GUIDE DIDACTIQUE DU PCE - UEMOA. Tome 1 RELATIF AUX NORMES COMPTABLES APPLICABLES AUX ETATS MEMBRES DE L UEMOA
GUIDE DIDACTIQUE DU PCE - UEMOA. Tome 1 RELATIF AUX NORMES COMPTABLES APPLICABLES AUX ETATS MEMBRES DE L UEMOA
GUIDE DIDACTIQUE DU PCE - UEMOA. Tome 1 RELATIF AUX NORMES COMPTABLES APPLICABLES AUX ETATS MEMBRES DE L UEMOA
GUIDE DIDACTIQUE DU
PCE - UEMOA
Tome 1
PREFACE
Le Conseil des Ministres de l’UEMOA avait adopté en 1997 et 1998 cinq Directives
constitutives du cadre harmonisé des finances publiques au sein de l'Union.
En outre, afin de consolider les acquis enregistrés par les États membres de l'Union en
matière d'assainissement budgétaire et de bonne gestion des finances publiques, le Conseil
des Ministres a adopté en 2000 la directive n° 02/2000/CM/UEMOA du 29 juin 2000 portant
Code de transparence dans la gestion des finances publiques dans l’espace UEMOA.
Après une mission d’évaluation conduite en 2004 sur la mise en œuvre de ces 6 premières
directives du cadre harmonisé des finances publiques, et sur recommandation du Comité de
suivi de ces directives, la Commission a décidé de proposer au Conseil des Ministres une
réécriture des directives de 1997, 1998 et 2000.
C’est ainsi que le Conseil des Ministres de l’UEMOA a adopté en Mars et juin 2009 les six
nouvelles Directives rénovant le cadre harmonisé des finances publiques au sein de l'Union.
Le Conseil, lors des débats tenus à l’occasion de l’adoption de ces directives, a recommandé
d’élaborer un plan d’actions de mise en œuvre des directives afin d’assurer leur bonne
diffusion, appropriation et transposition dans les cadres légaux et réglementaires nationaux.
Ce programme d’appui aux réformes des finances publiques adopté par la Commission
s’articule en plusieurs composantes :
1. communication et dissémination ;
2. formation ;
3. transposition des directives dans les droits nationaux ;
4. suivi/évaluation de la transposition des directives ;
5. adaptation et renforcement des systèmes d’information ;
6. mise en œuvre des réformes des finances publiques.
2
INTRODUCTION
Le cadre conceptuel explique les choix directeurs, les innovations introduites par la nouvelle
directive par rapport à celle de 1998, les spécificités liées à l’action de l’État, les
caractéristiques de la comptabilité de l’État.
- l’exposé des motifs : il définit le contenu des dispositions de la norme, les éventuelles
spécificités de l’État qui y sont attachées, le choix opéré et la source de la norme ;
le périmètre d’application ;
la règle de comptabilisation ;
l’évaluation ;
les informations à annexer.
Des cas pratiques sont introduits après chaque disposition normative pour en illustrer
l’application. Ces cas pratiques sont traités au niveau d’un Comptable principal de l’État. Le
soin d’organiser des procédures comptables au niveau déconcentré est laissé à chaque État.
3
SOMMAIRE
INTRODUCTION .................................................................................................................. 3
4
ANNEXE 2 GLOSSAIRE.................................................................................................. 140
5
CADRE CONCEPTUEL
Enfin, une troisième partie est développée sous la forme de normes comptables, en vue de
traiter l’ensemble des opérations patrimoniales de l’Etat.
Des cas pratiques sont développés pour illustrer certains commentaires sur les articles de la
directive et les normes comptables élaborées.
1- Choix directeurs
Les choix directeurs de la comptabilité de l’État sont structurés autour de trois axes :
CADRE JURIDIQUE
6
Le paragraphe 2 de l’article 72 de la directive n°07/2009/CM/UEMOA portant Règlement
Général sur la Comptabilité Publique stipule que : « La comptabilité budgétaire est
renseignée par les comptables publics en ce qui concerne les encaissements et paiements
relatifs aux opérations de recettes et de dépenses ». La comptabilité budgétaire tenue par
les comptables est donc fondée sur les encaissements et les paiements.
En ce qui concerne la comptabilité générale, elle enregistre les opérations budgétaires pour
le compte de l’exercice auquel elles se rapportent. A cet effet, Les recettes sont enregistrées
au moment de la déclaration et/ou du versement spontané des impôts de toute nature par
les contribuables et les dépenses sont enregistrées au moment de la liquidation. Des
exceptions sont prévues pour certaines catégories de recettes et de dépenses qui peuvent
être encaissées ou payées en comptabilité générale sans titres d’émission ou de liquidation
préalables.
La prise en compte des normes de l’entreprise privée établies par le SYSCOA, dans le cadre
de la directive n°09/ 2009/CM/UEMOA du 26 juin 2009 portant Plan comptable de l’État,
obéit à la méthodologie suivante :
Le présent guide relatif au PCE_UEMOA présente également des spécificités par rapport à
celui du SYSCOA au niveau de certains comptes utilisés (voir classe 3).
Enfin, le champ couvert par le PCE_UEMOA est moins étendu que celui couvert par
d’autres normes internationales. Conformément à l’article 1er de la directive
n°09/2009/CM/UEMOA portant Plan Comptable de l’État (PCE) au sein de l’UEMOA, la
comptabilité générale de l’État s’applique à l’administration centrale et à ses établissements
publics à caractère administratif.
7
dans la zone UEMOA, les opérations enregistrées dans la comptabilité générale de l’État ou
les comptes de l’État comprennent les comptes d’exécution du budget général, les comptes
spéciaux du Trésor et les budgets annexes.
Chaque Etat détermine le seuil de dépense nécessaire à la consolidation des états financiers
des deux entités. Lorsque ce seuil n’est pas atteint, les états financiers des établissements
publics concernés sont annexés à ceux de l’Etat.
Cette comptabilité est renseignée par les comptables publics en ce qui concerne les
encaissements et paiements relatifs aux opérations de recettes et de dépenses.
Elle permet de suivre les liquidations, émissions, prises en charge, recouvrements et restes
à recouvrer en matière de recettes, d’une part, les engagements, liquidations,
ordonnancements, paiements et restes à payer en matière de dépenses, d’autre part.
La comptabilité générale retrace les opérations budgétaires au titre de l’exercice auquel elles
se rapportent, indépendamment de leur date d’encaissement ou de décaissement. Elle
enregistre les recettes au moment de la déclaration et/ou du versement spontané des
impôts de toute nature par les contribuables et les dépenses au moment de la liquidation.
Le plan comptable de l’État issu de la directive de 2009 comporte huit classes de comptes
contre dix classes dans la directive de 1998. La nouvelle comptabilité générale de l’État
8
retient l’enregistrement de la dépense budgétaire à partir de l’étape de la liquidation alors
que jusqu’ici l’enregistrement des opérations est fondé, en ce qui concerne les dépenses sur
les ordonnancements.
Les engagements de l’État relatifs aux emprunts, dons, prêts, avances, garanties et avals,
sont désormais suivis hors bilan dès leur naissance juridique. Les recettes de financement
et/ou les décaissements affectant la trésorerie sont portés aux comptes de bilan.
Le mode d’enregistrement des opérations retenu par la nouvelle directive est fondé sur les
dispositions de son article 6 : « les opérations budgétaires sont prises en compte au titre de
l’exercice auquel elles se rattachent, indépendamment de leur date d’encaissement ou de
décaissement ». De façon plus spécifique, les recettes sont enregistrées au moment de la
déclaration et/ou du versement spontané des impôts de toute nature par les contribuables.
Les dépenses sont enregistrées au moment de la liquidation. Cette réforme rapproche
davantage la comptabilisation des opérations budgétaires en comptabilité générale, du fait
générateur.
La structure du plan comptable de l’État est harmonisée avec celle de l’entreprise : les
classes 0 et 9 sont supprimées ; l’intégration des comptes de stocks, l’enregistrement des
opérations au jour le jour dans les comptes patrimoniaux et de gestion, le suivi des
engagements hors bilan de l’Etat, l’enregistrement des recettes liées au financement au
bilan, la détermination d’un résultat de l’exercice, l’élaboration des états financiers,
rapprochent le classement des opérations de celui des entreprises.
9
* le niveau de codification de base des comptes d’imputation dans la Directive, est limité à
quatre (04) chiffres au maximum :
les comptes principaux à deux (02) chiffres ;
les comptes divisionnaires à trois (03) chiffres ;
les comptes d’imputation de base à quatre (04) chiffres ;
* chaque État complète le PCE_UEMOA par des codes nationaux établis en fonction de ses
besoins en respectant l’arborescence et les principes d’élaboration.
Les spécificités liées à l’action de l’État procèdent de ses objectifs, ses activités et ses règles
de gestion :
- Les règles de gestion de l’activité de l’État sont fondées sur l’absence de recherche
de profit, la recherche de la maîtrise des coûts des services rendus gratuitement, la
redistribution des revenus collectés vers d’autres acteurs.
L’exercice de la puissance publique est financé par la collecte des impôts, principales
ressources publiques résultant de l’exercice du droit de lever des prélèvements obligatoires
et sans contrepartie, indépendamment des services fournis et de la vente de ses services ou
biens.
- les règles de la comptabilité privée et celles édictées par les normes comptables
internationales directement transposables à la comptabilité générale de l’État ;
- les règles qui nécessitent des adaptations pour prendre en considération les
spécificités de l’État (présentation des états financiers etc.) ;
10
Ces principes et règles sont abordés dans les commentaires article par article de la directive.
Le compte de résultat est établi de manière à distinguer les produits fiscaux les autres
produits et les charges permettant de déterminer le résultat de l’exercice.
Le tableau des opérations financières du Trésor fait apparaître de façon homogène les
informations relatives aux flux économiques d’exécution de la loi de finances appelés
agrégats, en vue d’appréhender leur impact sur le reste de l’économie.
11
II- PRESENTATION ARTICLE PAR ARTICLES DE LA
DIRECTIVE N° 09/2009/CM/UEMOA PORTANT PLAN
COMPTABLE DE L’ETAT AU SEIN DE L’UEMOA
12
TITRE PREMIER : DES DISPOSITIONS GENERALES
Article premier
La finalité de la comptabilité générale de l’Etat est la production des états financiers de qualité
destinés à tous ceux qui ont un intérêt : autorités en charge de la gestion et du contrôle des
finances publiques, partenaires techniques au développement, citoyens, etc.
L’exigence de qualité implique le respect des normes, règles et procédures pour s’assurer que
les états financiers établis, sont fidèles à ce qui est raisonnablement attendu de ceux qui sont
en charge de leur production. Enfin, cette exigence de qualité participe de la politique
d’harmonisation de la gestion des finances publiques des Etats membres de l’UEMOA, en vue
de favoriser la surveillance multilatérale.
Le champ couvert par la comptabilité générale de l’Etat est celui de l’administration centrale et
ses établissements publics à caractère administratif.
Les établissements publics à caractère administratif doivent tenir une comptabilité générale
dont le cadre technique doit être conforme à celui déterminé par la présente directive. Ils
doivent élaborer des états financiers à consolider avec ceux de l’Etat.
Chaque Etat détermine le seuil de dépenses nécessaire à la consolidation des états financiers
des deux entités. Lorsque ce seuil n’est pas atteint, les états financiers des établissements
publics concernés sont annexés à ceux de l’Etat.
Article 2 :
13
de l’Etat, dont notamment la variation des stocks, les opérations budgétaires et les
opérations de trésorerie.
L’article 2 précise l’objet de la comptabilité générale de l’Etat. Il s’agit désormais d’avoir une
connaissance exacte et sincère:
- du patrimoine de l’Etat ;
- des opérations effectuées par l’Etat en termes de droits et obligations qui lui sont
reconnus.
Cet article précise également que tous les événements qui affectent la situation du
patrimoine de l’Etat, doivent être enregistrés : la variation des stocks, les opérations
budgétaires et les opérations de trésorerie.
Cette exigence appelle la responsabilité des différents acteurs impliqués dans la gestion
publique, depuis l’engagement juridique jusqu’à l’établissement des comptes de l’Etat :
gestionnaires, ordonnateurs, contrôleurs financiers et comptables publics ; tous doivent
prendre à cœur cette exigence afin que les comptes de l’Etat traduisent la réalité des faits
sans aucune omission volontaire ou non, sous peine de sanction dans les cas avérés.
Le patrimoine de l’Etat est constitué des droits et obligations reconnus à ce dernier. Ces
droits et obligations naissent et génèrent des actifs et passifs, des charges et produits qui
doivent être retracés de façon exhaustive par la comptabilité générale de l’Etat. Le
patrimoine de l’Etat ne s’entend plus uniquement des mouvements qui affectent les deniers
publics (recettes, dépenses et encaisses).
Le périmètre des opérations (flux) ou des événements qui affectent le patrimoine de l’Etat est
précisé : variation des stocks, opérations budgétaires et opérations de trésorerie.
La comptabilité générale de l’Etat retrace les opérations d’inventaire. A cet effet, elle
constate la variation des stocks, elle enregistre les amortissements, les provisions pour
dépréciation, les charges provisionnées, les provisions pour risques financiers, la disparition
ou la mise au rebut de certains actifs ; elle procède au rattachement des charges et des
produits de l’exercice finissant. Ces écritures d’inventaire permettent de justifier les postes
du bilan, d’en établir la sincérité et de donner une image fidèle du patrimoine.
La comptabilité budgétaire est conçue pour retracer les opérations budgétaires qui affectent
la situation des autorisations parlementaires dans le respect du modèle de construction et de
présentation du budget.
Par contre, la comptabilité générale de l’Etat retrace les opérations budgétaires qui affectent
la situation patrimoniale ou financière de l’Etat. Elle doit fournir des informations appréciables
14
et utiles sur l’exécution budgétaire, en vue des choix rationnels au moment de la préparation
du budget.
Enfin, la comptabilité générale de l’Etat retrace les opérations de trésorerie, c'est-à-dire les
ressources et les charges de trésorerie qui concourent au financement des besoins de l’Etat.
Les deux schémas ci-après permettent de montrer les périmètres respectifs des deux types
de comptabilités et leur évolution.
Schéma n°1
Comptabilité générale de
l’Etat (CGE)
Ordonnancement
Engagement
Liquidation
juridique
visa Paiement
Périmètre actuel
15
Représentation de la comptabilité générale suivant la directive 2009 portant PCE-
UEMOA:
Schéma n° 2
Déconnexion avec
COMPTABILITE BUDGETAIRE DES DEPENSES comptabilité budgétaire
Travaux de fin
PHASE ADMINISTRATIVE PHASE d’exercice:
COMPTABLE
•Amortissements et
Liquidation Ordonnancement provisions;
CGE CGE
Constatation
des D &O
Article 3 :
La comptabilité générale de l’Etat est mise en œuvre à travers le Plan Comptable de l’Etat-
UEMOA (PCE UEMOA) annexé à la présente Directive.
Cet article précise les sources d’inspiration des normes qui opérationnalisent les principes et
règles contenus dans la nouvelle directive.
Le plan comptable prévu et annexé à la directive constitue le cadre minimum auquel doivent
se soumettre les Etats membres de l’UEMOA.
Article 4 :
La comptabilité générale de l’Etat est fondée sur le principe de la constatation des droits et
obligations.
L’article 4 énonce le principe selon lequel les droits et obligations reconnus à l’Etat
sont enregistrés. Pour être constatés en comptabilité générale de l’Etat, ces droits et
obligations doivent être appréhendés :
- dès le moment où ils sont reconnus par l’Etat, c’est-à-dire le moment de naissance du «fait
générateur » ;
- dès lors que leur valeur réelle est connue et que ces droits et obligations peuvent être
évalués de manière fiable ;
- au titre de l’exercice au cours duquel ils sont nés (exercice de rattachement) ;
- sans attendre le moment où l’extinction de ces droits et obligations va impacter les deniers
publics (encaissements, décaissement).
En fonction de la nature de chaque opération, la constatation des droits et obligations obéit à
des règles de comptabilisation appropriées.
Les développements sur les articles suivants permettent de revenir sur les différentes
natures d’opérations et d’indiquer les règles qui gouvernent leur comptabilisation. Les cas
pratiques élaborés, permettent également d’illustrer les différentes notions.
Article 5 :
Les comptes et états financiers de l’Etat faisant la synthèse des informations comptables
sont arrêtés à chaque fin d’exercice.
Toutefois, les écritures comptables sont également arrêtées par journée, par semaine ou
par décade et par mois.
A chaque fin d’exercice, une période complémentaire fixée à un mois permet de procéder
aux opérations de régularisation comptable à l’exclusion de toute opération budgétaire.
17
sont arrêtés à la clôture de chaque exercice constituent des modalités de mise en œuvre du
principe.
Les dispositions de cet article déterminent le moment d’arrêté des comptes et états
financiers. Ensuite elles distinguent la date de clôture de l’exercice et celle de l’arrêté des
comptes et des états financiers.
Dans le courant de l’année, des périodes comptables sont aménagées pour permettre au
comptable d’arrêter ses comptes et documents afin de procéder à des contrôles de
cohérence de ses écritures, de produire des informations financières qui lui sont demandées
et nécessaires à la prise de décisions et de favoriser la conduite des activités de contrôle
diligentées par les corps de contrôle de l’Etat.
Article 6:
Les opérations budgétaires sont prises en compte au titre de l’exercice auquel elles se
rattachent, indépendamment de leur date d’encaissement ou de décaissement.
Cet article quoique succinct a une grande portée. Il s’agit d’une reprise de alinéa 2 in fine de
l’article 72 de la directive n° 06/2009/CM/UEMOA portant lois de finances au sein de
l’UEMOA qui dispose :
Exemple : l’Etat de TAMPA décide de construire un nouveau siège de la Cour d’appel dans
la capitale NORMA au titre du budget de l’année N. Le marché est signé et notifié à
l’entreprise adjudicataire le 15 octobre de l’année N. Le délai d’exécution du marché est de
onze (11) mois. Le premier décompte établi par l’entreprise est accepté et liquidé par
18
l’Administration le 15 avril de l’année N+1. L’ordonnancement du décompte est émis le 05
mai de l’année N+1. Le comptable assignataire en est saisi le 15 mai ; il vise le paiement le
25 mai et règle le créancier le 30 mai.
SOLUTION :
Aucun service fait n’ayant été constaté avant la clôture de l’exercice N, aucune liquidation,
aucun ordonnancement et aucun paiement ne pouvaient intervenir au titre de cette année où
l’autorisation de construire un nouveau siège au profit de la Cour d’appel de la capitale
NORMA, a été donnée.
Les crédits de paiement associés à l’engagement juridique pris en année N sont reportés
conformément aux dispositions légales, en vue de la poursuite des travaux et du paiement
de la charge qui résultera de l’engagement pris l’année dernière, ou, si ce report n’a pas été
possible, de nouveaux crédits ont été ouverts en année N+1 pour solder les engagements
non payés de l’année N.
19
En résumé :
Article 7:
20
Article 8:
Le paiement d’une dépense budgétaire sans un ordre préalable de l’ordonnateur est une
exception aux procédures d’exécution des dépenses budgétaires. Pour éviter de faire de
l’exception, la règle en matière d’exécution des dépenses budgétaires, la liste des dépenses
susceptibles d’être payées sans ordonnancement préalable doit être déterminée par un acte
règlementaire par chaque Etat membre de l’UEMOA.
Article 9:
Toute opération enregistrée au débit d’un compte est portée au crédit d’un ou de plusieurs
autres comptes pour un montant équivalent. Inversement, toute opération enregistrée au
crédit d’un compte est portée au débit d’un ou de plusieurs autres comptes pour un même
montant.
Les comptes de l’actif du bilan et les comptes de charges sont des emplois augmentant par
enregistrement au débit et diminuant par enregistrement au crédit. De même, les comptes
du passif du bilan et les comptes de produits sont des ressources augmentant par
enregistrement au crédit et diminuant par enregistrement au débit.
La comptabilité générale de l’Etat est tenue en partie double. Ce qui assure la cohérence et
l’équilibre tant au niveau des comptes qu’au niveau des documents comptables et un
meilleur contrôle de la gestion.
Article 10:
21
opérations et situations se rapportant à l’exercice.
Une information adéquate est une information pertinente. Elle doit permettre aux utilisateurs
des états financiers de mieux évaluer les évènements passés, présents ou futurs.
Une information régulière est établie selon les règles et procédures en vigueur. Cependant,
lorsque le respect des règles et procédures ne suffit pas à donner une image fidèle de la
réalité des événements inscrits dans les comptes, les informations complémentaires doivent
être fournies dans l’état annexé. De plus, si dans un cas exceptionnel, l’application d’une
règle ou procédure peut fausser cette image, il doit y être dérogé. Cette dérogation doit
également être mentionnée et motivée dans l’état annexé. C’est le cas d’un immeuble
appartenant à l’Etat et loué à une société privée depuis une dizaine d’année. Il décide d’en
transférer le contrôle à une entité tierce dans le cadre de sa politique publique. La décision
de transfert est signée le 30 mars de l’année N. La remise matérielle de l’immeuble est
intervenue le 2 janvier de l’année N+1. Par application de la règle, la date de sortie de
l’immeuble du bilan de l’Etat est le 30 mars de l’année N. Mais étant entendu que l’Etat a pu
profiter des loyers pendant neuf mois supplémentaires, la date sortie effective à constater
dans les états financiers doit être celle du 02 janvier de l’année N+1.
La sincérité implique que les règles et procédures doivent être respectées et appliquées de
manière à décrire de bonne foi la connaissance que les responsables en charge de
l’établissement des comptes ont de l’importance relative des événements saisis.
Une information complète est une information exhaustive. Le souci d’exhaustivité doit être
articulé avec celui d’une information adéquate, sincère, claire et précise pour éviter de fournir
aux utilisateurs des détails inutiles pour comprendre la situation financière de l’Etat.
Article 11:
Les informations comptables doivent respecter les mêmes règles et procédures d’un
exercice à un autre. Le principe de la permanence des méthodes permet d’assurer la
cohérence des comptes, en vue de favoriser les comparaisons au cours des périodes
successives. Tout changement de méthode doit être signalé dans l’état annexé. Le
changement de méthode est même nécessaire s’il concourt à présenter une image fidèle
des états financiers.
Article 12:
22
La comptabilité doit permettre d’assurer la protection des transactions et la sauvegarde des
droits et obligations de l’Etat vis-à-vis des tiers. Dans ce but, l’information comptable doit être
bien conservée, disponible pour être mise à disposition en temps opportun, et ne pas subir
de modification après l’approbation des comptes annuels.
Cet article renvoie aussi à la question de la conservation des pièces justificatives des
opérations comptables. En cela, les services comptables doivent être dotés des
infrastructures et équipements adéquats pour la conservation des archives comptables dans
les formes et délais requis.
Article 13:
Ce principe signifie que les évaluations et les prévisions sont faites dans l’hypothèse que le
fonctionnement de l’Etat continuera dans les mêmes conditions qu’aujourd’hui, jusqu’à
l’achèvement des projets en cours.
Article 14:
Article 15:
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Le bilan détaillé d’ouverture d’un exercice doit correspondre exactement au bilan détaillé de
clôture de l’exercice précédent. En d’autres termes, la balance d’entrée des comptes de
l’exercice N doit correspondre à la balance de sortie des comptes de l’exercice N-1.
Article 16:
Toute procédure comptable, tout système informatique comptable doit respecter les normes
comptables visées aux articles 4 à 15 de la présente Directive.
Les Etats membres prennent toutes les mesures nécessaires pour assurer la qualité des
procédures comptables.
C’est pourquoi toute procédure, tout système d’information doit être établi dans le respect
desdits principes.
Article 17:
Les comptes du PCE UEMOA sont regroupés par catégories homogènes dénommées
classes qui comprennent :
- cinq (05) classes de comptes de bilan, numérotées de 1 à 5 ;
- deux (02) classes de comptes de gestion, numérotées 6 et 7 ;
- une (01) classe de comptes des engagements hors bilan, numérotée 8.
En vertu des dispositions de l’article 17, la structure du cadre comptable de l’Etat est
harmonisée avec celle du plan comptable de l’entreprise SYSCOA. La communication entre
les spécialistes de la comptabilité des deux secteurs est améliorée.
L’agrégation des données financières de l’Etat et celles des entités du secteur privé dans la
comptabilité nationale est facilitée dans la mesure où les travaux de retraitement des
informations financières de l’Etat sont réduits.
24
Article 18:
La codification des comptes du PCE UEMOA est fondée sur le principe de la décimalisation.
La codification de base des comptes d’imputation retenue dans la présente Directive, est
limitée à quatre (04) chiffres au maximum :
les comptes principaux à deux (02) chiffres ;
les comptes divisionnaires à trois (03) chiffres ;
les comptes d’imputation de base à quatre (04) chiffres.
Le PCE UEMOA peut être complété par des codes nationaux établis en fonction des
besoins des Etats membres en respectant l’arborescence et les principes d’élaboration.
Article 19:
Cet article récapitule les documents comptables dont la tenue est obligatoire.
Le livre journal contient les écritures qui sont enregistrées opération par opération et au jour le
jour. Il est la base de la tenue de la comptabilité. Pour chaque opération, il précise la date,
l’origine, l’objet, l’imputation, le numéro de la pièce justificative et le mode de paiement ou
d’encaissement (les opérations de même nature faites dans un même lieu, le même jour,
peuvent être récapitulées sur une seule pièce justificative).
Le grand livre est constitué par les comptes de l’Etat. On y reporte les écritures du livre journal
en les retriant selon le plan comptable. Il permet de justifier les soldes de la balance générale.
La balance générale des comptes présente la liste des comptes centralisateurs avec la
situation de chacun d’eux : montants débits et montants crédits; soldes, débiteurs ou
créditeurs.
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La tenue des livres auxiliaires permet de tenir une comptabilité sur chaque compte sans avoir
à les " retrier " sur le grand livre ou le livre journal. Leur tenue se fait de la même façon que le
livre journal (ainsi que les éléments qui composent les écritures).
Le livre d’inventaire est en fait le rapport financier de l’Etat, qui comprend le bilan, compte de
résultat, le tableau des amortissements et provisions et des charges et produits rattachés au
titre des flux internes de gestion.
Article 20:
Les documents comptables doivent être tenus sans blanc ni altération d’aucune sorte.
Toute correction d’erreur s’effectue exclusivement par l’inscription en négatif des éléments
erronés ; l’enregistrement exact est ensuite opéré.
Les articles 19 et 20 traitent des éléments qui se complètent. Ils traitent des documents
comptables et de la façon de les tenir.
Dans tout système comptable organisé, les documents ci-dessus cités constituent le
minimum exigé.
Chaque Etat doit veiller à la mise en place d’instructions définissant les modalités de tenue
des documents comptables et doit les mettre à jour de façon régulière. Ces instructions
doivent traiter des questions spécifiques touchant, par exemple, à l’authentification des
documents, aux périodes d’arrêté des écritures et des documents, aux contrôles périodiques
de cohérence entre les documents, à la rectification des erreurs, etc.
Article 21:
Cet article précise la finalité de l’organisation comptable qui est celle de réaliser la
centralisation des comptes de l’Etat.
Les comptes de l’Etat tenus par les divers comptables, doivent être périodiquement
centralisés afin de produire la situation globale des finances de l’Etat. La période de
centralisation des comptes de l’Etat doit être fixée de manière à permettre à la comptabilité
de remplir efficacement sa fonction d’outil d’aide à la gestion.
Chaque Etat doit définir son propre mode d’organisation administrative de la comptabilité en
visant l’efficacité et la célérité.
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Cette organisation doit également permettre d’assurer la consolidation des comptes de l’Etat
et des EPA.
Article 22:
La balance générale des comptes est établie obligatoirement à la fin de chaque mois et en
fin d’exercice.
Cet article fixe les périodes d’élaboration de la balance générale des comptes de l’Etat et en
détermine la contexture.
La balance générale des comptes de l’Etat doit être obligatoirement établie suivant la
périodicité régulière du mois et de l’année. Ceci n’exclut pas la possibilité de l’établir à des
périodes infra-mensuelles si les besoins l’exigent.
La balance générale des comptes est un état récapitulatif obligatoire, établi à partir de
l’ensemble de tous les comptes du grand-livre, qu’ils soient du bilan ou de gestion, y compris
ceux qui sont soldés, et faisant apparaître pour chacun d’entre eux, les montants totaux des
débits et des crédits et le solde qui peut être débiteur ou créditeur ou nul.
La balance générale des comptes est un instrument de contrôle permettant de s’assurer que le
principe de la partie double a été respecté, c'est-à-dire de vérifier qu’à tout débit correspond un
crédit du même montant.
La balance générale des comptes permet également à la fin de l’exercice (balance après
inventaire), à partir des soldes de tous les comptes, d’établir le compte de résultat et le bilan et
de vérifier par exemple que le total des soldes débiteurs des postes du bilan moins le total des
soldes créditeurs est égal au résultat, qui est aussi égal à la différence entre soldes créditeurs
et soldes débiteurs des comptes de produits et de charges.
L’établissement de la balance générale des comptes est obligatoire et fait partie des
dispositions d’organisation comptable qui conditionnent la fiabilité des informations et des états
financiers.
Dans sa contexture, la balance générale doit faire apparaitre pour chaque compte :
- le numéro du compte ;
- l’intitulé du compte ;
- le solde débiteur ou créditeur au début de l’exercice ;
- le cumul des mouvements débiteurs et des mouvements créditeurs de la période ;
- le solde débiteur ou créditeur à la date de production.
Article 23:
27
Les états financiers comprennent le bilan, le compte de résultat, le tableau de flux de
trésorerie, le tableau des opérations financières du Trésor et l’état annexé visé à l’article 27
de la présente Directive. Ils forment un tout indissociable.
Les états financiers sont des documents de synthèse établis obligatoirement à la fin de
chaque exercice pour rendre compte du patrimoine, de la situation financière et du résultat.
L’objet des états financiers est de fournir des informations chiffrées sur la situation financière
de l’État, en vue de permettre l’analyse et l’évolution de celle-ci dans l’espace et dans le
temps.
Les états financiers ne sont pas prévus par la directive de 1998 portant PCE-UEMOA. Cette
insuffisance est comblée par les dispositions de la nouvelle directive.
La contexture des états financiers est prévue dans la troisième partie du présent guide.
Article 24:
Le bilan est le tableau de situation nette qui présente l’actif et le passif de l’Etat. Il fait
apparaître de façon distincte :
- à l’actif : l’actif immobilisé, l’actif circulant hors trésorerie, la trésorerie et les
comptes de régularisation d’actifs ;
- au passif : les dettes financières, les dettes non financières (hors trésorerie), les
provisions pour risques et charges, la trésorerie et les comptes de régularisation
de passif.
Les éléments financiers du bilan, constitués des actifs et des passifs financiers font l’objet
d’une récapitulation spécifique.
Le regroupement des éléments financiers du bilan doit être spécifique à l’Etat. Pour tenir
compte de cette spécificité, les éléments financiers du bilan de l’Etat sont récapitulés sous la
forme d’un tableau de situation nette.
Cette présentation est retenue pour mettre en relief le fait que l’Etat ne gère pas des
« capitaux propres » comme dans une entreprise.
à l’actif : l’actif immobilisé, l’actif circulant hors trésorerie, la trésorerie et les comptes de
régularisation d’actifs ;
au passif : les dettes financières, les dettes non financières (hors trésorerie), les provisions
pour risques et charges, la trésorerie et les comptes de régularisation de passif.
28
Le bilan ou tableau de situation nette présente plusieurs caractéristiques :
1. le poste de trésorerie est classé en trésorerie active et en trésorerie
passive ;
2. la situation nette est un poste qui ne correspond pas aux capitaux
propres de l’entreprise privée. L’État n’en dispose pas.
Article 25:
Les charges sont regroupées en trois rubriques : les charges de fonctionnement, les charges
d’interventions et les charges relatives aux opérations financières.
Les produits sont regroupés en deux rubriques : les produits fiscaux et les autres produits.
Les produits fiscaux sont relatifs à l’exercice de la souveraineté. Il s’agit des prélèvements
obligatoires sans contrepartie pour la partie versante.
Les autres produits sont constitués de la rémunération des services et prestations fournis par
l’Etat.
29
Article 26:
Le tableau des flux de trésorerie fait apparaître les entrées et les sorties de trésorerie qui
sont classées en trois catégories : les flux de trésorerie liés à l’activité, les flux de trésorerie
liés aux opérations d’investissement, les flux de trésorerie liés aux opérations de
financement.
Cet article détermine les éléments constitutifs du tableau des flux de trésorerie et les agrégats
qu’il permet de calculer. Ces éléments et agrégats sont :
- les flux de trésorerie liés à l’activité ;
- les flux de trésorerie liés aux opérations de d’investissement ;
- les flux de trésorerie liés aux opérations de financement ;
- la variation de trésorerie
Les flux de trésorerie sont des opérations qui ont une incidence directe sur les liquidités de
l’Etat.
Les flux de trésorerie liés à l’activité sont constitués des encaissements et des
décaissements relatifs au fonctionnement de l’Etat. Il s’agit des recettes encaissées sur les
produits et les dépenses décaissées sur les charges de fonctionnement.
Les flux de trésorerie liés aux opérations d’investissement sont relatifs aux recettes
encaissées sur les produits de cession des actifs immobilisés et aux décaissements
consécutifs aux acquisitions de biens immobilisés.
Les flux de trésorerie liés aux opérations de financement sont ceux relatifs aux recettes de
financement encaissées et aux dépenses de remboursement décaissées.
L’excédent de trésorerie définitif est le solde des liquidités dégagé par les opérations
budgétaires et de trésorerie de l’Etat au cours d’une période donnée. Il mesure les
ressources de trésorerie effectives et non les ressources potentielles : recettes encaissées
sur les produits fiscaux et non fiscaux, dépenses décaissées sur les charges de
fonctionnement, d’interventions et charges financières, recettes de financement encaissées
et dépenses de remboursement des dettes à court, moyen et long terme.
L’excédent de trésorerie après investissement correspond à la différence entre l’excédent de
trésorerie définitive et les dépenses d’investissement imputées en classe 2 du bilan.
Au total toutes les opérations de produits et de charges et toutes les opérations d’actif et de
passif qui n’ont aucune incidence directe sur la trésorerie (amortissements, provisions
notamment) sont exclues du calcul des agrégats de trésorerie.
La variation de trésorerie de l’exercice est égale à la différence entre le solde des comptes
de disponibilités de la classe 5 au début de l’exercice et le solde de ces mêmes comptes à la
fin de l’exercice.
30
Article 27:
Toute opération particulière ou modification des normes comptables entre deux exercices
doit être décrite et justifiée dans l’état annexé.
Le récapitulatif des informations qui doivent figurer dans l’état annexé est joint au présent
guide.
Article 28:
Les états comptables et financiers sont soumis au respect des dispositions ci-après :
la balance d’entrée et/ou le bilan d’ouverture d’un exercice doit correspondre à la balance de
sortie et/ou le bilan de clôture de l’exercice précédent ;
toute compensation entre postes d’actif et postes de passif dans le bilan ou entre postes de
charges et postes de produits dans le compte de résultat est interdite ;
la présentation des états comptables et financiers est identique d’un exercice à l’autre ;
chacun des postes des états comptables et financiers doit comporter le code relatif au poste
correspondant de l’exercice précédent.
Au niveau du paiement, rien n’empêche qu’une créance et une dette soient simultanément
apurées par une seule opération de paiement (compensation financière). En comptabilité,
cette opération de paiement unique fera l’objet de deux couples de débit-crédit (l’un retraçant
le remboursement de la créance et l’autre le paiement de la dette).
Article 29:
La tenue de la comptabilité générale de l’Etat est soumise aux règles et pratiques des
amortissements et provisions.
31
En disposant que « la comptabilité générale de l’Etat est soumise aux règles et pratiques des
amortissements et provisions », le présent article tire la conséquence, d’une part, de l’article
72 de la directive relative aux lois de finances : « la comptabilité générale de l’Etat a pour
objet de décrire le patrimoine de l’Etat et son évolution. Elle doit être sincère et refléter une
image fidèle de la situation financière de l’Etat … », d’autre part, de l’article 76 de la directive
portant Règlement Général sur la Comptabilité Publique : « … la comptabilité générale de
l’Etat est une comptabilité d’exercice… elle retrace les flux de gestion internes :
amortissements, provisions, les produits et les charges rattachés».
Les amortissements et les provisions sont des opérations comptables et non budgétaires. Il
n’y a donc pas de crédits ouverts au budget destinés à la constatation des charges
d’amortissements et de provisions. Les charges d’amortissements et de provisions sont des
opérations d’ordre constatées par le comptable public, sur la base des informations à sa
disposition ou des éléments d’inventaire élaborés en relation avec le gestionnaire de
l’administration publique.
Cependant, les provisions qui sont constituées pour faire face aux risques de non
remboursement ou appels en garantie intervenus sur les comptes d’ avances et de prêts ou
de garanties et avals accordés à des organismes publics ou privés dans le cadre des
politiques publiques, sont des opérations budgétaires parce que ces opérations doivent être
autorisées en loi de finances.
Les cas pratiques de comptabilisation des amortissements et des provisions sont développés
dans les articles ci-après.
Article 30:
L’amortissement consiste à répartir le coût du bien sur sa durée probable d’utilisation selon
un plan prédéfini.
Cet article définit la notion d’amortissement et précise que le coût du bien est réparti sur sa
durée probable d’utilisation sur la base d’un plan préalablement établi.
Le coût d’un bien correspond à son coût d’acquisition. Le coût d’acquisition d’un actif
immobilisé comprend le prix d’achat convenu entre les parties, à la date de l’opération,
majoré des impôts, taxes et droits non récupérables, des frais accessoires liés à l’acquisition
du bien, ou sa mise en état d’utilisation ou à son entrée en magasin. Les frais accessoires
sont constitués des frais de transport, d’installation et de montage et des commissions et
honoraires y afférents.
La durée probable d’utilisation d’un bien n’est pas égale à sa durée de vie. La nouvelle
Directive ne retient pas la durée de vie comme critère de préparation du plan d’amortissement.
En effet, la durée de vie d’un bien ne correspond pas nécessairement à celle pendant laquelle
il procurera à son détenteur des avantages économiques futurs ou un potentiel de services
attendus. La durée probable d’utilisation d’un bien peut être inférieure ou égale à sa durée de
vie.
32
Les amortissements s’appliquent aux immobilisations incorporelles et corporelles qui se
déprécient de façon certaine et irréversible avec le temps, l’usage ou en raison du
changement des techniques, de l’évolution des marchés ou de toutes autres causes.
Le tableau suivant donne à titre indicatif quelques taux usuels pratiqués en matière
d’amortissement.
Eléments Taux
Matériel informatique et logiciel 50%
Acquisitions et aménagement des sols et sous-sols ; 2 à 5%
Acquisitions, constructions et grosses réparations des immeubles ; 2 à 5%
Acquisitions et grosses réparations du matériel et mobilier. 10 à 25%
Les normes n° 3 et 4 traitent des immobilisations incorporelles et corporelles avec des cas
pratiques qui permettent de mieux comprendre la pratique des amortissements.
Article 31:
Sauf exception, les biens sont amortis linéairement sur leur durée probable d’utilisation.
Le 1er juillet de l’année N, l’Etat acquiert une machine-outil de mise sous-pli automatique des
bulletins de paie de ses agents. Coût d’acquisition : 120.000.000 FCFA. Durée probable
d’utilisation prévue : 6 ans.
33
Article 32:
Lorsque l’amoindrissement de la valeur d’un élément d’actif est seulement probable en raison
d’événements dont les effets sont jugés réversibles, il est constaté une provision pour
dépréciation.
Une dépréciation irréversible d’éléments de l’actif non amortissable est constatée par une
charge provisionnée.
L’article 32 définit les notions de provision pour dépréciation, de charges provisionnées et leur
champ d’application.
Lorsque l’amoindrissement de valeur d’un élément d’actif n’est que probable c'est-à-dire qu’il
existe une incertitude quant à sa réalisation, le montant de la dépréciation est constaté par une
provision pour dépréciation. La provision pour dépréciation est constituée par la constatation
d’une dotation aux provisions. Cette dotation aux provisions peut faire l’objet d’un ajustement
par augmentation (dotation complémentaire) ou par diminution (reprise sur provision) suivant
les informations à la disposition de comptable. Il est important de souligner que la directive ne
distingue pas les éléments d’actif amortissable de ceux de l’actif non amortissable.
Cependant, lorsque la provision pour dépréciation touche les immobilisations, il s’agit
généralement des immobilisations non amortissables telles que les terrains, les participations
etc.
En dehors de la provision pour dépréciation, il peut être constaté une dépréciation irréversible
sur ces éléments, c’est-à-dire une perte ; dans ce cas il est enregistré une charge
provisionnée.
Au total, les provisions pour dépréciation concernent tous les éléments d’actif et sont
réversibles.
Les charges provisionnées sont relatives aux immobilisations non amortissables, aux stocks,
aux créances de l’actif circulant et à la trésorerie-actif, et sont irréversibles.
A la clôture de chaque exercice, il est constaté des provisions pour dépréciation et les
charges provisionnées afin de s’assurer que le montant intégral des actifs et celui passifs de
l’État de l’exercice figurent au bilan.
Les provisions pour dépréciation et les charges provisionnées ne doivent être comptabilisées
que sur la base d’une évaluation fiable.
Les provisions pour dépréciation et les charges provisionnées sont d’ordre comptable.
34
Article 33:
EXERCICE N EXERCICE N -1
Brut Amortissement Net Net
Dépréciation
EXERCICE N EXERCICE N -1
Brut Dépréciation Net Net
Charge
provisionnée
Article 34:
Toutes les opérations de prêts, d’avances, de garanties ou d’avals doivent faire l’objet de
provisions en fonction de leurs risques.
L’article 34 rappelle l’obligation d’apprécier à chaque clôture les risques liés aux prêts,
avances, garanties et avals consentis par l’Etat.
En cas de défaut probable de remboursement d’un prêt ou d’une avance, une provision pour
dépréciation vient réduire le montant de l’actif.
En cas de mise en jeu probable d’un aval ou d’une garantie, une provision pour risques est
inscrite au passif.
35
face uniquement aux risques de l’année en cours, tandis que les provisions comptables
retracent des risques futurs de défaut de remboursement des échéances des avances et
prêts ou de mise en jeu des garanties ou avals, quelle que soit l’année au cours de laquelle
ils sont susceptibles de se matérialiser.
Article 35:
Seuls les actifs dont la gestion est placée sous le contrôle de l’Etat peuvent être inscrits au
bilan de l’Etat.
Cette règle s’applique en particulier aux actifs liés aux contrats de partenariat public-privé,
par lesquels l’Etat confie à un tiers le financement, la réalisation, la maintenance et/ou
l’exploitation d’opérations d’investissement d’intérêt public.
L’article 35 détermine la nature des éléments d’actif qui peuvent figurer au bilan.
Seuls les actifs placés sous le contrôle de l’Etat figurent au bilan. Cela signifie, d’une part,
qu’un actif acquis grâce à des crédits budgétaires et qui ne se trouve pas sous le contrôle de
l’Etat n’est pas enregistré au bilan. De même, un actif acheté par une entité tierce et qui se
trouve sous le contrôle de l’Etat est comptabilisé au bilan de ce dernier.
Un actif sous le contrôle de l’Etat est un élément du patrimoine ayant une valeur économique
positive, c’est-à-dire une ressource contrôlée susceptible de lui procurer des avantages
économiques futurs ou un potentiel de services attendus.
Pour l’Etat, les avantages économiques futurs sont représentés soit par des flux de
trésorerie issus de l’utilisation de l’actif et bénéficiant à l’Etat, soit par la disposition d’un
potentiel de services attendus de l’utilisation de l’actif et profitant à l’Etat ou à des tiers,
conformément à sa mission ou à son objet. Ainsi, une route mise gratuitement à la
disposition de la population est un actif de l’Etat, bien qu’elle n’engendre pas de flux de
trésorerie, car elle rend un service public dont profitent ses usagers.
Les risques liés aux Partenariats Public-Privé doivent être provisionnés de la même façon
que ceux lié aux garanties et avals.
Article 36:
Les actifs sont valorisés sur la base du coût historique, conformément au SYSCOA.
La dette est valorisée à la valeur nominale de ses différents éléments constitutifs.
Cet article détermine deux règles de valorisation des actifs et dettes à leur date d’entrée dans
le patrimoine : la valorisation au coût historique pour les actifs et la valeur nominale pour les
dettes.
Pour les actifs, les méthodes de valorisation au coût historique diffèrent suivant leur nature :
36
- les immobilisations incorporelles et corporelles : leur coût historique correspond au coût qui a
été effectivement supporté à leur entrée dans le patrimoine. Ce coût peut être (i) le coût
d’acquisition pour celles qui sont acquises à titre onéreux (ii) le coût de production pour celles
qui sont générées en interne par les services de l’État (iii) la valeur de marché pour celles qui
ont été acquises à titre gratuit à leur entrée dans le patrimoine de l’Etat.
- les immobilisations financières sont constituées des participations, des prêts et avances.
Les participations sont valorisées soit au montant nominal des apports initiaux soit à la valeur
d’équivalence pour les entités créées par l’Etat et/ou celles dont il a le contrôle (actionnaire
majoritaire).
Si la valeur globale d’équivalence des participations est inférieure à leur valeur globale
initiale, une dépréciation globale est constatée. La dépréciation constatée au cours de
l’exercice donne lieu à une dotation aux dépréciations, comptabilisée en charge de
l’exercice.
- les stocks sont constitués des marchandises, des matières premières, des
approvisionnements, des produits et services en cours et des produits finis. Le coût
historique correspond soit au coût d’acquisition soit au coût de production soit à la valeur de
marché suivant le cas.
Le coût d’acquisition des stocks comprend le prix d’achat, les commissions, les frais
d’entrepôts et les frais généraux rattachés, à l’exception des frais de transport, des frais de
vente et les charges de personnel qui doivent être comptabilisés dans les charges de
l’exercice.
- les créances de l’actif circulant : le coût historique des créances de l’actif circulant
correspond au montant nominal dû à l’État par les tiers.
- les composantes de la trésorerie sont valorisées, à leur entrée au bilan, pour leur valeur
nominale.
La dette est constituée de la dette financière, des provisions pour risques financiers et de la
dette non financière :
- la dette financière et la dette non financière sont valorisées à leur entrée dans le patrimoine
pour leur montant nominal de remboursement ;
- les provisions pour risques financiers sont valorisées pour leur montant correspondant à la
meilleure estimation de la sortie de ressources nécessaires à l’extinction de l’obligation
envers un tiers. Les charges à considérer sont celles qui concourent directement à
l’extinction de cette obligation.
37
Article 37:
L’actif et le passif de l’Etat sont évalués en fin d’exercice à leurs valeurs actuelles.
La valeur de chaque élément d’actif ou de passif en fin d’exercice est comparée à sa valeur
au bilan en début d’exercice ou à sa valeur d’entrée au bilan s’il est entré au bilan au cours
de l’exercice.
Si la valeur de fin d’exercice est inférieure à la valeur d’entrée, une dépréciation est
constatée sous la forme d’un amortissement ou d’une provision selon qu’elle est jugée
définitive ou non.
A la fin de chaque exercice, les éléments d’actif et de passif doivent être évalués afin de
produire une situation financière qui donne une image fidèle du patrimoine de l’Etat.
Toutefois, s’il est constaté, après constitution de la dotation aux amortissements, que le niveau
de dépréciation d’une immobilisation amortissable est tel que sa valeur nette comptable ne
reflète pas sa valeur actuelle ou réelle, une provision pour dépréciation est constatée. C’est le
cas d’une machine-outil, achetée pour être utilisée sur cinq ans et dont la capacité de
production annuelle a subitement baissé d’un quart au bout de deux années. La dotation aux
amortissements constatée à la fin de la deuxième année peut être complétée par une
provision pour dépréciation égale à 25% de l’annuité d’amortissement s’il est établi que cette
baisse de production est réversible grâce à des travaux de maintenance qui seront entrepris
au cours de la troisième année d’utilisation.
Les immobilisations incorporelles et corporelles non amortissables sont par exemple les
terrains.
Les participations de l’Etat sont évaluées, à la clôture de chaque exercice, à leurs valeurs
actuelles. La valeur actuelle est comparée à la valeur d’entrée dans le patrimoine. Cette
comparaison peut faire apparaître (i) une plus-value c'est-à-dire une hausse, (ii) une moins-
value c'est-à-dire une baisse.
Les prêts et avances sont évalués à la fin de chaque exercice à leur valeur actuelle; celle-ci
étant une valeur d’estimation qui s’apprécie au regard de l’utilité de la créance pour l’État.
38
Une dépréciation est constatée dès l’apparition d’une perte probable, c’est-à-dire lorsque la
valeur d’inventaire est inférieure à la valeur nominale de remboursement.
Les stocks, les créances de l’actif circulant et les composantes de trésorerie-actif font l’objet de
dotations aux provisions si leur dépréciation n’est que probable et réversible et de charges
provisionnées s’il s’agit de pertes définitives.
Article 38:
A la sortie du magasin ou à l’inventaire, les biens interchangeables sont évalués selon les
méthodes du premier entré premier sorti ou du coût moyen pondéré.
L’article 38 détermine le mode d’organisation comptable des stocks défini par l’article 81 de
la directive portant Règlement Général sur la Comptabilité Publique, celui de l’inventaire
permanent.
Le présent article dispose que le suivi des biens interchangeables (également qualifiés de
biens fongibles), est réalisé selon les méthodes du premier entré premier sorti ou du coût
moyen pondéré.
Suivant la méthode du « premier entré, premier sorti », les articles les plus anciens sont
sortis les premiers ; restent en stocks les plus récents.
Exemple :
39
La méthode du « coût moyen pondéré » consiste à calculer le coût moyen pondéré des
biens à chaque entrée ou à chaque période.
Exemple :
Article 39:
Les biens acquis en devises sont comptabilisés en francs CFA par conversion de leur coût
en devises sur la base du cours de change à la date de la comptabilisation.
L’article 39 détermine les modalités d’enregistrement des biens acquis en devises, à la date de
leur entrée dans le patrimoine pour les immobilisations ou de la constatation de la charge
(liquidation de la dépense) pour un consommable.
En ce qui concerne les titres de participation, la part non libérée à la date d’entrée au bilan
constitue une dette en devises qui est traitée conformément aux dispositions de l’article 40 ci-
dessous.
Article 40:
Les créances et les dettes libellées en devises sont converties en francs CFA sur la base du
cours de change à la date de la transaction.
L‘article 40 détermine les modalités de traitement comptable des créances et dettes libellées
en monnaies étrangères.
40
Trois moments doivent être distingués dans le traitement de ces créances et dettes :
A l’entrée dans le patrimoine, le cours de change est celui du jour de la transaction. La valeur
obtenue correspond au coût historique d’inscription au bilan.
A l’inventaire, l’ajustement de la valeur des créances et des dettes libellés en devises est
nécessaire. Cet ajustement génère souvent des écarts de conversion positifs ou négatifs. Les
gains potentiels issus de cet ajustement ne doivent pas être comptabilisés pour la formation du
résultat de l’exercice. Par contre, les pertes de change doivent être provisionnées.
Le relevé des taux de change retenu à la date de chacune des transactions est fourni par la
banque centrale et produit dans l’état annexé.
Cas pratique
Solution :
41
Règlement du montant dû :
Montant à régler :
Restant dû :
- au coût d’acquisition : (16.000 x 100)/3,3 = 484.848 ;
- au 31/12/N : (16.000 x 100)/3,15 = 507.937 ;
- Pertes de change : (484.848 – 507.937) = - 23.089
42
Article 41:
Cet article précise les modalités de traitement des flux de naissance et de règlement des
créances ou des dettes intervenus en cours d’exercice.
Pour les créances de l’Etat libellés en devises sur des tiers, elles doivent avoir été constatés et
encaissés au cours d’un même exercice.
De même, les obligations de l’Etat libellées en devises vis-à-vis des tiers doivent avoir été
constatées et décaissées au cours d’un même exercice.
Chaque fois que les conditions ci-dessus citées sont remplies, le comptable public compare le
taux de conversion des droits et obligations constatés au taux de conversion des recettes
encaissées ou des dépenses payées.
Lorsqu’il s’agit de flux portant sur les créances, la différence entre les deux taux constitue une
perte (charge) si le dernier taux est inférieur au premier. Dans le sens contraire, cette
différence s’analyse comme un profit (produit).
S’il s’agit de flux de dettes, la différence entre les deux taux constitue un profit (produits) si le
dernier taux est inférieur au premier. Dans le sens contraire, cette différence s’analyse comme
une perte (charge).
Article 42:
Les disponibilités en devises détenues par les comptables publics à la clôture de l’exercice
sont converties en francs CFA sur la base du cours de change à la date de clôture de
l’exercice.
La finalité de cet article est la même que celle commentée aux articles 39 et 40.
Article 43:
Par exception à l’article 6 de la présente Directive, les produits et les charges concernant les
exercices antérieurs qui n’ont pas été rattachés à leur exercice d’origine, sont enregistrés,
selon leur nature, comme les produits et les charges de l’exercice en cours et participent à la
formation du résultat de cet exercice. Ils doivent faire l’objet d’une mention spécifique dans
l’état annexé.
Les dispositions de cet article constituent une exception au principe de la spécialisation des
exercices, justifiée par le respect du principe d’intangibilité du bilan d’ouverture.
43
On peut classer ces erreurs en : erreur de calcul ou d'estimation (exemples : sous-estimation
du stock final ; provision pour risques excessive) ; erreur de méthode comptable (exemple :
inscription d'une immobilisation en charges) ; erreur résultant de fraudes ou de négligences.
Toutefois, lorsque l'incidence des erreurs constatées est très importante et fausse gravement
l'image donnée de la situation financière, il faut considérer qu'il s'agit d'erreurs
fondamentales, justifiables d'une autre procédure. La correction d'une erreur fondamentale
commise au cours d'un exercice antérieur doit être opérée par ajustement de la situation
nette. Elle doit aussi être mentionnée dans l’état annexé.
Au cours des travaux d’inventaire de l’année N+2, il a été constaté l’existence d’un lot de cinq
véhicules administratifs dont la valeur d’acquisition ne figurait ni au bilan ni dans la comptabilité
matière de l’Etat. Après les investigations, la dépense relative à l’acquisition de ces véhicules a
été imputée sur une ligne de charge de fonctionnement le 30 septembre de l’année N. La
réception desdits véhicules a eu lieu 28 juillet de la même année N. Le dossier de paiement
contenait une réquisition de l’ordonnateur enjoignant au comptable de payer la dépense en
dépit de l’erreur d’imputation signalée. A la fin de l’exercice N, le comptable omet d’intégrer ces
véhicules au patrimoine de l’Etat et de constater la dotation aux amortissements les
concernant.
Suite à un contrôle diligenté par l’inspection générale des finances (IGF) au sein d’un
département ministériel de l’Etat de GIRANTA en année N, il est constaté l’existence d’une
dépense d’achat de fournitures stockables d’un montant de 120.000.000 FCFA dont le service
fait n’a pu être établi. Le dossier d’inventaire de ces fournitures contient une fiche d’inventaire
attestant l’entrée en magasin desdites fournitures le 30 mars de l’année N-1. La dépense a été
réglée la 02 avril de l’année N-1. Les contrôles de régularité effectués par le comptable sur le
dossier de paiement à lui soumis ont été satisfaisants. Le rapport de l’IGF établit la
responsabilité du service du gestionnaire et du contrôleur des dépenses engagées.
La démarche de correction de cette erreur fondamentale qui des comptes de bilan ou de
situation nette est la suivante :
44
- passer les écritures de redressement comptable par un débit au compte de tiers de la
classe 4 « débiteurs divers » et un crédit au compte de la classe 3 « stocks de
fournitures » ;
- confier le recouvrement de la créance relative à la mise en débet à l’agence judiciaire
du Trésor.
Article 44:
Les dispositions de la présente Directive sont transposées par les Etats membres dans leur
législation nationale au plus tard le 31 décembre 2011.
La date limite de transposition de la présente directive par les Etats membres de l’UEMOA, est
fixée au 31 décembre 2011.
Ce délai oblige chacun des Etats à adopter un chronogramme en vue de traduire les
dispositions contenues dans cette directive dans leur propre législation.
Article 45:
Les dispositions de la présente Directive sont appliquées au plus tard le 1er janvier 2012.
Toutefois, les Etats membres ont jusqu’au 1er janvier 2017 pour procéder à l’application
intégrale des dispositions relatives à la mise en place de la comptabilité patrimoniale.
Pour ce cas, les Etats membres qui le souhaitent disposent d’un délai supplémentaire de
deux (2) ans.
Lorsqu’un Etat membre applique les délais prévus aux alinéas ci-dessus, les règles
prescrites par les dispositions de la Directive n° 5-98/CM/UEMOA du 22 décembre 1998
relative au Plan Comptable de l’Etat et ses textes modificatifs restent applicables.
L’article 45 établit le principe de la mise en œuvre des dispositions de cette directive au 1er
janvier 2012.
Toutefois, une phase transitoire de cinq ans, à compter du 1er janvier 2012, est prévue pour
parvenir à la mise en œuvre intégrale des principes et des règles de la comptabilité
patrimoniale tels que le principe de la constatation des droits et obligations, le principe de la
spécialisation des exercices, les règles d’évaluation des actifs et passifs, les règles de
comptabilisation des amortissements et provisions.
Article 46:
45
Comptable de l’Etat et ses textes modificatifs.
Les Etats qui le choisissent peuvent décider de mettre en œuvre la nouvelle Directive à
compter du 1er janvier 2012 dans son intégralité.
Article 47:
Le présent guide constitue un élément du système de soutien aux Etats prévu par l’UEMOA
pour la mise en œuvre du nouveau cadre relatif aux finances publiques.
Article 48:
La présente Directive qui entre en vigueur à compter de sa date de signature, sera publiée
au Bulletin Officiel de l’Union.
46
III- PRESENTATION DES NORMES COMPTABLES
APPLICABLES AUX ETATS MEMBRES DE L’UEMOA
47
NORME N°1 : LES ETATS FINANCIERS - EXPOSE DES MOTIFS
L’objet des états financiers est de fournir des informations chiffrées sur la situation financière
de l’État, en vue de permettre l’analyse et l’évolution de celle-ci dans l’espace et dans le
temps.
Les états financiers sont élaborés pour permettre une comparaison sur deux ans.
1.1- Le bilan
Le bilan est présenté sous la forme d’un tableau de situation nette qui récapitule les
éléments de l’actif et du passif de l’État.
le tableau de situation nette est présenté sous forme de liste faisant apparaître :
Les charges sont classées selon qu’elles concernent le fonctionnement, les interventions ou
les opérations financières.
Les dotations aux amortissements et aux provisions sont imputées aux charges
correspondantes. Elles sont reclassées parmi les charges de fonctionnement.
Les charges provisionnées sont rattachées aux charges de fonctionnement ou aux charges
financières suivant leur nature.
48
La différence entre les produits et les charges permet d’établir le résultat de l’exercice.
Le tableau des flux de trésorerie fait apparaître les entrées et les sorties de trésorerie qui
sont classées en trois catégories : les flux de trésorerie liés à l’activité, les flux de trésorerie
liés aux opérations d’investissement, les flux de trésorerie liés aux opérations de
financement.
Le tableau des flux de trésorerie présente, pour une période déterminée, les entrées et les
sorties des éléments d’actif et de passif de trésorerie par catégorie :
- Les flux de trésorerie liés à l’activité, qui correspondent aux encaissements et
décaissements liés aux opérations de fonctionnement et d’intervention ;
- Les flux de trésorerie liés aux opérations d’investissement relatifs aux acquisitions et
cessions d’investissement ;
- Les flux de trésorerie liés aux opérations de financement, qui correspondent aux
encaissements et décaissements liés aux opérations de financement de l’État.
Les flux de trésorerie liés à l’activité et les flux de trésorerie liés aux opérations
d’investissement correspondent aux opérations budgétaires. Ils permettent, en conséquence,
de faire un rapprochement entre la comptabilité budgétaire et la comptabilité générale.
Les flux de trésorerie liés aux opérations de financement correspondent aux opérations de
trésorerie.
Le tableau des opérations financières du Trésor fait apparaître de façon homogène les
informations relatives aux flux économiques d’exécution de la loi de finances appelés
agrégats, en vue d’appréhender leur impact sur le reste de l’économie.
49
1.5- L’état annexé
Toute opération particulière ou modification des normes comptables entre deux exercices
doit être décrite et justifiée dans l’état annexé.
L’état annexé fait partie intégrante des états financiers. Les données figurant sur l’état
annexé sont numérotés pour faciliter le renvoi aux commentaires et tableaux correspondants
développés en annexe.
Les informations contenues dans l’état annexé doivent concourir à donner une image fidèle
de la situation financière en fournissant des détails explicatifs sur les états financiers. Toutes
autres informations susceptibles d’influencer l’opinion des décideurs doivent également être
dans l’état annexé.
L’état annexé doit, dans l’ordre, fournir des informations sur les règles et méthodes
d’évaluation comptables ainsi que les changements de méthodes d’évaluation et de
présentation des comptes, des détails sur les postes de bilan, le compte de résultat, le
tableau des flux de trésorerie, les informations relatives au passage de la comptabilité
générale à la comptabilité budgétaire, les engagements hors bilan et autres.
Les tableaux présentés ci-après, visent à donner quelques exemples d’annexes. Ils ne
doivent pas être considérés comme définitifs, exhaustifs et normatifs.
2- Sources de la norme
50
NORME N°1 : LES ETATS FINANCIERS - DISPOSITIONS NORMATIVES
Les éléments financiers du bilan, constitués des actifs et des passifs financiers font l’objet
d’une récapitulation spécifique » comme ci-après :
EXERCICE N EXERCICE N -1
Brut Amortissemen Net Net
t
Dépréciation
51
DETTE FINANCIERES (VI)
Dettes intérieures
Dettes extérieures
52
L’article 25 de la nouvelle directive relative au PCE au sein de l’UEMOA dispose que : « le
compte de résultat de l’exercice fait apparaître les produits et les charges.
Les charges sont classées selon qu’elles concernent le fonctionnement, les interventions ou
les opérations financières.
Les produits distinguent les produits fiscaux et les autres produits.
Les dotations aux amortissements et provisions sont imputées aux charges de
fonctionnement et financières correspondantes.
La différence entre les produits et les charges permet d’établir le résultat de l’exercice ».
RECETTES FISCALES
Impôts sur les revenus, les bénéfices et les gains en capital
Impôts sur les salaires versés et autres rémunérations
Impôts sur le patrimoine
Autres impôts directs
Impôts et taxes intérieurs sur les biens et services
Droits de timbre et d’enregistrement
Droits et taxes à l’importation
Droits et taxes à l’exportation
Autres recettes fiscales
RECETTES EXCEPTIONNELLES
Remises et annulations de dettes
Restitutions au Trésor de sommes indûment payées
Cessions d’immobilisations
Autres recettes exceptionnelles
PRODUITS FINANCIERS
Intérêts des prêts
53
Intérêts sur les dépôts à terme
Revenus des titres de placements
Gains de change
TRANSFERT DE CHARGES
Transferts de charges courantes
Transferts de charges financières
54
CHARGES EXERCICE N EXERCICE N -1
ACHATS DE BIENS
Matières, matériel et fournitures
Variations des stocks de biens fongibles achetés
Eau, électricité, gaz et autres sources d’énergie
Matériel et fournitures spécifiques
Autres achats de biens
ACHATS DE SERVICES
Frais de transport et de mission
Loyers et charges locatives
Entretien et maintenance
Assurances
Frais de relations publiques
Dépenses de communications
AUTRES SERVICES
Frais bancaires
Prestations de services
Frais de formation du personnel
Redevances pour brevets, licences et logiciels
Autres acquisitions de services
CHARGES DE PERSONNEL
Traitements et salaires en espèces
Primes et indemnités
Cotisations sociales
Avantages en nature au personnel
Prestations sociales
Autres dépenses de personnel
CHARGES EXCEPTIONNELLES
Annulations de produits constatés au cours des années
antérieures
Condamnations et transactions
Valeur comptable des immobilisations cédées, mises au rebut
ou admises en non valeur
Autres charges exceptionnelles
55
CHARGES DE FONCTIONNEMENT (I)
SUBVENTIONS
Subventions aux entreprises publiques
Subventions aux entreprises privées
Subventions aux institutions financières
Subventions à d’autres catégories de bénéficiaires
TRANSFERTS
Transferts aux établissements publics nationaux
Transferts aux collectivités locales
Transferts aux autres administrations publiques
Transferts aux institutions à buts non lucratif
Transferts aux ménages
Transferts aux autorités supranationales et contributions aux
organisations internationales
Transferts à d’autres budgets
Pensions de retraites des fonctionnaires et autres agents de
l’État
Autres transferts
56
L’article 26 de la nouvelle directive relative au PCE au sein de l’UEMOA dispose que : « le
tableau des flux de trésorerie fait apparaître les entrées et les sorties de trésorerie qui sont
classées en trois catégories : les flux de trésorerie liés à l’activité, les flux de trésorerie liés
aux opérations d’investissement, les flux de trésorerie liés aux opérations de financement.
L’excédent de trésorerie définitive est la trésorerie dégagée par les opérations budgétaires et
de trésorerie de l’Etat au cours d’une période donnée. Il fait ressortir le solde des flux de
liquidité induits par ces opérations. Il mesure les ressources de trésorerie effectives et non
potentielles : recettes encaissées sur les produits fiscaux et non fiscaux, dépenses
décaissées sur les charges de fonctionnement, d’intervention et charges financières,
recettes de financement encaissées et dépenses de remboursement des dettes à moyen et
long terme.
Au total toutes les opérations de produits et de charges et toutes les opérations d’actif et de
passif qui n’ont pas une incidence directe sur la trésorerie sont exclues du calcul des
agrégats de trésorerie.
La variation de trésorerie de l’exercice est égale à la différence entre le solde des comptes
disponibilités de la classe 5 au début de l’exercice moins le solde de ces mêmes comptes à
la fin de l’exercice. La variation de trésorerie de l’exercice doit nécessairement être égale à
l’excédent de trésorerie après investissement.
57
N° 3 TABLEAU DES FLUX DE TRESORERIE
ENCAISSEMENTS
Ventes de produits et services
Recettes fiscales
FLUX DE TRESORERIE LIES A L’ACTIVITE
DECAISSEMENTS
Achats de biens et services
Autres services
Subventions
Transferts
Charges exceptionnelles (hors cession
d’immobilisations)
Charges de personnel
Intérêts et frais financiers
D’INVESTISSEMENT
ACQUISITIONS D’IMMOBILISATIONS
OPERATIONS
Immobilisations financières
CESSION D’IMMOBILISATIONS
Immobilisations corporelles et incorporelles
Immobilisations financières
ENCAISSEMENTS
Dettes extérieures
Dettes intérieures
Variation positive des dépôts au Trésor
DECAISSEMENTS
Dettes extérieures
Dettes intérieures
Variation négatives des dépôts au Trésor
58
La contexture et le contenu du tableau des opérations financières du Trésor seront
empruntés au tableau des opérations financières de l’Etat arrêté par la directive portant
TOFE au sein de l’UEMOA.
En dehors des tableaux ci-dessous joints à titre d’exemple, la liste de l’ensemble des
informations prévues pour être présentées dans l’état annexé par les normes comptables,
est jointe à l’annexe 1 du présent guide.
N° 4 L’ETAT ANNEXE
Emprunts obligataires
Emprunts projets
Emprunts programmes
Autres emprunts
Emprunts
obligataires
Emprunts projets
Emprunts
programmes
Autres emprunts
59
Tableau des diminutions (remboursements)
Amortissements Annulations Intérêts Totaux
Paiement Refinancement
Intérêts
Intérêts constatés
courus d’avance
Emprunts obligataires
Emprunts projets
Emprunts programmes
Autres emprunts
60
b) Tableau des immobilisations corporelles par catégorie et par ministère (non
exhaustif)
Acquisitions
Travaux de rénovation
Cessions
Amortissemen
Amortissement t
Actualisatio Actualisation
Réévaluations (+) ou (-) n annuelle
annuelle
Test de
Dépréciation ou perte Dégradation
de valeur Prononcée
Balance de sortie
Écart de réévaluation
Cumulés (+)
Écart de réévaluation
Cumulés (-)
Amortissement cumulé
61
Tableau des amortissements Exercice du………….au………………
Ministère ou Institution :
Immobilisations incorporelles
Frais de recherche et
développement
Brevets, marques, droits d’auteur
Total (I)
Immobilisations corporelles
Bâtiments
Matériel de transport
Total (II)
Total (I+II)
62
c) Tableaux de passage des comptes aux états financiers
Le tableau de passage des comptes, après la clôture de l’exercice, aux états financiers vise
à favoriser l’établissement des états de synthèse relatifs à la situation financière de l’État. Il
fixe par poste de bilan et tableau de résultat, les comptes de correspondance dont la
sommation des soldes permet de déterminer le montant définitif de chaque élément de la
situation financière de l’État.
ACTIF DU BILAN
N° DES COMPTES A INCORPORER
REF. POSTE DANS LES POSTES
Amortissement
Montant brut et/ou
Provisions
ACTIF IMMOBILISE
Immobilisations incorporelles 211, 212, 213, 101d1 102d
Immobilisations corporelles 214, 219 103d
Immobilisations financières 221, 222, 223, 281, 282
224 291, 292, 293
231, 232, 233, 234,
235, 236
241, 242, 243, 244,
245, 246, 247, 248
251, 252, 253
261, 262, 264
ACTIF CIRCULANT
Stocks 311, 321, 331, 341 381, 382, 385
Créances fiscales et assimilées 342, 351
Créances non fiscales 409
Autres créances 411, 412, 413, 414 491, 493
Charges constatées d’avances 415, 416, 418
4218
436, 438p2
445p
461
TRESORERIE - PASSIF
Disponibilités 501, 502, 511, 512
Équivalences de trésorerie et autres 513, 515, 517, 531
composantes 581, 582, 583
1
Débit
2
Partiel
63
Tableau de correspondance postes/ comptes
PASSIF DU BILAN
N° DES COMPTES A
REF. POSTE INCORPORER DANS LES
POSTES
DETTE FINANCIERES
Dettes intérieures 141, 142, 149
Dettes extérieures 151,
152, 153, 155, 157, 158,
159
161, 162, 163, 169
171, 172, 173, 175
176, 179
DETTES NON FINANCIERES
Dettes de fonctionnement 401, 402, 403, 404, 408
Dettes de transfert 419
Produits constatés d’avance 421p
Autres dettes non financières 431, 432, 438
444, 445p, 446
466, 467
474, 479
490
PROVISIONS POUR RISQUES
Provision pour risques financiers-dettes 181, 182, 189
avalisées 191, 192, 199
Provisions pour risques financiers-PPP 493
Risques provisionnés
TRESORERIE - PASSIF
Correspondants du Trésor (déposants de 441, 442, 443
fonds)
Autres
64
Tableau de correspondance postes/ comptes
AUTRES PRODUITS
Ventes de produits 701, 702, 703
Ventes de prestations de services
Variation de stocks de produits
Dons des institutions internationales 741, 742, 743, 744, 745, 749
Dons des gouvernements étrangers
Dons des organismes privés extérieurs
Dons intérieurs
Fonds de concours
Autres dons et legs
65
771, 772, 774, 776
Intérêts des prêts
Intérêts sur les dépôts à terme
Revenus des titres de placements
Gains de change
781, 782
Transferts de charges courantes
Transferts de charges financières
791, 792
Reprises sur provisions à caractère
financier
Reprise sur provisions pour dépréciation
Frais bancaires
Prestations de services
Frais de formation du personnel
Redevances pour brevets, licences et
logiciels 651, 652, 654, 659
Autres acquisitions de services
66
valeur 661, 663, 664, 665, 666, 669
Autres charges exceptionnelles
Traitements et salaires en espèces
Primes et indemnités
Cotisations sociales
Avantages en nature au personnel
Prestations sociales
Autres dépenses de personnel 681 682
CHARGES D’INTERVENTION
Transferts aux établissements publics 641, 642, 643, 644, 645, 646,
nationaux 647, 648, 649
Transferts aux collectivités locales
Transferts aux autres administrations
publiques
Transferts aux institutions à buts non lucratif
Transferts aux ménages
Transferts aux autorités supranationales et
contributions aux
organisations internationales
Transferts à d’autres budgets
Pensions de retraites des fonctionnaires et
autres agents de l’État
Autres transferts
CHARGES FINANCIERES
Intérêts et frais financiers sur la dette 671, 672, 676, 679
Pertes sur cessions de titres de placement
Pertes de changes
Autres intérêts et frais bancaires
67
d) Tableaux de passage entre comptabilité générale et comptabilité budgétaire du
comptable
d.1) Tableau de passage entre les produits et les recettes ordinaires (hors dons en capital)
Les produits considérés dans le tableau de passage sont ceux qui correspondent aux
produits fiscaux, aux ventes de produits et services, aux transferts, dons et legs reçus (hors
dons en capital), aux produits financiers et aux restitutions au Trésor de sommes indûment
payées. Il n’est pas tenu compte de certains produits exceptionnels (cessions
d’immobilisations, remises et annulations de dettes), des transferts de charges (y compris
ceux correspondant à la production immobilisée ou stockée) et des reprises sur les
amortissements et provisions.
L’Écart entre les produits et les recettes correspond aux restes à recouvrer sur les produits
de l’exercice (-), aux produits à recevoir (-), aux recettes sur les produits des années
antérieures (+), et aux produits constatés d’avance (+).
Les restes à recouvrer sur les produits de l’exercice sont des créances sur des tiers nées
au cours de l’exercice, pour lesquelles les factures ou titres de recettes ont été émis mais
n’ont pas été soldés au cours de l’exercice.3
Les produits à recevoir (qui devraient plutôt être appelés produits à constater) sont des
créances sur des tiers nées au cours de l’exercice, pour lesquelles les factures ou titres
de recettes n’ont pu être émis avant la clôture.
Les recettes sur les produits des années antérieures sont des encaissements qui viennent
éteindre les créances correspondant aux restes à recouvrer et aux produits à constater
comptabilisés à la fin de l’exercice précédent.
Les produits constatés d’avance sont des recettes ordinaires encaissées rattachables aux
exercices suivants.
N.B. : les dégrèvements, les annulations de recettes relatives aux erreurs de liquidation,
aux impôts non dus, à des prestations non fournies, sont enregistrés en diminution des
produits bruts par le comptable assignataire au débit des comptes de la classe 7.
Les admissions en non valeur, les remises gracieuses sont directement comptabilisées en
pertes par le comptable assignataire au comptes de charges, en classe 6.
3
La notion de restes à recouvrer est également utilisée avec la même signification en comptabilité budgétaire
(cf. directive RGCP, art. 72).
68
Comptabilité Comptabilité Écart
générale budgétaire
Nomenclature budgétaire et comptable Montant Montant
liquidé encaissé
(Produits) (Recettes)
71 RECETTES FISCALES
711 Impôts sur les revenus, les bénéfices et
les gains en capital
712 Impôts sur les salaires versés et autres
rémunérations
713 Impôts sur le patrimoine
714 autres impôts directs
715 Impôts et taxes intérieurs sur les biens et
services
716 Droits de timbre et d’enregistrement
717 Droits et taxes à l’importation
718 Droits et taxes à l’exportation
719 Autres recettes fiscales
75 RECETTES EXCEPTIONNELLES
752 Restitutions au Trésor de sommes
Indûment payées
77 PRODUITS FINANCIERS
771 Intérêts des prêts
772 Intérêts sur les dépôts à terme
774 Revenus des titres de placements
776 Gains de change
69
d.2) Tableau de passage entre dons et legs en capital et recettes budgétaires
Les dons et legs en capital sont enregistrés en comptabilité générale lorsqu’ils sont acquis
avec certitude à l’Etat et en comptabilité budgétaire, lorsqu‘ils lui sont versés.
L’Écart entre les dons comptabilisés et encaissés correspond aux restes à recouvrer sur
dons et legs en capital de l’exercice (-), aux dons à constater (-), aux recettes sur dons
comptabilisés au titre des années antérieures (+), et aux dons en capital constatés
d’avance (+).
d.3) Tableau de passage entre les charges et les dépenses ordinaires chez le comptable
Les charges considérées sont les charges de fonctionnement (hors variation de stocks,
valeur comptable des immobilisations cédées, mises au rebut ou admises en non valeur et
autres charges exceptionnelles), les charges d’intervention et les charges sur les opérations
financières. Les variations de stocks, la valeur comptable des immobilisations cédées,
mises au rebut ou admises en non valeur, les autres charges exceptionnelles, les dotations
aux amortissements et aux provisions pour dépréciation, les charges provisionnées n’ayant
pas donné lieu à de sortie de liquidités et les dotations aux provisions pour risques
financiers, sont exclues du périmètre considéré.
L’Écart entre les charges et les dépenses ordinaires, correspond aux charges de l’exercice
constatées mais non payées (-), aux charges à payer (-), aux dépenses sur les charges des
années antérieures (+), et aux charges constatées d’avance (+).
70
Les charges de l’exercice constatées mais non payées sont des dettes vis-à-vis des tiers
nées au cours de l’exercice qui correspondent aux engagements de dépenses ordinaires
liquidés au cours de l’exercice non payés par le comptable assignataire à la clôture.4
Les charges à payer (qui devraient plutôt être appelées charges à constater) sont des dettes
vis-à-vis des tiers nées au cours de l’exercice qui correspondent à des engagements de
dépenses ordinaires, pour lesquelles le service a été fait, mais dont la liquidation n’a pas pu
avoir lieu avant la clôture (par exemple, parce que la facture n’est pas parvenue).
Les dépenses sur charges des années antérieures sont des décaissements qui viennent
éteindre les dettes correspondant aux charges constatées mais non payées et aux charges
à constater comptabilisées à la fin de l’exercice précédent.
N.B. : les annulations d’ordres de paiement liées aux erreurs de liquidation, aux dettes non
échues, à des prestations non reçues, sont enregistrés en diminution des charges par le
comptable assignataire au débit des comptes de la classe 6, si le paiement n’a pas été
effectué.
60 ACHATS DE BIENS
601 Matières, matériel et fournitures
605 Eau, électricité, gaz et autres sources
d’énergie
606 Matériel et fournitures spécifiques
609 Autres achats de biens
61 ACHATS DE SERVICES
611 Frais de transport et de mission
612 Loyers et charges locatives
614 Entretien et maintenance
615 Assurances
617 Frais de relations publiques
618 Dépenses de communications
62 AUTRES SERVICES
621 Frais bancaires
622 Prestations de services
623 Frais de formation du personnel
624 Redevances pour brevets, licences et
logiciels
629 Autres acquisitions de services
4
Elles ne doivent pas être confondues avec les restes à payer qui correspondent en comptabilité budgétaire à la
différence entre les engagements et les paiements.
71
63 SUBVENTIONS
632 Subventions aux entreprises publiques
633 Subventions aux entreprises privées
634 Subventions aux institutions financières
639 Subventions à d’autres catégories de
bénéficiaires
64 TRANSFERTS
641 Transferts aux établissements publics
nationaux
642 Transferts aux collectivités locales
643 Transferts aux autres administrations
publiques
644 Transferts aux institutions à buts non
lucratif
645 Transferts aux ménages
646 Transferts aux autorités supranationales et
contributions aux organisations
internationales
647 Transferts à d’autres budgets
648 Pensions de retraites des fonctionnaires
et autres agents de l’État
649 Autres transferts
65 CHARGES EXCEPTIONNELLES
651 Annulations de produits constatés au
cours des années antérieures
652 Condamnations et transactions
654
66 CHARGES DE PERSONNEL
661 Traitements et salaires en espèces
663 Primes et indemnités
664 Cotisations sociales
665 Avantages en nature au personnel
666 Prestations sociales
669 Autres dépenses de personnel
72
d.4) Tableau de passage entre les acquisitions d’immobilisations et les dépenses en capital
Les actifs sont enregistrés en comptabilité générale au titre de l’exercice au cours duquel le
contrôle des avantages économiques ou le potentiel de services futurs est acquis à l’État.
Les dépenses en capital sont enregistrées en comptabilité budgétaire du comptable au titre
de l’exercice au cours duquel elles sont payées.
Seuls les débits de la classe 2 doivent être pris en compte, car les crédits correspondent à
des cessions (qui sont des opérations de trésorerie). Les prêts et avances (compte 27)
doivent être exclus car ils correspondent à des opérations de trésorerie. Les
amortissements et provisions (comptes 28 et 29) sont de pures opérations comptables qui
ne correspondent pas non plus à des dépenses budgétaires.
L’écart entre les acquisitions d’immobilisations et les dépenses en capital, correspond aux
acquisitions de l’exercice effectuées par l’Etat mais contrôlées par des tiers (+), aux
dépenses en capital correspondant à des acquisitions d’immobilisations au titre des années
antérieures (+), aux dépenses relatives aux charges immobilisées (-), aux factures non
parvenues sur immobilisations réceptionnées au cours de l’exercice (-), aux immobilisations
entrées dans le patrimoine au cours de l’exercice mais non payées (-), aux dons en nature (-
), et au montant des actifs immobilisés intégrés (-).
Les acquisitions de l’exercice contrôlées par des tiers sont des immobilisations payées par
l’Etat et dont la gestion est placée sous le contrôlée d’une autre entité économique. Ces
immobilisations ne figurent pas à son bilan mais les paiements effectués au titre des
acquisitions sont des dépenses budgétaires de l’exercice. En comptabilité budgétaire, le
montant de ces dépenses est ajouté à celui des acquisitions d’immobilisations pour obtenir
les dépenses en capital.
Les dépenses relatives aux charges immobilisées sont des dépenses ordinaires. En
comptabilité budgétaire, leur montant est déduit de celui des acquisitions d’immobilisations
pour obtenir les dépenses en capital.
Les immobilisations entrées dans le patrimoine au cours de l’exercice mais non payées sont
des dettes vis-à-vis des tiers nées au cours de l’exercice qui correspondent aux
engagements de dépenses en capital liquidés au cours de l’exercice non payés par le
comptable assignataire à la clôture.
Les factures non parvenues sur immobilisations réceptionnées au cours de l’exercice sont
des dettes vis-à-vis des tiers nées au cours de l’exercice qui correspondent à des
engagements de dépenses en capital, pour lesquelles le service a été fait, mais dont la
liquidation n’a pas pu avoir lieu avant la clôture.
Les dépenses en capital sur acquisitions d’immobilisations des années antérieures sont des
décaissements qui viennent éteindre les dettes correspondant aux factures non parvenues
sur immobilisations réceptionnées et aux immobilisations entrées dans le patrimoine mais
non payées comptabilisées à la fin de l’exercice précédent.
Les acquisitions d’immobilisations à titre gratuit de l’exercice ne constituent pas non plus
des dépenses budgétaires.
73
Enfin, les actifs immobilisés intégrés sont ceux existant avant le passage à la comptabilité
patrimoniale. Leur montant ne constitue pas non plus des dépenses budgétaires de
l’exercice.
21 IMMOBILISATIONS INCORPORELLES
(débits)
211 Frais de recherche et de développement
212 Brevets, marques de fabrique, droits
d’auteur
213 Conceptions de systèmes d’organisation-
progiciels
214 Droit d’exploitation fonds de commerce
219 Autres droits et valeurs incorporels
22 ACQUISITIONS ET AMENAGEMENTS
DES SOLS ET SOUS - SOLS (débits)
221 Terrains
222 Sous-sols, gisements et carrière
223 Plantation et forêts
224 Plans d’eau
23 ACQUISITIONS, CONSTRUCTIONS ET
GROSSES REPARATIONS DES
IMMEUBLES (débits)
231 Bâtiments administratifs à usage de
bureau
232 Bâtiments administratifs A usage de
logement
233 Bâtiments administratifs A usage
technique
234 Ouvrages
235 Infrastructures
236 Réseaux informatiques
24 ACQUISITIONS ET GROSSES
REPARATIONS DU MATERIEL ET
MOBILIER (débits)
74
253 Mobiliers, matériels militaires et
équipements
26 PRISES DE PARTICIPATIONS ET
CAUTIONNEMENTS (débits)
261 Prises de participation à l’intérieur
262 Prises de participation à l’extérieur
264 Cautionnements
EXERCICE EXERCICE N -
N 1
Résultat de l’exercice
- cessions d’immobilisations
- produits à recevoir
+ charges à payer
75
+ factures non parvenues sur acquisitions
d’immobilisations
+ acquisitions d’immobilisations non payées
76
NORME N°2 : LES ETATS FINANCIERS CONSOLIDES- EXPOSE DES MOTIFS
L’objet des états financiers consolidés est de présenter le patrimoine, la situation financière et
le compte de résultat de l’administration centrale et des établissements publics à caractère
administratif (EPA) sous forme d’une entité unique.
Pour que les états financiers des deux entités soient consolidés, il faut que les comptes soient
établis suivant les mêmes méthodes et arrêtés à la même date.
3. L’état annexé
L’état annexé doit fournir les informations sur les EPA consolidés et, au besoin, les raisons
pour lesquelles un EPA n’a pas pu être consolidé.
4. Sources de la norme
1. Champ de consolidation
Les entités consolidées sont l’administration centrale et les établissements publics à caractère
administratif.
Les états financiers consolidés sont : le bilan, le compte de résultat, le tableau des opérations
financières de l’Etat et l’état annexé.
2. Règles de consolidation
Pour établir des états financiers consolidés, il faut procéder de la manière suivante :
77
- regrouper et additionner ligne à ligne tous les éléments semblables de l’actif
(immobilisations nettes, stocks, comptes débiteurs, trésorerie), puis du
passif (emprunts, fournisseurs, autres créditeurs), puis les charges par nature, puis
les produits ( ventes, autres produits), en prenant soin de retrancher de chaque ligne
les comptes réciproques correspondant à des transactions réciproques internes
comme les achats et les ventes internes, les profits sur cessions de stocks ou
d’immobilisations réalisés en interne ;
- s’assurer qu’on a éliminé, pour chacun des postes de l’état de la situation financière,
tous les soldes des opérations entre entités et les plus- values et les moins-values
réalisées entre entités.
La contexture des états financiers consolidés est la même que celle proposée dans la norme
n° 1.
Le bilan fait apparaître l’écart de consolidation à l’actif ou au passif suivant que cet écart est
positif ou négatif.
78
NORME N°3 : LES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES - EXPOSE DES MOTIFS
Les immobilisations incorporelles sont des actifs non monétaires, identifiables et sans
substance physique détenus par l’État pour une durée supérieure à un an et susceptibles de
lui générer des avantages futurs.
Dans le cadre du fonctionnement normal de ses services, l’État peut être amené à acquérir,
à produire ou à obtenir à titre gratuit des éléments de nature incorporelle. Dans la
nomenclature comptable annexée à la Directive portant PCE_UEMOA, ces derniers sont
constitués de : frais de recherche et de développement ; brevets, marques de fabrique,
droits d’auteur ; conceptions de systèmes d’organisation- progiciels ; droit d’exploitation
fonds de commerce ; autres droits et valeurs incorporels.
Les immobilisations incorporelles susceptibles d’être produites par l’Etat pour lui-même sont
les frais de développement, les brevets, les logiciels et les investissements de création.
L’enregistrement des immobilisations incorporelles acquises est fait à partir des factures
obtenues des fournisseurs.
La fixation d’un seuil d’immobilisation doit permettre de ne sélectionner que les projets les
plus importants ».
Les immobilisations incorporelles obtenues à titre gracieux sont enregistrées à leur valeur de
marché.
79
Seuls les immobilisations incorporelles dont les valeurs ne sont pas exprimées en « unités
monétaires du moment » peuvent faire l’objet de réévaluation, c'est-à-dire celles dont les
valeurs ne traduisent pas la réalité économique et financière à la date de la réévaluation.
La réévaluation consiste à substituer à leur valeur nette comptable leur valeur réévaluée.
2. Sources de la norme
1. CHAMP D’APPLICATION
2. REGLES DE COMPTABILISATION
N.B. : Les dépenses ultérieures relatives à l’entretien d’une immobilisation incorporelle sont
comptabilisées en charges, sauf si elles concourent à l’amélioration des performances des
immobilisations de l’actif.
3. EVALUATION
a. Principes d’évaluation
Les immobilisations incorporelles sont valorisées à leur entrée dans le patrimoine de l’État :
- à leur coût d’acquisition (pour celles qui sont acquises à titre onéreux) ;
- à leur coût de production (pour celles qui sont générées en interne par les services
de l’État) ;
- à leur valeur de marché (pour celles qui sont acquises à titre gratuit).
80
Chaque projet est décomposé entre une phase de recherche préalable et une phase de
développement. La distinction entre les deux phases repose sur le fait que, lors de la phase
de recherche préalable, les incertitudes sont telles qu’elles rendent impossible la création
d’une immobilisation incorporelle. Seules les dépenses relatives à la réalisation de la phase
de développement d’un projet peuvent donc être immobilisées.
La fixation d’un seuil d’immobilisation doit permettre de ne sélectionner que les projets les
plus importants.
En cas de cession d’une immobilisation incorporelle, le profit ou la perte est calculé par
différence entre le produit de cession et la valeur nette comptable et porté au compte de
résultat.
c. Évaluation ultérieure
S’il s’agit d’une immobilisation incorporelle amortissable disposant d’un plan d’amortissement
défini à sa date d’entrée :
- à la clôture de l’exercice, une dotation aux amortissements est comptabilisée
conformément au plan d’amortissement défini à la date d’entrée ;
- en contrepartie d’un compte de dépréciation.
81
d. Réévaluation des immobilisations incorporelles
Les effets inflationnistes observés au cours du cycle économique peuvent entraîner une
distorsion entre les coûts historiques portés au bilan et les valeurs actuelles des
immobilisations incorporelles.
L’inscription au coût historique entraîne une sous-évaluation des actifs immobilisés. Face à
cette situation, la Commission de l’UEMOA peut autoriser une réévaluation de ses biens
immobilisés et fixe les conditions de cette réévaluation.
Trois conditions sont essentielles à la conduite d’une mission de réévaluation des actifs :
- la date de la réévaluation ;
- l’identification des actifs, objets de la réévaluation ;
- les indices de la réévaluation.
Seuls les immobilisations incorporelles dont les valeurs ne sont pas exprimées en « unités
monétaires du moment » peuvent entrer dans le champ de la réévaluation. C'est-à-dire
celles dont les valeurs ne traduisent pas la réalité économique et financière à la date de la
réévaluation.
La réévaluation consiste à substituer à leur valeur nette comptable leur valeur réévaluée.
Les indices de réévaluation sont les coefficients traduisant l’évolution du pouvoir d’achat de
la monnaie. Ces indices sont appliqués sur les différentes valeurs comptables des éléments
à réévaluer. C’est la méthode indiciaire la plus couramment utilisée.
Pour les biens amortissables, les indices s’appliquent sur la valeur du bien à l’entrée et les
amortissements.
Les méthodes utilisées pour évaluer les coûts de développement des projets dont la
réalisation donne lieu à la comptabilisation d’une immobilisation incorporelle, doivent être
produites dans l’état annexé.
L’état annexé doit également fournir les informations suivantes sur les amortissements et
les provisions.
Pour chaque catégorie d’immobilisations, une information est fournie sur les durées
d’amortissement, les taux d’amortissement utilisés, le mode d’amortissement utilisé, la
nature et l’impact des changements de méthode intervenu en cours d’année.
82
Au sujet des dépréciations
CAS PRATIQUES
Les dépenses relatives à ce projet s’étaient élevées à 48 000 000 FCFA décomposées
comme suit :
- achats de divers outils et fournitures, réceptionnés le 05 janvier 2007 : 33 000 000
FCFA,
- Primes versées en trois trimestres aux agents développeurs : 15 000 000 FCFA.
LGIFP est mis en exploitation le 1er octobre 2007 et est prévu pour être amorti sur 2 ans.
1- Cheminement comptable
1.1- Les charges sont entièrement constatées par nature au stade de leur liquidation.
1.2- Leur règlement est comptabilisé à la date du versement.
1.3- Les mêmes montants sont immobilisés à l’occasion de la mise en exploitation du
logiciel le 1er octobre 2007, en comptabilisant le transfert de charge en produit.
1.4- La dotation aux amortissements pour l’exercice 2007 correspond à trois mois
d’utilisation du logiciel, celle de l’exercice 2008 correspond à une année entière et
celle de 2009 correspond à neuf mois d’utilisation.
1.5- La détermination de la valeur nette après amortissement de LGIFP, est constatée le
31 décembre 2009, à l’occasion des écritures de fin d’exercice.
83
2- Plan d’amortissement du logiciel LGIFP
84
30 septembre 2007, règlement des primes du troisième trimestre par le comptable
assignataire du Ministère chargé des finances :
85
Écritures relatives à la sortie de l’immobilisation :
N.B. : supposons que l’Administration décide de céder le logiciel LGIFP après deux ans
d’utilisation au prix de 12.000.000 FCFA. Les écritures de constatation du produit de cession
et de recouvrement des créances sur cessions d’actifs sont les suivantes :
- Débit au compte 4141 redevables, créances sur les cessions d’actifs, année
courante : 12 000 000 ;
- Crédit au compte 754 cessions d’immobilisations : 12 000 000.
B– Cas d’une immobilisation incorporelle dont la production n’est pas achevée avant
la clôture de l’exercice
Au cours de l’exercice N, les dépenses suivantes ont été engagées pour ce projet :
86
1. Ecritures comptables au cours de l’exercice N :
Crédit aux comptes: 4011 fournisseurs - achats biens, services 67 700 000
4211 rémunérations du personnel, ex cour 18 000 000
Débit aux comptes: 4011 fournisseurs - achats biens, services 67 700 000
4211 rémunérations du personnel, ex cour 18 000 000
87
NORME N° 4 : LES IMMOBILISATIONS CORPORELLES - EXPOSE DES MOTIFS
Les immobilisations corporelles sont des actifs physiques détenus par l’État pour la
production, la fourniture de biens et services, ou l’utilisation à des fins administratives et qu’il
s’attend à utiliser sur une durée supérieure à un an.
Les immobilisations corporelles sont enregistrées au bilan de l’État, si leur gestion est
placée sous son contrôle.
Le corolaire de cette règle signifie que les immobilisations corporelles ne sont pas
comptabilisées au patrimoine de l’État, même s’il en est propriétaire, alors que leur gestion
échappe à son contrôle.
Les immobilisations corporelles de l’Etat sont classées suivant leur spécificité ou non.
Cependant, les biens pour lesquels il n’y a pas de valeur de marché directement observable
comme les équipements militaires, les infrastructures routières ou les prisons sont valorisés
au coût de remplacement déprécié.
Le coût de remplacement déprécié peut être déterminé soit à partir de la valeur d’estimation
d’un actif similaire offrant un potentiel de services identiques soit à partir de la valeur de
reconstruction à neuf diminuée du coût de remise en état.
L’évaluation d’un bien dont le coût d’acquisition à l’origine n’est pas connu, même au prix du
marché peut parfois être difficile. Elle reste cependant le paramètre retenu par le SYSCOA.
Les effets inflationnistes observés au cours du cycle économique entraînent une distorsion
entre les coûts historiques portés au bilan et les valeurs actuelles des immobilisations.
L’évaluation au coût historique entraîne une sous-évaluation des actifs immobilisés. Face à
cette situation, la commission de l’UEMOA peut autoriser une réévaluation de ses biens
immobilisés et fixe les conditions de cette réévaluation.
88
Seuls les actifs dont les valeurs ne sont pas exprimées en « unités monétaires du moment »
peuvent entrer dans le champ de la réévaluation. C'est-à-dire ceux dont les valeurs ne
traduisent pas la réalité économique et financière à la date de la réévaluation.
La réévaluation consiste à substituer à leur valeur nette comptable leur valeur réévaluée.
2- Sources de la norme
1. CHAMP D’APPLICATION
2. REGLES DE COMPTABILISATION
N.B. : Les dépenses ultérieures relatives à l’entretien d’une immobilisation corporelle sont
comptabilisées en charges, sauf si elles concourent à l’amélioration des performances de
l’immobilisation.
3. EVALUATION
a. Principes d’évaluation
Les immobilisations corporelles sont évaluées à leur entrée dans le patrimoine de l’État :
- à leur coût d’acquisition (pour celles qui sont acquises à titre onéreux) ;
89
- à leur coût de production (pour celles qui sont générées en interne par les services
de l’État) ;
- à leur valeur de marché (pour celles qui sont acquises à titre gratuit ou les biens très
anciens dont on ne connait pas le coût d’acquisition mais qui peuvent être évaluées
au prix de marché).
Le coût de remplacement déprécié peut être déterminé soit à partir de la valeur d’estimation
d’un actif similaire offrant un potentiel de services identiques soit à partir de la valeur de
reconstruction à neuf diminuée du coût de remise en état.
En cas de cession d’une immobilisation corporelle, le profit ou la perte est calculé par
différence entre le produit de cession et la valeur nette comptable et porté au compte de
résultat.
c. Évaluation ultérieure
L’inscription des immobilisations corporelles à leur entrée dans le patrimoine est effectuée au
coût historique conformément aux dispositions de l’article 36 de la Directive portant PCE-
UEMOA. Les effets inflationnistes observés au cours du cycle économique entraînent une
distorsion entre les coûts historiques portés au bilan et les valeurs actuelles des
immobilisations.
90
L’évaluation au coût historique entraîne une sous-évaluation des actifs immobilisés. Face à
cette situation, la commission de l’UEMOA peut autoriser une réévaluation de ses biens
immobilisés et fixe les conditions de cette réévaluation.
Trois conditions sont essentielles à la conduite d’une mission de réévaluation des actifs :
- la date de la réévaluation ;
- l’identification des actifs, objets de la réévaluation ;
- les indices de la réévaluation.
Seuls les actifs dont les valeurs ne sont pas exprimées en « unités monétaires du moment »
peuvent entrer dans le champ de la réévaluation. C'est-à-dire ceux dont les valeurs ne
traduisent pas la réalité économique et financière à la date de la réévaluation.
La réévaluation consiste à substituer à leur valeur nette comptable leur valeur réévaluée.
Les indices de réévaluation sont les coefficients traduisant l’évolution du pouvoir d’achat de
la monnaie. Ces indices sont appliqués sur les différentes valeurs comptables des éléments
à réévaluer. C’est la méthode indiciaire la plus couramment utilisée.
Pour les biens amortissables, les indices s’appliquent sur la valeur du bien à l’entrée et les
amortissements.
L’état annexé doit fournir les informations relatives aux amortissements et aux provisions.
Pour chaque catégorie d’immobilisations, une information est fournie sur les durées
d’amortissement, les taux d’amortissement utilisés, le mode d’amortissement utilisé.
91
CAS PRATIQUES
Le 30 juin 2009, l’État X reçoit à titre gratuit d’une organisation internationale privée un
bâtiment destiné à abriter l’école nationale des handicapés visuels, évalué à 120 000 000
FCFA.
Le bâtiment est mis en service le 1er octobre de la même année et son plan d’amortissement
s’étale sur 25 ans.
Passer les écritures d’entrée au bilan de l’État à la date du 1er octobre 2009 et les écritures
d’amortissement au 31 décembre 2009.
N.B. : il s’agit d’un don en nature fait après la mise en œuvre de la comptabilité d’exercice
SOLUTION
Solution :
92
Ecritures comptables :
93
NORME N°5 : LES IMMOBILISATIONS FINANCIERES - EXPOSE DES MOTIFS
Les immobilisations financières sont des créances à moyen et long terme détenues par l’État
sur d’autres entités économiques. La personnalité juridique de ces entités est distincte de
celle de l’État. Les immobilisations financières représentent des droits de l’État sur ces
entités, même s’il s’agit d’entités économiques créées par l’État, lui-même. En général, ces
créances sont génératrices de dividendes ou d’intérêts.
Les avances sont des créances dont la durée ne peut excéder un an, renouvelable une fois.
Les prêts sont ceux qui sont consentis pour une durée supérieure ou égale à deux ans.
Le coût d’acquisition des participations est le prix auquel elles ont été obtenues initialement.
Il est égal au montant des apports initiaux, s’il s’agit d’une entité créée par l’État.
Les avances et les prêts accordés par l’État sont enregistrés à leur valeur nominale.
Les dividendes et intérêts générés par les immobilisations financières constituent des
produits comptabilisés au compte de résultat.
Les titres de participation peuvent faire l’objet de réévaluation. Cette réévaluation obéit aux
mêmes règles que les immobilisations incorporelles et corporelles.
2. Source de la norme
1. CHAMP D’APPLICATION
Les participations, cautionnements, prêts et avances constituent des droits de l’État sur
d’autres entités juridiques et morales distinctes de celle de l’État.
94
2. REGLES DE COMPTABILISATION
Les prêts et avances sont enregistrés à partir du moment où les droits correspondants sont
nés.
3. EVALUATION
a. Principes d’évaluation
A leur entrée dans le bilan, les participations sont évaluées à leur coût historique ou coût
d’acquisition.
La valeur nominale ou le montant des apports initiaux constituent le coût historique des
participations.
Pour l’établissement du bilan du 1er exercice, les participations détenues dans les entités
créées par l’État et/ou celles dont il a le contrôle (actionnaire majoritaire), sont évaluées au
coût d’équivalence ou valeur d’équivalence.
Si la valeur globale d’équivalence des participations est inférieure à leur valeur globale
initiale, une dépréciation globale est constatée. La dépréciation constatée au cours de
l’exercice donne lieu à une dotation aux dépréciations, comptabilisée en charge de
l’exercice.
Les participations sont comptabilisées à leur sortie du bilan au coût d’acquisition initiale.
Les prêts et avances sont comptabilisés à leur sortie à leur valeur actuelle ; celle-ci étant
une valeur d’estimation qui s’apprécie au regard de l’utilité de la créance pour l’État.
Une dépréciation est constatée dès l’apparition d’une perte probable, c’est-à-dire lorsque la
valeur d’inventaire est inférieure à la valeur nominale de remboursement.
Les prêts et avances dont la valeur nominale de remboursement a diminué font l’objet :
- de la constatation d’une charge si la diminution est certaine et définitive ;
- d’une dépréciation si la diminution est réversible.
95
c. Évaluation ultérieure
A la clôture de chaque exercice, les participations de l’État sont évaluées à leur valeur
actuelle.
La réévaluation des titres de participation obéit aux mêmes règles que les immobilisations
corporelles.
L’état annexé présente les informations sur l’inventaire des participations, prêts et avances
de l’État :
Participations :
Prêts et avances :
96
CAS PRATIQUES
4ème hypothèse : En année N+2, l’État vend tous ses titres de participation à 1.800.000.000.
Les écritures suivantes sont passées :
97
Financières : 300.000.000
- Crédit au compte 103 comptes de contrepartie d’actifs : 300.000.000
3ème hypothèse : au 31 décembre de l’année N+2, la valeur des titres de participation passe
à 1.900.000.000
98
4ème hypothèse : En année N+3, l’État vend tous ses titres de participation à 1.950.000.000.
Simultanément, le niveau des engagements accordés par l’État est réduit ; les écritures
suivantes sont passées :
99
- Débit au compte 815 contrepartie des engagements accordés par l’État;
- Crédit au compte 805 engagements accordés par l’État.
100
Écritures de traitement du compte de prêt
A l’échéance du prêt :
- Débit au compte 414 Redevables, créances sur cessions d’actifs : 106.000.000
- Crédit au compte 754 cessions d’immobilisations : 106.000.000
101
NORME N°6 : LES STOCKS - EXPOSE DES MOTIFS
Les stocks sont des biens acquis et détenus pour la revente, la consommation ou pour être
distribués à des tiers à titre gratuit ou pour un prix symbolique. Ils ne sont pas destinés à
servir de façon durable à l’activité de l’Etat.
Les stocks sont des actifs. A ce titre, ils sont pris en compte à leur entrée au coût historique
ou coût d’acquisition.
Lorsque le stock est constitué de prestations de service, les coûts de fourniture de service
comprennent la main d’œuvre et les frais généraux engagés.
Les stocks sont constitués des marchandises, des matières premières, des
approvisionnements, des produits et services en cours et des produits finis. Le coût
historique correspond soit au coût d’acquisition soit au coût de production soit à la valeur de
marché suivant le cas.
Le coût d’acquisition des stocks comprend le prix d’achat, les commissions, les frais
d’entrepôts et les frais généraux rattachés, à l’exception des frais de transport, des frais de
vente et des charges de personnel qui doivent être comptabilisés dans les charges de
l’exercice.
Pour la détermination des coûts, l’article 38 de la nouvelle Directive prévoit les méthodes du
premier entré premier sorti ou du coût moyen pondéré.
2. Source de la norme
1. CHAMP D’APPLICATION
Les stocks sont des biens acquis et détenus pour la revente, la consommation ou pour être
distribués à des tiers à titre gratuit ou pour un prix symbolique. Ils ne sont pas destinés à
servir de façon durable à l’activité de l’Etat.
Des seuils de signification peuvent être retenus pour certaines catégories de stocks.
102
2. REGLES DE COMPTABILISATION
3. EVALUATION
a. Principes d’évaluation
La règle retenue par la Directive est l’évaluation au coût historique. Ce coût peut être le coût
d’acquisition, le coût de production ou la valeur de marché selon le cas.
Les coûts comprennent le prix d’achat, les frais de transport, les commissions, les frais
d’entrepôts et les frais généraux rattachés, à l’exception des frais de transport, des frais de
vente et des charges de personnel qui doivent être comptabilisés dans les charges de
l’exercice.
Elle permet un suivi des immobilisations incorporelles, des immobilisations corporelles, des
stocks et des valeurs inactives. »
Les stocks sont évalués à leur sortie de magasin par l’une des méthodes retenues : le
premier entré le premier sorti ou le coût moyen pondéré.
Rappelons qu’en inventaire permanent, le coût moyen pondéré est calculé après chaque
entrée.
L’inventaire comptable permanent est donc un mode d’organisation comptable des stocks
qui, par l’enregistrement continu des mouvements, permet de connaître de façon constante,
en cours d’exercice, les existants chiffrés en quantité et en valeur.
c. Évaluation ultérieure
En fin d’exercice, le stock théorique obtenu par l’inventaire permanent doit être mis en
conformité avec le stock réel obtenu par l’inventaire physique.
Par ailleurs, l’évaluation des stocks en magasin à la fin de l’exercice se fait à la valeur
actuelle ou valeur de marché ou encore valeur d’inventaire. Lorsque la valeur actuelle est
inférieure à la valeur comptable nette des stocks une dépréciation est constatée et la
dotation est portée au compte de charges.
Par contre, lorsque l’inventaire physique conclut à une perte irréversible, le montant de cette
perte est comptabilisé au compte de charges provisionnées.
103
4. INFORMATIONS A FOURNIR DANS L’ETAT ANNEXE
- les méthodes comptables adoptées pour évaluer les stocks, y compris la méthode de
détermination du coût utilisée ;
CAS PRATIQUES
La comptabilisation des entrées et sorties est faite à l’aide de la classe 3 avec pour
contrepartie les comptes de variation de stocks 603 et 703. Cette comptabilisation est
concomitante aux opérations d’achat stockable.
La provision pour dépréciation peut faire l’objet de reprise en année N+1, le cas échéant.
104
NORME N°7 : LES CREANCES DE L’ACTIF CIRCULANT - EXPOSE DES MOTIFS
Les créances de l’actif circulant sont des sommes dues à l’État par les tiers et qui en raison
de leur destination ou de leur nature, n’ont pas vocation à être immobilisée.
Les créances de l’actif circulant sont constituées par les clients, les redevables et les
comptes rattachés.
Sont exclues des créances sur l’actif circulant, celles liées aux opérations de trésorerie.
A leur entrée au bilan, les créances de l’actif circulant sont prises en compte à leur valeur
nominale.
A la clôture de l’exercice, les créances de l’actif circulant sont évaluées de la façon suivante:
- lorsqu’il existe des risques de non recouvrement, la perte probable est comptabilisée
au compte de dépréciation des créances. Si la perte est définitive, il est constatée
une charge provisionnée ;
- les charges qui ne concernent pas l’exercice finissant sont rattachées aux comptes
de régularisation de l’actif circulant.
2. Source de la norme
1. CHAMP D’APPLICATION
105
2. REGLES DE COMPTABILISATION
La comptabilisation des créances de l’actif circulant obéit aux règles de comptabilisation des
actifs.
Les créances de l’actif circulant sont comptabilisées au débit d’un compte de la classe 4.
Elles ont pour contrepartie, soit :
- le crédit d’un compte de produit de l’État de la classe 7, en augmentation de la valeur nette
;
- le crédit d’un compte de passif, en augmentation des dettes de l’État.
3. EVALUATION
a. Principes d’évaluation
A leur entrée au bilan, les créances de l’actif circulant sont comptabilisées pour le montant
nominal dû à l’État par les tiers.
Par principe, les créances de l’actif circulant sont soldées par les règlements effectués par
les tiers. En contrepartie :
- d’un débit au compte de disponibilité de la classe 5 ;
ou
- d’un débit au compte de passif, en diminution des dettes de l’État.
La comptabilisation des décisions d’apurement des créances diffère selon qu’elles portent
sur des créances recouvrées pour le compte de l’État ou sur des créances recouvrées pour
le compte de tiers.
Parmi les décisions d’apurement portant sur des créances recouvrées pour le compte de
l’État, une distinction est opérée en fonction du caractère fondé ou non de la créance
initialement comptabilisée :
- les décisions d’apurement qui ne remettent pas en cause le bien-fondé de la créance sont
comptabilisées en charges de fonctionnement (admissions en non valeur, remise gracieuse).
Enfin, les charges qui ne concernent pas l’exercice finissant, sont rattachées aux comptes
appropriés de régularisation de l’actif circulant.
106
4. INFORMATIONS A FOURNIR DANS L’ETAT ANNEXE
Les méthodes d’évaluation des dépréciations de créances sont présentées dans l’état
annexé.
CAS PRATIQUES
Il s’agit des :
- décisions d’apurement des créances d’actif circulant ;
- décisions de dépréciations des créances d’actif circulant.
La comptabilisation des décisions d’apurement des créances diffère selon qu’elles portent
sur des créances recouvrées pour le compte de l’État ou sur des créances recouvrées pour
le compte de tiers.
107
Ecritures de la dépréciation sur les créances douteuses :
Dans les états financiers, cette dotation est reclassée en charges de fonctionnement.
Les pertes de créances de l’actif circulant sont relatives aux créances liées à la vente de
produits ou de prestations de service fournies par l’Etat.
Lorsque la créance de l’actif circulant est irrécouvrable, une charge provisionnée est
constatée.
En application de cette règle, les charges qui ne concernent pas l’exercice finissant sont
rattachées aux comptes de régularisation-actif de manière à ne garder dans les charges que
celles effectivement consommées au cours de cet exercice.
108
NORME N°8: LES COMPOSANTES DE LA TRESORERIE DE L’ETAT - EXPOSE DES
MOTIFS
Les opérations de trésorerie traitées par la présente norme concernent les composantes de
la trésorerie à vue ou à très court terme, sans risque ou qui sont soumis à des risques très
négligeables sur la valeur des disponibilités de l’État.
Les éléments actifs composant la trésorerie de l’État sont les opérations d’encaissement et
de décaissement, d’approvisionnement et de dégagement en fonds des caisses publiques,
d’escompte et d’encaissement des traites et obligations émises au profit de l’État et les titres
de placement.
Les éléments passifs composant la trésorerie de l’État sont constitués des fonds déposés
par les correspondants du Trésor. Il s’agit des dépôts à vue, c’est-à-dire des disponibilités
susceptibles d’être retirés à tout moment par les titulaires. Les dépôts à vue sont retracés
dans les comptes codifiés et intitulés :
Les comptes de consignations, de produits à répartir et autres sont exclus du périmètre des
dépôts à vue. Ceux-ci doivent être analysés comme des « dépôts règlementés ».
L’escompte et l’encaissement des traites et obligations émises au profit de l’État sont pris en
compte au titre de l’exercice au cours duquel les créances sont nées.
109
Les dépôts des correspondants du Trésor sont comptabilisés au titre de l’exercice au cours
duquel les obligations sont nées.
2. Source de la norme
1. CHAMP D’APPLICATION
2. REGLES DE COMPTABILISATION
Les disponibilités sont comptabilisées dans les états financiers de l’exercice au cours duquel
les valeurs correspondantes sont acquises.
Les chèques émis sont comptabilisés lors de leur émission dans des comptes de
disponibilités spécifiques.
Les titres de placement sont comptabilisés dans les états financiers de l’exercice au cours
duquel les créances correspondantes sont nées.
Les dépôts des correspondants du Trésor sont comptabilisés dans les états financiers de
l’exercice au cours duquel les obligations correspondantes sont nées.
Les retraits des correspondants du Trésor sont comptabilisés lors des mouvements
financiers intervenus sur leurs comptes.
110
3. EVALUATION
a. Principes d’évaluation
b. Évaluation ultérieure
Les disponibilités en devises détenues par les comptables publics à la clôture de l’exercice
sont converties en francs CFA sur la base du cours de change à la date de clôture de
l’exercice.
111
NORME N°9: LES DETTES FINANCIERES - EXPOSE DES MOTIFS
La présente norme définit la dette financière en zone UEMOA dans le cadre des opérations
de financement de l’État.
Le financement du développement dans les pays de la zone UEMOA est assuré soit par des
ressources extérieures provenant des partenaires multilatéraux, bilatéraux ou commerciaux
soit par des ressources intérieures mobilisées sur le marché monétaire et financier.
Ces ressources de financement sont constituées des tirages sur financements extérieurs, de
l’émission, la conversion, la gestion et le remboursement des emprunts publics à court,
moyen et long terme.
La dette directe est constituée des tirages sur les financements extérieurs. Il existe deux
formes de tirages :
Les fonds destinés à assurer le financement de l’État, remboursables à terme et donnant lieu
à rémunération sont des obligations et des bons du Trésor mobilisés sur le marché
monétaire et financier. La banque centrale est l’institution chargée de l’émission des
obligations et bons du Trésor pour le compte des États membres de l’UEMOA.
Les dettes financières sont enregistrées au titre de l’exercice au cours duquel les ressources
correspondantes, sont mobilisées.
2. Sources de la norme
112
NORME N°9 : LES DETTES FINANCIERES - DISPOSITIONS NORMATIVES
1. CHAMP D’APPLICATION
2. REGLES DE COMPTABILISATION
Dès la signature et la mise en vigueur du prêt, les fonds ne sont pas immédiatement
mobilisables par le débiteur, c’est à dire l’État membre de l’UEMOA. Pour un meilleur suivi
de ces contrats, une comptabilité des engagements hors bilan est instituée. Cette
comptabilité est tenue à l’aide des comptes ouverts en classe 8 du plan comptable de l’État.
Les tirages avec virement de fonds au profit du gouvernement, sont comptabilisés au titre de
l’exercice au cours duquel les recettes liées au financement des opérations sont encaissées.
Ces tirages sont enregistrés aux comptes de bilan.
Les tirages sous forme de paiement direct sont enregistrés au titre de l’exercice au cours
duquel les actifs correspondants passent sous le contrôle de l’Etat.
Les tirages sous forme de refinancement donnent lieu à un simple reclassement de la dette
refinancée. En effet, le refinancement consiste à financer, tout ou partie, les échéances à
échoir (ou échues non payées) par un nouveau crédit. Dans cette opération, il n’y a pas de
mouvement de fonds pour la partie du service de la dette concernée par le refinancement.
Les obligations et les bons du Trésor sont enregistrés au titre de l’exercice au cours duquel
les fonds sont mobilisés.
Enfin, les remboursements sont comptabilisés au titre de l’année au cours de laquelle les
décaissements sont intervenus.
113
3. EVALUATION
a. Principes d’évaluation
Les dettes financières de l’État ne peuvent être inscrites dans les comptes qu’à plusieurs
conditions :
- constituer une dette certaine c’est-à-dire une obligation de l’État à l’égard d’un tiers qui
entraînera à terme une sortie de ressources au profit de ce dernier ;
b. Évaluation ultérieure
A la clôture de l’exercice, les dettes financières sont évaluées à leur valeur nominale de
remboursement.
Les dettes libellées en devises sont converties en francs CFA sur la base du cours de
change à la date de clôture de l’exercice.
Les dettes financières sont ventilées par nature et par échéances, en devises ou en francs
CFA et suivant leur origine.
Le relevé des taux de change appliqués par la banque centrale au dernier jour ouvrable de
l’année.
114
CAS PRATIQUES
• Après la signature et la mise en vigueur du contrat, les opérations suivantes sont passées
au titre du montant des engagements des emprunts obtenus par l’État des partenaires au
développement :
Au fur et à mesure que les recettes de financement sont encaissées, les écritures suivantes
sont passées :
• Simultanément, les écritures de diminution des engagements obtenus par l’État, sont
passées :
Le solde des comptes de la classe 8 en fin d’exercice traduit le montant des ressources
restant à mobiliser.
• Pour les tirages sous forme de paiement direct, les écritures suivantes sont passées au vu
de l’avis d’opération communiqué par le bailleur :
• Simultanément, les écritures de diminution des engagements obtenus par l’État, sont
passées :
• Les encours annulés constituent des recettes exceptionnelles. Les écritures suivantes sont
passées :
- Débit à l’un des comptes de la classe n°1 : 15, 16 ou 17
-
115
- Crédit au compte 751 remises et annulations de dettes.
Pour un emprunt projet multilatéral rééchelonné, les écritures suivantes sont passées :
Décaissement :
- Débit au compte 4013 Fournisseurs, dettes en comptes - créanciers au titre de la
dette ;
- Crédit au compte 51 Banques, établissements financiers et assimilés
Les obligations et les bons du Trésor sont enregistrés au titre de l’exercice au cours duquel
les fonds sont mobilisés.
Les bons du Trésor à plus d’un an sont considérés comme des dettes à moyen terme. Les
bons du Trésor à moins d’un an sont des concours à court terme destinés à couvrir des
déficits de trésorerie.
La banque centrale transmet au Trésor les avis d’opérations effectuées sur le compte du
Trésor. Les intérêts sont payés au moment de la souscription.
- débit au compte 5121 compte courant des comptables principaux du Trésor (pour le
montant net des bons souscrits) ;
116
- débit au compte 4701 imputations provisoires de dépenses du budget général (pour
le montant des intérêts).
- crédit au compte 142 bons du Trésor en compte courant à plus d’un an (pour le
montant brut des bons souscrits).
La banque centrale transmet au Trésor les avis d’opérations effectuées sur le compte du
Trésor. Les intérêts sont payés au moment de la souscription.
- débit au compte 5121 compte courant des comptables principaux du Trésor (pour le
montant net des bons souscrits) ;
- débit au compte 4701 imputations provisoires de dépenses du budget général (pour
le montant des intérêts) ;
- crédit au compte 4792 bons du Trésor en compte courant à moins d’un an (pour le
montant brut des bons souscrits).
117
NORME N°10 : LES PROVISIONS POUR RISQUES ET LES DETTES NON FINANCIERES
- EXPOSE DES MOTIFS
Les provisions pour risques comportent les provisions pour risques financiers et les risques
provisionnés.
Les provisions pour risques financiers concernent notamment les garanties ou avals
accordés par l’Etat, ainsi que les engagements pris dans le cadre des partenariats public -
privé.
Les risques provisionnés sont liés à des charges d’exploitation. Elles peuvent par exemple
correspondre à des subventions ou transferts rattachables à l’exercice, mais pour lesquels
l’acte attributif n’a pas été pris.
Les provisions pour risques financiers et risques provisionnés doivent être constatés, dès
lors qu’il existe :
- une obligation de l’État vis-à-vis de tiers. Cette obligation est soit contractuelle, légale ou
réglementaire ;
- une sortie certaine, ou probable, de ressources sans contrepartie attendue pour l’État ;
Les dettes non financières sont comptabilisées lorsque l’État a une obligation à l’égard d’un
tiers et qu’il est certain que cette obligation provoquera une sortie de ressources au profit de
ce tiers sans contrepartie au moins équivalente attendue de celui-ci.
1. Sources de la norme
118
NORME N°10 : LES PROVISIONS POUR RISQUES ET LES DETTES NON FINANCIERES
- DISPOSITIONS NORMATIVES
1- CHAMP D’APPLICATION
- les provisions pour risques financiers : elles correspondent notamment aux risques
liés aux garanties et d’avals, et aux PPP,
- les risques provisionnés : ils correspondent aux risques liés à des opérations
d’exploitation, par exemple à des transferts et subventions en principe rattachables à
l’exercice, mais pour lesquels la décision attributive n’est pas intervenue.
2- REGLES DE COMPTABILISATION
Une provision pour risques doit être comptabilisée lorsque les conditions suivantes sont
remplies à la date de clôture de l’exercice:
Les dettes non financières sont comptabilisées lorsque l’État a une obligation à l’égard d’un
tiers et qu’il est certain que cette obligation provoquera une sortie de ressources au profit de
ce tiers sans contrepartie au moins équivalente attendue de celui-ci.
3- EVALUATION
a. Principes d’évaluation
Les provisions pour risques sont évaluées pour le montant correspondant à la meilleure
estimation de la sortie de ressources nécessaires à l’extinction de l’obligation envers un tiers.
Les charges à considérer sont celles qui concourent directement à l’extinction de cette
obligation.
Les dettes non financières sont prises en compte pour leur montant nominal.
Les dettes non financières en monnaies étrangères sont converties en monnaie nationale
sur la base du dernier cours de change.
119
b. Modalités d’évaluation initiale des provisions pour risques
L’évaluation des ressources nécessaires à l’extinction d’une obligation doit reposer sur la
meilleure hypothèse la plus probable, c’est-à-dire celle se référant à un grand nombre de cas
similaires. Les incertitudes relatives aux hypothèses d’évaluation non retenues doivent faire
l’objet d’une mention dans l’état annexé. Le montant estimé doit tenir compte de deux
paramètres :
- la prise en compte de l’impact des événements futurs lorsqu’il existe des indications
objectives que ces événements se produiront ; seules les informations disponibles à la date
de clôture de l’exercice sont retenues pour estimer le montant probable de la sortie de
ressources ;
Les montants des provisions pour risques doivent être ajustés à la clôture de chaque
l’exercice.
Les dispositions relatives à l’évaluation initiale des provisions pour risques s’appliquent à leur
évaluation postérieure.
Les provisions devenues sans objet doivent faire l’objet d’une reprise sur provisions.
Ces provisions correspondent à celles pour lesquelles l’État n’a plus d’obligation ou celles
pour lesquelles il n’est plus probable que la sortie de ressources, sans contrepartie au moins
équivalente attendue du tiers, soit nécessaire pour éteindre l’obligation de l’État envers celui-
ci. Il en résulte :
Pour chaque catégorie de provisions pour risques, une information est fournie sur :
120
CAS PRATIQUES
- Débit au compte 191 provisions pour risques d’exploitation liés au partenariat public
privé : 50
- Crédit au compte 791 reprises sur provisions à caractère financier : 50
- Débit au compte 191 provisions pour risques d’exploitation liés au partenariat public
privé : 950
- Crédit au compte de classe 791 reprises sur provisions à caractère financier : 950
N.B. : montant échéancier de la dette garantie (mesurable avec fiabilité chaque année)
b) Diminution de la provision (Année N+1)
121
d) Règlement du créancier (année N+2)
122
NORME N°11 : LES PRODUITS FISCAUX - EXPOSE DES MOTIFS
Les produits fiscaux constituent la principale source de financement des activités de l’État.
Les produits fiscaux sont constitués des impôts et taxes perçus en raison de l’exercice de la
souveraineté et qui ne donnent pas lieu au versement de ressources équivalentes au profit
des tiers.
Les produits fiscaux sont rattachés à l’exercice au cours duquel ils sont acquis à l’État.
Les impôts et taxes assimilés perçus après émission de titre de perception, sont acquis au
titre de l’exercice au cours duquel, les rôles, les avis d'imposition, les états de liquidation et
les titres de régularisation sont établis.
2. Sources de la norme
1. CHAMP D’APPLICATION
Les produits fiscaux sont, suivant la Directive portant nomenclature budgétaire de l’Etat :
Elle exclut :
123
- les autres produits, c’est-à-dire les produits qui correspondent à des opérations ayant une
contrepartie directe d’une valeur équivalente pour les tiers (vente de biens ou prestation de
services, cession ou utilisation par des tiers d’actifs incorporels, corporels ou financiers etc.) ;
- les impositions, amendes et autres créances sur les redevables recouvrées par l’État pour
le compte de tiers.
2. REGLES DE COMPTABILISATION
Les produits fiscaux sont comptabilisés au titre de l’exercice au cours duquel ils sont acquis,
à condition que le montant de ces produits soit connu de façon fiable.
Les produits fiscaux obéissent ensuite à d’autre critères qui fondent leur comptabilisation :
Les produits fiscaux sont pris en compte pour leur montant brut.
L’état annexé doit fournir les informations sur les décisions qui portent sur les réductions du
montant des impôts et taxes.
124
CAS PRATIQUES
Les acomptes provisionnels sont comptabilisés dans les mêmes conditions que les
versements imputés aux rôles émis.
125
Si la liquidation définitive est inférieure au montant initial encaissé, la différence peut faire
l’objet d’un remboursement.
- Crédit au compte de la classe 5 ou de dettes de la classe 4 (en cas de
compensation) ;
- Débit au compte 412 redevables, impôts et taxes d’Etat.
A l’encaissement en année N
A l’encaissement en année N
Régularisation en année N + 1
126
NORME N°12 : LES AUTRES PRODUITS - EXPOSE DES MOTIFS
- les produits de fonctionnement, qui visent l’ensemble des produits se rapportant à l’activité
ordinaire de l’État ;
- les produits d’intervention, qui correspondent aux produits reçus de tiers sans contrepartie
équivalent pour le tiers ;
- les produits financiers, qui sont les produits relatifs aux immobilisations financières et à la
trésorerie.
Les autres produits sont rattachés à l’exercice au cours duquel ils sont acquis à l’État.
Des règles particulières peuvent présider à la comptabilisation des autres produits suivant
leur catégorie, notamment celles relatives à la spécialisation des exercices.
2. Sources de la norme
1. CHAMP D’APPLICATION
La présente norme s’applique aux autres produits : les produits de fonctionnement, les
produits d’intervention et les produits financiers.
- ventes de produits ;
- ventes de prestation de services ;
- revenus de l’entreprise et du domaine ;
- droits et frais administratifs ;
- amendes et condamnations pécuniaires ;
- cotisations de sécurité sociale ;
- autres recettes non fiscales ;
- remises et annulations de dettes ;
- restitutions au Trésor de sommes indûment payées ;
- autres recettes exceptionnelles.
127
Les produits d’intervention comprennent :
Les autres produits sont rattachés à l’exercice au cours duquel ils sont acquis à l’État, sous
réserve que le montant des produits de l’exercice soit déterminé de manière fiable.
Pour les produits financiers constituant des rémunérations, le critère de rattachement des
produits à l’exercice est l’acquisition par l’État, prorata temporis, de ces rémunérations.
L’état annexé doit fournir des informations sur les produits à recevoir, les produits constatés
d’avance et autres produits, si nécessaire.
128
CAS PRATIQUES
Opérations courantes
Les autres produits sont la contrepartie de prestations fournies par l’État. Ils sont
comptabilisés directement en classe 7, au vu de quittances et autres reçus délivrés par
l’administration dès la livraison de la prestation demandée par l’usager.
Les produits comptabilisés d’avance concernent ceux qui sont perçus au titre des exercices
à venir lors de l'établissement des états financiers sans que les prestations ou fournitures le
justifiant n'aient été encore effectuées ou livrées. tels que les intérêts et loyers perçus
d’avance pour une période chevauchant sur plusieurs exercices.
129
NORME N°13 : LES CHARGES - EXPOSE DES MOTIFS
La présente norme s’applique aux charges de l’État. Elle détermine leur contenu et les règles
de comptabilisation et d’évaluation.
Les charges de fonctionnement sont celles générées par l’activité ordinaire de l’État. Ces
charges comprennent les achats de biens et services, les frais de personnel, les charges
exceptionnelles et les dotations aux amortissements et aux provisions.
Les charges d’intervention sont constituées des versements motivés par la mission de
régulateur économique et social de l’État. Elles correspondent principalement aux transferts,
sans contrepartie, versés aux collectivités décentralisées, aux entreprises, aux
établissements publics autonomes et aux ménages etc.
Les charges financières sont constituées des intérêts de la dette financière et de la gestion
de la trésorerie de l’État.
Le principe général posé par la Directive portant PCE- UEMOA est celui de la prise en
compte des charges à partir de la « liquidation » de la dépense budgétaire.
2. Sources de la norme
1. CHAMP D’APPLICATION
Les charges sont définies comme une diminution d’actif ou une augmentation de passif non
compensée dans une relation de cause à effet par l’entrée d’une nouvelle valeur à l’actif ou
une diminution du passif.
Les charges de l’État sont regroupées en trois catégories : les charges de fonctionnement,
les charges d’intervention et les charges financières
131
2. REGLES DE COMPTABILISATION DES CHARGES
Pour les prestations de service et les rémunérations versées, le fait générateur est la
certification du service fait.
En fin d’exercice, une dotation aux provisions pour charges d’intervention est comptabilisée
pour les transferts dont l’attribution est subordonnée à la réalisation de conditions ou qui
n’ont pas encore fait l’objet d’un acte attributif et qui correspondent au moins en partie à des
droits rattachables à l’exercice.
Cette dotation aux provisions représente l’estimation des droits rattachables à l’exercice.
Pour les charges financières constituant des intérêts, le critère de rattachement des charges
à l’exercice est l’acquisition par le tiers, prorata temporis, de ces intérêts.
Pour les charges financières constituant des pertes, le critère de rattachement est la
constatation des pertes.
132
CAS PRATIQUES
1.1- A la liquidation
133
3.3- Annulation d’une dépense déjà payée
Les charges à payer (qui devraient plutôt être appelées charges à constater) sont des dettes
vis-à-vis des tiers nées au cours de l’exercice qui correspondent à des engagements de
dépenses ordinaires, pour lesquelles le service a été fait, mais dont la liquidation n’a pas pu
avoir lieu avant la clôture. Elles concernent par exemple les consommations de l’exercice
finissant mais qui ne seront enregistrées qu’au cours de l’exercice suivant. Il s’agit des
factures à recevoir dont le montant est connu mais dont les pièces justificatives ne sont pas
encore parvenues au service gestionnaire. C’est le cas des consommations d’eau,
d’électricité ou des intérêts payés à terme échus.
134
NORME N°14 : LES ENGAGEMENTS HORS BILAN - EXPOSE DES MOTIFS
La présente norme définit le contenu des engagements hors bilan de l’État et les modalités
de leur prise en compte.
Le bilan de l’Etat fait apparaître à une date donnée sa situation patrimoniale et comprend à
l’actif tous ses biens c’est-à-dire toutes ses ressources contrôlées qui lui procurent ou
susceptibles de lui procurer des avantages économiques futurs ou un potentiel de services
attendus du fait de leur utilisation et, au passif toutes ses dettes, c’est-à-dire toutes ses
obligations à l’égard des tiers, existantes à la date de clôture de l’exercice, dont il est
probable ou certain, à la date d’arrêté des comptes, qu’elles entraîneront une sortie de
ressources de trésorerie au bénéfice de ces tiers sans contrepartie attendue de ceux-ci
après la date de clôture. Il existe cependant plusieurs autres opérations qui ne se traduisent
pas par une inscription au bilan. Celles-ci sont constituées des engagements hors bilan et
doivent faire l’objet de mentions dans l’état annexé.
Les engagements hors bilan sont tous les droits et obligations de l’Etat non enregistrés dans
le bilan. Leur inscription au bilan est subordonnée à la réalisation de conditions ou
d’événements futurs. Ils sont classés en :
- engagements obtenus ;
- engagements accordés.
La mention des engagements hors bilan dans les comptes est utile à une meilleure
connaissance de la situation financière de l’État. Elle permet une meilleure appréciation de la
soutenabilité des politiques budgétaires et concourt à donner une image fidèle des comptes
publics.
Ce périmètre n’est pas limitatif. D’autres engagements de l’Etat tels que des autorisations
d’engagement pluriannuelles contenues dans les lois de finances peuvent être suivies en
comptabilité hors bilan.
L’inscription des autorisations d’engagement en hors bilan peut être une donnée d’analyse
des budgets sectoriels et fournir des informations utiles à l’appréciation de la sincérité des
prévisions budgétaires. Les restes à payer sur les autorisations d’engagement lus à partir
des données inscrites en hors bilan plus les dépenses obligatoires de l’exercice, rapprochés
les crédits de paiement ouverts au titre du même exercice donnent la mesure de la
soutenabilité des budgets sectoriels.
Pour être enregistrés, les engagements hors bilan doivent faire obligatoirement l’objet d’une
convention écrite.
135
Les engagements obtenus, représentatifs d’obligations, s’enregistrent par convention au
crédit du compte « 801 engagements obtenus par l’Etat en contrepartie du débit du compte
« 811 contrepartie des engagements obtenus par l’Etat ».
Les engagements accordés constituent des droits qui s’enregistrent au débit du compte
« 805 engagements accordés par l’Etat » en contrepartie du compte «815 contrepartie des
engagements accordés par l’Etat ».
Les engagements hors bilan sont enregistrés dès la signature des accords qui consacrent
leur naissance juridique.
2. Sources de la norme
1. CHAMP D’APPLICATION
Les engagements à inscrire dans les comptes sont relatifs à des accords ou conventions
signés par l’État. Il s’agit d’engagement à caractère essentiellement financier liant ce dernier
à des tiers. Les engagements hors bilan comprennent obligatoirement les conventions
relatives:
- aux emprunts projet et programmes ;
- aux dons projets et programmes ;
- aux prêts et avances accordés par l’État ;
- aux garanties et avals donnés par l’État.
2. REGLES DE COMPTABILISATION
Les engagements hors bilan au titre des conventions signées avec les partenaires au
développement sont enregistrés dès que les formalités de mise en vigueur sont accomplies.
Les engagements au titre des prêts, avances, garanties et avals accordés par l’État sont
enregistrés dès la signature des accords entre l’État et les tiers bénéficiaires.
L’état annexé doit fournir les informations sur la liste exhaustive des conventions et accords
relatifs aux engagements de l’Etat.
136
LES ANNEXES
137
ANNEXE 1 : INFORMATIONS A APPORTER DANS L’ETAT ANNEXE
138
Norme n°10 relative aux provisions pour risques et aux dettes non
financières :
139
ANNEXE 2 GLOSSAIRE
140
service, soit à une obligation de versement à un tiers,
définitive et sans contrepartie directe dans les comptes.
141
Coût d’acquisition Le coût d’acquisition des biens achetés à des tiers comprend
le prix d’achat, les frais de transport, de manutention, les frais
d’installation et de montage et autres frais accessoires
directement attribuables à l’acquisition,
Passif Un passif est constitué par une obligation à l’égard d’un tiers,
existante à la date de clôture, dont il est
probable ou certain, à la date d’arrêté des comptes, qu’elle
entraînera une sortie de ressources au bénéfice de ce tiers
sans contrepartie attendue de celui-ci après la date de
clôture.
142
Travaux de fin d’exercice Le moment correspondant à certains travaux d’inventaire et à
la passation de certaines écritures d’inventaire permettant de
constater :
Au titre des travaux d’inventaire :
- l’inventaire des stocks ;
- l’inventaire des créances et des dettes ;
- l’inventaire des titres ;
- l’inventaire des immobilisations-
- l’inventaire des disponibilités en caisse et en banque.
Au titre des écritures comptables :
- le report dans les comptes des conséquences des
évaluations précédentes : (comptabilisation des
variations des stocks. Enregistrement des
amortissements, des provisions pour dépréciation,
des charges provisionnées, des provisions pour
risques financiers, de la disparition ou de la mise au
rebut de certains actifs ;
- Le rattachement des charges et des produits à
l’exercice finissant.
Valeur de marché c’est le prix qui pourrait être obtenu de la vente d’un bien
d’actif à la clôture de l’exercice, déduction faite des frais de
transaction.
143