Gestion Immobilière Durable - Guide
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Gestion Immobilière Durable - Guide
Impressum
DONNEURS D‘ORDRE
Communauté d‘intérêts des maîtres d‘ouvrage professionnels privés (IPB)
Conférence de coordination des services de la construction et des immeubles des maîtres d‘ouvrage publics (KBOB)
GROUPE DE PROjET
Rütter+Partner, Rüschlikon
pom+ Consulting SA, Zurich
Senarclens, Leu + Partner AG, Zurich
Beat Kämpfen, Kämpfen für Architektur, Zurich
DIRECTION DU PROjET
Heinz Rütter, Rütter+Partner
Peter Staub, pom+
AUTEURS
Ursula Rütter-Fischbacher, Rütter+Partner
Vanessa Caspar, pom+
Andrea Leu, Senarclens, Leu+Partner AG
GROUPE D‘ACCOMPAGNEMENT
René Beeler, Banque cantonale de Zurich
Primo Bianchi, Swiss Re
Albert Buchmueller, Novartis
Christian Coppey, Maus Frères
Reinhard Friedli, Office fédéral des constructions et de la logistique (OFCL)
Heinrich Gugerli, Ville de Zurich, Amt für Hochbauten
Markus Jauslin, armasuisse Immobilien
Hans Kaufmann, IKEA
Kurt Michel, Clariant
Michael Quetting, Conseil des EPF
ExPERTS ExTERNES
Prof. Dr. Holger Wallbaum, chaire de construction durable, EPFZ
Dr. Erika Meins, Center for Corporate Responsibility and Sustainability, CCRS, Université de Zurich
TRADUCTION
Services linguistiques centraux DFF
RÉDACTION
Frédérique Ferreira, Maus Frères
CONCEPTION GRAPhIqUE
Picnic Terminal Visuelle Kommunikation, Zurich
PAPIER
Cyclus Print, 130 g/m2, 100 % recyclé
DIffUSION
OFCL, Diffusion des publications fédérales, CH-3003 Berne
http://www.bundespublikationen.admin.ch
N° de commande: 620.001.f
Préface .................................................................................................................. 5
1. En bref .......................................................................................................... 7
Abréviations ...................................................................................................... 90
Bibliographie ..................................................................................................... 92
Préface
Identifier les risques pour se donner la chance de les prévenir
En matière de gestion immobilière, les décideurs sont La brochure principale rassemble les principales fu-
de plus en plus souvent confrontés aux différents as- tures tendances et explique le concept de durabilité
pects du développement durable. Outre le caractère sous-jacent à l‘aide de définitions approuvées et de la
opportun de ceux-ci et leur prise en compte dans les stratégie de la Confédération. Elle indique également
décisions, la rentabilité des mesures correspondantes comment le développement durable doit être intégré à
revêt une importance croissante. la gestion immobilière en vue d‘une mise en œuvre ef-
ficace et où le cycle de vie offre une certaine marge de
La Communauté d‘intérêts des maîtres d‘ouvrage pro- manœuvre. Un chapitre est consacré aux aspects finan-
fessionnels privés (IPB) et la Conférence de coordina- ciers des investissements liés au développement dura-
tion des services de la construction et des immeubles ble, tandis qu‘un autre expose les principaux résultats
des maîtres d‘ouvrage publics (KBOB) ont identifié ces en fonction du type de bâtiment (logements, bureaux et
défis pour leurs portefeuilles immobiliers et élaboré administration, industrie/commerce de détail).
la présente publication dans le cadre d‘un projet com-
mun. Les 44 fiches d‘information décrivent en détail cha-
que objectif de durabilité, donnent des indications sur
Cette publication s‘adresse aux décideurs dans le sec- la manière d‘agir et renvoient à des outils et ouvrages
teur immobilier, qu‘ils soient propriétaires, investis- complémentaires pour les différents acteurs.
seurs, maîtres d‘ouvrage, développeurs, planificateurs
Communauté d‘intérêts des maîtres d‘ouvrage Conférence de coordination des services de la construction
professionnels privés, IPB et des immeubles des maîtres d‘ouvrage publics, KBOB
6 GESTION IMMOBILIÈRE DURABLE > BROCHURE PRINCIPALE > Préface
GESTION IMMOBILIÈRE DURABLE > BROCHURE PRINCIPALE > En bref 7
1. En bref
Des biens immobiliers ne peuvent pas être adaptés du jour au lendemain
à de nouvelles exigences. Il s‘écoule généralement plusieurs années entre
l‘ébauche d‘un projet et la construction ou la rénovation d‘un immeuble.
Chaque décision d‘investissement a donc des conséquences à long terme.
C‘est à ce stade que commence une gestion immobilière durable, en tenant
compte par anticipation des aspects sociaux, économiques et écologiques.
Cette approche globale, tournée vers l‘avenir, permet d‘intégrer à chaque
phase de décision les facteurs de réussite et les risques qui pourraient
être aisément ignorés lors d‘un examen unilatéral.
La gestion immobilière durable est un processus d‘optimisation d‘un bien
donné et d‘un portefeuille immobilier. Elle garantit la préservation des im-
meubles pour l‘avenir et le maintien de leur compétitivité sur le marché.
Elle contribue également à réduire les problèmes concernant l‘ensem-
ble de la société, tels que le réchauffement climatique ou l‘utilisation des
ressources. Plus les perspectives porteront sur le long terme et plus les
bases de décision seront solides, plus le propriétaire, la société et l‘envi-
ronnement bénéficieront d‘une situation gagnant-gagnant.
Des objectifs éprouvés (SIA 2004) ont été rassemblés dans la recomman-
dation SIA 112/1 en vue d‘intégrer le développement durable à la gestion
immobilière. Ils ont été complétés pour la présente publication. Leur mise
en œuvre concrète dans le cadre de cette gestion diffère cependant d‘un
acteur à un autre. Il n‘existe aucune recette prédéfinie, car la plupart des
décisions dépendent du type d‘immeuble, du portefeuille, des objectifs des
acteurs concernés, du marché correspondant et d‘autres conditions-ca-
dres. De plus, la stratégie immobilière durable doit être en accord avec les
valeurs de l‘institution concernée. Son élaboration permettra, par consé-
quent, de sélectionner des objectifs de durabilité judicieux, de les pon-
dérer et d‘en déduire des mesures pour la stratégie du portefeuille, celle
du bâtiment en question et pour la gestion, mesures qui seront ensuite
appliquées et contrôlées.
La présente publication fournit au management les bases nécessaires
pour élaborer une stratégie et comparer les avantages et les inconvénients
d‘un bien immobilier. Une matrice d‘évaluation illustre sous forme gra-
phique les synergies possibles et les conflits éventuels entre les objectifs
primaires des acteurs et les objectifs de durabilité découlant de cette com-
paraison.
Les conséquences financières des décisions d‘investissement liées à la
durabilité constituent un facteur-clé à cet égard. Il s‘agit, d‘une part, des
investissements initiaux et, d‘autre part, des frais de gestion et des re-
cettes échus durant le cycle de vie. Il faut également déterminer si les
investissements portant sur la durabilité contribuent à accroître la valeur
de l‘immeuble.
8 GESTION IMMOBILIERE DURABLE > BROCHURE PRINCIPALE > En bref
fUTURS DéfIS
Dans le cas de biens immobiliers durables, il est primordial d‘examiner
en profondeur les évolutions futures ainsi que leurs effets possibles sur la
durabilité et le maintien de la valeur.
Changement démographique > La part des plus de 65 ans s‘accroît dans
la population, tandis que celle des actifs diminue. Des personnes plus
âgées demeurent plus longtemps dans leur appartement. La demande de
bâtiments adaptés et accessibles augmente, tout comme le besoin d‘un
bon réseau de transports publics.
Nouveaux modèles d‘habitation et modèles familiaux > De nouvelles for-
mes d‘habitation (colocation, petits ménages et familles recomposées) se
dessinent depuis plusieurs années. Les complexes immobiliers qui com-
prennent une proportion adéquate d‘appartements de différentes tailles et
des surfaces flexibles et adaptables répondent parfaitement aux besoins.
hausse du besoin de sécurité et de la sensibilité à la santé > Des bâti-
ments avec des accès et des installations extérieures bien visibles aug-
mentent le sentiment de sécurité. De plus, une bonne mixité sociale et
l‘entretien optimal des bâtiments accroissent la sécurité du quartier. On
tient aussi compte de la sensibilité croissante à la santé en veillant à utili-
ser des matériaux peu polluants et à bien aérer lors de la construction des
bâtiments. Le risque de responsabilité est ainsi réduit.
Société multiculturelle > L‘immigration en provenance de pays où pré-
valent une culture et une religion différentes nécessite des mesures d‘in-
tégration efficaces au niveau de la société. L‘intégration est plus aisée
lorsqu‘une bonne mixité sociale est assurée sur un site précis.
GESTION IMMOBILIÈRE DURABLE > BROCHURE PRINCIPALE > Tendances et défis futurs 11
Fig. 1: La Chaux-de-Fonds
La durée des investissements et la diversité des types de bâtiments constituent
les principaux défis pour une gestion immobilière durable > Depuis 2009, le pay-
sage urbain de la Chaux-de-Fonds, marqué par l’industrie horlogère, est classé
au Patrimoine mondial de l’Unesco. En 1794, près des trois quarts du village ont
été détruits par un incendie. La Chaux-de-Fonds a été reconstruite sur le modèle
américain, caractérisé par les rues à angles droits.
Photos: Tourisme neuchâtelois.
GESTION IMMOBILIÈRE DURABLE > BROCHURE PRINCIPALE > Notion de développement durable 13
LA vIE EN COMMUN
Les aspects constitutifs concer-
nant la vie en commun (c’est-à-dire
«intégration et mixité», «contacts
sociaux», «solidarité et justice so-
ciale», «participation» ainsi que
«prise en compte des usagers») se
réfèrent avant tout, dans le cadre
des mesures relevant de l’immobi-
lier, aux bâtiments d’habitation ain-
si qu’aux immeubles administratifs
et de bureaux. Ils sont néanmoins
importants, au stade de l’évaluation
des sites et pour ce qui touche aux
processus immobiliers, pour tous
les autres types de bâtiments. Si
ces aspects ne reçoivent pas l’at-
tention nécessaire, des logements
ou bureaux risquent de rester va-
cants et le taux de fluctuation des
locataires sera élevé en cas de
baisse de la demande. C’est ce
qu’a démontré l’évolution au cours
des années 1990 (voir l’étude Leer-
stände und Desintegrationspro-
zesse, OFL 2000).
L’AMéNAGEMENT
L’aménagement se détermine se-
lon deux critères: l’identification au
lieu et l’appartenance d’une part
et les aménagements individuels
d’autre part.
› Chaque lieu a sa propre identité
et son rayonnement. Les structures
construites facilement reconnais-
sables aident à s’orienter dans
l’espace et confèrent un sentiment
de sécurité et de tranquillité (fig.
6). L’objectif d’un repérage aisé et
d’une identité spatiale va au-delà
de la protection des monuments.
Une qualité élevée d’urbanisme
s’avère cruciale.
› Les individus souhaitent égale-
ment pouvoir personnaliser leur
environnement. Un appartement
ainsi que le lieu de travail devraient
donc permettre à chacun d’expri-
mer son individualité.
› Ces deux aspects conduisent à un
bien-être accru, à la maison com-
me au travail, et réduisent ainsi le
taux de fluctuation des occupants.
Les immeubles conserveront leur
attrait même en cas de baisse de la
demande.
L’EXPLOITATION ET LA vIABILI-
SATION
Le thème de l’exploitation et de la
viabilisation renferme divers as-
pects, à savoir: la proximité d’ap-
provisionnement et l’affectation
mixte, la mobilité douce et les
transports publics, ainsi que l’ac-
cessibilité et l’utilisabilité par tous.
Les distances à parcourir dans un
quartier jusqu’aux magasins, aux
écoles, aux offres culturelles et de
loisirs, la présence de chemins pié-
tons et une desserte optimale en
transports publics font partie des
critères classiques d’évaluation de
l’emplacement d’un bien immobi-
lier et en influencent la valeur. Ils
sont importants pour l’immobilier
tant résidentiel que commercial.
› De courtes distances permettent
d’importantes économies de temps
et d’argent, pour les utilisateurs
comme d’un point de vue macroé-
conomique. Une implantation ina-
déquate ainsi qu’un accès malaisé
auront pour effet une importante
mobilité induite (fig. 7).
› Les tendances actuelles (vieillis-
sement démographique, hausse
des prix du carburant, prise de
conscience environnementale) font
que des distances courtes et un bon
raccordement aux transports pu-
blics comptent toujours davantage
et contribuent à préserver à long
terme la valeur d’un bien immobi-
lier. Il s’agit également, d’un point
de vue macrosocial, d’un facteur-
clé pour freiner la mobilité privée et
pour atteindre des objectifs comme
ceux de la société à 2000 watts.
Fig. 7: Nouveau bâtiment Manor à Bienne
Le nouveau grand magasin Manor à Bienne contribue à la mixité fonctionnelle
et réduit les distances à parcourir au centre-ville > Le bâtiment résolument
moderne de Manor accroît l’attrait du centre-ville, avec son vaste assortiment de
vente au détail, tout en offrant un complexe d’appartements (pour aînés notam-
ment) ainsi que de bureaux.
Gebert Architekten GmbH, Strässler + Storck Architekten. Photos: Hannes Henz.
GESTION IMMOBILIÈRE DURABLE > BROCHURE PRINCIPALE > Objectifs du développement durable 21
Fig. 11: Eawag: Institut de recherche de l’eau du domaine des EPF, Dübendorf
Le bâtiment administratif et centre de recherche forum Chriesbach ménage le
climat, tout en étant équipé pour les étés caniculaires > L’impressionnante fa-
çade du Forum Chriesbach est formée de lamelles de verre revêtues d’une trame
sérigraphiée qui suivent le soleil. Elles ont pour fonction de protéger du soleil en
été, d’exploiter en hiver l’énergie solaire passive et de protéger toute l’année des
intempéries.
Bob Gysin + Partner BGP Architekten, Zurich. Photo: Roger Frei.
GESTION IMMOBILIÈRE DURABLE > BROCHURE PRINCIPALE > Objectifs du développement durable 23
4.2 DIMENSION
ÉCONOMIqUE
D’un point de vue économique, les
immeubles sont durables s’ils gé-
ECONOMIE
Fiche d‘infor-
nèrent à long terme des avantages Substance du bâtiment mation no
financiers. La valeur de l’investis- Garantir une exploitation économique à
sement et une rémunération adé- Site 1 2.1.1
long terme adaptée au site
quate de l’apport en capital doivent
Obtenir une durabilité de la valeur et de
être garanties. En même temps, Substance construite 2.1.2
la qualité en lien avec la durée de vie
l’immeuble doit dégager un ren-
Accroître la flexibilité pour répondre aux
dement permettant d’en assurer Structure du bâtiment,
différents besoins d’espace et d’utilisa- 2.1.3
aménagements 1
la maintenance et de le remplacer tion
à la fin de son cycle de vie. Ce sera frais d‘investissement
le cas s’il présente une bonne ex-
Réaliser les investissments en fonction
ploitabilité ou peut être facilement Coûts du cycle de vie 2.2.1
des coûts sur l’ensemble du cycle de vie
loué. Les fiches d’information 2.1.1 Réduire les frais d’entretien par une pla-
à 2.3.2 reprennent en détail ces di- financement nification anticipatrice et des mesures 2.2.2
vers points. continues
LA SUBSTANCE DU BÂTIMENT
Divers aspects sont à prendre en
compte tels que le site, la substance
construite ainsi que la structure du
bâtiment et ses aménagements.
Tous visent à conférer une valeur
élevée au bien immobilier.
Le lieu d’implantation est un facteur
essentiel pour estimer la valeur éco-
nomique d’un bâtiment. Cette dernière
prend en compte, outre la qualité du
paysage, divers aspects qui relèvent
des objectifs sociaux du développe-
ment durable (mixité sociale, identité
au lieu, proximité d’approvisionne-
ment et affectation mixte, accessibi-
lité et desserte en transports publics,
sécurité face aux dangers naturels et
à la violence, faibles nuisances dues
aux bruits, aux vibrations, aux pol-
luants et aux rayonnements, etc.). De
nombreux paramètres de situation
sont aujourd’hui enregistrés en détail
grâce aux puissants systèmes d’infor-
mation géographique (SIG) et publiés
sous forme de cartes.
La qualité de la substance d’un bâti-
ment est déterminante pour sa bonne
utilisabilité et pour la préservation
de sa valeur tout au long de sa durée
de vie. La qualité de chacun de ses
composants doit donc être adaptée à
la durée de vie du bâtiment ou à ses
cycles de rénovation. Une gestion
adéquate permettra d’éviter de devoir
remplacer des éléments prématuré-
ment, soit avant la fin de leur durée Fig. 13: Toni Areal à Zurich, Allreal
de vie, lors de rénovations. D’où des De la transformation du lait à la haute école: les structures aux espaces géné-
économies tant en frais d’entretien reux, résistantes à de lourdes charges, procurent une flexibilité élevée et se prê-
que d’énergie grise. En même temps, tent à une grande diversité d’utilisations > Le site Toni-Areal, à Zurich-Ouest,
accueillera dès 2012 la haute école d’art et deux départements de la haute école
une gestion optimale permet d’éviter
de sciences appliquées de Zurich. Des espaces à usage public ou semi-public sont
qu’un entretien tardif ou insuffisant aussi prévus, de même que 90 appartements à louer. L’enveloppe du bâtiment de
n’entraîne des dégâts et donc une l’ancienne centrale de transformation du lait sera maintenue. Comme l’ont montré
dépréciation du bâtiment. La facilité une analyse et un audit approfondis de ce bien immobilier âgé de 30 ans seule-
d’accès à ses diverses parties et leur ment, il aurait été absurde de le raser, pour des raisons tant économiques qu’éco-
absence de nocivité sont également à logiques et urbanistiques.
Les coûts externes désignent des coûts que doivent supporter non pas l’in-
vestisseur, le propriétaire ou l’utilisateur d’un bâtiment, mais la collecti-
vité. Il peut s’agir, par exemple, de coûts dus à la pollution de l’air ou aux
embouteillages sur les routes. Les coûts externes contredisent le principe
du pollueur payeur et risquent d’engendrer des coûts supplémentaires, en
cas de modification de la législation en vigueur (par ex. taxe sur le CO2);
(voir Infras, Ecoplan, Prognos 1996 et Infras, Prognos 1994).
4.3 DIMENSION
ENVIRONNEMENTALE
L’élément déclencheur de la dis-
cussion sur le développement du-
ENVIRONNEMENT
Fiche d‘infor-
rable a été le constat qu’il fallait Matériaux de construction mation no
ménager les ressources naturelles Disponibilité des Matières premières renouvelables,
matières premières recyclées ou largement disponibles
3.1.1
et éviter les conséquences néga-
Impacts environne- Réduire les impacts environnementaux lors
tives sur l’environnement. mentaux de la fabrication 3.1.2
La méthode permettant d’atteindre Réduire les polluants dans les éléments de
Polluants 2 3.1.3
construction
des objectifs environnementaux Utiliser des matériaux facilement
est d’ores et déjà très au point: les Déconstruction 3.1.4
séparables
techniques à utiliser sont connues, Energie d‘exploitation
et des valeurs de référence per- Réduire la consommation d'énergie pour
Besoins de chaleur
mettent de juger de l’efficacité des le chauffage ou le refroidissement par des 3.2.1
ou de froid 2
mesures architecturales et techniques
mesures adoptées. Toutefois, les
Besoins d'énergie
préoccupations environnementa- Diminuer la consommation d'énergie pour
pour la production 3.2.2
la production d’eau chaude
les se font toujours plus insistan- d'eau chaude 2
tes. L’activité de construction et le Besoins Diminuer la consommation électrique par
d'électricité 2 des mesures architecturales et techniques 3.2.3
parc immobilier mobilisent en effet
Couverture des
Utiliser au maximum les énergies
beaucoup de ressources: en Suis- besoins en énergie 3.2.4
renouvelables
se, 45% de la consommation finale d'exploitation 2
Utilisation des rejets Optimiser l’utilisation de la chaleur
d’énergie émane du parc immobi- 3.2.5
thermiques 1 industrielle et des rejets thermiques
lier (OFEN 2005). La consommation
Sol, paysage
de sol et le mitage du territoire se
Superficie des
poursuivent: de vastes territoires terrains
Réduire la consommation de sol 3.3.1
ont perdu leur caractère rural, sans
Espaces extérieurs Veiller à une grande biodiversité 3.3.2
avoir pour autant acquis des quali-
Veiller à une bonne intégration de l'ouvrage
tés urbaines (ARE 2005). Une telle Paysage 1 3.3.3
dans le site construit et le paysage
perte risque de porter préjudice à Pollution
l’image générale dont jouit la Suisse. lumineuse 1
Réduire la pollution lumineuse 3.3.4
LES MATéRIAUX DE
CONSTRUCTION
Les progrès réalisés dans le do-
maine de l’efficience énergétique
et des énergies renouvelables per-
mettent de réaliser des édifices ne
consommant qu’une fraction de
l’énergie nécessaire aux bâtiments
conventionnels. Il reste toutefois
un important gisement d’écono-
mies d’énergie inexploitées dans
les matériaux de construction et
dans l’énergie grise (fig. 15). Est
considérée énergie grise ou dé-
pense d’énergie cumulée la quan-
tité d’énergie nécessaire à la fabri-
cation, au transport, au stockage, Fig. 15: Bâtiment administratif du Marché International à Kemptthal
à la vente et enfin à l’élimination
Le bâtiment administratif du Marché International Kemptthal a été construit à
d’un produit. La SIA a publié à ce l’aide de 1000 m3 de bois ainsi que de béton recyclé > Il suffit d’une heure aux
sujet une méthode de calcul, soit forêts suisses pour produire une telle quantité de bois. Les distances de transport
la documentation D 0216 «Objectifs ont été courtes pendant le chantier. La création de valeur générée par la produc-
de performance énergétique» (SIA tion des matières premières est donc restée en Suisse. Le bâtiment du Marché
2006), et la fiche technique 2032 respecte par ailleurs des critères écologiques sévères.
«Energie grise des bâtiments» (SIA Kämpfen für Architektur, Zurich. Photo: Beat Kämpfen.
2009). La base de données figure
dans la recommandation «Données
des écobilans dans la construction»
(KBOB, eco-bau, IPB 2009).
Lors du choix des matériaux de
construction, il s’agit de miser sur
les matières premières renouve-
lables, recyclées ou largement dis- En outre, les facteurs suivants contribuent à réduire l’énergie grise dans
ponibles. le domaine de la construction (Preisig 2005):
Les matériaux de construction de-
vraient en outre causer un minimum › densification et intensification de l’utilisation des zones à bâtir;
de nuisances à l’environnement › limitation des constructions dans les eaux souterraines;
lors de leur fabrication et pouvoir › réalisation d’un bilan énergétique global pour toute décision
être aisément séparés, recyclés ou concernant des travaux de transformation ou de démolition puis de
éliminés de manière non polluante. reconstruction à neuf;
Il est important, dans l’optique d’un › mode de construction ménageant les ressources, usage de produits
climat intérieur sain, que les maté- recyclés;
riaux utilisés présentent une faible › séparation des systèmes, afin d’en garantir l’accessibilité et
concentration en polluants. Ces ob- l’échangeabilité;
jectifs sont autant de prescriptions › réduction du coût de transformation grâce à une grande flexibilité
contraignantes pour l’obtention du d’utilisation;
label Minergie-Eco et font l’objet › usage parcimonieux des façades en verre et en métal;
d’une documentation détaillée (as- › matériaux de construction régionaux pour réduire les distances de
sociation MINERGIE, en ligne). transport.
GESTION IMMOBILIÈRE DURABLE > BROCHURE PRINCIPALE > Objectifs du développement durable 29
L’éNERGIE D’EXPLOITATION
Les objectifs concernant l’énergie
d’exploitation consistent à dimi-
nuer la consommation de chaleur
et d’électricité (climat des locaux,
production d’eau chaude, instal-
lations d’exploitation). En outre,
il s’agit d’obtenir une part élevée
d’énergies renouvelables ainsi
que de récupérer de façon opti-
male les rejets de chaleur (fig. 16).
D’énormes progrès ont été réali-
sés ces dernières années en ce qui
concerne l’efficience énergétique.
La technique est aujourd’hui suffi-
samment au point pour permettre
aux bâtiments d’afficher un bilan
énergétique positif. Un processus
de planification optimal permet de
réduire sensiblement les coûts du
cycle de vie. Autrement dit, le fait
qu’un chantier de construction ou
de modernisation soit énergéti-
quement efficace n’est plus seule-
ment une question technique, mais
dépend essentiellement de l’atti-
tude du maître d’ouvrage, comme
le montre l’analyse en sept thèses
récemment publiée par la Ville de
Zurich («Bauen für die 2000-Watt-
Gesellschaft», Stadt Zürich 2008).
SOL ET PAySAGE
Chaque seconde, 0,86 m2 d’espace
vert se construit en Suisse, soit 7,4
hectares par jour et 27 km2 par an
(Initiative pour le paysage 2008).
Ces dernières années, le terrain
à bâtir disponible à proximité des
centre-villes s’est réduit comme
une peau de chagrin et les prix sont
montés en flèche. Aucun change-
ment de tendance ne se dessine.
Dans une optique de développe-
ment durable, il est prioritaire d’op-
timiser le besoin d’espace dans les
bâtiments existants. En deuxième
lieu, il faut s’efforcer de densifier
les zones bâties. D’où d’inévitables
conflits d’objectifs:
Fig. 18: Bâtiment administratif de l’Office fédéral de la statistique, Neuchâtel
› Suite à la densification, les quar-
Un quartier conçu selon les principes du développement durable a vu le jour sur
tiers changent d’apparence. Des
une friche en bordure des voies de chemin de fer > Long de presque 240 mè-
ensembles urbains sortent de terre
tres, le bâtiment administratif OFS 1 réalisé pour l’Office fédéral de la statistique à
à côté des maisons villageoises. Neuchâtel a donné le ton en 1998. Déjà la démolition des bâtiments antérieurs et
Les édifices existants n’ont plus le le transport des matériaux de construction obéissaient à des critères de dévelop-
même attrait et risquent d’être dé- pement durable. La desserte par les transports publics est optimale, et donc les
valorisés. besoins en places de stationnement sont minimes. Le concept énergétique mise
sur les ressources naturelles (soleil, lumière du jour, chaleur, froid et vent, récu-
› Sur les sites attrayants, les propri- pération de l’eau de pluie). Le bâtiment a remporté les prix solaires suisse et euro-
étaires se voient parfois contraints péen. Tous les matériaux ont été soumis à un bilan écologique. La construction
d’investir pour éviter que leurs biens est séparable en zones. La tour de 15 étages OFS 2 a été certifiée Minergie-Eco en
immobiliers ne se déprécient. Des 2007. Constituant en quelque sorte la «tête» de l’OFS 1, elle est devenue le symbole
du quartier de la gare de Neuchâtel.
possibilités de logement à prix ou
loyer avantageux disparaissent au Bauart Architectes et Urbanistes SA, Berne et Neuchâtel. Photo: Ennio Bettinelli.
L’INfRASTRUCTURE
La mise en œuvre de divers objec-
tifs écologiques du développe-
ment durable requiert d’édifier
des infrastructures spécifiques.
Il s’agit d’installations destinées Fig. 19: Parc MFO, Zurich Nord, Zurich
à une mobilité respectueuse de
La densité urbaine n’est pas incompatible avec la qualité écologique > Les es-
l’environnement (places de sta- paces verts réalisés sous forme de jardins verticaux, qu’il s’agisse de façades ou,
tionnement pour vélos, douches comme dans le cas du parc MFO, de sculptures végétalisés, offrent un biotope à
sur le lieu de travail), à la sépara- toutes sortes d’espèces végétales ou animales. Plus d’une centaine d’espèces vé-
tion des déchets (conteneurs pour gétales y grimpent le long des échafaudages tubulaires.
déchets recyclables), à la réduction Burckhardtpartner architectes, Zurich; raderschallpartner ag landschaftsarchitekten bsla
de la consommation d’eau potable sia, Meilen.
(robinetterie économe, év. collecte de
l’eau de pluie), ainsi qu’à la réduction
des eaux d’écoulement (toits végé-
talisés, absence d’imperméabilisa-
GESTION IMMOBILIÈRE DURABLE > BROCHURE PRINCIPALE > Objectifs du développement durable 33
tion du sol).
En même temps, il faut créer des systèmes d’incitations au niveau orga-
nisationnel, comme des primes accordées aux personnes se passant de
voiture, des décomptes individuels, la sensibilisation des utilisateurs, etc.
L’AMéNAGEMENT DU TERRITOIRE
La Suisse subit aujourd’hui un important mitage de son territoire. Après
le Plateau, les vallées alpines subissent à leur tour une extension non
contrôlée des zones bâties, qui contredit clairement les objectifs d’un
aménagement durable du territoire. Le mitage a un impact considérable
en termes écologiques, sociaux et économiques – comme la perte de zo-
nes naturelles et d’espaces de détente, ou encore des coûts d’équipement
disproportionnés liés à une faible densité de construction et de population
(Jaeger et al. 2008). De même, les coûts de mobilité élevés à charge des
utilisateurs de bâtiments situés en périphérie constituent un risque pour
le propriétaire immobilier (par ex. location plus difficile à long terme en
cas de renchérissement de l’essence).
La législation rend en principe impossible toute atteinte aux zones proté-
gées par l’implantation de constructions. Pourtant, des conflits survien-
nent ponctuellement, notamment dans le contexte du tourisme (terrains
de golf, remontées mécaniques, pistes skiables, complexes hôteliers ou
de résidences secondaires). Dans un îlot de cherté comme la Suisse, le
terrain est rare pour les équipements touristiques. Pour être rentables,
les installations ont besoin de terrain bon marché et privilégient donc des
zones faiblement équipées. Or, les téléskis et pistes d’accès nécessaires
empiètent parfois sur des zones protégées. De tels scénarios se produi-
sent surtout quand les décisions se prennent à l’échelon communal, en
l’absence d’objectivité dans la pesée des intérêts (Rütter-Fischbacher,
Ammann 2008).
L’application systématique d’une po-
Transports: les grands centres commerciaux, les marchés spécialisés, les litique de mobilité durable permet de
équipements de loisirs comme les cinémas multiplex ou les parcs aqua- réduire le nombre de places de sta-
tionnement nécessaires, et donc les
tiques, ainsi que les grandes entreprises employant beaucoup de person-
coûts d’investissement > «L’aména-
nel sont susceptibles de causer des problèmes de congestion des trans- gement d’une place de parc souterrai-
ports et d’entraîner localement un dépassement des valeurs limites. Les ne revient à près de 50 000 francs. Pour
offices fédéraux de l’environnement (OFEV) et de l’aménagement du terri- couvrir les coûts, il faudrait pouvoir la
toire (ARE) ont édicté des recommandations sur la manière de traiter dans louer 250 francs par mois, alors qu’on
le plan directeur cantonal de telles installations générant un trafic impor- en retire au maximum 170 francs sur
le marché. Dans les lotissements de
tant (OFEV, ARE 2006). Ces recommandations soulignent la nécessité de
notre coopérative, une place de parc
procéder à une pesée complète de tous les intérêts en présence, tant ceux sur cinq est inoccupée, ce qui repré-
des investisseurs, de l’environnement que de la population. Diverses pu- sente chaque année un trou de presque
blications sont consacrées à l’efficacité des mesures de réduction du tra- 200 000 francs dans notre caisse» (Urs
fic, à commencer par la gestion des places de stationnement à proximité Frei, coopérative Zurlinden, Beobach-
des installations générant un trafic important (espace mobilité 2009). Ces ter, 31.10.2008).
mesures offrent un bilan controversé. De nouvelles analyses de la part de
l’OFEV et de l’ARE sont prévues.
Les grands projets de construction ont généralement un fort impact sur
les quartiers, les communes et les régions. Un processus de planification
responsable se doit donc de prendre en compte les objectifs et les plans
34 GESTION IMMOBILIÈRE DURABLE > BROCHURE PRINCIPALE > Objectifs du développement durable
5. Gestion de la durabilité
Pour réussir la mise en œuvre de la durabilité au niveau interne, une
entreprise doit en inscrire les principes dans ses lignes directrices, en
intégrer les objectifs dans sa stratégie, ancrer les mesures correspon-
dantes dans ses processus opérationnels et garantir leur application au
moyen de mécanismes de contrôle. Le présent chapitre explique com-
ment une entreprise peut planifier et mettre en œuvre la gestion de la
durabilité.
La politique comme la stratégie en matière de durabilité restent valables
à travers toutes les phases du cycle de vie des biens immobiliers – de leur
construction à leur liquidation –, la première en tant qu’élément normatif
de la gestion d’entreprise, et la seconde en tant qu’élément de la stratégie
d’entreprise.
Les prescriptions normatives et stratégiques sont mises en œuvre au ni-
veau opérationnel. Les objectifs de durabilité sont intégrés dans les pro-
cessus et mis en œuvre par le biais de mesures. Le controlling s’effectue
au moyen de retours continus sur information, lesquels non seulement ga-
rantissent l’efficacité des prescriptions énoncées dans la stratégie, mais
motivent également les ajustements permanents de la stratégie (fig. 21).
Politique en matière
Politique d’entreprise
de durabilité
Prescriptions
Niveau du
management
Stratégie en matière
Stratégie d’entreprise
de durabilité
Niveau stratégique
Controlling
Stratégie d’entreprise
Satisfaction de la clientèle
Prescriptions / pilotage
Niveau opérationnel Niveau management
Gestion du portefeuille
Facility management
Gestion de la construction
Confort, santé
Frais de max. 35 CHF/ m2
réparation surface plancher Accroître le sentiment de sécurité,
réduire les dangers potentiels
Coûts Réduction Utiliser la lumière du jour de manière
cycle de vie 10% optimale, assurer un éclairage adéquat
NIVEAU NORMATIf
› La stratégie en matière de durabilité d’armasuisse repose sur les art. 2 et
73 de la Constitution fédérale. Le Conseil fédéral les a concrétisés dans sa
«Stratégie de développement durable» (partie Action construction durable).
GESTION IMMOBILIÈRE DURABLE > BROCHURE PRINCIPALE > Gestion de la durabilité 39
NIVEAU STRATÉGIqUE
› Au niveau stratégique, le DDPS édicte les DIAE (Directives concernant la
gestion des biens immobiliers, de l’aménagement du territoire et de l’en-
vironnement au DDPS). La gestion de l’immobilier repose sur les bases
juridiques de l’OILC et des DIAE.
› Les aspects de durabilité, dont les prescriptions relatives à l’utilisation
énergétique ou à la protection du patrimoine culturel, sont traités dans
d’autres directives.
› Le DDPS élabore sa stratégie immobilière en tenant compte des DIAE et
des lignes directrices. Le document fondamental qui en résulte énonce les
principes stratégiques de la gestion de l’immobilier du DDPS et s’adresse
aux titulaires des rôles correspondants en tant que prescriptions départe-
mentales génériques.
› Les relations entre titulaires de rôles sont définies dans un modèle ad
hoc. La stratégie immobilière du DDPS présente aux groupes d’ayants
droit les principes selon lesquels les biens immobiliers doivent être gérés.
Elle sert de directive pour la stratégie de propriétaire. Selon le type de por-
tefeuille, différentes stratégies thématiques en découlent, en particulier la
stratégie énergétique. Des prescriptions techniques spécifiques complè-
tent la stratégie de propriétaire.
› Dans le cadre d’une approche de portefeuille global, la stratégie de
propriétaire constitue la ligne directrice pour la stratégie de portefeuille
d’armasuisse. Cette dernière est une disposition d’exécution qui découle
de la stratégie d’affaires d’armasuisse et de la stratégie de propriétaire.
Elle subdivise le portefeuille global en portefeuilles partiels, pour lesquels
diverses stratégies standard dictent l’orientation à suivre.
› Selon la stratégie standard, les trois dimensions de la durabilité sont
représentées. En application de la durabilité sociale, les pouvoirs publics
jouissent d’un droit de préemption de fait lors de la vente de bâtiments.
› Des tableaux de bord sont élaborés sur la base des stratégies standard.
Ceux-ci concrétisent et quantifient les objectifs fixés pour chacun des por-
tefeuilles partiels. Tous les tableaux de bord sont structurés de la même
manière. Leur noyau est constitué d’une liste des objectifs pertinents (is-
sus de la stratégie de propriétaire) et d’indicateurs-clés (issus des straté-
gies standard).
40 GESTION IMMOBILIÈRE DURABLE > BROCHURE PRINCIPALE > Gestion de la durabilité
NIVEAU OPÉRATIONNEL
› Tous les objectifs et indicateurs-clés sont assortis de critères concrets
(par ex. niveau du coût énergétique par m2), lesquels font eux aussi l’objet
de valeurs-cibles ou d’une fourchette-cible.
› La stratégie est mise en œuvre dans les unités d’administration. Les
objectifs abstraits et les prescriptions en matière de durabilité sont réunis
à ce niveau. Les facility managers et gestionnaires de portefeuille ont pour
tâche de fixer des objectifs à atteindre pour un ensemble de bâtiments liés
et élaborent un plan de développement spécifique pour les cinq années
suivantes.
› Au niveau des bâtiments, le facility manager met en œuvre et dirige la
réalisation des différentes actions et mesures.
NIVEAU NORMATIF
NIVEAU STRATÉGIQUE
OILC
OFCL armasuisse EPF
DIAE
Commercialiser Optimiser
Développer Modifier
Stratégie portefeuille
Interrompre /déconstruire Entretenir
Parc principal Parc disponible Utilisation intermédiaire Protéger
Objectifs de durabilité
NIVEAU OPÉRATIONNEL
Processus
Fiches d'information
NIVEAU NORMATIf
› L’activité de la Banque cantonale de Zurich (ZKB) repose sur un man-
dat de prestations légal énoncé dans la loi sur la Banque cantonale de
Zurich. Elle est ainsi chargée de mener une politique commerciale axée
sur la continuité. Le législateur renonce à une maximisation des profits en
faveur du mandat de prestations. L’activité de la ZKB ne se mesure donc
pas uniquement en termes de profits, mais aussi d’après sa contribution
au développement de la région. Son mandat comporte trois axes: l’appro-
visionnement, le soutien et le développement durable.
› Le mandat d’approvisionnement constitue la clé de voûte du système.
Il vise à fournir des prestations bancaires à la population et à certains
groupes de clients du canton de Zurich. A cet égard, la ZKB doit couvrir les
besoins fondamentaux dans les domaines du trafic des paiements, des ac-
tivités de placement et de financement. Elle doit en outre encourager l’ac-
cès à la propriété du logement et favoriser la construction de logements à
des prix abordables.
› Le but du mandat de soutien est d’épauler, si besoin, le canton de Zurich
dans l’accomplissement de ses tâches en matière d’économie, de société
et d’environnement, afin de contribuer à la prospérité du canton.
› Le mandat de durabilité permet de veiller au respect des trois dimen-
sions de la durabilité. Il incombe par conséquent à la ZKB de concilier
l’action économique à la responsabilité sociale et environnementale. La
ZKB s’acquitte de son engagement durable essentiellement par le biais de
prestations en faveur de ses collaborateurs et de l’environnement d’une
part, et au travers de sa ligne de produits «Durabilité» et de projets de ses
environnementaux régionaux, en coopération avec le WWF Suisse, d’autre
part.
› Le mandat de prestations représente la pierre angulaire des lignes
directrices du groupe, lesquelles constituent l’identité même de la ZKB.
Elles orientent l’action et l’évolution de la banque et de ses filiales.
NIVEAU STRATÉGIqUE
› Sur la base des lignes directrices du groupe, la banque définit des prin-
cipes et, par là même, sa stratégie. Ceux-ci offrent un cadre aux objectifs
du groupe, par exemple être le n°1 bancaire en termes de durabilité. La
réalisation des objectifs est vérifiée grâce à des critères et des valeurs-
cibles prédéfinis, en particulier le rating relatif au mandat de durabilité.
Toutes les mesures visant à la réalisation des objectifs sont réunies en
paquets de prestations, notamment le paquet de prestations «Durabilité».
› La stratégie du groupe constitue la base de la stratégie immobilière de
la ZKB. Dans le respect des directives selon le Balanced Scorecard, les
principes stratégiques seront définis dans l’immobilier de manière analo-
gue à ceux du groupe de la ZKB. Ceux-ci décrivent le but poursuivi par la
gestion immobilière. La gestion du portefeuille est basée principalement
sur la notion de valeur. Dans la préparation des prestations de facility ma-
42 GESTION IMMOBILIÈRE DURABLE > BROCHURE PRINCIPALE > Gestion de la durabilité
NIVEAU NORMATIF
NIVEAU STRATEGIQUE
Objectifs immobilier
Principes stratégiques Balanced scorecard
Immobilier
Objectifs de durabilité
Facility Management Gestion du portefeuille
Factsheets
NIVEAU OPÉRATIONNEL
› Les objectifs stratégiques se concrétisent dans les processus de
construction et d’administration. Les conflits entre objectifs sont résolus
en tenant compte des différents rôles (par ex. maître d’ouvrage, presta-
taire et utilisateur) lors de la mise en œuvre de la stratégie relative aux
bâtiments. La demande de crédit d’investissement est formulée en consé-
quence.
GESTION IMMOBILIÈRE DURABLE > BROCHURE PRINCIPALE > Gestion de la durabilité 43
NIVEAU STRATEGIQUE
Facility manager
NIVEAU OPERATIONNEL
L’objectif classique d’un acteur peut être pondéré plus ou moins forte-
ment, selon la branche, l’entreprise ou le type d’objet immobilier. De plus,
il existe des différences majeures entre propriétaires: propriétaire dont la
politique d’entreprise découle d’un mandat public, propriétaire soumis à
certaines normes sectorielles, propriétaire soucieux de jouer un rôle de
précurseur ou, comme dans le cas de coopératives, propriétaire dont l’ac-
tion est dictée par des objectifs sociaux spécifiques. Le schéma ci-dessus
se limite volontairement aux objectifs principaux des acteurs.
44 GESTION IMMOBILIÈRE DURABLE > BROCHURE PRINCIPALE > Gestion de la durabilité
MAîTRE D’OUvRAGE
Le maître d’ouvrage joue un rôle central dès qu’un immeuble est modifié
par des travaux. Il est globalement responsable non seulement du bâti-
ment, mais aussi des dommages causés à des tiers par suite des travaux
qu’il entreprend.
Les objectifs primaires du maître d’ouvrage sont donc:
L’exemple (fig. 27) illustre au moyen d’un bâtiment existant les aspects de L’objectif de durabilité s’applique à
la durabilité qui ont été concrétisés et leurs répercussions sur les objectifs la construction d’immeubles d’ha-
bitation, mais pas à celle d’immeu-
primaires des différents rôles. Sis au Soodring 33 à Adliswil, ce bâtiment bles de bureaux.
appartient à Swiss Re. Il date de 2003 et abrite 1100 places de travail, ainsi
En tant que réassureur, Swiss Re ne
que des salles de cours.
se pose pas la question du finance-
ment garanti à long terme, chaque
objet étant financé intégralement
par des fonds propres.
PROMO- MAÎTRE
TEUR PROPRIÉTAIRE, INVESTISSEUR AXÉ SUR LE LONG TERME D’OUVRAGE GÉRANT UTILISATEUR
Encouragement à l'innovation,
utilisateur/propriétaire
Prestations optimales
rôle précurseur
Charges faibles
capital investi
identification
Satisfaction
sociales
SOODRING 33, ADLISWIL
SOCIETE 1 2
Vie en commun
Mixité culturelle et
3
intergénérationnelle
Exploitation, viabilisation
Réduire les distances, créer une affectation
mixte attractive dans le quartier
Confort, santé
Sécurité en termes d’accidents,
d’effractions et de risques naturels
Utiliser la lumière du jour de manière
optimale, assurer un éclairage adéquat
Fig. 27: Synergies et conflits entre objectifs de durabilité: exemple Soodring 33, Adliswil, Swiss Re (suite pages 48 et 49)
PROMO- MAÎTRE
TEUR PROPRIÉTAIRE, INVESTISSEUR AXÉ SUR LE LONG TERME D’OUVRAGE GÉRANT UTILISATEUR
Encouragement à l'innovation,
utilisateur/propriétaire
Prestations optimales
rôle précurseur
Charges faibles
capital investi
identification
Satisfaction
sociales
SOODRING 33, ADLISWIL
ECONOMIE 1 2
Substance du bâtiment
Garantir une exploitation économique à long
terme adaptée au site
Frais d'investissement
Réaliser les investissements en fonction
des coûts sur l'ensemble du cycle de vie
Opter pour un financement qui garantit sur
le long terme les frais d'investissement, 6
de rénovation et de déconstruction
ENVIRONNEMENT 1 1
Matériaux de construction
Matières premières renouvelables, recyclées
ou largement disponibles
PROMO- MAÎTRE
TEUR PROPRIÉTAIRE, INVESTISSEUR AXÉ SUR LE LONG TERME D’OUVRAGE GÉRANT UTILISATEUR
Encouragement à l'innovation,
utilisateur/propriétaire
Prestations optimales
rôle précurseur
Charges faibles
capital investi
identification
Satisfaction
sociales
SOODRING 33, ADLISWIL
ENVIRONNEMENT 1 1
Boden, Landschaft
Infrastructure
Mettre en place une mobilité compatible
avec l'environnement
Aménagement du territoire
Eviter le mitage du territoire (coordination
régionale des zones à bâtir et des zones
industrielles)
Le tableau ci-dessus peut servir d’aide pour prendre une décision dans le
cadre de la planification stratégique. Cette grille permet aux acteurs du
processus immobilier d’identifier les synergies et les conflits d’objectifs
entre différentes mesures en faveur de la durabilité. La IPB et la KBOB
mettent à disposition, sur leurs sites, une copie de ce tableau pour utilisa-
tion personnelle.
50 GESTION IMMOBILIÈRE DURABLE > BROCHURE PRINCIPALE > Gestion de la durabilité
alors pas mis sur l’optimisation énergétique de chaque bâtiment pris isolé-
ment, mais sur le fonctionnement et l’influence de ce dernier sur le groupe
de bâtiments (fig. 26).
Mise à d
isp
os
it
PC io
n
Construction
Acquisition
PU
Location
Etudes
prélimi-
Li
naire
PC quid a t i on
PD Rénovation Planification
stratégique PD
Démolition
PC
Vente
Réaffectation
G
PD
e
t
s
i PU
o
n
Légende:
PC: Processus de construction
PU: Processus d'utilisation
PD: Processus de démolition
100%
COÛTS SUBSÉQUENTS
80-100 ANS
INVESTISSEMENTS
3-5 ANS
0%
LIQUI-
PLANIFICATION MISE À DISPOSITION GESTION
DATION
possibilité de contrôler les coûts bâtiment moins durable bâtiment plus durable
Conditions-cadres juridico-politiques
Droit du bail
Possibilités de transfert
Contributions de promotion
Droit fiscal (valeur locative, possibilités de déduction, etc.)
Autres directives
BÂTIMENT DE RéféRENCE
Si l’on compare des solutions impliquant ou pas un investissement en fa-
veur de la durabilité, il faut préciser les hypothèses sur lesquelles repose
la comparaison, c’est-à-dire les investissements et frais d’exploitation
auxquels on s’attend dans le cas où l’on ne prend pas une mesure donnée.
La clarté doit être faite concernant le bâtiment de référence ou la mesure
de référence (section 7.3).
MOMENT DE LA DéCISION
Les questions de rentabilité doivent être prises en compte lors de la pla-
nification stratégique et être étudiées à un stade précoce du projet de
construction ou de modernisation (chapitre 6).
GESTION IMMOBILIÈRE DURABLE > BROCHURE PRINCIPALE > Rentabilité des investissements dans la durabilité 65
CHF /m2/a
ExEMPLE DE RÉNOVATION: REN- 8
TABILITÉ D’UN INVESTISSEMENT 6
DANS LA fAçADE 4
2
Les schémas de la figure 36 com-
0
parent les coûts annuels d’une
sur 20 ans sur 40 ans
isolation thermique de 20 cm
Prix de l’énergie 10 ct./kWh Prix de l’énergie 10 ct./kWh
d’épaisseur avec les coûts an- 14
nuels des solutions «ne rien 12
faire» et «rénovation» (peinture 10
CHF /m2/a
CHF /m2/a
trent les effets d’une déduction fis-
8
cale et de contributions à l’inves-
6
tissement sur la rentabilité de la 4
mesure. Cette analyse, comme la 2
précédente, ne tient volontairement 0
pas compte des autres effets posi-
Investissement Investissement
tifs de l’isolation. supplémentaire de 20% supplémentaire de 20%
14
Même avec une déduction fiscale
12
de 20%, l’investissement dans l’iso- 10
CHF /m2/a
› flexibilité et polyvalence;
› dépendance envers l’énergie et l’eau;
› accessibilité et mobilité;
› sécurité;
› santé et confort.
Pour les maîtres d’ouvrage publics, la pondération des aspects pour les
compensations dépend de la politique des comités de décision. Des direc-
tives claires fixées dans des concepts et des lignes directrices, ainsi qu’un
renvoi aux ordonnances correspondantes sont donc particulièrement im-
portants pour une procédure concise à long terme, allant au-delà des lé-
gislatures (exemple: ordonnance concernant la gestion de l’immobilier et
la logistique de la Confédération, OILC). Des directives telles que le stan-
dard «Bâtiments 2008» (Cité de l’énergie 2008) permettent aux maîtres
d’ouvrage publics d’assumer leur rôle de modèle dans le domaine de la
construction de bâtiments énergétiquement efficaces et respectueux de
l’environnement et dans le domaine de la gestion immobilière.
flexibilité et polyvalence
› organisation de l’espace, hauteur des étages, accessibilité, capacité
de réserve et câbles/conduites/installations du bâtiment;
› flexibilité des utilisateurs, accessibilité aux chaises roulantes, flexibilité
de la surface de la cuisine, place pour ranger les déambulateurs/pous-
settes, balcon avec vue, possibilité d’utiliser l’espace extérieur.
Dépendance envers l’énergie et l’eau
› besoin en énergie, énergie renouvelable produite de manière dé-
centralisée;
› consommation d’eau, quantité des eaux usées, utilisation d’eau de pluie.
Accessibilité et mobilité
› bonne connexion avec les transports publics, places de parc pour
les vélos;
› distance avec le centre local/régional, possibilités de faire des
courses, détente proche.
Sécurité
› situation en termes de dangers naturels;
› mesures architecturales destinées à contribuer à la sécurité des
personnes.
Santé et confort
› qualité de l’air intérieur, pollution sonore, lumière du jour;
› matériaux de construction écologiques, nuisances dues aux rayon-
nements.
Une analyse des coûts du cycle de vie met en évidence le lien entre la
qualité de la construction et les coûts subséquents > Il existe un lien
étroit entre la qualité d’une construction et les coûts subséquents. Une
construction qui paraît onéreuse peut s’avérer à long terme un bon in-
vestissement, les coûts de l’énergie ainsi que les frais de nettoyage, d’en-
tretien et de rénovation étant nettement plus faibles que dans le cas de
bâtiments de moindre qualité.
9. Conclusion et bilan
LA DURABILITé PRéCONISE UNE vISION SUR LE LONG TERME,
UNE ANTICIPATION DES fUTURES TENDANCES ET UNE GESTION
PROfESSIONNELLE DES RISqUES
Une vision sur le long terme est essentielle pour la gestion immobilière,
car les bâtiments ont généralement une longue durée de vie. Afin de ga-
rantir une utilité durable, il est nécessaire d’anticiper les tendances et de
prévenir les risques au moment de prendre des décisions.
La gestion durable de l’immobilier est un processus constant d’optimisa-
tion des bâtiments individuels et du parc immobilier. Elle garantit que les
immeubles sont en état d’affronter l’avenir, tout en contribuant à atténuer
les problèmes sociaux tels que le réchauffement climatique ou l’épuise-
ment des ressources.
Plus la gestion immobilière est axée sur le long terme et plus les bases de
décisions sont solides, plus la probabilité d’une satisfaction équilatérale
du propriétaire et de la société sera élevée.
› Analyse des coûts du cycle de vie: une construction qui paraît oné-
reuse peut s’avérer à long terme un bon investissement, car les
coûts subséquents constituent souvent un multiple des coûts d’in-
vestissement initiaux. Une analyse des coûts du cycle de vie met ces
liens en évidence. Les instruments de calcul nécessaires et la base
de données correspondante sont en voie d’élaboration.
› La simulation de différents scénarios fondés successivement sur le
taux d’intérêt du marché des capitaux, le renchérissement, les prix
de l’énergie, la durée de vie des composants, etc. améliore considé-
rablement la base de décision.
› L’éventualité de revenus plus élevés doit également être prise en
considération.
GESTION IMMOBILIÈRE DURABLE > BROCHURE PRINCIPALE > Conclusion et bilan 89
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www.umweltschutz.ch
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