Chapitre 1 Comptabilité Intermédiaire
Chapitre 1 Comptabilité Intermédiaire
Chapitre 1 Comptabilité Intermédiaire
I / Introduction :
La comptabilité est une technique qui cherche à décrire, en valeur, la situation et l’activité de
l’entreprise. C’est aussi, un système d’information qui fournit en bon ordre des données
chiffrées pour décrire à postériori une situation ou une évolution, pour éclairer des prévisions,
pour rapprocher celles-ci des réalisations et pour faciliter la prise de décision de la part des
parties intéressées. Son étude ne peut être abordée avec profit qu’à partir d’une connaissance
des caractéristiques et du rôle de cette entreprise.
II / La normalisation comptable en Tunisie :
La loi n° 96-112 du 30 décembre 1996, relative au système comptable des entreprises a prévu
la création d'un Conseil national de la comptabilité qui se présente comme une cellule d'étude
et de conseil rattachée au Ministère des finances.
Le Conseil national de la comptabilité a succédé au conseil supérieur de la comptabilité et est
au centre du processus de normalisation comptable. Il est chargé par la loi d'examiner et de
donner son avis sur les projets de normes comptables et les modalités de leur application, les
projets de textes légaux et réglementaires qui comportent des dispositions ayant trait à la
comptabilité, les sujets relatifs à la comptabilité.
Le Conseil est également chargé d'examiner les questions relatives à la comptabilité et de
proposer les moyens de son amélioration. Les nonnes comptables tunisiennes sont
promulguées par arrêté du Ministre des Finances. Les membres du Conseil national de
comptabilité incluent plusieurs parties prenantes comme le Ministre des Finances, le
gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie (ou leurs représentants), des représentants des
différents ministères concernés par les questions d'ordre comptable, de la Cour des comptes,
de la profession comptable et des principaux organismes de contrôle, etc. Le conseil a quatre
composantes : une assemblée générale, un comité, des groupes de travail et un secrétariat
permanent. En pratique, le conseil manque de ressources, ce qui entrave l'adoption en temps
utile des normes comptables ainsi que les travaux connexes.
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Les entreprises peuvent, le cas échéant, appliquer un système comptable autre que celui prévu
par la présente loi et ce sur autorisation du ministre des finances et selon des conditions fixées
par décret. Ces entreprises demeurent, cependant, assujetties à l’obligation de tenir les livres
comptables mentionnés au chapitre III de la présente loi.
IV / Les caractéristiques du nouveau système comptable des entreprises :
Depuis 1968, la pratique comptable des entreprises tunisiennes était normalisée par un plan
comptable dérivé du plan français 1947-57 et inspiré des préoccupations macroéconomiques
caractéristiques de l'orientation collectiviste choisie dans les années soixante par la Tunisie.
Ce plan 1968... S’est trouvé dans les années quatre- vingt en décalage avec leur évolution et
celle de leur environnement économique et financier... ». En effet, depuis le début de l'année
97, le système comptable a été changé par la loi 96-112 du 30 décembre 1996 relative au
nouveau système comptable des entreprises tunisiennes pour mettre en place un nouveau
cadre comptable qui répond aux nouveaux besoins de l'économie tunisienne.
Le nouveau système comptable constitue une « référence cadre » dont le plan d'architecture
repose sur les grandes parties suivantes :
- Quelles sont les règles devant être respectées pour la prise en compte des éléments
composant les états financiers ?
- Une norme de présentation des états financiers, d'organisation comptable et des normes
techniques (traitant de thème) intéressant l'ensemble des entreprises ;
L'évolution des systèmes comptables est en fait le résultat de plusieurs facteurs socioculturels,
politiques et économiques qui influencent de près ou de loin sur les caractéristiques de la
comptabilité, ses utilisateurs et surtout ses objectifs.
En effet, les nouveaux systèmes comptables apparaissent pour résoudre une situation
problématique de comptabilité dans un contexte économique cadre et une époque bien
déterminée.
Valeur Prédictive
L’information financière a une valeur prédictive lorsqu’elle aide les utilisateurs à faire des
prédictions ou des confirmations portant sur les résultats et les événements économiques
futurs qui sont susceptibles d’affecter les affaires de l’entreprise.
FIABILITE
L’information comptable est fiable lorsqu’elle permet aux utilisateurs de s’y fier comme une
information fidèle, neutre et vérifiable et qu’elle n’inclut pas d’erreur ou de biais. Les critères
constituant les composantes du concept de fiabilité sont essentiellement la représentation
fidèle, la neutralité et la vérifiabilité.
VIII / Les principes de la comptabilité :
Les hypothèses sous-jacentes :
La continuité de l’exploitation :
Cette hypothèse suppose que l’entreprise poursuit normalement ses activités dans un avenir
prévisible et qu’elle n’a ni l’intention, ni l’obligation de mettre fin à ses activités ou de réduire
sensiblement leur étendue.
La comptabilité d’engagements :
Les effets des transactions et autres événements sont pris en compte dès que ces transactions
ou événements se produisent et non pas au moment des encaissements ou paiements.
L’information financière renseigne les utilisateurs non seulement sur les transactions passées
ayant entraîné des flux de liquidité mais également sur des obligations et autres événements
entraînant des encaissements et des paiements futurs.
Les conventions comptables :
Les conventions comptables sont des règles concrètes qui guident la pratique comptable.
Convention de l’entité : l’entreprise est considérée comme étant une entité comptable
autonome et distincte de ses propriétaires. La comptabilité financière suppose une nette
séparation entre le patrimoine de l’entreprise et celui de ses propriétaires ou actionnaires.
Convention de l’unité monétaire : la nécessité d’une unité de mesure unique pour enregistrer
les transactions d’une entreprise a été à l’origine du choix de la monnaie comme unité de
mesure (le Dinar) de l’information véhiculée par les états financiers.
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Convention de la périodicité : l’information financière doit refléter l’évolution périodique des
performances de l’entreprise pour servir de base à la prise de décisions économiques. Elle doit
être en conséquence produite et fournie à des intervalles périodiques et réguliers, la période
étant désignée exercice comptable.
Convention de rattachement des charges aux produits : cette convention consiste à établir une
correspondance directe ou indirecte entre les produits et les charges de l’entreprise. Lorsque
les revenus sont comptabilisés au cours d’un exercice, toutes les charges ayant concouru à la
réalisation de ces revenus doivent être déterminées et rattachées à ce même exercice.
Convention de la permanence des méthodes : cette convention exige que les mêmes méthodes
de prise en compte, de mesure et de présentation soient utilisées par l’entreprise d’une période
à l’autre. L’application de cette convention permet la comparaison dans le temps de
l’information comptable et favorise les prédictions financières.
Convention de l’information complète : cette convention établit que les états financiers
doivent fournir toutes les informations nécessaires pour ne pas induire en erreur les lecteurs.
Convention de prudence : la prudence est la prise en compte d’un certain degré de précaution
dans l’exercice des jugements nécessaires pour préparer les estimations dans les conditions
d’incertitudes, pour faire en sorte que les actifs et les revenus ne soient pas surévalués et que
les passifs et les charges ne soient pas sous-évalués. Il convient donc d’enregistrer les
diminutions de valeur dès qu’elles deviennent probables, alors que seules les augmentations
certaines seront prises en compte.
Convention de l’importance relative : les états financiers doivent révéler tous les éléments
dont l’importance peut affecter les appréciations ou les décisions.