos, ventilé et aménagé pour le dépôt des
fermeture automatique. récipients à ordures.
Les escaliers faisant communiquer plus de deux La disposition de ce local doit être telle que, ni
étages et ne comportant pas de baies ouvrant sur odeur ni émanation nocive ne puissent pénétrer à
l’extérieur, doivent recevoir, à la partie inférieure de l’intérieur des habitations. La ventilation se fera vers
leur cage, de l’air frais au moyen d’une gaine horizon l'extérieur sons aucune communication avec les parties
tale ; cette gaine ne doit pas déboucher dans un passage communes.
couvert ou dans une cour intérieure, lorsque celle-ci ne
permet pas une aération suffisante. En partie haute, Le sol et les parois de ce local doit être constitués par
l’aération doit pouvoir être assurée par une ouverture des matériaux imperméables et imputrécibles ou en
de section suffisante communiquant avec l’air libre; duits ; ils ne doivent permettre, en aucun cas l’intrusion
cette ouverture doit pouvoir être manœuvrée par une de rongeurs.
commande facilement accessible.
La porte doit être fermée hermétiquement. Un poste
Dans la partie haute d'un escalier ou d’un immeuble, de lavage et un système d’évacuation des eaux doivent
il devra être prévu une trappe permettant l’accès à la être établis pour faciliter l’entretien.
toiture pour procéder à son entretien et, le cas échéant,
à celui de la machinerie de l’ascenseur. L’accès du local doit être facile avec la voie par
laquelle se fait la collecte des ordures. Le passage ne
Les bâtiments d’habitation de plus de cinq niveaux doit comporter aucun émarchement.
doivent être munis d’un ascenseur ou d’un appareil
élévateur analogue, ou comporter une réservation Lorsqu’il existe des vides-ordures, le local de dépôt
prévue à cet effet. des ordures ménagères doit comporter une trémie à
obturateur.
Art. 40. — Les fenêtres, autres que celles du rez de Les vides-ordures doivent avoir des parois lisses
chaussée ou celles ouvrant sur des balcons, terrasses ou à joints étanches et descendre verticalement sans
galeries, et dont les parties basses se trouvent à moins déviation sur toute leur hauteur. Ils doivent être
dé 0,90 mètre du plancher, doivent être pourvues d’une ventilés hors combles comme les conduits d’évacuation
barre d’appui et d’une grille de protection s’élevant, au d’eaux usées et être ramonables au moyen d’un
moins jusqu’à un mètre du plancher. dispositif permanent.
796 JOURNAL OFFICIEL DE IA REPUBLIQUE ALGERIENNE N- 2fl E'juin 1991
Les vidoirs doivent être établis de manière à assurer, Ces installations devront être conformes aux instruc
à tout moment, une occlusion entre le conduit et le local tions des services techniques des ministères compé
où ils se trouvent. Les vidoirs dans les parties tents.
communes d’un immeuble, et débouchant sur les
escaliers et paliers, sont interdits. Art. 45. — Il sera prévu, au moins, un conduit de
fumée, ou un conduit d’évacuation des gaz brûlés par
Les vidoirs aux étages seront individuels ; ils se logement, en plus des conduits prévus à l’article 44
trouveront sur un séchoir, balcon, ou loggia accessible ci-dessus.
de la salle d’eau ou de la cuisine, sans avoir à traverser
une autre pièce principale ou des parties communes du Lorsqu’un logement comportera cinq pièces princi
logement. pales ou plus, cuisine non comprise, il devra être prévu
un deuxième conduit analogue à celui désigné ci-dessus,
Les dispositifs de nettoyage humide sont interdits. disposé en un emplacement permettant une bonne
réparation du chauffage dans tout le logement.
Des instructions techniques du ministre chargé de
l’urbanisme et du ministre de la santé préciseront les Les installations fixes de chauffage et les conduits de
conditions dans lesquelles l'usage des éviers-broyeurs fumée et d’évacuation doivent présenter toutes les
et des incinérateurs pourra être admis. garanties de sécurité et de salubrité.
Les chaufferies de chauffage central des immeubles
Art. 43. — Les branchements d’alimentation en eau collectifs doivent comporter :
potable et les colonnes de distribution doivent être de — au plafond, une évacuation d’air vicié montant
section suffisante pour desservir tous les appareils de au-dessus des combles composée d’un ou plusieurs
l'immeuble, dans les conditions normales de débit conduits de ventilation ; ces conduits de ventilation
Les réservoirs et citernes destinés au stockage de doivent présenter une section totale au moins égale à la
l’eau doivent être établis conformément aux instruc moitié de la section des conduits de fumée et jamais
tions du ministre de la santé et du ministre chargé de inférieure à quatre décimètres carrés par conduit,
l’urbanisme. — une amenée d’air frais aboutissant à la partie
Lorsqu’un immeuble comportera, en plus du réser basse de la chaufferie et composée d’un ou plusieurs
voir normal d’eau potable, une amenée d’eau impropre conduits de ventilation ; ces conduits de ventilation
à la consommation, celle-ci ne devra, à aucun moment, doivent présenter une section totale au moins égale à la
pouvoir être en communication avec le réseau d'eau moitié de la somme des sections des conduits de fumée
potable. et des conduits d’évacuation d’air vicié.
Les robinets de puisage, citernes et réservoirs, poste — le local dans lequel est installée une chaufferie de
de secours contre l'incendie et tout emplacement où chauffage central, doit comporter un espace libre d’au
l’eau non potable pourra être prélevée, porteront une moins cinquante centimètres autour des chaudières et,
indication permanente,. « eau dangereuse à boire », et en avant des foyers, un espace libre d’une longueur
toutes les canalisations de ces réseaux seront peintes en égale à une fois et demi la profondeur du foyer avec un
rouge sur toute leur longueur. minimum de (1,50 m).
Les portes du local doivent s'ouvrir vers l’extérieur.
Art. 44. — Dans les immeubles collectifs à plusieurs
niveaux, il devra être prévu dans les parties communes ; Les chaufferies d’immeubles collectifs doivent
comporter un poste de lavage et un puisard ou siphon
— une gaine pour le passage des lignes de distribu pour recueillir lés eaux.
tion de courant électrique,
— une gaine pour le passage des lignes de télécom Si l’alimentation des chaudières se fait au moyen d’un
munication, combustible liquide, celui-ci sera entreposé dans un
local indépendant du local des chaudières ;
— une gaine pour les tuyauteries de distribution de l’alimentation des réservoirs et l’accès au local les
gaz, qui comportera obligatoirement une ventilation en contenant devront pourvoir s’effectuer sans avoir à
toiture, traverser le local des chaudières.
— une gaine pour les canalisations d’amenée d’eau,
Il pourra exister une porte de communication entre
— une descente d’antenne collective de télévision ces deux locaux, celle-ci devra être hermétique et d’un
dans une gaine spécialement aménagée à cet effet matériau résistant au feu.
Ces gaines devront être de dimensions suffisantes Les seuils des portes d’accès au local des réservoirs,
pour permettre la pose de compteur à hauteur de vue, doivent avoir une hauteur telle, par rapport au sol
et devront être visitables sur toute la hauteur, de sol à intérieur, qu'en cas de fuite, la totalité du liquide
plafond ; ces gaines peuvent se combiner en un seul entreposé puisse être retenue dans le local sans
bloc, si des raisons architecturales l’exigent. écoulement vers les chaudières ou vers l’extérieur.
1er juin 1991 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE N° 26 797