Alliage Homogene-Héterog-Solution Solide PDF
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MEMOIRE
Par
ZEMMOURI SALIMA
THEME
Soutenue le : 31/05/2012
Devant le jury :
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« Les oeuvres de l’esprit, de la science et du savoir doivent être au service de l’humanité pour
rendre la vie plus simple et plus belle, et non à l’enrichissement de quelques individus »
N A mes parents
Ñ A mes sœurs
Ñ A mes frères
Y A toute ma famille
-0-
Enfin un grand merci à ma famille et à tous mes amis qui, de près ou de loin, ont
contribué au bon déroulement de ce mémoire.
-0-
Chapitre I
-0-
II-1- Introduction……………………………………………………………………..…….....22
II-2- Premier principe de la thermodynamique ……………………………………………..22
II-3-Deuxième principe de la thermodynamique…………………………………………….23
II-4-Troisième principe de la thermodynamique ……………………………………………23
II-5-Potentielle chimique……………………………………………………………………...24
II-6-L’activité……………………………………………………………………………….…25
II-7-Théorème d’Euler …………………………………………………….…………………26
II-8-Relation Gibbs- Duhem………………………………………………………………….26
II-9- Relation de Gibbs- Helmholtz…………………………………………………………...27
II-10-L’énergie de Gibbs molaire et le potentiel chimique ………………………………….27
II-11-Critères d’équilibres………………………………………………………………….....28
II-12-Stabilité d’une phase…………………………………………………………………....28
II-13- Construction de la tangente commune et le potentiel chimique…………………..….30
II-14- Détermination des courbes de solidus, liquidus et solvus……………………………..30
II-14-1-La miscibilité totale de A et B………………………………………………….……...31
II-14-2- Gap de miscibilité dans l’état solide………………………………………………….31
II-14-3-Le point eutectique sans isomorphes………………………………………………......32
II-14-4-Le point eutectique dans le cas isomorphe…………………………………………….32
II-15- Présentation de la méthode CALPHAD……………………………………….............35
II-16- Description thermodynamique de phases d’un diagramme d’équilibre……………...37
II-16-1-Les éléments purs……………………………………………………………….……..37
II-16-2- phases stœchiométriques (Composés définis)………………………………………...38
II-16-3-phase étendu (Modèle polynomial).…………………………………………………...38
II-16-4-Phases intermédiaires…………………………………………………………………40
-0-
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Introduction générale
Les métaux purs sont très rarement utilisés dans les constructions industrielles car ils
présentent souvent des caractéristiques mécaniques très limitées, et la plupart des matériaux
de construction sont constitués de différents éléments. Lorsque ces éléments ne sont que
partiellement miscibles, le matériau est constitué de plusieurs phase de structures cristallines
et de compositions différentes. Il en résulte une influence très importante sur les
caractéristiques mécaniques du matériau et son comportement.
L’étude de la microstructure du matériau consiste à déterminer la nature des
différentes phases en présence, leurs proportions et leurs constitutions. Cette analyse se fait à
partir des diagrammes d’équilibres de phases qui traduisent les états d’équilibre entre les
différentes phases. Le diagramme de phases d’un mélange est illustration graphique des
conditions de température, de pression et de composition aux quelles les différentes phases
de ce mélange sont thermodynamiquement stables. Il se caractérise par : le nombre de phase,
le nombre de constituants et le degré de liberté.
Les diagrammes de phases présentent souvent des phases liquides, solides primaires,
des composés définis et des phases intermédiaires non-stoechiométriques. Pour calculer un
diagramme de phase il est indispensable de modéliser ces différents types de phases par
différents modèles existant dans la littérature. Notamment, les polynômes de Redlich-Kister
sont souvent utilisés pour la modélisation de l’enthalpie d’excès des solutions solides
désordonnées primaire. Mais les phases intermédiaires ordonnées considérées pendant
longtemps comme stoechiométriques dans un but de simplifier leurs traitements sont
aujourd’hui modélisés par la méthode des sous-réseaus régulières de Hillert et Staffanson
(1997) initialement développé pour les solutions salines par Temekin. Son formalisme très
général permet de prendre également en compte les solutions interstitielles et lacunes et
s’applique pratiquement à tous les types de solutions intermédiaires non-stoechiométriques
[1,2]
L’idée générale du modèle est venue de la représentation des solutions de sels pour
les quels les constituants sont soit des anions, soit des cations qui ne se permutent qu’entre
ion de même signes, c’est le modèle de Temekin. Il a été supposé que dans un cristal ionique
ils existent deux sous réseaux. L’entropie configurationnelle à été décrite séparément pour les
-1-
cations et anions. Plus tard le modèle à été utilisé pour les systèmes métalliques par Hillert et
il a été adapté pour les sous réseaux multiples par Sundman et Agren [3,4].
Dans le cadre des systèmes métalliques, l’hypothèse de plusieurs sous réseaux n’a
aucun sens physique. Les termes plus corrects et utilisés actuellement sont Sublattice
Formalism ou Compound Energy Formalism (CEF). Ce dernier a été appliqué à la
modélisation d’une grande variété de phases et des méthodes ont été développées pour traiter
différentes situations. [5]
Notre travail comporte les parties suivantes :
Ø Dans le premier chapitre on présente un rappel bibliographique sur les alliages
et différents types de diagrammes de phases.
Ø Le deuxième chapitre est consacré à l’étude des bases thermodynamique des
diagrammes de phases ainsi que la méthode d’optimisation et d’établissement
des diagrammes de phases connue sous le nom CALPHAD qui se base sur la
minimisation des enthalpies libre. Les différents modèles utilisés dans le
calcul ont été également présentés.
Ø Le troisième chapitre est une étude détaillée sur le modèle des sous-réseaux.
Après une présentation générale de ce modèle avec les cas particuliers, on
donne les formules des enthalpies libres d’excès pour chaque structure
possible des phases intermédiaires.
Ø Dans le dernier chapitre on a optimisé deux systèmes binaires (Co-Sb) (Cd-Sb)
en utilisant deux code de calcul BATNABIN et PANDAT [6].
-2-
I-1-Alliage
Un alliage est une combinaison d'un métal avec un ou plusieurs autres éléments
chimiques.
Un métal pur a des caractéristiques mécaniques relativement faibles. Le fait d'ajouter
d'autres éléments permet de « durcir » (augmenter les caractéristiques mécaniques).
Également, ces ajouts permettent de modifier les caractéristiques chimiques des métaux (en
particulier leur comportement à la corrosion) ou d'améliorer d'autres caractéristiques (facilité
de mise en œuvre : coulabilité par exemple).
Le métal principal, la plus importante partie du mélange, est appelé « métal de base »
ou « base ». Les éléments ajoutés volontairement sont appelés « éléments d'alliage » (ou
d'addition) et les éléments non désirés sont appelés « impuretés ».
Les éléments d'alliages sont le plus souvent des métaux, mais peuvent également être
d'autres éléments chimiques : le carbone dans l'acier ou la fonte, le silicium dans
l'aluminium,… etc.
a b
Figure-I-1 :
(a) alliage désordonné (b) alliage ordonné
-3-
sont parfois par la suite étudiés en tant qu'alliages propres, comme un nouveau matériau, et on
essaie d'en produire en tant que tel et non plus en tant que précipités [7].
I-2- La phase
Pour définir l’idée actuelle attachée au concept de phases, trois critères doivent être
pris en compte pour définir et identifier une phase à l’intérieur d’un système :
-4-
-5-
A l’intérieur d’une même phase ρ ne doit pas subir aucune discontinuité. Les
fluctuations de matière par diffusion et les fluctuations locales de volume interdisent de poser
de façon absolue ρ= cte. Mais en pratique, on se rapproche de cette condition lorsque la phase
est dans son état d’équilibre [8].
-6-
solutions solides primaires sont définies par la limite de solubilité du ou des éléments
d'alliages (B) dans le métal de base (A). Un certain nombre de règles empiriques, appelées
règles de Hume-Rothery, permet d'évaluer qualitativement cette grandeur [10]:
Ø Effet de taille
Ø Effet de l'électronégativité (polarisation)
Ø Effet de valence :
Ø Effet de concentration électronique :
En résumé, il est sans doute illusoire de vouloir trouver des concentrations
magiques qui régiraient la stabilité de diverses phases. Mais il n’en est pas moins vrai que
la concentration électronique est un paramètre utile pour classer les phases métalliques.
-7-
désordonnée, c'est le cas quand les deux éléments constituants sont parfaitement
équivalents (même structure cristalline et dimensions atomiques voisines). Dans d'autres
cas, il y a une tendance plus ou moins marquée à l'acquisition d'un ordre (solution
ordonnée) ou à un rassemblement d'atomes du même type comme cela est indiqué sur la
figure-I-4.
-8-
a b C
Figure- I-5 : Exemple de structures ordonnées
a- maille CFC(L10) -b- maille CFC(L12) -c- maille CC(L2)
-9-
- 10 -
Les corps purs et les solutions solides primaires sont notés An, n représente le numéro
dans la liste des structures des métaux purs et comprend 1 ou 2 chiffres. Les deux principaux
empilements compacts sont ainsi A1, structure cubique à faces centrées et A3, structure
hexagonale compacte. La structure non compacte la plus souvent rencontrée est cubique,
centrée et s’appelle A2. Il est remarquable de constater que 90 % des métaux purs cristallisent
AlTi et L12 comme AuCu3 ou AlNi3. C’est ce jeu de double entrée qui provoque l’incohérence
de cette classification, par exemple les phases ordonnées non compactes CuZn ou AlFe se
rattachent à la structure désordonnée A2 et à ce titre s’appellent L20 mais elles possèdent la
I-4-1-Groupe d’espace
Il est vain de vouloir construire une classification cristallographique simplifiée pour
les seules solutions solides métalliques car les variétés cristallines des solutions intermédiaires
aujourd’hui connues couvrent un très large éventail des groupes d’espace. On sait que la
cristallographie distingue 7 groupes cristallins, selon la forme extérieure de la maille, 14
modes de Bravais qui permettent par un jeu de maille multiple de ne pas masquer la plus
haute symétrie d’une structure, 32 groupes d’espace appelés groupes finis, basés sur la
combinaison autour d’un point, les éléments de symétrie ne comportant pas de translation et
230 groupes infinis en incluant la translation dans les éléments de symétrie. On a trouvé des
solutions solides intermédiaires appartenant pratiquement à tous ces groupes d’espace. Alors
que la notation simplifié devient impossible [14].
- 11 -
I-4-2-Notation Pearson
Aujourd’hui environ 30 000 cas. Les notations Pearson sont extrêmement simples :
une lettre minuscule désigne la première lettre du système cristallin de la phase considérée,
suivie d’une lettre majuscule qui est le mode de Bravais, suivie enfin du nombre d’atomes par
maille. Ainsi les structures A1, A2 et A3 sont notées respectivement cF4, cI2, et hP2, (F comme
Faces centrées, I comme Intérieur centré, P comme Primitif). Dans les anciens recueils de
diagrammes de phases le texte descriptif des structures des phases solides se réfère
essentiellement aux notations du Strukturbericht et si nécessaire aux groupes d’espace des
cristallographes. Actuellement les trois désignations de structure sont données comme suit :
Pearson, groupe d’espace et Strukturbericht ainsi que la phase prototype. Par ailleurs, Hume-
Rothery a introduit ces phases sur le tracé du diagramme qui sont souvent désignées par des
lettres grecques. Ces phases sont des analogies structurales (phases appelées composés
électroniques) observées dans les alliages de cuivre, d’argent et d’or pour une même valence
moyenne, puis elle s’est étendue à de très nombreux diagrammes ; pour cette notation on
prend souvent les lettres grecques dans leur ordre alphabétique en composition croissante de
l’élément B.
Exemple : dans les laitons (Cu,Zn), on rencontre successivement les solutions solides
a (cF4, Fm m, A1, Cu), β (cI2, Im m, A2, W), β’ (cP2, Pm m, B2, CsCl), γ (cI52, I 3 m, D82 ,
Cu5Zn8) , δ = β, ε (hP2, P63/mmc, A3, Mg) et η = ε.
Les phases β et β’ sont en relation ordre « désordre : l’utilisation de l’apostrophe pour
désigner la variante ordonnée est fréquente. Parfois aussi l’apostrophe désigne une phase
martensitique qui n’est pas une phase d’équilibre thermodynamique. [14].
- 12 -
Une approche empirique permet de dire qu'un diagramme d'équilibre binaire est
constitué de lignes appelées Frontières qui isolent des surfaces appelées Domaines. Un
domaine peut être constitué d'une phase unique, de deux ou de trois phases au maximum [15].
- 13 -
• Cas d'un domaine triphasé, v=0 : La variance est nulle, il n'y a aucun degré de
liberté donc tous les paramètres sont fixés (entre autre la température). Le domaine se
reconnaît graphiquement car il s'agit d'un segment horizontal (isotherme) appelé palier
invariant. Ce segment comporte trois points fixes qui représentent les compositions des trois
phases invariantes en équilibre.
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- 15 -
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- 17 -
Il faut mentionner qu’en phase liquide le constituant A2B n’existe pas. À ce point de
fusion, point M, ce composé se dissocie en ses éléments A et B. On montre alors que les
courbes de liquidus en ce point de fusion congruente ont des tangentes horizontales.
Au contraire, l’intermédiaire AB2 se décompose avant d’atteindre la fusion. Parvenu à
la température correspondant au point N, cet intermédiaire laisse place à la formation du
liquide et du composé B pur. On dira que le solide AB2 a un point de fusion incongruente[17].
La courbe de liquidus présente aussi un ou plusieurs maxima correspondant à des
compositions définies, mais contrairement au cas précédent l'écart à la composition
stoechiométrique est très réduit. Ces composés sont appelés intermétalliques si A et B sont des
métaux et ont une liaison de type ionique ou covalente qui définit leur structure cristalline. Par
exemple, beaucoup de composés répondant à la formule AB ont une structure de type NaCl
avec alternance des atomes A et B sur un réseau cubique à faces centrées. C'est le cas des
carbures TiC et NbC qui jouent un rôle important dans les aciers inoxydables.
- 18 -
- 19 -
Figure- I-10 : Diagramme binaire isobare avec miscibilité partielle en phase liquide [17].
- 20 -
L
Eutectique
Monotectique
Métatectique
Péritectique
Syntectique
Eutectoïde
Péritectoïde
Monotectoïde
T
B pur
A pur
xB
- 21 -
LES BASES
THERMODYNAMIQUES
DES DIAGRAMMES
DE PHASES
- 21 -
II-1- Introduction
La description thermodynamique des équilibres entre phase de certains systèmes
notamment les systèmes multi constitués s’avère irréalisable à partir de méthodes uniquement
expérimentales. Les informations résultantes de ces méthodes sont souvent incomplètes. Le
recours à la modélisation numérique est nécessaire. Elle a été rendue possible par les
développements de l’informatique et par la mise au point de logiciels de calcul
thermodynamique.
En effet différents logiciels de calcul thermodynamique permettent maintenant
d’estimer les diagrammes de phase simples, binaires et systèmes ternaires à partir de la
modélisation de leurs enthalpies libres des phases de ces systèmes. La description de ces
systèmes simples prend en compte les données expérimentales disponibles sur chacun d’eux.
Cette étape peut être assistée par l’utilisation de logiciel d’optimisation des paramètres
thermodynamiques nécessaires.
La méthode CALPHAD (CALculation of PHAse Diagram) qui prévaut dans ce
domaine, est très bien décrite dans de nombreux ouvrages tels que celui de Saunders et
Miodowink [2,21]. L’objectif de ce chapitre n’est donc pas d’établir un état de l’art de cette
méthode mais plutôt d’en donner le principe et de présenter les modèles thermodynamiques
qui sont mise en en œuvre dans la description des différents systèmes qui seront étudiés dans
le chapitre IV. Nous nous s’intéressons, en particulier, à étudier le modèle en sous-reseaux,
qui est généralisé dans les logiciels Calphad. Il sera étudié en détail dans le prochain chapitre.
Avant tout ça on va commencer tout d’abord par l’étude de quelques notions de bases de la
thermodynamique nécessaires pour notre étude.
- 22 -
H = E + PV (II-2)
et
dH = dE + PdV + VdP (II-3)
P: la pression, V : le volume
Cette fonction représente la chaleur emmagasinée dans le système sous pression
constante. Pour une phase l’enthalpie est décomposable en chaleur sensible qui représente
l’énergie cinétique globale d’agitation des atomes et chaleur latente qui est la somme de
toutes les énergies de liaison interatomique, ainsi une transition de phase, la variation de
l’énergie globale de liaison des atomes représente la chaleur latente de la transition [8].
avec
ϖ eq : est le nombre de distributions microscopiques à l’équilibre de la population
concernée (phonons, atomes, électrons, spins), qui représentent le même état macroscopique,
et k la constante de Boltzmann.
- 23 -
II-5-Potentielle chimique :
Cette grandeur permet de caractériser la présence d’un constituant dans un milieu. Sa
valeur permet de prévoir comment va s’opérer le déplacement de matière au cours d’une
évolution spontanée : un constituant se déplacera spontanément de la phase où son potentiel
chimique est plus élevé, vers la phase où il est plus faible, pour établir l’équilibre
thermodynamique caractérisé par l’égalité des potentiel chimique entre les deux phases [24].
La composition d’un système physico-chimique peut varier :
• soit par suit d’une transformation physico-chimique (seul possibilité si le système est
fermé )
dE = dW + dQ = -PdV + TdS (II-10)
• soit, en plus, par suite d’un transfère de matière avec l’extérieur si le système est
ouvert
dE = dW + dQ + ∑ µ i dni = − PdV + TdS + ∑ µ i dni (II-11)
Le premier terme représente l’énergie mécanique reçue par le système (-PdV), le deuxième
représente la chaleur reçue par le système (TdS) et le troisième représente l’énergie chimique
reçue par le système lors de l’échange du constituant i ( µi dni ).
Soit un système qui comporte i constituants différents, chaque constituant comporte ni moles
L’enthalpie libre qui est une fonction d’état, est maintenant fonction de T, P et ni.
D’où
- 24 -
dG = ∂G ( )
∂P T , ni
(
dP + ∂G
∂T
)
P , ni
dT + ∑ ∂G dni
∂ni T , P
(II-12)
µ i = ∂G
(II-13)
∂ ni T , P
d’où
dG = VdP − SdT + ∑ µ i dni (II-14)
Des relations précédentes, découlent quatre expressions égales du potentiel chimique, qui
peuvent chacune lui servir de définition :
µi = ∂G = ∂E = ∂H
= ∂F (II-17)
∂ni T , P , n j ∂ni S ,V , n j ∂ni S , P,n j ∂ni T ,V , n j
II-6-L’activité:
Si deux éléments A et B sont susceptibles de former une solution solide ou liquide,
trois éventualités peuvent être envisagées:
Ø Les atomes de même nature ont des forces d’attraction égales à celle des atomes de
nature différente. Du point de vu chimique les atomes A et B sont indiscernables.
Ø Les atomes de même nature s’attirent plus que les atomes de nature différente. Il y’a
tendance à la ségrégation.
Ø Les atomes de nature différente s’attirent plus que les atomes de même nature, il y’a
tendance à la formation d’un ordre.
Les éléments qui constituent une solution liquide ou solide ont une tension de vapeur qui, à
l’état pur, est fonction de la température appelée P0. Lorsqu’un élément contient un autre
élément en solution sa tension de vapeur n’est plus P0 mais P inférieur à P0. L’activité de
l’élément i dans la solution est définie par la relation:
pi
ai = (II-18)
p i0
Dans le cas des solutions a i = γ i X i ( γ i est le coefficient d’activité dans le système) [25].
Le potentiel chimique s’écrit :
µ i = RTLnai (II-19)
- 25 -
II-7-Théorème d’Euler
Soit une fonction homogène f ( X , Y , Z ) de degré p :
f (λX , λY , λZ ) = λ p f ( X , Y , Z ) (II-20)
df (λX , λY , λZ ) ∂f ∂λX ∂f ∂λY ∂f ∂λZ
− . + . + . = pλ p−1 f ( X , Y , Z ) (II-21)
dλ ∂λX ∂λ ∂λY ∂λ ∂λZ ∂λ
Où
∂f ∂f ∂f
= pλ f ( X , Y , Z )
p −1
X + Y + Z (II-22)
∂λ X ∂λ Y ∂λ Z
Comme cette relation est varie pour toute valeurs de λ , on peut aussi poser :
∂f ∂f ∂f
X + Y + Z = pf ( X , Y , Z ) (II-23)
∂λ X ∂ λ Y ∂λ Z
dans le cas d’une fonction d’état extensive, c'est-à-dire homogène de degré 1, on a :
∂f ∂f ∂f
X + Y + Z = f ( X ,Y , Z ) (II-24)
∂λ X ∂λ Y ∂λZ
Appliqué à la fonction G, la relation précédente (relation d’Euler) donne :
G = ∑ ni G i = ∑ ni µ i (II-25)
i i
dG = ∑ µ i dni + ∑ ni dµ i (II-27)
i i
∑ n dµ
i
i i = VdP − SdT (II-28)
∑ n dµ
i
i i =0 (II-29)
- 26 -
Pour un système à deux constituants notés avec les indices 1 et 2, la relation s’écrit :
n1 dµ1 + n2 dµ 2 = 0 (II-30)
ni
0ù la fraction molaire X 1 =
∑ ni
i
X 1 dµ1 + X 2 dµ 2 = 0 (II-31)
Cette expression permet en particulier de calculer le potentiel chimique µ 2 lorsque
l’expression µ1 ( X 1 ) est connue. [26].
∂µ i ∂ ∂G ∂ ∂G ∂S
= = = − = −S i (II-32)
∂T P ,ni ∂T ∂ni T , P P ,ni ∂ni ∂T P ,ni T , P ∂ni T , p,n j ≠i
G
∂ H
qui s’écrit aussi T = − 2 Relation de Gibbs- Helmholtz
∂T T
P
La dérivation des deux membres de cette relation par rapport à ni donne :
µi
∂ Hi
T =− 2 (II-34)
∂T T
P , ni
- 27 -
L’énergie libre molaire de Gibbs Gm est l’énergie d’une mole de substance, à température et
pression constante s’écrit :
G m = ∑ X i Gi = ∑ X i µ i (II-35)
II-11-Critères d’équilibres
Un système fermé, isotherme et isobare est à l’équilibre thermodynamique lorsque sa
fonction enthalpie libre de Gibbs G (plus simplement fonction de Gibbs) est minimale. Cette
fonction de Gibbs est la somme de deux contributions (formule (II-7)).
Cependant l’évolution interne du système obéit à deux impératifs contradictoires la
tendance énergétique voudrait que l’enthalpie s’écoule au maximum vers l’extérieur (dH<O),
tandis que la tendance entropique voudrait que le désordre s’accroisse au maximum (dS>O).
Selon la relation (II-4), les variations de H et S ne sont pas indépendantes et c’est au
minimum de la fonction G que la balance s’équilibre. Toutefois en considérant
l’équation (II-7), on déduit que vers les basses températures l’influence entropique sera faible
et que c’est la tendance enthalpique qui régira l’équilibre, tandis qu’aux très hautes
températures c’est la tendance au désordre qui l’emportera[8].
Pour un système totalement isolé, Clausius a posé comme second principe de la
thermodynamique que l’état d’équilibre thermodynamique est atteint lorsque l’entropie du
système est maximale. Boltzmann a montré ultérieurement que ce maximum d’entropie
représentait le nombre maximal de distributions microscopiques possibles, pour un même état
macroscopique, ce qui équivaut à placer le système dans son état statistiquement le plus
probable [6].
- 28 -
équilibre stable vers lequel le système tend à s’établir. Les conditions de stabilité concernent
donc les dérivées secondes de la fonction G et traduisent le fait que la forme quadratique
d 2 G est positive lors des échanges internes locaux de chaleur, de volume et de matière. A ces
échanges internes locaux correspondent respectivement les fluctuations locales de
température, de densité et de potentiel chimique. Toutes ces fluctuations doivent rester stables
et réversibles. L’équilibre thermodynamique représente donc une moyenne statistique d’états
microscopiques en fluctuation et qui reste stable lorsqu’elle est prise sur un intervalle fini de
temps.
Pour un système binaire les conditions de stabilité s’expriment par trois inégalités qui
doivent être simultanément satisfaites
∂T ∂P ∂µ i
≥0 ≤0 ≥0 (II-37)
∂S ∂V ∂ni
- 29 -
Pour chaque élément, légalité du potentiel chimique dans toutes les phases (pas de transfert
chimique) [24].
Les conditions d’équilibres sont équivalentes à la tangente commune des deux courbes
d’énergie libre :
- 30 -
et G BL = G Bα à T = TB [15].
- 31 -
- 32 -
solvus
- 33 -
- 34 -
- 35 -
Le calcul des systèmes multiconstitués avec plus de constituants peut être obtenu à partir
d’une description des systèmes avec moins de constituants en utilisant des méthodes
d’extrapolation [27]. La stratégie utilisée dans l’évaluation des systèmes multiconstitués est
représentée sur la figure II.7. En premier, une description thermodynamique des systèmes
binaires est obtenue, ensuite les fonctions thermodynamiques de ces systèmes sont
extrapolées aux systèmes ternaires. Les résultats obtenus sont alors comparés aux données
expérimentales et si nécessaire d’autres fonctions sont ajoutées.
+ Evaluation (G )
exc
ter
.
.
.
.
Figure II.7 : Stratégie utilisée par la méthode Calphad pour les systèmes multiconstitués.
- 36 -
avec
°Giϕ (T ) = a + bT + cTLnT + dT 2 + eT 3 + fT −1 + hT −9 [28] (II-43)
ϕ
° G i (T ) : L’enthalpie libre molaire de l’élément i dans la structure ϕ à la température T
0
H
SER
i
: L’enthalpie de formation de l’élément i dans son état SER à 298.15K
- 37 -
. Pour représenter ces termes dans un domaine de température étendue il est souvent
nécessaire de définir pour un élément donné plusieurs intervalles de température avec des
valeurs différentes des coefficients a,b,c,dn pour prendre en compte les intervalles de stabilité
des divers phases des corps purs [2].
Notons que les changements d’état de référence (stabilité de réseau) entre deux
phases ϕ et ϕ ' peuvent s’exprimer par une équation du même type mais se résument
généralement à une variation linéaire :
Une telle expression présente des avantages lorsqu’il n’existe pas de données
expérimentales de capacité calorifique pour le composé considéré. De ce fait, les termes
enthalpiques ΔfHimjp et entropiques ΔfS im jp sont considérés comme indépendants de la
température.
En effet la capacité calorifique du composé est alors simplement égale à la somme
pondéré des capacités calorifiques des éléments purs. Toute fois, la capacité calorifique du
composé étant liée à son enthalpie libre par une relation similaire à la précédente, les valeurs
expérimentales de Cp de ce composé peuvent également être utilisée dans les procédures
d’optimisation en exprimant son enthalpie libre molaire de la manière suivante [19] :
°
Gmm p − mGHSERi − pGHSERi = a + bT + cTLnT .....
i j
(II-47)
- 38 -
ϕ ref ϕ id ϕ ex ϕ
G (T )= G + G + G
m
(II-48)
ref ϕ
G est l’enthalpie libre de référence prenant en compte les corps purs pris avant le
mélange.
= ∑ xi G i
ref ϕ ϕ
G (II-49)
i
Le terme de mélange idéal idGϕ est donné par l’entropie de configuration idéale d’un
RT ∑ x Lnx
id ϕ
G = (II-50)
i i
i
ex ϕ
Le terme d’excès G sur lequel porte l’essentiel de la modélisation est décrit dans le
Le terme Lϕi, j introduit dans cette équation traduit l’interaction entre les atomes A et B
dans la solution. Dans le cas des solutions dites strictement régulière, il ne varie pas avec la
composition et peut être relié aux énergies des liaisons i-i,j-j et i-j.
Lorsque Lϕi, j est positif, les atomes A et B ont tendance a se repousser et la solution
∑ Lν ,ϕ ( xϕi − xϕj )
υ
ϕ
= (II-52)
L i, j
υ
i, j
Les paramètres
Lν ,ϕ peuvent dépendre du degré de développement ν (entier positif) du
A, B
Où chaque coefficient binaire est partagé entre un terme d’interaction enthalpique et un terme
entropique d’excès [2].
- 39 -
II-16-4-Phases intermédiaires
L’ecart à la stoechiométrique est très possible dans certains cas où la phase ordonnée
devenant étendu, et le modèle utilisé pour décrire ce type de phase est dit modèle des sous-
réseau qui sera étudié en détaille dans le prochain chapitre.
- 40 -
PRESENTATION
DU MODELE DES
SOUS-RESEAUX
- 41 -
III-1-Introduction
Le modèle de la solution régulière (Hildebrand) est inapte pour décrire les phases qui
présentent un ordre important comme les composés intermétalliques ou ioniques et liquides
ioniques. Pour cela on a choisi un autre modèle pour décrire ce type de phase, appelé modèle
des sous- réseaux.
Une solution ordonnée est en réalité peut être non-stoechiomitrique, elle peut
présenter un domaine de stabilité bien étendu. Les différents éléments constituants ces
solutions adaptent préférentiellement des sites cristallographiques différents comme la montre
la figure-III-1 [30] qui représente l’interpénétration de deux ou plusieurs sous-réseaux. Le
modèle en sous-réseaux sera utilisé pour décrire ces solutions qui peuvent admettre
différentes espèces chimiques (ion, molécule, atomes, lacunes), pour les solutions solides
métalliques chaque type de site cristallographique est appelé sous réseau.
Nous introduirons tout d’abord ce modèle dans le cas général en prenant soin de
définir tous les termes impliqués puis nous étudierons quelques cas particuliers que le modèle
permet de décrire dans les systèmes métalliques.
- 42 -
et
N s : est le nombre total de site dans ce sous- réseau.
Dans le cas d’un sous-réseau substitutionnel présentant dans une solution solide
interstitielle et qui est occupé par plusieurs genres d’atomes du métal, la fraction de site de ces
atomes du métal est donnée par la relation (III-1).
Par exemple, Pour l’alliage Fe-Cr-C, la fraction de site du fer dans cet alliage est donnée par [31]
n Fe
y Fe = (III-2)
N
L’exposant a été négligé dans l’équation (III-2) car tous les paramètres ont été
considérés pour un sous-réseau substitutionnel. Evidemment, pour un sous-résau
substitutionnel [31] :
n
∑y
i =1
i =1 (III-3)
On peut généralisé le concept de fraction de site en incluant les sites vacants qui sont
importants de les considérer dans le cas des phases interstitielle alors l’équation (III-1)
devient [31] :
nis
yis = N s = nvas + ∑ nis (III-4)
n vas + ∑ nis i
i
Où le nombre totale de site N s dans le sous réseau (s) est égale au nombre totale
d’atome nis plus le nombre totale de site vacants nvas existant dans ce sous-réseau [32] .
- 43 -
La fraction molaire xiϕ de l’élément i dans la phase ϕ peut être calculée à partir de fraction de
site comme suit [31] :
∑N y s
i
s
xiϕ =
∑ N (1 − y )
s
s s
(III-8)
va
s
∑y
i
i
s
= 1 − y vas (III-9)
Lorsque l équation (III-8) est appliquée dans le cas des solutions interstitielles, le
rapport(r) entre le nombre de sites interstitiels N i et le nombre de sites substitutionnels
N s est nécessaire de le considérer pour différentes matrices.
Les matrices plus intéressantes sont :cfc, bcc, hcp.
Les différentes valeurs du rapport s’écrivent :
(N N )i
s =1
(N N )
Fcc
i
s =3 (III-10)
bcc
(N N )i
s
hcp
=
1
2
Pour le sous-réseau interstitiel, la relation entre la fraction molaire et la fraction de
site est s’écrit :
xi
yi = (III-11)
r (1 − xi )
ry i
xi = (III-12)
1 + ry i
- 44 -
i
Où r=N (III-13)
Ns
yi et xi sont respectivement la fraction de site et la fraction molaire de l’élément i en
interstice, comme par exemple le carbone, dont l’élément i ne présente que les éléments
d’alliage et non les sites vacants car xi est seulement référée aux éléments en excluant
conventionnellement les sites vacants.
Pour le sous-réseau substitutionnel, la relation entre la fraction molaire et la fraction
de site est s’écrit aussi :
xj
yj = (III-14)
1 − xi
yj
xj = (III-15)
1 + ryi
avec
x j et y j sont respectivement la fraction de site et la fraction molaire des éléments , comme le
dont les éléments I,J occupent le 1er sous-réseau , alors que K et L occupent respectivement
le 2ème et le 3ème.
La notation utilisée ici pour indiquer l’occupation des sous-réseaux est la suivante:
les deux points (:) séparent des éléments qui ne sont pas dans le même sous-réseau
alors que la virgule (,) sépare deux éléments interagissant sur le même sous-réseau [30].
- 45 -
D’où le nombre total d’arrangements possible sur tous les sites s’écrit [1]:
N s!
Wp = ∏ s
(III-17)
s
∏n !
i =1
i
s
où
yis : représente aussi la contribution des sites vacants.
ü Pour un sous-reseau substitutionnel, l’enthalpie libre de Gibbs idéal est donnée par:
id
G ϕ (substitutionnelle) = −TS id = RT ∑ yi Lny i (III-19)
i
Par conséquent, d'après l’équation (III-18), Pour une solution interstitielle l’enthalpie libre
molaire de Gibbs idéal s’écrit [31] :
id
Gϕ =id G ϕ (substitutionnelle)+ id G ϕ (interstiti el )
= −TS id (III-21)
id
G ϕ = RT ∑ yi Lnyi + rRT ( yc Lnyc + yVa LnyVa )
i
- 46 -
Si l’élément A est substitué par l’élément B sur le premier sous-réseau et même chose pour les
deux éléments (D,C), les fractions de sites sont liées à la composition globale par les relations
suivantes :
a a b b
x ϕA = yA x ϕB = yB xCϕ = yC x ϕD = y D (III-23)
a+b a+b a+b a+b
(a) (b)
Figure-III-2: a- Représentation de l’ensemble des répartitions de site possibles pour
le modèle (A,B)a (C,D)b.
b- Enthalpie libre molaire de référence ref G d’un composé décrit par
(A,B)a (C,D)b en fonction de la répartition sur les sous-réseaux [2].
- 47 -
id a
G2ϕs = RT ( y 1A Lny 1A + y 1B Lny 1B ) +
b
( y C2 Lny C2 + y D2 Lny D2 )
(III-25)
a + b a+b
où
L0A, B:∗ et L0∗:C , D représente les paramètres d’interaction de la solution régulière dans le sous-
réseaux qui sont indépendants de l’occupation de site des autres sous-réseau. On peut
introduiser le modèle sub-régulier en considérant que les interactions compositionnelles
dépendent de l’occupation de site des autres sous- réseaux.
Si ∗ = C , D, A, B ⇒
ex
G2ϕs = y 1A y 1B yC2 L°A, B:C + y 1A y 1B y D2 L°A, B:D + yC1 y 1D y A2 L°A,C:D + yC1 y1D y B2 L°B ,C:D (III-27)
avec
∗ : Représente le nom de n’importe quel élément existant dans les autres sous-réseaux,
lorsque ces derniers sont occupés par plusieurs éléments.
Finalement quelques fractions de site dépendent à ces paramètres sont ajoutées tel
que :
- 48 -
ϕ ϕ
Si la description ne fait pas intervenir de lacune (0Gma =0Gms )
III-3-2-Cas particuliers
où
ref
G ϕ =xAGA ϕ +xBGB ϕ (III-34)
ref
G ϕ : est le terme de référence correspondant à la somme pondérée de l’enthalpie de
Gibbs des éléments pur.
Le terme idéal correspond à une distribution aléatoire des atomes dans la solution et
le terme d’excès décrit à l’aide du polynôme de Redlich-kister, ces deux cas ont été discutés
dans le chapitre précédent.
Dans le cas d’un composé stoechiométrique, chaque sous-réseaux est occupé par un
seul élément les termes Gid et Gex sont alors nuls et l’enthalpie libre molaire du composé
s’exprime simplement par :
GAaBb=refG+ ∆H f − T∆S f (III-35)
où
ref
G : est la somme pondéré des enthalpies libres des éléments purs dans l’état de référence
choisi. ∆H f et ∆S f sont respectivement l’enthalpie et l’entropie de formation.
- 49 -
Figure -III-3: Ensemble des réparations de site définies par le modèle (A,B)a (A,B)b[30].
La composition globale de la phase pourra décrire tout le système binaire A-B. Elle est liée à
la répartition sur les sites par les relations suivantes:
ay A' + by A'' ay B' + by B''
x ϕA = x ϕB = (III-36)
a+b a+b
Une composition globale de la phase pourra donc être obtenue par une infinité de répartition
de sites. Les fractions de sites occupées par l’élément A sont liées par la relation suivante:
a+b ϕ a '
y A'' = xA − yA (III-37)
b b
Ainsi, sur la figure-III-3, le lieu de composition constante x ϕA est-il représenté par la droite de
a 1 1
pente − passant par y "A = y 'A = x ϕA . Les droites correspondant aux compostions x ϕA = et
b 3 2
sont représentées sur la figure-III-3 dans le cas a=1 et b=2
La figure-III-4-a représente la nappe d’enthalpie libre molaire en fonction de y 'A' et y 'A pour
des valeurs particulières de l’enthalpie libre molaire des composés stoechiométriques définis
- 50 -
par le modèle lorsque les termes d’interactions sont nuls. Pour chaque composition, cette
nappe présente un minimum. Le lieu de ces minima est reporté sur la figure–III-3 dans le plan
des répartitions de site.
b
b
- 51 -
La composition de cette phase est liée aux fractions de site par [30]:
a a b
x ϕA = yA , xCϕ = yC et x ϕB = (III-38)
a+b a+b a+b
ref
G ϕ = y A ° G ϕA:B + y C ° GCϕ:B (III-39)
(III-40)
id
G ϕ = RT
a
[y A Ln( y A ) + y C Ln( y C )]
a +b
ex
G ϕ = y A y C LϕA,C :B (III-41)
L’enthalpie libre de référence est exprimée comme la somme pondérée des enthalpies
libres molaires des composés AaBb et CaBb de même structure que AaBb, respectivement
0
GϕA: B et 0GCϕ : B .
- 52 -
C’est un cas particulier du précédent qui décrit un composé binaire. Ce modèle est
principalement utilisé pour décrire les phases de laves
La composition globale de cette phase ϕ est liée aux fractions de site de la manière
suivante:
a a b
x ϕA = yA et x Bϕ = yB + (III-42)
a+b a+b a+b
Les deux composés stoechiométriques définis par ce modèle sont AaBb et BaBb. Ce
dernier correspond à l’élément B pur dans la structure de même symétrie que celle du
composé AaBb. Toutefois, le fait d’introduire les mêmes atomes sur tous les sites entraîne une
dégénérescence de cette structure; ainsi, le composé BaBb correspond à un état de l’élément B
pur, , stable ou métastable.
La figure -III-6 représente l’enthalpie libre molaire d’un composé ainsi décrit référée
aux états α pour A et pour β à la température considérée. Dans le cas représenté par la
figure-III-6, le terme d’interaction LA,B :B est nul. Les différents cas représentés correspondent
à des valeurs différentes de l’enthalpie libre molaire de formation du composé de AaBb,
0
GϕA: B [30].
et G Bϕ:B .
Pour le cas (1), cette droite est confondue avec l’axe.
Pour les cas (2) et (3), elle est tracée en pointillés.
La courbe (1) - pour ∆GϕA:B = 0 - représente id Gϕ . Elle traduit simplement le mélange
aléatoire des deux éléments dans le premier sous-réseau.
Les courbes (2) et (3) représentent ref
Gϕ + idGϕ pour 0∆Gϕ = —5 et —7kJ/mol. La
comparaison des trois courbes montre que lorsque l’enthalpie libre molaire de formation du
composé AaBb devient plus négative, l’enthalpie libre molaire totale diminue sur tout le
- 53 -
Figure -III-6: Enthalpie libre molaire d’un composé décrit par (A, B)1B
Sur cette figure, les deux composés stoechiométriques AaBb et BaBb définissent les
bornes du modèle. [30].
Les composés stoechiométriques définis par ce modèle sont AaBb et VaaBb. Encore
une fois, le composé VaaBb correspond à l’élément B pur dans une structure dégénérée β. La
composition globale de la phase ϕ est reliée à l’occupation du premier sous-réseau par les
relations suivantes:
a b
x ϕA = yA et x ϕB = (III-43)
ay A + b ay A + b
La description faisant intervenir des lacunes, l’enthalpie libre molaire atomique,
0 ϕ ϕ
Gma et l’enthalpie libre molaire de site, 0Gms , sont différentes. Les trois termes d’enthalpie
libres deviennent :
- 54 -
° ϕ
° ϕ G ms (III-44)
G ma =
ay A + b
avec (III-45)
ϕ ϕ ϕ ϕ
G ms = ref
G + G + G
id iex
où
(III-46)
ref
G ϕ = y A ° G ϕA: B + y Va ° G Va
ϕ
:B
id
G ϕ = RT
a
[ y A Ln ( y A ) + y Va Ln ( y Va )] (III-47)
a+b
(III-48)
ex
Gϕ = y A y Va LϕA ,Va : B
- 55 -
Si la solution est considérée régulière dans les différents sous-réseaux. Pour un ordre
d’interaction très élevé l’équation (III-48) deviendra :
ex
G ϕ = ∑∑ PIZ (Y ).LIZ (III-52)
Z >0 IZ
ϕ
Gms = ∑ PI 0 (Y ).GI°0 + RT ∑ N s ∑ yi Ln ( yi ) + ∑∑ PIZ (Y ).LIZ (III-
I0 s i Z >0 IZ
53)
- 56 -
d’échangeurs de chaleur sont souvent réalisés en laiton β ' , phase très fragile à l’état ordonné
pour laminer ce matériau il est indispensable de désordonner cette phase, elle devient alors
très malléable à haute température (600 °C). À l’inverse dans les laitons dits de décolletage,
qui peuvent s’usiner à très grande vitesse de coupe, c’est précisément la fragilité de cette
même phase ordonnée β ' qui permet la rupture rapide du copeau sous l’outil de coupe.
Pour d’autres structures ordonnées, la transition ordre ↔ désordre s’accompagne
d’une enthalpie latente de transformation elle est alors du premier ordre thermodynamique,
comme la transitions de phases, telle la fusion.. Par exemple, les congruences signalées dans
les alliages AuCu et AuCu3 sont des transformations ordre ↔ désordre du premier ordre. Les
deux congruences observées sur la même composition CoFe sont de nature très différentes : à
730°C il s’agit d’une transition ordre ↔ désordre congruente du premier ordre sur un réseau
α non compact tandis qu’à 990 °C il s’agit de la transition c.c. ↔ c.f.c. [12]
- 57 -
a b
Figure-III-7 : Représentation schématique des structures A2 et B2.
(a) Tous les sites sont équivalents.
(b) Les sommets de la maille sont majoritairement occupés par les atomes A, le
centre par les atomes B. [32]
∆GmSRO = − yi1 y 1j y i2 y 2j
(∆ G)
ref 2
(III-56)
zRT
Pour un système binaire qui est modélisé avec deux sous-résau, Ζ représente le
nombre de coordinance et ∆ref G égal à :
∆ref G = ref Gi: j + ref G j:i − ref Gi::i − ref G j: j (III-57)
L’équation (III-57) indique que l’enthalpie libre d’une solution présentant un ordre à
courte distance (OCD) dépend de la composition comme le cas des paramètres d’interaction
[32].
- 58 -
La composition d’une phase ainsi décrite est liée aux fractions de sites par les
relations suivantes:
- 59 -
La figure -III-8 présente l’ensemble des répartitions de site décrit par ce modèle. Elle
Les lieux de composition constante sont définis par des équations de droite du type:
y 'A + x ϕA yVa
''
− 2 x ϕA = 0 (III-59)
L’enthalpie libre molaire, G, d’une phase décrite par le modèle Krachler est définie
par l’équation suivante [53]:
ref
G B 2 + id G B 2 + ex G B 2
B2
Gma = (III-60)
1
2
(
1 − y va' ) + (1 − y va'' )
1
2
avec
G B 2 = ∑∑ yi' y 'j' ° GiB: j2
ref (III-61)
i j
( ) ( )
i j
- 60 -
2
Si y Co = y Mo
3
l’enthalpie libre est celle du modèle de Redlich-Kister . Ce mélange est
- 61 -
(a)
(b)
Figure-III-9 : a- Structure cristalline de la phase σ à la composition A2BL’atome A
est en gris foncé et l’atome B est en gris clair.
b- Projection des atomes sur le plan x-y [54].
- 62 -
peuvent être décrites comme un empilement de ces polyèdres. On va décrire les trois
structures types de phases de Laves.
- 63 -
Généralement les modèles utilisés pour décrire ce genre de phases sont représentés
par trois types de formule:
(A,B)2(A,B), (A,B) 2B, (A,B)6 (A,B)4 A2
Les trois termes de l’enthalpie libre molaires sont donc définie comme suit :
Pour la phaseϕ décrite par (A,B)2(A,B):
ref
G ϕ = ∑∑ yi' y "j °Giϕ: j (III-65)
i j
2 1
id
G ϕ = RT ∑ yi' Lnyi' + ∑ y i" Lnyi" (III-66)
3 i 3 i
(III-67)
G = y A y B ∑ yi L A, B:i + y A y B ∑ y i Li: A, B
ex ϕ ' ' " ϕ " " ' ϕ
i i
avec
y 'A et y "A respectivement les fractions de site du premier et du second seous-réseau occupés
par l’élément A dans la phase ϕ
- 64 -
2
id
G C 15 = RT ∑ y i Lnyi
3 i (III-69)
ex
G C15 = y A y B LCA15
, B:B (III-70)
avec
y A la fraction du premier sous-réseau occupé par l’élément A dans la phase C15
Pour la phase C14 décrite par (A,B)6 (A,B)4 A2:
ref
G 14 = ∑∑ yi' y "j °Gi14: j: A
i j (III-71)
6 4
id
G 14 = RT ∑ yi' Lnyi' + ∑ yi" Lnyi"
12 i 12 i (III-72)
G = y A y B ∑ yi L A, B:i: A + y A y B ∑ yi Li: A, B: A
ex C14 ' ' " C 14 " " ' C 14
i i (III-73)
avec
y 'A et y "A respectivement les fractions de site du premier et du second sous-réseau
occupés par l’élément A dans la phase C14 [30].
- 65 -
Toutefois, la structure c.f.c. peut également s’ordonner en L10. On obtient alors des
plans alternés où la répartition des éléments est différente. La figure-III-13-c présente la
maille élémentaire correspondant à cette structure.
Ansara et al. [59] ont été traité la phase L12 dans le cas du système binaire AlNi par
le modèle en sous-réseaux où les deux éléments peuvent se trouver sur deux sous-réseaux:
(Al, Ni)3 (Al, Ni) .
On peut également décrire la phase L10 avec le modèle à deux sous-réseaux mais
avec un rapport entre le nombre de sites attribué à chaque sous-réseau égal à 1.
(A,B,...) (A,B,...) ou (A,B,...)2 (A,B,...)2[30].
Les phases de structure L12 sont généralement modélisées par deux et quatre sous-
réseaux. L’avantage d’utiliser deux sous-réseaux pour que la modélisation être plus simple.
Alors que en réalité , on utilise le modèle à quatre sous-réseau qui a été extrapolé au
système plus compliqués (exemple L21)d’une part et d’autre part, Certains systèmes font
apparaître les trois phases L12 A1 et L10 (Au-Cu par exemple) [2]. Il est donc intéressant de
décrire ces trois phases avec un même ensemble de paramètres thermodynamiques. Ceci peut
être réalisé en utilisant un modèle à quatre sous-réseaux auxquels on affecte un même nombre
de sites. (A,B,...) (A,B,...) (A,B,...) (A,B,...).
Expression de l’enthalpie libre de la phase L12 décrite par deux sous-réseaux
Pour une structure ordonnée notée (ord) de la phase désordonnée (des) qui décrite par
(A,B,.. )a (A,B,..)b où n éléments identiques occupent les deux sous-réseaux . Nous avons déjà
exprimé l’enthalpie libre d’une phase ainsi décrite par le modèle en sous-réseaux lors de
l’étude de la modélisation des composés intermétallique non-stoechiométrique. Rappelons
simplement :
Gmord = ref G ord + id G ord + ex G ord (III-74)
avec
G ord = ∑∑ yi' y "j °Giord
ref (III-75)
:j
i j
a
y i' Ln ( y i' ) + y i" Ln ( yi" )
b
id
G ord = RT ∑ ∑ (III-76)
a+b i a+b i
ex
G ord = ∑ ∑ yi' y 'j ∑ y k" Lord
i , j:k + ∑∑ y i y j ∑ y k Lk :i , j
" " ' ord (III-77)
i j >i K i j >i K
- 66 -
Pour que la fonction Gmord décrive les deux phases (ord) et (des), elle devra présenter
un minimum lorsque la phase (ord) correspond à la phase des c’est-à-dire lorsque y ' = y " pour
avec
ref
G ord = ∑ ∑∑∑ yi1 y 2j y k3 yl4 °Giord
: j :k ;l (III-78)
i j k l
RT ∑∑ yis Ln ( yis )
4
1
id
G ord =
4 s= i
(III-79)
ex
G ord = +∑∑ ∑∑∑∑ y ' y i
'
j y k" y l" Lord
i , j : k ,l (III-80)
i j >i K l > k
4′′
+ ∑∑ ∑∑∑∑∑ y i
s
y sj y kr y lt y mu Lord
i , j:k :l :m
s =1 i j >i k l m
( ) ( ) ϕ
Gmϕ = G A1 xiϕ + G L12 y is − G L12 yis = xiϕ ( ϕ
) (III-81)
- 67 -
La phase AB
- 68 -
- 69 -
La phase A9B13
La phase AB4
β LiZn4 50-54 B32 (Li,Zn)02(Li,Zn)08 (Va)0.5. [36] [38]
α LiZn4 77-85 - (Li,Zn)1(Li,Zn)4 [38]
Al4Cr 18.5-20 - Al4(AL,Cr)1 [46]
- 70 -
III-9 - conclusion
L'énergie libre de Gibbs d’une phase modélisé par le formalisme CEF, en tenant en
compte l'ordre à longue et courte distance, peut être écrite comme suit :
tot
Gm = Gmdis (xi ) + ∆G mord ( y is ) (III-82)
Gmdis (xi ) : S’écrit comme dans le cas d’une solution non-régulière en utilisant
l'équation de Redlich-Kister.
∆Gmord : S’écrit en utilisant le modèle de sous-réseau.
et
sl
Gm = ∑ PI 0 (Y ).G I0 + RT ∑ N s ∑ y i Ln( y i ) + ∑ PI 1 (Y ).LI 1 + ∑ PI 2 (Y ).LI 2 (III-84)
s i
Où
∑ P (Y ).L
I1
I1
: représente l’interaction des deux éléments présentant dans le même sous-
- 71 -
- 72 -
données cohérente. Il y a une exception pour le composé InPt3 (L12) qui a été modélisé par
trois sous-résau grâce à la présence de lacune (défaut cristallin).
On conclut que le choix d’un modèle pour modéliser une phase intermédiaire
est commandé par deux considérations impératives :
La géométrie cristallographique (solubilité de A dans B) des phases joue un rôle
principal pour choisir un modèle adéquat.
La présence de défauts cristalline influent aussi sur notre choix du modèle.
D’après notre recherche dans la littérature on a trouvé que dans la majorité de
diagrammes de phases qui présentent plusieurs phases différentes, on doit choisir le même
modèle de sous-réseau pour pouvoir construire une base de donnée cohérente.
- 73 -
ETUDE
DES SYSTEMES
BINAIRES
(Co-Sb) et (Cd-Sb)
- 73 -
IV-1- Introduction
Pour optimiser les diagrammes de phases on utilise souvent des logiciels pour nous
faciliter la tache. Parmi les logiciels existants pour cet objectif le logiciel, BATNABIN,
PANDAT, TERMOCALC…etc.
Dans ce travail, on a utilisé le programme de BATNABIN pour calculer les
diagrammes de phases binaires (Co-Sb) et (Cd-Sb), en considérant que toutes les phases
intermédiaires sont stoechiométriques. Ce programme permet l’optimisation des grandeurs
thermodynamiques des différentes phases coexistantes dans un diagramme d’équilibre. La
méthode d’optimisation sera étudiée dans le paragraphe IV -3.
Ensuite pour étudier les phases intermédiaires existantes dans les deux systèmes on a
utilisé le programme PANDAT. On a construit pour chaque système un fichier de données
(TDB) à partir des grandeurs d’excès de la phase liquide et les grandeurs de formation des
composés définis déjà calculer par BATNABIN en plus des enthalpies libres d’excès des
phases non stœchiométriques calculées par d’autre auteurs. Ce fichier nous a permet le calcul
du diagramme de phases.
- 74 -
∂xα ∂x β
- 75 -
- 76 -
Le liquidus à été déterminé par plusieurs auteurs [67-72]. Lewkonja [67], Lossew
[68] et Geller [69] ont mesurés les températures du liquidus qui sont inférieures à celles de
Feschotte [70] et Hanninger et al. [71] du coté riche en Sb. Ishida et al. [73] ont déterminés la
solubilité de Sb dans ( αCo ) qui est inférieur à celle des anciens données [72,74]. Il n’ya pas
de donnée disponible pour la solubilité de Co dans Sb.
Le diagramme de phases expérimental utilisé pour cette optimisation (Figure IV-2)
est tiré de l’ouvrage de Massalsski [36] ainsi que les données cristallographiques figurant
dans le tableau (IV-1). Les points extraits de ce diagramme utilisés dans l'optimisation sont
présentés dans le tableau (IV-2)
Oelsen [75], Predel and Vogelbein [76] ont mesurés l’enthalpie de formation de
mélange dans la gamme de 0.12 - 0.86 at% Sb à T=873K et de 0.02 - 0.66 at% à T=1060K.
Pour les données thermodynamiques des composés définis, il existe des valeurs
d’enthalpies de formation (tableau IV-5) et celles d’enthalpies libre de formation (tableau IV-
6) déterminées par différents chercheurs [75-79].
- 77 -
IV-5-2-Résultats et discussion
Dans une première étape, on a considéré que la phase βCoSb est stœchiométrique. La
résolution d’un système d’équation surdéterminé construit à partir des données
diagrammatiques et thermodynamique injectées dans le programme BATNABIN pour un
développement de l’enthalpie d’excès de la phase liquide jusqu'à l’ordre 2 nous a permis le
calcul des coefficients ai et bi de la phase liquide et les grandeurs de formation des composés
définis. Les grandeurs thermodynamiques optimisées sont présentées dans le tableau IV-3. Le
diagramme de phases calculé à partir de ces résultats est présenté sur la figure IV-3.
Ensuite dans la deuxième étape on a utilisé les grandeurs calculées de la phase liquide
et les deux composés CoSb2 et CoSb3 ainsi que l’enthalpie libre d’excès de la phase
intermédiaire CoSb calcluée par Zhang et al. [83] pour construire un fichier de données
(TDB). Ce fichier est utilisé par PANDAT pour tracé le diagramme de phases présenté sur la
figure IV-4.
La phase CoSb présente une gamme d’homogénéité considérable au niveau des deux
cotés de la composition équiatomique. La déviation à la stoechiométrique du coté riche de Sb
est réalisée par la présence de sites vacants à la place des atomes de Co, alors que pour le coté
riche en Co elle est effectuée par la présence des atomes de Co en postions interstitielles (Fig.
IV-5).
Les trois sous-réseaux Sb1/3(Co,Va) 1/3 (Va,Co) 1/3 ont été utilisé pour décrire cette
phase [83] :
- 78 -
- 79 -
Figure-III-3 : Diagramme de phases calculé du système (Co-Sb) avec des composés définis
- 80 -
°
GSb:Co:Co = -12044.4+3.2T
°
G Sb:Va:Va = 2010.6+14T
°
G Sb:Va:Co = -7103.3+50T
CoSb
[83] L°Sb:Co ,Va:Co = 1064.8-15.0661T
L°Sb:Va:Va,Co = -7522.5+4T
- 81 -
Sur le tableau (IV-4) on a données les coordonnés des équilibres invariants calculés
dans les deux cas et comparés aux résultats expérimentaux des différents auteurs.
Le composés définis CoSb3 se décompose par une transformation péritectique est en
accord avec le diagramme de phases expérimental. Alors que la transformation péritectique
du composé CoSb2 présente un décalage important plus de 14% de Sb pour la phase liquide
(Fig-IV-4)
L’écart entre les températures calculés et expérimentales de transformations est
acceptable si on tien en compte l’incertitude sur les résultats expérimentaux à haute
température.
On peut dire que les diagrammes de phases calculés (Fig-IV-3) et (Fig-IV-4) sont
globalement cohérent avec le diagramme expérimental avec une légère distorsion de la phase
CoSb entre xSb=46% et xSb=50%
Dans les tableaux (IV-5) et (IV-6) on a comparé les valeurs des enthalpies et des
enthalpies libres de formation des composés définis calculées et obtenues expérimentalement
par d’autres auteurs [75-79].
Tableau IV-4 : Les coordonnées des équilibres invariants calculés comparés aux résultats
expérimentaux.
xsb% T(K) Type de référence
Réaction
transformation
23.6 65 49.6 1391 eutectique [67]
23.3 - - 1366 eutectique [68]
25.2 - - 1375 eutectique [69]
29 22 44 1385 ± 20 eutectique [70]
28 - 43.5 1391 eutectique [71]
- 48 - 1370 eutectique [72]
L ↔ αCo + βCoSb - - 42 1386 eutectique [84]
25.5 25 48.5 1386 eutectique [85]
25.37 38 46.2 1391 eutectique [83]
- 82 -
Suite tableauIV-4
- 83 -
-14.4 [79]
CoSb3 873
-18.54 Notre calcul
- 84 -
- 85 -
- 86 -
(CdSb) °
GSb:Co:Co = +10000
[90]
L°Sb:Cd ,Va = +1.70161893+14.1708673
- 87 -
- 88 -
- 89 -
- 89 -
CONCLUSION GNENERALE
- 90 -
Enfin est afin d’appliquer ce modèle à des système binaires, on a optimisé les deux
systèmes Co-Sb et Cd-Sb . On premier on a considéré que toutes les phases intermédiaires
sont stoechiométrique pour simplifier les calculs par le programme BATNABIN. Ensuite on
a introduit les enthalpies libres d’excès des phases intermédiaires et les autres enthalpies
libres déjà calculer dans le programme PANDAT pour tracer les diagrammes de phases. Les
résultats obtenus sont en bon accord avec les données expérimentales.
- 91 -
BIBLIOGRAPHIQUE
91
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94
95
- 95 -
$ -------------------------------------------------------------------------
$
ELEMENT /- ELECTRON_GAS 0.0000E+00 0.0000E+00 0.0000E+00!
ELEMENT VA VACUUM 0.0000E+00 0.0000E+00 0.0000E+00!
ELEMENT CO HCP_A3 5.8933E+01 0.0000E+00 0.0000E+00!
ELEMENT SB RHOMBOHEDRAL_A7 1.2175E+02 5.8702E+03 4.5522E+01!
$
$ -------------------------------------------------------------------------
$
FUNCTION GHSERCO 298.15 +310.241+133.36601*T-25.0861*T*LN(T)
-.002654739*T**2-1.7348E-07*T**3+72527*T**(-1); 1768 Y
-17197.666+253.28374*T-40.5*T*LN(T)+9.3488E+30*T**(-9); 6000 N !
FUNCTION GHSERSB 298.15 -9242.858+156.154689*T-30.5130752*T*LN(T)
+.007748768*T**2-3.003415E-06*T**3+100625*T**(-1); 903.78 Y
-11738.83+169.485872*T-31.38*T*LN(T)+1.616849E+27*T**(-9); 2000 N !
FUNCTION LCO 298.15 +15395.278+124.434078*T
-25.0861*T*LN(T)-.002654739*T**2-1.7348E-07*T**3
+72527*T**(-1)-2.19801E-21*T**7; 1768 Y
-846.61+243.599944*T-40.5*T*LN(T); 6000 N !
FUNCTION LSB 298.15 +10579.47+134.231525*T
-30.5130752*T*LN(T)+.007748768*T**2-3.003415E-06*T**3
+100625*T**(-1)-1.74847E-20*T**7; 903.78 Y
+8175.359+147.455986*T-31.38*T*LN(T); 2000 N !
FUNCTION CO_FCC 298.15 +737.832+132.750762*T
-25.0861*T*LN(T)-.002654739*T**2-1.7348E-07*T**3
+72527*T**(-1); 1768 Y
-16770.075+252.668487*T-40.5*T*LN(T)+9.3488E+30*T**(-9); 6000 N !
FUNCTION SB_FCC 298.15 +10631.142+142.454689*T
-30.5130752*T*LN(T)+.007748768*T**2-3.003415E-06*T**3
+100625*T**(-1); 903.78 Y
+8135.17+155.785872*T-31.38*T*LN(T)+1.616849E+27*T**(-9); 2000 N !
FUNCTION SB_HCP 298.15 +10631.142+143.154689*T
-30.5130752*T*LN(T)+.007748768*T**2-3.003415E-06*T**3
+100625*T**(-1); 903.78 Y
+8135.17+156.485872*T-31.38*T*LN(T)+1.616849E+27*T**(-9); 2000 N !
FUNCTION UN_ASS 298.15 0; 300 N !
TYPE_DEFINITION % SEQ *!
DEFINE_SYSTEM_DEFAULT ELEMENT 2 !
DEFAULT_COMMAND DEF_SYS_ELEMENT VA /- !
$
$ --------LIQUID PHASE-----------------------------------------------------------------
$
PHASE LIQUID % 1 1.0 !
CONSTITUENT LIQUID :CO,SB : !
PARAMETER G(LIQUID,CO;0) 298.15 +LCO; 2000 N !
PARAMETER G(LIQUID,SB;0) 298.15 +LSB; 2000 N !
- 96 -
- 97 -
TYPE_DEFINITION % SEQ *!
DEFINE_SYSTEM_DEFAULT ELEMENT 2 !
DEFAULT_COMMAND DEF_SYS_ELEMENT VA /- !
$
$ --------LIQUID PHASE-----------------------------------------------------------------
$
PHASE LIQUID % 1 1.0 !
CONSTITUENT LIQUID :CD,SB : !
PARAMETER G(LIQUID,CD;0) 298.15 +LCD; 2000 N !
PARAMETER G(LIQUID,SB;0) 298.15 +LSB; 2000 N !
Parameter G(LIQUID,CD,SB;0) 298.15 -9311-3.247*T; 3.20000E+03 N !
Parameter G(LIQUID,CD,SB;1) 298.15 -1065-3.621*T; 3.20000E+03 N !
Parameter G(LIQUID,CD,SB;2) 298.15 12476-11.772*T; 3.20000E+03 N !
$
$
- 98 -
- 99 -