7 Polycopie B.Medjahed
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Maitre de Conférences B
Octobre 2016
Ce cours est destiné aux étudiants de la Licence Chimie Inorganique ainsi qu’aux
étudiants voulant assimiler des notions de base sur la cristallochimie. Il constitue un traité
général des principes de la chimie structurale aidant l’étudiant à comprendre et assimiler les
L’étude des différents types de structures est précédée par des définitions nécessaires qui sont
présentées afin de mieux assimiler les données correspondant à chaque type de structure
cristalline.
Les propriétés des composés solides dépendent de leur structure cristalline et donc des
liaisons qui assurent la stabilité de l’édifice cristallin, c’est sur cette base qu’on a classé les
Chaque chapitre est illustré par des exemples et des structures typiques afin d’assimiler les
Enfin pour compléter cette contribution à la cristallochimie, un dernier chapitre a été consacré
La dernière partie, de ce support de cours, est constituée de quelques exercices suivis de leurs
corrigés où des exemples et des applications sont présentés afin de mieux assimiler les
Dr MEDJAHED Baghdad
Sommaire
Introduction générale …………………………………………………………… 1
Chapitre I : Systèmes cristallins et cohésion dans les cristaux ………………… 2
I.1 Introduction …………………………………………………………… 2
I.2 Etat cristallin …………………………………………………………… 2
I.3 Maille, systèmes cristallins et réseaux de Bravais……………………… 3
1.4 Structure cristalline …………………………………………………… 6
1
CHAPITRE I : Systèmes cristallins et cohésion dans les cristaux
I.1 Introduction
On peut différencier les matériaux selon leurs propriétés caractéristiques (structurales,
mécaniques), il existe des matériaux fonctionnels possédant une ou des propriétés de type
électrique, électronique, optique et/ou magnétique.
Au niveau de l’arrangement des espèces constitutives de la phase solide, on distingue :
a- Les matériaux cristallisés : les espèces constitutives (atomes, ions ou molécules) sont
disposées régulièrement suivant un réseau tridimensionnel, obéissant à un ordre à grande
distance. La matière peut être polycristalline. Un échantillon est alors constitué de
cristaux accolés et l’ordre cristallin s’arrête aux lieux dits « joints de grains », c’est le cas
par exemple des métaux, des alliages et des céramiques. Au contraire, un monocristal de
diamant possède une forme polyédrique limitée par des faces planes. L’état cristallin est
l’état solide normal des corps purs (état stable).
b- Les matériaux amorphes : Dans ce cas l’ordre à grande distance n’est pas réalisé. C’est
le cas des verres et d’une grande partie des plastiques (matériaux polymères). L’état amorphe
est un état métastable de l’état solide.
I.2 Etat cristallin
Un milieu cristallin peut être décrit comme étant engendré par la répétition infinie
et périodique, suivant trois directions non colinéaires et non coplanaires de l’espace, d’un
atome ou groupe d’atomes (ce groupe pouvant être constitué d’atomes de même nature
chimique ou de natures différentes). Le groupe d’atomes qui engendre par des translations la
totalité de la structure cristalline est le motif et les extrémités des vecteurs de translation
forment un ensemble de points que l’on nomme les nœuds d’un réseau. L’association motif-
réseau est typique de l’état cristallin. Cette définition est celle de l’état cristallin parfait. En
réalité, les milieux cristallins présentent toujours des imperfections, des défauts.
La périodicité du milieu cristallin peut être comparée à celle que l’on observe sur un
papier peint. Il y a plusieurs façons de définir cette figure, comme il y a plusieurs façons de
choisir les directions de répétition. Mais quelle que soit la manière dont la figure de base est
choisie, sa répétition engendrera le dessin du papier.
2
1.3.1 Maille élémentaire
La maille est le plus petit parallélépipède construit à partir d’une origine et des 3
vecteurs de translation a, b et c (repère direct). La maille est donc définie par 6 paramètres (3
longueurs et 3 angles (figure 1). Les translations sont choisies de façon à passer du motif à un
motif identique dans le cristal. Ce motif peut être, un atome, une molécule ou un groupement
d'atomes, de molécules ou d'ions. Le motif est électriquement neutre. Il correspond dans la
majorité des cas à la formule chimique (unité ou groupe formulaire). Le choix du groupe de
translation doit permettre de constituer le cristal en entier si on applique ce groupe à la maille.
Ayant défini une maille d’origine O, on peut définir l’ensemble des points O’ tels que :
avec , m et des entiers relatifs. Les points O′ sont appelés des nœuds
Les coordonnées d'une particule, notées (x, y, z), sont définies dans la base (O, a , b , c )
et sont sans dimension. Elles sont comprises entre 0 et 1.
3
Ainsi une maille contenant 2 nœuds par maille avec un nœud aux sommets de la maille et un
nœud au centre de la maille est dite maille centrée, notée I.
Pour ce type de réseau, il faut rajouter la translation (½ ½ ½ ). Ainsi, à tout atome de
coordonnées (x,y,z) on retrouvera un atome de même nature chimique dans la maille avec les
coordonnées (x+½, y+½, z+½ ).
Une maille contenant 2 nœuds par maille avec un nœud aux sommets de la maille et un nœud
sur 2 faces centrées (2x1/2 = 1) est dite maille à 2 faces centrées et notée C.
Enfin, une maille contenant 4 nœuds par maille avec un nœud aux sommets de la maille et 3
nœuds sur les 6 faces centrées (6x1/2= 3) est dite maille à faces centrées notée F.
Ici, il faut rajouter les translations (½ ½ 0) (½ 0 ½) et (0 ½ ½). De ce fait, tout atome de
coordonnées (x,y,z) se retrouve dans la maille avec les coordonnées (x+½, y+½, z), (x+½, y,
z+½ ) et (x, y+½, z+½ ).
Si l'on combine les 7 systèmes cristallins aux 4 types de réseaux possibles (tous les modes de
réseaux ne sont pas compatibles avec la symétrie des systèmes), on définit 14 réseaux dits
réseaux de Bravais (récapitulés dans le tableau suivant). Ainsi pour le système cubique, il
n’existe que les 3 modes P, I et F. Pour le système hexagonal, il n'existe que le mode P.
4
Tableau 1 : Les sept systèmes cristallins et les réseaux de Bravais
Mode de réseaux
Système cristallin Paramètres de maille Maille
possibles (14)
a≠b≠c
Triclinique parallélépipède quelconque P
α ≠ β ≠ χ ≠ 90°
a≠b≠c
Orthorhombique parallélépipède trirectangle P, I, F, C
α = β = χ = 90°
a=b≠c
Quadratique prisme droit à base carré P, I
α = β = χ = 90°
a=b=c
Cubique Cube P, I, F
α = β = χ = 90°
a=b=c
a=b≠c
Hexagonal prisme droit à base losange P
α = β = 90°χ = 120°
5
I.4. Structure cristalline
Un cristal est formé d’un réseau de nœuds et de motifs. Ces derniers sont constitués de
particules chimiques (ions simples ou complexes, atomes, molécules). Dans les systèmes
cristallins de haute symétrie (cubique, hexagonal) les atomes sont le plus souvent localisés
aux nœuds du réseau, c’est à dire aux sommets et en d’autres points singuliers (centre et
faces) de la maille. L’association réseau + motif donne la structure cristalline.
Dans la représentation des structures cristallines, les atomes ou ions seront considérés comme
des sphères rigides (indéformables).
A chaque type de liaison chimique (métallique, ionique, covalente ou de van der Waals),
correspond un type de cristal.
6
CHAPITRE II Structures métalliques
II.1 Introduction
Les métaux à l’état solide sont constitués de cristaux dans lesquels la cohésion est
assurée par une liaison d’un type particulier appelée liaison métallique.
Dans un cristal métallique les électrons de valence des atomes sont délocalisés dans tout le
cristal. Le métal peut être considéré comme un réseau régulier d’ions positifs assimilés à des
sphères tangentes, baignant dans le nuage de leurs électrons de valence. L’ensemble reste
constamment neutre.
Dans le cadre de ce cours, on se limitera aux systèmes cubique et hexagonal.
7
II.2 Définitions
II.2.1 Compacité
La compacité C d’un solide représente le rapport du volume noté Vp réellement
occupé par les particules de matière (atomes, molécules, ions) sur le volume réellement
occupé dans l’espace (Vm) d’une maille élémentaire.
La compacité est donc donnée par la relation : C = Vp / Vm (1)
8
La masse volumique est donnée par la relation suivante :
ρ= (2)
Avec : N le nombre de groupes formulaires (N étant un nombre entier nommé aussi multiplicité) ;
M étant la masse molaire du groupe formulaire ;
Na est le nombre d’Avogadro.
Le rapport M.N/Na représente la masse des atomes contenus dans la maille de volume Vm
3
(par exemple : Vm = a pour les systèmes cubiques avec a : arête du cube).
Pour calculer la masse volumique, il faut donc connaître le type de structure, le mode
d'empilement ainsi que les paramètres cristallins ou les rayons atomiques ou ioniques.
Inversement la connaissance de la masse volumique mesurée expérimentalement et du volume de
la maille élémentaire déterminé par diffraction des rayons X permet d’accéder au produit M.N.
II.2.5 Relation entre dimensions de la maille et taille des atomes (cas des systèmes
cubiques)
Relation entre rayon métallique r et arête de maille a, directions où les sphères sont tangentes
(au contact).
9
Les sites tétraédriques (T), situés au centre d’un tétraèdre régulier dont les sommets sont les
centres des quatre sphères tangentes entre elles.
Les sites octaédriques (O), situés au centre d’un octaèdre régulier dont les sommets sont les
centres de six sphères tangentes entre elles.
Dans les métaux, ces sites peuvent être occupés par des atomes de faibles dimensions (H, C,
N …) modifiant de manière significative certaines de leurs propriétés.
Pour une structure cubique à faces centrées ( CFC), le centre du cube et chaque milieu d’une
arête sont entourés par 6 atomes à égale distance placés aux sommets d’un octaèdre régulier.
On appelle une telle position un site octaédrique et on définit pour elle un polyèdre de
coordination : un octaèdre. Un site situé en milieu d’arête se partage entre 4 mailles.
Au total : 1 + 12 x (1/4) = 4 sites octaédriques par maille.
Une maille cubique peut être divisée en huit cubes d’arête a/2, les centres de ces cubes sont
entourés par 4 atomes à égale distance placés aux sommets d’un tétraèdre régulier : on appelle
une telle position un site tétraédrique et on définit pour elle un polyèdre de coordination : un
tétraèdre. Au total, il existe donc huit sites tétraédriques par maille.
Fig 6 : Position des sites tétraédriques et octaédriques dans la maille élémentaire CFC
10
II.4 Etude des structures compactes
Il existe deux structures de compacité maximale : structure Cubique Faces Centrées
(CFC) et structure Hexagonale Compacte (HC).
Une structure métallique compacte est décrite comme un empilement de sphères rigides
(impénétrables et indéformables (atomes assimilés à des sphères) assurant un remplissage
maximal de l’espace.
On peut construire deux types d’empilements de plans de tassement maximal (penser à des
balles de billard ou un étalage d’oranges).
En référence à la nature de la maille qui apparaît, ces deux types d’empilements sont nommés
respectivement : structure cubique à faces centrées (séquence ABCABCABC…) et structure
hexagonale compacte (séquence ABABAB….).
11
Description :
a- Multiplicité :
On a : 1 atome à chaque sommet : 8 x 1/8
1 atome au centre de chaque face : 6 x 1/2
Donc, au total on a 4 atomes par maille.
b- Relation entre paramètre de la maille a (arête du cube) et R (rayon ionique de
l’atome) :
Dans le plan de compacité, sur la petite diagonale (celle de la face du cube), on a :
4 R = a √2 (3)
c- Coordinence :
Dans le cas d’une structure CFC, la coordinence est égale à 12, c’est le nombre de plus
proches atomes voisins à égale distance d’atome donné. Cette distance correspond à : a √2/2
d- Compacité : (notée C)
é
C= = 0.74 C = 74% soit 26% de
vide
(4)
12
Structure Hexagonale Compacte (HC) :
Nombre de sphères (d’atomes) par maille : 8x(1/8) + 1 = 2.
- Type d’empilement
13
- Nombre d’atomes par maille hexagonale :
1 atome à chaque sommet : 12 x 1/6
1 atome au centre des deux bases : 2 x ½
3 atomes au niveau de la hauteur c/2 : 3 x1
Au total, on a 6 atomes par maille (Multiplicité ou nombre de motifs par maille)
- Nombre d’atomes par prisme droit à base losange :
1 atome à chaque sommet : 8 x 1/ 8
1 atome à c/2 : 1
Au totale, on comme multiplicité, dans ce cas, 2 atomes par maille élémentaire.
Compacité (74%) et coordinence (12) : les mêmes que celles de la structure CFC (même
tassement des sphères, juste un glissement de plans).
Couche A
Couche B
14
Les sphères sont tangentes dans la direction de la diagonale du cube, d’où la relation entre le
rayon métallique r et l’arête de maille a.
- Multiplicité
La maille élémentaire comporte 2 atomes : 1 au centre du cube et qui donc compte pour 1
et les 8 qui sont au sommet qui comptent pour 1/8 : 8 x 1/8 = 1 + 1 = 2.
- Compacité
Dans le cas d’une structure cubique centrée, la compacité est égale à 68% ce qui correspond à
32% de vide ( plus faible que celle des structures CFC et HC - moindre tassement des
sphères).
15
Chapitre III Structures ioniques
III.1 Introduction
Les cristaux ioniques se présentent sous forme de deux réseaux décalés l’un par
rapport à l’autre : le réseau des cations et le réseau des anions. La stabilité du cristal ionique
exige que l’édifice solide possède l’énergie la plus faible possible, ce qui se traduit par la mise
en contact du plus grand nombre possible d’ions de signe opposé, l’ensemble restant
électriquement neutre.
Nous allons considérer quelques édifices ioniques comportant des ions simples et nous
étudierons la stéréochimie des structures cubiques les plus importantes correspondant à des
composés de formule MX ou MX2, M étant un élément métallique qui donne le cation et X
un élément non métallique qui donne l’anion.
Les solides étudiés seront supposés parfait, c'est-à-dire que les ions seront supposés
parfaitement sphériques. Ce qui revient à négliger la déformation des ions sous l’effet des
autres ions du réseau.
Le caractère covalent partiel qui peut apparaître sera également négligé. Cela revient à
prendre pour longueur de la liaison ionique la somme des rayons ioniques du cation et de
l’anion: d = r+ + r-.
Les anions étant plus volumineux que les cations, ce sont eux qui imposent le type
d’empilement, les cations se logent dans les interstices du réseau anionique.
16
Représentation :
(6)
Celle des ions de même signe, généralement les anions, peut avoir lieu selon l’arête :
(7)
D'autre part,
(8)
17
En combinant les relations (1), (2) et (3) on obtient :
(9)
Description :
les ions Cl- sont aux sommets du cube et au centre des faces (forment un CFC). Les ions
Na+ occupent tous les sites octaédriques. Autrement dit, deux sous - réseaux CFC décalés de
a/2 selon l’arête.
Représentation :
18
Coordonnées réduites :
Cl- : (0,0,0) ; (½, ½, 0) ; (½, 0, ½) (0, ½, ½ )
Na+ : (½, 0 0) ; (0, ½ 0) ; (0, 0, ½) , (½,½,½)
Nombre de motifs par maille :
Les ions de signes opposés sont tangents selon l’arête, d'où : (10)
D’autres parts, les anions peuvent à la limite se toucher selon la diagonale d’une face :
(11)
La combinaison des relations (10) et (11) conduit à :
= √2 - 1 (12)
Il existe aussi des oxydes tels que CaO, BaO, MgO, FeO ainsi que des sulfures MnS et PbS
etc ….
19
III.2.3 Structure de type ZnS
Introduction :
Selon la température, le sulfure de zinc ZnS peut avoir deux types de structures : la blende
cristallisant dans le système cubique, à basse température et la wurtzite dans le système
hexagonal, à haute température. Dans les deux cas, le cation Zn2+ occupe un site sur deux des
sites tétraédriques d’une structure compacte de S2- (CFC ou HC).
Description :
Les ions S2- forment un réseau cubique à faces centrées (CFC) dont la moitié des sites
tétraédriques est occupée par les ions Zn2+, la distance Zn-Zn étant maximale. Autrement dit,
deux sous - réseaux CFC de S2- et Zn2+ décalés de a(√3)/4 suivant la diagonale du cube.
Représentation :
Coordonnées réduites :
S2- : (0,0,0) ; (½, ½, 0) ; (½, 0, ½) (0, ½, ½ )
Zn2+ : (3/4 , ¼ ,¼ ) ; (¼, 3/4, 1/4) ; (¼,1/4, 3/4) , (3/4, 3/4,3/4)
Coordinence : 4 : 4 (tétraédrique).
20
Nombre de motifs par maille :
S2- : 8x1/8 + 6x1/2 =4 et Zn2+ : 4x 1 = 4
soit 4 motifs ZnS/maille
Condition géométrique de Stabilité :
(14)
(16)
(17)
21
III.2.4 Structure de type ZnS (Wurtzite)
Description :
Les ions S2- forment un réseau hexagonal compact (HC) dont la moitié des sites tétraédriques
est occupée par les ions Zn2+, la distance Zn-Zn étant maximale.
Représentation :
Coordinence : 4 : 4 (tétraédrique).
22
III.2.5 Structure de type NiAs
Description :
Les atomes d’Arsenic (As) forment un HC dans lequel les atomes de nickel (Ni) occupent
tous les sites octaédriques.
Représentation :
23
Coordonnées réduites :
Représentation :
24
Coordinence : 8 : 4
Ca2+ : 8, cubique et F- : 4, tétraédrique.
Nombre de motifs :
Ca2+ : 8x1/8 + 6x1/2 = 4 et F- : 8x1 = 8
4 motifs CaF2 /maille
Remarque :
Dans certains composés de formule AB2, le réseau CFC est formé par les anions et les cations
occupent les sites tétraédriques, on parle de structure antifluorine (Li2O, K2O …).
Description :
Les ions Ti4+ forment un réseau quadratique centré (avec c<a) et les ions O2- forment un
octaèdre déformé autour des ions Ti4+.
Représentation :
25
Coordonnées réduites :
Ti4+ : (0, 0, 0) ; (½, ½, ½).
O2- : (u, u,0) ; (-u,-u, 0) ; (½+u, ½-u, ½ ) ; (½-u, ½+u, ½) avec u = 0,29
Coordinence : 6 : 3
Ti4+ : 6, octaèdre déformé et O2- : 3, triangle presque équilatéral.
Les réactions de dissociation étant endothermiques, Eret est positif ( Eret > 0) .
Cette énergie réticulaire peut être déterminée par diverses méthodes en particulier:
26
Dans le cas du chlorure de sodium, les valeurs des énergies correspondantes sont récapitulées
dans le tableau suivant (unité en kJ.mol-1)
-∆H°f ACl
∆H°sub Eion(Na)
D’où: Eret = - ∆H° f (NaCl) + ∆H° sub(Na) + 1/2 ECl-Cl + Eion(Na) + ACl
27
CHAPITRE IV : Structures covalentes
IV.1 Introduction
Les cristaux covalents sont des cristaux macromoléculaires dans lesquels les nœuds du
réseau sont occupés par des atomes ou des groupements d’atomes. Il n’y a plus ici de
molécules définies.
Il existe trois types de cristaux macromoléculaires covalents:
- les macromolécules linéaires ou unidimensionnelles comme par exemple: le soufre « mou »,
PdCl2, CuCl2, CuBr2, … . Les chaînes sont reliées entre elles par des liaisons de Van der
Waals ou par des liaisons hydrogène.
- les macromolécules bidimensionnelles ou planes avec des structures en feuillets, par
exemple le graphite.
- les macromolécules tridimensionnelles, se développant dans les trois directions de l’espace
comme par exemple: le diamant, le silicium, le germanium… .
Le carbone présente deux variétés allotropiques: le graphite et le diamant.
La variété graphite cristallise dans une structure lamellaire (Figure 20), constituée par
des feuillets régulièrement espacés. Dans ces feuillets les atomes de carbone sont hybridés
sp2. Ils sont disposés aux sommets d’hexagones réguliers de côté 1.42 A°.
28
IV.3 Structure du diamant
Dans cette structure nous trouvons des atomes de carbone. Chacun d’eux est entouré
de manière tétraédrique par quatre autres atomes de carbone qui engagent avec l’atome de
référence quatre liaisons C − C de covalence, analogues à celles que nous trouvons dans les
composés organiques saturés comme les alcanes. Il convient d’ailleurs de noter la grande
analogie structurale qui existe entre le diamant et les molécules hydrocarbonées.
Le diamant présente une grande dureté. Il est doté par ailleurs d’un éclat exceptionnel dû à la
valeur élevée de son indice de réfraction, liée à la nature de l’interaction covalente entre les
atomes.
29
CHAPITRE V : Structures moléculaires
V.1 Introduction
Une des conséquences du partage des électrons par deux ou plusieurs noyaux
atomiques est la position préférentielle des électrons au voisinage d’une partie de la molécule.
Par conséquent, la molécule acquière une charge positive à une de ses extrémités et une
charge négative à l’autre extrémité, résultante en un dipôle électrique.
Ces dipôles permettent des interactions entre les molécules et la formation de liaisons
secondaires. Il est possible de créer une grande variété de molécules, certaines peuvent être
solides à température ambiante.
Si les molécules sont suffisamment grandes, elles sont liées ensemble par de nombreuses
interactions de dipôles.
La faible force de liaison signifie que certains solides auront une température de fusion très
basse et la limite supérieure pour des molécules solides est d’approximativement 100°C.
La meilleure façon pour apprécier la manière dont ces solides sont formés est à travers un
groupe de molécules connues sous le nom d’alcanes linéaires. Ceux-ci sont basées sur une
chaine linéaire d’hydrates de carbone, avec comme formule générale CnH2n+2, où n est un
nombre entier positif. La plus simple d’entre elles est le méthane (CH4), qui a n = 1
(Figure21).
30
matériau ayant ce type de structure est connu sous le nom de polymère, puisqu’il consiste en
la répétition nombreuse d’unités appelées ≪ mères ≫.
31
CHAPITRE VI : Les défauts dans les cristaux
VI.1 Introduction
Les cristaux parfaits formés par la répétition périodique d'une maille élémentaire sont
des cristaux idéaux. Les cristaux réels ont des structures qui diffèrent, au moins localement,
de cet arrangement périodique car ils sont le siège de défauts de différentes natures. Ces
défauts peuvent être sans dimension (défauts ponctuels), à une dimension (dislocations), à
deux dimensions (joints de grains, fautes d'empilement, macles) ou à trois dimensions
(précipités, inclusions). Certaines propriétés des matériaux dépendent essentiellement de la
structure et très peu des défauts (module d'Young, coefficient de dilatation linéique, propriétés
magnétiques et ferroélectriques). D'autres, en revanche, sont fortement influencées par la
nature et la concentration des défauts qu'ils contiennent (comportement sous contrainte,
phénomène de diffusion et traitement thermique, conductibilité électrique, etc.).
Concentration ou dimension
Dimension Type Influence
caractéristique
concentration :
lacunes 10-4 M à température de fusion diffusion à l'état solide
10-15M à température ambiante
concentration :
défauts
10-10 M à température de fusion
intersticiels
10-30 M à température ambiante
0 propriétés mécaniques ;
atomes conductibilité électrique
étrangers des isolants et des semi-
conducteurs
défauts de
concentration : conductibilité électrique
Frenkel et de
Schottky 10-15M à température ambiante des cristaux ioniques
densité :
propriétés mécaniques ;
1 dislocations 106 à 1012cm.cm-3 (métaux)
ductilité ; ténacité
104 cm.cm-3 (cristaux ioniques)
mâcles ; joints
de grains taille des grains : ductilité ; propriétés
2
défauts de 1mm à 1cm mécaniques
d'empilement
propriétés mécaniques ;
précipités dimensions :
3 traitements thermiques ;
inclusions de 5nm à 100mm propriétés magnétiques
32
Le tableau 8 décrit ces différents types de défauts, en donnant leur concentration ou
dimension moyenne et leur influence sur les propriétés des matériaux.
Ce sont des défauts sans dimension qui ont une taille de l'ordre de la distance
interatomique. Il existe trois types de défauts ponctuels : les lacunes, les interstitiels et les
atomes en substitution, comme cela est décrit sur le schéma suivant. La présence de défauts
ponctuels entraîne une distorsion locale du réseau cristallin et engendre un champ de
contrainte élastique dans un volume du cristal supérieur à celui du défaut lui-même.
33
d'auto-interstitiel. Les défauts interstitiels jouent un grand rôle dans la constitution des
alliages.
C- Atome en Substitution
C'est un atome étranger qui se place à un nœud du réseau cristallin [Figure 23c]. Ce
type de défauts joue également un rôle important dans la constitution des alliages.
Les atomes finissent par se déplacer de façon permanente les uns par rapport aux autres. Cela
peut se voir sur l’échantillon sous la forme de bandes, appelées bandes de Ludders à la limite
élastique puis sous la forme de marches durant la déformation plastique.
34
VI.5 Les défauts surfaciques (Dimension 2)
Ils correspondent le plus souvent à la séparation entre deux milieux. Cela peut correspondre à
la surface de séparation entre deux milieux ordonnés. On met en évidence les joints de grains.
Les grains ont des tailles variables mais pour un traitement donné du grain austénitique, la
norme détermine un indice de grosseur de grain G qui prend des valeurs entières tel que :
N = 8 x 2G où n est le nombre de grains par mm2 qui est déterminé en général à partir de la
connaissance du grandissement de l’image de l’échantillon observé.
On note que la taille du grain est liée à la contrainte maximum du matériau. C’est la loi de
Hall-Petch σm = σ0 + kd-1/2 où d est le diamètre moyen du grain.
On a aussi des zones de maclage où par déformation plastique se forment des répartitions
symétriques des atomes.
Le maclage est caractéristique des systèmes compacts CFC (cubique à faces centrées) et HC
(hexagonal compact).
Dans la figure 26.b, une faute d’empilement avec un plan de macle, qui est un plan de
symétrie du cristal, est mise en évidence. Cela peut être remarqué en comparant la figure 26.b
avec la figure 26.a qui correspond à un cristal parfait.
35
(a) Cristal parfait (b) Présence de défaut
36
Tableau récapitulatif
Nature des solides selon les liaisons chimiques entre leurs constituants
37
38
Exercices corrigés
Exercice N°1 : (Structures métalliques)
L'uranium présente trois variétés allotropiques entre la température ambiante et sa
température de fusion 1130°C. La phase apparaît pout T<668°C. La phase existe entre
668 et 775°C. La phase est de structure cubique centrée pour 775 °C< T< 1132 °C. On
demande de préciser quelques caractéristiques de la phase .
1- Description de la maille :
Maille cubique centrée
Donc : a√ =4R
D’où R = 0,433 pm
Les 8 atomes situés aux sommets du cube sont communs à 8 mailles et comptent pour
1/8=0,125.
39
Celui du centre, commun à une seule maille, compte pour une unité.
Nombre d'atomes d'uranium appartenant à la maille : 8* 0,125 +1 = 2.
La coordinence est le nombre de plus proches voisins d'une sphère quelconque, ces voisins
étant tangents à la sphère envisagée. Chaque atome d'uranium est au centre d'un cube, entouré
de 8 autres atomes : coordinence = 8.
La compacité C, comprise entre 0 et 1, mesure le taux d'occupation de l'espace par les atomes
ou les ions assimilés à des sphères.
C= volume occupé / volume de la maille.
Volume occupé : 2*(4/3R3) ; volume de la maille : a3 ;
C= 8/3(R/a)3=8/3*3,14*0,4333 = 0,68 , structure peu compacte.
3- la masse volumique (kg m-3) est la masse d'une maille (kg) divisée par le volume de la
maille (m3)
Masse d'une maille :
c’est la masse de deux atomes d'uranium = 2*masse molaire (kg) /nombre d'avogadro
soit 2*238 10-3 / 6,023 1023 = 7,9 10-25 kg
Volume d'une maille : a3 = (350 10-12)3= 4,29 10-29 m3.
= 7,9 10-25 / 4,29 10-29 =1,8 104 kg m-3.
L’or métallique cristallise dans un réseau cubique à faces centrées (CFC). Les atomes d’or
sont assimilés à des sphères rigides de rayon R = 144,2 pm. Par ailleurs, l’or peut former de
nombreux alliages, par insertion ou par substitution.
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substitué par un atome de nickel. La masse volumique de cet alliage est 17,63 g.cm-3.
Déterminer le nouveau paramètre a’ de cette maille.
2- Description
2-Sites octaèdriques :
Ils sont d'une part positionnés au milieu des arêtes de la maille et d'autre part il en existe un au
centre de la maille.
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3-Alliage Au-Ni a une maille CFC :
Le nickel ne peut pas former d’alliage d’insertion avec l’or car R' > rsite.
Un atome d’or par maille est substitué par un atome de nickel.
Chaque maille compte en propre :
- Chaque atome d'or situé au centre d'une face, donc commun à deux mailles compte pour ½ :
il y a 6 faces soit 6*0,5 = 3 atomes d'or
- Chaque atome situé à un sommet, donc commun à huit mailles compte pour 1/8 : il y a huit
sommets donc 7 /8 atome d'or et 1/8 atome de nickel
Par maille : 3+7/8 = 3,875 atomes d'or et 0,125 atome de nickel
Masse d'un atome d'or :
Masse molaire de l'or / nombre d'Avogadro = 197 10-3/ 6,02 1023 = 3,27 10-25 kg.
Masse d'un atome de nickel : 58,3 10-3 / 6,02 1023 = 9,68 10-26 kg.
Masse des atomes propres à une maille :
3,875*3,27 10-25 + 0,125 * 9,68 10-26 =1,28 10-24 kg.
Volume de la maille a'3 m3.
La masse volumique de cet alliage est 17 630 kg m-3
17 630 = masse ( kg) / volume (m3)=1,28 10-24 / a'3
a'3 = 1,28 10-24 /17 630 = 7,26 10-29 ; a'= 4,17 10-10 m = 417 pm.
Le cuivre cristallise dans le système cubique à faces centrées, et sa masse volumique a pour
valeur 8920 kg.m-3.
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Corrigé de l’exercice N°3
Masse volumique = 8920 kg.m-3 = masse (kg) des 4 atomes de cuivre propres à la maille /
volume de la maille (m3).
masse des 4 atomes de cuivre : 4*63,5 10-3 / 6,02 1023 = 4,22 10-25 kg.
volume de la maille a3 ; 8920 = 4,22 10-25 /a3 ; a3= 4,22 10-25 /8920 =4,73 10-29 m3
a= 3,61 10-10 m = 361,6 pm.
Or rCu = 1,414 a /4 = 1,414*361,6/4= 127,8 pm.
L'alliage cuivre-argent est un alliage de substitution.
Les atomes de cuivre et d'argent sont tangents suivant la diagonale d'une face du cube de coté
a'.
2 rCu + 2 rAg = 1,414 a' ; a' = 2/1,414 (rCu + rAg )
a'= 2/1,414 (127,8+144) = 384,4 pm.
Masse volumique de cet alliage :
Le motif élémentaire compte en propre 3 atomes de cuivre et un atome d'argent.
Masse des atomes : (3*63,5 10-3 + 0,108)/6,02 1023 = 4,96 10-25 kg.
Volume de la maille : a'3 = (3,844 10-10)3= 5,68 10-29 m3.
Masse volumique = masse / volume = 4,96 10-25 /5,68 10-29 = 8732 kg m-3.
Titre massique en argent :
Masse d'un atome d'argent / masse des atomes de la maille
0,108 / (6,02 1023 * 4,96 10-25 )= 0,361 (36,1 %).
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Structures ioniques
Les règles de construction des cristaux sont souvent énoncées comme suit dans le cas
majoritaire où les anions sont les ions les plus gros.
règle 1 : Le cristal est électriquement neutre.
règle 2 : a- Les anions de rayons R forment un réseau ( dit réseau hôte), dans lequel les
cations de rayon r, occupent les sites interstitiels.
Les cations sont entourés d'anions, la distance cation-anion la plus courte est déterminée par
la somme des rayons ioniques ( les ions de signes opposés sont considérés comme des sphères
dures en contact). Le cation est entouré du plus grand nombre d'anions pouvant
géométriquement se trouver à son contact ( coordinence maximale).
règle 3 : Dans une structure donnée le rapport de la charge sur la coordinence est la même en
valeur absolue pour le cation et pour l'anion.
l'oxyde de baryum BaO possède la structure du chlorure de sodium ; les ions oxydes
constituent une structure cubique à faces centrées, dont les ions baryum occupent tous les sites
octaèdriques. Nous allons montrer que l'oxyde de baryum ne respecte pas l'une des règles ci-
dessus.
données : r= 134,4 pm ( ion baryum) et R= 140 pm (ion oxyde) ; M=O=16 ; Ba= 137 g/mol ;
Z(oxygène)=8 ; Z(baryum)=56 ;NA= 6,023 1023 mol-1.
1. Quelles sont les charges respectives des ions les plus stables du baryum et de
l'oxygène ? Justifier. Le composé BaO respecte-t-il la règle 1 ?
2. Par quelle méthode expérimentale détermine-t-on la structure des cristaux ? Nommer
la technique.
3. Représenter la maille élémentaire de la structure du composé BaO. Donner la relation
littérale entre la valeur de l'arête a et celles des rayons ioniques des ions. On détermine
expérimentalement a=553 pm plus ou moins 5 pm. La règle 2a est-elle respectée ?
calculer la masse volumique de BaO.
4. Montrer que la plus grande sphère que l'on peut insérer dans un interstice octaédrique
à un rayon r0 tel que r0/R=0,414. On admettra que le rayon de la plus grande sphère que l'on
peut insérer dans un autre site est :
- Interstice tétraèdrique : rT tel que rT/R= 0,23 - Interstice cubique : rC tel que rC/R= 0,73
- Rapeller la coordinence du cation dans chacun des trois types d'interstices. Compte tenu des
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valeurs des rayons r et R quel est le type d'interstice qui satisfait à la règle 2b dans le cas de
l'oxyde de baryum ? La règle 2b est-elle respectée ?
5. A l'aide de la représentation de la maille élémentaire, dire si la règle 3 est respectée.
6. Le titanate de baryum a pour formule BaxTiyOz. A l'aide du schéma de la maille
élémentaire représentée ci-dessous, identifier la formule chimique du titanate de baryum.
2-Les structures des cristaux sont obtenues par diffraction aux rayons X des monocristaux.
3-La structure est identique à celle du chlorure de sodium : cubique à faces centrées.
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Les ions O2- constituent une structure cubique à faces centrées dont les ions Ba2+ occupent
tous les sites octaédriques et réciproquement.
Le contact se fait le long d'une arête : a = 2(R+r)
Application numérique : a=2(140+134,4)= 548,8 pm
Cette valeur est comprise entre 553-5 et 553+5 : la règle 2a est respectée.
Les anions O2- occupent les sommets du cube ( dont communs à 8 mailles, comptant pour 1/8)
et aux centre des faces ( donc communs à 2 mailles comptant pour ½).
Les ions baryum sont situé au centre du cube ( commun à une maille) et au milieu des cotés (
donc communs à 4 mailles comptant pour un quart).
Une maille contient en propre 1+6*0,25 = 4 ions Ba2+ et 8*0,125 + 12*0,25 = 4 ions O2-.
masse d'une maille :
4(Moxygène + Mbaryum) 10-3 / NA= 4(16+137)10-3/6,023 1023=1,016 10-24 kg.
volume d'une maille : a3 =(556 10-12)3= 1,72 10-28 m3.
Masse volumique : 1,016 10-24 /1,72 10-28 = 5,9 103 kgm-3.
Le long d'une arête a du cube il ya a deux atomes et une cavité octaédrique : a=2R+2r0
et la tangence se fait le long de la diagonale d'une face : 2R= 1,414 a
d'où r0 = ½a -R = (1,414 -1)a
Dans un interstice octaédrique, la coordinence est 6 : les six atomes situés aux sommets de
l'octaèdre entourent le site.
Dans un interstice tétraédrique, la coordinence est 4 : les quatre atomes situés aux sommets du
tétraèdre entourent le site.
Dans un site cubique la coordinence est 8 : les huit atomes situés aux sommets du cube
entourent le site.
Dans le cas de l'oxyde de baryum r/R=0,96 > 0,73 donc à priori les trois structures sont
possibles : la coordinence maximale et la règle 2c ne sont pas respectées.
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Les deux réseaux cubiques faces centrées sont identiques pour Ba et O. Ils sont décalés de ½ a
dans les trois directions : donc la coordinence est 6. Le titane est totalement inclus dans la
maille et il compte pour 1.
Les ions baryum situés aux sommets du cube compte pour 8* 0,125 = 1 .
Les ions O2- situés aux centres des faces comptent pour : 6* ½=3
d'où la formule du titanate de baryum : BaTiO3.
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Par suite la masse volumique du diamant est :
√
μ= = on obtient donc : μ= , g.cm3
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ExerciceN°6 :
« GAZ » NOBLES À L’ÉTAT SOLIDE
Les éléments de la colonne 18 sont des gaz inertes monoatomiques à température ambiante,
d’où le nom de « gaz nobles » donné aux éléments de cette famille. Il faut les porter à des
températures très basses (voir tableau) pour obtenir des cristaux.
On obtient alors des structures cubiques faces centrées compactes, comme pour les métaux…
pourtant, de par leurs propriétés physiques et chimiques, ce sont bien des cristaux
moléculaires.
Le néon, l’argon, le krypton et le xénon cristallisent selon un réseau cubique à faces centrées.
1) Représenter une maille cubique à faces centrées et calculer la compacité.
2) Calculer la masse volumique à l’état solide pour chacun des «gaz » nobles.
3) Quelles sont les valeurs des rayons atomiques ?
4) Pourquoi classe‐t-on ces cristaux parmi les cristaux «moléculaires » ? Quel type de
force unit les atomes ? Pourquoi l’empilement est-il compact ?
5) Calculer l’énergie d’une liaison entre deux atomes d’argon sachant que l’énergie de
sublimation de l’argon vaut approximativement 7 kJ⋅mol.
6) Justifier l’évolution des températures de fusion quand on passe du néon au xénon.
Données :
Numéro atomique 10 18 36 54
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Corrigé de l’exercice N°6
Soit le rayon atomique, la compacité est le volume occupé par les atomes modélisés
par des sphères de rayon par rapport au volume total de la maille :
√
Le contact entre les sphères se faisant le long d’une diagonale de face, 2r = . On remplace
ρ= = (4 . M) / (Na a3 )
Applications numériques :
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On utilise la relation de maille rappelée dans le 1) :
Applications numériques :
Les forces d’interaction entre les atomes sont donc uniquement des forces de van der Waals,
de type dipôles instantanés – dipôles induits, c’est à dire des forces de London.
Si on admet qu’un atome à couche de valence complète est une « molécule monoatomique »
alors le cristal peut être considéré comme un empilement de molécules individualisées,
comme le diiode, la carboglace … liées par des forces de van der Waals. C’est pourquoi ces
cristaux sont classés dans les cristaux moléculaires
5) Pour extraire un atome du solide et le faire passer en phase gazeuse, il faut rompre les
forces de van der Waals (London) qui le lient principalement à ses voisins les plus immédiats.
Or la coordinence est de c = 12. Il faut donc casser 12 liaisons pour extraire un atome.
Pour extraire une mole d’atomes, il faut donc casser 12 / 2 = 6 moles de liaisons (on divise
par deux afin de ne pas compter deux fois la liaison entre deux atomes contigus)
Donc : Esub = 6 El
On trouve l’ordre de grandeur typique pour les liaisons de type de Van der Waals.
5) Les forces de London sont d’autant plus intenses que les atomes sont polarisables.
Quand on passe du néon au xénon, on descend dans la colonne 18 : les atomes deviennent
de plus en plus gros, les électrons externes sont de moins en moins fortement liés au noyau,
le nuage électronique est de plus en plus déformable : la polarisabilité augmente.
Donc les forces de London sont de plus en plus intenses, d’où l’augmentation de la
température de fusion observée.
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Bibliographie générale
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