GUIDE DIDACTIQUE DU PCE - UEMOA. Tome 1 RELATIF AUX NORMES COMPTABLES APPLICABLES AUX ETATS MEMBRES DE L UEMOA

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UNION ECONOMIQUE ET MONETAIRE


OUEST AFRICAINE
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GUIDE DIDACTIQUE DU
PCE - UEMOA

Tome 1

RELATIF AUX NORMES


COMPTABLES APPLICABLES AUX
ETATS MEMBRES DE L’UEMOA
(Directive n° 09/2009/CM/UEMOA portant plan comptable de l’État au sein de
l’UEMOA)
 

PREFACE

Le Conseil des Ministres de l’UEMOA avait adopté en 1997 et 1998 cinq Directives
constitutives du cadre harmonisé des finances publiques au sein de l'Union.

En outre, afin de consolider les acquis enregistrés par les États membres de l'Union en
matière d'assainissement budgétaire et de bonne gestion des finances publiques, le Conseil
des Ministres a adopté en 2000 la directive n° 02/2000/CM/UEMOA du 29 juin 2000 portant
Code de transparence dans la gestion des finances publiques dans l’espace UEMOA.

Après une mission d’évaluation conduite en 2004 sur la mise en œuvre de ces 6 premières
directives du cadre harmonisé des finances publiques, et sur recommandation du Comité de
suivi de ces directives, la Commission a décidé de proposer au Conseil des Ministres une
réécriture des directives de 1997, 1998 et 2000.

C’est ainsi que le Conseil des Ministres de l’UEMOA a adopté en Mars et juin 2009 les six
nouvelles Directives rénovant le cadre harmonisé des finances publiques au sein de l'Union.

Le Conseil, lors des débats tenus à l’occasion de l’adoption de ces directives, a recommandé
d’élaborer un plan d’actions de mise en œuvre des directives afin d’assurer leur bonne
diffusion, appropriation et transposition dans les cadres légaux et réglementaires nationaux.

Ce programme d’appui aux réformes des finances publiques adopté par la Commission
s’articule en plusieurs composantes :
1. communication et dissémination ;
2. formation ;
3. transposition des directives dans les droits nationaux ;
4. suivi/évaluation de la transposition des directives ;
5. adaptation et renforcement des systèmes d’information ;
6. mise en œuvre des réformes des finances publiques.

Le guide ci-après s’inscrit dans le cadre de ce programme d’appui. Il a pour objet de


permettre l’appropriation des concepts nouveaux promus par la directive relative au plan
comptable de l’Etat et d’en faciliter la transposition puis la mise en œuvre.

2
INTRODUCTION

Le guide relatif à la directive n°09/2009/CM/UEMOA portant plan comptable de l’État (PCE)


au sein de l’UEMOA, est articulé en deux tomes.

Le tome n° 1 décrit le cadre conceptuel de la tenue de la comptabilité générale de l’État et


regroupe les dispositions de la directive portant Plan comptable de l’État en treize normes
touchant le périmètre des opérations qui y sont enregistrées.

Le tome 2 présente le fonctionnement des comptes de la nomenclature comptable de l’État.


Il décrit pour chaque compte de la nomenclature les principales opérations inscrites au débit,
au crédit et le sens du solde.

Le cadre conceptuel explique les choix directeurs, les innovations introduites par la nouvelle
directive par rapport à celle de 1998, les spécificités liées à l’action de l’État, les
caractéristiques de la comptabilité de l’État.

Les normes comptables sont articulées en deux parties :

- l’exposé des motifs : il définit le contenu des dispositions de la norme, les éventuelles
spécificités de l’État qui y sont attachées, le choix opéré et la source de la norme ;

- les dispositions normatives sont articulées en quatre points :

 le périmètre d’application ;
 la règle de comptabilisation ;
 l’évaluation ;
 les informations à annexer.

Des cas pratiques sont introduits après chaque disposition normative pour en illustrer
l’application. Ces cas pratiques sont traités au niveau d’un Comptable principal de l’État. Le
soin d’organiser des procédures comptables au niveau déconcentré est laissé à chaque État.

3
SOMMAIRE

INTRODUCTION .................................................................................................................. 3

CADRE CONCEPTUEL DE LA DIRECTIVE ....................................................................... 5

TITRE PREMIER : DES DISPOSITIONS GENERALES ................................................... 13

TITRE II : DES NORMES COMPTABLES ......................................................................... 17

TITRE III : DU SYSTEME D’INFORMATION COMPTABLE DU PCE UEMOA ................ 24

TITRE IV : DES ETATS COMPTABLES ET FINANCIERS ............................................... 27

TITRE V : DES AMORTISSEMENTS ET DES PROVISIONS ........................................... 31

TITRE VI : REGLES D’EVALUATION ET DE DETERMINATION DU RESULTAT .......... 36

TITRE VII : DES DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES ...................................... 45

NORME N°1 : LES ETATS FINANCIERS ........................................................................ 48

NORME N°2 : LES ETATS FINANCIERS CONSOLIDE ................................................... 77

NORME N°3 : LES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES ............................................ 79

NORME N° 4 : LES IMMOBILISATIONS CORPORELLES .............................................. 88

NORME N°5 : LES IMMOBILISATIONS FINANCIERES .................................................. 94

NORME N°6 : LES STOCKS ........................................................................................... 102

NORME N°7 : LES CREANCES DE L’ACTIF CIRCULANT ........................................... 105

NORME N°8: LES COMPOSANTES DE LA TRESORERIE DE L’ETAT - EXPOSE DES


MOTIFS ............................................................................................................................ 109

NORME N°9: LES DETTES FINANCIERES.................................................................... 112

NORME N°10 : LES PROVISIONS POUR RISQUES ET LES DETTES NON


FINANCIERES ................................................................................................................. 118

NORME N°11 : LES PRODUITS FISCAUX ..................................................................... 123

NORME N°12 : LES AUTRES PRODUITS ..................................................................... 127

NORME N°13 : LES CHARGES ...................................................................................... 130

NORME N°14 : LES ENGAGEMENTS HORS BILAN ..................................................... 135

ANNEXE 1 : INFORMATIONS A APPORTER DANS L’ETAT ANNEXE........................ 138

4
ANNEXE 2 GLOSSAIRE.................................................................................................. 140

I- CADRE CONCEPTUEL DE LA DIRECTIVE


N° 09/2009/CM/UEMOA PORTANT PLAN
COMPTABLE DE L’ETAT AU SEIN DE
L’UEMOA

5
CADRE CONCEPTUEL

Le cadre conceptuel de la comptabilité de l’État détermine les choix directeurs, les


innovations introduites par la nouvelle directive par rapport à celle de 1998, les spécificités
liées à l’action de l’État, les principes et règles de la comptabilité générale de l’État et les
objectifs des états financiers.

En ce qui concerne particulièrement les principes et règles de la comptabilité générale de


l’Etat, ils sont abordés dans une deuxième partie dans le cadre de la présentation et des
commentaires article par article de la directive.

Enfin, une troisième partie est développée sous la forme de normes comptables, en vue de
traiter l’ensemble des opérations patrimoniales de l’Etat.

Des cas pratiques sont développés pour illustrer certains commentaires sur les articles de la
directive et les normes comptables élaborées.

1- Choix directeurs

Les choix directeurs de la comptabilité de l’État sont structurés autour de trois axes :

1- Mettre en œuvre le cadre juridique et institutionnel spécifique aux opérations de


l’État.
2- S’inspirer des normes comptables internationales applicables au secteur public.
3- Faciliter l’articulation entre la comptabilité budgétaire et la comptabilité générale.

CADRE JURIDIQUE

Le cadre juridique de la comptabilité générale de l’État est constitué de trois principales


directives :

- la directive n°06/2009/CM/UEMOA du 26 juin 2009 portant Loi de finances ;


- la directive n°07/2009/CM/UEMOA du 26 juin 2009 portant Règlement Général sur la
Comptabilité Publique ;
- la directive n°09/ 2009/CM/UEMOA du 26 juin 2009 portant Plan comptable de l’État.

L’article 71 de la directive n°06/2009/CM/UEMOA portant Loi de finances au sein de


l’UEMOA dispose : « l’État tient une comptabilité budgétaire et une comptabilité générale. »

L’article 76, paragraphe 4 de la directive n°07/2009/CM/UEMOA portant Règlement général


sur la Comptabilité publique dispose : « …La comptabilité générale de l’État est une
comptabilité d’exercice. Elle a pour objet de retracer :
- les opérations budgétaires ;
- les opérations de trésorerie ;
- les opérations faites avec des tiers et les opérations d’attente et de régularisation ;
- les mouvements du patrimoine et des valeurs ;
- les flux de gestion internes : amortissements, provisions, produits et charges rattachés. »

L’article n°06 de la directive n°09/ 2009/CM/UEMOA portant plan comptable de l’État


précise : « Les opérations budgétaires sont prises en compte au titre de l’exercice auquel
elles se rattachent, indépendamment de leur date d’encaissement et de décaissement ».

6
Le paragraphe 2 de l’article 72 de la directive n°07/2009/CM/UEMOA portant Règlement
Général sur la Comptabilité Publique stipule que : « La comptabilité budgétaire est
renseignée par les comptables publics en ce qui concerne les encaissements et paiements
relatifs aux opérations de recettes et de dépenses ». La comptabilité budgétaire tenue par
les comptables est donc fondée sur les encaissements et les paiements.

En ce qui concerne la comptabilité générale, elle enregistre les opérations budgétaires pour
le compte de l’exercice auquel elles se rapportent. A cet effet, Les recettes sont enregistrées
au moment de la déclaration et/ou du versement spontané des impôts de toute nature par
les contribuables et les dépenses sont enregistrées au moment de la liquidation. Des
exceptions sont prévues pour certaines catégories de recettes et de dépenses qui peuvent
être encaissées ou payées en comptabilité générale sans titres d’émission ou de liquidation
préalables.

NORMES COMPTABLES INTERNATIONALES APPLICABLES AU SECTEUR PUBLIC

L’article 3 de la directive relative au PCE_UEMOA dispose : « La comptabilité générale de


l’État s’inspire des normes internationales, notamment du Système Comptable Ouest
Africain (SYSCOA) ».

La prise en compte des normes de l’entreprise privée établies par le SYSCOA, dans le cadre
de la directive n°09/ 2009/CM/UEMOA du 26 juin 2009 portant Plan comptable de l’État,
obéit à la méthodologie suivante :

- les règles de la comptabilité d’entreprise sont directement transposées dans la


comptabilité générale de l’État lorsqu’elles ne sont pas contraires aux spécificités de
l’État ;

- certaines sont adaptées lorsque c’est nécessaire pour prendre en considération


certaines spécificités de l’État ; c’est le cas en ce qui concerne la présentation des
états financiers ;

- d’autres règles sont créées pour la comptabilisation d’opérations spécifiques pour


lesquelles il n’existe pas de règles dans le référentiel SYSCOA, c’est le cas en
matière de détermination de la situation nette.

En dehors du SYSCOA, certaines règles de comptabilisation sont empruntées à d’autres


référentiels comptables, surtout en ce qui concerne les spécificités liées à l’État. C’est le cas
des comptes d’intégration des actifs de la classe 1. Ils sont créés pour permettre la prise en
compte des actifs existant avant la mise en œuvre de la comptabilité d’exercice.

Le présent guide relatif au PCE_UEMOA présente également des spécificités par rapport à
celui du SYSCOA au niveau de certains comptes utilisés (voir classe 3).

Enfin, le champ couvert par le PCE_UEMOA est moins étendu que celui couvert par
d’autres normes internationales. Conformément à l’article 1er de la directive
n°09/2009/CM/UEMOA portant Plan Comptable de l’État (PCE) au sein de l’UEMOA, la
comptabilité générale de l’État s’applique à l’administration centrale et à ses établissements
publics à caractère administratif.

L’administration centrale comprend les structures centrales et déconcentrées de l’État,


bénéficiaires d’allocations du budget général pour leur fonctionnement. En conséquence,

7
dans la zone UEMOA, les opérations enregistrées dans la comptabilité générale de l’État ou
les comptes de l’État comprennent les comptes d’exécution du budget général, les comptes
spéciaux du Trésor et les budgets annexes.

Les établissements publics à caractère administratif sont également contenus dans le


périmètre de la comptabilité générale de l’Etat. Ce qui signifie que leur cadre comptable doit
être conforme à celui déterminé par la présente directive. Ils doivent élaborer des états
financiers à consolider avec ceux de l’Etat.

Chaque Etat détermine le seuil de dépense nécessaire à la consolidation des états financiers
des deux entités. Lorsque ce seuil n’est pas atteint, les états financiers des établissements
publics concernés sont annexés à ceux de l’Etat.

Les entreprises publiques appartenant majoritairement à l’État sont exclus du champ de la


Comptabilité Générale. Les dotations budgétaires concourant à la création de ces
entreprises figurent au bilan de l’État sous la forme de participations financières dans les
immobilisations financières. Les comptes des entreprises publiques ne sont pas prévus pour
être consolidés avec ceux de l’État.

ARTICULATION ENTRE LA COMPTABILITE BUDGETAIRE ET LA COMPTABILITE


GENERALE

L’article 72 de la directive n°07/2009/CM/UEMOA portant Règlement général sur la


Comptabilité publique dispose : «La comptabilité budgétaire a pour objet de retracer, pour
l’exercice concerné, les opérations d’exécution du budget de l’État et des autres organismes
publics en recettes et en dépenses et conformément à la nomenclature de présentation et de
vote du budget ou de l’état des prévisions ».

Cette comptabilité est renseignée par les comptables publics en ce qui concerne les
encaissements et paiements relatifs aux opérations de recettes et de dépenses.

Elle permet de suivre les liquidations, émissions, prises en charge, recouvrements et restes
à recouvrer en matière de recettes, d’une part, les engagements, liquidations,
ordonnancements, paiements et restes à payer en matière de dépenses, d’autre part.

La comptabilité budgétaire dégage un résultat correspondant à la différence entre les


recettes encaissées et les dépenses ordonnancées sur le budget général et les comptes
spéciaux au titre de l’année considérée. »

La comptabilité générale retrace les opérations budgétaires au titre de l’exercice auquel elles
se rapportent, indépendamment de leur date d’encaissement ou de décaissement. Elle
enregistre les recettes au moment de la déclaration et/ou du versement spontané des
impôts de toute nature par les contribuables et les dépenses au moment de la liquidation.

L’articulation entre la comptabilité budgétaire et la comptabilité générale de l’Etat est


indispensable à la production des informations utiles aux autorités de contrôle et de gestion.
Les deux types de comptabilités doivent coexister dans un même système intégré
d’information, même si chacune d’elles doit garder l’autonomie de ses règles de gestion.

2- Innovations par rapport à la directive de 1998

Le plan comptable de l’État issu de la directive de 2009 comporte huit classes de comptes
contre dix classes dans la directive de 1998. La nouvelle comptabilité générale de l’État

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retient l’enregistrement de la dépense budgétaire à partir de l’étape de la liquidation alors
que jusqu’ici l’enregistrement des opérations est fondé, en ce qui concerne les dépenses sur
les ordonnancements.

La réflexion des opérations budgétaires en comptabilité patrimoniale en fin de gestion est


supprimée dans la nouvelle directive.

Les engagements de l’État relatifs aux emprunts, dons, prêts, avances, garanties et avals,
sont désormais suivis hors bilan dès leur naissance juridique. Les recettes de financement
et/ou les décaissements affectant la trésorerie sont portés aux comptes de bilan.

Les règles de gestion et de suivi du patrimoine sont désormais définies. La comptabilité


générale de l’État permet la détermination d’un seul résultat, le résultat de l’exercice, contre
deux précédemment (le résultat budgétaire et le résultat de type patrimoniale). Le résultat
d’exécution de la loi de finances est maintenu et déterminé, comme dans la directive de
1998, hors comptabilité générale.

Le PCE_UEMOA 2009 constitue une évolution majeure avec :

- le passage à une comptabilité d’exercice fondée sur le principe de la constatation des


droits et obligations ;
- la prise en compte de la dimension patrimoniale. La comptabilité générale de l’État
décrit le patrimoine de l’État et son évolution (article 72 du RGCP);
- les normes comptables de l’État intègrent les principes de la comptabilité de
l’entreprise tout en tenant compte des spécificités de l’État (non valorisation du droit à
lever l’Impôt par exemple d’où l’inexistence de capital dans le bilan de l’État).

Le mode d’enregistrement des opérations retenu par la nouvelle directive est fondé sur les
dispositions de son article 6 : « les opérations budgétaires sont prises en compte au titre de
l’exercice auquel elles se rattachent, indépendamment de leur date d’encaissement ou de
décaissement ». De façon plus spécifique, les recettes sont enregistrées au moment de la
déclaration et/ou du versement spontané des impôts de toute nature par les contribuables.
Les dépenses sont enregistrées au moment de la liquidation. Cette réforme rapproche
davantage la comptabilisation des opérations budgétaires en comptabilité générale, du fait
générateur.

La prise en compte de la dimension patrimoniale, concourt à faire prendre conscience aux


gestionnaires de la nécessité d’un suivi de l’utilisation des biens appartenant à l’État ; elle
favorise l’éclosion et la valorisation de la fonction comptable qui devient plus étendue et
partagée dans les secteurs de la vie de l’État. En ce sens, la nouvelle directive détermine de
nouvelles règles de gestion des biens de l’État (valorisation des actifs, suivi des
amortissements et dépréciations).

La structure du plan comptable de l’État est harmonisée avec celle de l’entreprise : les
classes 0 et 9 sont supprimées ; l’intégration des comptes de stocks, l’enregistrement des
opérations au jour le jour dans les comptes patrimoniaux et de gestion, le suivi des
engagements hors bilan de l’Etat, l’enregistrement des recettes liées au financement au
bilan, la détermination d’un résultat de l’exercice, l’élaboration des états financiers,
rapprochent le classement des opérations de celui des entreprises.

Pour favoriser la transposition de la directive n°09/2009/CM/UEMOA portant Plan Comptable


de l’État (PCE) au sein de l’UEMOA par les États membres, les principes suivants ont été
retenus :

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* le niveau de codification de base des comptes d’imputation dans la Directive, est limité à
quatre (04) chiffres au maximum :
les comptes principaux à deux (02) chiffres ;
les comptes divisionnaires à trois (03) chiffres ;
les comptes d’imputation de base à quatre (04) chiffres ;
* chaque État complète le PCE_UEMOA par des codes nationaux établis en fonction de ses
besoins en respectant l’arborescence et les principes d’élaboration.

Le renforcement des capacités et/ou la formation des comptables publics constituent


également des éléments importants de réussite pour la transposition et la tenue de la
comptabilité patrimoniale.

3- Spécificités liées à l’action de l’État

L’article 68 de la directive n°07/2009/CM/UEMOA portant Règlement Général sur la


Comptabilité Publique dispose : « le plan comptable de l’État s’inspire du Système
Comptable Ouest Africain et des autres normes comptables internationales, tout en tenant
compte des spécificités de l’État. »

Les spécificités liées à l’action de l’État procèdent de ses objectifs, ses activités et ses règles
de gestion :

- Les objectifs de l’État résident dans l’exercice de la souveraineté, la satisfaction de


l’intérêt général grâce aux missions de service public ;

- Les activités de l’État sont essentiellement administratives et non marchandes ;

- Les règles de gestion de l’activité de l’État sont fondées sur l’absence de recherche
de profit, la recherche de la maîtrise des coûts des services rendus gratuitement, la
redistribution des revenus collectés vers d’autres acteurs.

L’exercice de la puissance publique est financé par la collecte des impôts, principales
ressources publiques résultant de l’exercice du droit de lever des prélèvements obligatoires
et sans contrepartie, indépendamment des services fournis et de la vente de ses services ou
biens.

Ces spécificités permettent de déterminer :

- les règles de la comptabilité privée et celles édictées par les normes comptables
internationales directement transposables à la comptabilité générale de l’État ;

- les règles qui nécessitent des adaptations pour prendre en considération les
spécificités de l’État (présentation des états financiers etc.) ;

- les règles créées pour la comptabilisation d’opérations spécifiques pour lesquelles il


n’existe pas de règles dans les référentiels et standards précis (absence de capital,
fonctions d’intervention sociale etc.).

4- Principes et règles de la comptabilité générale de l’État

Le besoin d’assurer la cohérence et la pertinence de la comptabilité générale de l’Etat a


conduit à dégager les principes et règles qui sous-tendent ses objectifs ses hypothèses et
ses contraintes.

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Ces principes et règles sont abordés dans les commentaires article par article de la directive.

5- Objectifs des états financiers

Les états financiers sont:

- un bilan ou tableau de situation nette ;


- un compte de résultat ;
- un tableau des flux de trésorerie ;
- un tableau des opérations financières de l’Etat ;
- un état annexé.

La détermination de la situation nette obéit à un classement spécifique des actifs et passifs.

Le compte de résultat est établi de manière à distinguer les produits fiscaux les autres
produits et les charges permettant de déterminer le résultat de l’exercice.

Le tableau des flux de trésorerie permet la connaissance des besoins de financement de


l’État.

Le tableau des opérations financières du Trésor fait apparaître de façon homogène les
informations relatives aux flux économiques d’exécution de la loi de finances appelés
agrégats, en vue d’appréhender leur impact sur le reste de l’économie.

L’état annexé fournit l’ensemble des informations utiles à la compréhension et à l’utilisation


des états financiers.

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II- PRESENTATION ARTICLE PAR ARTICLES DE LA
DIRECTIVE N° 09/2009/CM/UEMOA PORTANT PLAN
COMPTABLE DE L’ETAT AU SEIN DE L’UEMOA

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TITRE PREMIER : DES DISPOSITIONS GENERALES

Article premier

La présente Directive détermine l’objet de la comptabilité générale de l’Etat et les normes,


règles et procédures relatives à sa tenue et à la production des comptes et états financiers
de l’Etat.
La comptabilité générale de l’Etat s’applique à l’administration centrale et à ses
établissements publics à caractère administratif.

Le premier article est structuré en deux paragraphes :

- le premier paragraphe précise la matière régie par les dispositions de la directive : la


comptabilité générale de l’Etat. Pour une meilleure connaissance de la comptabilité générale
de l’Etat, il en détermine l’objet, les normes, règles et procédures relatives à sa tenue et à la
production des comptes et états financiers de l’Etat ;

- le second paragraphe détermine le champ d’application de la directive. La comptabilité


générale de l’Etat couvre l’administration centrale et ses établissements publics à caractère
administratif.

La finalité de la comptabilité générale de l’Etat est la production des états financiers de qualité
destinés à tous ceux qui ont un intérêt : autorités en charge de la gestion et du contrôle des
finances publiques, partenaires techniques au développement, citoyens, etc.

L’exigence de qualité implique le respect des normes, règles et procédures pour s’assurer que
les états financiers établis, sont fidèles à ce qui est raisonnablement attendu de ceux qui sont
en charge de leur production. Enfin, cette exigence de qualité participe de la politique
d’harmonisation de la gestion des finances publiques des Etats membres de l’UEMOA, en vue
de favoriser la surveillance multilatérale.

Le champ couvert par la comptabilité générale de l’Etat est celui de l’administration centrale et
ses établissements publics à caractère administratif.

L’administration centrale s’entend l’administration publique rattachée au gouvernement central,


ses services déconcentrés et ses établissements publics à caractère administratif,
bénéficiaires de dotations autorisées par la loi de finances pour leur fonctionnement.

Les établissements publics à caractère administratif doivent tenir une comptabilité générale
dont le cadre technique doit être conforme à celui déterminé par la présente directive. Ils
doivent élaborer des états financiers à consolider avec ceux de l’Etat.

Chaque Etat détermine le seuil de dépenses nécessaire à la consolidation des états financiers
des deux entités. Lorsque ce seuil n’est pas atteint, les états financiers des établissements
publics concernés sont annexés à ceux de l’Etat.

Article 2 :

La comptabilité générale de l’Etat a pour objet la connaissance exacte et sincère de son


patrimoine et des opérations qu’il effectue, en fonction des droits et obligations qui lui sont
reconnus.
Cette comptabilité retrace toutes les opérations ayant un impact sur la situation patrimoniale

13
de l’Etat, dont notamment la variation des stocks, les opérations budgétaires et les
opérations de trésorerie.

L’article 2 précise l’objet de la comptabilité générale de l’Etat. Il s’agit désormais d’avoir une
connaissance exacte et sincère:

- du patrimoine de l’Etat ;
- des opérations effectuées par l’Etat en termes de droits et obligations qui lui sont
reconnus.

Cet article précise également que tous les événements qui affectent la situation du
patrimoine de l’Etat, doivent être enregistrés : la variation des stocks, les opérations
budgétaires et les opérations de trésorerie.

La connaissance exacte et sincère du patrimoine de l’Etat est devenue une exigence.

Cette exigence appelle la responsabilité des différents acteurs impliqués dans la gestion
publique, depuis l’engagement juridique jusqu’à l’établissement des comptes de l’Etat :
gestionnaires, ordonnateurs, contrôleurs financiers et comptables publics ; tous doivent
prendre à cœur cette exigence afin que les comptes de l’Etat traduisent la réalité des faits
sans aucune omission volontaire ou non, sous peine de sanction dans les cas avérés.

Le patrimoine de l’Etat est constitué des droits et obligations reconnus à ce dernier. Ces
droits et obligations naissent et génèrent des actifs et passifs, des charges et produits qui
doivent être retracés de façon exhaustive par la comptabilité générale de l’Etat. Le
patrimoine de l’Etat ne s’entend plus uniquement des mouvements qui affectent les deniers
publics (recettes, dépenses et encaisses).

Le périmètre des opérations (flux) ou des événements qui affectent le patrimoine de l’Etat est
précisé : variation des stocks, opérations budgétaires et opérations de trésorerie.

La comptabilité générale de l’Etat retrace les opérations d’inventaire. A cet effet, elle
constate la variation des stocks, elle enregistre les amortissements, les provisions pour
dépréciation, les charges provisionnées, les provisions pour risques financiers, la disparition
ou la mise au rebut de certains actifs ; elle procède au rattachement des charges et des
produits de l’exercice finissant. Ces écritures d’inventaire permettent de justifier les postes
du bilan, d’en établir la sincérité et de donner une image fidèle du patrimoine.

La comptabilité générale de l’Etat retrace les opérations budgétaires.


Conformément à l’article 7 de la directive n°06/2009/CM/UEMOA portant lois de finances au
sein de l’UEMOA, les opérations budgétaires sont : «… les recettes et les dépenses
budgétaires autorisées par la loi de finances ». La comptabilité générale de l’Etat est
distincte de la comptabilité budgétaire, mais la principale source de leur enrichissement est
constituée des opérations budgétaires. Les situations que décrivent les deux comptabilités
ne couvrent pas le même périmètre.

La comptabilité budgétaire est conçue pour retracer les opérations budgétaires qui affectent
la situation des autorisations parlementaires dans le respect du modèle de construction et de
présentation du budget.

Par contre, la comptabilité générale de l’Etat retrace les opérations budgétaires qui affectent
la situation patrimoniale ou financière de l’Etat. Elle doit fournir des informations appréciables

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et utiles sur l’exécution budgétaire, en vue des choix rationnels au moment de la préparation
du budget.

Enfin, la comptabilité générale de l’Etat retrace les opérations de trésorerie, c'est-à-dire les
ressources et les charges de trésorerie qui concourent au financement des besoins de l’Etat.

Les deux schémas ci-après permettent de montrer les périmètres respectifs des deux types
de comptabilités et leur évolution.

Représentation de la comptabilité générale suivant la directive de 1998 portant PCE-


UEMOA:

Schéma n°1

COMPTABILITE BUDGETAIRE DES DEPENSES

PHASE ADMINISTRATIVE PHASE COMPTABLE

Comptabilité générale de
l’Etat (CGE)
Ordonnancement
Engagement

Liquidation
juridique

visa Paiement

Périmètre actuel

Comme le montre ce schéma, actuellement, le périmètre de la comptabilité générale de


l’Etat se situe à la phase comptable de l’exécution budgétaire. Les opérations enregistrées à
cette phase visent essentiellement la connaissance des flux de trésorerie, il s’agit d’une
comptabilité de caisse aménagée.

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Représentation de la comptabilité générale suivant la directive 2009 portant PCE-
UEMOA:

Schéma n° 2
Déconnexion avec
COMPTABILITE BUDGETAIRE DES DEPENSES comptabilité budgétaire
Travaux de fin
PHASE ADMINISTRATIVE PHASE d’exercice:
COMPTABLE
•Amortissements et
Liquidation Ordonnancement provisions;

•Inventaire des stocks;


Ordre de
Engagement

Signatures payer : Règlement


•Charges
Financier
juridique

et visas émission de consommées;


titre
•Produits acquis.

CGE CGE

Constatation
des D &O

Par contre, ce schéma montre l’évolution du périmètre de la comptabilité générale de l’Etat.


Les opérations budgétaires sont désormais enregistrées à l’étape de la liquidation. Il
dessine ce que pourrait être le mode d’organisation administrative de la comptabilité dans
les années à venir et les relations fonctionnelles entre les différents acteurs (ordonnateur,
contrôleur financier et comptable) de la chaîne de la dépense publique.

Article 3 :

La comptabilité générale de l’Etat s’inspire des normes internationales, notamment du


Système Comptable Ouest Africain (SYSCOA).

La comptabilité générale de l’Etat est mise en œuvre à travers le Plan Comptable de l’Etat-
UEMOA (PCE UEMOA) annexé à la présente Directive.

Cet article précise les sources d’inspiration des normes qui opérationnalisent les principes et
règles contenus dans la nouvelle directive.

Le système comptable Ouest Africain (SYSCOA) régit la comptabilité générale d’entreprise.


Or, l’Etat et l’entreprise privée ne poursuivent pas les mêmes objectifs, leurs activités ne sont
pas les mêmes; ils n’obéissent pas non plus aux mêmes règles de gestion.

C’est pourquoi, dans le cadre de la règlementation comptable de l’Etat, les normes


applicables à celui-ci, s’inspirent de celles applicables à l’entreprise. Toutes les fois que
celles-ci ne sont pas contraires aux objectifs poursuivis par l’action publique, elles sont
16
intégrées. Mais, lorsqu’elles sont contraires, l’Etat les adapte ou établit ses propres normes.
Les Etats membres de l’UEMOA, pris isolément ne doivent pas établir leurs propres normes
au point de s’écarter de la politique d’harmonisation et de surveillance multilatérale mise en
œuvre dans l’union. Il revient aux instances de la Commission de l’UEMOA de proposer au
comité de normalisation comptable de l’UEMOA des projets de normes en fonction des
évolutions intervenues au plan international.

Le plan comptable prévu et annexé à la directive constitue le cadre minimum auquel doivent
se soumettre les Etats membres de l’UEMOA.

TITRE II : DES NORMES COMPTABLES

Article 4 :

La comptabilité générale de l’Etat est fondée sur le principe de la constatation des droits et
obligations.

L’article 4 énonce le principe selon lequel les droits et obligations reconnus à l’Etat
sont enregistrés. Pour être constatés en comptabilité générale de l’Etat, ces droits et
obligations doivent être appréhendés :

- dès le moment où ils sont reconnus par l’Etat, c’est-à-dire le moment de naissance du «fait
générateur » ;
- dès lors que leur valeur réelle est connue et que ces droits et obligations peuvent être
évalués de manière fiable ;
- au titre de l’exercice au cours duquel ils sont nés (exercice de rattachement) ;
- sans attendre le moment où l’extinction de ces droits et obligations va impacter les deniers
publics (encaissements, décaissement).
En fonction de la nature de chaque opération, la constatation des droits et obligations obéit à
des règles de comptabilisation appropriées.

Les développements sur les articles suivants permettent de revenir sur les différentes
natures d’opérations et d’indiquer les règles qui gouvernent leur comptabilisation. Les cas
pratiques élaborés, permettent également d’illustrer les différentes notions.

Article 5 :

Les comptes et états financiers de l’Etat faisant la synthèse des informations comptables
sont arrêtés à chaque fin d’exercice.

L’exercice coïncide avec l’année civile.

Toutefois, les écritures comptables sont également arrêtées par journée, par semaine ou
par décade et par mois.

A chaque fin d’exercice, une période complémentaire fixée à un mois permet de procéder
aux opérations de régularisation comptable à l’exclusion de toute opération budgétaire.

Le principe comptable attaché à cet article est celui de la spécialisation des


exercices : « Le résultat de chaque exercice est indépendant de celui qui le précède et de
celui qui le suit et il convient de lui rattacher et de lui imputer les évènements et les
opérations qui lui sont propres et ceux-là seulement ». Les comptes et états financiers qui

17
sont arrêtés à la clôture de chaque exercice constituent des modalités de mise en œuvre du
principe.

Les dispositions de cet article déterminent le moment d’arrêté des comptes et états
financiers. Ensuite elles distinguent la date de clôture de l’exercice et celle de l’arrêté des
comptes et des états financiers.

La date de clôture de l’exercice correspond à la fin de l’année civile, c’est –à-dire le 31


décembre de chaque année. Cette date est différente de celle de l’arrêté des comptes qui
correspond à la date de fin de la période complémentaire fixée au 31 janvier de l’année N+1.
La fin de la période complémentaire ouvre la période à partir de laquelle les comptes et les
états financiers sont préparés pour être transmis à la Cour des comptes au plus tard au 30
juin de l’année N+1.

Les dispositions de cet article accordent un mois au comptable après le 31 décembre de


chaque année pour procéder aux travaux d’inventaire et constater les écritures d’inventaire
qui en découlent. Durant cette période d’un mois, aucune opération budgétaire ne doit être
passée au titre de l’exercice clos.

Dans le courant de l’année, des périodes comptables sont aménagées pour permettre au
comptable d’arrêter ses comptes et documents afin de procéder à des contrôles de
cohérence de ses écritures, de produire des informations financières qui lui sont demandées
et nécessaires à la prise de décisions et de favoriser la conduite des activités de contrôle
diligentées par les corps de contrôle de l’Etat.

Article 6:

Les opérations budgétaires sont prises en compte au titre de l’exercice auquel elles se
rattachent, indépendamment de leur date d’encaissement ou de décaissement.

Cet article quoique succinct a une grande portée. Il s’agit d’une reprise de alinéa 2 in fine de
l’article 72 de la directive n° 06/2009/CM/UEMOA portant lois de finances au sein de
l’UEMOA qui dispose :

« La comptabilité budgétaire a pour objet de retracer, pour l’exercice concerné, les


opérations d’exécution du budget de l’Etat en recettes et en dépenses, conformément à la
nomenclature de présentation et de vote du budget.

La comptabilité générale de l’Etat a pour objet de décrire le patrimoine de l’Etat et son


évolution. Elle doit être sincère et refléter une image fidèle de la situation financière de l’Etat.
Elle est fondée sur le principe de la constatation des droits et obligations. Les opérations
sont prises en compte au titre de l’exercice auquel elles se rattachent indépendamment de
leur date de paiement ou d’encaissement.

La comptabilité générale de l’Etat s’appuie sur la comptabilité des matières ».

L’article 6 précise la règle de rattachement à l’exercice des opérations budgétaires en


comptabilité générale de l’Etat tout en tenant compte de la règle de gestion du budget qui
repose sur des préoccupations de caisse.

Exemple : l’Etat de TAMPA décide de construire un nouveau siège de la Cour d’appel dans
la capitale NORMA au titre du budget de l’année N. Le marché est signé et notifié à
l’entreprise adjudicataire le 15 octobre de l’année N. Le délai d’exécution du marché est de
onze (11) mois. Le premier décompte établi par l’entreprise est accepté et liquidé par

18
l’Administration le 15 avril de l’année N+1. L’ordonnancement du décompte est émis le 05
mai de l’année N+1. Le comptable assignataire en est saisi le 15 mai ; il vise le paiement le
25 mai et règle le créancier le 30 mai.

Décrivez les différentes étapes de traitement comptable de cette opération de l’engagement


au paiement du 1er décompte des travaux.

SOLUTION :

En année N, les opérations suivantes sont passées :

En comptabilité budgétaire : l’engagement juridique intervenu sur la base du fait


générateur (signature et notification du marché) est enregistré au titre de l’Exercice N. Il
consomme l’autorisation d’engagement.

Aucun service fait n’ayant été constaté avant la clôture de l’exercice N, aucune liquidation,
aucun ordonnancement et aucun paiement ne pouvaient intervenir au titre de cette année où
l’autorisation de construire un nouveau siège au profit de la Cour d’appel de la capitale
NORMA, a été donnée.

La comptabilité budgétaire de l’année N retrace au titre de la situation d’exécution du budget


l’engagement juridique pris par l’Etat c'est-à-dire l’obligation créée de laquelle résultera une
charge.

En comptabilité générale de l’Etat, aucune opération n’est enregistrée au titre de


l’exercice N.

En année N+1, les opérations suivantes sont passées :

Les crédits de paiement associés à l’engagement juridique pris en année N sont reportés
conformément aux dispositions légales, en vue de la poursuite des travaux et du paiement
de la charge qui résultera de l’engagement pris l’année dernière, ou, si ce report n’a pas été
possible, de nouveaux crédits ont été ouverts en année N+1 pour solder les engagements
non payés de l’année N.

La comptabilité budgétaire de l’année N+1 retrace :

- le montant liquidé au titre de l’engagement pris le 15 avril, mais il ne consomme


pas de crédit de paiement;
- le montant de l’ordonnancement émis le 05 mai, et consomme le crédit de paiement ;
- le montant du règlement est renseigné par le comptable public le 30 mai dans la
comptabilité auxiliaire de la dépense.

La comptabilité générale de l’Etat de l’année N+1 retrace :

- le 15 avril le fait générateur « la liquidation » :


• débit au compte de la classe 2
• crédit au compte de la classe 4

- le 30 mai le règlement du créancier de l’Etat :


• débit au compte de la classe 4
• crédit au compte de la classe 5

19
En résumé :

 l’engagement pris par l’Etat en année N est retracé en comptabilité budgétaire au


cours de l’année N pour le montant total du marché signé ;

 la dette de l’Etat est retracée en comptabilité générale de l’Etat au cours de l’année


N+1 pour le montant du décompte liquidé, et ordonnancé ;

 Au cours de l’année N+1, on constate que le moment d’enregistrement de la


« liquidation » est le même aussi bien en comptabilité générale de l’Etat
qu’en comptabilité budgétaire ; mais la signification de cette étape n’est pas la
même. La comptabilité générale de l’Etat traduit le montant du service fait et fournit
l’information financière relative à la dette de l’Etat vis-à-vis de l’entrepreneur. La
comptabilité budgétaire décrit le montant des engagements liquidés et fournit
l’information sur les engagements non encore exécutés ;

 Enfin, le règlement de la dépense est retracé uniquement en comptabilité générale


de l’Etat. Toutefois, le système d’information financière de l’Etat doit permettre de
renseigner la comptabilité budgétaire de l’année N+1 du paiement intervenu de cette
même année. C’est l’objet de la comptabilité budgétaire du comptable encore
appelée comptabilité auxiliaire des dépenses (CAD), en sa qualité de l’un des acteurs
chargé de l’exécution du budget.

Article 7:

Les recettes sont enregistrées au moment de la déclaration et/ou du versement spontané


des impôts de toute nature par les contribuables. Toutefois, l’ensemble des recettes
perçues au comptant doit faire l’objet d’émission de titres de régularisation.

Par exception à l’alinéa précédent, certaines recettes peuvent être enregistrées au vu de


titres de perception, de rôles ou de contrats pour les opérations fondées sur le système
d’émission préalable de titres. Les droits sont alors constatés au moment de la prise en
charge comptable du titre de perception.

L’article 7 apporte plus de précision sur le moment de comptabilisation des recettes


budgétaires.

Le moment d’enregistrement des recettes correspond soit à celui de la déclaration effectuée


par le contribuable soit à celui du versement spontané de l’impôt. Toutefois, la réalisation
des opérations budgétaires de recettes doit être fondée sur l’existence de titre pour
matérialiser l’intervention des deux catégories d’agents (ordonnateur et comptable) dans
l’exécution du budget. C’est pourquoi, les recettes perçues au comptant sur déclaration
spontanée du contribuable doivent faire l’objet d’émission de titres de régularisation.

Les dispositions de cet article ouvrent la possibilité de comptabiliser les recettes au vu de


titre de perception. Dans ce cas, les droits établis à partir de titre de perception doivent être
fiables afin de minimiser les risques de non recouvrement et de permettre à l’Etat de
disposer de ressources effectives et non potentielles pour faire face au financement de ses
besoins.

20
Article 8:

Les dépenses sont enregistrées au moment de la liquidation.


Par exception à l’alinéa précédent, les dépenses sans ordonnancement préalable sont
enregistrées au moment du paiement.
La liste exhaustive des dépenses susceptibles d’être payées sans ordonnancement
préalable est fixée par les règlementations nationales.

Cet article détermine le fait générateur de la dépense.

La règle de comptabilisation de la dépense repose sur la « liquidation ». C’est l’événement


essentiel de la comptabilisation de la dépense budgétaire. La liquidation fonde la naissance
des droits et obligations en comptabilité générale de l’Etat.

Le paiement d’une dépense budgétaire sans un ordre préalable de l’ordonnateur est une
exception aux procédures d’exécution des dépenses budgétaires. Pour éviter de faire de
l’exception, la règle en matière d’exécution des dépenses budgétaires, la liste des dépenses
susceptibles d’être payées sans ordonnancement préalable doit être déterminée par un acte
règlementaire par chaque Etat membre de l’UEMOA.

Article 9:

Toute opération enregistrée au débit d’un compte est portée au crédit d’un ou de plusieurs
autres comptes pour un montant équivalent. Inversement, toute opération enregistrée au
crédit d’un compte est portée au débit d’un ou de plusieurs autres comptes pour un même
montant.
Les comptes de l’actif du bilan et les comptes de charges sont des emplois augmentant par
enregistrement au débit et diminuant par enregistrement au crédit. De même, les comptes
du passif du bilan et les comptes de produits sont des ressources augmentant par
enregistrement au crédit et diminuant par enregistrement au débit.

Le premier paragraphe de l’article 9 décrit un principe comptable universellement connu :


« le principe de la partie double ». Le second paragraphe énonce le mode de
fonctionnement des comptes suivant les grandes catégories auxquelles ils appartiennent.

La comptabilité générale de l’Etat est tenue en partie double. Ce qui assure la cohérence et
l’équilibre tant au niveau des comptes qu’au niveau des documents comptables et un
meilleur contrôle de la gestion.

La connaissance des modalités de fonctionnement des comptes permet une meilleure


appréciation du sens de leur solde. Elle oriente efficacement le comptable quant au
traitement et redressement à opérer en cas d’erreur avérée dans les imputations
comptables.

Article 10:

La comptabilité générale de l’Etat respecte le principe de transparence. Elle fournit une


description adéquate, régulière, sincère, claire, précise et complète des évènements,

21
opérations et situations se rapportant à l’exercice.

Cet article pose le principe de la transparence.

Une information adéquate est une information pertinente. Elle doit permettre aux utilisateurs
des états financiers de mieux évaluer les évènements passés, présents ou futurs.

Une information régulière est établie selon les règles et procédures en vigueur. Cependant,
lorsque le respect des règles et procédures ne suffit pas à donner une image fidèle de la
réalité des événements inscrits dans les comptes, les informations complémentaires doivent
être fournies dans l’état annexé. De plus, si dans un cas exceptionnel, l’application d’une
règle ou procédure peut fausser cette image, il doit y être dérogé. Cette dérogation doit
également être mentionnée et motivée dans l’état annexé. C’est le cas d’un immeuble
appartenant à l’Etat et loué à une société privée depuis une dizaine d’année. Il décide d’en
transférer le contrôle à une entité tierce dans le cadre de sa politique publique. La décision
de transfert est signée le 30 mars de l’année N. La remise matérielle de l’immeuble est
intervenue le 2 janvier de l’année N+1. Par application de la règle, la date de sortie de
l’immeuble du bilan de l’Etat est le 30 mars de l’année N. Mais étant entendu que l’Etat a pu
profiter des loyers pendant neuf mois supplémentaires, la date sortie effective à constater
dans les états financiers doit être celle du 02 janvier de l’année N+1.

La sincérité implique que les règles et procédures doivent être respectées et appliquées de
manière à décrire de bonne foi la connaissance que les responsables en charge de
l’établissement des comptes ont de l’importance relative des événements saisis.

Une information claire et précise est une information intelligible, immédiatement


compréhensible pour des utilisateurs ayant une connaissance raisonnable de la comptabilité.

Une information complète est une information exhaustive. Le souci d’exhaustivité doit être
articulé avec celui d’une information adéquate, sincère, claire et précise pour éviter de fournir
aux utilisateurs des détails inutiles pour comprendre la situation financière de l’Etat.

Article 11:

La comptabilité générale de l’Etat respecte le principe de permanence dans la terminologie


et dans les méthodes utilisées pour retracer les événements, opérations et situations
comptables.

L’article 11 détermine le principe de la permanence des méthodes.

Les informations comptables doivent respecter les mêmes règles et procédures d’un
exercice à un autre. Le principe de la permanence des méthodes permet d’assurer la
cohérence des comptes, en vue de favoriser les comparaisons au cours des périodes
successives. Tout changement de méthode doit être signalé dans l’état annexé. Le
changement de méthode est même nécessaire s’il concourt à présenter une image fidèle
des états financiers.

Article 12:

La comptabilité générale de l’Etat respecte les principes de sécurité, de pérennité et


d’irréversibilité de l’information comptable.

Cet article énonce les principes de sécurité, de pérennité, et d’irréversibilité.

22
La comptabilité doit permettre d’assurer la protection des transactions et la sauvegarde des
droits et obligations de l’Etat vis-à-vis des tiers. Dans ce but, l’information comptable doit être
bien conservée, disponible pour être mise à disposition en temps opportun, et ne pas subir
de modification après l’approbation des comptes annuels.

Cet article renvoie aussi à la question de la conservation des pièces justificatives des
opérations comptables. En cela, les services comptables doivent être dotés des
infrastructures et équipements adéquats pour la conservation des archives comptables dans
les formes et délais requis.

Article 13:

La comptabilité générale de l’Etat respecte le principe de la continuité de l’exploitation et de


permanence des méthodes : les méthodes comptables n’ont pas à subir de modifications
dès lors que l’Etat n’enregistre pas un changement substantiel ou exceptionnel de son
activité.

L’article 13 énonce le principe de la continuité de l’exploitation.

Ce principe signifie que les évaluations et les prévisions sont faites dans l’hypothèse que le
fonctionnement de l’Etat continuera dans les mêmes conditions qu’aujourd’hui, jusqu’à
l’achèvement des projets en cours.

Article 14:

La comptabilité générale de l’Etat respecte le principe de prudence. La prudence est


l’appréciation raisonnable des événements et opérations afin d’éviter le risque de transfert,
sur l’avenir, d’incertitudes présentes susceptibles de grever le patrimoine et le résultat de
l’exercice.

Ce principe préside en particulier au calcul des provisions.

Toute information disponible au moment de l’établissement des comptes, sans exception,


doit être prise en compte pour leur établissement.

L’article 14 énonce le principe de la prudence

La prudence est l’appréciation raisonnable des événements et opérations afin d’éviter le


risque de transfert, sur l’avenir, d’incertitudes présentes susceptibles de grever le patrimoine
et le résultat de l’exercice. Suivant ce principe, les actifs et les produits ne doivent pas être
surévalués, les passifs et les charges ne doivent pas être sous-évalués.

Article 15:

La comptabilité générale de l’Etat respecte le principe de l’intangibilité du bilan d’ouverture :


le bilan détaillé d’ouverture d’un exercice doit correspondre exactement au bilan détaillé de
clôture de l’exercice précédent.

Cet article pose le principe de l’intangibilité du bilan d’ouverture

23
Le bilan détaillé d’ouverture d’un exercice doit correspondre exactement au bilan détaillé de
clôture de l’exercice précédent. En d’autres termes, la balance d’entrée des comptes de
l’exercice N doit correspondre à la balance de sortie des comptes de l’exercice N-1.

Article 16:

Toute procédure comptable, tout système informatique comptable doit respecter les normes
comptables visées aux articles 4 à 15 de la présente Directive.

Les Etats membres prennent toutes les mesures nécessaires pour assurer la qualité des
procédures comptables.

Les principes établis de l’article 4 à 15 concourent à assurer la cohérence et la pertinence de


la comptabilité. L’article 16 rappelle leur importance.

C’est pourquoi toute procédure, tout système d’information doit être établi dans le respect
desdits principes.

TITRE III : DU SYSTEME D’INFORMATION COMPTABLE DU PCE UEMOA

Article 17:

Les comptes du PCE UEMOA sont regroupés par catégories homogènes dénommées
classes qui comprennent :
- cinq (05) classes de comptes de bilan, numérotées de 1 à 5 ;
- deux (02) classes de comptes de gestion, numérotées 6 et 7 ;
- une (01) classe de comptes des engagements hors bilan, numérotée 8.

En vertu des dispositions de l’article 17, la structure du cadre comptable de l’Etat est
harmonisée avec celle du plan comptable de l’entreprise SYSCOA. La communication entre
les spécialistes de la comptabilité des deux secteurs est améliorée.

L’agrégation des données financières de l’Etat et celles des entités du secteur privé dans la
comptabilité nationale est facilitée dans la mesure où les travaux de retraitement des
informations financières de l’Etat sont réduits.

L’utilisation de la classe 8 reste spécifique. Dans le SYSCOA, la classe 8 permet de retracer


les opérations « hors activités normales ». Par contre, l’Etat utilise la classe 8 pour suivre
ses engagements hors bilan.

24
Article 18:

La codification des comptes du PCE UEMOA est fondée sur le principe de la décimalisation.

Chaque classe est subdivisée en comptes identifiés par un numéro et un intitulé.

La codification de base des comptes d’imputation retenue dans la présente Directive, est
limitée à quatre (04) chiffres au maximum :
les comptes principaux à deux (02) chiffres ;
les comptes divisionnaires à trois (03) chiffres ;
les comptes d’imputation de base à quatre (04) chiffres.
Le PCE UEMOA peut être complété par des codes nationaux établis en fonction des
besoins des Etats membres en respectant l’arborescence et les principes d’élaboration.

La finalité des dispositions de l’article 18 est l’amélioration de la surveillance multilatérale. En


effet, pour faciliter la comparaison des données financières entre les Etats membres de
l’espace UEMOA, le respect par chacun d’eux d’un niveau minimum de codification des
comptes est nécessaire. Pour l’atteinte de l’objectif visé, le niveau minimum est fixé à 4
chiffres pour le compte d’imputation élémentaire. La codification et l’intitulé des comptes
jusqu’à ce niveau, doivent être identiques d’un Etat à un autre. Au-delà, chaque Etat reste
libre de compléter la codification du PCE UEMOA pour tenir compte de ses besoins
d’informations au plan national tout en respectant la racine prédéfinie

Article 19:

Les documents comptables dont la tenue est obligatoire sont :


- le livre-journal, dans lequel sont enregistrées chronologiquement les opérations
de l’exercice visées à l’article 25 de la présente Directive ;
- le grand-livre, constitué par l’ensemble des comptes ;
- la balance générale, état récapitulatif faisant apparaître pour chaque compte le
cumul depuis l’ouverture de l’exercice des mouvements débiteurs ou créditeurs
et le solde débiteur ou le solde créditeur à la date considérée ;
- le livre d’inventaire, constitué du bilan, du compte de résultat et du résumé des
flux de gestion internes.
En fonction des besoins et de l’organisation administrative des Etats membres, des
journaux et livres auxiliaires peuvent être tenus afin de faciliter l’établissement du livre-
journal et du grand-livre. Dans ce cas, les données des documents auxiliaires sont
centralisées au moins chaque semaine dans le journal ou le grand-livre.

Cet article récapitule les documents comptables dont la tenue est obligatoire.

Le livre journal contient les écritures qui sont enregistrées opération par opération et au jour le
jour. Il est la base de la tenue de la comptabilité. Pour chaque opération, il précise la date,
l’origine, l’objet, l’imputation, le numéro de la pièce justificative et le mode de paiement ou
d’encaissement (les opérations de même nature faites dans un même lieu, le même jour,
peuvent être récapitulées sur une seule pièce justificative).

Le grand livre est constitué par les comptes de l’Etat. On y reporte les écritures du livre journal
en les retriant selon le plan comptable. Il permet de justifier les soldes de la balance générale.

La balance générale des comptes présente la liste des comptes centralisateurs avec la
situation de chacun d’eux : montants débits et montants crédits; soldes, débiteurs ou
créditeurs.

25
La tenue des livres auxiliaires permet de tenir une comptabilité sur chaque compte sans avoir
à les " retrier " sur le grand livre ou le livre journal. Leur tenue se fait de la même façon que le
livre journal (ainsi que les éléments qui composent les écritures).

Le livre d’inventaire est en fait le rapport financier de l’Etat, qui comprend le bilan, compte de
résultat, le tableau des amortissements et provisions et des charges et produits rattachés au
titre des flux internes de gestion.

Article 20:

Les documents comptables doivent être tenus sans blanc ni altération d’aucune sorte.
Toute correction d’erreur s’effectue exclusivement par l’inscription en négatif des éléments
erronés ; l’enregistrement exact est ensuite opéré.

Les articles 19 et 20 traitent des éléments qui se complètent. Ils traitent des documents
comptables et de la façon de les tenir.

Dans tout système comptable organisé, les documents ci-dessus cités constituent le
minimum exigé.

Les documents comptables constituent la mémoire de la gestion financière de toute entité


soumise à l’obligation de la tenue de la comptabilité générale.

Chaque Etat doit veiller à la mise en place d’instructions définissant les modalités de tenue
des documents comptables et doit les mettre à jour de façon régulière. Ces instructions
doivent traiter des questions spécifiques touchant, par exemple, à l’authentification des
documents, aux périodes d’arrêté des écritures et des documents, aux contrôles périodiques
de cohérence entre les documents, à la rectification des erreurs, etc.

Avec l’informatisation de la comptabilité, la qualité et la sécurité des documents comptables


doivent être une préoccupation permanente des responsables.

Article 21:

La centralisation comptable est le mécanisme qui organise et structure la comptabilité


générale de l’Etat de manière à lui donner toute son unité. Les modalités de centralisation
sont précisées par les règlementations nationales.

Cet article précise la finalité de l’organisation comptable qui est celle de réaliser la
centralisation des comptes de l’Etat.

L’organisation administrative de la comptabilité de l’Etat est fortement déconcentrée. La


tenue de la comptabilité de l’Etat est assurée par une multiplicité de comptables publics
répandus sur le territoire.

Les comptes de l’Etat tenus par les divers comptables, doivent être périodiquement
centralisés afin de produire la situation globale des finances de l’Etat. La période de
centralisation des comptes de l’Etat doit être fixée de manière à permettre à la comptabilité
de remplir efficacement sa fonction d’outil d’aide à la gestion.

Chaque Etat doit définir son propre mode d’organisation administrative de la comptabilité en
visant l’efficacité et la célérité.

26
Cette organisation doit également permettre d’assurer la consolidation des comptes de l’Etat
et des EPA.

TITRE IV : DES ETATS COMPTABLES ET FINANCIERS

Article 22:

La balance générale des comptes est établie obligatoirement à la fin de chaque mois et en
fin d’exercice.

Elle doit faire apparaître, pour chaque compte :


le solde débiteur ou créditeur au début de l’exercice ;
le cumul des mouvements débiteurs et le cumul des mouvements créditeurs de la période ;
le solde débiteur ou créditeur à la date considérée.
Elle est établie à l’aide des comptes d’imputation de base, ouverts en fonction des besoins
propres à chaque Etat.

Cet article fixe les périodes d’élaboration de la balance générale des comptes de l’Etat et en
détermine la contexture.

La balance générale des comptes de l’Etat doit être obligatoirement établie suivant la
périodicité régulière du mois et de l’année. Ceci n’exclut pas la possibilité de l’établir à des
périodes infra-mensuelles si les besoins l’exigent.

La balance générale des comptes est un état récapitulatif obligatoire, établi à partir de
l’ensemble de tous les comptes du grand-livre, qu’ils soient du bilan ou de gestion, y compris
ceux qui sont soldés, et faisant apparaître pour chacun d’entre eux, les montants totaux des
débits et des crédits et le solde qui peut être débiteur ou créditeur ou nul.

La balance générale des comptes est un instrument de contrôle permettant de s’assurer que le
principe de la partie double a été respecté, c'est-à-dire de vérifier qu’à tout débit correspond un
crédit du même montant.

La balance générale des comptes permet également à la fin de l’exercice (balance après
inventaire), à partir des soldes de tous les comptes, d’établir le compte de résultat et le bilan et
de vérifier par exemple que le total des soldes débiteurs des postes du bilan moins le total des
soldes créditeurs est égal au résultat, qui est aussi égal à la différence entre soldes créditeurs
et soldes débiteurs des comptes de produits et de charges.

L’établissement de la balance générale des comptes est obligatoire et fait partie des
dispositions d’organisation comptable qui conditionnent la fiabilité des informations et des états
financiers.

Dans sa contexture, la balance générale doit faire apparaitre pour chaque compte :
- le numéro du compte ;
- l’intitulé du compte ;
- le solde débiteur ou créditeur au début de l’exercice ;
- le cumul des mouvements débiteurs et des mouvements créditeurs de la période ;
- le solde débiteur ou créditeur à la date de production.
Article 23:

27
Les états financiers comprennent le bilan, le compte de résultat, le tableau de flux de
trésorerie, le tableau des opérations financières du Trésor et l’état annexé visé à l’article 27
de la présente Directive. Ils forment un tout indissociable.

Les états financiers sont des documents de synthèse établis obligatoirement à la fin de
chaque exercice pour rendre compte du patrimoine, de la situation financière et du résultat.

L’objet des états financiers est de fournir des informations chiffrées sur la situation financière
de l’État, en vue de permettre l’analyse et l’évolution de celle-ci dans l’espace et dans le
temps.

Les états financiers ne sont pas prévus par la directive de 1998 portant PCE-UEMOA. Cette
insuffisance est comblée par les dispositions de la nouvelle directive.

Les états financiers comprennent : le bilan, le compte de résultats, le tableau de flux de


trésorerie, le tableau des opérations financières du Trésor et l’état annexé.
Les états financiers sont élaborés pour permettre une comparaison sur deux ans.

La contexture des états financiers est prévue dans la troisième partie du présent guide.

Article 24:

Le bilan est le tableau de situation nette qui présente l’actif et le passif de l’Etat. Il fait
apparaître de façon distincte :
- à l’actif : l’actif immobilisé, l’actif circulant hors trésorerie, la trésorerie et les
comptes de régularisation d’actifs ;
- au passif : les dettes financières, les dettes non financières (hors trésorerie), les
provisions pour risques et charges, la trésorerie et les comptes de régularisation
de passif.
Les éléments financiers du bilan, constitués des actifs et des passifs financiers font l’objet
d’une récapitulation spécifique.

L’article 24 précise la notion de bilan et donne sa contexture.

Le regroupement des éléments financiers du bilan doit être spécifique à l’Etat. Pour tenir
compte de cette spécificité, les éléments financiers du bilan de l’Etat sont récapitulés sous la
forme d’un tableau de situation nette.

Cette présentation est retenue pour mettre en relief le fait que l’Etat ne gère pas des
« capitaux propres » comme dans une entreprise.

le tableau de situation nette fait apparaître :

à l’actif : l’actif immobilisé, l’actif circulant hors trésorerie, la trésorerie et les comptes de
régularisation d’actifs ;
au passif : les dettes financières, les dettes non financières (hors trésorerie), les provisions
pour risques et charges, la trésorerie et les comptes de régularisation de passif.

28
Le bilan ou tableau de situation nette présente plusieurs caractéristiques :
1. le poste de trésorerie est classé en trésorerie active et en trésorerie
passive ;
2. la situation nette est un poste qui ne correspond pas aux capitaux
propres de l’entreprise privée. L’État n’en dispose pas.

3. La trésorerie active ou positive est constituée par les disponibilités


figurant aux comptes de la classe 5 et qui permettent à l’État de faire des
décaissements au moment voulu.
4. La trésorerie passive ou négative est égale aux dépôts des
correspondants du Trésor.

Article 25:

Le compte de résultat de l’exercice fait apparaître les produits et les charges.


Les charges sont classées selon qu’elles concernent le fonctionnement, les interventions ou
les opérations financières.
Les produits distinguent les produits fiscaux et les autres produits.
Les dotations aux amortissements et provisions sont imputées aux charges
correspondantes.
La différence entre les produits et les charges permet d’établir le résultat de l’exercice.

L’article 25 détermine le contenu du compte de résultat et le mode de classement de ses


rubriques.

Le compte de résultat de l’exercice fait apparaître les produits et les charges.

Les charges sont regroupées en trois rubriques : les charges de fonctionnement, les charges
d’interventions et les charges relatives aux opérations financières.

Les charges de fonctionnement sont celles qui concourent au fonctionnement courant de


l’Etat. La dépense relative aux charges de fonctionnement génère une contrepartie pour
l’Etat. C’est le cas lorsqu’un gestionnaire de l’administration publique achète des fournitures
de bureau.
Les charges d’interventions sont celles pour lesquelles aucune contrepartie n’est offerte à
l’Etat. C’est le cas des subventions et des transferts.
Les charges relatives aux opérations financières concernent les intérêts versés et frais liés à
la gestion de la trésorerie. C’est la rémunération du capital argent.

Les produits sont regroupés en deux rubriques : les produits fiscaux et les autres produits.

Les produits fiscaux sont relatifs à l’exercice de la souveraineté. Il s’agit des prélèvements
obligatoires sans contrepartie pour la partie versante.

Les autres produits sont constitués de la rémunération des services et prestations fournis par
l’Etat.

29
Article 26:

Le tableau des flux de trésorerie fait apparaître les entrées et les sorties de trésorerie qui
sont classées en trois catégories : les flux de trésorerie liés à l’activité, les flux de trésorerie
liés aux opérations d’investissement, les flux de trésorerie liés aux opérations de
financement.

Ce tableau permet de présenter les besoins de financement de l’Etat.

Le classement des agrégats de trésorerie permet de calculer trois soldes significatifs :


l’excédent de trésorerie définitive, l’excédent de trésorerie après investissement, et la
variation de trésorerie de l’exercice.

Cet article détermine les éléments constitutifs du tableau des flux de trésorerie et les agrégats
qu’il permet de calculer. Ces éléments et agrégats sont :
- les flux de trésorerie liés à l’activité ;
- les flux de trésorerie liés aux opérations de d’investissement ;
- les flux de trésorerie liés aux opérations de financement ;
- la variation de trésorerie

Les flux de trésorerie sont des opérations qui ont une incidence directe sur les liquidités de
l’Etat.

Les flux de trésorerie liés à l’activité sont constitués des encaissements et des
décaissements relatifs au fonctionnement de l’Etat. Il s’agit des recettes encaissées sur les
produits et les dépenses décaissées sur les charges de fonctionnement.

Les flux de trésorerie liés aux opérations d’investissement sont relatifs aux recettes
encaissées sur les produits de cession des actifs immobilisés et aux décaissements
consécutifs aux acquisitions de biens immobilisés.

Les flux de trésorerie liés aux opérations de financement sont ceux relatifs aux recettes de
financement encaissées et aux dépenses de remboursement décaissées.

L’excédent de trésorerie définitif est le solde des liquidités dégagé par les opérations
budgétaires et de trésorerie de l’Etat au cours d’une période donnée. Il mesure les
ressources de trésorerie effectives et non les ressources potentielles : recettes encaissées
sur les produits fiscaux et non fiscaux, dépenses décaissées sur les charges de
fonctionnement, d’interventions et charges financières, recettes de financement encaissées
et dépenses de remboursement des dettes à court, moyen et long terme.
L’excédent de trésorerie après investissement correspond à la différence entre l’excédent de
trésorerie définitive et les dépenses d’investissement imputées en classe 2 du bilan.

Au total toutes les opérations de produits et de charges et toutes les opérations d’actif et de
passif qui n’ont aucune incidence directe sur la trésorerie (amortissements, provisions
notamment) sont exclues du calcul des agrégats de trésorerie.

La variation de trésorerie de l’exercice est égale à la différence entre le solde des comptes
de disponibilités de la classe 5 au début de l’exercice et le solde de ces mêmes comptes à la
fin de l’exercice.

30
Article 27:

L’état annexé contient l’ensemble des informations utiles à la compréhension et à


l’utilisation des états financiers de l’Etat. Il comprend notamment l’explicitation et le chiffrage
des engagements hors bilan.

Toute opération particulière ou modification des normes comptables entre deux exercices
doit être décrite et justifiée dans l’état annexé.

Le récapitulatif des informations qui doivent figurer dans l’état annexé est joint au présent
guide.

Article 28:

Les états comptables et financiers sont soumis au respect des dispositions ci-après :
la balance d’entrée et/ou le bilan d’ouverture d’un exercice doit correspondre à la balance de
sortie et/ou le bilan de clôture de l’exercice précédent ;
toute compensation entre postes d’actif et postes de passif dans le bilan ou entre postes de
charges et postes de produits dans le compte de résultat est interdite ;
la présentation des états comptables et financiers est identique d’un exercice à l’autre ;
chacun des postes des états comptables et financiers doit comporter le code relatif au poste
correspondant de l’exercice précédent.

Les dispositions de l’article 28 renforcent les principes d’intangibilité du bilan d’ouverture et de


permanence des méthodes, et y ajoutent la règle de non-compensation. .

La transparence des comptes implique leur exhaustivité. La compensation des écritures


(compensation comptable) est une forme de non-divulgation intégrale des détails des
opérations dans les comptes. Elle doit donc être évitée.

Au niveau du paiement, rien n’empêche qu’une créance et une dette soient simultanément
apurées par une seule opération de paiement (compensation financière). En comptabilité,
cette opération de paiement unique fera l’objet de deux couples de débit-crédit (l’un retraçant
le remboursement de la créance et l’autre le paiement de la dette).

TITRE V : DES AMORTISSEMENTS ET DES PROVISIONS

Article 29:

La tenue de la comptabilité générale de l’Etat est soumise aux règles et pratiques des
amortissements et provisions.

Les amortissements et provisions sont des opérations comptables et non budgétaires à


l’exception des opérations sur la dotation destinée à couvrir les défauts de remboursement
ou appels en garantie intervenus sur les comptes d’avances, de prêts, d’avals et de garanties
directement prévues par la Directive relative aux lois de finances.

Les règles d’amortissement et de provisions seront fixées et précisées par le Conseil


Comptable Ouest Africain (CCOA) de l’UEMOA.

31
En disposant que « la comptabilité générale de l’Etat est soumise aux règles et pratiques des
amortissements et provisions », le présent article tire la conséquence, d’une part, de l’article
72 de la directive relative aux lois de finances : « la comptabilité générale de l’Etat a pour
objet de décrire le patrimoine de l’Etat et son évolution. Elle doit être sincère et refléter une
image fidèle de la situation financière de l’Etat … », d’autre part, de l’article 76 de la directive
portant Règlement Général sur la Comptabilité Publique : « … la comptabilité générale de
l’Etat est une comptabilité d’exercice… elle retrace les flux de gestion internes :
amortissements, provisions, les produits et les charges rattachés».

Les amortissements et les provisions sont des opérations comptables et non budgétaires. Il
n’y a donc pas de crédits ouverts au budget destinés à la constatation des charges
d’amortissements et de provisions. Les charges d’amortissements et de provisions sont des
opérations d’ordre constatées par le comptable public, sur la base des informations à sa
disposition ou des éléments d’inventaire élaborés en relation avec le gestionnaire de
l’administration publique.

Cependant, les provisions qui sont constituées pour faire face aux risques de non
remboursement ou appels en garantie intervenus sur les comptes d’ avances et de prêts ou
de garanties et avals accordés à des organismes publics ou privés dans le cadre des
politiques publiques, sont des opérations budgétaires parce que ces opérations doivent être
autorisées en loi de finances.

Les cas pratiques de comptabilisation des amortissements et des provisions sont développés
dans les articles ci-après.

Article 30:

L’amortissement est la constatation comptable obligatoire de l’amoindrissement de la valeur


des immobilisations qui se déprécient de façon certaine et irréversible avec le temps, l’usage
ou en raison du changement des techniques, de l’évolution des marchés ou de toutes autres
causes.

L’amortissement consiste à répartir le coût du bien sur sa durée probable d’utilisation selon
un plan prédéfini.

Cet article définit la notion d’amortissement et précise que le coût du bien est réparti sur sa
durée probable d’utilisation sur la base d’un plan préalablement établi.

Le coût d’un bien correspond à son coût d’acquisition. Le coût d’acquisition d’un actif
immobilisé comprend le prix d’achat convenu entre les parties, à la date de l’opération,
majoré des impôts, taxes et droits non récupérables, des frais accessoires liés à l’acquisition
du bien, ou sa mise en état d’utilisation ou à son entrée en magasin. Les frais accessoires
sont constitués des frais de transport, d’installation et de montage et des commissions et
honoraires y afférents.

La durée probable d’utilisation d’un bien n’est pas égale à sa durée de vie. La nouvelle
Directive ne retient pas la durée de vie comme critère de préparation du plan d’amortissement.
En effet, la durée de vie d’un bien ne correspond pas nécessairement à celle pendant laquelle
il procurera à son détenteur des avantages économiques futurs ou un potentiel de services
attendus. La durée probable d’utilisation d’un bien peut être inférieure ou égale à sa durée de
vie.

32
Les amortissements s’appliquent aux immobilisations incorporelles et corporelles qui se
déprécient de façon certaine et irréversible avec le temps, l’usage ou en raison du
changement des techniques, de l’évolution des marchés ou de toutes autres causes.

Le tableau suivant donne à titre indicatif quelques taux usuels pratiqués en matière
d’amortissement.

Eléments Taux
Matériel informatique et logiciel 50%
Acquisitions et aménagement des sols et sous-sols ; 2 à 5%
Acquisitions, constructions et grosses réparations des immeubles ; 2 à 5%
Acquisitions et grosses réparations du matériel et mobilier. 10 à 25%

Les normes n° 3 et 4 traitent des immobilisations incorporelles et corporelles avec des cas
pratiques qui permettent de mieux comprendre la pratique des amortissements.

Article 31:

Sauf exception, les biens sont amortis linéairement sur leur durée probable d’utilisation.

L’article 31 détermine le mode de constatation des dépréciations des biens amortissables.

L’amortissement linéaire ou constant est le mode d’amortissement du droit commun, ce qui


exclut la pratique de l’amortissement accéléré ou de l’amortissement dégressif.
L’amortissement annuel est égal au quotient du coût d’acquisition (ou valeur d’origine) par la
durée probable d’utilisation exprimée en année. Le montant de l’amortissement d’un exercice
est appelé « annuité ».

• Cas pratique de calcul des annuités d’amortissement

Le 1er juillet de l’année N, l’Etat acquiert une machine-outil de mise sous-pli automatique des
bulletins de paie de ses agents. Coût d’acquisition : 120.000.000 FCFA. Durée probable
d’utilisation prévue : 6 ans.

La présentation du plan d’amortissement de la machine-outil est le suivant :

Exercice Coût Annuités Cumul des Valeur


D’acquisition annuités comptable
nette
N 120.000.000 10.000.000 10.000.000 110.000.000
N+1 120.000.000 20.000.000 30.000.000 90.000.000
N+2 120.000.000 20.000.000 50.000.000 70.000.000
N+3 120.000.000 20.000.000 70.000.000 50.000.000
N+4 120.000.000 20.000.000 90.000.000 30.000.000
N+5 120.000.000 20.000.000 110.000.000 10.000.000
N+6 120.000.000 10.000.000 120.000.000 0

33
Article 32:

Lorsque l’amoindrissement de la valeur d’un élément d’actif est seulement probable en raison
d’événements dont les effets sont jugés réversibles, il est constaté une provision pour
dépréciation.

Une dépréciation irréversible d’éléments de l’actif non amortissable est constatée par une
charge provisionnée.

L’article 32 définit les notions de provision pour dépréciation, de charges provisionnées et leur
champ d’application.

Lorsque l’amoindrissement de valeur d’un élément d’actif n’est que probable c'est-à-dire qu’il
existe une incertitude quant à sa réalisation, le montant de la dépréciation est constaté par une
provision pour dépréciation. La provision pour dépréciation est constituée par la constatation
d’une dotation aux provisions. Cette dotation aux provisions peut faire l’objet d’un ajustement
par augmentation (dotation complémentaire) ou par diminution (reprise sur provision) suivant
les informations à la disposition de comptable. Il est important de souligner que la directive ne
distingue pas les éléments d’actif amortissable de ceux de l’actif non amortissable.
Cependant, lorsque la provision pour dépréciation touche les immobilisations, il s’agit
généralement des immobilisations non amortissables telles que les terrains, les participations
etc.

Elles peuvent également concerner exceptionnellement les immobilisations amortissables


lorsqu’il s’agit de dépréciations exceptionnelles qui ne peuvent être enregistrées aux comptes
d’amortissement.

En dehors de la provision pour dépréciation, il peut être constaté une dépréciation irréversible
sur ces éléments, c’est-à-dire une perte ; dans ce cas il est enregistré une charge
provisionnée.

Au total, les provisions pour dépréciation concernent tous les éléments d’actif et sont
réversibles.

Les charges provisionnées sont relatives aux immobilisations non amortissables, aux stocks,
aux créances de l’actif circulant et à la trésorerie-actif, et sont irréversibles.

A la clôture de chaque exercice, il est constaté des provisions pour dépréciation et les
charges provisionnées afin de s’assurer que le montant intégral des actifs et celui passifs de
l’État de l’exercice figurent au bilan.

Les provisions pour dépréciation et les charges provisionnées ne doivent être comptabilisées
que sur la base d’une évaluation fiable.

Les provisions pour dépréciation et les charges provisionnées sont d’ordre comptable.

34
Article 33:

Les amortissements et les provisions sont inscrits distinctement à l’actif en diminution de la


valeur brute des biens et des créances correspondantes pour donner leur valeur comptable
nette.

Dans l’état annexé et par grandes catégories d’immobilisations, la présentation des


amortissements et provisions pour dépréciation est la suivante :

EXERCICE N EXERCICE N -1
Brut Amortissement Net Net
Dépréciation

ACTIF IMMOBILISE (I)


Immobilisations incorporelles
Immobilisations corporelles
Immobilisations financières

La présentation des provisions pour dépréciation et charges provisionnées sur l’actif


circulant est la suivante :

EXERCICE N EXERCICE N -1
Brut Dépréciation Net Net
Charge
provisionnée

ACTIF CIRCULANT (I)


Stocks
Clients et redevables
Débiteurs divers
Trésorerie

Article 34:

Toutes les opérations de prêts, d’avances, de garanties ou d’avals doivent faire l’objet de
provisions en fonction de leurs risques.

L’article 34 rappelle l’obligation d’apprécier à chaque clôture les risques liés aux prêts,
avances, garanties et avals consentis par l’Etat.

En cas de défaut probable de remboursement d’un prêt ou d’une avance, une provision pour
dépréciation vient réduire le montant de l’actif.

En cas de mise en jeu probable d’un aval ou d’une garantie, une provision pour risques est
inscrite au passif.

Ces provisions et dépréciations comptables sont distinctes de la dotation budgétaire portant


sur les crédits destinés à couvrir les défauts de remboursement ou appels en garantie
intervenus sur les comptes d’avances, de prêts, d’avals et de garanties, prévue à l’article 43
de la directive sur les lois de finances. En effet, la dotation budgétaire est destinée à faire

35
face uniquement aux risques de l’année en cours, tandis que les provisions comptables
retracent des risques futurs de défaut de remboursement des échéances des avances et
prêts ou de mise en jeu des garanties ou avals, quelle que soit l’année au cours de laquelle
ils sont susceptibles de se matérialiser.

Article 35:

Seuls les actifs dont la gestion est placée sous le contrôle de l’Etat peuvent être inscrits au
bilan de l’Etat.

Cette règle s’applique en particulier aux actifs liés aux contrats de partenariat public-privé,
par lesquels l’Etat confie à un tiers le financement, la réalisation, la maintenance et/ou
l’exploitation d’opérations d’investissement d’intérêt public.

Chaque contrat de partenariat public-privé fait l’objet de provisions spécifiques en fonction de


ses risques.

L’article 35 détermine la nature des éléments d’actif qui peuvent figurer au bilan.

Seuls les actifs placés sous le contrôle de l’Etat figurent au bilan. Cela signifie, d’une part,
qu’un actif acquis grâce à des crédits budgétaires et qui ne se trouve pas sous le contrôle de
l’Etat n’est pas enregistré au bilan. De même, un actif acheté par une entité tierce et qui se
trouve sous le contrôle de l’Etat est comptabilisé au bilan de ce dernier.

Un actif sous le contrôle de l’Etat est un élément du patrimoine ayant une valeur économique
positive, c’est-à-dire une ressource contrôlée susceptible de lui procurer des avantages
économiques futurs ou un potentiel de services attendus.

Pour l’Etat, les avantages économiques futurs sont représentés soit par des flux de
trésorerie issus de l’utilisation de l’actif et bénéficiant à l’Etat, soit par la disposition d’un
potentiel de services attendus de l’utilisation de l’actif et profitant à l’Etat ou à des tiers,
conformément à sa mission ou à son objet. Ainsi, une route mise gratuitement à la
disposition de la population est un actif de l’Etat, bien qu’elle n’engendre pas de flux de
trésorerie, car elle rend un service public dont profitent ses usagers.

Les risques liés aux Partenariats Public-Privé doivent être provisionnés de la même façon
que ceux lié aux garanties et avals.

TITRE VI : REGLES D’EVALUATION ET DE DETERMINATION DU RESULTAT

Article 36:

Les actifs sont valorisés sur la base du coût historique, conformément au SYSCOA.
La dette est valorisée à la valeur nominale de ses différents éléments constitutifs.

Cet article détermine deux règles de valorisation des actifs et dettes à leur date d’entrée dans
le patrimoine : la valorisation au coût historique pour les actifs et la valeur nominale pour les
dettes.

Pour les actifs, les méthodes de valorisation au coût historique diffèrent suivant leur nature :

36
- les immobilisations incorporelles et corporelles : leur coût historique correspond au coût qui a
été effectivement supporté à leur entrée dans le patrimoine. Ce coût peut être (i) le coût
d’acquisition pour celles qui sont acquises à titre onéreux (ii) le coût de production pour celles
qui sont générées en interne par les services de l’État (iii) la valeur de marché pour celles qui
ont été acquises à titre gratuit à leur entrée dans le patrimoine de l’Etat.

- les immobilisations financières sont constituées des participations, des prêts et avances.

Les participations sont valorisées soit au montant nominal des apports initiaux soit à la valeur
d’équivalence pour les entités créées par l’Etat et/ou celles dont il a le contrôle (actionnaire
majoritaire).

La valeur d’équivalence ou coût d’équivalence d’une participation est égale à la quote-part,


détenue directement par l’État, des capitaux propres de l’entité concernée.

Si la valeur globale d’équivalence des participations est inférieure à leur valeur globale
initiale, une dépréciation globale est constatée. La dépréciation constatée au cours de
l’exercice donne lieu à une dotation aux dépréciations, comptabilisée en charge de
l’exercice.

Le coût historique des prêts et avances correspond à leur valeur nominale de


remboursement.

- les stocks sont constitués des marchandises, des matières premières, des
approvisionnements, des produits et services en cours et des produits finis. Le coût
historique correspond soit au coût d’acquisition soit au coût de production soit à la valeur de
marché suivant le cas.

Le coût d’acquisition des stocks comprend le prix d’achat, les commissions, les frais
d’entrepôts et les frais généraux rattachés, à l’exception des frais de transport, des frais de
vente et les charges de personnel qui doivent être comptabilisés dans les charges de
l’exercice.

- les créances de l’actif circulant : le coût historique des créances de l’actif circulant
correspond au montant nominal dû à l’État par les tiers.

- les composantes de la trésorerie sont valorisées, à leur entrée au bilan, pour leur valeur
nominale.

La dette est constituée de la dette financière, des provisions pour risques financiers et de la
dette non financière :

- la dette financière et la dette non financière sont valorisées à leur entrée dans le patrimoine
pour leur montant nominal de remboursement ;
- les provisions pour risques financiers sont valorisées pour leur montant correspondant à la
meilleure estimation de la sortie de ressources nécessaires à l’extinction de l’obligation
envers un tiers. Les charges à considérer sont celles qui concourent directement à
l’extinction de cette obligation.

37
Article 37:

L’actif et le passif de l’Etat sont évalués en fin d’exercice à leurs valeurs actuelles.
La valeur de chaque élément d’actif ou de passif en fin d’exercice est comparée à sa valeur
au bilan en début d’exercice ou à sa valeur d’entrée au bilan s’il est entré au bilan au cours
de l’exercice.

Si la valeur de fin d’exercice est inférieure à la valeur d’entrée, une dépréciation est
constatée sous la forme d’un amortissement ou d’une provision selon qu’elle est jugée
définitive ou non.

A la fin de chaque exercice, les éléments d’actif et de passif doivent être évalués afin de
produire une situation financière qui donne une image fidèle du patrimoine de l’Etat.

Pour les éléments d’actif :

- les immobilisations incorporelles et corporelles amortissables sont évaluées à la fin de


chaque exercice, en déduisant de leur valeur au début de l’exercice ou de leur valeur d’entrée
au bilan (s’ils y sont entrés au cours de l’exercice), le montant de l’annuité d’amortissement
arrêté dans un plan prédéfini. Une dotation aux amortissements est constatée au compte de
charges.

Toutefois, s’il est constaté, après constitution de la dotation aux amortissements, que le niveau
de dépréciation d’une immobilisation amortissable est tel que sa valeur nette comptable ne
reflète pas sa valeur actuelle ou réelle, une provision pour dépréciation est constatée. C’est le
cas d’une machine-outil, achetée pour être utilisée sur cinq ans et dont la capacité de
production annuelle a subitement baissé d’un quart au bout de deux années. La dotation aux
amortissements constatée à la fin de la deuxième année peut être complétée par une
provision pour dépréciation égale à 25% de l’annuité d’amortissement s’il est établi que cette
baisse de production est réversible grâce à des travaux de maintenance qui seront entrepris
au cours de la troisième année d’utilisation.

Les immobilisations incorporelles et corporelles non amortissables sont par exemple les
terrains.

- les immobilisations financières :

Les participations de l’Etat sont évaluées, à la clôture de chaque exercice, à leurs valeurs
actuelles. La valeur actuelle est comparée à la valeur d’entrée dans le patrimoine. Cette
comparaison peut faire apparaître (i) une plus-value c'est-à-dire une hausse, (ii) une moins-
value c'est-à-dire une baisse.

Par application du principe de la prudence, la plus-value n’est pas comptabilisée (gain


latent) ; par contre, la moins-value est constatée sous forme d’une provision pour
dépréciation (perte latente).

La provision constituée peut faire l’objet d’augmentation ou de diminution à la clôture de


chaque exercice. L’augmentation donne lieu à la constatation d’une provision
complémentaire. La diminution fait constater une reprise sur la provision antérieurement
comptabilisée.

Les prêts et avances sont évalués à la fin de chaque exercice à leur valeur actuelle; celle-ci
étant une valeur d’estimation qui s’apprécie au regard de l’utilité de la créance pour l’État.

38
Une dépréciation est constatée dès l’apparition d’une perte probable, c’est-à-dire lorsque la
valeur d’inventaire est inférieure à la valeur nominale de remboursement.

Les stocks, les créances de l’actif circulant et les composantes de trésorerie-actif font l’objet de
dotations aux provisions si leur dépréciation n’est que probable et réversible et de charges
provisionnées s’il s’agit de pertes définitives.

Article 38:

A la sortie du magasin ou à l’inventaire, les biens interchangeables sont évalués selon les
méthodes du premier entré premier sorti ou du coût moyen pondéré.

L’article 38 détermine le mode d’organisation comptable des stocks défini par l’article 81 de
la directive portant Règlement Général sur la Comptabilité Publique, celui de l’inventaire
permanent.

Le présent article dispose que le suivi des biens interchangeables (également qualifiés de
biens fongibles), est réalisé selon les méthodes du premier entré premier sorti ou du coût
moyen pondéré.

Le choix de la méthode est laissé à l’appréciation du gestionnaire de chaque administration.


Dès lors que l’une ou l’autre des deux méthodes est choisie, elle ne peut plus être modifiée,
sous réserve d’en apporter les explications dans l’état annexé.

Suivant la méthode du « premier entré, premier sorti », les articles les plus anciens sont
sortis les premiers ; restent en stocks les plus récents.

Exemple :

Date Mouvements Stocks


+ entrées / - sorties

Quantité Prix Valeur Quantité Prix Valeur

Stock initial 200 10 2 000


2/1/N

10/1/N + 100 15 1 500 300 11,66 3 500

20/1/N - 200 10 2 000 100 15 1 500

20/1/N -20 15 300 80 15 1 200

39
La méthode du « coût moyen pondéré » consiste à calculer le coût moyen pondéré des
biens à chaque entrée ou à chaque période.

Exemple :

Date Mouvements Stocks


+ entrées / - sorties

Quantité Prix Valeur Quantité Prix Valeur

Stock initial 200 10 2 000


2/1/N

10/1/N + 100 15 1 500 300 11,66 3 500

20/1/N - 220 11,66 2 565 80 11,69 935

30/1/N +150 12 1 800 230 11,89 2 735

Article 39:

Les biens acquis en devises sont comptabilisés en francs CFA par conversion de leur coût
en devises sur la base du cours de change à la date de la comptabilisation.

L’article 39 détermine les modalités d’enregistrement des biens acquis en devises, à la date de
leur entrée dans le patrimoine pour les immobilisations ou de la constatation de la charge
(liquidation de la dépense) pour un consommable.

En ce qui concerne les titres de participation, la part non libérée à la date d’entrée au bilan
constitue une dette en devises qui est traitée conformément aux dispositions de l’article 40 ci-
dessous.

La différence de change entre la date d’entrée dans le patrimoine de l’actif ou de constatation


de la charge et la date de règlement s’analyse comme une perte ou un gain conformément aux
dispositions de l’article 41 ci-après.

Article 40:

Les créances et les dettes libellées en devises sont converties en francs CFA sur la base du
cours de change à la date de la transaction.

L‘article 40 détermine les modalités de traitement comptable des créances et dettes libellées
en monnaies étrangères.

40
Trois moments doivent être distingués dans le traitement de ces créances et dettes :

- à l’entrée dans le patrimoine ;


- à l’inventaire ;
- à la date d’encaissement ou de règlement.

A l’entrée dans le patrimoine, le cours de change est celui du jour de la transaction. La valeur
obtenue correspond au coût historique d’inscription au bilan.

A l’inventaire, l’ajustement de la valeur des créances et des dettes libellés en devises est
nécessaire. Cet ajustement génère souvent des écarts de conversion positifs ou négatifs. Les
gains potentiels issus de cet ajustement ne doivent pas être comptabilisés pour la formation du
résultat de l’exercice. Par contre, les pertes de change doivent être provisionnées.

A la date de l’encaissement ou de règlement, les gains et pertes réels sont comptabilisés.

Le relevé des taux de change retenu à la date de chacune des transactions est fourni par la
banque centrale et produit dans l’état annexé.

Cas pratique

Le 20/06/N, le Ministère en charge de l’agriculture réceptionne des machines agricoles


achetées pour un montant de 48.000 yens japonais (YJ), payable en trois tranches égales :
versement immédiat 16.000 YJ, le reste payable les 26/12/N et le 28/02/N+1.

- 20/06/N : 100FCFA = 3,30 YJ ;


- 26/12/N : 100FCFA = 3,10 YJ ;
- 31/12/N : 100FCFA = 3,15 YJ.

Solution :

1) Ecritures de constatation de l’achat des machines agricoles (20/06/N)

- Débit au compte 244 matériels et outillages techniques : 1.454.545


- Crédit au compte 4022 fournisseurs d’investissement – acquisitions d’immobilisations
corporelles : 1.454.545

Coût : (48.000 x 100)/3,30 = 1.454.545

2) Ecritures de règlement de la première tranche (20/06/N)

- Débit au compte 4022 fournisseurs d’investissement – acquisitions d’immobilisations


corporelles : 484.848
- Crédit au compte 5121 compte courant des comptables principaux du Trésor :
484.848

Acompte : (16.000 x 100)/3,30 = 484.848

3) Ecritures de règlement de la deuxième tranche (26/12/N)

41
 Règlement du montant dû :

- Débit au compte 4022 fournisseurs d’investissement – acquisitions d’immobilisations


corporelles : 484.848
- Crédit au compte 5121 compte courant des comptables principaux du Trésor :
484.848

Montant dû : (16.000 x 100)/3,30 = 484.848

 Montant à régler :

- Débit au compte 676 pertes de change : 31.281


- Crédit au compte 5121 compte courant des comptables principaux du Trésor : 31.281

Montant à régler : (16.000 x 100)/3,1 = 516.129


Perte de change : (484.848 – 516.129) = - 31 281

4) Ecritures d’inventaire (31/12/N)

 Constatation de la valeur actuelle du restant dû à la clôture de l’exercice N :

- Débit au compte 478 Ecarts de conversion - actif: 23.089


- Crédit au compte 4022 fournisseurs d’investissement – acquisitions d’immobilisations
corporelles : 23.089

Restant dû :
- au coût d’acquisition : (16.000 x 100)/3,3 = 484.848 ;
- au 31/12/N : (16.000 x 100)/3,15 = 507.937 ;
- Pertes de change : (484.848 – 507.937) = - 23.089

 Constatation de la charge financière probable :

- Débit au compte 6791 : charges provisionnées financières : 23.089


- Crédit au compte 199 : Autres provisions pour risques à caractère financier: 23.089

N.B. : lorsque la valeur actuelle du restant dû à la clôture de l’exercice dégage un gain de


change, l’écart de conversion- passif est constaté comme suit :

- Débit au compte 4022 fournisseurs d’investissement – acquisitions d’immobilisations


corporelles
- Crédit au compte 487 Ecarts de conversion - passif

Le gain potentiel ou latent n’est pas comptabilisé au compte de résultat.

42
Article 41:

Lorsque la naissance et le règlement des créances ou des dettes interviennent dans le


même exercice, les écarts constatés par rapport aux valeurs d’entrée en raison de la
variation des cours de change constituent des pertes ou des gains de change à inscrire
respectivement dans les charges financières ou les produits financiers de l’exercice.

Cet article précise les modalités de traitement des flux de naissance et de règlement des
créances ou des dettes intervenus en cours d’exercice.

Pour les créances de l’Etat libellés en devises sur des tiers, elles doivent avoir été constatés et
encaissés au cours d’un même exercice.

De même, les obligations de l’Etat libellées en devises vis-à-vis des tiers doivent avoir été
constatées et décaissées au cours d’un même exercice.

Chaque fois que les conditions ci-dessus citées sont remplies, le comptable public compare le
taux de conversion des droits et obligations constatés au taux de conversion des recettes
encaissées ou des dépenses payées.

Lorsqu’il s’agit de flux portant sur les créances, la différence entre les deux taux constitue une
perte (charge) si le dernier taux est inférieur au premier. Dans le sens contraire, cette
différence s’analyse comme un profit (produit).

S’il s’agit de flux de dettes, la différence entre les deux taux constitue un profit (produits) si le
dernier taux est inférieur au premier. Dans le sens contraire, cette différence s’analyse comme
une perte (charge).

Article 42:

Les disponibilités en devises détenues par les comptables publics à la clôture de l’exercice
sont converties en francs CFA sur la base du cours de change à la date de clôture de
l’exercice.

La finalité de cet article est la même que celle commentée aux articles 39 et 40.

Article 43:

Par exception à l’article 6 de la présente Directive, les produits et les charges concernant les
exercices antérieurs qui n’ont pas été rattachés à leur exercice d’origine, sont enregistrés,
selon leur nature, comme les produits et les charges de l’exercice en cours et participent à la
formation du résultat de cet exercice. Ils doivent faire l’objet d’une mention spécifique dans
l’état annexé.

Les dispositions de cet article constituent une exception au principe de la spécialisation des
exercices, justifiée par le respect du principe d’intangibilité du bilan d’ouverture.

Des erreurs commises dans la comptabilité au cours des exercices antérieurs et se


répercutant sur les états financiers de ces exercices peuvent être découvertes au cours d'un
exercice ultérieur.

43
On peut classer ces erreurs en : erreur de calcul ou d'estimation (exemples : sous-estimation
du stock final ; provision pour risques excessive) ; erreur de méthode comptable (exemple :
inscription d'une immobilisation en charges) ; erreur résultant de fraudes ou de négligences.

La correction de ces erreurs s'inscrit normalement dans la détermination du résultat de


l'exercice en cours, ainsi que dans celle des résultats des exercices ultérieurs lorsque
l'erreur se répercute également sur ceux-ci. Elle doit être mentionnée dans l’état annexé.

Toutefois, lorsque l'incidence des erreurs constatées est très importante et fausse gravement
l'image donnée de la situation financière, il faut considérer qu'il s'agit d'erreurs
fondamentales, justifiables d'une autre procédure. La correction d'une erreur fondamentale
commise au cours d'un exercice antérieur doit être opérée par ajustement de la situation
nette. Elle doit aussi être mentionnée dans l’état annexé.

1er Cas pratique relatif à une erreur non fondamentale

Au cours des travaux d’inventaire de l’année N+2, il a été constaté l’existence d’un lot de cinq
véhicules administratifs dont la valeur d’acquisition ne figurait ni au bilan ni dans la comptabilité
matière de l’Etat. Après les investigations, la dépense relative à l’acquisition de ces véhicules a
été imputée sur une ligne de charge de fonctionnement le 30 septembre de l’année N. La
réception desdits véhicules a eu lieu 28 juillet de la même année N. Le dossier de paiement
contenait une réquisition de l’ordonnateur enjoignant au comptable de payer la dépense en
dépit de l’erreur d’imputation signalée. A la fin de l’exercice N, le comptable omet d’intégrer ces
véhicules au patrimoine de l’Etat et de constater la dotation aux amortissements les
concernant.

La démarche de correction de cette erreur qui affecte le résultat de l’exercice à la fin de


l’année N+2 est la suivante :

- établir le plan d’amortissement des véhicules pour compter de la date de réception ;


- passer les écritures de reclassement de la dépense d’acquisition au bilan par un débit
au compte de la classe 2 et un crédit au compte de transfert de charge ;
- enregistrer au titre de la dotation aux amortissements de l’année N+2, une annuité
correspondant à deux (2) ans cinq (5) mois d’utilisation ;
- porter l’information dans l’état annexé.

2ème cas pratique relatif à une erreur fondamentale

Suite à un contrôle diligenté par l’inspection générale des finances (IGF) au sein d’un
département ministériel de l’Etat de GIRANTA en année N, il est constaté l’existence d’une
dépense d’achat de fournitures stockables d’un montant de 120.000.000 FCFA dont le service
fait n’a pu être établi. Le dossier d’inventaire de ces fournitures contient une fiche d’inventaire
attestant l’entrée en magasin desdites fournitures le 30 mars de l’année N-1. La dépense a été
réglée la 02 avril de l’année N-1. Les contrôles de régularité effectués par le comptable sur le
dossier de paiement à lui soumis ont été satisfaisants. Le rapport de l’IGF établit la
responsabilité du service du gestionnaire et du contrôleur des dépenses engagées.
La démarche de correction de cette erreur fondamentale qui des comptes de bilan ou de
situation nette est la suivante :

- faire prendre un arrêté de mis en débet des mis en cause ;


- redresser la fiche d’inventaire des fournitures stockables de l’année N ;

44
- passer les écritures de redressement comptable par un débit au compte de tiers de la
classe 4 « débiteurs divers » et un crédit au compte de la classe 3 « stocks de
fournitures » ;
- confier le recouvrement de la créance relative à la mise en débet à l’agence judiciaire
du Trésor.

TITRE VII : DES Dispositions transitoires et finales

Article 44:

Les dispositions de la présente Directive sont transposées par les Etats membres dans leur
législation nationale au plus tard le 31 décembre 2011.

La date limite de transposition de la présente directive par les Etats membres de l’UEMOA, est
fixée au 31 décembre 2011.

Ce délai oblige chacun des Etats à adopter un chronogramme en vue de traduire les
dispositions contenues dans cette directive dans leur propre législation.

Article 45:

Les dispositions de la présente Directive sont appliquées au plus tard le 1er janvier 2012.
Toutefois, les Etats membres ont jusqu’au 1er janvier 2017 pour procéder à l’application
intégrale des dispositions relatives à la mise en place de la comptabilité patrimoniale.

Pour ce cas, les Etats membres qui le souhaitent disposent d’un délai supplémentaire de
deux (2) ans.

Lorsqu’un Etat membre applique les délais prévus aux alinéas ci-dessus, les règles
prescrites par les dispositions de la Directive n° 5-98/CM/UEMOA du 22 décembre 1998
relative au Plan Comptable de l’Etat et ses textes modificatifs restent applicables.

L’article 45 établit le principe de la mise en œuvre des dispositions de cette directive au 1er
janvier 2012.

Toutefois, une phase transitoire de cinq ans, à compter du 1er janvier 2012, est prévue pour
parvenir à la mise en œuvre intégrale des principes et des règles de la comptabilité
patrimoniale tels que le principe de la constatation des droits et obligations, le principe de la
spécialisation des exercices, les règles d’évaluation des actifs et passifs, les règles de
comptabilisation des amortissements et provisions.

Pendant, la période transitoire, les dispositions de la directive n° 05/98/CM/UEMOA portant


Plan Comptable de l’Etat (PCE UEMOA) continuent à s’appliquer.

Article 46:

Sous réserve de la disposition spécifique, prévue au dernier alinéa de l’article 45 ci-dessus,


la présente Directive abroge et remplace toutes les dispositions antérieures contraires,
notamment la Directive n° 5-98/CM/UEMOA du 22 décembre 1998 relative au Plan

45
Comptable de l’Etat et ses textes modificatifs.

Les Etats qui le choisissent peuvent décider de mettre en œuvre la nouvelle Directive à
compter du 1er janvier 2012 dans son intégralité.

Article 47:

La Commission de l’UEMOA met en place un système de suivi des mesures de transposition


et d’application de la présente Directive par les Etats membres.

Elle met à leur disposition des mesures de soutien et un dispositif d’accompagnement de la


mise en œuvre de la présente Directive.

Le présent guide constitue un élément du système de soutien aux Etats prévu par l’UEMOA
pour la mise en œuvre du nouveau cadre relatif aux finances publiques.

Article 48:

La présente Directive qui entre en vigueur à compter de sa date de signature, sera publiée
au Bulletin Officiel de l’Union.

46
III- PRESENTATION DES NORMES COMPTABLES
APPLICABLES AUX ETATS MEMBRES DE L’UEMOA

47
NORME N°1 : LES ETATS FINANCIERS - EXPOSE DES MOTIFS

Les états financiers comprennent : le bilan, le compte de résultats, le tableau de flux de


trésorerie, le tableau des opérations financières du Trésor et l’état annexé. Ils sont prévus
par l’article 23 de la nouvelle directive relative au PCE au sein de l’UEMOA.

L’objet des états financiers est de fournir des informations chiffrées sur la situation financière
de l’État, en vue de permettre l’analyse et l’évolution de celle-ci dans l’espace et dans le
temps.

Les états financiers sont élaborés pour permettre une comparaison sur deux ans.

1- Contenu des états financiers

1.1- Le bilan

Le bilan est présenté sous la forme d’un tableau de situation nette qui récapitule les
éléments de l’actif et du passif de l’État.

le tableau de situation nette est présenté sous forme de liste faisant apparaître :

- à l’actif : l’actif immobilisé, l’actif circulant hors trésorerie, la trésorerie-Actif et les


comptes de régularisation d’actifs ;
- au passif : les dettes financières, les provisions pour risques, les dettes non
financières (hors trésorerie), la trésorerie-passif et les comptes de régularisation de
passif.

Le bilan ou tableau de situation nette présente deux caractéristiques :


 le poste de trésorerie est classé en trésorerie - actif et en trésorerie- passif ;
 la situation nette est un poste qui ne correspond pas aux capitaux propres de
l’entreprise privée. L’État ne dispose pas de capitaux propres.
5.
6. La trésorerie-actif est constituée par les disponibilités figurant aux
comptes de la classe 5 et qui permettent à l’État de faire des décaissements
au moment voulu.
7.
8. La trésorerie-passif est égale aux dépôts des correspondants du
Trésor.
9.
10.
1.2- Le compte de résultat

Le compte de résultat fait apparaître les produits et les charges.

Les charges sont classées selon qu’elles concernent le fonctionnement, les interventions ou
les opérations financières.

Les produits distinguent les produits fiscaux et les autres produits.

Les dotations aux amortissements et aux provisions sont imputées aux charges
correspondantes. Elles sont reclassées parmi les charges de fonctionnement.

Les charges provisionnées sont rattachées aux charges de fonctionnement ou aux charges
financières suivant leur nature.

48
La différence entre les produits et les charges permet d’établir le résultat de l’exercice.

Le compte de résultat est présenté en trois tableaux :


- le tableau des produits qui regroupe les produits fiscaux qui relèvent du pouvoir
régalien de lever des impôts et les autres produits ;
- le tableau des charges qui distingue les charges de fonctionnement, les charges
d’intervention et les charges financières ;
- le tableau qui permet d’établir le résultat de l’exercice.

1.3- Le tableau des flux de trésorerie

Le tableau des flux de trésorerie fait apparaître les entrées et les sorties de trésorerie qui
sont classées en trois catégories : les flux de trésorerie liés à l’activité, les flux de trésorerie
liés aux opérations d’investissement, les flux de trésorerie liés aux opérations de
financement.

Ce tableau permet de présenter les besoins de financement de l’État.

Le classement des agrégats de trésorerie permet de calculer trois soldes significatifs :


l’excédent de trésorerie définitive, l’excédent de trésorerie après investissement et la
variation de trésorerie de l’exercice.

Le tableau des flux de trésorerie présente, pour une période déterminée, les entrées et les
sorties des éléments d’actif et de passif de trésorerie par catégorie :
- Les flux de trésorerie liés à l’activité, qui correspondent aux encaissements et
décaissements liés aux opérations de fonctionnement et d’intervention ;
- Les flux de trésorerie liés aux opérations d’investissement relatifs aux acquisitions et
cessions d’investissement ;
- Les flux de trésorerie liés aux opérations de financement, qui correspondent aux
encaissements et décaissements liés aux opérations de financement de l’État.

Les flux de trésorerie liés à l’activité et les flux de trésorerie liés aux opérations
d’investissement correspondent aux opérations budgétaires. Ils permettent, en conséquence,
de faire un rapprochement entre la comptabilité budgétaire et la comptabilité générale.

Les flux de trésorerie liés aux opérations de financement correspondent aux opérations de
trésorerie.

1.4- Le tableau des opérations financières du Trésor

Le tableau des opérations financières du Trésor fait apparaître de façon homogène les
informations relatives aux flux économiques d’exécution de la loi de finances appelés
agrégats, en vue d’appréhender leur impact sur le reste de l’économie.

Le classement de ces agrégats (recettes, charges, acquisitions et cessions d’actifs non


financiers et financiers, augmentations et diminutions de passifs) permet d’établir des soldes
de gestion dans les conditions définies par la directive n°10/CM/UEMOA portant Tableau des
opérations financières de l’Etat (TOFE).

49
1.5- L’état annexé

L’état annexé contient l’ensemble des informations utiles à la compréhension et à l’utilisation


des états financiers de l’État. Il comprend notamment l’explicitation et le chiffrage des
engagements hors bilan.

Toute opération particulière ou modification des normes comptables entre deux exercices
doit être décrite et justifiée dans l’état annexé.

L’état annexé fait partie intégrante des états financiers. Les données figurant sur l’état
annexé sont numérotés pour faciliter le renvoi aux commentaires et tableaux correspondants
développés en annexe.

Les informations contenues dans l’état annexé doivent concourir à donner une image fidèle
de la situation financière en fournissant des détails explicatifs sur les états financiers. Toutes
autres informations susceptibles d’influencer l’opinion des décideurs doivent également être
dans l’état annexé.

L’état annexé doit, dans l’ordre, fournir des informations sur les règles et méthodes
d’évaluation comptables ainsi que les changements de méthodes d’évaluation et de
présentation des comptes, des détails sur les postes de bilan, le compte de résultat, le
tableau des flux de trésorerie, les informations relatives au passage de la comptabilité
générale à la comptabilité budgétaire, les engagements hors bilan et autres.

Les tableaux présentés ci-après, visent à donner quelques exemples d’annexes. Ils ne
doivent pas être considérés comme définitifs, exhaustifs et normatifs.

2- Sources de la norme

Le référentiel comptable SYSCOA applicable aux entreprises privées au sein de l’UEMOA et


le référentiel comptable français constituent les sources d’inspiration de l’établissement de
la présente norme.

50
NORME N°1 : LES ETATS FINANCIERS - DISPOSITIONS NORMATIVES

L’article 24 de la nouvelle directive relative au PCE au sein de l’UEMOA dispose que « le


bilan est le tableau de situation nette qui présente l’actif et le passif de l’État. Il fait apparaître
de façon distincte :
- à l’actif : l’actif immobilisé, l’actif circulant hors trésorerie, la trésorerie et les comptes
de régularisation d’actifs ;
- au passif : les dettes financières, les dettes non financières (hors trésorerie), les
provisions pour risques et charges, la trésorerie et les comptes de régularisation
de passif.

Les éléments financiers du bilan, constitués des actifs et des passifs financiers font l’objet
d’une récapitulation spécifique » comme ci-après :

N° 1 BILAN OU TABLEAU DE SITUATION NETTE

EXERCICE N EXERCICE N -1
Brut Amortissemen Net Net
t
Dépréciation

ACTIF IMMOBILISE (I)


Immobilisations incorporelles
Immobilisations corporelles
Immobilisations financières

ACTIF CIRCULANT (hors trésorerie) (II)


Stocks
Créances fiscales et assimilées
Créances non fiscales
Autres créances
Charges constatées d’avances

TRESORERIE - ACTIF (III)


Disponibilités
Équivalences de trésorerie et autres composantes

Comptes de régularisation (IV)

TOTAL ACTIF (V=I+II+III+IV)

51
DETTE FINANCIERES (VI)
Dettes intérieures
Dettes extérieures

DETTES NON FINANCIERES (hors trésorerie)


(VII)
Dettes de fonctionnement
Dettes de transfert
Produits constatés d’avance
Autres dettes non financières

PROVISIONS POUR RISQUES (VIII)


Provision pour risques financiers-dettes avalisées
Provisions pour risques financiers-PPP

TRESORERIE – PASSIF (IX)


Correspondants du Trésor (déposants de fonds)
Autres

Comptes de régularisation (X)

TOTAL PASSIF (hors situation nette


(XI=VI+VII+VIII+IX)

Écart de réévaluation et comptes d’intégration


Report à nouveau
Résultat de l’exercice

SITUATION NETTE (XII= V-XI)

52
L’article 25 de la nouvelle directive relative au PCE au sein de l’UEMOA dispose que : « le
compte de résultat de l’exercice fait apparaître les produits et les charges.
Les charges sont classées selon qu’elles concernent le fonctionnement, les interventions ou
les opérations financières.
Les produits distinguent les produits fiscaux et les autres produits.
Les dotations aux amortissements et provisions sont imputées aux charges de
fonctionnement et financières correspondantes.
La différence entre les produits et les charges permet d’établir le résultat de l’exercice ».

N° 2 TABLEAU DES PRODUITS, DES CHARGES ET DE RESULTAT DE L’EXERCICE

PRODUITS EXERCICE N EXERCICE N -1

RECETTES FISCALES
Impôts sur les revenus, les bénéfices et les gains en capital
Impôts sur les salaires versés et autres rémunérations
Impôts sur le patrimoine
Autres impôts directs
Impôts et taxes intérieurs sur les biens et services
Droits de timbre et d’enregistrement
Droits et taxes à l’importation
Droits et taxes à l’exportation
Autres recettes fiscales

TOTAL PRODUITS FISCAUX (I):

VENTES DE PRODUITS ET SERVICES


Ventes de produits
Ventes de prestations de services
Variation de stocks de produits

RECETTES NON FISCALES


Revenus de l’entreprise et du domaine
Droits et frais administratifs
Amendes et condamnations pécuniaires
Cotisations de sécurité sociale
Autres recettes non fiscales

TRANSFERTS RECUS D’AUTRES BUDGETS


Transferts reçus du budget général
Transferts reçus des budgets annexes et des comptes
spéciaux du Trésor

DONS PROGRAMME ET LEGS


Dons des institutions internationales
Dons des gouvernements étrangers
Dons des organismes privés extérieurs
Dons intérieurs
Fonds de concours
Autres dons et legs

RECETTES EXCEPTIONNELLES
Remises et annulations de dettes
Restitutions au Trésor de sommes indûment payées
Cessions d’immobilisations
Autres recettes exceptionnelles

PRODUITS FINANCIERS
Intérêts des prêts

53
Intérêts sur les dépôts à terme
Revenus des titres de placements
Gains de change

TRANSFERT DE CHARGES
Transferts de charges courantes
Transferts de charges financières

REPRISES SUR PROVISIONS


Reprises sur provisions à caractère financier
Reprise sur provisions pour dépréciation

TOTAL AUTRES PRODUITS (II):

54
CHARGES EXERCICE N EXERCICE N -1

ACHATS DE BIENS
Matières, matériel et fournitures
Variations des stocks de biens fongibles achetés
Eau, électricité, gaz et autres sources d’énergie
Matériel et fournitures spécifiques
Autres achats de biens

ACHATS DE SERVICES
Frais de transport et de mission
Loyers et charges locatives
Entretien et maintenance
Assurances
Frais de relations publiques
Dépenses de communications

AUTRES SERVICES
Frais bancaires
Prestations de services
Frais de formation du personnel
Redevances pour brevets, licences et logiciels
Autres acquisitions de services

CHARGES DE PERSONNEL
Traitements et salaires en espèces
Primes et indemnités
Cotisations sociales
Avantages en nature au personnel
Prestations sociales
Autres dépenses de personnel

CHARGES EXCEPTIONNELLES
Annulations de produits constatés au cours des années
antérieures
Condamnations et transactions
Valeur comptable des immobilisations cédées, mises au rebut
ou admises en non valeur
Autres charges exceptionnelles

DOTATIONS AUX AMORTISSEMENTS


Dotations aux amortissements des immobilisations
incorporelles
Dotations aux amortissements des immobilisations corporelles

DOTATIONS AUX PROVISIONS

Dotations aux provisions pour dépréciation

55
CHARGES DE FONCTIONNEMENT (I)

SUBVENTIONS
Subventions aux entreprises publiques
Subventions aux entreprises privées
Subventions aux institutions financières
Subventions à d’autres catégories de bénéficiaires

TRANSFERTS
Transferts aux établissements publics nationaux
Transferts aux collectivités locales
Transferts aux autres administrations publiques
Transferts aux institutions à buts non lucratif
Transferts aux ménages
Transferts aux autorités supranationales et contributions aux
organisations internationales
Transferts à d’autres budgets
Pensions de retraites des fonctionnaires et autres agents de
l’État
Autres transferts

CHARGES D’INTERVENTION (II)

INTERETS ET FRAIS FINANCIERS


Intérêts et frais financiers sur la dette
Pertes sur cessions de titres de placement
Pertes de changes
Autres intérêts et frais bancaires

DOTATIONS AUX PROVISIONS


Dotations aux provisions à caractère financier

CHARGES FINANCIERES (III)


TOTAL DES CHARGES (IV = I+II+III):

RESULTAT DE L’EXERCICE EXERCICE N EXERCICE N -1

Total des produits (I)

Total des charges (II)

RESULTAT DE L’EXERCICE (I-II)

56
L’article 26 de la nouvelle directive relative au PCE au sein de l’UEMOA dispose que : « le
tableau des flux de trésorerie fait apparaître les entrées et les sorties de trésorerie qui sont
classées en trois catégories : les flux de trésorerie liés à l’activité, les flux de trésorerie liés
aux opérations d’investissement, les flux de trésorerie liés aux opérations de financement.

Ce tableau permet de présenter les besoins de financement de l’État.

Le classement des agrégats de trésorerie permet de calculer trois soldes significatifs :


l’excédent de trésorerie définitive, l’excédent de trésorerie après investissement, et la
variation de trésorerie de l’exercice ».

L’excédent de trésorerie définitive est la trésorerie dégagée par les opérations budgétaires et
de trésorerie de l’Etat au cours d’une période donnée. Il fait ressortir le solde des flux de
liquidité induits par ces opérations. Il mesure les ressources de trésorerie effectives et non
potentielles : recettes encaissées sur les produits fiscaux et non fiscaux, dépenses
décaissées sur les charges de fonctionnement, d’intervention et charges financières,
recettes de financement encaissées et dépenses de remboursement des dettes à moyen et
long terme.

L’excédent de trésorerie après investissement correspond à la différence entre l’excédent de


trésorerie définitive et les dépenses d’investissement imputées en classe 2 du bilan.

Au total toutes les opérations de produits et de charges et toutes les opérations d’actif et de
passif qui n’ont pas une incidence directe sur la trésorerie sont exclues du calcul des
agrégats de trésorerie.

La variation de trésorerie de l’exercice est égale à la différence entre le solde des comptes
disponibilités de la classe 5 au début de l’exercice moins le solde de ces mêmes comptes à
la fin de l’exercice. La variation de trésorerie de l’exercice doit nécessairement être égale à
l’excédent de trésorerie après investissement.

57
N° 3 TABLEAU DES FLUX DE TRESORERIE

TABLEAU DE FLUX DE TRESORERIE EXERCICE N EXERCICE N -1

ENCAISSEMENTS
Ventes de produits et services
Recettes fiscales
FLUX DE TRESORERIE LIES A L’ACTIVITE

Recettes non fiscales


Transferts reçus d’autres budgets
Dons programme et legs
Recettes exceptionnelles
Produits financiers

DECAISSEMENTS
Achats de biens et services
Autres services
Subventions
Transferts
Charges exceptionnelles (hors cession
d’immobilisations)
Charges de personnel
Intérêts et frais financiers

FLUX DE TRESORERIE LIES A L’ACTIVITE (I)


FLUX DE TRESORERIE

D’INVESTISSEMENT

ACQUISITIONS D’IMMOBILISATIONS
OPERATIONS

Immobilisations corporelles et incorporelles


LIES AUX

Immobilisations financières

CESSION D’IMMOBILISATIONS
Immobilisations corporelles et incorporelles
Immobilisations financières

FLUX DE TRESORERIE LIES AUX OPERATIONS DE


FINANCEMENT (II)
FLUX DE TRESORERIE LIES AUX
OPERATIONS DE FINANCEMENT

ENCAISSEMENTS
Dettes extérieures
Dettes intérieures
Variation positive des dépôts au Trésor

DECAISSEMENTS
Dettes extérieures
Dettes intérieures
Variation négatives des dépôts au Trésor

FLUX DE TRESORERIE LIES AUX OPERATIONS DE


FINANCEMENT (III)
VARIATION DE TRESORERIE (IV=I+II+III=VI-V)
TRESORERIE EN DEBUT DE PERIODE (V)
TRESORERIE EN FIN DE PERIODE (VI)

En dehors de l’article 23 de la nouvelle directive portant Plan comptable de l’Etat au sein de


l’UEMOA qui cite le tableau des opérations financières du Trésor parmi les états financiers,
aucun autre l’article de la directive ne définit la notion et le contenu de ce tableau.

58
La contexture et le contenu du tableau des opérations financières du Trésor seront
empruntés au tableau des opérations financières de l’Etat arrêté par la directive portant
TOFE au sein de l’UEMOA.

L’article 26 de la nouvelle directive relative au PCE au sein de l’UEMOA dispose que :


« l’état annexé contient l’ensemble des informations utiles à la compréhension et à
l’utilisation des états financiers de l’État. Il comprend notamment l’explicitation et le chiffrage
des engagements hors bilan.Toute opération particulière ou modification des normes
comptables entre deux exercices doit être décrite et justifiée dans l’état annexé ».

En dehors des tableaux ci-dessous joints à titre d’exemple, la liste de l’ensemble des
informations prévues pour être présentées dans l’état annexé par les normes comptables,
est jointe à l’annexe 1 du présent guide.

N° 4 L’ETAT ANNEXE

a) Tableau des dettes à moyen et long terme

Tableau des variations des emprunts

Balance d’entrée Émission Remboursement Balance de sortie


de l’exercice de l’exercice

Emprunts obligataires

Emprunts projets

Emprunts programmes

Autres emprunts

Tableau des augmentations (mobilisations)


Émissions Intérêts Totaux

Avec réception de fonds Sans


réception Intérêts Intérêts
de fonds courus constatés
d’avance
Banque Banque A Paiement
centrale commerciale l’étranger direct

Emprunts
obligataires

Emprunts projets

Emprunts
programmes

Autres emprunts

59
Tableau des diminutions (remboursements)
Amortissements Annulations Intérêts Totaux

Paiement Refinancement
Intérêts
Intérêts constatés
courus d’avance

Emprunts obligataires

Emprunts projets

Emprunts programmes

Autres emprunts

60
b) Tableau des immobilisations corporelles par catégorie et par ministère (non
exhaustif)

Terrains aménagé Infrastructures Immeubles


Amortissables
Exercice N N-1 N N-1 N N-1
Valeur du Coût de Valeur du
Balance d’entrée marché reconstructio Marché
n

Acquisitions

Travaux de rénovation
Cessions

Amortissemen
Amortissement t
Actualisatio Actualisation
Réévaluations (+) ou (-) n annuelle
annuelle
Test de
Dépréciation ou perte Dégradation
de valeur Prononcée

Balance de sortie

Écart de réévaluation
Cumulés (+)

Écart de réévaluation
Cumulés (-)

Valeur brut comptable

Amortissement cumulé

Valeur nette comptable

Balance d’entrée + acquisitions + travaux de rénovation – cessions – amortissements + ou –


écarts de réévaluation – perte de valeur = balance de sortie = valeur nette comptable =
valeur brute comptable – amortissement cumulé.

61
Tableau des amortissements Exercice du………….au………………

Ministère ou Institution :

Situations et Mouvements Amortissements Dotations de Amortissements Cumul des


cumulés à l’exercice relatifs aux amortissements
l’ouverture de (augmentation éléments d’actifs à la clôture de
l’Exercice ) cédés l’exercice
(diminutions)
Rubriques 1 3 4=1+2-3
2

Immobilisations incorporelles
Frais de recherche et
développement
Brevets, marques, droits d’auteur
Total (I)

Immobilisations corporelles
Bâtiments
Matériel de transport

Total (II)

Total (I+II)

62
c) Tableaux de passage des comptes aux états financiers

Le tableau de passage des comptes, après la clôture de l’exercice, aux états financiers vise
à favoriser l’établissement des états de synthèse relatifs à la situation financière de l’État. Il
fixe par poste de bilan et tableau de résultat, les comptes de correspondance dont la
sommation des soldes permet de déterminer le montant définitif de chaque élément de la
situation financière de l’État.

Tableau de correspondance postes/ comptes

ACTIF DU BILAN
N° DES COMPTES A INCORPORER
REF. POSTE DANS LES POSTES
Amortissement
Montant brut et/ou
Provisions
ACTIF IMMOBILISE
Immobilisations incorporelles 211, 212, 213, 101d1 102d
Immobilisations corporelles 214, 219 103d
Immobilisations financières 221, 222, 223, 281, 282
224 291, 292, 293
231, 232, 233, 234,
235, 236
241, 242, 243, 244,
245, 246, 247, 248
251, 252, 253
261, 262, 264
ACTIF CIRCULANT
Stocks 311, 321, 331, 341 381, 382, 385
Créances fiscales et assimilées 342, 351
Créances non fiscales 409
Autres créances 411, 412, 413, 414 491, 493
Charges constatées d’avances 415, 416, 418
4218
436, 438p2
445p
461
TRESORERIE - PASSIF
Disponibilités 501, 502, 511, 512
Équivalences de trésorerie et autres 513, 515, 517, 531
composantes 581, 582, 583

Comptes de régularisation 470, 471, 472, 473


481p, 482, 483

1
Débit
2
Partiel

63
Tableau de correspondance postes/ comptes

PASSIF DU BILAN
N° DES COMPTES A
REF. POSTE INCORPORER DANS LES
POSTES
DETTE FINANCIERES
Dettes intérieures 141, 142, 149
Dettes extérieures 151,
152, 153, 155, 157, 158,
159
161, 162, 163, 169
171, 172, 173, 175
176, 179
DETTES NON FINANCIERES
Dettes de fonctionnement 401, 402, 403, 404, 408
Dettes de transfert 419
Produits constatés d’avance 421p
Autres dettes non financières 431, 432, 438
444, 445p, 446
466, 467
474, 479
490
PROVISIONS POUR RISQUES
Provision pour risques financiers-dettes 181, 182, 189
avalisées 191, 192, 199
Provisions pour risques financiers-PPP 493
Risques provisionnés

TRESORERIE - PASSIF
Correspondants du Trésor (déposants de 441, 442, 443
fonds)
Autres

Comptes de régularisation 476, 477, 478, 481p,


485 486

Report à nouveau 111, 112, 113


Écart de réévaluation et d’intégration 105, 106, 121, 122, 123,
Solde des opérations de l’exercice 124, 125, 129
131, 132, 133

64
Tableau de correspondance postes/ comptes

COMPTE DE RESULTAT : PRODUITS


N° DES COMPTES A
REF. POSTE INCORPORER DANS LES
POSTES
RECETTES FISCALES
Impôts sur les revenus, les bénéfices et 711, 712, 713, 714, 715, 716, 717,
les gains en capital 718, 719
Impôts sur les salaires versés et autres
rémunérations
Impôts sur le patrimoine
Autres impôts directs
Impôts et taxes intérieurs sur les biens et
services
Droits de timbre et d’enregistrement
Droits et taxes à l’importation
Droits et taxes à l’exportation
Autres recettes fiscales

AUTRES PRODUITS
Ventes de produits 701, 702, 703
Ventes de prestations de services
Variation de stocks de produits

Revenus de l’entreprise et du domaine 721, 722, 723, 725, 729


Droits et frais administratifs
Amendes et condamnations pécuniaires
Cotisations de sécurité sociale
Autres recettes non fiscales

Transferts reçus du budget général 731, 732


Transferts reçus des budgets annexes et
des comptes spéciaux du Trésor

Dons des institutions internationales 741, 742, 743, 744, 745, 749
Dons des gouvernements étrangers
Dons des organismes privés extérieurs
Dons intérieurs
Fonds de concours
Autres dons et legs

Remises et annulations de dettes 751, 752, 754, 759


Restitutions au Trésor de sommes
indûment
payées
Cessions d’immobilisations
Autres recettes exceptionnelles

65
771, 772, 774, 776
Intérêts des prêts
Intérêts sur les dépôts à terme
Revenus des titres de placements
Gains de change
781, 782
Transferts de charges courantes
Transferts de charges financières
791, 792
Reprises sur provisions à caractère
financier
Reprise sur provisions pour dépréciation

Tableau de correspondance postes/ comptes

COMPTE DE RESULTAT : CHARGES


N° DES COMPTES A
REF. POSTE INCORPORER DANS LES
POSTES
CHARGES DE FONCTIONNEMENT
Matières, matériel et fournitures 601, 603, 605, 606, 609
Variations des stocks de biens fongibles
achetés
Eau, électricité, gaz et autres sources
d’énergie
Matériel et fournitures spécifiques
Autres achats de biens 611, 612, 614, 615, 617, 618

Frais de transport et de mission


Loyers et charges locatives
Entretien et maintenance
Assurances
Frais de relations publiques
Dépenses de communications 621, 622, 623, 624, 629

Frais bancaires
Prestations de services
Frais de formation du personnel
Redevances pour brevets, licences et
logiciels 651, 652, 654, 659
Autres acquisitions de services

Annulations de produits constatés au cours


des années antérieures
Condamnations et transactions
Valeur comptable des immobilisations
cédées, mises au rebut ou admises en non

66
valeur 661, 663, 664, 665, 666, 669
Autres charges exceptionnelles
Traitements et salaires en espèces
Primes et indemnités
Cotisations sociales
Avantages en nature au personnel
Prestations sociales
Autres dépenses de personnel 681 682

Dotations aux amortissements des


immobilisations incorporelles
Dotations aux amortissements des
immobilisations corporelles 691

Dotations aux provisions pour dépréciation

CHARGES D’INTERVENTION

Subventions aux entreprises publiques 632, 633, 634, 639


Subventions aux entreprises privées
Subventions aux institutions financières
Subventions à d’autres catégories de
bénéficiaires

Transferts aux établissements publics 641, 642, 643, 644, 645, 646,
nationaux 647, 648, 649
Transferts aux collectivités locales
Transferts aux autres administrations
publiques
Transferts aux institutions à buts non lucratif
Transferts aux ménages
Transferts aux autorités supranationales et
contributions aux
organisations internationales
Transferts à d’autres budgets
Pensions de retraites des fonctionnaires et
autres agents de l’État
Autres transferts

CHARGES FINANCIERES
Intérêts et frais financiers sur la dette 671, 672, 676, 679
Pertes sur cessions de titres de placement
Pertes de changes
Autres intérêts et frais bancaires

Dotations aux provisions à caractère 692


financier

67
d) Tableaux de passage entre comptabilité générale et comptabilité budgétaire du
comptable

Dans la zone UEMOA, la classification économique de la nomenclature budgétaire


correspond principalement aux comptes de classes 2, 6 et 7 du PCE-UEMOA. Cependant,
certaines recettes sont imputées en classe 1 (dons en capital).

La finalité des tableaux de passage entre la comptabilité générale de l’Etat et la


comptabilité budgétaire est notamment de fournir les informations utiles à l’élaboration du
tableau des flux de trésorerie. Les flux budgétaires ne constituent toutefois qu’une partie du
tableau des flux de trésorerie qui comprend également les opérations de trésorerie.

d.1) Tableau de passage entre les produits et les recettes ordinaires (hors dons en capital)

Les produits considérés dans le tableau de passage sont ceux qui correspondent aux
produits fiscaux, aux ventes de produits et services, aux transferts, dons et legs reçus (hors
dons en capital), aux produits financiers et aux restitutions au Trésor de sommes indûment
payées. Il n’est pas tenu compte de certains produits exceptionnels (cessions
d’immobilisations, remises et annulations de dettes), des transferts de charges (y compris
ceux correspondant à la production immobilisée ou stockée) et des reprises sur les
amortissements et provisions.

En comptabilité générale, les produits sont enregistrés au titre de l’exercice au cours


duquel ils sont acquis. En comptabilité budgétaire, les recettes sont comptabilisées au titre
de l’exercice au cours duquel elles sont encaissées (comptabilité de caisse). Les
aménagements à la comptabilité de caisse permettent d’intégrer certaines opérations
d’ordre aux opérations d’encaissement : retenues, compensation etc.

L’Écart entre les produits et les recettes correspond aux restes à recouvrer sur les produits
de l’exercice (-), aux produits à recevoir (-), aux recettes sur les produits des années
antérieures (+), et aux produits constatés d’avance (+).
Les restes à recouvrer sur les produits de l’exercice sont des créances sur des tiers nées
au cours de l’exercice, pour lesquelles les factures ou titres de recettes ont été émis mais
n’ont pas été soldés au cours de l’exercice.3

Les produits à recevoir (qui devraient plutôt être appelés produits à constater) sont des
créances sur des tiers nées au cours de l’exercice, pour lesquelles les factures ou titres
de recettes n’ont pu être émis avant la clôture.

Les recettes sur les produits des années antérieures sont des encaissements qui viennent
éteindre les créances correspondant aux restes à recouvrer et aux produits à constater
comptabilisés à la fin de l’exercice précédent.
Les produits constatés d’avance sont des recettes ordinaires encaissées rattachables aux
exercices suivants.

N.B. : les dégrèvements, les annulations de recettes relatives aux erreurs de liquidation,
aux impôts non dus, à des prestations non fournies, sont enregistrés en diminution des
produits bruts par le comptable assignataire au débit des comptes de la classe 7.

Les admissions en non valeur, les remises gracieuses sont directement comptabilisées en
pertes par le comptable assignataire au comptes de charges, en classe 6.

3
La notion de restes à recouvrer est également utilisée avec la même signification en comptabilité budgétaire
(cf. directive RGCP, art. 72).

68
Comptabilité Comptabilité Écart
générale budgétaire
Nomenclature budgétaire et comptable Montant Montant
liquidé encaissé
(Produits) (Recettes)

70 VENTES DE PRODUITS ET SERVICES


701 Ventes de produits
702 Ventes de prestations de services

71 RECETTES FISCALES
711 Impôts sur les revenus, les bénéfices et
les gains en capital
712 Impôts sur les salaires versés et autres
rémunérations
713 Impôts sur le patrimoine
714 autres impôts directs
715 Impôts et taxes intérieurs sur les biens et
services
716 Droits de timbre et d’enregistrement
717 Droits et taxes à l’importation
718 Droits et taxes à l’exportation
719 Autres recettes fiscales

72 RECETTES NON FISCALES


721 Revenus de l’entreprise et du domaine
722 Droits et frais administratifs
723 Amendes et condamnations pécuniaires
725 Cotisations de sécurité sociale
729 Autres recettes non fiscales

73 TRANSFERTS RECUS D’AUTRES


BUDGETS
731 Transferts reçus du budget général
732 Transferts reçus des budgets annexes et
des comptes spéciaux du Trésor

74 DONS PROGRAMME ET LEGS


741 Dons des institutions internationales
742 Dons des gouvernements étrangers
743 Dons des organismes privés extérieurs
744 Dons intérieurs
745 Fonds de concours
749 Autres dons et legs

75 RECETTES EXCEPTIONNELLES
752 Restitutions au Trésor de sommes
Indûment payées

77 PRODUITS FINANCIERS
771 Intérêts des prêts
772 Intérêts sur les dépôts à terme
774 Revenus des titres de placements
776 Gains de change

69
d.2) Tableau de passage entre dons et legs en capital et recettes budgétaires

Les dons et legs en capital sont enregistrés en comptabilité générale lorsqu’ils sont acquis
avec certitude à l’Etat et en comptabilité budgétaire, lorsqu‘ils lui sont versés.

L’Écart entre les dons comptabilisés et encaissés correspond aux restes à recouvrer sur
dons et legs en capital de l’exercice (-), aux dons à constater (-), aux recettes sur dons
comptabilisés au titre des années antérieures (+), et aux dons en capital constatés
d’avance (+).

Nomenclature budgétaire et Comptabilité Comptabilité Écart


comptable générale budgétaire

12 DONS PROJETS et LEGS

121 Dons projets des institutions


internationales
122 Dons projets des
gouvernements affiliés au club de
Paris
123 Dons projets gouvernements
non affiliés au Club de Paris
124 Dons projets des organismes
privés extérieurs
125 Fonds de concours
129 Autres dons et legs

d.3) Tableau de passage entre les charges et les dépenses ordinaires chez le comptable

Les charges sont comptabilisées en comptabilité générale au titre de l’exercice au cours


duquel elles sont consommées. Les dépenses sont enregistrées en comptabilité budgétaire
du comptable au titre de l’exercice au cours duquel elles sont payées.

Les charges considérées sont les charges de fonctionnement (hors variation de stocks,
valeur comptable des immobilisations cédées, mises au rebut ou admises en non valeur et
autres charges exceptionnelles), les charges d’intervention et les charges sur les opérations
financières. Les variations de stocks, la valeur comptable des immobilisations cédées,
mises au rebut ou admises en non valeur, les autres charges exceptionnelles, les dotations
aux amortissements et aux provisions pour dépréciation, les charges provisionnées n’ayant
pas donné lieu à de sortie de liquidités et les dotations aux provisions pour risques
financiers, sont exclues du périmètre considéré.

L’Écart entre les charges et les dépenses ordinaires, correspond aux charges de l’exercice
constatées mais non payées (-), aux charges à payer (-), aux dépenses sur les charges des
années antérieures (+), et aux charges constatées d’avance (+).

70
Les charges de l’exercice constatées mais non payées sont des dettes vis-à-vis des tiers
nées au cours de l’exercice qui correspondent aux engagements de dépenses ordinaires
liquidés au cours de l’exercice non payés par le comptable assignataire à la clôture.4

Les charges à payer (qui devraient plutôt être appelées charges à constater) sont des dettes
vis-à-vis des tiers nées au cours de l’exercice qui correspondent à des engagements de
dépenses ordinaires, pour lesquelles le service a été fait, mais dont la liquidation n’a pas pu
avoir lieu avant la clôture (par exemple, parce que la facture n’est pas parvenue).

Les dépenses sur charges des années antérieures sont des décaissements qui viennent
éteindre les dettes correspondant aux charges constatées mais non payées et aux charges
à constater comptabilisées à la fin de l’exercice précédent.

Les charges constatées d’avance correspondent à des dépenses ordinaires payées


rattachables aux exercices suivants.

N.B. : les annulations d’ordres de paiement liées aux erreurs de liquidation, aux dettes non
échues, à des prestations non reçues, sont enregistrés en diminution des charges par le
comptable assignataire au débit des comptes de la classe 6, si le paiement n’a pas été
effectué.

Si le paiement a été effectué, le comptable doit rejeter l’annulation et demander l’émission


d’un titre de recette. Si le titre n’a pas encore été émis à la clôture, le trop-versé doit être
comptabilisé en produit à recevoir.

Comptabilité Comptabilité Écart


générale budgétaire
Nomenclature budgétaire et comptable Montant Montant payé
liquidé (Dépenses)
(Charges)

60 ACHATS DE BIENS
601 Matières, matériel et fournitures
605 Eau, électricité, gaz et autres sources
d’énergie
606 Matériel et fournitures spécifiques
609 Autres achats de biens

61 ACHATS DE SERVICES
611 Frais de transport et de mission
612 Loyers et charges locatives
614 Entretien et maintenance
615 Assurances
617 Frais de relations publiques
618 Dépenses de communications

62 AUTRES SERVICES
621 Frais bancaires
622 Prestations de services
623 Frais de formation du personnel
624 Redevances pour brevets, licences et
logiciels
629 Autres acquisitions de services

4
Elles ne doivent pas être confondues avec les restes à payer qui correspondent en comptabilité budgétaire à la
différence entre les engagements et les paiements.

71
63 SUBVENTIONS
632 Subventions aux entreprises publiques
633 Subventions aux entreprises privées
634 Subventions aux institutions financières
639 Subventions à d’autres catégories de
bénéficiaires

64 TRANSFERTS
641 Transferts aux établissements publics
nationaux
642 Transferts aux collectivités locales
643 Transferts aux autres administrations
publiques
644 Transferts aux institutions à buts non
lucratif
645 Transferts aux ménages
646 Transferts aux autorités supranationales et
contributions aux organisations
internationales
647 Transferts à d’autres budgets
648 Pensions de retraites des fonctionnaires
et autres agents de l’État
649 Autres transferts

65 CHARGES EXCEPTIONNELLES
651 Annulations de produits constatés au
cours des années antérieures
652 Condamnations et transactions
654

66 CHARGES DE PERSONNEL
661 Traitements et salaires en espèces
663 Primes et indemnités
664 Cotisations sociales
665 Avantages en nature au personnel
666 Prestations sociales
669 Autres dépenses de personnel

67 INTERETS ET FRAIS FINANCIERS


671 Intérêts et frais financiers sur la dette
672 Pertes sur cessions de titres de
placement
676 Pertes de changes

679 Autres intérêts et frais bancaires

72
d.4) Tableau de passage entre les acquisitions d’immobilisations et les dépenses en capital

Les actifs sont enregistrés en comptabilité générale au titre de l’exercice au cours duquel le
contrôle des avantages économiques ou le potentiel de services futurs est acquis à l’État.
Les dépenses en capital sont enregistrées en comptabilité budgétaire du comptable au titre
de l’exercice au cours duquel elles sont payées.

Seuls les débits de la classe 2 doivent être pris en compte, car les crédits correspondent à
des cessions (qui sont des opérations de trésorerie). Les prêts et avances (compte 27)
doivent être exclus car ils correspondent à des opérations de trésorerie. Les
amortissements et provisions (comptes 28 et 29) sont de pures opérations comptables qui
ne correspondent pas non plus à des dépenses budgétaires.

L’écart entre les acquisitions d’immobilisations et les dépenses en capital, correspond aux
acquisitions de l’exercice effectuées par l’Etat mais contrôlées par des tiers (+), aux
dépenses en capital correspondant à des acquisitions d’immobilisations au titre des années
antérieures (+), aux dépenses relatives aux charges immobilisées (-), aux factures non
parvenues sur immobilisations réceptionnées au cours de l’exercice (-), aux immobilisations
entrées dans le patrimoine au cours de l’exercice mais non payées (-), aux dons en nature (-
), et au montant des actifs immobilisés intégrés (-).

Les acquisitions de l’exercice contrôlées par des tiers sont des immobilisations payées par
l’Etat et dont la gestion est placée sous le contrôlée d’une autre entité économique. Ces
immobilisations ne figurent pas à son bilan mais les paiements effectués au titre des
acquisitions sont des dépenses budgétaires de l’exercice. En comptabilité budgétaire, le
montant de ces dépenses est ajouté à celui des acquisitions d’immobilisations pour obtenir
les dépenses en capital.

Les dépenses relatives aux charges immobilisées sont des dépenses ordinaires. En
comptabilité budgétaire, leur montant est déduit de celui des acquisitions d’immobilisations
pour obtenir les dépenses en capital.

Les immobilisations entrées dans le patrimoine au cours de l’exercice mais non payées sont
des dettes vis-à-vis des tiers nées au cours de l’exercice qui correspondent aux
engagements de dépenses en capital liquidés au cours de l’exercice non payés par le
comptable assignataire à la clôture.

Les factures non parvenues sur immobilisations réceptionnées au cours de l’exercice sont
des dettes vis-à-vis des tiers nées au cours de l’exercice qui correspondent à des
engagements de dépenses en capital, pour lesquelles le service a été fait, mais dont la
liquidation n’a pas pu avoir lieu avant la clôture.

Les dépenses en capital sur acquisitions d’immobilisations des années antérieures sont des
décaissements qui viennent éteindre les dettes correspondant aux factures non parvenues
sur immobilisations réceptionnées et aux immobilisations entrées dans le patrimoine mais
non payées comptabilisées à la fin de l’exercice précédent.

Les acquisitions d’immobilisations à titre gratuit de l’exercice ne constituent pas non plus
des dépenses budgétaires.

73
Enfin, les actifs immobilisés intégrés sont ceux existant avant le passage à la comptabilité
patrimoniale. Leur montant ne constitue pas non plus des dépenses budgétaires de
l’exercice.

Comptabilité Comptabilité Écart


générale budgétaire
Nomenclature budgétaire et comptable Mise en Paiement
service

21 IMMOBILISATIONS INCORPORELLES
(débits)
211 Frais de recherche et de développement
212 Brevets, marques de fabrique, droits
d’auteur
213 Conceptions de systèmes d’organisation-
progiciels
214 Droit d’exploitation fonds de commerce
219 Autres droits et valeurs incorporels

22 ACQUISITIONS ET AMENAGEMENTS
DES SOLS ET SOUS - SOLS (débits)
221 Terrains
222 Sous-sols, gisements et carrière
223 Plantation et forêts
224 Plans d’eau

23 ACQUISITIONS, CONSTRUCTIONS ET
GROSSES REPARATIONS DES
IMMEUBLES (débits)
231 Bâtiments administratifs à usage de
bureau
232 Bâtiments administratifs A usage de
logement
233 Bâtiments administratifs A usage
technique
234 Ouvrages
235 Infrastructures
236 Réseaux informatiques

24 ACQUISITIONS ET GROSSES
REPARATIONS DU MATERIEL ET
MOBILIER (débits)

241 Mobiliser et matériel de logement et de


bureau
242 Matériel informatique de bureau
243 Matériel de transport de service et de
fonction
244 Matériel et outillage techniques
245 Matériel de transport en commun et de
marchandises
246 Collections - œuvres d’art
247 Stocks stratégiques ou d’urgence
248 Cheptel

25 EQUIPEMENTS MILITAIRES (débits)


251 Bâtiments militaires
252 Ouvrages et infrastructures militaires

74
253 Mobiliers, matériels militaires et
équipements

26 PRISES DE PARTICIPATIONS ET
CAUTIONNEMENTS (débits)
261 Prises de participation à l’intérieur
262 Prises de participation à l’extérieur
264 Cautionnements

d.5) Tableau de passage entre le résultat d’exercice et le résultat d’exécution de la loi de


finances

EXERCICE EXERCICE N -
N 1

 Résultat de l’exercice

 - transferts de charges (y compris production


immobilisée et stockée)

 - remises et annulations de dettes

 - cessions d’immobilisations

 + recettes sur les produits des années antérieures

 + produits constatés d’avance

 - produits à recevoir

 - restes à recouvrer sur produits de l’exercice

 + dons en capital encaissés au cours de l’exercice

 - dépenses sur les charges des années antérieures

+ charges constatées d’avance

 + charges à payer

 + charges constatées non payées

 + variation des stocks

 + Valeur comptable des immobilisations cédées ou


mises au rebut

 - Acquisitions d’immobilisations (y compris


acquisitions pour le compte de tiers, hors charges
immobilisées, immobilisations reçues à titre
gratuit, et immobilisations intégrées)

75
+ factures non parvenues sur acquisitions
d’immobilisations
 + acquisitions d’immobilisations non payées

 - dépenses en capital sur acquisitions


d’immobilisations des années antérieures

 + les amortissements et provisions (nets des


reprises)

SOLDE D’EXECUTION DE LA LOI DE FINANCES (OU


RESULTAT DE L’ANNEE)

76
NORME N°2 : LES ETATS FINANCIERS CONSOLIDES- EXPOSE DES MOTIFS

L’article premier, 2ème alinéa, de la directive n°09/2009/CM/UEMOA portant Plan Comptable


de l’État (PCE) au sein de l’UEMOA dispose que « la comptabilité générale de l’État
s’applique à l’administration centrale et à ses établissements publics à caractère
administratif ».

1. L’objet des états financiers consolidés

L’objet des états financiers consolidés est de présenter le patrimoine, la situation financière et
le compte de résultat de l’administration centrale et des établissements publics à caractère
administratif (EPA) sous forme d’une entité unique.

2. Les conditions de consolidation

Dans la zone UEMOA, chaque Etat détermine le seuil de dépense nécessaire à la


consolidation des états financiers des EPA.

Pour que les états financiers des deux entités soient consolidés, il faut que les comptes soient
établis suivant les mêmes méthodes et arrêtés à la même date.

3. L’état annexé

L’état annexé doit fournir les informations sur les EPA consolidés et, au besoin, les raisons
pour lesquelles un EPA n’a pas pu être consolidé.

4. Sources de la norme

Le référentiel comptable SYSCOA applicable aux entreprises privées au sein de l’UEMOA et


le référentiel comptable français constituent les sources d’inspiration de l’établissement de
la présente norme.

NORME N°2 : LES ETATS FINANCIERS CONSOLIDES- DISPOSITIONS NORMATIVES

1. Champ de consolidation

Les entités consolidées sont l’administration centrale et les établissements publics à caractère
administratif.

Les états financiers consolidés sont : le bilan, le compte de résultat, le tableau des opérations
financières de l’Etat et l’état annexé.

2. Règles de consolidation

Pour établir des états financiers consolidés, il faut procéder de la manière suivante :

77
- regrouper et additionner ligne à ligne tous les éléments semblables de l’actif
(immobilisations nettes, stocks, comptes débiteurs, trésorerie), puis du
passif (emprunts, fournisseurs, autres créditeurs), puis les charges par nature, puis
les produits ( ventes, autres produits), en prenant soin de retrancher de chaque ligne
les comptes réciproques correspondant à des transactions réciproques internes
comme les achats et les ventes internes, les profits sur cessions de stocks ou
d’immobilisations réalisés en interne ;

- éliminer la valeur comptable de la part de l’entité consolidante dans la situation nette


de chacune des entités consolidées, et faire apparaître l’écart de consolidation qui en
résulte, en ne conservant que la situation nette de l’administration centrale
consolidante ;

- s’assurer qu’on a éliminé, pour chacun des postes de l’état de la situation financière,
tous les soldes des opérations entre entités et les plus- values et les moins-values
réalisées entre entités.

3. Présentation des états financiers consolidés

La contexture des états financiers consolidés est la même que celle proposée dans la norme
n° 1.

L’intitulé de chaque état financier est suivi du mot « consolidé » :

- bilan consolidé au 31 décembre… ;


- compte de résultat consolidé au 31 décembre etc.

Le bilan fait apparaître l’écart de consolidation à l’actif ou au passif suivant que cet écart est
positif ou négatif.

78
NORME N°3 : LES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES - EXPOSE DES MOTIFS

Les immobilisations incorporelles sont des actifs non monétaires, identifiables et sans
substance physique détenus par l’État pour une durée supérieure à un an et susceptibles de
lui générer des avantages futurs.

Dans le cadre du fonctionnement normal de ses services, l’État peut être amené à acquérir,
à produire ou à obtenir à titre gratuit des éléments de nature incorporelle. Dans la
nomenclature comptable annexée à la Directive portant PCE_UEMOA, ces derniers sont
constitués de : frais de recherche et de développement ; brevets, marques de fabrique,
droits d’auteur ; conceptions de systèmes d’organisation- progiciels ; droit d’exploitation
fonds de commerce ; autres droits et valeurs incorporels.

Les immobilisations incorporelles susceptibles d’être produites par l’Etat pour lui-même sont
les frais de développement, les brevets, les logiciels et les investissements de création.

La comptabilisation des immobilisations incorporelles participe du souci de :


- connaître le niveau du patrimoine de l’État correspondant aux investissements réalisés
dans ces domaines ;
- suivre la dépréciation de ces investissements par la répartition des charges sur la durée
probable de leur utilisation grâce à un plan d’amortissement.

1- Modalités de la prise en compte des immobilisations incorporelles

L’enregistrement des immobilisations incorporelles acquises est fait à partir des factures
obtenues des fournisseurs.

Le suivi des immobilisations incorporelles produites par l’administration elle-même, nécessite


la mise en place de mécanismes comptables permettant le transfert des dépenses
initialement comptabilisées en charges à l’actif du bilan.

Le niveau significatif des éléments de coûts de développement d’un projet, constituent


l’indicateur important permettant d’individualiser de façon formelle et préalable les travaux
susceptibles d’aboutir à la création d’une immobilisation incorporelle.

Le référentiel comptable français retient « le principe de la décomposition de chaque projet


en une phase de recherche préalable et une phase de développement. La distinction entre
les deux phases repose sur le fait que, lors de la phase de recherche préalable, les
incertitudes sont telles qu’elles rendent impossible la création d’une immobilisation
incorporelle. Seules les dépenses relatives à la réalisation de la phase de développement
d’un projet peuvent donc être immobilisées.

La fixation d’un seuil d’immobilisation doit permettre de ne sélectionner que les projets les
plus importants ».
Les immobilisations incorporelles obtenues à titre gracieux sont enregistrées à leur valeur de
marché.

Les effets inflationnistes observés au cours du cycle économique peuvent conduire la


commission de l’UEMOA à autoriser une réévaluation des immobilisations incorporelles.
Dans ce cas, elle détermine les conditions de cette réévaluation.

79
Seuls les immobilisations incorporelles dont les valeurs ne sont pas exprimées en « unités
monétaires du moment » peuvent faire l’objet de réévaluation, c'est-à-dire celles dont les
valeurs ne traduisent pas la réalité économique et financière à la date de la réévaluation.

La réévaluation consiste à substituer à leur valeur nette comptable leur valeur réévaluée.

2. Sources de la norme

Le référentiel comptable SYSCOA applicable aux entreprises privées au sein de l’UEMOA et


le référentiel comptable français constituent les sources d’inspiration de l’établissement de
la présente norme.

NORME N°3 - LES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES - DISPOSITIONS


NORMATIVES

1. CHAMP D’APPLICATION

Les éléments incorporels auxquels s’applique la présente norme sont :


- Frais de recherche et de développement ;
- Brevets, marques de fabrique, droits d’auteur
- Conceptions de systèmes d’organisation- progiciels ;
- Droit d’exploitation fonds de commerce ;
- Autres droits et valeurs incorporels.

2. REGLES DE COMPTABILISATION

Une immobilisation incorporelle est comptabilisée si :


- la durée probable d’utilisation est supérieure à un an ;
- le coût ou la valeur peut être évalué de façon certaine et fiable ;
- la date de sa livraison ou la date du transfert à l’État des droits qui lui sont rattachés,
est connue. Cette date est établie à partir des bordereaux de livraison, des décisions,
des contrats ou des conventions de transfert etc.

N.B. : Les dépenses ultérieures relatives à l’entretien d’une immobilisation incorporelle sont
comptabilisées en charges, sauf si elles concourent à l’amélioration des performances des
immobilisations de l’actif.

3. EVALUATION

a. Principes d’évaluation

A l’occasion de l’établissement du 1er bilan d’ouverture, le principe général d’évaluation est


celui du coût historique, s’il est connu. Ce principe est conforme à celui fixé par le SYSCOA
et reste valable pour la plupart des actifs appartenant à L’État.

Les immobilisations incorporelles sont valorisées à leur entrée dans le patrimoine de l’État :
- à leur coût d’acquisition (pour celles qui sont acquises à titre onéreux) ;
- à leur coût de production (pour celles qui sont générées en interne par les services
de l’État) ;
- à leur valeur de marché (pour celles qui sont acquises à titre gratuit).

80
Chaque projet est décomposé entre une phase de recherche préalable et une phase de
développement. La distinction entre les deux phases repose sur le fait que, lors de la phase
de recherche préalable, les incertitudes sont telles qu’elles rendent impossible la création
d’une immobilisation incorporelle. Seules les dépenses relatives à la réalisation de la phase
de développement d’un projet peuvent donc être immobilisées.

La fixation d’un seuil d’immobilisation doit permettre de ne sélectionner que les projets les
plus importants.

A la clôture de l’exercice, le coût de production des immobilisations incorporelles dont le


processus de production n’est pas encore achevé, est enregistré au compte
« d’immobilisations incorporelles en cours ». Ce coût de production est constitué des
dépenses engagées telles que les dépenses de personnel, de laboratoire, des ateliers
d’essai etc.

Dès l’achèvement de la production, le compte « d’immobilisations incorporelles en cours »


est soldé au profit du compte d’immobilisations incorporelles.

b. Enregistrement de la sortie d’une immobilisation


incorporelle du bilan

La cession, la donation ou la destruction sont les faits générateurs de la sortie d’une


immobilisation de l’actif.

En cas de cession d’une immobilisation incorporelle, le profit ou la perte est calculé par
différence entre le produit de cession et la valeur nette comptable et porté au compte de
résultat.

En cas donation ou de destruction, la perte, s’il y en a, est comptabilisée en charges au


compte de résultat.

c. Évaluation ultérieure

Les immobilisations incorporelles, qu’elles soient amortissables ou non, peuvent perdre


significativement de la valeur du fait de l’évolution technologique, de destruction etc. A
chaque clôture de l’exercice, il y a lieu d’apprécier s’il existe un indice quelconque montrant
qu’une immobilisation incorporelle a pu perdre significativement de sa valeur. Lorsqu’il existe
un indice de perte de valeur, un test de dépréciation est effectué.

S’il s’agit d’une immobilisation incorporelle amortissable disposant d’un plan d’amortissement
défini à sa date d’entrée :
- à la clôture de l’exercice, une dotation aux amortissements est comptabilisée
conformément au plan d’amortissement défini à la date d’entrée ;
- en contrepartie d’un compte de dépréciation.

Une perte de valeur supplémentaire éventuellement observée à la date de clôture de


l’exercice est comptabilisée sous la forme d’une dépréciation dont la dotation est portée en
charges de provision pour dépréciation. Lorsqu’il s’agit d’une immobilisation incorporelle non
amortissable, la perte de valeur est enregistrée en charges de provision pour dépréciation.

81
d. Réévaluation des immobilisations incorporelles

Les effets inflationnistes observés au cours du cycle économique peuvent entraîner une
distorsion entre les coûts historiques portés au bilan et les valeurs actuelles des
immobilisations incorporelles.

L’inscription au coût historique entraîne une sous-évaluation des actifs immobilisés. Face à
cette situation, la Commission de l’UEMOA peut autoriser une réévaluation de ses biens
immobilisés et fixe les conditions de cette réévaluation.

Trois conditions sont essentielles à la conduite d’une mission de réévaluation des actifs :

- la date de la réévaluation ;
- l’identification des actifs, objets de la réévaluation ;
- les indices de la réévaluation.

Seuls les immobilisations incorporelles dont les valeurs ne sont pas exprimées en « unités
monétaires du moment » peuvent entrer dans le champ de la réévaluation. C'est-à-dire
celles dont les valeurs ne traduisent pas la réalité économique et financière à la date de la
réévaluation.

La réévaluation consiste à substituer à leur valeur nette comptable leur valeur réévaluée.

Les indices de réévaluation sont les coefficients traduisant l’évolution du pouvoir d’achat de
la monnaie. Ces indices sont appliqués sur les différentes valeurs comptables des éléments
à réévaluer. C’est la méthode indiciaire la plus couramment utilisée.

Pour les biens amortissables, les indices s’appliquent sur la valeur du bien à l’entrée et les
amortissements.

La plus-value dégagée à l’occasion de la réévaluation n’est pas portée au crédit du compte


du résultat. Elle est enregistrée directement au passif sur le compte « 105 Ecart de
réévaluation ».

4. INFORMATIONS A FOURNIR DANS L’ETAT ANNEXE

Les méthodes utilisées pour évaluer les coûts de développement des projets dont la
réalisation donne lieu à la comptabilisation d’une immobilisation incorporelle, doivent être
produites dans l’état annexé.

L’état annexé doit également fournir les informations suivantes sur les amortissements et
les provisions.

Au sujet des amortissements

Pour chaque catégorie d’immobilisations, une information est fournie sur les durées
d’amortissement, les taux d’amortissement utilisés, le mode d’amortissement utilisé, la
nature et l’impact des changements de méthode intervenu en cours d’année.

82
Au sujet des dépréciations

Pour les dépréciations comptabilisées ou reprises au cours de l’exercice :


- la valeur actuelle retenue (valeur vénale ou valeur d’usage) : si la valeur vénale est
retenue, la base utilisée pour déterminer ce prix ; si la valeur d’usage est retenue, les
modalités de détermination de celle-ci ;

- les évènements et circonstances qui ont conduit à comptabiliser ou à reprendre la


dépréciation.
Le tableau des amortissements ou des dépréciations permet de suivre, par catégorie d’actifs,
la valeur brute comptable, le cumul des amortissements, le cumul des dépréciations à
l’ouverture et à la clôture de l’exercice.

CAS PRATIQUES

A – Cas d’une immobilisation incorporelle dont la production est achevée au cours de


l’exercice

En 2007, dans le cadre de l’amélioration du système d’information des finances publiques, le


Ministère en charge des finances avait entrepris en interne le développement d’un logiciel de
gestion intégré des finances publiques dénommé LGIFP.

Les dépenses relatives à ce projet s’étaient élevées à 48 000 000 FCFA décomposées
comme suit :
- achats de divers outils et fournitures, réceptionnés le 05 janvier 2007 : 33 000 000
FCFA,
- Primes versées en trois trimestres aux agents développeurs : 15 000 000 FCFA.

Les achats sont réglés par virement bancaire le 30 janvier 2007.

LGIFP est mis en exploitation le 1er octobre 2007 et est prévu pour être amorti sur 2 ans.

Il est demandé de présenter :


- le cheminement de comptabilisation des différentes opérations entre le 05 janvier
2007 et le 31 décembre 2009 ;
- le plan d’amortissement du logiciel LGIFP ;
- les écritures comptables.

1- Cheminement comptable

1.1- Les charges sont entièrement constatées par nature au stade de leur liquidation.
1.2- Leur règlement est comptabilisé à la date du versement.
1.3- Les mêmes montants sont immobilisés à l’occasion de la mise en exploitation du
logiciel le 1er octobre 2007, en comptabilisant le transfert de charge en produit.
1.4- La dotation aux amortissements pour l’exercice 2007 correspond à trois mois
d’utilisation du logiciel, celle de l’exercice 2008 correspond à une année entière et
celle de 2009 correspond à neuf mois d’utilisation.
1.5- La détermination de la valeur nette après amortissement de LGIFP, est constatée le
31 décembre 2009, à l’occasion des écritures de fin d’exercice.

83
2- Plan d’amortissement du logiciel LGIFP

Taux constant : 100/2 = 50%


Exercice Valeur Annuité Amortissements Valeur
d’origine Cumulés Comptable
2007 48 000 000 6 000 000 6 000 000 42 000 000
2008 48 000 000 24 000 000 30 000 000 18 000 000
2009 48 000 000 18 000 000 48 000 000 0
3- Écritures comptables

En cours de l’exercice 2007 :

 05 janvier 2007, les factures certifiées sont comptabilisées en charges :

- Débit au compte 601 matières, matériel et fournitures : 33 000 000 ;


- Crédit au compte 4021 fournisseurs d’investissement – acquisitions d’immobilisations
incorporelles : 33 000 000.

 30 janvier 2007, règlement fournisseurs par le comptable assignataire:

- Débit au compte 4021 fournisseurs d’investissement – acquisitions d’immobilisations


incorporelles : 33 000 000 ;
- Crédit au compte 5121 compte courant des comptables principaux du Trésor:
33 000 000.

 31 mars 2007, comptabilisation en charges des primes du premier trimestre :

- Débit au compte 663 primes et indemnités : 5 000 000 ;


- Crédit au compte 4211 rémunération du personnel, exercice courant : 5 000 000.

 31 mars 2007, règlement des primes du premier trimestre par le comptable


assignataire du Ministère chargé des finances :

- Débit au compte 4211 rémunération du personnel, exercice courant : 5 000 000 ;


- Crédit au compte 5311 numéraire chez les comptables centralisateurs : 5 000 000.

 30 juin 2007, comptabilisation en charges des primes du deuxième trimestre:

- Débit au compte 663 primes et indemnités : 5 000 000 ;


- Crédit au compte 4211 rémunération du personnel, exercice courant: 5 000 000.
-
 30 juin 2007, règlement des primes du deuxième trimestre par le comptable
assignataire du Ministère chargé des finances :

- Débit au compte 4211 rémunération du personnel, exercice courant : 5 000 000 ;


- Crédit au compte 5311 numéraire chez les comptables centralisateurs : 5 000 000.

 30 septembre 2007, comptabilisation en charges des primes du troisième trimestre :

- Débit au compte 663 primes et indemnités : 5 000 000 ;


- Crédit au compte 4211 rémunération du personnel, exercice courant: 5 000 000.

84
 30 septembre 2007, règlement des primes du troisième trimestre par le comptable
assignataire du Ministère chargé des finances :

- Débit au compte 4211 rémunération du personnel, exercice courant : 5 000 000 ;


- Crédit au compte 5311 numéraire chez les comptables centralisateurs : 5 000 000.

A la mise en service du logiciel :

 1er octobre 2007, écritures de transfert de la valeur du logiciel LGIFP en


immobilisation par le comptable assignataire du Ministère chargé des finances :

- Débit au compte 213 conception de système d’organisation-progiciel : 48 000 000 ;


- Crédit au compte 781 transfert de charges courantes : 48 000 000.

A la clôture de l’exercice 2007 :

 31 décembre 2007, écritures de constatation de la dotation aux amortissements par


le comptable assignataire du Ministère chargé des finances :

- Débit au compte 681 dotations aux amortissements des immobilisations incorporelles


: 6 000 000 ;
- Crédit au compte 281 amortissements des immobilisations incorporelles : 6
000 000.

A la clôture de d’exercice 2008 :

 31 décembre 2008, écritures de constatation de la dotation aux amortissements par


le comptable assignataire du Ministère chargé des finances :

- Débit au compte 681 dotations aux amortissements des immobilisations incorporelles


: 24 000 000 ;
- Crédit au compte 281 amortissements des immobilisations incorporelles : 24
000 000.

A la clôture de d’exercice 2009 :

 31 décembre 2009, écritures de constatation de la dotation aux amortissements par


le comptable assignataire du Ministère chargé des finances :

- Débit au compte 681 dotations aux amortissements des immobilisations incorporelles


: 18 000 000 ;
- Crédit au compte 281 amortissements des immobilisations incorporelles : 18
000 000.
-
 31 décembre 2009, écritures de détermination de la valeur nette après
amortissement du logiciel LGIFP par le comptable assignataire du Ministère chargé
des finances :

85
Écritures relatives à la sortie de l’immobilisation :

- Débit au compte 654 valeur comptables des immobilisations cédées,


mises au rebus ou admises en non valeur : 48 000 000 ;
- Crédit au compte 213 conception de système d’organisation-progiciel : 48 000 000.

Écritures relatives au solde des amortissements pratiqués :

- Débit au compte 281 amortissements des immobilisations incorporelles :


48 000 000 ;
- Crédit au compte 654 valeur comptables des immobilisations cédées,
mises au rebus ou admises en non valeur : 48 000 000.

N.B. : supposons que l’Administration décide de céder le logiciel LGIFP après deux ans
d’utilisation au prix de 12.000.000 FCFA. Les écritures de constatation du produit de cession
et de recouvrement des créances sur cessions d’actifs sont les suivantes :

Écritures de constatation du produit de cession :

- Débit au compte 4141 redevables, créances sur les cessions d’actifs, année
courante : 12 000 000 ;
- Crédit au compte 754 cessions d’immobilisations : 12 000 000.

Écritures d’encaissement du produit de cession :

- Débit au compte de disponibilités de la classe 5 : 12 000 000 ;


- Crédit au compte 4141 redevables, créances sur les cessions d’actifs, année
courante : 12 000 000.

B– Cas d’une immobilisation incorporelle dont la production n’est pas achevée avant
la clôture de l’exercice

Le ministère en charge de l’agriculture de l’Etat de BOUAR a entrepris d’utiliser les


compétences de ses ingénieurs pour construire un logiciel de construction de semoir au
profit des jeunes installés dans l’agriculture.

Au cours de l’exercice N, les dépenses suivantes ont été engagées pour ce projet :

- Salaires versés au personnel 18 000 000


- Electricité 1 500 000
- Matières et fournitures consommées 50 000 000
- Etude et recherche 15 000 000
- Téléphone 1 200 000

Toutes ces dépenses ont été réglées par virement bancaires.

Au 31 décembre de l’exercice N, la réalisation du projet n’est pas achevée et l’on décide de


faire figurer le logiciel en immobilisations incorporelles en cours.

Au 15 mars de l’exercice N+1, la réalisation du logiciel est achevée et les charges


supplémentaires de personnel s’élèvent à 14 300 000 FCFA.

86
1. Ecritures comptables au cours de l’exercice N :

1.1- Prise en charge des dépenses :

Débit aux comptes : 601 matières et fournitures : 50 000 000


618 téléphone 1 200 000
605 électricité 1 500 000
629 études et recherche 15 000 000
661 salaires versés 18 000 000

Crédit aux comptes: 4011 fournisseurs - achats biens, services 67 700 000
4211 rémunérations du personnel, ex cour 18 000 000

1.2- Règlement des dépenses :

Débit aux comptes: 4011 fournisseurs - achats biens, services 67 700 000
4211 rémunérations du personnel, ex cour 18 000 000

Crédit au compte: 5121 compte courant des comptables..……. 85 700 000

2. Ecritures comptables au 31 décembre de l’exercice N :

Débit au compte 2191 immobilisations incorporelles en cours 85 700 000


Crédit au compte 781 transfert de charges courantes 85 700 000

3. Ecritures comptables au cours de l’exercice N + 1 :

3.1- Prise en charge des dépenses :

Débit au comptes 661 salaires versés 14 300 000

Crédit au compte: 4211 rémunérations du personnel, ex cour 14 300 000

3.2- Règlement des dépenses :

Débit au compte: 4211 rémunérations du personnel, ex cour 14 300 000


Crédit au compte: 5121 compte courant des comptables..……. 14 300 000

3.3- Mise en service de l’immobilisation (15 mars n+1) :

Débit au compte 213 conception de logiciel 100 000 000


Crédit aux comptes 2191 immobilisations incorporelles en cours 85 700 000
781 transfert de charges courantes 14 300 000

87
NORME N° 4 : LES IMMOBILISATIONS CORPORELLES - EXPOSE DES MOTIFS

Les immobilisations corporelles sont des actifs physiques détenus par l’État pour la
production, la fourniture de biens et services, ou l’utilisation à des fins administratives et qu’il
s’attend à utiliser sur une durée supérieure à un an.

Les immobilisations corporelles sont enregistrées au bilan de l’État, si leur gestion est
placée sous son contrôle.

Le corolaire de cette règle signifie que les immobilisations corporelles ne sont pas
comptabilisées au patrimoine de l’État, même s’il en est propriétaire, alors que leur gestion
échappe à son contrôle.

Pour l’État, le contrôle de l’immobilisation corporelle signifie qu’il en a l’utilisation, c'est-à-dire


qu’il en tire des avantages économiques ou un potentiel de services.

Les immobilisations corporelles de l’Etat sont classées suivant leur spécificité ou non.

Les immobilisations corporelles à caractère historique sont valorisées au franc symbolique


dans la mesure où elles ne sont détenues ni dans un but lucratif ni pour leur potentiel de
services attendus mais plutôt pour leur importance culturelle, environnementale, éducative
ou historique.

Les immobilisations non spécifiques sont valorisées et inscrites, après l’établissement du


premier bilan, conformément aux règles définies par le SYSCOA.

Cependant, les biens pour lesquels il n’y a pas de valeur de marché directement observable
comme les équipements militaires, les infrastructures routières ou les prisons sont valorisés
au coût de remplacement déprécié.

Le coût de remplacement déprécié peut être déterminé soit à partir de la valeur d’estimation
d’un actif similaire offrant un potentiel de services identiques soit à partir de la valeur de
reconstruction à neuf diminuée du coût de remise en état.

1. Modalités de prise en compte des immobilisations corporelles

A l’occasion de l’établissement du 1er bilan d’ouverture, le principe général d’évaluation est


celui du coût historique, s’il est connu. Ce principe est conforme à celui fixé par le SYSCOA
et reste valable pour la plupart des actifs appartenant à L’État.

L’ancienneté de l’État peut être un handicap à la connaissance du coût historique (encore


appelé coût d’acquisition) de certains de ses actifs, dans ce cas, la valeur vénale ou valeur
de marché est celle qui est retenue.

L’évaluation d’un bien dont le coût d’acquisition à l’origine n’est pas connu, même au prix du
marché peut parfois être difficile. Elle reste cependant le paramètre retenu par le SYSCOA.

Les effets inflationnistes observés au cours du cycle économique entraînent une distorsion
entre les coûts historiques portés au bilan et les valeurs actuelles des immobilisations.

L’évaluation au coût historique entraîne une sous-évaluation des actifs immobilisés. Face à
cette situation, la commission de l’UEMOA peut autoriser une réévaluation de ses biens
immobilisés et fixe les conditions de cette réévaluation.

88
Seuls les actifs dont les valeurs ne sont pas exprimées en « unités monétaires du moment »
peuvent entrer dans le champ de la réévaluation. C'est-à-dire ceux dont les valeurs ne
traduisent pas la réalité économique et financière à la date de la réévaluation.

La réévaluation consiste à substituer à leur valeur nette comptable leur valeur réévaluée.

2- Sources de la norme

Le référentiel comptable SYSCOA applicable aux entreprises privées au sein de l’UEMOA et


le référentiel comptable français constituent les sources d’inspiration de l’établissement de
la présente norme.

NORME N° 4 : LES IMMOBILISATIONS CORPORELLES - DISPOSITIONS NORMATIVES

1. CHAMP D’APPLICATION

Les immobilisations corporelles comprennent :


- Acquisitions et aménagement des sols et sous-sols ;
- Acquisitions, constructions et grosses réparations des immeubles ;
- Acquisitions et grosses réparations du matériel et mobilier ;
- Équipements militaires.

2. REGLES DE COMPTABILISATION

Une immobilisation corporelle est comptabilisée si :


- la durée probable d’utilisation est supérieure à un an ;
- la date de sa livraison ou la date du transfert à l’État des droits qui lui sont rattachés,
est connue et les droits liquidés. Cette date est établie à partir des bordereaux de
livraison, des décisions, contrats ou conventions de transfert etc. ;
- la date de mise à disposition d’un bien à titre gratuit est connue.

N.B. : Les dépenses ultérieures relatives à l’entretien d’une immobilisation corporelle sont
comptabilisées en charges, sauf si elles concourent à l’amélioration des performances de
l’immobilisation.

3. EVALUATION

a. Principes d’évaluation

A l’occasion de l’établissement du 1er bilan d’ouverture, le principe général d’évaluation est


celui du coût historique, s’il est connu. Ce principe est conforme à celui fixé par le SYSCOA
et reste valable pour la plupart des actifs appartenant à L’État.

Les immobilisations corporelles sont évaluées à leur entrée dans le patrimoine de l’État :
- à leur coût d’acquisition (pour celles qui sont acquises à titre onéreux) ;

89
- à leur coût de production (pour celles qui sont générées en interne par les services
de l’État) ;
- à leur valeur de marché (pour celles qui sont acquises à titre gratuit ou les biens très
anciens dont on ne connait pas le coût d’acquisition mais qui peuvent être évaluées
au prix de marché).

Les immobilisations corporelles à caractère historique sont évaluées au franc symbolique


dans la mesure où elles ne sont détenues ni dans un but lucratif ni pour leur potentiel de
services mais plutôt pour leur importance culturelle, environnemental, éducatif ou historique.
Les biens pour lesquels il n’y a pas de valeur de marché directement observable comme les
équipements militaires, les infrastructures routières ou les prisons sont valorisés au coût de
remplacement déprécié.

Le coût de remplacement déprécié peut être déterminé soit à partir de la valeur d’estimation
d’un actif similaire offrant un potentiel de services identiques soit à partir de la valeur de
reconstruction à neuf diminuée du coût de remise en état.

b. Enregistrement de la sortie d’une immobilisation corporelle

La cession, la donation ou la destruction sont les faits générateurs de la sortie d’une


immobilisation de l’actif.

En cas de cession d’une immobilisation corporelle, le profit ou la perte est calculé par
différence entre le produit de cession et la valeur nette comptable et porté au compte de
résultat.

En cas de donation ou de destruction, la perte, s’il y en a, est comptabilisée en charges au


compte de résultat.

c. Évaluation ultérieure

Les immobilisations corporelles peuvent perdre significativement de la valeur du fait de


l’évolution du marché, de la technologie, de catastrophe naturelle, etc. A chaque clôture
d’exercice, il y a lieu d’apprécier s’il existe un indice quelconque montrant qu’un actif corporel
a pu perdre significativement de sa valeur. Lorsqu’il existe un indice de perte de valeur, un
test de dépréciation est effectué.

La perte de valeur supplémentaire éventuellement observée à la date de clôture de


l’exercice est comptabilisée sous la forme d’une dépréciation dont la dotation est portée en
charges de provisions pour dépréciation, en complément de la dotation aux amortissements
prédéfinie au plan d’amortissement de l’actif corporel.

d. Réévaluation des immobilisations corporelles

L’inscription des immobilisations corporelles à leur entrée dans le patrimoine est effectuée au
coût historique conformément aux dispositions de l’article 36 de la Directive portant PCE-
UEMOA. Les effets inflationnistes observés au cours du cycle économique entraînent une
distorsion entre les coûts historiques portés au bilan et les valeurs actuelles des
immobilisations.

90
L’évaluation au coût historique entraîne une sous-évaluation des actifs immobilisés. Face à
cette situation, la commission de l’UEMOA peut autoriser une réévaluation de ses biens
immobilisés et fixe les conditions de cette réévaluation.

Trois conditions sont essentielles à la conduite d’une mission de réévaluation des actifs :

- la date de la réévaluation ;
- l’identification des actifs, objets de la réévaluation ;
- les indices de la réévaluation.

Seuls les actifs dont les valeurs ne sont pas exprimées en « unités monétaires du moment »
peuvent entrer dans le champ de la réévaluation. C'est-à-dire ceux dont les valeurs ne
traduisent pas la réalité économique et financière à la date de la réévaluation.

La réévaluation consiste à substituer à leur valeur nette comptable leur valeur réévaluée.

Les indices de réévaluation sont les coefficients traduisant l’évolution du pouvoir d’achat de
la monnaie. Ces indices sont appliqués sur les différentes valeurs comptables des éléments
à réévaluer. C’est la méthode indiciaire la plus couramment utilisée.

Pour les biens amortissables, les indices s’appliquent sur la valeur du bien à l’entrée et les
amortissements.

La plus-value dégagée à l’occasion de la réévaluation n’est pas portée au crédit du compte


du résultat. Elle est enregistrée directement au passif sur le compte « 105 Ecart de
réévaluation »..

4. INFORMATIONS A FOURNIR DANS L’ETAT ANNEXE

L’état annexé doit fournir les informations relatives aux amortissements et aux provisions.

Au sujet des amortissements

Pour chaque catégorie d’immobilisations, une information est fournie sur les durées
d’amortissement, les taux d’amortissement utilisés, le mode d’amortissement utilisé.

Au sujet des dépréciations

Pour les dépréciations comptabilisées ou reprises au cours de l’exercice :


- la valeur actuelle retenue (valeur vénale ou valeur d’usage) : si la valeur vénale est
retenue, la base utilisée pour déterminer ce prix (par référence à un marché actif ou
de toute autre façon) ; si la valeur d’usage est retenue, les modalités de
détermination de celle-ci ;

- les évènements et circonstances qui ont conduit à comptabiliser ou à reprendre la


dépréciation.

- Le tableau des amortissements ou des dépréciations permet de suivre, par catégorie


d’actifs, la valeur brute comptable, le cumul des amortissements, le cumul des
dépréciations à l’ouverture et à la clôture de l’exercice.

91
CAS PRATIQUES

Le cheminement comptable décrit dans l’exemple des immobilisations incorporelles est


également applicable aux immobilisations corporelles.

1) Cas de mise à disposition à titre gratuit

Le 30 juin 2009, l’État X reçoit à titre gratuit d’une organisation internationale privée un
bâtiment destiné à abriter l’école nationale des handicapés visuels, évalué à 120 000 000
FCFA.

Le bâtiment est mis en service le 1er octobre de la même année et son plan d’amortissement
s’étale sur 25 ans.

Passer les écritures d’entrée au bilan de l’État à la date du 1er octobre 2009 et les écritures
d’amortissement au 31 décembre 2009.

N.B. : il s’agit d’un don en nature fait après la mise en œuvre de la comptabilité d’exercice

SOLUTION

1ère annuité au 31 décembre 2009 : 120.000.000 x 4/100 x 3/12 = 1.200.000

Écritures d’entrée du bâtiment dans le patrimoine de l’État :

- Débit au compte 233 bâtiments administratifs à usage technique : 120.000.000


- Crédit au compte 124 Dons projets des organismes privés extérieurs : 120.000.000

Écritures de constatation de la dotation aux amortissements de l’exercice 2009 :

- Débit au compte 682 dotations aux amortissements des immobilisations corporelles:


1.200.000
- Crédit au compte 282 amortissements des immobilisations corporelles : 1.200.000

2) Cas de réévaluation d’une immobilisation corporelle

Le 31/12/N une essoucheuse acquise par le ministère en charge de l’agriculture au début de


l’année N-4 pour une valeur 400.000.000 FCFA et amortissable au taux constant de 10% est
réévaluée.
L’indice de réévaluation retenue par les autorités pour ce type d’équipement est 1,6.

Passer les écritures de réévaluation.

Solution :

- Valeur d’origine réévaluée : 400.000.000 x 1,6 = 640.000.000


- Amortissement réévalués : (400.000.000 x10%) x 5 x 1,6 = 320.000.000
- Valeur nette réévaluée : 640.000.000 – 320.000.000 = 320.000.000
- Valeur nette non réévaluée :
400.000.000 – (400.000.000 x 10%) x 5 = 200.000.000

- Ecart de réévaluation : 320.000.000 – 200.000.000 = 120.000.000

92
Ecritures comptables :

 Débit au compte : 244 Matériel et outillage technique : 240.000.000

 Crédit aux comptes :

•1052 Ecart de réévaluation des immobilisations corporelles : 120.000.000

• 282 Amortissements des immobilisations corporelles : 120.000.000

93
NORME N°5 : LES IMMOBILISATIONS FINANCIERES - EXPOSE DES MOTIFS

Les immobilisations financières de l’État sont constituées des prises de participations et


cautionnements, des prêts et avances.

Les immobilisations financières sont des créances à moyen et long terme détenues par l’État
sur d’autres entités économiques. La personnalité juridique de ces entités est distincte de
celle de l’État. Les immobilisations financières représentent des droits de l’État sur ces
entités, même s’il s’agit d’entités économiques créées par l’État, lui-même. En général, ces
créances sont génératrices de dividendes ou d’intérêts.

Les avances sont des créances dont la durée ne peut excéder un an, renouvelable une fois.

Les prêts sont ceux qui sont consentis pour une durée supérieure ou égale à deux ans.

1. Modalités de prise en compte des immobilisations financières

Le coût d’acquisition des participations est le prix auquel elles ont été obtenues initialement.
Il est égal au montant des apports initiaux, s’il s’agit d’une entité créée par l’État.

Les avances et les prêts accordés par l’État sont enregistrés à leur valeur nominale.

Les dividendes et intérêts générés par les immobilisations financières constituent des
produits comptabilisés au compte de résultat.

Les titres de participation peuvent faire l’objet de réévaluation. Cette réévaluation obéit aux
mêmes règles que les immobilisations incorporelles et corporelles.

Seule la commission de l’UEMOA peut autoriser la réévaluation des titres de participation et


déterminer les conditions de cette réévaluation.

2. Source de la norme

Le référentiel comptable SYSCOA applicable aux entreprises privées au sein de l’UEMOA et


le référentiel comptable français constituent les sources d’inspiration de l’établissement de
la présente norme.

NORME N° 5: LES IMMOBILISATIONS FINANCIERES - DISPOSITIONS NORMATIVES

1. CHAMP D’APPLICATION

Les immobilisations financières comprennent :


- Les prises de participations et cautionnements ;
- Les prêts et avances.

Les participations, cautionnements, prêts et avances constituent des droits de l’État sur
d’autres entités juridiques et morales distinctes de celle de l’État.

94
2. REGLES DE COMPTABILISATION

Les participations et cautionnements sont comptabilisées à l’actif du bilan à partir du moment


où les droits de propriétés sont transférés à l’État.

Les prêts et avances sont enregistrés à partir du moment où les droits correspondants sont
nés.

3. EVALUATION

a. Principes d’évaluation

A leur entrée dans le bilan, les participations sont évaluées à leur coût historique ou coût
d’acquisition.

La valeur nominale ou le montant des apports initiaux constituent le coût historique des
participations.

Pour l’établissement du bilan du 1er exercice, les participations détenues dans les entités
créées par l’État et/ou celles dont il a le contrôle (actionnaire majoritaire), sont évaluées au
coût d’équivalence ou valeur d’équivalence.

La valeur d’équivalence d’une participation est égale à la quote-part, détenue directement


par l’État, des capitaux propres de l’entité concernée.

Si la valeur globale d’équivalence des participations est inférieure à leur valeur globale
initiale, une dépréciation globale est constatée. La dépréciation constatée au cours de
l’exercice donne lieu à une dotation aux dépréciations, comptabilisée en charge de
l’exercice.

Les prêts et avances sont comptabilisés à leur valeur nominale de remboursement.

b. Enregistrement de la sortie des immobilisations financières

Les participations sont comptabilisées à leur sortie du bilan au coût d’acquisition initiale.

Les prêts et avances sont comptabilisés à leur sortie à leur valeur actuelle ; celle-ci étant
une valeur d’estimation qui s’apprécie au regard de l’utilité de la créance pour l’État.

Une dépréciation est constatée dès l’apparition d’une perte probable, c’est-à-dire lorsque la
valeur d’inventaire est inférieure à la valeur nominale de remboursement.

Les prêts et avances dont la valeur nominale de remboursement a diminué font l’objet :
- de la constatation d’une charge si la diminution est certaine et définitive ;
- d’une dépréciation si la diminution est réversible.

95
c. Évaluation ultérieure

A la clôture de chaque exercice, les participations de l’État sont évaluées à leur valeur
actuelle.

La valeur actuelle est comparée à la valeur d’entrée dans le patrimoine.

Cette comparaison peut faire apparaître :


- une plus-value c'est-à-dire une hausse ;
- une moins-value c'est-à-dire une baisse.

Par application du principe de la prudence, la plus-value n’est pas comptabilisée (gain


latent) ; par contre, la moins-value est constatée sous forme d’une provision (perte latente).

La provision constituée peut faire l’objet d’augmentation ou de diminution à la clôture de


chaque exercice. L’augmentation donne lieu à la constatation d’une dotation
complémentaire. La diminution fait constater une reprise sur la provision antérieurement
comptabilisée.

d. Réévaluation des titres de participation

La réévaluation des titres de participation obéit aux mêmes règles que les immobilisations
corporelles.

L’indice de réévaluation s’applique sur la valeur d’acquisition des titres de participations.

Seule la Commission de l’UEMOA peut décider de la réévaluation des titres de participation


et déterminer les conditions de cette réévaluation.

La plus-value dégagée à l’occasion de la réévaluation n’est pas portée au crédit du compte


du résultat. Elle est portée directement au passif au « compte : 106 Ecart d’équivalence ».

4. INFORMATIONS A FOURNIR DANS L’ETAT ANNEXE

L’état annexé présente les informations sur l’inventaire des participations, prêts et avances
de l’État :

Participations :

- Liste des participations significatives contrôlées et détenues de manière directe, avec


indication du taux de participation ;
- Tableau des cessions et acquisitions de participations au cours de l’exercice ;
- Tableau de ventilation de l’écart d’équivalence par catégories et sous-catégories de
participations ;
- Tableau des participations relatives à des entités présentant des capitaux propres négatifs.

Prêts et avances :

- Montant et nature des prêts et avances accordés par l’État.

96
CAS PRATIQUES

1) Comptabilisation des titres de participation

1.1- Comptabilisation de l’entrée des titres de participation au moment de la


constitution du 1er bilan, soit en année N :

1ère hypothèse : le coût historique est égal à la valeur d’équivalence, soit


1.500.000.000FCFA

- Débit au compte 261 prises de participation à l’intérieur : 1.500.000.000


- Crédit au compte 106 Ecart d’équivalence : 1.500.000.000

2ème hypothèse : le coût historique est supérieur à la valeur d’équivalence, soit :


- coût historique 1.500.000.000FCFA ;
- valeur d’équivalence 900.000.000 FCFA.

Le cheminement comptable consiste à constater l’entrée des participations au bilan au coût


historique, ensuite il est enregistré une provision pour dépréciation des titres de participation.
La perte probable de valeur est de 600.000.000 au jour de comptabilisation.

Écritures de constatation de l’entrée des participations au bilan :

- Débit au compte 261 prises de participation à l’intérieur : 1.500.000.000


- Crédit au compte 106 Ecart d’équivalence : 1.500.000.000

Écritures de constatation de la provision pour dépréciation:

- Débit au compte 106 Ecart d’équivalence : 600.000.000


- Crédit au compte 293 provision pour dépréciation des immobilisations
financières : 600.000.000

3ème hypothèse : la valeur d’équivalence passe à 1.200.000.000 à la fin de l’année N+1.


Une écriture de reprise sur provision est enregistrée :

- Débit au compte 293 provision pour dépréciation des immobilisations


Financières : 300.000.000
- Crédit au compte 103 comptes de contrepartie d’actifs : 300.000.000

4ème hypothèse : En année N+2, l’État vend tous ses titres de participation à 1.800.000.000.
Les écritures suivantes sont passées :

Écritures pour solde des provisions :

- Débit au compte 293 provision pour dépréciation des immobilisations

97
Financières : 300.000.000
- Crédit au compte 103 comptes de contrepartie d’actifs : 300.000.000

Écritures de sortie des titres de participations

- Débit au compte 103 comptes de contrepartie d’actifs : 1.500.000.000


- Crédit au compte 261 prises de participation à l’intérieur :
1.500.000.000

Ecritures de cession des titres de participations

A la date de transfert du contrôle :


- Débit au compte 414 Redevables, créances sur cessions d’actifs :
1.800.000.000
- Crédit au compte 754 cessions d’immobilisations : 1.800.000.000

A la date d’encaissement du prix :


- Crédit au compte 414 Redevables, créances sur cessions d’actifs :
1.800.000.000
- Débit au compte 51 Banques, établissements financiers et assimilés :
1.800.000.000

1.2- Comptabilisation des titres de participation acquis sur le marché en année N :

1ère hypothèse : le coût historique est 2.000.000.000FCFA

- Débit au compte 261 prises de participation à l’intérieur : 2.000.000.000


- Crédit au compte de classes 4 ou 5 : 2.000.000.000

2ème hypothèse : au 31 décembre N+1, la valeur actuelle est de 1.600.000.000

Écritures de constatation de la provision :

- Débit au compte 692 Dotations aux provisions à caractère financier : 400.000.000


- Crédit au compte 293 provisions pour dépréciation des immobilisations
financières: 400.000.000

3ème hypothèse : au 31 décembre de l’année N+2, la valeur des titres de participation passe
à 1.900.000.000

Écritures de reprise de la provision :

- Débit au compte 293 provisions pour dépréciation des immobilisations


Financières : 300.000.000
- Crédit au compte 791 reprises sur provisions à caractère financier :
300.000.000

98
4ème hypothèse : En année N+3, l’État vend tous ses titres de participation à 1.950.000.000.

Les écritures suivantes sont passées :

Écritures pour solde des provisions :

- Débit au compte 293 provision pour dépréciation des immobilisations


financières : 100.000.000
- Crédit au compte 654 valeur comptable des immobilisations cédées: 100.000.000

Écritures de sortie des titres de participations

- Débit au compte 654 valeur comptable des immobilisations cédées : 2.000.000.000


- Crédit au compte 261 prises de participation à l’intérieur :
2.000.000.000

Écritures de cession des titres de participations

A la date de transfert du contrôle :


- Débit au compte 414 Redevables, créances sur cessions d’actifs: 1.950.000.000
- Crédit au compte 754 cessions d’immobilisations : 1.950.000.000

A la date d’encaissement du prix :


- Crédit au compte 414 Redevables, créances sur cessions d’actifs :
1.950.000.000
- débit au compte 51 Banques, établissements financiers et assimilés :
1.950.000.000

2) Comptabilisation des prêts et avances :

En matière de prêts et avances, il faut distinguer le moment de signature des engagements,


la date à laquelle la créance est constituée, et le versement au bénéficiaire. On abordera
ensuite le suivi du recouvrement.

2.1- signature des engagements

Les écritures suivantes sont passées en engagement hors bilan

- Débit au compte 805 engagements accordés par l’État ;


- Crédit au compte 815 contrepartie des engagements accordés par l’État.

2.1- constatation de la créance

Les écritures suivantes sont passées au bilan

- Débit au compte 273 prêts aux entreprises publiques non financières;


- Crédit au compte 404 avances et prêts à verser.

Simultanément, le niveau des engagements accordés par l’État est réduit ; les écritures
suivantes sont passées :

99
- Débit au compte 815 contrepartie des engagements accordés par l’État;
- Crédit au compte 805 engagements accordés par l’État.

2.3- versement des prêts et avances

Les écritures suivantes sont passées au bilan

- Débit au compte 404 avances et prêts à verser;


- Crédit au compte 51 Banques, établissements financiers et assimilés.

2.4- opérations de suivi et de recouvrement des prêts et avances

A la clôture de chaque exercice, les prêts et avances sont évalués.

Cas ou le prêt perd de sa valeur de façon définitive :

Soit un prêt de 100.000.000 accordé en année N dont le recouvrement à l’échéance de N+5


est complètement hypothéqué du fait de la faillite de la société bénéficiaire.

- Débit au compte 659 autres charges exceptionnelles : 100.000.000


- Crédit au compte 273 prêts aux entreprises publiques non financières 100.000.000

Cas ou la perte de valeur est réversible :

Soit une perte probable de 30.000.000 à l’échéance de N+5

- Débit au compte 692 dotation aux provisions à caractère financier : 30.000.0000


- Crédit au compte 293 provisions pour dépréciation des
immobilisations financières : 30.000.000

Cas de reprises sur les provisions :

En année N+6 le risque de non recouvrement est estimé à 20.000.000

- Débit au compte 293 provisions pour dépréciation des


immobilisations financières : 10.000.000
- Crédit au compte 792 reprises sur provisions à caractère financier :
10.000.000

Cas de recouvrement du prêt :

En année N + 8, le prêt est recouvré. Montant : 106.000.000

 Écritures de traitement des provisions

- Débit au compte 293 provisions pour dépréciation des


immobilisations financières : 20.000.000
- Crédit au compte 654 valeur comptables des immobilisations
cédées, mises au rebus ou admises en non valeur : 20.000.000

100
 Écritures de traitement du compte de prêt

- Débit au compte 654 valeur comptables des immobilisations


cédées, mises au rebus ou admises en non valeur : 100.000.000
- Crédit au compte 273 prêts aux entreprises publiques non financières : 100.000.000
 Écritures de recouvrement de la créance

A l’échéance du prêt :
- Débit au compte 414 Redevables, créances sur cessions d’actifs : 106.000.000
- Crédit au compte 754 cessions d’immobilisations : 106.000.000

A l’encaissement effectif des fonds :


- Crédit au compte 414 Redevables, créances sur cessions d’actifs :
106.000.000
- débit au compte 51 Banques, établissements financiers et assimilés :
106.000.000

101
NORME N°6 : LES STOCKS - EXPOSE DES MOTIFS

Les stocks sont des biens acquis et détenus pour la revente, la consommation ou pour être
distribués à des tiers à titre gratuit ou pour un prix symbolique. Ils ne sont pas destinés à
servir de façon durable à l’activité de l’Etat.

1. Modalités de prise en compte des stocks

Les stocks sont des actifs. A ce titre, ils sont pris en compte à leur entrée au coût historique
ou coût d’acquisition.

Lorsque le stock est constitué de prestations de service, les coûts de fourniture de service
comprennent la main d’œuvre et les frais généraux engagés.

Les stocks sont constitués des marchandises, des matières premières, des
approvisionnements, des produits et services en cours et des produits finis. Le coût
historique correspond soit au coût d’acquisition soit au coût de production soit à la valeur de
marché suivant le cas.

Le coût d’acquisition des stocks comprend le prix d’achat, les commissions, les frais
d’entrepôts et les frais généraux rattachés, à l’exception des frais de transport, des frais de
vente et des charges de personnel qui doivent être comptabilisés dans les charges de
l’exercice.

Pour la détermination des coûts, l’article 38 de la nouvelle Directive prévoit les méthodes du
premier entré premier sorti ou du coût moyen pondéré.

2. Source de la norme

Le référentiel comptable SYSCOA applicable aux entreprises privées au sein de l’UEMOA et


le référentiel comptable français constituent les sources d’inspiration de l’établissement de
la présente norme.

NORME N° 6: LES STOCKS - DISPOSITIONS NORMATIVES

1. CHAMP D’APPLICATION

Suivant le PCE_UEMOA, les stocks sont constitués des :


- marchandises ;
- matières premières ;
- approvisionnements ;
- produits et services en cours ;
- produits finis.

Les stocks sont des biens acquis et détenus pour la revente, la consommation ou pour être
distribués à des tiers à titre gratuit ou pour un prix symbolique. Ils ne sont pas destinés à
servir de façon durable à l’activité de l’Etat.

Des seuils de signification peuvent être retenus pour certaines catégories de stocks.

102
2. REGLES DE COMPTABILISATION

A leur entrée au bilan sont enregistrés :


- pour ceux acquis à titre onéreux au coût historique ou coût d’acquisition ;
- pour ceux produits au coût de production ;
- pour ceux obtenus à titre gratuit, à la valeur de marché.

3. EVALUATION

a. Principes d’évaluation

La règle retenue par la Directive est l’évaluation au coût historique. Ce coût peut être le coût
d’acquisition, le coût de production ou la valeur de marché selon le cas.

Les coûts comprennent le prix d’achat, les frais de transport, les commissions, les frais
d’entrepôts et les frais généraux rattachés, à l’exception des frais de transport, des frais de
vente et des charges de personnel qui doivent être comptabilisés dans les charges de
l’exercice.

b. Enregistrement de la sortie des stocks

L’article 81 de la Directive portant Règlement Général sur la Comptabilité Publique dispose


que : « la comptabilité des matières, valeurs et titres est une comptabilité d’inventaire
permanent ayant pour objet la description des existants, des biens mobiliers et immobiliers,
des stocks autres que les deniers et valeurs de l’État.

Elle permet un suivi des immobilisations incorporelles, des immobilisations corporelles, des
stocks et des valeurs inactives. »
Les stocks sont évalués à leur sortie de magasin par l’une des méthodes retenues : le
premier entré le premier sorti ou le coût moyen pondéré.

Rappelons qu’en inventaire permanent, le coût moyen pondéré est calculé après chaque
entrée.

L’inventaire comptable permanent est donc un mode d’organisation comptable des stocks
qui, par l’enregistrement continu des mouvements, permet de connaître de façon constante,
en cours d’exercice, les existants chiffrés en quantité et en valeur.

c. Évaluation ultérieure

En fin d’exercice, le stock théorique obtenu par l’inventaire permanent doit être mis en
conformité avec le stock réel obtenu par l’inventaire physique.

Par ailleurs, l’évaluation des stocks en magasin à la fin de l’exercice se fait à la valeur
actuelle ou valeur de marché ou encore valeur d’inventaire. Lorsque la valeur actuelle est
inférieure à la valeur comptable nette des stocks une dépréciation est constatée et la
dotation est portée au compte de charges.

Par contre, lorsque l’inventaire physique conclut à une perte irréversible, le montant de cette
perte est comptabilisé au compte de charges provisionnées.

103
4. INFORMATIONS A FOURNIR DANS L’ETAT ANNEXE

L’état annexé doit indiquer :

- les méthodes comptables adoptées pour évaluer les stocks, y compris la méthode de
détermination du coût utilisée ;

- la valeur comptable des stocks et le montant des dépréciations constituées.

CAS PRATIQUES

La comptabilisation des entrées et sorties est faite à l’aide de la classe 3 avec pour
contrepartie les comptes de variation de stocks 603 et 703. Cette comptabilisation est
concomitante aux opérations d’achat stockable.

1- Soit des fournitures de bureau achetées et entrées en stock, le 20 janvier de


l’année N, coût d’achat : 20.000.000

 Ecritures relatives à l’achat :


- Débit au compte 601 matières, matériels et fournitures : 20.000.000
- Crédit au compte 4011 fournisseurs dettes en comptes – achats de biens ou de
prestations de services : 20.000.000

 Simultanément, les écritures d’entrée des fournitures de bureau en stock :


- Débit au compte 3312 fournitures de bureau : 20.000.000
- Crédit au compte 603 variation de stocks de biens fongibles achetés : 20.000.000

2- 1er service en date du 10 février de l’année N, montant 7.000.000

- Débit au compte 603 variation de stocks de biens fongibles achetés : 7.000.000


- Crédit au compte 3312 fournitures de bureau: 7.000.000

3- 2ème service en en date du 30 septembre de l’année N ; 9.000.000

- Débit au compte 603 variation de stocks de biens fongibles achetés : 9.000.000


- Crédit au compte 3312 fournitures de bureau : 9.000.000

4- Le 31 décembre de l’année N, le procès verbal de recollement établit le stock


réel (inventaire physique) à une valeur estimée à 3.500.000, soit une
dépréciation de 500.000 par rapport au stock théorique

Ecritures de constatation de la provision pour dépréciation :


- Débit au compte 691 : dotations aux provisions pour dépréciation: 500.000
- Crédit au compte 3812 provisions pour dépréciation des marchandises A: 500.000

La provision pour dépréciation peut faire l’objet de reprise en année N+1, le cas échéant.

5- Dans l’hypothèse où le procès verbal de recollement du stock physique conclut


à une perte (partielle ou) totale du stock, il est constaté en charge définitive :

- Débit au compte 6591 : charges provisionnées de fonctionnement : 4.000.000


- Crédit au compte 3312 fournitures de bureau : 4.000.000

104
NORME N°7 : LES CREANCES DE L’ACTIF CIRCULANT - EXPOSE DES MOTIFS

Les créances de l’actif circulant sont des sommes dues à l’État par les tiers et qui en raison
de leur destination ou de leur nature, n’ont pas vocation à être immobilisée.

Ces créances sont nées du fait de l’activité de l’État.

Les créances de l’actif circulant sont constituées par les clients, les redevables et les
comptes rattachés.

Sont exclues des créances sur l’actif circulant, celles liées aux opérations de trésorerie.

1. Modalités de prise en compte des créances de l’actif circulant

A leur entrée au bilan, les créances de l’actif circulant sont prises en compte à leur valeur
nominale.

A la clôture de l’exercice, les créances de l’actif circulant sont évaluées de la façon suivante:
- lorsqu’il existe des risques de non recouvrement, la perte probable est comptabilisée
au compte de dépréciation des créances. Si la perte est définitive, il est constatée
une charge provisionnée ;
- les charges qui ne concernent pas l’exercice finissant sont rattachées aux comptes
de régularisation de l’actif circulant.

2. Source de la norme

Le référentiel comptable SYSCOA applicable aux entreprises privées au sein de l’UEMOA et


le référentiel comptable français constituent les sources d’inspiration de l’établissement de
la présente norme.

NORME N°7 : LES CREANCES DE L’ACTIF CIRCULANT - DISPOSITIONS


NORMATIVES

1. CHAMP D’APPLICATION

Les créances de l’actif circulant sont :


- les créances sur les clients ;
- les créances sur les redevables ;
- les créances sur les autres débiteurs.

Sont exclues des créances de l’actif circulant :


- les créances rattachées aux participations ;
- les créances relatives aux prêts et avances ;
- les créances relatives aux opérations de trésorerie

105
2. REGLES DE COMPTABILISATION

La comptabilisation des créances de l’actif circulant obéit aux règles de comptabilisation des
actifs.

Les créances de l’actif circulant sont comptabilisées au débit d’un compte de la classe 4.
Elles ont pour contrepartie, soit :
- le crédit d’un compte de produit de l’État de la classe 7, en augmentation de la valeur nette
;
- le crédit d’un compte de passif, en augmentation des dettes de l’État.

3. EVALUATION

a. Principes d’évaluation

A leur entrée au bilan, les créances de l’actif circulant sont comptabilisées pour le montant
nominal dû à l’État par les tiers.

b. Enregistrement de la sortie des créances de l’actif circulant

Par principe, les créances de l’actif circulant sont soldées par les règlements effectués par
les tiers. En contrepartie :
- d’un débit au compte de disponibilité de la classe 5 ;
ou
- d’un débit au compte de passif, en diminution des dettes de l’État.

Il existe d’autres modalités de sortie ou de réduction des créances de l’actif circulant. Il


s’agit des :
- décisions d’apurement des créances d’actif circulant ;
- décisions de dépréciations des créances d’actif circulant.

La comptabilisation des décisions d’apurement des créances diffère selon qu’elles portent
sur des créances recouvrées pour le compte de l’État ou sur des créances recouvrées pour
le compte de tiers.

Parmi les décisions d’apurement portant sur des créances recouvrées pour le compte de
l’État, une distinction est opérée en fonction du caractère fondé ou non de la créance
initialement comptabilisée :

- les décisions d’apurement qui remettent en cause le bien-fondé de la créance sont


comptabilisées en diminution des produits bruts (erreur de liquidation, impôt non dû);

- les décisions d’apurement qui ne remettent pas en cause le bien-fondé de la créance sont
comptabilisées en charges de fonctionnement (admissions en non valeur, remise gracieuse).

Enfin, les charges qui ne concernent pas l’exercice finissant, sont rattachées aux comptes
appropriés de régularisation de l’actif circulant.

106
4. INFORMATIONS A FOURNIR DANS L’ETAT ANNEXE

Les méthodes d’évaluation des dépréciations de créances sont présentées dans l’état
annexé.

CAS PRATIQUES

A- Comptabilisation des modalités de sortie ou de réduction des créances de


l’actif circulant.

Il s’agit des :
- décisions d’apurement des créances d’actif circulant ;
- décisions de dépréciations des créances d’actif circulant.

La comptabilisation des décisions d’apurement des créances diffère selon qu’elles portent
sur des créances recouvrées pour le compte de l’État ou sur des créances recouvrées pour
le compte de tiers.

1- Apurement des créances de l’actif circulant

a) Le bien-fondé de la créance est en cause (erreur de liquidation, impôt non dû), le


comptable assignataire passe les écritures suivantes :

- Débit au compte 71 recettes fiscales


- Crédit au compte 412 redevables impôts et taxes d’Etat

b) Le bien-fondé de la créance est en cause (admissions en non valeur, remise


gracieuse), le comptable assignataire passe les écritures suivantes :

- Débit au compte 651 annulations de produits constatés au cours de l’année


antérieures ;
- Crédit au compte 4121 redevables, impôts et taxes d’Etat, année courante.

2- Dépréciation des créances de l’actif circulant

Les créances de l’actif circulant sont évaluées à la clôture de chaque exercice.

Lorsqu’il existe un indice de dépréciation de ces créances, le montant de la perte probable


liée au risque de non recouvrement fait l’objet de la constatation d’une dotation pour
dépréciation des créances.

Deux opérations sont passées : la première concerne le reclassement des créances


porteuses de risque de non recouvrement dans la catégorie des créances douteuses ; la
seconde la constatation de la dépréciation.

Ecritures de reclassement des créances douteuses :

- Crédit au compte 4111 ventes de biens ou de prestations de services, année


courante ;
- Débit au compte 4919 créances douteuses.

107
Ecritures de la dépréciation sur les créances douteuses :

- Débit au compte 691 dotations aux provisions pour dépréciation


- Crédit au compte 4911 provisions pour dépréciation des comptes clients

Dans les états financiers, cette dotation est reclassée en charges de fonctionnement.

3- Perte des créances de l’actif circulant

Les pertes de créances de l’actif circulant sont relatives aux créances liées à la vente de
produits ou de prestations de service fournies par l’Etat.

Lorsque la créance de l’actif circulant est irrécouvrable, une charge provisionnée est
constatée.

Ecritures de reclassement des créances douteuses :

- Crédit au compte 4111 ventes de biens ou de prestations de services, année


courante ;
- Débit au compte 4919 créances douteuses.

Ecritures de constatation de la perte :

- Débit au compte 6591 : charges provisionnées de fonctionnement


- Crédit au compte 4119 Créances douteuses

Dans les états financiers, la charge provisionnée est reclassée en charges de


fonctionnement.

B- Comptabilisation des charges qui ne concernent pas l’exercice finissant

Selon la règle de la spécialisation des exercices, « le résultat de chaque exercice est


indépendant de celui qui le précède et de celui qui le suit et il convient de lui rattacher ou de
lui imputer les évènements et les opérations qui lui sont propres et ceux-là seulement.

En application de cette règle, les charges qui ne concernent pas l’exercice finissant sont
rattachées aux comptes de régularisation-actif de manière à ne garder dans les charges que
celles effectivement consommées au cours de cet exercice.

- Débit au compte 4811 charges comptabilisées d’avance


- Crédit au compte de la classe 6 approprié.

108
NORME N°8: LES COMPOSANTES DE LA TRESORERIE DE L’ETAT - EXPOSE DES
MOTIFS

Les opérations de trésorerie traitées par la présente norme concernent les composantes de
la trésorerie à vue ou à très court terme, sans risque ou qui sont soumis à des risques très
négligeables sur la valeur des disponibilités de l’État.

Il s’agit des opérations d’encaissement et de décaissement, d’approvisionnement et de


dégagement en fonds des caisses publiques, d’escompte et d’encaissement des traites et
obligations émises au profit de l’État dans le cadre de la réglementation en vigueur, de la
gestion des fonds déposés par les correspondants et les opérations faites pour leur compte.

Les composantes de trésorerie de l’État sont constituées de deux éléments :


- les éléments actifs composant la trésorerie de l’État;
- les éléments passifs composant la trésorerie de l’État.

Les éléments actifs composant la trésorerie de l’État sont les opérations d’encaissement et
de décaissement, d’approvisionnement et de dégagement en fonds des caisses publiques,
d’escompte et d’encaissement des traites et obligations émises au profit de l’État et les titres
de placement.

Les éléments passifs composant la trésorerie de l’État sont constitués des fonds déposés
par les correspondants du Trésor. Il s’agit des dépôts à vue, c’est-à-dire des disponibilités
susceptibles d’être retirés à tout moment par les titulaires. Les dépôts à vue sont retracés
dans les comptes codifiés et intitulés :

- compte n° 441 : Collectivités locales ;


- compte n° 442 : Etablissements publics locaux ;
- compte n° 443 : Sociétés et organismes publics nationaux.

Les comptes de consignations, de produits à répartir et autres sont exclus du périmètre des
dépôts à vue. Ceux-ci doivent être analysés comme des « dépôts règlementés ».

La décomposition de la trésorerie de l’État en éléments actifs et passifs, constitue une


spécificité dans le traitement et la présentation des états financiers. Cette spécificité tient au
classement des dépôts des correspondants du Trésor qui ne peuvent être analysés comme
des ressources de financement mais comme le résultat de l’obligation juridique faite à
certains organismes de déposer leur fonds au Trésor Public. Ces dépôts sont présentés
dans les composantes passives de la trésorerie.

Les opérations de tirages sur financements extérieurs, l’émission, la conversion, la gestion et


le remboursement des emprunts publics à court, moyen et long termes ; les opérations de
prêts et avances et les encaissements des produits des cessions d’actifs sont exclus du
champ des composantes de la trésorerie de l’État.

1. Modalités de prise en compte des composantes de la trésorerie de l’État

Les titres de placement, les opérations d’encaissement et décaissement, les


approvisionnements et les dégagements en fonds de caisse sont comptabilisés au titre de
l’exercice au cours duquel les valeurs sont acquises à l’État.

L’escompte et l’encaissement des traites et obligations émises au profit de l’État sont pris en
compte au titre de l’exercice au cours duquel les créances sont nées.

109
Les dépôts des correspondants du Trésor sont comptabilisés au titre de l’exercice au cours
duquel les obligations sont nées.

2. Source de la norme

Le référentiel comptable SYSCOA applicable aux entreprises privées au sein de l’UEMOA et


le référentiel comptable français constituent les sources d’inspiration de l’établissement de
la présente norme.

NORME N°8 : LES COMPOSANTES DE LA TRESORERIE DE L’ETAT - DISPOSITIONS


NORMATIVES

1. CHAMP D’APPLICATION

Les composantes de la trésorerie de l’État entrant dans le périmètre de la présente norme


sont :
- les encaissements et décaissements ;
- les approvisionnements et les dégagements en fonds des caisses publiques ;
- l’escompte et l’encaissement des traites et obligations émises au profit de l’État ;
- les titres de placement ;
- les dépôts des correspondants du Trésor.

2. REGLES DE COMPTABILISATION

Les disponibilités sont comptabilisées dans les états financiers de l’exercice au cours duquel
les valeurs correspondantes sont acquises.

Les valeurs à l’encaissement sont comptabilisées :


- pour les chèques, lors de leur remise à l’encaissement ;
- pour les effets de commerce, lors de leur remise à l’encaissement ou à l’escompte.

Les chèques émis sont comptabilisés lors de leur émission dans des comptes de
disponibilités spécifiques.

Les fonds sur les comptes bancaires sont comptabilisés :


- lors de l’émission des ordres de virement ;
- lors de la réception des avis d’opération dans les autres cas.

Les titres de placement sont comptabilisés dans les états financiers de l’exercice au cours
duquel les créances correspondantes sont nées.

Les dépôts des correspondants du Trésor sont comptabilisés dans les états financiers de
l’exercice au cours duquel les obligations correspondantes sont nées.

Les retraits des correspondants du Trésor sont comptabilisés lors des mouvements
financiers intervenus sur leurs comptes.

110
3. EVALUATION

a. Principes d’évaluation

A leur entrée au bilan, les composantes de la trésorerie sont évaluées et comptabilisées à


leur valeur nominale.

b. Évaluation ultérieure

Les disponibilités en devises détenues par les comptables publics à la clôture de l’exercice
sont converties en francs CFA sur la base du cours de change à la date de clôture de
l’exercice.

4. INFORMATIONS A FOURNIR DANS L’ETAT ANNEXE

L’état annexé doit fournir :

- les informations sur les effets à l’encaissement ou escomptés non échus;


- le relevé des taux à la date de clôture de l’exercice.

111
NORME N°9: LES DETTES FINANCIERES - EXPOSE DES MOTIFS

La présente norme définit la dette financière en zone UEMOA dans le cadre des opérations
de financement de l’État.

Le financement du développement dans les pays de la zone UEMOA est assuré soit par des
ressources extérieures provenant des partenaires multilatéraux, bilatéraux ou commerciaux
soit par des ressources intérieures mobilisées sur le marché monétaire et financier.

Ces ressources de financement sont constituées des tirages sur financements extérieurs, de
l’émission, la conversion, la gestion et le remboursement des emprunts publics à court,
moyen et long terme.

La dette financière est composée :


- de la « dette directe » dont le service est à la charge du budget de l’État parce que
résultant d’un engagement contractuel de l’État vis-à-vis d’un créancier extérieur et
destinée à financer un actif ;
- des fonds destinés à assurer le financement de l’État, remboursables à terme et
donnant lieu à rémunération.

La dette directe est constituée des tirages sur les financements extérieurs. Il existe deux
formes de tirages :

- les tirages avec virement de fonds au profit du gouvernement soit à la banque


centrale soit sur un compte ouvert à l’étranger soit sur un compte dans une banque
locale dans le cadre du système des avances renouvelables ;

- les tirages sans virement de fonds au profit du gouvernement sous la forme de


paiement direct (système par lequel le prêteur paie directement un prestataire à
l’étranger ou dans le pays) ou sous la forme de refinancement d’échéances dues.

Les fonds destinés à assurer le financement de l’État, remboursables à terme et donnant lieu
à rémunération sont des obligations et des bons du Trésor mobilisés sur le marché
monétaire et financier. La banque centrale est l’institution chargée de l’émission des
obligations et bons du Trésor pour le compte des États membres de l’UEMOA.

1. Modalités de prise en compte des dettes financières

Les dettes financières sont enregistrées au titre de l’exercice au cours duquel les ressources
correspondantes, sont mobilisées.

2. Sources de la norme

Le référentiel comptable SYSCOA applicable aux entreprises privées au sein de l’UEMOA et


le référentiel comptable français constituent les sources d’inspiration de l’établissement de
la présente norme.

112
NORME N°9 : LES DETTES FINANCIERES - DISPOSITIONS NORMATIVES

1. CHAMP D’APPLICATION

Les dettes financières résultent d’une décision de financement de l’Etat membre de


l’UEMOA. Elles sont :
- soit la contrepartie de fonds destinés à assurer le financement de l’Etat, remboursables à
terme et donnant lieu à rémunération ;
- soit la contrepartie d’un actif qu’elles ont pour objet de financer.

Elles sont constituées d’éléments de passif correspondant :

- à la dette directe : emprunts projet, emprunts programmes et autres emprunts ;


- aux obligations et bons du Trésor.

2. REGLES DE COMPTABILISATION

Pour la dette directe :

Il y a lieu de distinguer entre le moment de la signature et de la mise en vigueur du contrat


et le moment de la mobilisation des recettes liées au financement.

Signature et mise en vigueur du contrat de prêt

Dès la signature et la mise en vigueur du prêt, les fonds ne sont pas immédiatement
mobilisables par le débiteur, c’est à dire l’État membre de l’UEMOA. Pour un meilleur suivi
de ces contrats, une comptabilité des engagements hors bilan est instituée. Cette
comptabilité est tenue à l’aide des comptes ouverts en classe 8 du plan comptable de l’État.

Encaissement ou tirages des ressources

Les tirages avec virement de fonds au profit du gouvernement, sont comptabilisés au titre de
l’exercice au cours duquel les recettes liées au financement des opérations sont encaissées.
Ces tirages sont enregistrés aux comptes de bilan.

Les tirages sous forme de paiement direct sont enregistrés au titre de l’exercice au cours
duquel les actifs correspondants passent sous le contrôle de l’Etat.

Les tirages sous forme de refinancement donnent lieu à un simple reclassement de la dette
refinancée. En effet, le refinancement consiste à financer, tout ou partie, les échéances à
échoir (ou échues non payées) par un nouveau crédit. Dans cette opération, il n’y a pas de
mouvement de fonds pour la partie du service de la dette concernée par le refinancement.

Pour les obligations et bons du Trésor :

Les obligations et les bons du Trésor sont enregistrés au titre de l’exercice au cours duquel
les fonds sont mobilisés.

Enfin, les remboursements sont comptabilisés au titre de l’année au cours de laquelle les
décaissements sont intervenus.

113
3. EVALUATION

a. Principes d’évaluation

Les dettes financières de l’État ne peuvent être inscrites dans les comptes qu’à plusieurs
conditions :

- être autorisées par la loi de finances ;

- constituer une dette certaine c’est-à-dire une obligation de l’État à l’égard d’un tiers qui
entraînera à terme une sortie de ressources au profit de ce dernier ;

- êtres évaluables de manière fiable.

b. Évaluation ultérieure

A la clôture de l’exercice, les dettes financières sont évaluées à leur valeur nominale de
remboursement.

Les dettes libellées en devises sont converties en francs CFA sur la base du cours de
change à la date de clôture de l’exercice.

la date de clôture de l’exercice correspond au dernier jour ouvrable de l’année. Le taux de


change retenu est celui communiqué par la banque centrale.

Lorsque la naissance et le règlement des dettes en devises interviennent dans le même


exercice, les écarts constatés par rapport aux valeurs d’entrée en raison de la variation des
cours de change constituent des pertes ou des gains de change à inscrire respectivement
dans les charges financières ou les produits financiers de l’exercice.

4. INFORMATIONS A FOURNIR DANS L’ETAT ANNEXE

Les dettes financières sont ventilées par nature et par échéances, en devises ou en francs
CFA et suivant leur origine.

Le relevé des taux de change appliqués par la banque centrale au dernier jour ouvrable de
l’année.

114
CAS PRATIQUES

Pour la dette directe :

Signature, mise en vigueur du contrat et tirage de la dette directe

• Après la signature et la mise en vigueur du contrat, les opérations suivantes sont passées
au titre du montant des engagements des emprunts obtenus par l’État des partenaires au
développement :

- Débit au compte 811 Contrepartie des engagements obtenus par l’État ;


- Crédit au compte 801 Engagements obtenus par l’État.

Au fur et à mesure que les recettes de financement sont encaissées, les écritures suivantes
sont passées :

• Pour les tirages avec virement de fonds au profit du gouvernement ;

- Débit au compte de la classe 5 ;


- Crédit à l’un des comptes de la classe n°1 : 15, 16 ou 17

• Simultanément, les écritures de diminution des engagements obtenus par l’État, sont
passées :

- Débit au compte 801 Engagements obtenus par l’État ;


- Crédit compte 811 Contrepartie des engagements obtenus par l’État

Le solde des comptes de la classe 8 en fin d’exercice traduit le montant des ressources
restant à mobiliser.

• Pour les tirages sous forme de paiement direct, les écritures suivantes sont passées au vu
de l’avis d’opération communiqué par le bailleur :

- Débit à un compte de la classe 2


- Crédit à l’un des comptes de la classe n°1 : 15, 16 ou 17

• Simultanément, les écritures de diminution des engagements obtenus par l’État, sont
passées :

- Débit au compte 801 Engagements obtenus par l’État ;


- Crédit compte 811 Contrepartie des engagements obtenus par l’État.

• Les encours annulés constituent des recettes exceptionnelles. Les écritures suivantes sont
passées :
- Débit à l’un des comptes de la classe n°1 : 15, 16 ou 17
-

115
- Crédit au compte 751 remises et annulations de dettes.

• Le rééchelonnement donne lieu à des écritures d’ordre en vue du reclassement de la dette.

Pour un emprunt projet multilatéral rééchelonné, les écritures suivantes sont passées :

- Débit au compte 151 emprunts projets multilatéraux ;


- Crédit au compte 159 emprunts projets rééchelonnés.

Remboursement de la dette directe

Il s’agit des remboursements donnant lieu à des sorties de ressources.

Constatation de l’exigibilité du remboursement :


- Débit à un compte 15, 16 ou 17
- Crédit au compte 4013 Fournisseurs, dettes en comptes - créanciers au titre de la
dette ;

Décaissement :
- Débit au compte 4013 Fournisseurs, dettes en comptes - créanciers au titre de la
dette ;
- Crédit au compte 51 Banques, établissements financiers et assimilés

Les opérations de remboursement n’impactent pas les comptes de la classe 8.

Pour les obligations et bons du Trésor :

Les obligations et les bons du Trésor sont enregistrés au titre de l’exercice au cours duquel
les fonds sont mobilisés.

Les bons du Trésor à plus d’un an sont considérés comme des dettes à moyen terme. Les
bons du Trésor à moins d’un an sont des concours à court terme destinés à couvrir des
déficits de trésorerie.

Souscription des bons du Trésor :

• Souscription des bons du Trésor à plus d’un an :

Les opérations de souscription sont réalisées par l’intermédiaire de la banque centrale.

La banque centrale transmet au Trésor les avis d’opérations effectuées sur le compte du
Trésor. Les intérêts sont payés au moment de la souscription.

A la réception de l’avis d’opération, les écritures suivantes sont passées :

- débit au compte 5121 compte courant des comptables principaux du Trésor (pour le
montant net des bons souscrits) ;

116
- débit au compte 4701 imputations provisoires de dépenses du budget général (pour
le montant des intérêts).

- crédit au compte 142 bons du Trésor en compte courant à plus d’un an (pour le
montant brut des bons souscrits).

Le comptable assignataire demande un ordonnancement de régularisation des intérêts


payés. Au vu du titre de régularisation, les écritures suivantes sont passées :

- débit au compte 671 intérêt et frais financiers sur la dette ;


- crédit au compte 4701 imputations provisoires de dépenses du budget général

• Souscription des bons du Trésor à moins d’un an :

Les opérations de souscription sont également réalisées par l’intermédiaire de la banque


centrale.

La banque centrale transmet au Trésor les avis d’opérations effectuées sur le compte du
Trésor. Les intérêts sont payés au moment de la souscription.

A la réception de l’avis d’opération, les écritures suivantes sont passées :

- débit au compte 5121 compte courant des comptables principaux du Trésor (pour le
montant net des bons souscrits) ;
- débit au compte 4701 imputations provisoires de dépenses du budget général (pour
le montant des intérêts) ;

- crédit au compte 4792 bons du Trésor en compte courant à moins d’un an (pour le
montant brut des bons souscrits).

Le comptable assignataire demande un ordonnancement de régularisation des intérêts


payés. Au vu du titre de régularisation les écritures suivantes sont passées :

- débit au compte 671 intérêt et frais financiers sur la dette ;


- crédit au compte 4701 imputations provisoires de dépenses du budget général
Remboursement des bons du Trésor

• Remboursement des bons du Trésor à plus d’un an

- débit au compte 142 bons du Trésor en compte courant à plus d’un an ;


- crédit au compte 5121 compte courant des comptables principaux du Trésor

• Remboursement des bons du Trésor à moins d’un an

- débit au compte 4792 bons du Trésor en compte courant à moins d’un an ;


- crédit au compte 5121 compte courant des comptables principaux du Trésor

117
NORME N°10 : LES PROVISIONS POUR RISQUES ET LES DETTES NON FINANCIERES
- EXPOSE DES MOTIFS

Les provisions pour risques comportent les provisions pour risques financiers et les risques
provisionnés.

Les provisions pour risques financiers concernent notamment les garanties ou avals
accordés par l’Etat, ainsi que les engagements pris dans le cadre des partenariats public -
privé.

Les risques provisionnés sont liés à des charges d’exploitation. Elles peuvent par exemple
correspondre à des subventions ou transferts rattachables à l’exercice, mais pour lesquels
l’acte attributif n’a pas été pris.

Les dettes non financières concernent :


- les dettes de fonctionnement telles que les dettes fournisseurs et comptes rattachés ;
- les dettes d’intervention telles que les dettes liées aux transferts versés par l’État ;
- les dettes sur les immobilisations non financières.

Les provisions pour risques financiers et risques provisionnés doivent être constatés, dès
lors qu’il existe :

- une obligation de l’État vis-à-vis de tiers. Cette obligation est soit contractuelle, légale ou
réglementaire ;

- une évaluation fiable du montant de l’obligation ;

- une sortie certaine, ou probable, de ressources sans contrepartie attendue pour l’État ;

Les dettes non financières sont comptabilisées lorsque l’État a une obligation à l’égard d’un
tiers et qu’il est certain que cette obligation provoquera une sortie de ressources au profit de
ce tiers sans contrepartie au moins équivalente attendue de celui-ci.

1. Sources de la norme

Le référentiel comptable SYSCOA applicable aux entreprises privées au sein de l’UEMOA et


le référentiel comptable français constituent les sources d’inspiration de l’établissement de
la présente norme.

118
NORME N°10 : LES PROVISIONS POUR RISQUES ET LES DETTES NON FINANCIERES
- DISPOSITIONS NORMATIVES

1- CHAMP D’APPLICATION

Les provisions pour risques sont de deux types :

- les provisions pour risques financiers : elles correspondent notamment aux risques
liés aux garanties et d’avals, et aux PPP,
- les risques provisionnés : ils correspondent aux risques liés à des opérations
d’exploitation, par exemple à des transferts et subventions en principe rattachables à
l’exercice, mais pour lesquels la décision attributive n’est pas intervenue.

Les dettes non financières sont constituées des :

- dettes de fonctionnement telles que les dettes fournisseurs et comptes rattachés ;


- dettes d’intervention telles que les dettes liées aux transferts versés par l’État ;
- dettes sur immobilisations non financières.

2- REGLES DE COMPTABILISATION

Une provision pour risques doit être comptabilisée lorsque les conditions suivantes sont
remplies à la date de clôture de l’exercice:

- existence d’une obligation de l’État vis-à-vis de tiers ;


- sortie certaine, ou probable, de ressources sans contrepartie attendue pour l’État ;
- évaluation fiable du montant de l’obligation.

Les dettes non financières sont comptabilisées lorsque l’État a une obligation à l’égard d’un
tiers et qu’il est certain que cette obligation provoquera une sortie de ressources au profit de
ce tiers sans contrepartie au moins équivalente attendue de celui-ci.

3- EVALUATION

a. Principes d’évaluation

Les provisions pour risques sont évaluées pour le montant correspondant à la meilleure
estimation de la sortie de ressources nécessaires à l’extinction de l’obligation envers un tiers.
Les charges à considérer sont celles qui concourent directement à l’extinction de cette
obligation.

Les dettes non financières sont prises en compte pour leur montant nominal.

Les dettes non financières en monnaies étrangères sont converties en monnaie nationale
sur la base du dernier cours de change.

119
b. Modalités d’évaluation initiale des provisions pour risques

L’évaluation des ressources nécessaires à l’extinction d’une obligation doit reposer sur la
meilleure hypothèse la plus probable, c’est-à-dire celle se référant à un grand nombre de cas
similaires. Les incertitudes relatives aux hypothèses d’évaluation non retenues doivent faire
l’objet d’une mention dans l’état annexé. Le montant estimé doit tenir compte de deux
paramètres :

- la prise en compte de l’impact des événements futurs lorsqu’il existe des indications
objectives que ces événements se produiront ; seules les informations disponibles à la date
de clôture de l’exercice sont retenues pour estimer le montant probable de la sortie de
ressources ;

- le respect du principe de non - compensation : le montant de la provision ne doit pas être


minoré de la valeur d’un actif à recevoir lorsqu’un remboursement est attendu au titre de la
dépense nécessaire à l’extinction d’une obligation.

c. Évaluation ultérieure des provisions pour risques

Les montants des provisions pour risques doivent être ajustés à la clôture de chaque
l’exercice.

Les dispositions relatives à l’évaluation initiale des provisions pour risques s’appliquent à leur
évaluation postérieure.

Les provisions devenues sans objet doivent faire l’objet d’une reprise sur provisions.
Ces provisions correspondent à celles pour lesquelles l’État n’a plus d’obligation ou celles
pour lesquelles il n’est plus probable que la sortie de ressources, sans contrepartie au moins
équivalente attendue du tiers, soit nécessaire pour éteindre l’obligation de l’État envers celui-
ci. Il en résulte :

- soit une diminution ou une augmentation du montant de la provision ;


- soit une annulation du montant de la provision, dès lors que cette dernière est devenue
sans objet.

4- INFORMATIONS A FOURNIR DANS L’ETAT ANNEXE

Pour chaque catégorie de provisions pour risques, une information est fournie sur :

- la valeur comptable des provisions pour risques à l’ouverture et à la clôture de l’exercice ;


- le montant des provisions pour risques constituées au cours de l’exercice ;
- les montants utilisés au cours de l’exercice ;
- les montants non utilisés repris au cours de l’exercice.

120
CAS PRATIQUES

1. Comptabilisation des provisions liées aux opérations partenariat public-privé

a) Constitution de la provision (année N)

- Débit au compte 692 dotations aux provisions à caractères financier : 1000


- Crédit au compte 191 provisions pour risques d’exploitation liés au partenariat public
privé : 1000

b) Diminution de la provision (année N+1)

- Débit au compte 191 provisions pour risques d’exploitation liés au partenariat public
privé : 50
- Crédit au compte 791 reprises sur provisions à caractère financier : 50

c) Survenance du risque (année N+2)

- Débit au compte 657 : Risques liés aux engagements de l’Etat : 1200


- Crédit au compte 4013 fournisseurs, dettes en comptes - créanciers au titre de la
dette : 1200

d) Règlement du créancier (année N+2)

- Débit au compte 4013 fournisseurs, dettes en comptes - créanciers au titre de la


dette : 1200
- Crédit au compte 5121 compte courant des comptables principaux du Trésor : 1200

e) Reprise sur provision (année N+2)

- Débit au compte 191 provisions pour risques d’exploitation liés au partenariat public
privé : 950
- Crédit au compte de classe 791 reprises sur provisions à caractère financier : 950

2. Comptabilisation des provisions pour risques liés aux garanties et avals

a) Constitution de la provision (Année N) :

- Débit au compte 692 dotations aux provisions à caractères financier : 2500


- Crédit au compte 182 dettes avalisées intérieures : 2500

N.B. : montant échéancier de la dette garantie (mesurable avec fiabilité chaque année)
b) Diminution de la provision (Année N+1)

- Débit au compte 182 dettes avalisées intérieures : 300


- Crédit au compte 791 reprises sur provisions à caractère financier : 300

c) Survenance du risque (Année N+ 2)

- Débit au compte 657 : Risques liés aux engagements de l’Etat : 1800


- Crédit au compte 4013 fournisseurs, dettes en comptes - créanciers au titre de la
dette : 1800

121
d) Règlement du créancier (année N+2)

- Débit au compte 4013 fournisseurs, dettes en comptes - créanciers au titre de la


dette : 1800
- Crédit au compte 5121 compte courant des comptables principaux du Trésor : 1800

e) Reprise sur provision (année N+2)

- Débit au compte 182 dettes avalisées intérieures : 2200


- Crédit au compte de classe 791 reprises sur provisions à caractère financier : 2200

122
NORME N°11 : LES PRODUITS FISCAUX - EXPOSE DES MOTIFS

Les produits fiscaux constituent la principale source de financement des activités de l’État.

La présente norme définit la notion de produit fiscal et les modalités de comptabilisation


dans les états financiers.

Les produits fiscaux sont constitués des impôts et taxes perçus en raison de l’exercice de la
souveraineté et qui ne donnent pas lieu au versement de ressources équivalentes au profit
des tiers.

1. Modalités de prise en compte des produits fiscaux

Les produits fiscaux sont rattachés à l’exercice au cours duquel ils sont acquis à l’État.

Les impôts et taxes assimilés perçus après émission de titre de perception, sont acquis au
titre de l’exercice au cours duquel, les rôles, les avis d'imposition, les états de liquidation et
les titres de régularisation sont établis.

2. Sources de la norme

Le référentiel comptable SYSCOA applicable aux entreprises privées au sein de l’UEMOA et


le référentiel comptable français constituent les sources d’inspiration de l’établissement de
la présente norme.

NORME N°11 : LES PRODUITS FISCAUX - DISPOSITIONS NORMATIVES

1. CHAMP D’APPLICATION

La présente norme s’applique aux produits fiscaux, à savoir :


- les impôts et taxes assimilées acquis au profit de l’État ;
- les amendes et autres pénalités revenant à l’État.

Les produits fiscaux sont, suivant la Directive portant nomenclature budgétaire de l’Etat :

- Impôts sur les revenus, les bénéfices et les gains en capital ;


- Impôts sur les salaires versés et autres rémunérations ;
- Impôts sur le patrimoine ;
- Autres impôts directs ;
- Impôts et taxes intérieurs sur les biens et services ;
- Droits de timbre et d'enregistrement ;
- Droits et taxes à l'importation ;
- Droits et taxes à l’exportation ;
- Autres recettes fiscales.

Elle exclut :

123
- les autres produits, c’est-à-dire les produits qui correspondent à des opérations ayant une
contrepartie directe d’une valeur équivalente pour les tiers (vente de biens ou prestation de
services, cession ou utilisation par des tiers d’actifs incorporels, corporels ou financiers etc.) ;

- les impositions, amendes et autres créances sur les redevables recouvrées par l’État pour
le compte de tiers.

2. REGLES DE COMPTABILISATION

Les produits fiscaux sont comptabilisés au titre de l’exercice au cours duquel ils sont acquis,
à condition que le montant de ces produits soit connu de façon fiable.

Les produits fiscaux obéissent ensuite à d’autre critères qui fondent leur comptabilisation :

- autorisation de leur perception par une loi de finances ;


- réalisation des opérations d’imposition ;
- détermination du montant de l’impôt.

Les produits fiscaux sont pris en compte pour leur montant brut.

Suivant l’article 7 de la directive relative au PCE_UEMOA : « les recettes sont enregistrées


au moment de la déclaration et/ou du versement spontané des impôts de toute nature par
les contribuables. Toutefois, l’ensemble des recettes perçues au comptant doit faire l’objet
d’émission de titres de régularisation.

Par exception à l’alinéa précédent, certaines recettes peuvent être enregistrées au vu de


titres de perception, de rôles ou de contrats pour les opérations fondées sur le système
d’émission préalable de titre. Les droits sont alors constatés au moment de la prise en
charge comptable du titre de perception. »

Les décisions d’apurement qui remettent en cause le bien-fondé de la créance initialement


comptabilisée (dégrèvement de l’impôt et annulation suite à erreur ou réclamation au fond)
sont comptabilisées net du montant brut.

Les décisions d’apurement qui ne remettent pas en cause le bien-fondé de la créance


initialement comptabilisée (remises gracieuses, admissions en non-valeur etc.) sont
comptabilisées en charge.

3. INFORMATIONS A FOURNIR DANS L’ETAT ANNEXE

L’état annexé doit fournir les informations sur les décisions qui portent sur les réductions du
montant des impôts et taxes.

124
CAS PRATIQUES

1- Comptabilisation des impôts directs de l’État perçus après émission de titre de


perception

1.1- Prise en charge du titre de perception et encaissement

 Cette comptabilisation obéit au principe de constatation des droits et obligations.

- Débit au compte 412 redevables, impôts et taxes d’Etat ;


- Crédit au compte 71 recettes fiscales.

 Après encaissement, les écritures suivantes sont passées

- Débit au compte de la classe 5 ou de dettes de la classe 4 (en cas de compensation)


;
- Crédit au compte 412 redevables, impôts et taxes d’Etat.

 Comptabilisation des décisions d’apurement qui remettent en cause le bien-fondé de


la créance initialement comptabilisée.

Il s’agit des décisions de dégrèvement de l’impôt et annulation suite à erreur ou réclamation


au fond.

- Débit au compte 71 recettes fiscales ;


- Crédit au compte 412 redevables, impôts et taxes d’Etat.

 Comptabilisation des décisions d’apurement qui ne remettent pas en cause le bien-


fondé de la créance initialement comptabilisée

Il s’agit de décisions de remises gracieuses, admissions en non-valeur etc.

- Débit au compte de la classe 651annulations de produits constatés au cours des


années antérieures ;
- Crédit au compte 412 redevables, impôts et taxes d’Etat.

1.2- Comptabilisation des acomptes provisionnels et des remboursements d’impôt

Les acomptes provisionnels sont comptabilisés dans les mêmes conditions que les
versements imputés aux rôles émis.

- Débit au compte de la classe 5 ou de dettes de la classe 4 (en cas de compensation)


;
- Crédit au compte 412 redevables, impôts et taxes d’Etat.
Le produit n’est enregistré qu’au moment de la liquidation définitive.

- Débit au compte 412 redevables, impôts et taxes d’Etat ;


- Crédit au compte 71 recettes fiscales.

125
Si la liquidation définitive est inférieure au montant initial encaissé, la différence peut faire
l’objet d’un remboursement.
- Crédit au compte de la classe 5 ou de dettes de la classe 4 (en cas de
compensation) ;
- Débit au compte 412 redevables, impôts et taxes d’Etat.

2- Comptabilisation des impôts et taxes sans émission préalable de titre de perception

Suivant l’article 7 de la directive relative au PCE_UEMOA : « les recettes sont enregistrées


au moment de la déclaration et/ou du versement spontané des impôts de toute nature par
les contribuables. Toutefois, l’ensemble des recettes perçues au comptant doit faire l’objet
d’émission de titres de régularisation… »

2.1- Comptabilisation des encaissements

 A l’encaissement en année N

- Débit au compte classe 5 ou de dettes de la classe 4 ;


- Crédit au compte 475 Imputation provisoire de recettes…

 Régularisation au fur et à mesure au cours de l’année N

- Débit au compte 475 Imputation provisoire de recettes… ;


- Crédit au compte 71 recettes fiscales.

2.2- Comptabilisation des versements anticipés

 A l’encaissement en année N

- Débit au compte classe 5 ou de dettes de la classe 4 ;


- Crédit au compte 486 impôts et taxes encaissés pour le compte de la gestion
suivante.

 Régularisation en année N + 1

- Débit au compte 486 impôts et taxes encaissés pour le compte de la gestion


suivante ;
- Crédit au compte 71 recettes fiscales.

126
NORME N°12 : LES AUTRES PRODUITS - EXPOSE DES MOTIFS

La présente norme détermine le contenu des autres produits et les règles de


comptabilisation dans les états financiers.

Les autres produits sont classés en trois grandes catégories :

- les produits de fonctionnement, qui visent l’ensemble des produits se rapportant à l’activité
ordinaire de l’État ;

- les produits d’intervention, qui correspondent aux produits reçus de tiers sans contrepartie
équivalent pour le tiers ;

- les produits financiers, qui sont les produits relatifs aux immobilisations financières et à la
trésorerie.

1. Modalités de prise en compte des autres produits

Les autres produits sont rattachés à l’exercice au cours duquel ils sont acquis à l’État.

Des règles particulières peuvent présider à la comptabilisation des autres produits suivant
leur catégorie, notamment celles relatives à la spécialisation des exercices.

2. Sources de la norme

Le référentiel comptable SYSCOA applicable aux entreprises privées au sein de l’UEMOA et


le référentiel comptable français constituent les sources d’inspiration de l’établissement de
la présente norme.

NORME N°12 : LES AUTRES PRODUITS - DISPOSITIONS NORMATIVES

1. CHAMP D’APPLICATION

La présente norme s’applique aux autres produits : les produits de fonctionnement, les
produits d’intervention et les produits financiers.

Les produits de fonctionnement sont constitués de :

- ventes de produits ;
- ventes de prestation de services ;
- revenus de l’entreprise et du domaine ;
- droits et frais administratifs ;
- amendes et condamnations pécuniaires ;
- cotisations de sécurité sociale ;
- autres recettes non fiscales ;
- remises et annulations de dettes ;
- restitutions au Trésor de sommes indûment payées ;
- autres recettes exceptionnelles.

127
Les produits d’intervention comprennent :

- transferts reçus du budget général ;


- transferts reçus des budgets annexes et comptes spéciaux du Trésor ;
- dons des institutions internationales ;
- dons des gouvernements étrangers ;
- dons des organismes privés extérieurs ;
- dons intérieurs ;
- fonds de concours ;
- autres dons et legs.

Les produits financiers comprennent :

- intérêts des prêts ;


- intérêts sur les dépôts à termes ;
- revenus des titres de placements ;
- gains de change.

2. REGLES DE COMPTABILISATION DES AUTRES PRODUITS

Les autres produits sont rattachés à l’exercice au cours duquel ils sont acquis à l’État, sous
réserve que le montant des produits de l’exercice soit déterminé de manière fiable.

a) Les produits de fonctionnement

La date de livraison détermine le moment de rattachement du produit des biens à l’exercice.

Le critère de rattachement du produit des prestations de services à l’exercice est la


réalisation de ces prestations de services.

b) Les produits d’intervention

Pour les produits d’intervention, le critère de rattachement du produit à l’exercice est


l’établissement de l’acte constatant le produit acquis au titre de l’exercice.

c) Les produits financiers

Pour les produits financiers constituant des rémunérations, le critère de rattachement des
produits à l’exercice est l’acquisition par l’État, prorata temporis, de ces rémunérations.

3. INFORMATIONS A FOURNIR DANS L’ETAT ANNEXE

L’état annexé doit fournir des informations sur les produits à recevoir, les produits constatés
d’avance et autres produits, si nécessaire.

128
CAS PRATIQUES

 Opérations courantes

Les autres produits sont la contrepartie de prestations fournies par l’État. Ils sont
comptabilisés directement en classe 7, au vu de quittances et autres reçus délivrés par
l’administration dès la livraison de la prestation demandée par l’usager.

Constatation d’un produit de fonctionnement


- Débit au compte 411Clients ;
- Crédit au compte de la classe 70 ventes de produit et services.

Encaissement du montant correspondant


- Débit au compte 51 Banque, établissements financiers et assimilés
- Crédit au compte 411Clients ;

 Opérations de fin de gestion

Les produits à recevoir concernent les ventes de biens ou de prestations de services


effectuées au cours de l’exercice finissant et pour lesquels une facture n’a pas été établie

- Débit au compte 4181 client, ventes de biens ou de prestations de services, factures


à établir;
- Crédit au compte 701 ventes de produits ou 702 ventes de prestations de services.

Les produits comptabilisés d’avance concernent ceux qui sont perçus au titre des exercices
à venir lors de l'établissement des états financiers sans que les prestations ou fournitures le
justifiant n'aient été encore effectuées ou livrées. tels que les intérêts et loyers perçus
d’avance pour une période chevauchant sur plusieurs exercices.

- Débit au compte 771 intérêts des prêts;


- Crédit au compte 4812 produits comptabilisés d’avance.

129
NORME N°13 : LES CHARGES - EXPOSE DES MOTIFS

La présente norme s’applique aux charges de l’État. Elle détermine leur contenu et les règles
de comptabilisation et d’évaluation.

L’article 25 de la directive relative au PCE_UEMOA distingue trois catégories de charges :


- les charges de fonctionnement ;
- les charges d’intervention ;
- les charges financières.

Les charges de fonctionnement sont celles générées par l’activité ordinaire de l’État. Ces
charges comprennent les achats de biens et services, les frais de personnel, les charges
exceptionnelles et les dotations aux amortissements et aux provisions.

Les charges d’intervention sont constituées des versements motivés par la mission de
régulateur économique et social de l’État. Elles correspondent principalement aux transferts,
sans contrepartie, versés aux collectivités décentralisées, aux entreprises, aux
établissements publics autonomes et aux ménages etc.

Les charges financières sont constituées des intérêts de la dette financière et de la gestion
de la trésorerie de l’État.

1. Modalités de prise en compte des charges

Le principe général posé par la Directive portant PCE- UEMOA est celui de la prise en
compte des charges à partir de la « liquidation » de la dépense budgétaire.

Suivant la nature de certaines charges, le critère de comptabilisation peut être modulé.

2. Sources de la norme

Le référentiel comptable SYSCOA applicable aux entreprises privées au sein de l’UEMOA et


le référentiel comptable français constituent les sources d’inspiration de l’établissement de
la présente norme.

NORME N°13: LES CHARGES - DISPOSITIONS NORMATIVES

1. CHAMP D’APPLICATION

Les charges sont définies comme une diminution d’actif ou une augmentation de passif non
compensée dans une relation de cause à effet par l’entrée d’une nouvelle valeur à l’actif ou
une diminution du passif.

Les charges de l’État sont regroupées en trois catégories : les charges de fonctionnement,
les charges d’intervention et les charges financières

Les charges de fonctionnement comprennent :

- matières, matériel et fournitures ;


130
- variations des stocks de biens fongibles achetés ;
- eau, électricité, gaz et autres sources d’énergie ;
- matériel et fournitures spécifiques ;
- autres achats de biens ;
- frais de transport et de mission ;
- loyers et charges locatives ;
- entretien et maintenance ;
- assurances ;
- frais de relations publiques ;
- dépenses de communications ;
- frais bancaires ;
- prestations de services ;
- frais de formation du personnel ;
- redevances pour brevets, licences et logiciels ;
- autres acquisitions de services ;
- annulations de produits constatés au cours des années antérieures ;
- condamnations et transactions ;
- valeurs comptables des immobilisations cédées, mises au rebut ou admises en non
valeur ;
- autres charges exceptionnelles ;
- traitements et salaires en espèces ;
- primes et indemnités ;
- cotisations sociales ;
- avantages en nature au personnel ;
- prestations sociales ;
- autres dépenses de personnel.

Les charges d’intervention sont constituées de :

- subventions aux entreprises publiques ;


- subventions aux entreprises privées ;
- subventions aux institutions financières ;
- subventions à d’autres catégories de bénéficiaires ;
- transferts aux établissements publics nationaux ;
- transferts aux collectivités locales ;
- transferts aux autres administrations publiques ;
- transferts aux institutions à buts non lucratif ;
- transferts aux ménages ;
- transferts aux autorités supranationales et contributions aux organisations
internationales ;
- transferts à d’autres budgets ;
- pensions de retraites des fonctionnaires et autres agents de l’État ;
- autres transferts.

Les charges financières résultent des :

- intérêts et frais financiers sur la dette ;


- pertes sur cessions de titres de placement ;
- pertes de changes ;
- autres intérêts et frais bancaires.

131
2. REGLES DE COMPTABILISATION DES CHARGES

Le critère de rattachement de la charge à l’exercice est la liquidation.

a) Les charges de fonctionnement

Pour les achats de biens, la liquidation détermine la comptabilisation. Les écritures


d’inventaire permanent concernant les stocks permettent de distinguer et de comptabiliser
les achats consommés et les achats stockés suivant leur nature.

Pour les prestations de service et les rémunérations versées, le fait générateur est la
certification du service fait.

b) Les charges d’intervention

Pour les dépenses de transferts et de subventions, le critère de rattachement des charges à


l’exercice est l’acte attributif des droits aux bénéficiaires (décision individuelle d’attribution,
arrêté attributif).

En fin d’exercice, une dotation aux provisions pour charges d’intervention est comptabilisée
pour les transferts dont l’attribution est subordonnée à la réalisation de conditions ou qui
n’ont pas encore fait l’objet d’un acte attributif et qui correspondent au moins en partie à des
droits rattachables à l’exercice.

Cette dotation aux provisions représente l’estimation des droits rattachables à l’exercice.

c) Les charges financières

Pour les charges financières constituant des intérêts, le critère de rattachement des charges
à l’exercice est l’acquisition par le tiers, prorata temporis, de ces intérêts.

Pour les charges financières constituant des pertes, le critère de rattachement est la
constatation des pertes.

3. INFORMATIONS A FOURNIR DANS L’ETAT ANNEXE

L’état annexé doit fournir des informations sur :


- la nature et le montant des charges à payer et des charges constatées d’avance ;
- Les contributions consenties par l’État aux organismes publics et privés.

132
CAS PRATIQUES

 Opérations budgétaires imputées en classe 6

1- Dépenses budgétaires courantes de l’État payées après liquidation et


ordonnancement

1.1- A la liquidation

- Débit au compte de la classe 6 par nature ;


- Crédit au compte de dettes 40 fournisseurs et comptes rattachés.

1.2- Règlement de la dépense par le comptable assignataire

- Débit au compte de dettes fournisseurs et comptes rattachés ;


- Crédit au compte de classe 5

2- Dépenses budgétaires de l’État payées sans liquidation préalable

2.1- Règlement de la dépense par le comptable assignataire

- Débit au compte 470 imputation provisoire de dépenses à régulariser chez les


comptables principaux;
- Crédit au compte de la classe 5.

2.2- Après régularisation par l’ordonnateur

- Débit du compte de classe 6 par nature


- Crédit au compte 470 imputation provisoire de dépenses à régulariser chez les
comptables principaux;

3- Annulation de dépenses budgétaires de l’État

3.1- Annulation d’une charge non payée en cours de gestion

- Moins (-) débit au compte de la classe 6 par nature ;


- Moins (-) crédit au compte 40 fournisseurs et comptes rattachés.

3.2- Annulation au cours de la gestion suivante d’une charge non payée

- Débit au compte de dettes 40 fournisseurs et comptes rattachés ;


- Crédit au compte 751 remise et annulations de dettes.

133
3.3- Annulation d’une dépense déjà payée

- Débit au compte de créances 41 clients, redevables et comptes rattachés ;


- Crédit au compte 752 restitutions au Trésor de sommes indûment perçues.

 Opérations de fin d’exercice

Les charges constatées d’avance correspondent à des dépenses ordinaires payées


rattachables aux exercices suivants. Elles concernent par exemple les dépenses payées
au cours de l’exercice finissant et qui n’ont pas été entièrement consommées (fournitures,
matières, loyers, intérêts etc.).

- Débit au compte 4811 charges comptabilisées d’avance;


- Crédit au compte de la classe 6 de charges concernées pour déterminer les charges
effectivement consommées.

Les charges à payer (qui devraient plutôt être appelées charges à constater) sont des dettes
vis-à-vis des tiers nées au cours de l’exercice qui correspondent à des engagements de
dépenses ordinaires, pour lesquelles le service a été fait, mais dont la liquidation n’a pas pu
avoir lieu avant la clôture. Elles concernent par exemple les consommations de l’exercice
finissant mais qui ne seront enregistrées qu’au cours de l’exercice suivant. Il s’agit des
factures à recevoir dont le montant est connu mais dont les pièces justificatives ne sont pas
encore parvenues au service gestionnaire. C’est le cas des consommations d’eau,
d’électricité ou des intérêts payés à terme échus.

- Débit au compte de la classe 6 de charges concernées pour déterminer les charges


effectivement consommées;
- Crédit au compte. 4081 fournisseurs, factures non parvenues.

134
NORME N°14 : LES ENGAGEMENTS HORS BILAN - EXPOSE DES MOTIFS

La présente norme définit le contenu des engagements hors bilan de l’État et les modalités
de leur prise en compte.

Le bilan de l’Etat fait apparaître à une date donnée sa situation patrimoniale et comprend à
l’actif tous ses biens c’est-à-dire toutes ses ressources contrôlées qui lui procurent ou
susceptibles de lui procurer des avantages économiques futurs ou un potentiel de services
attendus du fait de leur utilisation et, au passif toutes ses dettes, c’est-à-dire toutes ses
obligations à l’égard des tiers, existantes à la date de clôture de l’exercice, dont il est
probable ou certain, à la date d’arrêté des comptes, qu’elles entraîneront une sortie de
ressources de trésorerie au bénéfice de ces tiers sans contrepartie attendue de ceux-ci
après la date de clôture. Il existe cependant plusieurs autres opérations qui ne se traduisent
pas par une inscription au bilan. Celles-ci sont constituées des engagements hors bilan et
doivent faire l’objet de mentions dans l’état annexé.

Les engagements hors bilan sont tous les droits et obligations de l’Etat non enregistrés dans
le bilan. Leur inscription au bilan est subordonnée à la réalisation de conditions ou
d’événements futurs. Ils sont classés en :

- engagements obtenus ;
- engagements accordés.

L’article 27 du PCE-UEMOA précise que l’état annexé doit comprendre l’explication et le


chiffrage des engagements hors bilan.

La mention des engagements hors bilan dans les comptes est utile à une meilleure
connaissance de la situation financière de l’État. Elle permet une meilleure appréciation de la
soutenabilité des politiques budgétaires et concourt à donner une image fidèle des comptes
publics.

Les engagements à mentionner obligatoirement dans l’état annexé comprennent :


- les engagements obtenus par l’État dans le cadre des conventions d’emprunts et
dons ;
- les engagements accordés par l’État dans le cadre de sa mission de tutelle et dernier
assureur des organismes publics nationaux.

Ce périmètre n’est pas limitatif. D’autres engagements de l’Etat tels que des autorisations
d’engagement pluriannuelles contenues dans les lois de finances peuvent être suivies en
comptabilité hors bilan.

L’inscription des autorisations d’engagement en hors bilan peut être une donnée d’analyse
des budgets sectoriels et fournir des informations utiles à l’appréciation de la sincérité des
prévisions budgétaires. Les restes à payer sur les autorisations d’engagement lus à partir
des données inscrites en hors bilan plus les dépenses obligatoires de l’exercice, rapprochés
les crédits de paiement ouverts au titre du même exercice donnent la mesure de la
soutenabilité des budgets sectoriels.

1. Modalités de prise en compte des engagements hors bilan

Pour être enregistrés, les engagements hors bilan doivent faire obligatoirement l’objet d’une
convention écrite.

135
Les engagements obtenus, représentatifs d’obligations, s’enregistrent par convention au
crédit du compte « 801 engagements obtenus par l’Etat en contrepartie du débit du compte
« 811 contrepartie des engagements obtenus par l’Etat ».

Les engagements accordés constituent des droits qui s’enregistrent au débit du compte
« 805 engagements accordés par l’Etat » en contrepartie du compte «815 contrepartie des
engagements accordés par l’Etat ».

Les engagements hors bilan sont enregistrés dès la signature des accords qui consacrent
leur naissance juridique.

Les autorisations d’engagements sont enregistrées dès la signature des marchés ou


commandes.

2. Sources de la norme

Le référentiel comptable SYSCOA applicable aux entreprises privées au sein de l’UEMOA et


le référentiel comptable français constituent les sources d’inspiration de l’établissement de
la présente norme.

NORME N°14 : LES ENGAGEMENTS HORS BILAN - DISPOSITIONS NORMATIVES

1. CHAMP D’APPLICATION

Les engagements à inscrire dans les comptes sont relatifs à des accords ou conventions
signés par l’État. Il s’agit d’engagement à caractère essentiellement financier liant ce dernier
à des tiers. Les engagements hors bilan comprennent obligatoirement les conventions
relatives:
- aux emprunts projet et programmes ;
- aux dons projets et programmes ;
- aux prêts et avances accordés par l’État ;
- aux garanties et avals donnés par l’État.

2. REGLES DE COMPTABILISATION

Les engagements hors bilan au titre des conventions signées avec les partenaires au
développement sont enregistrés dès que les formalités de mise en vigueur sont accomplies.

Les engagements au titre des prêts, avances, garanties et avals accordés par l’État sont
enregistrés dès la signature des accords entre l’État et les tiers bénéficiaires.

3. INFORMATIONS A FOURNIR DANS L’ETAT ANNEXE

L’état annexé doit fournir les informations sur la liste exhaustive des conventions et accords
relatifs aux engagements de l’Etat.

136
LES ANNEXES

137
ANNEXE 1 : INFORMATIONS A APPORTER DANS L’ETAT ANNEXE

Normes n° 3 et 4 relatives aux immobilisations incorporelles et corporelles :

- les méthodes d’évaluation des coûts de développement des immobilisations


incorporelles ;
- les informations sur les amortissements : durée d’amortissement, taux
d’amortissement, mode d’amortissement, nature et l’impact des changements
de méthode intervenu en cours d’année ;
- les informations sur les dépréciations comptabilisées ou reprises au cours de
l’exercice : la valeur actuelle retenue (valeur vénale ou valeur d’usage) : si la
valeur vénale est retenue, la base utilisée pour déterminer ce prix ; si la
valeur d’usage est retenue, les modalités de détermination de celle-ci ; les
évènements et circonstances qui ont conduit à comptabiliser ou à reprendre
la dépréciation.
- Les informations sur les immobilisations réévaluées et les conditions de
réévaluation.

Norme n°5 relative aux immobilisations financières :

- l’inventaire des participations ;


- l’inventaire des prêts et avances de l’État.

Norme n°6 relative aux stocks

- les méthodes d’évaluation des stocks, y compris la méthode de détermination


du coût utilisée ;
- la valeur comptable des stocks et le montant des dépréciations constituées.

Norme n°7 relative aux créances de l’actif circulant :

- les méthodes d’évaluation des dépréciations de créances.

Norme n°8 relative aux composantes de la trésorerie de l’Etat

- la situation des effets à l’encaissement ou escomptés non échus.

Norme n°9 relative aux dettes financières :

- La ventilation des dettes financières par nature, par échéances, en devises


ou en francs CFA, et suivant leur origine.

138
Norme n°10 relative aux provisions pour risques et aux dettes non
financières :

Pour chaque catégorie de provisions :


- la valeur comptable des provisions pour dépréciation, les charges provisionnées et
les provisions pour risques à l’ouverture et à la clôture de l’exercice y compris celles
liées aux partenariat public-privé ;
- les montants des provisions pour dépréciation, les charges provisionnées et les
provisions pour risques constituées au cours de l’exercice ;
- les montants utilisés au cours de l’exercice ;
- les montants non utilisés repris au cours de l’exercice.

Norme n°11 relative aux produits fiscaux

- Les décisions de réductions, d’annulation et de dégrèvement des impôts et


taxes.

Norme n°12 relative aux autres produits :

- La situation des produits à recevoir, des produits constatés d’avance et


autres produits si nécessaire.

Norme n°13 relative aux charges :

- la nature et le montant des charges à payer, et des charges constatées


d’avance ;
- les contributions consenties par l’État à des organismes publics et privés.

Norme n°14 relative aux engagements hors bilan :

- La liste exhaustive des conventions et accords relatifs aux engagements hors


bilan.

139
ANNEXE 2 GLOSSAIRE

Actif Un actif est un élément du patrimoine ayant une valeur


économique positive pour l’Etat, c’est-à-dire une ressource
contrôlée et dont il attend des avantages économiques futurs.

Pour l’Etat, les avantages économiques futurs sont


représentés soit par des flux de trésorerie issus de l’utilisation
de l’actif et bénéficiant à l’Etat, soit par la disposition d’un
potentiel de services attendus de l’utilisation de l’actif et
profitant à l’Etat ou à des tiers, conformément à sa mission ou
à son objet.

Dans les comptes individuels de l’Etat, le contrôle sur la


ressource doit se comprendre comme un contrôle direct,
c’est-à-dire exercé directement sur l’actif par les entités
incluses dans le périmètre de l’Etat. Les actifs contrôlés par
les entités dotées de la personnalité juridique et elles-mêmes
contrôlées par l’Etat ne sont donc pas retracés en tant que
tels dans les comptes individuels de l’Etat.

Amortissements Amoindrissement de la valeur d’une immobilisation qui se


déprécie de façon certaine et irréversible avec le temps,
l’usage ou en raison du changement des techniques, de
l’évolution des marchés ou de toutes autres causes.

Bilan d’ouverture Situation du patrimoine de l’État au début de l’exercice. Le


patrimoine de l’État est constitué des actifs financiers et non
financiers et des dettes correspondant à son passif.

L’existence du bilan d’ouverture pour une entité économique


permet la connaissance de la variation (en termes flux nets)
des éléments patrimoniaux à la fin de l’exercice de référence.

L’élaboration du bilan d’ouverture pour l’État suppose la


définition, d’une part, du périmètre des éléments actifs
(particulièrement des actifs non financiers) à prendre compte
dans la dimension patrimoniale de la tenue de la comptabilité
générale ; d’autre part, des règles de valorisation des actifs
et des dettes après en avoir dressé un inventaire et arrêté
l’exercice de référence à partir duquel l’ensemble du dispositif
relatif à une telle comptabilité sera mise en œuvre ; enfin la
définition de la durée et des différents taux d’amortissement.

Charges Les charges sont une diminution d’actif ou une augmentation


de passif non compensée dans une relation de cause à effet
par l’entrée d’une nouvelle valeur à l’actif ou une diminution
du passif. Une charge correspond soit à une consommation
de ressources entrant dans la production d’un bien ou d’un

140
service, soit à une obligation de versement à un tiers,
définitive et sans contrepartie directe dans les comptes.

141
Coût d’acquisition Le coût d’acquisition des biens achetés à des tiers comprend
le prix d’achat, les frais de transport, de manutention, les frais
d’installation et de montage et autres frais accessoires
directement attribuables à l’acquisition,

Les rabais commerciaux, remises et autres éléments


similaires sont déduits pour déterminer le coût d’acquisition

Coût historique Coût constaté auquel sont enregistrés, en unités monétaires


courantes, les biens à leur date d’entrée dans le patrimoine
de l’Etat.

Date de clôture de l’exercice La date de clôture de l’exercice correspond à l’année civile.

Erreur fondamentale Erreur grave et importante qui fausse significativement la


situation nette de l’Etat. Dans une erreur fondamentale seuls
les comptes de bilan sont modifiés.

Évaluation Détermination de la valeur à laquelle les éléments sont


enregistrés au moment de leur première comptabilisation et à
chaque clôture des comptes.

Hors bilan Ensembles des engagements contractuels entre deux entités


économiques dont la réalisation est soumise à des
formalités et conditions - formalités de ratifications, délai de
mise en vigueur, respect des règles de bonne gouvernance
etc.- sans lesquelles les ressources attendues par le premier
du second ne peuvent pas être mobilisées.

Passif Un passif est constitué par une obligation à l’égard d’un tiers,
existante à la date de clôture, dont il est
probable ou certain, à la date d’arrêté des comptes, qu’elle
entraînera une sortie de ressources au bénéfice de ce tiers
sans contrepartie attendue de celui-ci après la date de
clôture.

Produits Les produits sont une augmentation d’actif ou une diminution


de passif non compensée dans une relation de cause à effet
par la sortie d’une valeur à l’actif ou une augmentation du
passif.

Provisions Perte qu’occasionnerait une augmentation d’éléments du


passif exigible à plus ou moins long terme, à condition que la
perte, ou la charge envisagée au regard d’événements
survenus ou en cours soit, à la date d’établissement de la
situation, précise quant à sa nature, probable quant à sa
réalisation effective.

Situation nette La situation nette correspond, pour l’Etat, à la différence entre


les actifs et les passifs hors les opérations d’intégration, les
écarts de réévaluation et de conversion, le report à nouveau
et le résultat de l’exercice.

142
Travaux de fin d’exercice Le moment correspondant à certains travaux d’inventaire et à
la passation de certaines écritures d’inventaire permettant de
constater :
Au titre des travaux d’inventaire :
- l’inventaire des stocks ;
- l’inventaire des créances et des dettes ;
- l’inventaire des titres ;
- l’inventaire des immobilisations-
- l’inventaire des disponibilités en caisse et en banque.
Au titre des écritures comptables :
- le report dans les comptes des conséquences des
évaluations précédentes : (comptabilisation des
variations des stocks. Enregistrement des
amortissements, des provisions pour dépréciation,
des charges provisionnées, des provisions pour
risques financiers, de la disparition ou de la mise au
rebut de certains actifs ;
- Le rattachement des charges et des produits à
l’exercice finissant.

L’inventaire permet de justifier les postes du bilan, d’en établir


la sincérité et de donner une image fidèle du patrimoine.

Le point de départ des travaux est la « balance générale des


comptes avant inventaire ». Les écritures d’inventaire
conduisent à la « balance générale des comptes après
inventaire qui est à la base de la confection du bilan et du
compte de résultat.

Valeur actuelle Montant qu’un acquéreur d’un bien accepterait de payer à la


date de l’établissement du bilan. C’est la valeur d’estimation
du moment qui s’apprécie en fonction du marché et de l’utilité
du bien.

A la fin de chaque exercice, les gestionnaires et comptables


des administrations publiques doivent procéder au
recensement et à l’évaluation des biens, créances et dettes, à
la valeur effective du moment. Cette valeur est dite « valeur
actuelle ».

Valeur de marché c’est le prix qui pourrait être obtenu de la vente d’un bien
d’actif à la clôture de l’exercice, déduction faite des frais de
transaction.

Valeur d’usage C’est la valeur des avantages économiques attendus de


l’utilisation d’un élément d’actif ou du potentiel de services
attendus dans le cas des biens non générateurs de
trésorerie.

Valeur nette comptable C’est la valeur d’acquisition moins la somme des


amortissements et des dépréciations.

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