Etat Solide
Etat Solide
Etat Solide
◊ La maille est l’ensemble de nœuds constitué par la translation tuvw = ua + vb + w c ; (u,v,w = 0,1) après avoir choisi
les vecteurs de base a, b, c et le noeud origine (connaissance indépendante). Un même espace de nœuds peut être
décrit par des mailles différentes (voir figure). Une maille est :
∗ simple (Primitive) si elle ne possède que des nœuds à ses sommets: 8 sommets (4 dans un référentiel
bidimensionnel), chacun d’entre eux étant partagé par 8(4) mailles 8 x 1/8 = 1 noeud/maille
(4 x 1/4 = 1 noeud/maille) . On parle d’un réseau P (c’est le mode de réseau), une seule translation
tuvw = ua + vb + w c ; (u,v,w = 0,1) s’applique au noeud origine; il suffit de connaître ce noeud et le référentiel
pour tout connaître.
∗ multiple si elle possède des nœuds supplémentaires (sur les arêtes, les faces ou à l’intérieur de la maille). Le
décompte des nœuds s’effectue de la manière suivante:
noeud au sommet compte pour 1/8 (1/4) noeud sur une arête compte pour 1/4 (1/2)
noeud sur une face compte pour 1/2 (1) noeud à l’intérieur compte pour 1
3. Les calculs.
Dans l’espace périodique basé sur le référentiel a,b,c , les points O, P(x1, y1, z1) et M(x2, y2, z2)
permettent de définir les vecteurs v , v 1 et v 2 .
• Calculs d’angles : L’angle entre les 2 directions v1 et v 2 est obtenu en utilisant les propriétés du
v1 ⋅ v 2
produit scalaire: cos(v 1 ,v 2 ) =
v1 ⋅ v 2
Attention : cette expression générale de la distance entre 2 points représente une vraie distance (dimension d’une longueur)
1/2
et doit être distinguée de l’expression du type d = ∆x 2 + ∆y 2 + ∆z2 qui n’est valable que dans le repère cartésien
mathématique habituel (triorthogonal et sans dimension).
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• Les 7 systèmes cristallins. La combinaison des éléments de symétrie ponctuelle présentés (auxquels s’ajoute l’axe inverse
de rotation) détermine 32 cas distincts (classes cristallines) que l’on regroupe dans 7 systèmes cristallins dont on donne les
noms, les caractéristiques (modules et angles), ainsi que l’ordre maximal des éléments de symétrie suivie de la classe de
symétrie la plus haute.
Système cristallin Modules Relations angulaires Ordre maximal, classe maximale
Cubique a=b=c α=β=γ=π/2 (4, m3m)
Quadratique ou Tetragonal a=b α=β=γ=π/2 (4, 4/m mm)
Orthorhombique α=β=γ=π/2 (2, mmm)
Hexagonal a=b α=β=π/2, γ=2π/3 (6, 6/m mm)
Rhomboèdrique ou Trigonal a=b=c α=β=γ (3, 3m )
Monoclinique α=β=π/2 (2,2/m)
Triclinique (2, 1 )
La compacité τ d’un édifice est représentée par le rapport du volume des sphères au volume de la maille qui les contient.
• Les empilements compacts
Un ensemble compact de sphères de rayon R disposées dans un plan conduit à ce que chaque sphère est tangente à
6 sphères voisines (on a un plan compact). Entre 3 sphères tangentes se trouve formé un creux dans lequel une sphère pourrait
venir se poser (remarquer que dans un plan, la moitié seulement des creux peuvent être occupés simultanément).
On distingue 2 manières d’empiler verticalement les plans compacts, sachant qu’un plan compact se pose dans les creux
formés par le plan compact précédent (un plan compact occupant la même position qu’un plan déjà présent reprendra le même
nom):
◊ Empilement ABABA...On retrouve un plan identique au premier plan A dès le 3ème plan. C’est l’empilement hexagonal
4R 6
compact (a=2R et c = ). Le principe d’empilement (un plan compact posé sur un autre plan compact) étant
3
identique, la compacité est la même ( τ = 0.74). Le Cobalt métallique α adopte cet arrangement.
• La coordinence.
La coordinence d’une espèce est le nombre de ses premiers voisins. Plus précisément, la coordinence d’un cation est le nombre
d’anions premiers voisins et la coordinence d’un anion est le nombre de cations premiers voisins. Cette notion est corrélée à la
structure électronique des espèces concernées (géométrie et symétrie des orbitales atomiques) et à leur dimension.
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II - Exemples de structures-type.
Les édifices périodiques solides sont nombreux, cependant un certain nombre d’arrangements simples se retrouvent
fréquemment. La notion de structure-type concerne des édifices qui sont alors considérés comme des modèles connus.
La description d’une structure-type nécessite la connaissance d’un certain nombre de relations ou grandeurs permettant
de rendre compte du caractère périodique de l’édifice:
• la formulation du composé : c’est le “ motif formulaire”, par exemple C (diamant ou graphite), NaCl (chlorure de sodium),
Tl2 O3 (bixbyite, oxyde de thallium), MgAl2 O4 (oxyde de magnésium et d’aluminium de structure spinelle). Cela traduit la
proportion des différents éléments.
• le référentiel : système cristallin, paramètres de maille.
• le contenu de la maille : le “ motif périodique” qui dépend du mode de réseau (fixe le nombre de ces motifs dans la maille).
C’est le contenu du noeud auquel les translations du mode de réseau s’appliquent. Par exemple, on verra que c’est C 2 pour
le carbone diamant (Z = 4: 4 motifs C2 par maille), NaCl (Z = 4: réseau F, la maille contient 4 Na+ et 4 Cl- ), Tl16 O24 (Z = 2:
le réseau est I et la maille contient 32Tl + et 48O2-), Mg2 Al4 O8 (Z = 4; le réseau est F et la maille contient 8Mg, 16Al et
32O).
• la coordinence des espèces (C.N.).
1. Les métaux.
Les structures simples des métaux ont déjà été abordées dans le cadre de l’étude des empilements compacts:
• Métaux à structure cubique F (empilement ABCA.., cubique compact) comme Al, Ni, Cu, Ag, Au..
• Métaux à structure hexagonale compacte (empilement ABABA..,hexagonal compact) comme Mg, Ca, Sr, Ti, Co...
• Métaux à structure cubique I (empilement semi-compact) comme Alcalins, Ba ,Fe , Cr, V, Mo, W
2. Le carbone diamant.
• Caractéristiques: Maille cubique F: a = 3.5668 Å, Z=4 (motif C2)
• Description : On peut décrire cette structure tridimensionnelle de 2 manières :
◊ un réseau F de carbones (C’) + la moitié des “ sites ” [4] du réseau occupé
par des carbones (C’’). Cela distingue 2 types de carbones (C’ et C’’) qui
forment le motif périodique C2 auquel s’appliquent les translations F.
◊ des tétraèdres de carbones dont tous les sommets sont communs à un autre
tétraèdre. Chaque tétraèdre possède un carbone en son centre.
La coordination du Carbone est 4 (caractéristique de l’hybridation sp 3 du carbone tétravalent).
On obtient d’ailleurs ici la valeur de la longueur de la liaison simple C-C dont on tire la valeur
du rayon covalent du Carbone. Cette structure n’est pas très compacte :
4
4 × (2 ⋅ πrc3
a 3 3
dC−C = = 1.544 Α
ɺ et r = 0.77 Α
c
ɺ ; τ= = 0.34
4 a3
Il existe une autre variété du Carbone, le graphite dont la structure, plus complexe, est formée
par des feuillets de cycles hexagonaux de carbone (caractère bidimensionnel prononcé). La
maille est hexagonale: a=2.456 Å, c=6.696 Å; les feuillets sont distants de c/2=3.35 Å . La
coordinence du Carbone est 3 (hybridation sp2, dC-C=1,41Å).
Les structures cristallines du Carbone (type Diamant et Graphite) sont un bon exemple de
corrélation entre la structure électronique des atomes et leur état physique et par conséquence
leurs propriétés:
◊ Le Diamant est l’un des corps les plus durs et c’est un isolant électrique.
◊ Le graphite est un des corps les plus mous (utilisé comme additif de lubrification ou comme palier anti-friction) et il est
conducteur de l’électricité .
3. Les structures-type AX
Pour les composés possédant des atomes de nature différente, nous nous limiterons aux structures de type AX :
• La structure Blende ZnS. Maille cubique F, a=5.409 Å, Z=4 (4 motifs ZnS). On peut décrire cette structure soit :
◊ comme 1 réseau F de Soufre et 1 réseau F de Zinc (en noir) décalés de (¼ ¼ ¼ ). Constater la parenté avec la structure
diamant.
◊ comme 1 réseau F de Soufre, les atomes de Zinc occupant la moitié des sites [4] formés par le réseau des Soufres.
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Sur la figure représentant les espèces avec leur taille respective réelle, on peut constater que les sphères de Soufre
réalisent un empilement assez compact justifiant la deuxième description. La coordinence des 2 espèces est tétraédrique mais
on se contente généralement de définir la coordinence du métal: on citera donc la coordinence 4 du Zinc.
Une autre variété du sulfure de Zinc ZnS, la Wurtzite, est connue (on parle de variété allotropique). La maille est
hexagonale (a=3.811 Å, c=6.234 Å, Z=2). On peut remarquer que si ZnS blende est à relier à la structure Diamant (et à
l’empilement de type c.f.c), ZnS Wurtzite est à relier à l’empilement hexagonal compact. A ce propos, l’utilisation de la notion
d’empilement se fait sur la base d’un modèle de positions relatives identiques, car ces structures ne sont pas compactes.
• La structure NaCl. Maille cubique F, a=5.64 Å
La structure cristalline est formée par 1 réseau F d’ions Na+ (en
noir) et 1 réseau F d’ions Cl- décalés de a/2 ( ½ 0 0 ).
La coordination des ions Na+ est 6 : chaque cation est au centre d’un
octaèdre d’ions Cl-. Chaque octaèdre NaCl65- est lié par tous ses
5−
sommets à un autre octaèdre NaCl6 On retrouve bien le motif
formulaire si on exprime l’entourage d’un ion Na+ : chaque ion Cl- est
commun à 6 octaèdres (voir l’ion Cl- au milieu de la maille), on écrit
+ − + −
alors : Na (Cl1/6 )6 = Na Cl
• La structure CsCl. Maille cubique P, a=4.123 Å
La structure cristalline est formée par 1 réseau P d’ions Cs+ et 1 réseau P
d’ions Cl- décalés de ½ ½ ½ ). Les tailles voisines des ions ne permettent
pas de dire ici que Cs+ occupe les sites créés par le réseau des ions Cl-.
La coordinence de l’ion Cs+ est 8 (polyèdre de coordination cubique formé
7−
par CsCl8 .
4. Le critère géométrique.
Le tableau rassemble les données géométriques des ions participant aux structures ioniques de type AX ainsi que la
valeur du rapport (rayon du cation/ rayon de l’anion) et la limite théorique déduite des rayons utiles des sites [4], [6] et [8]
formés dans les empilements compacts et semi-compact.
Le type structural adopté par les composés ioniques de type AX (quel que soit X= O 2-, S2-, F- , N3-... et A un métal dont
le degré d’oxydation conduit au motif formulaire AX ) sera déterminé par ce rapport (critère géométrique) fixant ainsi la
coordinence du cation.
ZnS [4] NaCl [6] CsCl [8]
Rc
Ra 0.25 0.52 0.93
6
Valeur limite − 1 = 0.225 2 − 1 = 0.414 3 − 1) = 0.732
2
Le cas des halogénures alcalins est décrit dans le tableau à gauche (les types structuraux NaCl et CsCl sont zonés en
gris) et le tableau de droite donne des exemples d’oxydes et sulfures.
Li Na K Rb Cs Type structural C.N. M
F 0.44 0.70 0.98 1.09 1.23 MO NaCl 6 Mg, Ca, Ba, Cd, Ti, Zr, Fe, Co, Ni
Cl 0.33 0.52 0.73 0.82 0.93 ZnS Wurtzite 4 Be, Zn
Br 0.31 0.49 0.68 0.76 0.87 MS NaCl 6 Mg, Ca, Sr, Ba, Cd, Ti, Zr, Mn, Pb, Ln, U
I 0.28 0.44 0.62 0.69 0.78 ZnS Blende 4 Be, Zn, Cd, Hg
Université du Maine - Faculté des Sciences La diffractométrie de poudres 1/3
I – Le générateur de rayons X
II - Le spectromètre de poudres
Mise en évidence du caractère cristallisé (structure périodique)
ou amorphe (structure désordonnée)
On peut remarquer l'absence de raies discrètes de diffraction sur le spectre du verre (en fait les larges bosses visibles
sont créées par des distributions de raies liées au désordre dans le solide).
Cette dernière situation est évidemment très différente de celle rencontrée dans un solide périodique comme
Na2Ca3Al2F14 dont le spectre de diffraction est particulièrement fourni en raies discrètes et fines (ce composé est
d'ailleurs utilisé comme étalon en diffraction X).
I ‐ Identification d'une phase cristallisée
Comparaison entre des composés isoformulaires mais de structures différentes
Spectres de diffraction de fluorures MF2
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Mais ! CaF2 adopte la structure fluorine (CNCa2+ = 8)
F‐ en vert, Ca2+ en violet
Et ! MgF2 adopte la structure rutile (CNMg2+ = 6)
F‐ en rouge, Mg2+ en gris
La différence de taille des deux ions est responsable de leur différence de comportement
Situation dans une série d'isotypes (structures‐type rutile , perovskites, spinelles)
Spectres de diffraction de fluorures de structure rutile
D'après la similitude de leurs spectres de diffraction, il est facile de constater que ces trois fluorures :
ont la même structure,
que leurs mailles ont des dimensions classées dans le même ordre que leur rayon ionique :
r(Mn2+)=0.80 A˚, r(Co2+)=0.72 A˚, r(Ni2+)=0.68 A˚
(plus les raies ont des valeurs de θhkl faibles plus les paramètres de maille sont grands ‐ voir la loi de Bragg)
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Spectres de diffraction de fluorures de structure perovskite ABF3
D'après la similitude de leurs spectres de diffraction, il est facile de constater que ces 2 composés :
ont la même structure,
que leurs mailles ont des dimensions classées dans le même ordre que leur rayon ionique :
r(Mn2+)=0.80 A˚, r(Ni2+)=0.68 A˚
(plus les raies ont des valeurs de θhkl faibles plus les paramètres de maille sont grands ‐ voir la loi de Bragg)
Spectres de diffraction d'oxydes de structure spinelle AB2X4
D'après la similitude de leurs spectres de diffraction, il est facile de constater que ces 2 composés ont une structure
identique, même si l'occupation des sites est différente:
sites [4] Zn2+ dans ZnFe2O4 et la moitié de Fe3+ dans NiFe2O4 ,
sites [6] Fe3+ dans ZnFe2O4, Ni2+ et la moitié de Fe3+ dans NiFe2O4
ZnFe2O4 est un spinelle direct et NiFe2O4 est un spinelle inverse
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II ‐ Mise en évidence de distorsions cristallographiques
effets de taille des ions,
effet de la température
Mise en évidence d'une déformation dans la structure pérovskite
On peut constater l'éclatement de certaines raies dans le spectre de diffraction de NaMnF3
dû à l'abaissement de la symétrie de la maille qui est :
cubique pour KMnF3 (ac=4.190 A˚ , V=73.6 A˚ 3, Z=1)
orthorhombique pour :
NaMnF3 (a=5.751 , b=8.008 A˚ , c=5.548 A˚ , V = 255.5 A˚3, Z=4).
L'ion Na+ a un rayon trop faible pour stabiliser le réseau des octaèdres.
La rotation concertée des octaèdres est visible sur les représentations 3D de la structure
de NaMnF3
III ‐ Exemple de la prise du plâtre : Etude par diffraction X et analyse thermique
Le plâtre est fabriqué à partir d'une roche naturelle: le gypse (CaSO4,2H2O) qu'on trouve en grande quantité dans le
sol.
La déshydratation du gypse conduit au semi‐hydrate (CaSO4,0.5H2O) qui existe sous deux variétés (α et β).
La fabrication du semi‐hydrate (appelé plâtre) se fait suivant 2 méthodes:
Par voie sèche: le gypse est chauffé en autoclave à 150°: on obtient le plâtre industriel (semihydrate β) bien
connu dans la construction.
Par voie humide, en hydratant le sulfate de calcium anhydre CaSO4 (anhydrite) on obtient le semihydrate α
(utilisé dans des cas plus particuliers).
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L'utilisation du plâtre se fait de la manière suivante:
le trempage : mélange 1/1 de plâtre (semihydrate β) et d'eau
le gâchage : après quelques minutes, on obtient une pâte lisse que l'on peut utiliser (rapidement),
la prise : le plâtre durcit , il sèche en quelques heures et sa résistance mécanique provient de
l'enchevêtrement des cristaux de gypse reformés dont la taille dépasse plusieurs microns.
Le spectre de diffraction du plâtre pris et sec est globalement identique à celui du gypse.
L'examen conjoint :
de l'Analyse Thermique (A.T = ATG + DSC)
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du thermodiffractogramme (10°C/mn) réalisés sur un échantillon de gypse permet d'interpréter les
différentes étapes de la déshydratation du gypse.
‐ En bleu, le gypse CaSO4,2H2O qui se déshydrate en semihydrate CaSO4,0.5H2O (A.T : départ de 1,5 H2O ‐ pic à
150°C),
‐ En rouge, le semihydrate CaSO4,0.5H2O (l'analyse thermique montre le départ de la demi‐molécule d'eau
restante ‐ cinétique très lente comme le montre l'ATG et qui se déroule jusqu'à 290°C sur le
thermodiffractogramme) et apparition de l'anhydrite III soluble CaSO4
‐ En violet, l'anhydrite III soluble CaSO4 qui montre peu de différence avec celui du semihydrate. On peut
considérer que la perte de la dernière fraction d'eau altère peu la structure du semihydrate ce qui explique sans
doute le fait que l'anhydrite III CaSO4 (dit soluble) se réhydrate facilement en semihydrate CaSO4,0.5H2O,
‐ En vert, la variété anhydrite II (on voit le pic de transition de phase sur la DSC à 411°C). Il existe une autre
variété d'anhydrite (I) obtenue par chauffage à 1200°C (en dehors de la gamme de température de cette étude)
Université du Maine ‐ Faculté des Sciences Diagrammes de phases liquide‐solide 1/5
Diagrammes de phases
I – Notion de phases.
C’est l’état sous lequel on trouvera un constituant A ou un mélange de constituants A+B. Pour définir une phase, il faut s’assurer
que le système est bien homogène (même composition chimique et mêmes propriétés en tout point).
Phase gazeuse.
Tous les gaz sont miscibles en toutes proportions. Une phase gazeuse peut avoir un ou plusieurs constituants : air
( N2 , O2 , H2 O …).
Phase liquide. Certains liquides sont miscibles : eau + alcool (1 phase), d’autres non : eau + huile (2 phases).
Phase solide. En général les solides sont non miscibles et il y a autant de phases que de constituants sauf dans le cas des
solutions solides (alliages).
Un diagramme de phases représente donc les états sous lesquels on retrouve les constituants dans les différents domaines de
température et de pression.
Nombre de constituants indépendants : dans CaCO3(sol) CaO(sol) CO(gaz) , il y a 3 constituants (i) et une relation (p);
le nombre n de constituants indépendants est n i p 3 1 2 .
Dans un système à n constituants indépendants, il y a (n 1) ) variables de position.
Dans le système AB A B , il y a n 3 1 2 constituants indépendants; il suffit d'une variable de position pour fixer la
composition: % en mole ou en poids de A ou de B.
Variables d’action : T et P
Chaleur T (température) si T = Cste Diagramme isotherme
Travail P (pression du système) si P = Cste Diagramme isobare
x1 x 2 x i
Avec x1 x2 ...x i 1
Il faudra connaître ( .i ) relations de concentrations (variables de positions) avec une relation entre les variables ; on a .(i 1)
variables de concentration et 2 variables d'action (P et T). Donc :
Nombre de variables = .(i 1) 2
Il y a des conditions restrictives: Le potentiel chimique d'un constituant est le même à l'équilibre dans toutes les phases : il y a
donc i.( 1) conditions restrictives. Si p est le nombre de relations entre les constituants:
Fe3O4 4CO 3FeO 4 CO2 n 4 1 3; 3 (2 solides et 1 gazeuse) donc v n 2 3 2 3 2 il faut fixer T
et P pour définir l'équilibre.
Variance relative : v n 1 (on néglige alors l'action de la pression: la pression est constante = 1atm).
Exemple
A 1180°C, 100g d’un mélange de Ge-Si à 20,5% en masse de
silicium est constitué du mélange d’un solide et d’un liquide tel que :
m1 NP 38 20.5
2.612 si m m1 m2 100g
m2 NM 20.5 13.8
m1 m m2
Alors m2 et m2 .(2.612 1) m 100
2.612 2.612
m
m2 27.8 g de solide de composition à 38% massique en Si
3.612
m1 72.2 g de liquide de composition à 13.8% massique en Si
Université du Maine ‐ Faculté des Sciences Diagrammes de phases liquide‐solide 3/5
• Eutectique (v=0 ) en E
Exemple 1 : à droite , diagramme NaNO3 Na2 SO4
Eutectique simple
En E à T= 301°C
liquide solide ( NaNO3 ) + solide ( Na2 SO4 )
Remarques :
Un domaine monophasé est toujours séparé par des
domaines biphasés.
Les lignes horizontales sur un diagramme binaire
correspondent à des invariants de température ( v=0).
Un composé défini (y compris A et B) peut subir un
changement de structure (transformation allotropique)
souvent dénotée par une lettre grecque :
exemple A A .
La transformation se traduit sur le diagramme par une
horizontale car v=0 .
Les points singuliers des équilibres solide solide ont
une terminaison en oïde : eutectoïde et peritectoïde
Dans le diagramme Na2 O Al2 O3 , on peut remarquer
l'existence d'un eutectoïde ( E'2 ) , d'un péritectoïde ( P2' ) et
de solutions solides du côté Na2O et des compositions à 87
et 92% de Al2O3 .
VI – Cas particuliers.
Diagramme monotectique.
On observe une lacune de miscibilité dans l'état liquide :
le solide de composition 0.5 V2O5 0.5 Fe2 O3 (FeVO4 ) , se
décompose en P en donnant 2 liquides non miscibles entre
eux.
à la température du point C, les 2 liquides sont redevenus
miscibles: le liquide a alors la même composition que le
solide de départ.