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MACROECONOMIE

Professeur Khalid HERRADI


1
Planning
Chapitre Introductif
Chapitre I : Agents économiques, opérations économiques
et circuit économique
Chapitre II : Les agrégats et ratios macroéconomiques
Chapitre III : Les fonction de consommation et d’épargne
Chapitre IV : L’équilibre de sous emploi et l’intervention de
l’Etat
Chapitre V : Le modèle IS-LM en économie fermée

2
CHAPITRE INTRODUCTIF

3
Objet de la macroéconomie

La macroéconomie est l’étude de l’économie dans son


ensemble tant dans les faits (description) que dans
son analyse théorique (compréhension)

4
La macroéconomie :

- Étudie les comportements de catégories d’agents économiques au


moyen d’agrégats statistiques ;

- S’intéresse à la performance globale d’un pays; celle-ci est associée à


des variables comme le chômage et l’inflation.

La microéconomie :

- Étudie les comportements des agents économiques d’un point de vue


individuel ;

- S’intéresse au comportement des consommateurs, des entreprises,


des marchés particuliers ainsi qu’à la répartition des revenus.
5
Les deux grandes traditions dans la pensée
macroéconomique

➢ LA LOGIQUE KEYNÉSIENNE

➢ LA LOGIQUE NÉOCLASSIQUE

6
John Maynard Keynes
DATES :
1883 - 1946
Nationalité:
anglaise
Ecole de pensée :
keynésianisme

7
le schéma keynésien

La consommation fonction du revenu


et de la PmC

La demande effective

L’investissement f du tx d’i et
des anticipations
La production
et l’emploi
8
La demande effective selon Keynes
❑C’est la demande anticipée par les entreprises.

❑Les entreprises se comportent par rapport aux


anticipations qu'elles font sur la demande à venir,
donc sur la demande de biens de consommation

❑Deux déterminants de la demande globale : la


consommation et l'investissement.

9
Quel est l’élément fondamental sur lequel est basé le système
économique d’un pays ?

• Pour Keynes, la demande effective

• Consommation + investissement = demande


effective → volume production → niveau
d’emploi

10
Libéraux keynésiens

Mots clefs
• Marché • Etat
• Offre • Demande
effective

11
La légitimité de l’intervention de l’Etat

❑ De nouvelles missions pour l’Etat qui complètent ses actions «


régaliennes »: réguler l’économie, conduire la politique économique
du pays.
❑ Accomplir cette mission en se dotant d’instruments de prévision: la
comptabilité nationale, la planification, la statistique, la
macroéconomie.
❑ La conduite de la politique économique: politique budgétaire +
politique monétaire

12
Libéraux keynésiens

Rôle de l’épargne
• Essentiel •Négatif
• Il détermine • Il diminue d’autant
l’investissemnt et l’offre la consommation donc
la demande effective

13
Libéraux keynésiens

Rôle de l’Etat
• Il empêche le • Il permet de
marché de réguler
fonctionner l’économie

14
Libéraux keynésiens

Relation productivité/salaires

• La productivité • Le salaire
détermine le détermine la
salaire productivité
(salaire d’efficience)

15
I° La politique budgétaire

Elle utilise LE BUDGET comme


instrument de politique économique

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Le budget de l’Etat
Les recettes Les dépenses
▪ La T V A • Salaires des
▪ L’IR fonctionnaires
▪ L’impôt sur les • Les aides sociales
sociétés • Les investissements
▪ Etc… publics
• Etc…

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Pour lutter contre le chômage
• Il faut une politique budgétaire large

• C’est à dire accepter un déficit budgétaire

• Pour relancer l’activité économique, la


croissance et donc l’emploi

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En augmentant les dépenses….
• On stimule la consommation par
➢embauche de fonctionnaires donc de salaires
distribués,
➢augmentation des aides sociales, donc des
revenus disponibles, etc…
• On stimule l’investissement par les grands
travaux et investissements publics (routes,
universités, etc…)

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En baissant les recettes c’est à dire
les impôts
• On favorise la consommation puisqu’on
augmente le revenu disponible des
ménages

• On favorise l’investissement par


l’augmentation des profits disponibles
(autofinancement)

20
Les 2 utilisations envisageables
de la politique budgétaire :

• Pour les keynésiens, il faut pratiquer un déficit


pour relancer la demande effective et la
production
• Pour les libéraux, il est néfaste d’augmenter les
dépenses publiques car, à terme, les déficits
budgétaires ont des effets pervers.

21
II – la politique monétaire
➢Elle utilise la monnaie comme instrument
de politique économique

➢C‘est la BC (banque centrale) qui fixe d’une


manière autonome la politique monétaire

22
La BC va donc agir sur les niveaux des taux d’intérêt
qu’elle pratique auprès des banques commerciales qui, à
leur tour, les répercuteront sur leurs clients (entreprises
ou ménages).

23
L’instrument utilisé est
le taux d’intérêt
• Le taux d’intérêt influe sur la création
monétaire.
• Si le taux d’intérêt baisse, les crédits sont
facilités et la masse monétaire augmente
• Si le taux d’intérêt augmente, les crédits sont
plus difficiles et la masse monétaire
n’augmente plus.

24
Pour lutter contre le chômage…

Il faut une politique monétaire large,


c’est à dire:
Baisser le taux d’intérêt

25
On enclenche le schéma
keynésien…
• La baisse du taux d’intérêt:

Stimule la consommation à crédit

Stimule l’investissement par emprunt

Donc la demande effective et l’emploi

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Les deux grandes traditions dans la pensée
macroéconomique

➢ La logique keynésienne

✓ Tout part de la demande = volume des commandes


ou des débouchés
✓ Le chômage est dû à une insuffisance persistante de
la demande.
✓ L’État doit intervenir en augmentant les dépenses
publiques, en réduisant les impôts ou en demandant
à la Banque Centrale de diminuer les taux d’intérêt.
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Les deux grandes traditions dans la pensée
macroéconomique (suite)

➢ La logique néoclassique

✓ Tout part de l’offre = des conditions d’une production


rentable pour les entrepreneurs.
✓ Le chômage est dû à un coût du travail trop élevé
✓ L’État doit lutter contre les “rigidités” qui empêchent le
marché du travail de “fonctionner correctement”
(syndicats, salaire minimum, protection de l’emploi,
allocations chômage,...).
28
Chapitre I : Agents économiques, opérations
économiques et circuit économique

29
Section 1 :

Les agents économiques


➢ Les agents économiques sont des personnes physiques ou
morales qui constituent des centres autonomes de
décisions économiques. Cela signifie qu’il s’agit d’un
individu (ou d’un groupe d’individus) qui prend des
décisions d’ordre économique (travailler, produire,
consommer, épargner) sans en référer à d’autres agents,
donc de manière autonome.
Quelques définitions

➢ Unité institutionnelle : Terme utilisé en comptabilité nationale


pour désigner un acteur économique ou un agent économique.

➢ C’est un centre unique de décision autonome dans l’exercice de sa


fonction économique principale pouvant être une personne
physique ou morale (ou plusieurs).
Quelques définitions

➢ Unité institutionnelle résidente :

✓ Elle a un centre d’intérêt économique durable sur le territoire


économique national.

✓ Un centre d'intérêt économique indique qu'il existe, sur le territoire


économique, un lieu dans lequel ou à partir duquel une unité exerce
des activités économiques pendant une durée soit indéterminée, soit
déterminée mais relativement longue (un an ou plus).
Quelques définitions

➢ Les secteurs institutionnels (S.I) : ensemble d’agents économiques


ou UI qui ont un comportement économique analogue. Ce
comportement économique se définit par :

✓ La fonction économique principale exercée par une unité


institutionnelle.

✓ La nature et l’origine des ressources principales de l’unité


institutionnelle.
Secteurs institutionnels

➢ On regroupe ces agents économiques en tenant compte de leur


activité principale pour les classer en cinq principaux secteurs,
appelés secteurs institutionnels :

✓ Les entreprises ou institutions non financières


✓ Les ménages
✓ Les administrations
✓ Publiques
✓ Privées
✓ Les institutions de crédit
✓ Les institutions financières
✓ Les entreprises d’assurance
✓ Le reste du monde
1. Les Ménages

❖ Un ménage est composé d’un individu ou d’un


groupe d’individus vivant sous le même toit et
constituant un centre de décision économique
indépendant.

❖La fonction principale des ménages est la


consommation finale de biens et services.
❖La consommation désigne la destruction de biens
et services par l’usage. Elle est dite finale
lorsqu’elle est effectuée directement par les
ménages pour satisfaire leurs besoins.

❖ Remarque : On parle aussi de consommations


intermédiaires pour désigner les biens et services
utilisés par les entreprises pour produire d’autres
biens et services.
Afin de réaliser cette consommation, les
ménages disposent de revenus.

On distingue :

– les revenus primaires et


– les revenus de transfert
Les revenus primaires sont :
• les revenus du travail sous forme de salaires,
• les revenus du capital sous forme d’intérêts ou de
dividendes, de loyer
• les revenus mixtes, c’est à dire à la fois du travail et
du capital reçus par les entrepreneurs individuels

Exemple : un agriculteur exploitant perçoit un revenu


mixte car il possède un capital – sa ferme- et qu’il y
travaille
❖D’autres revenus sont versés par l’État : retraites,
allocations chômage, remboursements maladie,
allocations familiales…. Ce sont des revenus de
transfert.

❖Revenus de transfert : revenus versés par l’État au


sens large aux ménages pour faire face à certains
risques (maladie, vieillesse, invalidité…) sans qu’ils
aient à produire quelque chose en contrepartie.
Le revenu disponible
= le revenu utilisable par les ménages
= (revenus du facteur travail + revenus de la
propriété)
- (cotisations sociales + impôts directs)
+ revenus sociaux ou de transferts
2. Les entreprises

❖ Les entreprises ont pour fonction économique principale


la production de biens et services marchands.

• La production marchande désigne le fait de vendre les


biens et services produits à un prix supérieur au coût
de production (et donc de réaliser un profit).
En règle générale, C'est la production destinée à être
écoulée sur un marché et qui est vendue à un prix couvrant
plus de 50% de ses coûts. La production est évaluée au prix
de marché.
• Il existe des entreprises privées et publiques.
• Les ressources des entreprises proviennent de la
vente de leur production (qu’il s’agisse d’un bien, d’un
service); on parle alors de chiffre d’affaires.

Chiffre d’affaires : montant des ventes. Il se


calcule en multipliant les quantités vendues par le
prix moyen des produits.
3. Les administrations

❖Les administrations fournissent la production non


marchande.

❖Production non marchande : production fournie


par les administrations gratuitement
ADMINISTRATIONS
Administrations Institutions sans
publiques = Etat au sens but lucratif au
large service des
ménages :
Administrations Collectivités Sécurité associations
centrales = Etat locales Sociale diverses
au sens strict Communes Santé
Régions vieillesse
Gouvernement,
chômage
Parlement, …
ministères,
préfectures…
❖Les administrations publiques effectuent la
redistribution.

❖Redistribution : correction des inégalités de


revenus primaires effectuées par l’État au sens
large par le biais des prélèvements obligatoires
d’une part et des revenus de transfert d’autre part.
❖Pour financer la production non marchande et la
redistribution, les administrations publiques ont pour
ressources les prélèvements obligatoires.

❖Prélèvements obligatoires : ensemble des impôts


directs et indirects y compris les cotisations
sociales prélevées par l’État au sens large sur les
revenus des agents économiques.
4. Les institutions financières
Il s’agit des banques commerciales mais aussi de la
banque centrale.

• Elles collectent l’épargne des agents économiques et


accordent des prêts.
Épargne : partie du revenu qui n’est pas
consommée :
épargne = revenu – consommation.

• Elles ont également pour rôle de créer et faire circuler


la monnaie.
5. Le reste du monde
❖Il n’existe pas réellement ; il regroupe l’ensemble des
agents économiques non résidents qui ont des
relations économiques avec les agents économiques
résidents.

❖Un agent résident séjourne depuis au moins un an


sur le territoire national.
➢ Le solde de la balance commerciale est la différence entre X et M. Il
existe 3 cas de figure :

✓ solde positif : la balance commerciale est excédentaire ( X > M )

✓ solde négatif : la balance commerciale est déficitaire ( X < M )

✓ solde nul : la balance commerciale est équilibrée (X=M)


Section 2 :

Les opérations économiques


Les opérations économiques

• Les opérations sur biens et services retracent l’origine des


biens et services (production nationale ou importation) et
leur utilisation (consommation, investissement, exportations).

• Les opérations de répartition décrivent les opérations de


distribution et de redistribution (répartition de la valeur
ajoutée dans les entreprises, répartition du revenu national,
distribution de prestations sociales à partir des cotisations
reçues, etc.) entre les différents secteurs.

• Les opérations financières retracent les opérations relatives


aux instruments de paiement, de placement (actions par
exemple) et de financement (emprunts, dettes).
A– Les opérations sur biens et services :

• Ces opérations retracent d’un côté l’origine des biens et services


disponibles sur le territoire économique et d’un autre côté, ses
différentes utilisations possibles.
• L’origine des biens et services produits renvoie aux ressources alors
que les utilisations possibles des biens et services traduisent leurs
emplois.
• Les ressources et les emplois s’équilibrent pour chaque bien et
service lorsqu’on introduit les échanges avec le reste du monde.
L’équilibre ressources-emplois

❑Les opérations sur biens et services permettent de


suivre le flux global des produits depuis leur origine
jusqu’à leur utilisation pendant une année.

Emplois Ressources

•Consommation finale •Production (P)


(CF) •Importations (M)
•Consommation
intermédiaire (CI)
•Formation brute de
capital fixe (FBCF)
•Variation de stocks (VS)
•Exportations (X)
La relation d’équilibre en B&S :
L’équilibre économique se traduit par ce que l’on appelle en
comptabilité nationale l’équation emplois-ressources et qui s’exprime
par l’égalité suivante :

• Ressources en B&S = Emplois en B&S

• Soit : P + M = CF + CI + FBCF + X + VS

• Ou : PIB = CF + FBCF + VS + (X-M)


B- Les opérations économiques de répartition

❑ Les opérations de répartitions retracent la distribution et la


redistribution de la valeur ajoutée, c-à-d du revenu national, entre les
différentes unités économiques.

On y trouve principalement:

➢la rémunération des salariés (salaires et cotisations sociales)


➢les revenus de la propriété et de l'entreprise qui constituent la
rémunération du capital financier
➢les impôts
➢les subventions
➢les opérations d'assurance-dommages
C- Les opérations financières

❑ À l'issue des opérations sur biens et services et des opérations de répartition,


certains secteurs économiques sont en mesure de prêter (ils ont un solde
excédentaire) : ils dégagent une capacité de financement. D'autres secteurs sont, au
contraire, contraints d'emprunter : ils manifestent un besoin de financement. Les
secteurs déficitaires doivent donc faire appel à des secteurs excédentaires pour
satisfaire leurs besoins
❑ C'est à ce stade qu'interviennent les intermédiaires financiers et les opérations
financières qui concernent la création et la circulation des moyens de paiement, et qui
retracent les flux de créances et de dettes entre tous les secteurs économiques.

❑ On distingue quatre types d'opérations financières :


➢Les instruments de paiement
➢Les instruments de placement
➢Les instruments de financement
➢Les réserves techniques d’assurance
C-1 Les instruments de paiement

❑ Moyens de paiement internationaux (or et devises) ;


❑ Moyens de règlement : il s’agit de la monnaie qui est un moyen de paiement
parfaitement liquide, permettant d’éteindre une dette sans délais et sans coûts
de transaction.

C-2 les instruments de placement

❑Actions (créances qui représentent une partie de la


propriété d’une entreprise) ;
❑ Obligations (titres à long terme émis par une entreprise ou
par l’Etat) ;
❑Autres liquidités (placements à vue comme les comptes
d’épargne-logement)
C-3 Les instruments de financement

❑Prêts à court terme (financement des besoins de trésorerie des ménages et des
entreprises, durée des prêts inférieure à deux ans) ;
❑Prêts à moyen et long terme (financement des investissements en biens
d’équipement des entreprises ou des investissements en logements des ménages,
durée comprise entre deux et cinq ans pour les prêts à moyen terme et supérieure à
cinq ans pour les prêts à long terme).

C-4 Les réserves techniques d’assurance


❑En prévision des sommes qu’elles auront à verser à leurs assurés à l’occasion de
sinistres de diverses natures, les entreprises d’assurance constituent des réserves
techniques dont le montant est égal aux remboursements estimés.
Section 3 :

Le circuit économique
I. Définitions préliminaires

1- Le circuit économique
❖ Le circuit économique décrit l’ensemble des opérations qui
s’établissent entre tous les acteurs de la vie économique.
❖ C’est un schéma qui résume les relations qui se produisent
entre les agents économiques. En fait, ces relations sont des
flux économiques.
❖ Un flux économique représente les déplacements d’une
grandeur économique d’un agent vers un autre.
❖ Le schéma des flux circulaires est un instrument
pédagogique permettant d’illustrer l’interdépendance des
différents agents économiques et des principaux marchés.
❖ Généralement, à l’occasion d’un flux réel, il y a un flux
monétaire.
2- Un flux

❖ Un flux est une quantité qui varie dans le temps : l’eau qui
s’écoule dans un réservoir est un flux.

On distingue entre 2 types de flux :

❖ les flux réels ou physiques qui représentent les échanges


permettant de créer et d’acquérir le produit national ;

❖ les flux monétaires qui représentent la contrepartie


monétaire de la production (les revenus monétaires
distribués et les dépenses monétaires de consommation).
3- Un stock

❖ Un stock est une grandeur économique possédée à un


moment donné par un agent économique.

❖ Un stock est une quantité qui existe à un moment donné:


l’eau dans un réservoir est un stock.

➢ N.B.: Un flux est une variable économique mesurée entre


deux périodes alors que le stock est une variable mesurée
en une date précise.

➢ Exemple : Pour la banque centrale, la quantité de billets en


circulation constitue un stock alors que la quantité de billets
retirée ou mise en circulation constitue un flux.
II. Le circuit économique simplifié

❖ Dans sa forme la plus simple, le circuit ne tient


compte que de deux catégories d’agents: les
ménages et les entreprises.

Nous représenterons les flux réels par

Et les flux monétaires par


Revenu (Dh)
Flux de
Travail biens et de
service

Ménages Entreprises

Flux
monétaires

B&S
Dépenses (Dh)
❖ Ce schéma met en évidence deux types de flux : les flux réels et les
flux monétaires.

➢ Flux réels : Travail et Production.

➢ Flux monétaires : Rémunération et Dépenses de consommation.


• si l'on fait la somme de toutes les rémunérations perçues par tous
les résidents, le chiffre obtenu correspondra au revenu national
(RN).

• Si l'on fait la somme de toutes les dépenses effectuées par tous les
agents, le chiffre obtenu correspondra à la dépense nationale (DN).

• Si l'on fait la somme de toutes les productions en valeur réalisées


par toutes les unités productives résidentes, le chiffre obtenu
correspondra au produit national (PN).
La production de biens et services par les entreprises permet de distribuer des
revenus à tous ceux qui ont participé à la production

Production nationale = Revenus distribués


P=R

Si tous les revenus distribués sont dépensés sous forme d’achats de biens et de
services, on a alors une égalité entre la production totale, les revenus et la
consommation

P=C=R

En réalité, les entreprises réalisent des profits et investissent tandis que les
ménages ne dépensent pas tout ce qu’ils gagnent.
La totalité du revenu national n’est pas affectée à la consommation puisqu’une partie
de ce revenu est épargnée. L’épargne (E) est la renonciation à la consommation.

E = R – C ou R = C + E

Les produits issus du processus de production, en plus de l’achat de biens


intermédiaires, ont une autre affectation: acquisition de biens de productions
(machines, équipements) ou investissements
P=C+I

L’activité économique concernant les ménages et les entreprises dans une


économie fermée peut être représentée par les égalités suivantes
P=R
P=C+I C+I = C + E => I = E
P=C+E
❖On peut aussi identifier deux marchés sur lesquels les
ménages et les entreprises effectuent des échanges et où
chaque transaction implique un flux réel et un flux
monétaire.

❖Le marché des biens et services : les ménages versent des


paiements (recettes) (flux monétaire) aux entreprises en
échange des biens et services (flux réel) qu’elles produisent.

❖Le marché du travail : les entreprises versent des revenus


(flux monétaire) aux ménages en échange de leurs services
productifs (flux réel).
Dépenses de consommation Recettes des ventes des biens et services
Achats de biens intermédiaires
Marché des biens et d’équipement

Achats de biens et services


et services
Ventes de B & S achats de
biens
intermédiaires et
d’équipement

Travail Travail Sociétés non


Ménages Marché du travail
Salaires Salaires financières
III. Le circuit économique complexe

❖ Le circuit économique simplifié ne faisait intervenir que deux


catégories d'agents économiques : les ménages et les entreprises.

❖ Il est donc nécessaire de réintroduire dans le schéma l’ensemble des


agents économiques:
Dépenses de consommation Recettes des ventes de biens et services

Marché des biens


Achats de biens et services
de consommation Ventes de biens et services

Travail
Travail Sociétés non
Ménages Marché du travail
Salaires Salaires financières

Achats et ventes Achats et ventes


de titres de titres
Marché des capitaux

Epargne et prêts Prêts


Intérêts Sociétés Intérêts
financières
Dépenses de consommation Recettes des ventes des biens et services
Achats de biens intermédiaires
Marché
Marché des
des biens
biens et d’équipement

Achats de biens et services


de et
consommation
services
Ventes de B & S,achats de
biens
intermédiaires et d’équipement
Travail
Travail Sociétés non
Ménages Marché du travail
Salaires Salaires financières

Achats et ventes Achats et ventes


de titres de titres
Marché des capitaux
Intérêts

Ventes de titres publics


Services non marchands

Impôts + Services Subventions


cotisations Non
sociales marchands Impôts + Cotisations sociales patronales
salariales

Prestations Administrations Services non marchands Prêts


sociales publiques Intérêts
Sociétés
Epargne et prêts financières
Intérêts
Dépenses de consommation
Recettes des ventes des biens et services
Marché des biens
Achats de biens et services
de consommation Ventes de biens et services

Travail
Travail Sociétés non
Ménages Marché du travail
Salaires Salaires financières

Dons et Achats et ventes Achats et ventes


adhésions de titres de titres
Intérêts
Marché des capitaux
ISBLSM Subventions
Ventes de titres publics
Services non marchands

Impôts + Services Subventions


cotisations Non
sociales marchan Impôts + Cotisations sociales patronales
salariales ds

Prestations Administrations Services non marchands


Intérêts
sociales publiques
Sociétés
Prêts
Epargne et prêts financières
Intérêts
Reste du monde
Importations Exportations
Dépenses de consommation Recettes des ventes des biens et services
Achats de biens intermédiaires
Marché des biens et d’équipement

Achats de biens et services


et services
Ventes de B & S,achats de
biens
intermédiaires et d’équipement
Travail
Travail Sociétés non
Ménages Marché du travail
Salaires Salaires financières

Dons et Achats et ventes Achats et ventes


adhésions de titres de titres
Intérêts
Marché des capitaux
ISBLSM Subventions
Ventes de titres publics
Services non marchands

Impôts + Services Subventions


cotisations Non
sociales marchan Impôts + Cotisations sociales patronales
salariales ds

Prestations Administrations Services non marchands


Intérêts
sociales publiques
Sociétés
Prêts
Epargne et prêts financières
Intérêts
IV. L’équilibre Emploi/Ressource

La représentation comptable

❖Les diverses opérations sont enregistrées dans des comptes


(appelés comptes en T) :

❖ A tout agent est associé un compte ;

❖On porte en ressources (R sur la partie droite) les opérations


correspondant à des flux monétaires reçus ;

❖On porte en emplois (E sur la partie gauche) les opérations


correspondant à des flux monétaires versés ;
L’exemple des ménages
Les Ménages

Emplois Ressources

❖Consommation finale ❖Salaires et revenus non salariaux


❖Impôts ❖Traitements
❖Dépôts - épargne ❖Prestations sociales
❖Retraits et crédits

Légende
Opérations sur Biens et Services
Opérations de Répartition
Opérations financières
L’exemple des SNF
Les sociétés non financières

Emplois Ressources

❖Dépenses d'investissement ❖Production


❖Dépenses de consommation intermédiaire ❖Subvention
❖Salaires ❖Crédits - retraits
❖Revenus non salariaux
❖Impôts
❖Cotisations sociales
❖Epargne

Légende
Opérations sur Biens et Services
Opérations de Répartition
Opérations financières
L’exemple des APU
Les administrations publiques

Emplois Ressources
❖Dépenses d'investissement ❖Impôts
❖Dépenses de consommation finale ❖Cotisations sociales
❖Dépenses de Consommations ❖Crédits
intermédiaires ❖Retraits
❖Traitements
❖Prestations sociales
❖Subventions
❖Dépôts - épargne

Légende
Opérations sur Biens et Services
Opérations de Répartition
Opérations financières
❖ Le solde, généralement porté en emplois lorsqu’il s’agit d’une CF et
en ressources quand il est question d’un BF, assure l’équilibre des
présentations du compte, c’est-à-dire l’égalité des ressources et des
emplois

❖ Il est calculé en faisant :

ressources – emplois
❖ Si les ressources sont supérieures aux emplois (R > E), il apparaît
une capacité de financement chez l’agent, et le solde est précédé du
signe + ;

❖ Si les ressources sont inférieures aux emplois (R < E), il apparaît un


besoin de financement chez l’agent, et le solde est précédé du signe
-;

❖ Si les ressources sont égales aux emplois (R = E), il apparaît un


solde nul.
❖ La comptabilité nationale repose sur le principe de l’écriture en
parties doubles.

❖ Chaque flux donne lieu à une double écriture : en emplois pour une
catégorie d’agent (flux monétaires versés), en ressources pour une
autre catégorie d’agent (flux monétaires reçus).
❖ Chaque agent économique est à l’origine de flux entrants et sortants
d’un montant équivalent.

❖ Par exemple, les ménages perçoivent des revenus qu’ils dépensent


ou épargnent en totalité.

❖ Le circuit économique dans son ensemble est donc caractérisé par


l’égalité suivante :
Emplois = Ressources
❖ Moyen de vérification:
Somme des CF = Somme des BF

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