Agregation Ext 2019 Sii Opt Sii Epreuve 1
Agregation Ext 2019 Sii Opt Sii Epreuve 1
Agregation Ext 2019 Sii Opt Sii Epreuve 1
DE L’ÉDUCATION
NATIONALE
A
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Ce sujet comporte :
- la présentation et le travail demandé pages 1 à 30 ;
- les documents techniques annexes pages 31 à 40 ;
- les documents réponses pages 41 à 43.
Si le sujet (les questions ou les annexes) conduit à formuler une ou plusieurs hypothèses,
il est demandé au candidat de la (ou les) mentionner explicitement sur la copie.
0
‒3‒
EAE STI 1
1 PRÉSENTATION
L’étude porte sur un projet mené par l’entreprise Eiffage, un des leaders mondiaux dans le
domaine de la construction. Le stade Pierre Mauroy, représenté sur la figure 1, est le
premier ouvrage français prévu dès l’origine pour accueillir deux types d’événements,
sportifs et culturels. L’ouvrage comporte deux dispositifs mobiles : un toit escamotable
acoustique et une pelouse qui se soulève sur sa moitié et se déplace pour venir se
superposer à la moitié restante. Dans l’espace libéré, des gradins rétractables
supplémentaires situés en dessous du niveau de la pelouse et un nouveau sol complètent
la transformation. L’enceinte constitue alors une salle de spectacle de 30 000 places
(mode Aréna). La capacité, pour le mode stade, est de 50 000 spectateurs.
2
1.2 Le levage du plateau
Le plateau, recouvert de pelouse, pèse 5 250 tonnes. Douze vérins permettent d’effectuer
la phase de levage. Ils sont répartis en deux ensembles de six vérins, à l’est et à l’ouest,
au droit des poutres de rive comme décrit sur la figure 4 et le DT2.
bras de
translation
unité de
translation
plateau en cours de
translation sur les chariots rouleurs
4
2 ÉTUDE DE LA STRUCTURE DU PLATEAU MOBILE
L’objectif de cette partie est de valider des choix technologiques structurels au regard des
critères imposés par des exigences de résistance à la rupture, pendant la phase de
levage.
Pour cette étude, la poutre PP12 (DT3) est modélisée dans le plan (O,x ⃗ ,y
⃗ ), par un treillis
plan, constitué de barres et de nœuds articulés, comme sur la figure 7. Le treillis est
considéré symétrique en géométrie et en chargement. L’appui en A, à l’ouest, est une
articulation (pivot selon ⃗z) et celui en B, à l’est, un appui simple (liaison ponctuelle selon
⃗y). Les barres verticales (montants) au droit des appuis sont les poutres de rives. Les
efforts extérieurs sont appliqués aux nœuds.
Ouest Est
On admet que:
- les nœuds rigides de la poutre réelle, sont considérés, en première approche de
prédimensionnement, comme des articulations ;
- le modèle proposé est isostatique ;
- les sollicitations dans les barres du modèle sont des efforts normaux.
L’étude propose d’évaluer les forces extérieures, verticales, qui s’appliquent sur chacun
des nœuds du treillis.
Lors du levage, le plateau est étudié avec la combinaison de charges majorées suivante :
1,33 CP + 1,5 S, où CP sont les charges permanentes et S la surcharge climatique.
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Les hypothèses suivantes sont appliquées :
- les charges d’exploitation et celles dues aux déformations thermiques ne sont pas
prises en compte ;
- le poids de la terre végétale, de la pelouse, du système de drainage et
de la tôle s’applique verticalement sur les nœuds supérieurs du treillis
avec un coefficient majorateur de 1,33 : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
F1-i et ⃗⃗⃗⃗
F2
- la surcharge climatique (neige) s’applique verticalement sur les
nœuds supérieurs du treillis avec un coefficient majorateur de 1,5 ;
- les poids des poutres de rive, des poutres secondaires et des poutres
principales s’appliquent verticalement sur les nœuds inférieurs du ⃗⃗⃗⃗
F3 et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
F4-i
treillis avec un coefficient majorateur de 1,33 ;
- dans cette phase de levage, les poutres secondaires n’ont qu’un rôle de
contreventement, elles ne participent pas au transfert des charges verticales.
- les efforts extérieurs sont appliqués aux nœuds et sont constants en travée :
‖F⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ‖= ‖F
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ‖=…=‖F
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ et ‖F
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ‖= ‖F
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ‖=…=‖F
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ‖
1-1 1-2 1-n 4-1 4-2 4-n
⃗⃗⃗⃗3 et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Les normes des forces F F4-i sont respectivement 111,5 kN et 152,5 kN.
6
2.1.2 Détermination des efforts dans les barres du treillis
Q3) Trouver par un calcul analytique, l’intensité des efforts normaux dans la diagonale
la plus sollicitée, soit la barre 3. Préciser si la barre est comprimée ou tendue.
Aide : La méthode la plus rapide de résolution est la méthode des sections de Ritter : une
fois les réactions d’appuis connues, effectuer une découpe imaginaire qui sépare la
structure en deux parties distinctes, de telle façon que l'une des deux parties au moins soit
caractérisée par un maximum de trois efforts inconnus. En d'autres termes, la section ne
peut pas couper plus de trois barres. Puis écrire les équations d'équilibre de l'une des
deux parties pour déterminer les efforts normaux inconnus.
La figure 9 donne les valeurs des intensités en kN des efforts normaux dans les barres du
treillis. Conventionnellement, les valeurs positives représentent les barres tendues, les
valeurs négatives représentent les barres comprimées.
Barres
Memb. Sup. 2 -2 625 6 -2 626 9 -7 220 12 -7 220 15 -10 504 18 -10 504 21 -12 474 24 -12 474 27 -13 131
Diagonale 3 3 571 7 -3 180 10 2 866 13 -2 316 16 2 002 19 -1 453 22 1 138 25 -589 28 275
Memb. Inf. 4 0 8 5 044 8 5 041 14 8 982 14 8 982 20 11 608 20 11 608 26 12 922 26 12 922
Montant 1 -2 640 5 -204 11 -204 17 -204 23 -204
La figure 10 présente les profils choisis des barres 27, 26, 3, 23 et leur section.
Dans le cas de la membrure supérieure 27, la barre du modèle est réellement constituée
de plusieurs éléments qui assurent la rigidification de la dalle du plateau : la tôle de 10 mm
d’épaisseur, les augets et une âme qui assure la liaison avec le reste du treillis (figure 10).
La membrure inférieure 26 est constituée d’un profilé en T de 1,08 m de large (selon ⃗z).
Les diagonales choisies pour le treillis sont des HEB 180, dans les zones les moins
sollicitées, et des HEM 240 dans les zones proches des rives (tronçon 1), qui concernent
la barre 3 (voir DT3)
Les montants (23 inclus), peu sollicités, sont constitués de deux UPE200.
Les caractéristiques mécaniques des aciers de la charpente métallique S355 sont les
suivantes :
- masse volumique : a = 7,85 t∙m-3
- module d’élasticité longitudinale : E = 210 000 MPa
- module de cisaillement : G = 81 000 MPa
- coefficient de Poisson : ν = 0,3
- limites d’élasticité : fy = 355 MPa
- limites à la rupture : fu = 470 MPa
Le coefficient de sécurité vis-à-vis de la rupture pour le prédimensionnement doit être
supérieur à 2,5.
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y
z
Les contraintes normales σ dans les barres 26 et 23 sont respectivement 172,3 MPa et
-34 MPa.
Q4) Évaluer les contraintes normales σ dans les barres 27 et 3. En déduire le coefficient
de sécurité de prédimensionnement des quatre éléments et conclure vis-à-vis des
exigences sur le coefficient de sécurité.
Q5) Dans le cadre d’une démarche complète, il reste à contrôler d’autres aspects
mécaniques. Citer 2 phénomènes mécaniques à évaluer et à contrôler.
Cette étude a pour objet d’analyser les contraintes ainsi que les déplacements en situation
de levage.
Ces sollicitations et contraintes seront utilisées dans les notes de justification des
éléments.
Le modèle aux éléments finis utilise des ⃗y
mailles de type poutre à deux nœuds ou ⃗x Est
coques à trois ou quatre nœuds. Les calculs
sont réalisés dans le domaine élastique. ⃗z
La dalle est modélisée par une coque
d'épaisseur constante 10 mm sur laquelle sont
rapportés, via un décalage de fibre moyenne,
des augets. PP12
La modélisation de la structure est présentée Ouest
ci-contre. Les différents profilés constituant
cette structure sont définis selon le modélisation de la structure
prédimensionnement.
8
2.2.1 Combinaisons de chargement lors du levage
Pour l’étude des sollicitations dans le plateau (et dans la poutre PP12), les combinaisons
de plusieurs configurations de chargements sont étudiées :
- le plateau est soulevé par 2 x 6 vérins hydrauliques monotiges placés sous les
deux poutres de rive. Les appuis verticaux exercés par ces vérins sur le plateau,
seront étudiés dans deux configurations : appuis verticaux infiniment rigides et
appuis verticaux élastiques avec une raideur de 63,5 MN∙m-1 ;
- une configuration en situation normale de levage (tous les vérins fonctionnent) et 48
configurations en situation dégradée où 1 ou 2 vérins (1 sur chaque rive) ne
fonctionne(nt) pas ;
- quatre configurations d’efforts horizontaux et verticaux au niveau des pions de
centrage. Ces pions permettent le repositionnement du plateau lors de sa fermeture
en fond de fosse.
Les résultats des simulations sont fournis dans les figures suivantes, sous forme de
fuseaux qui donnent les extremums de contrainte dans les éléments de la PP12 en
fonction des différentes combinaisons de chargement. Les montants, peu sollicités, ne
sont pas étudiés.
Est
⃗y
⃗x
PP12
Ouest
⃗z
Contrainte normale dans la section du profilé, aux points les plus sollicités.
174 MPa
153 MPa
⃗y
x
⃗ Contrainte tangentielle
tangent dans la section du profilé, aux points les plus sollicités.
41 MPa 22 MPa
⃗
y
⃗
x
Contrainte tangentielle dans la section du profilé, aux points les plus sollicités.
27 MPa 11 MPa
Contrainte normale dans la section du profilé, aux points les plus sollicités.
281 MPa
210 MPa
y⃗
x⃗ Contrainte tangent
tangentielle dans la section du profilé, aux points les plus sollicités.
129 MPa 72 MPa
Q6) D’après les résultats des simulations, vérifier que le critère de Von Mises est
respecté pour l’ensemble des éléments étudiés. Conclure sur d’éventuels éléments
à redimensionner.
10
Q7) Le bureau d’étude propose de remplacer les diagonales en HEM 240, qui ont une
section de 200 cm², par des poutrelles HEM 280, qui ont une section de 240 cm², et
de relancer les simulations. Justifier cette démarche en considérant que ce
changement modifie le poids de la structure de façon négligeable.
2.2.3 Synthèse
Q8) À partir du DT1, rappeler les exigences à respecter pour la validation des choix des
éléments de charpente constitutifs de la poutre PP12. Préciser quelle(s)
exigence(s) est(sont) respectée(s) par la solution initiale. Rappeler les solutions
proposées pour permettre de remplir l’(es) exigence(s) non respectée(s). Justifier
l’intérêt de la simulation par un modèle aux éléments finis par rapport au modèle de
treillis simplifié.
Concernant la phase de préparation, le cycle de chauffe représente une des durées les
plus impactantes, comme le montre le diagramme de Gantt, figure 32. Il s’agit pour
l’opérateur de pouvoir commander et suivre cette mise en chauffe, durant le cycle de
levage, par le biais d’un écran de contrôle tactile. Les phases de levage et les données
relatives à cette étape sont décrites sur le DT4.
Bouton
poussoir
ordre de Filtration en cours
marche
cycle de
chauffe
BP_OMCC
1,9 2,2
Bouton
poussoir
ordre
d’arrêt
cycle de
chauffe
BP_OACC
Le cycle de chauffe est nécessaire pour mettre en température l’ensemble des circuits
hydrauliques afin de limiter les pertes de charge plus importantes à basse température.
12
Les conditions de fonctionnement d’un cycle de chauffe en mode opérateur pour la rive
Est sont les suivantes :
Q9) Expliquer à quel(s) moment(s) du cycle de levage présenté sur le DT4, il peut y
avoir risque d’échauffement du fluide. Déterminer alors les conséquences d’un
échauffement éventuel sur les conditions permanentes présentées ci-dessus.
Une fois la température souhaitée atteinte dans le réservoir Est, il s’agit de mettre en
chauffe les tuyauteries des lignes entre la centrale de gavage et les points de levage
répartis sur une longueur de 75 m. Le volume linéaire du circuit de gavage et de son
retour est d’environ 2,1 l.m-1. Pour le retour, s’ajoute au circuit principal un drain de
volume linéaire d’environ 4,6 l.m-1. Le débit lors du chauffage des lignes est estimé à
260 l∙min-1 et le volume total des lignes doit être parcouru 10 fois pour assurer une
température homogène.
Q10) Déterminer le temps nécessaire au chauffage des lignes. Comparer avec le temps
indiqué dans la description des étapes du programme du cycle de chauffe et sur
l’IHM de la figure 15. Justifier l’écart éventuel.
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documentations techniques précédentes et la figure 15, en précisant à chaque fois
leur nature.
Variables
BP_OMCC (Bouton Poussoir Ordre de Marche Cycle de Chauffe) : binaire
tempo_chauffe_lignes : entier
Conditions initiales
BP_OMCC=0
tempo_chauffe_lignes = 1800
La mesure est réalisée au moyen d’un montage type pont de Wheatstone présenté sur la
figure 16. Soient Ucc la tension continue d’alimentation et Umes la tension de sortie de ce
dispositif.
R_Pt100 (θ) ≈ R0 × ( 1 + a × θ )
avec
R0 = 100 Ω
-1
a = 3,98.10-3 Ω∙°C
14
Q16) Déterminer la valeur à donner à R’ afin que la tension de sortie du pont Umes soit
nulle pour la valeur minimale de température de -10°C. On donne R = 10 kΩ.
2RL1
Q17) Montrer que Ur ≈ (1- ) ×Ut . Exprimer en pourcentage la différence de tension ε%
Rr1
entre Ur et Ut par rapport à Ut . Cet écart ε% est appelé l’erreur de liaison.
Calculer cette erreur dans le cas de l’automate de contrôle déporté situé à 150m.
Sachant que l’erreur de liaison ne doit pas excéder 1 %, conclure sur l’inconvénient
de ce dispositif.
1
On donne l’approximation : 1+x ≈1 − x si x≪1
Q18) En négligeant initialement les résistances des fils, déterminer les valeurs minimale
et maximale de Us pour respecter le standard d’une boucle de courant 4 – 20 mA.
Indiquer si ces valeurs sont compatibles avec les indications du constructeur.
16
4 ÉTUDE DU LEVAGE DU PLATEAU MOBILE
L’objectif de cette partie est de valider des choix technologiques au regard des critères
imposés par des exigences de dimensionnement et de pilotage du système de levage
(DT1, DT4, DT5).
Les étapes de levage et les données relatives à cette phase sont décrites sur le DT4. Les
choix technologiques et les dimensionnements des éléments impactent directement la
rapidité d’exécution du levage du plateau mobile dans le cadre d’un changement de
configuration du stade.
Lors du levage, le débit volumique à la sortie de la centrale de gavage est de 420 l∙min-1
puis diminue au fur et à mesure de l’alimentation de chacun des vérins de 70 l∙min-1.
Données :
Q21) À partir du DT5, relever la valeur de la viscosité dynamique du fluide pour les
températures d’utilisation de l’huile suivantes :
- 0°C : température minimale en salle hydraulique ;
- 20°C : température ambiante normale ;
- 40°C : température maximale de fonctionnement normal ;
- 60°C : température de coupure du circuit.
Tournez la page S.V.P.
17
Parmi ces valeurs, indiquer celle à retenir pour le dimensionnement du circuit
hydraulique. Justifier.
Q22) Développer les étapes de calculs et valider les valeurs obtenues pour la portion de
circuit comprise entre les vérins 3 et 4 référencés V4/V3. Le bureau d’étude a
retenu 2,9 bars de pertes de charges régulières associées à la ligne de gavage
aller. Vérifier que cette valeur est cohérente.
Q23) Indiquer la nature des pertes de charge apparaissant dans ces données.
Q24) En considérant la ligne de gavage la plus longue, vérifier qu’une pompe de pression
hydraulique 30 bars est correctement dimensionnée en considérant un coefficient
de sécurité de 20%.
18
Des efforts transversaux (radiaux), en tête de vérin (voir DT6), s’appliquent, lors des
phases de repositionnement sur les pions de centrage, lors du démarrage de la phase de
translation du plateau et aussi par le déplacement des poutres de rive, en contact direct
avec les vérins, lors de la déformation du plateau.
vérins
La suite de l’étude s’attache à vérifier les dimensions et l’épaisseur du tube qui constitue la
tige d’un vérin en fonction des sollicitations qui s’exercent sur celle-ci en fin de levage.
Dans cette étude, on ne tient pas compte de la pression du fluide hydraulique dans la tige
du vérin. La tige du vérin est sortie.
On modélise la tige en porte-à-faux (figure 20) par une poutre de section tubulaire de
longueur L + a, où L est la distance de contact entre la tige et le corps en fin de levage
(tige sortie) et a est la distance de porte-à-faux de la tige. La tige est soumise à des efforts
⃗⃗⃗⃗
FL (effort longitudinal) et F⃗⃗⃗⃗T (effort transversal) en son extrémité. On note E = 210 GPa le
module d’Young de l’acier inoxydable de nuance 42CrMo4, utilisé pour la tige, et Iz le
moment quadratique de la section S du tube par rapport à l’axe où G est le centre de la
section.
L = 1 332 mm
a = 6 436 mm
Vérin FL (kN) FT (kN) FL (kN) FT (kN) FL (kN) FT (kN) FL (kN) FT (kN) FL (kN) FT (kN) FL (kN) FT (kN)
1 2 624 52 2 619 52 2 615 52 Inactif Inactif 2 611 52 1 126 23
2 4 948 99 4 939 99 4 974 99 9 412 188 4 922 98 9 324 186
3 5 407 108 5 396 108 5 429 109 3 430 69 5 594 112 Inactif Inactif
4 5 399 108 5 429 109 5 324 106 5 597 112 3 408 68 8 905 178
5 4 882 98 4 926 99 4 894 98 4 872 97 9 252 185 3 753 75
6 2 527 51 2 479 50 2 551 51 2 474 49 Inactif Inactif 2 678 54
7 2 624 52 2 620 52 2 751 55 2 569 51 2 746 55 2 775 56
8 4 948 99 4 897 98 3 813 76 4 942 99 3 797 76 3 821 76
9 5 407 108 5 570 111 8 969 179 5 601 112 8 978 180 8 908 178
10 5 399 108 3 501 70 Inactif Inactif 3 493 70 Inactif Inactif Inactif Inactif
11 4 882 98 9 200 184 9 207 184 9 181 184 9 275 186 9 250 185
12 2 527 51 Inactif Inactif 1 048 21 Inactif Inactif 991 20 1 033 21
Situation Normale Dégradée 1 Dégradée 3 Dégradée 12 Dégradée 17 Dégradée 34
extrait des résultats des simulations – Intensité des efforts longitudinaux ⃗⃗⃗⃗
FL et
transversaux ⃗⃗⃗⃗
FT dans les tiges des vérins en situation normale et dans les situations dégradées
où les efforts sont les plus importants.
Q26) Définir, pour le modèle de poutre de la figure 20, l’expression littérale des efforts
internes N(x), Vy(x) et Mz(x), entre A et B, puis entre B et C ou tracer, à main levée,
le diagramme des efforts internes, en précisant la valeur des extremums. Préciser
les conventions utilisées.
Rappel : N(x) : Effort normal selon x⃗ , Vy(x) : effort tranchant selon ⃗y et Mz(x) : moment
fléchissant selon ⃗z .
Q29) Vérifier que le déplacement de la poutre, au point C, selon ⃗y (flèche en C), est
conforme au cahier des charges.
20
4.3 Validation de la pression de fonctionnement du groupe motopompe
haute pression de levage
Le mouvement de levage du plateau mobile représente une étape critique. Pour une
poutre de rive, le pilotage des six vérins hydrauliques est assuré soit en régulation de
position (les hauteurs des vérins sont synchronisées les unes par rapport aux autres), soit
en régulation de pression.
L’étude porte sur la phase de levage qui se décompose en plusieurs étapes décrites dans
le DT4. Le mode de régulation choisi est une synchronisation en position relative afin
d’assurer un suivi de trajectoire des 12 vérins, avec surveillance permanente des
pressions maximum.
Le principe de cette régulation est de contrôler en permanence quel est le vérin le plus bas
d’une poutre (figure 23) : c’est le vérin « maître » qui sera toujours piloté à 100 % de
vitesse.
Le vérin maître peut changer en cours de cycle. Tous les autres vérins seront donc en
avance (dans le sens courant) sur le maître :
- quand cette avance atteint 3 mm, on passe de 100 à 50 % de vitesse pour les
vérins en avance ;
- si l'avance atteint 6 mm malgré ce ralentissement (très probable lors des phases de
début de levage à cause des volumes comprimés différents), la vitesse de pilotage
passe de 50 % à 0 %.
passage de 50 % à 0 %
quand l’écart ≥ 6 mm
3 mm 3 mm
passage de 100 % à 50 %
quand l’écart ≥ 3 mm
22
Afin d’éviter un battement des électrovannes, une hystérésis est prise en compte et le
passage de 0 à 50% se fera à 4,5 mm et celui de 50 à 100% à 1,5 mm.
Q33) En phase de levage, compléter les deux états du DR2 qui permettent la description
du fonctionnement du pilotage du vérin 1, qui n’est pas le vérin maître dans la
situation étudiée. Tracer et compléter les transitions.
Cette partie va permettre de valider le choix du capteur par rapport aux exigences
associées au pilotage du système de levage : la résolution du capteur doit être de 5 μm et
son fonctionnement synchrone.
Le contrôle de la position des vérins est assuré par un capteur Balluff magnétorestrictif de
type BTL7 Standard (figure 24). Son principe de fonctionnement repose sur la création
d’une onde au début du guide qui génère un signal électrique dans une bobine réceptrice.
La position est déterminée d’après la durée de propagation de l’onde. Ce processus
s’effectue avec une grande précision ainsi qu’une très bonne reproductibilité. Le capteur
choisi par le constructeur est un capteur SSI (Synchronous Serial Interface). Cette
technologie comprend une interface numérique synchrone avec un câble différentiel
d’horloge et un câble différentiel de données.
Q34) Sachant que la course attendue du plateau mobile est de 5 700 mm, déterminer le
nombre de bits minimal que le capteur doit transmettre pour répondre à l’exigence
de résolution.
Q35) Sachant que pour un capteur BTL7 en SSI24, le bit 21 est un bit de parité paire et
les bits 22 et 23 sont mis à 0, valider la capacité de transmission de la position du
capteur choisi ainsi que sa résolution. Expliquer le principe et l’intérêt du bit de
parité.
Pour les applications de régulation, un minutage court et régulier est souvent requis. Par
conséquent, dans des circuits de régulation fermés, un fonctionnement synchrone est
prévu. Pour le fonctionnement synchrone souhaité, la période d’échantillonnage TA doit
être inférieure 16 ms. En dehors de cette plage, le BTL7 bascule en mode asynchrone.
Q37) À l’aide des documents techniques DT7, vérifier que la fréquence d’échantillonnage
déterminée précédemment permet la transmission de l’ensemble des données SSI.
Conclure quant à la validité du choix du capteur au regard de l’ensemble des
exigences citées.
Q38) En début de la phase de levage, le vérin maître est considéré en position initiale (cf
DT4). Pour une résolution de 5 μm, indiquer quelle serait la trame transmise par le
capteur d’un vérin à la limite du passage de la commande de 50 % à 0 %.
24
5 ÉTUDE DE LA PHASE DE TRANSLATION
L’objectif de cette partie est de déterminer un modèle permettant de réaliser
l’asservissement en position du système hydraulique de translation du plateau.
poutre de rive
bras déployé
chariot rouleur
centrale hydraulique
sous-système pince
vérin
vérin de translation
capteur de position
unité de translation
L’objectif est de synchroniser l’ensemble des dispositifs de translation afin que le plateau
reste parfaitement parallèle aux rails et ne dérive pas latéralement. Pour cela il est
nécessaire de maîtriser la position de chacune des tiges des vérins.
L’étude qui suit va permettre de déterminer un modèle de connaissance du couple (vérin -
charge) afin d’élaborer un signal de commande optimal en fonction des performances
attendues.
Il s’agit donc de déterminer la relation liant le débit délivré par la servovalve et la position
de la tige du vérin.
La structure globale de commande en position du vérin de translation est représentée sur
la figure 28.
26
effort de
courant i (A) débit Q (m3·s-1) traction Fz
consigne de
position zc (m) système z(t) (m)
servovalve vérin
de
commande
capteur de position
image du déplacement
um (V)
schéma de principe de commande
Différentes simulations par éléments finis ont permis de déterminer l’effort vertical,
exprimé en Newton, supporté par les chariots rouleurs. En mode de translation normal,
avec les douze rouleurs opérationnels, le plus chargé supporte F ⃗⃗⃗⃗X = -228,6.104 ⃗x . Les
rouleurs supportent également un effort F'x⃗ généré par les décalages de la géométrie du
rail et les écarts de position des bras. Ces écarts de position verticaux peuvent atteindre
8 mm. Les simulations ont permis de déterminer une surcharge de 58,1.10 4 N pour 2 mm
de d’écart.
Q40) Compte-tenu des valeurs obtenues par simulation, et en considérant une évolution
linéaire des efforts en fonction du dénivelé, déterminer l’effort supporté par le
rouleur le plus chargé en mode de fonctionnement normal.
L’effort ainsi déterminé est supérieur à la valeur maximale autorisée pour un chariot
rouleur. L’entreprise fait donc le choix de mettre en place un vérin de compensation
hydraulique sous chacun des bras afin de répartir les charges équitablement et garantir
que chacun des bras supporte le même effort en marche normale avec dénivelé. Ces
vérins de compensation uniformisent la répartition des efforts induits par les défauts
géométriques du plateau et du sol. Ils sont reliés hydrauliquement entre eux de manière à
constituer une bascule.
Pour la suite de l’étude, ceci nous permet de poser l’hypothèse que chaque bras supporte
un effort constant vertical, et donc chaque unité de translation exerce un effort de traction
constant en Newton : ⃗⃗⃗⃗
FZ = - 447 800 ⃗z.
L’analyse du comportement de l’ensemble {vérin + charge} est une étape préliminaire pour
élaborer la loi de commande de déplacement du plateau. Pour répondre aux exigences de
positionnement, il est nécessaire de considérer la compressibilité du fluide afin d’obtenir
un modèle de connaissance réaliste.
Z(p)
Z(p) P1 P2 Z(p)
Q1 Q2
dz
modèle d’un vérin symétrique
Dans le cas d’un vérin dissymétrique comme ceux de translation du plateau mobile,
représenté en figure 30, il est possible de transposer les relations établies pour le vérin
symétrique en définissant une section équivalente S eq. Cette étude permet d’obtenir un
modèle symétrique équivalent.
Surface S1 Surface S2
Volume V1
z(t) Volume V2
⃗
Z ⃗⃗⃗⃗
Fz charge
Z(p)
Z(p) P1 P2
Q1 Q2
dz
modèle simplifié d’un vérin dissymétrique de translation avec charge
Notations :
- sur les figures 29 et 30, les indices (1) précisent les caractéristiques d’alimentation
et (2) les caractéristiques de sortie. Pi représente la pression, Qi le débit volumique,
Si la section utile, Vi le volume de la chambre i.
- la transformée de Laplace de la fonction f(t) sera notée F(p) = L[f(t)] et les
conditions d’Heaviside sont vérifiées.
Hypothèses :
le fluide est compressible ;
le débit de la pompe est constant ;
les pertes de charges régulières dans les conduites sont négligées ;
le débit de fuite entre les deux chambres est négligé ;
chaque vérin de translation exerce un effort de traction constant ⃗⃗⃗⃗Fz sur la charge.
Données :
m masse de la tige et de la charge,
fv coefficient de frottement visqueux entre la charge et le rail,
β module de compressibilité élastique en Pa supposé constant.
28
Le principe de la conservation de la masse appliquée à un volume V i fournit une équation
dz(t) V d
de continuité, le débit Qi pour la chambre (i) s’exprime comme Qi (t) = Si dt ± βi dt Pi (t).
Q42) Montrer que Z(p) peut se mettre sous la forme : Z(p) = H1(p)Q(p) + H2(p)Fz(p) .
2βS V0 p
avec H1(p)= 2 et H2(p)= 2
p(2βS +V0 p(mp+fv )) p(2βS +V0 p(mp+fv ))
29
Tournez la page S.V.P.
Q44) Conclure au regard de l’exigence relative au changement de configuration du stade
du diagramme d’exigences (DT1).
6 SYNTHESE GENERALE
?
?
?
?
SS : début-début
FF : fin-fin
30
EAE STI 1
32
DT2 VUE EN PLAN
75385
COUPE EN RIVE NORD FILE PS5
37674 37711
803
enceinte ep. 40 cm
40
1621
PP1
618
803 1462
12 06 COUPE EN RIVE SUD FILE PS5
3865
PP2
4460
PP3
11 05
5055
PP4
NIVELLEMENT PELOUSE
5055
PP5
10 04
5055
PP6
LEGENDE :
33
32
55516
6840
57724
PP7 PP : Poutre principale Treillis
09 03 PS : Poutre secondaire Treillis
5055
PP8 PRE, PRO : Poutres de Rive Ouest et Est
P = 0.5% P = 0.5%
5055
Position des Vérins (x12)
PP9
5055
PP10 08 02
4460
PP11
DT2 : Plateau mobile
893
PP12 07 01
CHARPENTE METALLIQUE
2283 3865
1138
40
DU PLATEAU MOBILE
1422
3755 8100 8100 8100 8100 8100 8100 8100 8100 3755
PLAN D'IMPLANTATION
Entre-axe poutres de rive 72310
DES POUTRES
1050 71260 1050
PS7
PRE
PS2
PS1
PS4
PS6
PS3
PS5
PRO
35630
Axe PRO 3755 4050 4050 4050 4050 4050 4050 4050 4050
500x50
87
374 126
0 HE 0
2xL130x130x12
HE 24 M 24 HE
M M 24 M M
L = 2558
24 HE L 0 HE 0 24
3502
L 0 3 = 17 L 0
=
35 413 41 =
4 =
35
62 = 43 L 62
L
440x50
360
110
1080x30
HE
2xL130x130x12
0
2xL130x130x12
24 B
18
0 HE
2xL130x130x12
M L 18
B
L = 2639
L = 2654
= 0 B
HE
3680
9 18
HE
L
L = 2599
5 40
419 51 407 =
40 0
= = 90
L L
420x50
1080x50
tub
L130x130x12
0
520
e =1
Ø
13 ep
3649
3329
9,7 9,7
Augets ep 13
=6 eØ
,3 tub
tube Ø 168,3 ep=10
POUTRES
La tôle ép.10mm de la dalle n'est pas représentée.
Cotes en mm
33
34
DT4 - Description du cycle de levage et du circuit hydraulique 1/2
Le cycle de levage se décompose en sept phases :
- phase de fonctions préliminaires comprenant le démarrage des groupes de
gavages, l’exécution d’un cycle de chauffe et l’exécution d’un cycle d’auto test des
vérins de levage ;
- phase d’accostage comptant 5 étapes qui permettent une initialisation de la position
des vérins autour d’une hauteur de plateau de 200 mm ;
- phase de libération de contraintes ;
- phase de levage du plateau en mode régulation de position. La vitesse de levage
du plateau en position haute (en attente du dépôt sur les chariots rouleurs) est de
70 mm∙min-1 ;
- phase d’ouverture manuelle des bras présentés sur la figure 5 ;
- une phase de transfert du plateau mobile sur les chariots rouleurs en mode
régulation de pression ;
- une phase de descente à vide des vérins de levage.
La phase de levage du plateau peut être détaillée par les étapes suivantes :
- commande de montée à vide des vérins de levage ;
- levage du plateau mobile : montée en charge avec synchronisation de positions des
12 vérins ;
- arrêt intermédiaire programmé à 2 200 mm pour permettre une opération de
câblage ;
- levage du plateau mobile à la côte de 5 700 mm.
L’ordre de lancement de ces différentes phases et étapes est donné par un personnel
technique via une l’interface homme-machine (IHM).
La température des fluides requise pour initialiser le levage du plateau mobile est de 12°C.
Elle est mesurée par sonde analogique dans les réservoirs au niveau de chaque centrale
de gavage. Le groupe motopompe de gavage est utilisé pour assurer la chauffe de
chacune des rives (Est et Ouest). Tant que cette température de fonctionnement n’est pas
atteinte, il ne sera pas permis de démarrer les pompes haute pression.
Le système de levage est composé de deux circuits hydrauliques :
- ils sont indépendants, l'un situé sur la rive Est et l'autre sur la rive Ouest ;
- chaque circuit est composé d'une centrale de gavage qui alimente 6 groupes
motopompes haute pression ; chaque groupe motopompe haute pression alimente
un vérin ;
35
Tournez la page S.V.P.
DT4 - Description du cycle de levage et du circuit hydraulique 2/2
La centrale hydraulique Est est présentée ci-dessous. Cette centrale permet la fourniture
de l'énergie hydraulique aux vérins 1 à 6 de montée/descente du plateau mobile.
(GMP GAV)
Electrovanne sélecteur
Electrovanne isolation gavage (EV_IG)
sélecteur amont
(EV_SA)
Electrovanne
régulateur de
(GMP HP) débit (EV_RD)
Electrovanne de
niche (EV_N)
36
DT5 - Fluide circuit hydraulique 1/2
ρv2 L
Pertes de charge régulière dans une conduite Δp=λ 2 D
Avec
L longueur de conduite en m
D diamètre de conduite en m
λ coefficient de perte de charge adimensionnel
Viscosité
dynamique de
l’huile
en
en
dynamique
dynamique
Viscosité
Viscosité
mm²/s
mm²/s
Température
°C
38
DT6 : Vérin de levage
DT6
38
39 Tournez la page S.V.P.
DT7 - Capteur de position
Le principe d’une transmission SSI peut être décrit par les chronogrammes suivants :
transmission SSI
100
500
100
10 100 500 100 500
longueur nominale en mm
fréquence d’échantillonnage maximale en fonction de la longueur nominale
500
100
50
10
10 50 100 500
longueur de câble en m
fréquence d’horloge SSI en fonction de la longueur de câble
40
Modèle CMEN-DOC v2 ©NEOPTEC
Nom de famille :
(Suivi, s’il y a lieu, du nom d’usage) $$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$
Prénom(s) :
$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$
$$$$$$$$$$ Né(e) le : $$/$$/$$$$
Numéro
Inscription :
(Le numéro est celui qui figure sur la convocation ou la feuille d’émargement)
(Remplir cette partie à l’aide de la notice)
Concours / Examen : ……………………………….. Section/Spécialité/Série : ………………………………………………………
EAE STI 1
DR1 à DR3
DOCUMENTS RÉPONSES :
Tous les documents réponses sont à rendre,
même non complétés.
D
Tournez la page S.V.P.
DR1 - Logigramme de vérification
NE RIEN ECRIRE DANS des CE
conditions
CADRE permanentes
OUI
Conditions de sécurité Message: « Conditions permanentes cycle
« OK » chauffe « OK » »
DR1 - Logigramme de vérification des conditions permanentes
NON
Message: « Vérifications conditions Vers cycle de chauffe
Conditions permanentes
permanentes cycle
cycle de chauffe
chauffe »
OUI
Conditions de sécurité Message: « Conditions permanentes cycle
« OK » chauffe « OK » »
NON
Message: « Vérifications conditions Vers cycle de chauffe
permanentes cycle chauffe »
41
DR2 - Machine d’état « élévation vérin 1 »
Notations :
P1 : position du vérin 1
CI : conditions initiales (non détaillées ici)
43