De La Xénophobie
De La Xénophobie
De La Xénophobie
DRENET : ISSIA
NIVEAU : 1er
LYCEE MODERNE DE SAIOUA
De la xénophobie
Après avoir combattu aux côtés des alliés lors des deux guerres mondiales et participé à
la reconstruction de l'économie des pays occidentaux, les immigrés sont devenus
aujourd'hui «persona non grata ». Boucs émissaires tout désignés à la crise économique, à la
fermeture des usines, aux records atteints par les taux de chômage, à la non-compétitivité
des entreprises européennes, à la montée du banditisme et de la criminalité. En France, par
exemple, quand, grâce à Basile Boli, l'Olympique de Marseille remporte la coupe d'Europe,
les médias, la classe politique, les syndicats, les populations et même les policiers n'hésitent
pas à encenser « Boli-le Français ». Mais il suffit que les jeunes marginaux « Black ou
Beurs » commettent des infractions relevant du banditisme (vols, trafics de drogue,
prostitution...) pour que les mêmes pointent du doigt accusateur et méprisant en direction
des Noirs et des Arabes, ces pelés, ces galeux, responsable de tous les maux de « la France si
pure».
Ces accusations contre les immigrés, savamment cultivés, prennent parfois l'allure de
véritables campagnes de dénigrement systématique et de matraquage physique et
psychologique. Plus grave, A elles sont devenues un thème majeur de campagnes électorales
dans un contexte où les dirigeants et les partis politiques n'ont aucune alternative crédible à
offrir à une population fragilisée par les effets nocifs de la crise économique et qui ne croit
plus aux promesses électorales.
Mais le plus déroutant est l'attitude même des candidats à l'exil. Loin de se laisser
décourager par ces informations alarmistes en provenance des pays naguère foyers d'exil par
excellence, ceux-ci affluent de plus en plus nombreux. Non pas par ignorance de ces
nouvelles et dures réalités mais plutôt par absence de choix. Pour la majorité de ces
personnes-là, entre rester chez eux où la guerre civile fait rage et où les perspectives de
l'emploi sont de plus en plus sombres et partir à l'étranger pour y exercer n'importe quel
petit boulot, le choix est vite fait. Et à ceux-là, tous les moyens sont bons pour arriver à leurs
fins : Traversée dans de frêles embarcations du côté des côtes marocaines, voyages
clandestins à bord de bateaux reliant certaines capitales africaines à l'Europe
Malheureusement, pour nombre de ces candidats à l'exil, le rêve a parfois pris fin au ... fond
des eaux. Du fait certes des actes inhumains des membres de l'équipage, mais aussi, ce qui
est tout autant grave, par la faute des dirigeants politiques africains qui n'offrent rien d'autre
à leurs jeunes que le rêve d'un bien meilleur sort à l'extérieur,
D'autre part, si les Etats africains sont prompts a condamner la xénophobie perceptible
dans les discours des politiciens occidentaux, eux-mêmes ne sont pas exempts de reproches.
Combien de fois n'avons-nous pas assisté à des expulsions d'Africains par des Africains ?
Pour des motifs discutables, des Nigérians, Congolais, Béninois, Camerounais, Equato-
guinéens ont été chassés d'un pays de l'Afrique centrale. Un autre pays de l'Afrique de
l'ouest a fait pire en expulsant, en 1982, un million d'africains, des ghanéens pour la plupart
On pourra toujours jouer sur les mots, mais n'est-ce pas faire preuve de xénophobie
que d'appeler les ressortissants étrangers des « Niaks », ou les ghanéens des « Toutous
»* et aussi les mossi, une « main d'œuvre spécialisée au service » de tel ou tel pays?
Eugène KADET
II- RÉSUMÉ
Résumé le texte au ¼ de son volume initial. une marge de plus ou moins 10% est tolérée
PRODUCTION ÉCRITE
« Les dirigeants politiques africains sont responsables de l’exode massif des Jeunes
vers les pays occidentaux» soutient Eugène Kadet à l’aide d'arguments et d'exemples
précis, vous étayerez ce point de vue