LaFiliere Avicole Acte 18 FIRCA
LaFiliere Avicole Acte 18 FIRCA
LaFiliere Avicole Acte 18 FIRCA
LA FILIERE AVICOLE
ACTE 18
DOSSIER
RÉGÉNÉRATION DU VERGER
CACAO ET LUTTE CONTRE LA
MALADIE DU SWOLLEN SHOOT
SOMMAIRE
À LA UNE 04-13
Présentation de la Filière Avicole ivoirienne
La filière du Progrès Le FIRCA et la Filière Avicole
DOSSIER 16-20
Filière Cacao : régénération du verger cacaoyer et lutte contre la maladie du swollen shoot
PPAAO/WAAPP 21-26
Le CORAF/WECARD renforce les capacités du WAAPP-Côte d’Ivoire en communication pour
l’adoption des technologies agricoles à grande échelle
ACTUALITÉ 31-47
Filière Porcine : la viande de porc allie la qualité gustative Filière Karité : le FIRCA équipe des groupements de pro-
à la rentabilité économique ductrices de beurre de karité du Gontougo et du Bounkani
Filière Avicole : le FIRCA met l’accent sur la qualité sani- 5ème édition des JAAD les actions du FIRCA portent leurs
taire des aliments à la 6e édition des journées ivoiriennes fruits
de l’aviculture
Filière Café-cacao les acteurs du secteur mondial du cacao
Filière Anacarde : le Bénin à l’école du FIRCA lors de la se rencontrent en côte d’ivoire
deuxième édition du SIETTA
Les maladies d’origine alimentaire sont dues pour la plupart à de mauvaises pratiques le long
de la chaine de production des denrées, une des causes importantes du taux élevé de morbidité
dans le monde, particulièrement dans les pays en développement. Selon la déclaration de l’Orga-
nisation mondiale de la santé animale (OIE), 60% des pathogènes humains sont d’origine animale.
Les toxi-infections d’origine alimentaire peuvent avoir des conséquences alarmantes sur la santé
des populations et sur l’économie nationale d’un pays, surtout en l’absence de plan de réponse aux
urgences de sécurité sanitaire des aliments. Elles constituent une menace pour les moyens de sub-
sistance et de sécurité alimentaire des populations.
Pour illustration, à la fin des années 90, une succession de crises sanitaires a remis en cause la
confiance des consommateurs européens dans la sécurité des denrées alimentaires et, pour rétablir
cette confiance, la Commission Européenne a du procéder à une importante refonte de la législa-
tion communautaire dans ce domaine.
Pour l’Afrique, de multiples défis demeurent dans les domaines de la surveillance, de l’alerte, de
la prévention et de la célérité de réponse aux urgences liées à la sécurité sanitaire des aliments
notament, dans l’UEMOA. Il est devenu alors crucial d’aider les pays de cette zone à renforcer
leur capacité à fournir une réponse rapide et adéquate dans la gestion des urgences, afin de ré-
duire les risques et crises sanitaires. C’est dans ce contexte que la Côte d’Ivoire a signé une conven-
tion avec l’AFD dans le cadre de la mise en œuvre du FADCI.
En effet, la sécurité sanitaire des denrées alimentaires et celles d’origine végétale en particulier,
constitue un problème majeur de santé publique qui nécessite beaucoup d’efforts, afin de préserver
la santé des consommateurs et d’augmenter les chances de conquête d’autres marchés, en l’occur-
rence les marchés occidentaux, pour les produits d’origine africaine en général et ivoirienne en
particulier.
Comité de lecture : Dr OSSENI Bouraïma l N'DIAYE oumar l LORNG Jean Paul l KOUAME Joseph
TRAORE Assita l AYEMOU Edmond l Dr TACLE Traoré Mamadou l TOGUILA Brice
NONKPIN Eman
Collaborateurs : NANDO Florence l KOUASSI N’DA Kouamé l TIMI K. Serge l COULIBALY Fongnonga
CAMARA Sadia l KRA G. Emma l KOBON A. François.
Contacts : Tél. : (225) 22 52 81 81 l Fax : (225) 22 52 81 87 l Email : [email protected]
Web : www.firca.ci l 01 BP 3726 Abidjan 01 l Cocody, 2 Plateaux, 7eme tranche
Dépot légal : N° 8270 du 1er Août 2007
Tirage : 2 000 exemplaires
1er trimestre 2017 3
A LA UNE FILIÈRE FILIÈRE
AVICOLE AVICOLE
L’organe suprême de l’IPRAVI est son Assemblée Générale l’élevage, de la Pêche et de l’Aquaculture (PSDEPA 2014-
qui compte 24 membres. Quant au Conseil d’Administration, 2020), du Ministère des Ressources Animales et Halieutiques
il compte 15 membres. Un bureau exécutif de 6 membres suit (MIRAH). Le PSRA est un plan ambitieux dont la mise en
la conduite des activités de l’interprofession au quotidien. œuvre nécessite 45 milliards de Francs CFA, soit 68,70 mil-
L’exécution des activités ou du programme d’activités de l’in- lions d’euros.
terprofession est assurée par un Secrétariat Permanent qui
est animé par des agents salariés. Les ressources de l’IPRAVI Cette mise en œuvre doit nécessairement s’accompagner de
sont issues, à titre principal, des cotisations professionnelles. la réalisation d’investissements privés dont le montant global
a été évalué à 150 milliards de Francs CFA, soit 229 millions
En 2015, la Filière Avicole ivoirienne conduit un cheptel d’euros, au cours des dix années. Rappelons qu’en fin 2015, au
reproducteur de 690 mille têtes. Une production de 40,305 moins 85 milliards, soit 129,77 millions d’euros d’investisse-
millions de poussins d’un jour dont 33,89 millions de poussins ments privés avaient été déjà réalisés dans le secteur avicole.
chair et 6,41 millions de poussins ponte. Ces poussins ont été
produits par une trentaine de couvoirs ayant une capacité Le PSRA vise notamment à accroître la consommation de
de production annuelle allant jusqu’à 70 millions de poussins viande de volaille et celle des œufs de consommation dans
d’un jour. les proportions suivantes :
• Faire passer la consommation de viande de volaille de 0,84
La Filière Avicole a réalisé en 2015, un chiffre d’affaires de kg/hab/an en 2008 à 2 kg/hab/an en 2021 ;
près de 240 milliards de francs CFA, en générant 170 mille em- • Faire passer la consommation des œufs de 33 œufs/hab/
plois, dont 50 mille directs et 120 mille indirects. Elle consti- an en 2008 à 56 œufs/hab/an en 2021 ; ce qui représente une
tue le principal débouché pour les produits agricoles et les production d’environ 60 milles tonnes de viande de volaille et
sous-produits agro-industriels, notamment le maïs, le tour- 1,6 milliards d’œufs de consommation en 2021.
teau de coton et de soja, etc.
Avec des niveaux de consommation moyenne de viande de
Pour mieux coordonner les actions de développement de volaille de 1,96 Kg/Hab et d’œufs de consommation moyenne
l’aviculture moderne en Côte d’Ivoire, l’Etat et les opérateurs de 64 œufs/Hab enregistrés en 2015, l'on peut se réjouir
privés de la Filière Avicole ont élaboré un Plan Stratégique de d’avoir déjà atteint les objectifs de production du PSRA. Ce-
Relance de l’Aviculture moderne ivoirienne (PSRA), sur la pé- pendant, il faut travailler davantage pour améliorer notre
riode 2012-2021, soit sur dix (10) ans. compétitivité; toute chose qui passe nécessairement par :
• la poursuite des investissements nouveaux nécessaires
Le PSRA qui a été adopté par le gouvernement ivoirien en pour la modernisation des équipements de production
Conseil de Ministres en juin 2012 s’aligne parfaitement sur • un accès des différents collèges d’activités au financement
les objectifs du Plan Stratégique de Développement de • la promotion de la Filière Avicole et de ses produits.
Deux (2) appuis financiers d’un montant de 21 800 000 FCFA - Réaliser un état des lieux (état général de l’aviculture)
ont été apportés au Comité National de Lutte contre la - Réaliser le bilan diagnostic du centre de gestion (expérience
Grippe Aviaire (CNLGA) et à l’IPRAVI en 2006 et en 2015, dans passée ou présente en matière de centre de gestion)
le cadre de la lutte contre la grippe aviaire. - Définir les différents types de prestations du centre
- Etablir la liste des différentes filières de production animale
Ces appuis ont contribué : susceptibles de solliciter les services du centre de gestion
- à la sensibilisation et la formation des aviculteurs - Elaborer le plan détaillé de redynamisation avec un chrono-
- à la communication de crise grand public gramme et un coût indicatif
- à la mise en place de la biosécurité - Faire des propositions pour l’ouverture d’autres antennes et
- aux frais de déplacement des équipes de détection de la l’estimation des coûts induits
maladie. - Proposer un mode de financement pérenne et autonome
du centre.
Etude de faisabilité pour la redynamisation du centre de
gestion de l’UACI Formation en gestion technico - économique des
aviculteurs
Cette étude, qui a été réalisée en 2007, avait pour objectifs (i)
d’améliorer la gestion administrative, technique et financière Cette formation qui a duré cinq (5) jours s’est déroulée du 31
du centre de gestion, (ii) a étudier les possibilités d’extension janvier au 04 février 2011, au Centre de Formation ANADER de
de ce centre à d’autres pôles de production et (iii) de proposer Bingerville.
L’objectif de ce projet était de former 40 aviculteurs en les germes pathogènes d’entrer et de se répandre dans le
gestion technique et économique, pour leur permettre de couvoir.
disposer des rudiments et outils nécessaires à la bonne
gestion de leurs exploitations. Il s’agit d’établir des barrières sanitaires adéquates afin de
mener les activités de production de poussins dans des condi-
Les aviculteurs présents à cette formation ont pu se familiari- tions qui favorisent un bon développement du produit, une
ser aux outils conçus pour bien gérer leurs exploitations. Par fois chez l’éleveur.
ailleurs, les participants ont pu faire une analyse des opéra-
tions importantes des itinéraires techniques de production Au terme de cette formation, les gestionnaires des
lors des travaux en atelier. couvoirs sont désormais outillés sur la gestion de l’hygiène, la
recherche et la maîtrise des problèmes sanitaires au sein
Cet atelier a ainsi permis de relever pour chacune des des couvoirs. Ils se sont engagés à mettre en place progres-
interventions majeures de ces itinéraires techniques, les sivement les principes inhérents à ces notions qui devront
contraintes liées à l’application, les insuffisances de résultats intégrer les bonnes pratiques de productions de poussins
et les propositions éventuelles de solutions. d’un jour.
Formation des aviculteurs en biosécurité - Formation technique des aviculteurs de l’Est à la conduite
d’une bande
Deux (2) sessions de formation sur la biosécurité ont été
organisées au profit des aviculteurs (40 la 1ère et 41 la 2nde ). La formation a duré cinq (5) jours et s’est déroulée du 9 au 13
septembre 2013 à Agnibilékrou.
La première s’est déroulée du 17 au 21 octobre 2011 au Centre
de Formation ANADER de Bingerville et la seconde du 14 au L’objectif de ce projet était de renforcer les capacités de 40
18 septembre 2015 à Man pour l’Ouest du pays. aviculteurs de la zone Est à la bonne conduite d’une bande de
poulets de chair ou de ponte.
Ces sessions de formation qui ont duré cinq (5) jours
chacune avaient pour objectif de renforcer les capacités des Cette formation a permis de renforcer les capacités
aviculteurs en matière de bonnes pratiques de biosécurité. techniques des aviculteurs de cette zone en matière de
zootechnie, santé animale et alimentation.
Il s'est agit de renforcer les capacités techniques des
aviculteurs d’une part, sur les connaissances relatives aux
pratiques et mesures conçues pour prévenir l’introduction, le - Elaboration d’un guide sur les normes dans la fabrica-
maintien, la diffusion d’agents pathogènes et, d'autre part, tion de l’aliment de volailles
sur l’utilisation de médicaments et substances chimiques.
L’objectif de ce projet était d’élaborer un guide sur les normes
Cette formation a également proposé aux aviculteurs des dans la fabrication de l’aliment de volailles, afin de contribuer
options concrètes de gestion pour assurer le bien-être animal à la production d’aliments de bonne qualité, en rapport avec
et pour maintenir un bon niveau sanitaire dans le processus les normes requises pour l’ensemble des opérateurs de ce
de production des produits de la ferme avicole. secteur.
L’objectif de ce projet était de former 20 gestionnaires de - Formation des responsables des organisations de
couvoirs à l’hygiène et la gestion sanitaire du couvoir. producteurs de la Filière Avicole à la gestion coopérative
et à l’esprit associatif
La formation à l’hygiène et la gestion sanitaire des couvoirs
dispensée au cours de ce séminaire de formation, a per- La formation a duré cinq (5) jours et s’est déroulée du 16 au 20
mis aux gestionnaires des couvoirs, de mieux comprendre août 2016 à Bingerville.
l’importance des mesures de prévention qui empêchent
L’objectif de ce projet était de renforcer les capacités des avicole ivoirien, (ii) sur les normes techniques relatives aux
dirigeants des organisations de producteurs (coopératives/ infrastructures d’élevage, la production et la commerciali-
associations) de la Filière Avicole, en vue de leur consolida- sation des poussins, la fabrication des aliments de volailles,
tion structurelle, leur professionnalisation et la pérennisation l’abattage et la commercialisation des volailles, et (iii) pour
des activités desdites organisations. une analyse perspective de la professionnalisation du secteur
avicole ivoirien.
Cette formation a permis aux 40 responsables d’organisations
de producteurs présents de se familiariser avec les textes Perspectives envisagées par le FIRCA
conçus pour la gestion des coopératives et de renforcer leurs
capacités en matière de bonne gouvernance. Le financement des programmes de la Filière Avicole reste un
objectif majeur pour le FIRCA dans le cadre de la réalisation
Elaboration de normes sur les bonnes pratiques de de ses activités. Il s’avère que les ressources mobilisées par
production et de transformation dans le secteur avicole le FIRCA ne sont pas suffisantes pour atteindre les objectifs
ivoirien fixés. Et compte tenu des potentialités existantes au sein de
la filière, il conviendrait d’encourager ses acteurs à contribuer,
L’objectif de ce projet était d’élaborer des normes dans le de manière significative, au financement de leurs propres
secteur avicole ivoirien en vue de contribuer au développe- programmes.
ment harmonieux et durable de l’aviculture moderne.
Pour cela, un accent particulier sera mis sur les concertations
Le rapport final comprend 2 grandes parties portant sur la avec la Filière Avicole pour la détection et l’élargissement de
cartographie de l’aviculture ivoirienne et le guide normatif du l’assiette des cotisations à l’ensemble des couvoirs existants
secteur avicole ivoirien. sur le territoire national, et l’analyse du dossier du reverse-
ment d’une partie du fonds de développement avicole au
La partie relative à la cartographie aborde (i) les généralités FIRCA, en vue du financement des programmes de formation
sur l’aviculture ivoirienne, (ii) l’analyse de la Filière Avicole professionnelle et de renforcement des capacités des organi-
ivoirienne et (iii) le cadre juridique actuel du secteur avicole sations professionnelles de la Filière Avicole.
ivoirien.
Le FIRCA, malgré la difficulté de mobilisation des ressources
Quant à la partie sur le guide normatif du secteur avicole pour le financement des projets d’élevage, continuera son
ivoirien, il traite, à la demande de l’IPRAVI, des propositions engagement auprès de la Filière Avicole afin de contribuer à
(i) pour l’amélioration de la législation applicable au secteur son développement.
La première journée nous a permis d'avoir une vue de la situa- L’Aviculture est aussi le principal débouché de plusieurs pro-
tion de l’Aviculture mondiale et ses perspectives. La deuxième duits agro-industriels comme le tourteau de palmiste, le tour-
journée a permis d’identifier et analyser les freins à un déve- teau de coton, les sons de blé. Cette filière est donc un mail-
loppement plus important de la Filière Avicole. La troisième lon important de l’économie ivoirienne.
journée a permis d’appréhender l’impact de la grippe aviaire Nous comptons en faire, une filière d’exportation et per-
sur l’Aviculture et comment les autres pays y font face? mettre à notre pays d’exporter des produits avicoles dans la
sous-région dans un premier temps. Puis, voir plus loin dans
Notons que l’aviculture est en croissance partout dans le le monde comme la Thaïlande et le Vietnam qui sont arrivés
monde et elle a un potentiel de développement très signifi- au stade où ils exportent leurs produits avicoles sur des mar-
catif en Afrique. En côte d’Ivoire, son évolution est très im- chés Européens.
portante, au point que l’aviculture est en avance sur les ob-
jectifs fixés dans le cadre du plan stratégique. La production En Côte d’Ivoire, depuis 5 ans, le prix du poulet et de l’œuf
de viande de volaille qui était de 20 000 T en 2011 s’élève à n’ont pratiquement pas bougé, cela induit qu’en réalité il dimi-
plus de 40 000 T aujourd’hui, elle a donc doublé en l’espace nue parce qu’il arrive à absorber l’inflation. Aujourd’hui dans
de 4 ans. notre pays, la viande de volaille est devenue la moins chère
sur le marché. Voilà le processus dans lequel nous sommes
Cette évolution a permis d’augmenter la consommation engagés. D’autres pays tels que le Maroc et la Tunisie ont
de viande de volaille/tête/habitant en Côte d’Ivoire. Cette atteint des niveaux de compétitivité qui leur permettent de
consommation était de 1kg en 2011 aujourd’hui, est passée résister à toutes sortes de concurrence. C’est ce chemin que
à 1kg 900 par habitant. Pourtant, le plan prévoyait 1kg 600 nous voulons suivre. Notre souhait est que la Filière Avicole
par habitant ; un chiffre qui nous démontre les avancées que devienne une mamelle supplémentaire pour l’économie ivoi-
connait la filière. rienne.
- Qu’est ce qui a motivé - Aujourd’hui, l’Etat met l’accent sur deux caté-
votre choix à la tête du gories de population, à savoir la jeunesse et la
comité d’organisation femme. Concernant la jeunesse qu’est ce qui est
des JNA ? mis en place au niveau de l’ANAVICI pour qu’elle
puisse s’approprier le secteur avicole ?
Ce qui a motivé mon choix à la
tête de l’organisation de cette En ce qui concerne la jeunesse, la filière Avicole est née en
manifestation, c’est surtout ma 1995. Ceux qui l’ont commencé de manière générale ont vieilli
disponibilité au sein de l’IPRAVI. J’ai et se sont leurs enfants, qui viennent nous voir pour reprendre
conduit plusieurs actions d’envergure au les fermes ou les installations de leurs parents. Il y a donc un
sein de la filière et c’est, je pense, le sérieux avec lequel ces engouement au niveau de la jeunesse.
actions ont été menées qui a plaidé en faveur de mon choix.
Au niveau du financement nous avons le Programme d'Appui
A 68 ans, ma source de motivation est l’amour que j’ai pour la à la Production Avicole Nationale (PAPAN) qui est un organe
Filière Avicole. Cela fait 40 ans que j’y suis. J’ai pratiqué toute de financement des éleveurs, j’y suis administrateur et jusqu’à
la chaine de valeurs de la filière et je suis l’un des premiers à ce jour il y a eu des financements à l’endroit des jeunes. Ce
l’avoir fait de bout en bout. C’est une chance pour moi et j’ai- sont environ 120 jeunes qui ont été installés pour pratiquer le
merais partager mon expérience avec les plus jeunes. métier d’éleveur de poulets.
- Quelle est la capacité de production de l’ANA- - Lors des JNA, Docteur Coulibaly Hélène a ani-
VICI et la place de la femme au sein de cette as- mé un exposé sur la sécurité sanitaire dans les
sociation? fermes. Quelle est la situation actuelle sur les
fermes avicoles et comment la sécurité sanitaire
Aujourd’hui l’ANAVICI couvre 68% des éleveurs, toutes caté-
gories confondues, avec 17 025 tonnes de viande de volailles y est conduite en Côte d’Ivoire ?
et 484 726 œufs produits par an. L’ANAVICI compte en son
sein 381 femmes qui interviennent dans plusieurs instances, J’ai moi-même demandé cette conférence sur la sécurité
nos bureaux, et nos actions de terrain. sanitaire parce que c’est très important. Par le passé, nous
Ces femmes sont d’abord des productrices et elles possèdent produisions toutes volailles confondues, 40 millions de
des abattoirs. Elles sont aussi membres de la Filière Avicole poulets. Il faudrait que les consommateurs sachent ce qu’ils
car c’est l’une des premières conditions pour être dans les ins- ont dans leurs assiettes, ce qu’ils mangent et la sécurité
tances de décision. sanitaire est un élément très important. Aujourd’hui, si nous
voulons avoir une filière solide, il faudrait que ce pan de la
filière soit vraiment conduit comme cela l'est pour les autres
secteurs. Du début jusqu’à la fin, il faudrait que chaque - Quelle est le message que vous pouvez
maillon respecte la sécurité alimentaire. adresser à la jeunesse et aux femmes pour les
Vous savez, le recensement des acteurs de la filière a été
inviter à pratiquer l’Aviculture ?
fait par le biais du projet PAPAN sur toute l’étendue du terri-
Ce que je peux dire à tous, c’est que l’Aviculture est rentable à
toire national. L’objectif visé était de répertorier les éleveurs,
condition de considérer cet atout comme une véritable activi-
les revendeurs et donc chaque maillon de la filière est ainsi
té. Aux femmes, avec leur douceur elles sont mieux outillées
connu. Ce recensement vise notament à aider à canaliser les
que les hommes pour élever les poulets. Donc, je dirai aux
épidémies. Et j’invite à ce sujet nos dirigeants à s’en inspirer.
femmes de s’intéresser d’avantage à l’élevage. Concernant
Cela éviterait de pénaliser les éleveurs lorsqu’une épidémie
les jeunes, je les encourage à venir nous voir pour être for-
est déclarée.
més, et les orienter vers les financements qui existent au sein
du Ministère et au sein du secteur avicole.
BIOGRAPHIES
Monsieur KARAMOKO Diaby Monsieur Jean-Marie ACKAH
Président de l’IPRAVI d’avril 2001 au 31 décembre
Depuis décembre 2016, KARAMOKO Diaby, tient les 2016
rênes de l’Interprofession Avicole de Côte d’Ivoire.
M. Jean-Marie Ackah, est depuis le 25 novembre 2016,
Né en janvier 1948 à Daloa, Il a été de 2010 à 2013, le le nouveau commandant de bord de la Confédération
Président de la Caisse Mutuelle d’Epargne et de Crédit Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI).
des Eleveurs (CMECEL). Il est depuis 2006, le Président
de l’ANAVICI. Elu à ce poste le 27 octobre 2016, il succède à Monsieur
Jean Kacou Diagou, Président fondateur du Groupe
Membre des Conseils d’Administration du FIRCA et NSIA, qui a porté sur les fonds baptismaux et tenu les
du PAPAN, également membre du Comité National rênes de cette confédération durant une décennie.
de Veille pour la lutte contre la grippe aviaire, KARA- Ayant fait des études d'économie et de gestion à la
MOKO Diaby a été désigné par les administrateurs faculté des Sciences Economiques de l'Université Fé-
de l’IPRAVI pour conduire la destinée de cette inter- lix Houphouët BOIGNY de Côte d'Ivoire (Ex Université
profession, suite à la démission de l’ancien Président d'Abidjan), il est Diplômé de l'Institut Supérieur Com-
Monsieur Jean Marie ACKAH, élu depuis octobre 2016, mercial (IDRAC) de Paris et de l'Institut Français de
nouveau Président de la CEGCI. Gestion (IFG 3ème Cycle).
De 1980 à 2000, il à été Responsable Technique (RT) De 1978 à 1980, il occupe un poste de Cadre de Direc-
des repros au couvoir de la Société Ivoirienne des Pro- tion à la Palmindustrie, puis est recruté par la SIPRA.
ductions Animales (SIPRA) puis de l'intégration des Il va y occuper successivement, de 1980 à 1992, diffé-
éleveurs à COQIVOIRE. rents postes et est nommé Directeur Général Adjoint
d’Ivograin en 1992. Un an plus tard, il est promu Admi-
Producteur de pondeuses et de poulets de chair, M. nistrateur Directeur Général de cette structure.
KARAMOKO Diaby est détenteur d’un Brevet de
Technicien Supérieur. Président de l’IPRAVI de 1995 à 1998 et du 21 avril 2001
à décembre 2016, il est à l’origine des Journées Ivoi-
de 1982 à 1988, il a suivi plusieurs stages de qualifi- rienne de l’Aviculture.
cation dans le domaine de l’élevage de la volaille, de
reproducteur de chair à ISA (LYON), chez GUIYOMARE Actuel Président Directeur Général de la Société ivoi-
(vanne), LAPROVET, LOUDEAC et de l’abattage à rienne de productions animales (Sipra) et des Moulins
QUESTEMBER (Bretagne). de Côte d’Ivoire (LMCI), Jean Marie ACKAH préside dé-
sormais, à 61 ans, aux destinées de la Confédération
générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), de-
puis le 25 novembre 2016.
Lors des JNA, un thème sur la sécurité sanitaire pour mieux conduire les alertes, chaque fois que le besoin se
dans les exploitations avicoles a été animé par fera sentir. En outre, il faudrait que les vétérinaires associés
à ce projet puissent véritablement s’impliquer pour sa bonne
Docteur COULIBALY Hélène. Qu’en est-il de la conduite. Le respect de l’ensemble de ces éléments et actions
sécurité sanitaire sur les fermes ? permettra d’avoir une aviculture performante et de qualité.
Ces ressources sont destinées au financement des volets recherche appliquée, conseil agri-
cole et replantation des vergers de cacaoyer infectés par la maladie du swollen shoot de la
composante « amélioration de la productivité des vergers de caféier et de cacaoyer,» du pro-
gramme de développement durable de la Filière Café – Cacao » (2QC).
CONTENU DU PROGRAMME FINANCE PAR (iii) les plantes hôtes, (iv) la recherche de variétés de cacaoyer
LE CONSEIL DU CAFE CACAO résistantes, ainsi que (v) l'amélioration des méthodes de lutte
contre la maladie
Génération de technologies - l’amélioration des itinéraires techniques du café et du cacao
a pour objectif d’orienter le choix des zones et des sols pour
La composante Génération de technologies est constituée
la culture du caféier et du cacaoyer et de régionaliser les mé-
de trois (3) projets de recherche :
thodes de lutte contre les maladies et les insectes nuisibles du
caféier et du cacaoyer
- la génération de technologies de lutte contre la maladie du
swollen shoot du cacaoyer. De façon spécifique, ce projet vise
- la valorisation des spécificités de café « origine Côte
à améliorer et renforcer les connaissances sur (i) l’agent pa-
d’Ivoire ». Un accent particulier est mis sur le café terroir,
thogène, (ii) le vecteur y compris la lutte contre le vecteur,
l’Arabusta et le café lavé (Robusta gourmet) pour assurer la
labellisation de l’origine « Côte d'Ivoire », avec une valeur lisation des données sur l’évolution de la maladie dans le
ajoutée pour les producteurs. verger.
Principaux acquis du transfert de technologie Mise en place des outils de formation et de ren-
et renforcement des capacités techniques des forcement des capacités techniques des produc-
teurs
producteurs
Sur la période 2014 à mi-2016, le dispositif de conseil dédié a
Dispositif du conseil dédié opérationnel
permis de mettre en place 6 660 parcelles de formation dont
1 133 au titre de la maladie du swollen shoot.
48 zones de l’ANADER impliquées dans la mise en œuvre du
programme avec 450 Conseillers Agricoles Café – Cacao, 60
En outre, plus de 51 000 Unités de Démonstration ont été
Techniciens Spécialisés Café – Cacao couvrant 12 500 localités
installées.
sur les 18 000 de la zone de production du café et du cacao.
Formation aux techniques de réhabilitation et GID 80 411 96 158 12 131 188 700
Formation aux techniques de plantation replantation 21 160 35 116 12 714 68 990
Formation à la qualité (récolte et opérations post 114 865 199 013 15 795 313 878
Récolte)
Formation aux techniques de traitement phytosanitaires 90 767 183 772 20 740 274 539
Formation des producteurs sur la gestion de la maladie 8 166 14 450 5 144 27 760
du swollen shootà travers les Parcelles Pilotes (PP)
Source : Rapports ANADER
L’objectif est d’accompagner l’ensemble des producteurs à une gestio n efficace contre la maladie
par la diffusion des méthodes et
L’objectif est d’accompagner l’ensemble des producteurs àdes technologies adaptées de gestion
thodes et des technologies adaptées de lade maladie
gestion deafin de
la maladie
une gestionlimiter
efficacel’infection
contre la maladie
et/ou lapar la diffusion
réinfection des
des mé-
vergers. afin de limiter l’infection et/ou la réinfection des vergers.
Fourniture d’intrants pour l’arrachage – replantation des foyers de swollen shoot
Intrants 2014/2015 2015/2016 2016-2017 TOTAL
Mobilisation
Fourniture des équipes
d’intrants d’arrachage
pour -
l’arrachage – replantation des foyers 101shoot
de swollen 101 101
Vivo plants et rejets de bananier plantain (unité) - 377 114 3 845 773 4 212 176
Insecticide (litre) - 698 -
Herbicides (litre) 5000 28 080 20 000 53 080
Engrais (kg) - 106 250 375 000 481 250
Semence de vivrier (kg) 27 570 106 200 133 770
Sources : Données FIRCA
Chargée de communication PPAAO-Côte d’Ivoire a fait une Mme KOUAME Akissi, pépiniériste, productrice et transfor-
présentation succincte du programme ainsi que des résul- matrice de manioc à Bendressou (Toumodi). Elle a expliqué
tats obtenus, chiffrés à 1.081.900 bénéficiaires dont 49% de aux participants comment, avec un appui du PPAAO/WAAPP
femmes. en terme de boutures de variétés améliorées, elle a pu au-
Pour permettre aux participants de découvrir l’impact positif jourd’hui acquérir une unité de transformation ayant un im-
des technologies sur la vie des bénéficiaires et de s’exercer sur pact communautaire, qui profite à plus de 30 femmes de sa
des sujets de cas pratiques, trois (3) visites de terrain ont été localité.
organisées respectivement à Abongoua, Arrah et Bendres-
sou, localités situées dans un rayon de 150 km de Yamous- La restitution des travaux des groupes a permis à chaque par-
soukro. ticipant, à l’issue des critiques et suggestions des formateurs
de déceler les points à améliorer dans la conception, la rédac-
A cet effet, des groupes de travail ont été constitués, afin de tion et l’animation d’outils de communication pour une meil-
produire des success stories, des fiches de comDev et des ar- leure promotion de l’agriculture, singulièrement.
ticles web sur les cas de succès d’adoption des technologies
du WAAPP des sites visités. Au terme de la formation, les participants ont exprimé leur
gratitude à l’endroit du CORAF/WECARD et du FIRCA pour la
A Abongoua, les participants ont échangé avec un groupe- qualité de la formation reçue et se sont engagés à poursuivre
ment de femmes productrices de riz étuvé, qui a bénéficié les actions au niveau de la communication pour la promotion
d’un appui du PPAAO/WAAPP à travers la mise à disposi- de l’agriculture et du PPAAO/WAAPP.
tion d’équipements d’étuvage professionnel importés de la
Guinée. Les femmes bénéficiaires de cette technologie ont Afin de créer un élan communicationnel dynamique autour du
échangé avec les participants sur l’impact de ces équipe- PPAAO/WAAPP, un réseau des communicateurs a vu le jour
ments sur leur santé, leur productivité et leurs revenus. au terme de la formation. Il est composé de 32 membres, les
chargés de communication des structures parties prenantes
Aman Narcisse, jeune pépiniériste de banane plantain instal- du WAAPP et des journalistes du pool-presse du projet.
lé à Arrah, a reçu les participants de la formation et partagé
son expérience avec eux. Il faut rappeler qu’Aman Narcisse a M. DEDI Aymar, journaliste au Magazine le planteur a été
embrassé ce métier après avoir reçu une formation initiée par désigné à l’unanimité, Président du réseau et Mlle FATOU
le PPAAO/WAAPP sur la technologie du Plants Issus de Frag- SYLLA, Journaliste à Nord-Sud Quotidien assure les fonctions
ments de Tige (PIF). de Secrétaire Générale. Mlle NANDO Florence, chargée de
communication PPAAO/WAAPP-CI et M. KOBON François,
Les participants ont également découvert l’expérience de Webmaster du FIRCA sont les 2 autres membres du bureau.
plus de 30 femmes de sa localité en leur distribuant gratui- vendu dans les grandes surfaces et les marchés populaires.
tement des boutures de ces variétés. Avec ces femmes, elle Ces actions ont permis de réduire les importations de riz à
a aussi entamé des activités de transformation du manioc en hauteur de 30% en 2013.
placali, afin d’optimiser leurs revenus.
Le PPAAO/WAAPP a aussi contribué à renforcer la recherche
A Adzopé, la mission a visité le dispositif Agro-météorolo- participative par la conduite des essais de génération et de
gique mis en place par le programme pour faire face aux diffusion des technologies agricoles, en collaboration avec
décalages des calendriers culturaux liés aux phénomènes les bénéficiaires et les chercheurs des centres de recherche et
de changements climatiques. Ce dispositif d’information des universités nationales.
agro-météo, grâce aux donnés collectées et analysées,
permet de renseigner les paysans sur les tendances Le PPAAO/WAAPP a encore permis à la Côte d’Ivoire de se
climatiques et de communiquer aux producteurs, en temps doter d’un Centre National de Spécialisation (CNS) sur la ba-
réel, les données de pluviométrie. nane plantain, d’équiper des centres de recherche en matériel
Pour une meilleure programmation des semis et des récoltes. de pointe et d’assurer la relève du personnel scientifique, en
Une solution très appréciée des producteurs qui leur permet assurant la formation de plus de 80 jeunes chercheurs.
de faire de meilleurs récoltes.
Avec le PPAAO/WAAPP, l’on assiste à la création de micro-en-
Les unités semi-industrielles visitées, mises en place avec treprises agricoles avec des groupes jusqu'alors défavorisés,
les équipements de transformation (essoreur, semouleur...) particulièrement les femmes et les jeunes. Ceux–ci ont pu
introduits dans le cadre du PPAAO/WAAPP, ont permis à diversifier leurs sources de revenus grâce à l’acquisition de
des opérateurs économiques de mettre sur le marché de moyens de production. Les femmes bénéficiaires contribuent
nouveaux produits labélisés tels que l’attiéké, les farines de désormais à une meilleure prise en charge de la scolarisation
manioc et de maïs destinées à la production du pain et à la des enfants, des soins de santé primaire et assistent leurs
pâtisserie composée. époux dans les dépenses quotidiennes.
Par ailleurs, le PPAAO/WAAPP a contribué à la mise en œuvre Au terme des visites de terrain, la mission de supervision a
de la Stratégie Nationale de Développement de la Riziculture jugé satisfaisante la mise en œuvre du PPAAO/WAAPP pour
(SNDR). Cette contribution s’est traduite, entre autres, par la la qualité des résultats obtenus et la performance du dispo-
mise à disposition de semences de riz de qualité, le dévelop- sitif mis en place pour l’atteinte des résultats avec 1.081.900
pement de firmes semencières, la formation des acteurs de bénéficiaires, dont 49% de femmes, contre 800 000 attendus.
la chaîne de valeurs de riz, l’appui en matériel et la définition
des normes de compétitivité et de fixation du prix du riz en Au regard de cette performance, une phase transitoire a
Côte d’Ivoire. été recommandée par la Banque Mondiale, en attendant le
démarrage de la deuxième phase prévue en 2018, afin de
Grâce à l’ensemble des actions menées par le PPAAO/WAAPP, préserver les acquis du projet et amorcer la diffusion à large
en collaboration avec l’Office National de Développement de échelle des technologies générées.
la Riziculture (ONDR), le riz ivoirien est désormais labellisé et
Une démonstration de la
production du pain compo-
sé suivant toutes les étapes
de production (la pesée
des farines, le mélange des
ingrédients, le pétrissage,
le pointage, le façonnage,
l’apprêt, les coups de lame,
la cuisson, le réessuyage et
la conservation du pain) a
été réalisée.
ritoire national, avec comme points de formation les grandes Au terme de la formation, les boulangers ont promis produire
villes du pays (Daloa, Yamoussoukro, Korhogo, Abengourou du pain de qualité, une fois de retour dans leurs boulangeries,
et Abidjan), sur la période de Mai à Juillet 2016. tout en respectant les différentes étapes de production, ainsi
que les bonnes pratiques d’hygiène et de commercialisation
Le pain composé, comme son nom l’indique, est produit avec apprises.
85 % de farine de blé associée à 15 % de farine de maïs ou de
manioc. Par ailleurs, un appel a été lancé aux opérateurs économiques
exerçant dans la transformation des produits agricoles lo-
Dispensées par M. BAMBA Vakamba, technicien agro- caux, afin de satisfaire la demande des boulangers en farines
alimentaire à l’Ivoirienne de Technologie Tropicale (I2T) et M. de manioc et de maïs.
KACOU Louis, boulanger-formateur, ces séries de formation
ont mis l’accent sur les techniques et les bonnes pratiques de Il faut rappeler que 115 boulangers ont été précédemment
production du pain composé. formés sur la période du 15 Décembre 2014 au 30 Janvier
2015. Ce qui porte le nombre de boulangers formés à 320.
En effet, des cours théoriques, avec pour supports des fiches
descriptives du processus de production du pain composé, Notons que ce projet initié depuis 2013 par le PPAAO/WAAPP
ont été dispensés aux apprenants. Ces cours suivis d’échanges -CI, en collaboration avec l’Union Nationale des Patrons
ont permis aux participants d’exprimer leurs préoccupations Boulangers de Côte d’Ivoire (UNPBCI), permet de donner une
et attentes, mais également de comprendre et de développer plus-value aux produits vivriers ivoiriens, notamment le maïs
les réflexes indispensables à la mise sur le marché d’un pain et le manioc; et d'ouvrir ainsi une nouvelle ère à la transfor-
de bonne qualité. mation de ses spéculations.
Vue du stand du FIRCA Accueil des visiteurs par le Directeur Exécutif du FIRCA
Plate-forme de promotion de la viande porcine et ses dérivés, reste encore beaucoup à faire, avant de mettre un accent sur
cette quatrième édition a été l’occasion pour la Filière Porcine les faiblesses de la filière.
ivoirienne, de présenter au public ivoirien et à tous les parti-
cipants, les atouts de l’élevage porcin pour en faire une filière Pendant quatre (4) jours, cette édition des JPORCI a permis
rentable et créatrice de richesse. d’échanger sur tous les aspects de l’élevage porcin et les
Quatre conférences thématiques ont meublé les échanges, bénéfices à en tirer. Outre les conférences thématiques
dont la première sur « Etat des lieux de l’élevage porcin en animées par plusieurs spécialistes, les JPORCI 2016 ont offert
Côte d’Ivoire », la seconde sur « l’amélioration des revenus chaque jour au grand public, l’occasion de visites de stands
grâce à la gestion technique et économique », la troisième institutionnels et d’exposition d’animaux, de dégustation
sur « la prévention des maladies, l’hygiène et la biosécurité de viande de porc sous plusieurs facettes et à des prix très
en élevage » et la quatrième sur « comment bénéficier d’un abordables dans l’espace gastronomique, ainsi que la partici-
financement grâce au fonds de garantie de la Filière Porcine pation à des rencontres B to B. Ce sont près de 1000 partici-
», prononcées par des experts dont Jean VILLENEUVE, agri- pants et plusieurs milliers de visiteurs enregistrés tout au long
culteur-éleveur de porc venu de France. de l’évènement.
Ces moments de réflexion, d’échanges et de partage d’expé- Organisées pour faire connaître la viande porcine et inciter
rience ont été fort appréciés par les participants. les populations à s’investir dans un élevage peu onéreux et
qui peut s’avérer lucratif en raison des besoins en protéines
Exprimant sa satisfaction, M. Charles Emmanuel YACE, Pré- animales, les JPORCI 2016 se sont achevées par la remise du
sident de l’INTERPORCI, a indiqué que l’élevage porcin re- ‘’Cochon ivoire’’, prix récompensant le meilleur éleveur de
pose sur cinq (5) piliers que sont l’alimentation, la prophy- porc de l’année 2016. De nombreux autres lots ont également
laxie, le logement, la conduite de l’élevage et la génétique. Il récompensé des Coopératives et des acteurs pour leur enga-
a soutenu que les fermes nationales arrivent de plus en plus gement à la promotion de la viande de porc ainsi que leur
à exprimer leur potentiel en termes de rendement, même s’il courage pour le développement de la filière.
C’est ce pari que le FIRCA tient à relever, en mettant en place vivrières à l’hévéa pendant les quatre premières années de la
un dispositif d’encadrement des planteurs individuels. Par ail- plantation » a confirmé Dr ZAKRA Nicodème du CNRA.
leurs, pour compléter ce dispositif, des supports didactiques
ont également été élaborés par le FIRCA pour assurer l’auto- Au cours de cette rencontre régionale de l’IRRDB à Yamous-
nomie des planteurs d’hévéa, a précisé M. TOGUILA Brice, soukro, les planteurs d’hévéa, conscients des contraintes et
Chargé de Programmes hévéa au FIRCA. des enjeux de la filière, ont reconnu l’importance des dispo-
sitions prises par la filière et le FIRCA pour la préservation de
Selon M. Fulgence KOFFY, président de l’APROMAC, cet leurs outils de production, le développement de leurs exploi-
atelier arrive comme une réponse aux préoccupations des tations et l’amélioration de leurs revenus. Ils se sont engagés
acteurs de la filière hévéicole ivoirienne. Convaincus que les à s’approprier les résultats de la recherche et à s’impliquer
transferts des innovations issues de la recherche aux plan- dans la mise en œuvre des programmes élaborés par la filière
teurs vont certainement les amener à adopter des pratiques et le FIRCA, pour mieux tirer profit de leurs activités.
plus productives, mais aussi plus intelligentes et soucieuses
de la préservation de l’environnement, gage du développe- Après trois jours de travaux qui ont réuni plus de 150 partici-
ment d’une hévéaculture durable. pants et nécessité 32 communications, l’on retient que l’ate-
lier de Yamoussoukro, ne s’est pas limité au simple transfert
Une préoccupation longtemps relevée faisait état d’une in- de technologies aux planteurs pour une hévéaculture du-
compatibilité hévéaculture-cultures vivrières. Les résultats rable. Il a contribué à établir et renforcer les contacts de tra-
de la recherche ont montré qu'il est désormais possible de vail de la filière hévéicole ivoirienne et ses partenaires entre
pratiquer des cultures en intercalaire des jeunes plants d’hé- notament les partenaires techniques des pays asiatiques
véas pour assurer la sécurité alimentaire, sans dommage que sont l’Indonésie, la Malaisie et la Thaïlande, leaders de la
pour les arbres. « C’est bien au contraire une opportunité pour production mondiale de caoutchouc, ainsi qu'avec les autres
la production des vivriers grâce à l’association des cultures pays africains producteurs de caoutchouc.
internationales, révèlent que la production avicole devrait at- C’est pourquoi, en procédant au lancement de la sixième
teindre 18 millions de tonnes (prêt à cuire) ou 26 millions de édition des journées ivoiriennes de l’aviculture (JNA2016), le
tonnes équivalent carcasses, entre 2015 et 2025, soit plus de Ministre de la Production Animale et des Ressources Halieu-
16 % en dix ans, assurant ainsi la moitié de la croissance de tiques (MIRAH), M. Kobenan Kouassi ADJOUMANI a rappelé
production de viande. qu’afin de mieux coordonner les actions de développement
La viande de volaille deviendra ainsi à l’horizon 2025, la pre- de l’aviculture moderne ivoirienne, l’Etat et les opérateurs
mière viande consommée et produite dans le monde. La privés de la filière ont organisé conjointement, en décembre
croissance escomptée de la consommation de viande de 2009, les Etats Généraux de l’Aviculture ivoirienne (EGA),
qui s’est achevé par l’élaboration d’un Plan Stratégique de d’ailleurs qu’en 2015, la Filière Avicole Ivoirienne moderne
Relance du développement de l’Aviculture moderne comprenait 40 millions 305 mille poussins d’un jour dont 33
ivoirienne (PSRA), sur la période 2010-2020. Suite à l’adop- millions 883 mille de chair et 6 millions 411 de poussins ponte
tion du PSRA, la plupart des opérateurs de la Filière Avicole d’un jour, répartis entre 30 couvoirs ayant une capacité de
ont procédé à un renforcement technique et humain de leurs production annuelle de 70 millions de poussins d’un jour.
capacités de production, qui s’est traduit sur le terrain, par un La Filière Avicole a réalisé un chiffre d’affaire de 240 milliards
regain d’activité, dans la perspective d’atteindre les objectifs de F CFA en 2015 et génère 170.000 emplois dont 50.000
quantitatifs de production consignés dans le PSRA. directs et 120.000 indirects. Elle constitue un débouché im-
portant pour les produits agricoles et sous produits agro-in-
L’activité d’élevage avicole moderne occupe environ 2200 ex- dustriels notamment le maïs, le son de riz, la farine de blé, le
ploitants éleveurs de poulet de chair ou producteurs d’œufs tourteau de soja et de coton, la farine de poisson, etc.
de consommation, composés en majorité de jeunes. Quant
à la composante industrielle, elle compte une douzaine de Toutefois, la conquête d’autres marchés, en l’occurrence les
sociétés agro industrielles spécialisées dans l’accouvage ou marchés occidentaux, reste un défi majeur pour les produits
dans la production d’aliments de volaille ou dans l’abattage d’origine africaine en général et ivoirienne en particulier. C’est
de volaille, ou encore, dans le conditionnement des œufs de pourquoi, Dr COULIBALY Hélène Assita, au nom du FIRCA, a
consommation. insisté sur l'intérêt pour les pays africains producteurs de vo-
Et les Journées Ivoiriennes de l’Aviculture, organisées à l’in- laille, de se conformer aux réglementations et législations in-
tention des professionnels du secteur avicole et du grand ternationales en vigueur sur la qualité sanitaire des aliments,
public, offrent une plate-forme d’échanges sur les probléma- afin de garantir leur accès au marché international.
tiques liées à la Filière Avicole, afin d’y apporter des solutions
appropriées. Elles proposent également de faire connaître au Pendant trois (3) jours, les JNA 2016 a permis d’échanger
grand public, la viande et les produits de volaille, afin d’inciter sur tous les aspects de l’aviculture et les bénéfices à en tirer.
les populations à s’investir dans un élevage peu onéreux et Outre les conférences thématiques animées par plusieurs
qui peut s’avérer lucratif, en raison des besoins en protéines spécialistes, ces journées ont offert chaque jour au grand pu-
animales. blic, l’occasion de visites de stands institutionnels, d’exposi-
tion vente de viande et de produit de volaille, des stands de
Ainsi, exprimant sa satisfaction pour le succès de cette si- dégustation de viande de volaille sous plusieurs facettes et à
xième édition des JNA, M. Jean Marie ACKAH, Président de des prix très abordables dans l’espace gastronomique, ainsi
l’Interprofession Avicole Ivoirienne (IPRAVI), a indiqué que : que la participation à des rencontres B to B.
« les produits avicoles sont en quantité suffisante pour satis-
faire la demande nationale. Les besoins de consommation Ce sont près de 1000 participants et plusieurs milliers de vi-
en œufs sont en effet couverts à 100 % par la Filière Avicole. siteurs enregistrés tout au long de l’évènement, qui ont eu
Quant à la viande de volaille, on note une couverture de plus l’opportunité de visiter le stand du FIRCA, qui leur a offert
de 96 % soit une consommation de 1.96 kg/habitant ». La de la documentation et diverses publications éditées in situ
Filière Avicole ivoirienne, leader de la production animale, par l’institution. Ils ont, en outre, pris plaisir à déguster des
selon M. Jean Marie ACKAH, travaille sans relâche pour faire mets fait à base de farine de banane plantain, du pain et de la
face à la demande actuelle et future. viennoiserie à base de farine composées de maïs- blé et ma-
nioc-blé, enrichis aux amandes de cajou et développés par le
Le secteur avicole ivoirien compte un cheptel reproducteur de FIRCA dans le cadre du Programme de Productivité Agricole
près de 690.000 têtes. Les statistiques disponibles indiquent en Afrique de l’Ouest (PPAAO/WAAPP).
« Le succès encourage toujours la poursuite de l’activité », dit Moteur du financement pérenne pour le développement
l’adage. Cette vérité semble se confirmer tant pour la Filière d’une agriculture ivoirienne durable et compétitive, orientée
Anacarde qui vient de tenir la deuxième édition du Salon In- vers la promotion des filières agricoles, à travers la génération
ternational des Equipements et des Technologies de Trans- et la diffusion de technologies pouvant améliorer durable-
formation de l’Anacarde, que pour le FIRCA qui, au fil des ment la productivité et le niveau de vie des exploitants agri-
ans attire de plus en plus de délégations étrangères par son coles, le FIRCA a marqué sa participation à cette rencontre
expertise en matière de financement des services agricoles. internationale des acteurs de la Filière Anacarde à travers
son stand d’exposition, sa contribution aux différents panels
En effet, après la première édition qui s’est déroulée du 26 au et sa participation au plateau de télévision de SIETTA TV, où
28 novembre 2014, au Palais des Sports d'Abidjan et qui a ré- M. NONKPIN, Chargé de Programmes Anacarde a égrené le
uni une dizaine de promoteurs d’équipements de transforma- chapelet de projets mis en œuvre par son institution.
tion de l’anacarde et plus de 4 500 participants et visiteurs ve-
nus d’Asie, d’Amérique, d’Europe et d’Afrique, ce sont, cette Outre les ateliers, les communications et conférences-dé-
année, 29 équipementiers nationaux et internationaux venus bats, le SIETTA 2016 a offert l’occasion de présenter des in-
exposer et vendre leurs machines, des acteurs et profession- novations en matière d’équipements et de technologies de
nels de la filière, des investisseurs, des partenaires techniques transformation de l’anacarde, ainsi que les services connexes.
et financiers, des experts et consultants en industrie de l’ana- Il a fait découvrir au grand public, les vertus de ses produits,
carde, des médias et plus de 5000 visiteurs qui ont participé en donnant au salon une dimension scientifique, profession-
à cette deuxième édition du SIETTA dont l’objectif est d’ac- nelle et citoyenne.
croître le taux de transformation dans les pays africains pro- Ainsi, informée de l’approche innovante du FIRCA en
ducteurs d’anacarde. matière de financement des services agricoles et parce que le
fonds constitue un exemple typique dans l’espace CEDEAO tution. En plus de ces visuels, les visiteurs ont eu l'opportu-
et dont le Gouvernement ivoirien entend se servir comme nité de déguster des mets faits à base de farine de banane
un instrument de coopération sous régional, une délégation plantain, du pain et de la viennoiserie à base de farine
béninoise présente au SIETTA a obtenu un rendez-vous afin composées de maïs- blé et manioc-blé, enrichis aux
de s’inspirer du modèle FIRCA. amandes de cajou, développés par le FIRCA dans le cadre du
Programme de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest
« Les actions du FIRCA et son projet nous inspirent et (PPAAO/WAAPP). En outre, des noix et des plants d’anacar-
méritent d’être connus par tous les dirigeants africains qui dier à haut rendement, ont été présentés aux visiteurs.
aspirent à de meilleures conditions de travail et de vie pour
leurs populations, en majorité rurales » s’est ainsi exprimé Dr Plateforme de promotion des équipements et des technolo-
Euloge HOUNGBO du Ministère de l’Industrie et de l’artisanat gies de transformation de l’anacarde, le SIETTA 2016 a donné
du Bénin, chef de la délégation. lieu à des séances de démonstration de ces machines qui ont
offert l’occasion au public d’apprécier les performances des
Honorée par cette marque d’attention à l’endroit de l’insti- machines. L’espace exposition proposé par le SIETTA 2016,
tution, le Directeur du Département Cultures d’Exportation a également permis d’offrir aux opérateurs économiques,
et Productions Forestières (DCEPF), Mme Traoré Assita a aux investisseurs et au grand public, un contact direct avec
présenté l’ensemble des programmes du fonds. « Depuis sa les acteurs intervenant dans le secteur et les solutions qu’ils
mise en place, le FIRCA a favorisé la recherche appliquée, la proposent.
formation, le transfert de technologies et a ainsi contribué
à améliorer la productivité des exploitations et à accroître Rappelons que la Côte d’Ivoire est le premier pays produc-
le revenu et les conditions de vie des producteurs », a-t- elle teur mondial de noix brute de cajou avec 702.510 tonnes en
souligné. 2015. Cependant, le taux de transformation est inférieur à
10 % de la production nationale. Ainsi, la faible industrialisa-
Au nombre des outils déployés pour marquer sa présence tion de la filière prive le pays d’importantes valeurs ajoutées,
au SIETTA, le stand du FIRCA a offert à ses visiteurs, de la réduisant les opportunités de création nationale d’emplois et
documentation et diverses publications éditées par l’insti- de richesses.
LOGO, du BOUNKANI, de la BAGOUE, du KABADOUGOU, La production du beurre de karité commence par le concas-
du FOLON, du GBEKE et du GONTOUGO. sage des amandes de karité, une opération qui se faisait
Malgré son importance dans les habitudes des populations initialement à l’aide d’un mortier pour un temps assez long,
ivoiriennes et de la sous-région Ouest africaine, la production une heure à deux heures environ, rendant l’activité très pé-
du beurre de karité reste encore artisanale et les techniques nible pour les femmes. C’est pour apporter un début de solu-
n’ont guère changé depuis des générations. C’est un travail tion que le FIRCA, selon Mme TRAORE Assita, accompagne
réservé prioritairement aux femmes qui exercent leur activité depuis 2014, des groupements de femmes productrices de
dans un commerce de proximité ou encore sur les marchés beurre de karité, en les dotant d’équipements et de matériels.
locaux. Toutes choses qui leur permettent d’améliorer leurs condi-
tions de travail, d’accroître leur productivité et d’augmenter
Le beurre de karité est le produit fini d’un long et fastidieux leur revenu, afin de les rendre autonomes.
processus qui dure entre trois (03) et cinq (05) jours, suivant
les stratégies déployées par les femmes. Ce processus se ré- Ainsi, six (6) groupements de femmes productrices de beurre
sume en neuf grandes étapes, à savoir : l’apprêt de l’amande, de karité des régions du Bounkani et du Gontougo à savoir,
le concassage des amandes, la torréfaction des particules, la Kodo, Tcharbiel, Gonthara, Amadouo, Anssoum et Gborotcha-
réalisation de la pâte d’amande, la mouture des particules, ra, ont été identifiés. Il est prévu pour chacun d’eux plusieurs
l’extraction de l’écume ou de l’huile brute, le raffinage de équipements comprenant des tricycles, des concasseurs,
des broyeurs, des torréfacteurs, des barattes et des filtres Les structures d’accompagnement de proximité apportent
manuels, pour la production modernisée du beurre de karité. leur appui aux groupements de femmes productrices, à l’effet
de les aider à bien suivre leur activité et à en tirer profit, mal-
Cependant, en raison d’un retard accusé dans la livraison de la gré une organisation balbutiante. C’est pourquoi, appréciant
totalité des équipements, la cérémonie de Bouna a permis de les équipements remis à leur juste valeur et reconnaissantes
remettre à chaque groupement, soit un concasseur-broyeur aux donateurs, les femmes du Bounkani et du Gontougo ont
ou un tricycle, avec le ferme engagement du FIRCA, de pris le pari d’en faire bon usage.
compléter les équipements restants dès leur livraison.
Tout en témoignant la reconnaissance du FIRCA au Minis- Notons que les importantes quantités d’amandes qui il y a
tère de l’Agriculture et du Développement Rural et à tous les peu, étaient exportées vers les marchés asiatiques, sont de
partenaires parties prenantes de ce projet, Mme TRAORE plus en plus transformées localement, avec un process de
Assita a engagé les groupements bénéficiaires à prendre plus en plus maîtrisé. Au regard des atouts qu’elle offre, la Fi-
soin et à tirer le meilleur profit des équipements mis à leur lière Karité se présente comme une filière d’avenir.
disposition. Il revient donc aux acteurs de cette filière de s’organiser et
de moderniser leur outil de production. Ce qui devrait induire
En effet, la production du beurre de karité de qualité, une amélioration de la compétitivité du secteur et réduire
conforme aux normes internationales, exige des productrices de façon notable le travail des femmes. C’est à cela que le
la mise en place d’unités équipées de matériels performants, FIRCA oriente ses appuis depuis quelques années, en incitant
permettant d’améliorer la productivité du travail et la renta- les coopératives de femmes productrices de beurre de karité
bilité de l’activité. La bonne gestion de ces unités requiert de à se regrouper, à se former à la qualité et à acquérir des équi-
la rigueur et du professionnalisme. pements modernes.
"Le secteur le plus touché par les impacts du changement cli- Comme à son habitude, le stand du FIRCA a offert à ses nom-
matique est celui de l'agriculture. Les aléas météorologiques breux visiteurs, la documentation via diverses publications
et l’augmentation des épidémies de maladies et des invasions éditées par l’institution. En plus de ces visuels, les visiteurs
de ravageurs affectent la productivité agricole et par consé- ont eu l’heureuse opportunité de déguster des mets faits à
quent, compromettent la sécurité alimentaire mondiale. Et base de farine de banane plantain, du pain et de la viennoi-
les populations les plus pauvres, près de 80 % d'entre elles, serie constituée de farines composées de maïs- blé et ma-
vivant pour la majorité en zone rurale souffrent le plus de la nioc-blé.
faim et en pâtissent", a-t-il ajouté.
Ainsi, parmi les illustres personnalités venues visiter le
« Fidèle depuis la première édition, le FIRCA était encore stand du FIRCA, figure Mamadou Sangafowa COULIBALY,
présent cette année aux JAAD, le désormais traditionnel Ministre de l’Agriculture et du Développement Rural, qui a pris
rendez-vous annuel du MINADER ; événement très attendu plaisir à écouter le Directeur Exécutif Adjoint lui faire un bref
par la grande famille agricole », a soutenu le vice-président rappel de la création, des actions conduites et des résultats
du FIRCA, M. ASSI Jean-Ponce. Il a rappelé qu’en liaison avec obtenus par l’institution, dont il est lui-même un des principaux
le Centre National de Recherche Agronomique, à savoir le instigateurs, avant de se soumettre avec une joie manifeste,
CNRA, les Universités et Grandes Ecoles, l’ANADER, et égale- à la séance de photos pour immortaliser son passage.
ment avec les 13 autres pays participants, le PPAAO/WAAPP
a diffusé ou introduit en Côte d'Ivoire environ une trentaine Notons que le programme des JAAD 2016, comme les quatre
de technologies, dont le gain de productivité dépasse large- précédentes éditions, s’est articulé autour des activités et
ment les 15% attendus. des événements qui, en plus des volets scientifique et acadé-
mique, ont un lien direct avec les différents projets exécutés
« Ces technologies touchent l’ensemble de la chaîne de va- et les préoccupations quotidiennes des producteurs agricoles.
leurs des spéculations concernées et vont du nouveau maté- Les régions du haut-Sassandra et du Gôh, grandes produc-
riel végétal aux équipements de transformation, en passant trices de riz, ont bénéficié, à travers la Stratégie Nationale de
par les itinéraires techniques de production ou de conduite Développement de la Riziculture (SNDR), de deux importants
des élevages. Le défi majeur pour le FIRCA est la diffusion de projets : « le projet d’aménagement hydro-agricole dans les
ces technologies, en vue de toucher un plus grand nombre régions du Haut-Sassandra et du Gôh » et le « projet de réha-
d’acteurs, que ce soit dans la production ou la transformation bilitation et de relance des activités rizicoles dans les régions
des produits agricoles et d’élevage. C’est ce que fait le FIRCA, du Tonkpi, du Guémon et du Cavally ». Ces projets ont permis
aux côtés du Ministère de l’Agriculture et du Développement la construction de sept (7) barrages dans les localités de Ga-
Rural », a conclu M. ASSI Jean-Ponce. gnoa, Ouragahio, Issia, Saïoua, Daloa, Boguedia, Gboguhé et
Vavoua, qui permettront une production annuelle addition-
Outre la présence du Vice-Président du Conseil d’Administra- nelle de 8000 tonnes de riz, 1085 tonnes de légumes et 774
tion, M. ASSI Jean-Ponce, du Directeur Exécutif, Dr ANGNI- tonnes de poissons.
MAN Ackah Pierre et du Directeur Exécutif Adjoint, M. ATSIN
Yao Léon, la participation du FIRCA à la 5ème édition des Les populations de la région de l’ouest ont reçu comme ap-
JAAD s’est matérialisée par la récompense de deux acteurs puis directs, au cours de la cinquième édition des JAAD 2016,
des Filières Porcine et Mangue dont les activités sont soute- 33 motoculteurs, 22 batteuses vanneuses, 33 pulvérisateurs,
nues par le fonds. Il s’agit de Mme DIAKITE Tiésséhi Lopez, 66 pick up, 332 kits outillage, 7 véhicules de trois tonnes cha-
éleveur de porc et de M. Seydou OUATTARA, producteur de cun. Au total, c’est un investissement de plus de 59 milliards
mangue. qui a été mobilisés pour ces deux (2) régions aux fin de pro-
duction vivrière.
C’est pourquoi, ils étaient plus de 500 producteurs et repré- Le Président de la WCF a cependant reconnu qu’il reste en-
sentants au niveau mondial, du secteur du chocolat et du ca- core beaucoup à faire. « D’autres préoccupations telles que le
cao, qui ont effectué le déplacement en Côte d’Ivoire, leader financement de la réhabilitation des parcelles, la lutte contre
mondial du cacao, pour la 28ème réunion de partenariat de la la déforestation et le renforcement de la responsabilisation
fondation du cacao, afin d’aborder les questions pertinentes et la transparence, démontrent notre engagement pour faire
de durabilité auxquelles fait face depuis de nombreuses an- face à de nouvelles menaces et explorer de nouvelles oppor-
nées, la culture du cacao. tunités ». A-t-il conclu.
Selon le Président de la WCF, Monsieur Richard SCOBEY, la Si la Directrice Générale du Conseil du Café-Cacao,
rencontre d’Abidjan a permis de répondre à la fois aux dé- Madame Touré Massandjé, s’est estimée heureuse de la
fis persistants et aux préoccupations émergentes pour le tenue de l’édition 2016 de la réunion de partenariat de la Fon-
secteur du cacao. A cet effet, a-t-il mentionné : « Nous dation Mondiale de Cacao en Cote d’Ivoire, terre du cacao,
approfondissons notre attention sur les éléments clé de elle a relevé avec beaucoup d’intérêt les attentes de son pays
l’agenda du développement durable. Nous veillons à ce que relativement aux réponses aux problématiques telles que la
la cacaoculture constitue un moyen de subsistance durable cacaoculture face au changement climatique et la défores-
pour les agriculteurs, en offrant aux jeunes des occasions tation, l’autonomisation des femmes pour contribuer à la
durabilité du secteur, la promotion d’une nouvelle génération d’Ivoire, a exposé les actions menées pour l’élimination de
de producteurs pour assurer la relève des pionniers et enfin l’exploitation et la traite des enfants. Il s'agit notamment de
l’amélioration du revenu tiré de la production de cacao et la sensibilisation des producteurs, l’adoption de lois pour ren-
l’amélioration des conditions de vie et de travail des produc- forcer le cadre juridique, l’organisation de séminaires de for-
teurs et de leurs communautés, qui lui paraissent fondamen- mation pour les différents acteurs de la chaîne de valeurs et
tales pour relever efficacement le défi de la durabilité. la signature d’accords bilatéraux avec plusieurs pays voisins
pour prévenir la traite transfrontalière. La Première Dame a
Dans son discours d’ouverture, le Premier Ministre de la Côte en outre, salué la mise en place de la stratégie CocoaAction
d’Ivoire, Monsieur Daniel Kablan Duncan a présenté une série qui a contribué à freiner les pires formes de travail des en-
de mesures que la Côte d’Ivoire a prises pour encourager le fants, par la réalisation de plusieurs infrastructures sociales
développement de son industrie du cacao. A ce titre, il a indi- de base.
qué que l’amélioration du climat des affaires en Cote d’Ivoire
ces dernières années a véritablement contribué non seule- C’est par une visite de plantations et d’infrastructures sociales
ment à la production, mais aussi à l’exportation du cacao. à Yakassé-Attobrou, dans le département d’Adzopé, le ven-
dredi 28 octobre 2016, que s’est achevée la 28ème réunion
Grace au Programme National de Développement (PND), de partenariat de la WCF et ses partenaires. Un diner gala a
l’économie du pays connait une croissance fulgurante. Les également été offert par le Conseil du Café-Cacao à tous les
exportations connaissent une hausse de 7%, le taux d’inves- participants, le mercredi 26 octobre 2016, dans un luxueux
tissement dépasse les 20% du PIB. Il a conclu en rappelant hôtel de la place.
qu’à ce jour, la Côte d’ivoire est la première nation productrice
de cacao avec plus 1.795.000 tonnes et ambitionne de traiter Notons que c’est la deuxième fois que la réunion de partena-
localement plus de la moitié de sa production d’ici à 2020 et riat de la WCF et ses partenaires se tient en terre africaine.
soutenir la production du chocolat au plan national. Le Ghana a abrité la première édition l’année dernière et la
seconde vient de se tenir dans notre pays. La 29ème réunion
Venue honorer de sa présence la rencontre, parce qu’engagée de partenariat de la WCF aura lieu en Octobre 2017, à Was-
dans la lutte contre les pires formes de travail des enfants, hington aux Etats-Unis.
Madame Dominique OUATTARA, Première Dame de Côte
liorer leurs rendements agricoles et les conditions de vie des logie, deux facteurs, qui m’ont précipité dans la production
transformatrices. de riz en dépit de moyens très modestes au départ. Bénéfi-
Cette technologie permet de produire du riz étuvé de ciaire de la technologie, elle s’est investie sur un hectare pour
meilleure qualité. Pour y arriver, les femmes passent par un sa première année. Initiative payante pour elle ; son époux
processus bien établi : récolte, battage, vannage, lavage du étant sans revenu stable, c’est elle qui s’occupe de la famille
riz pour en retirer les cailloux ou autres résidus, et cuisson à notamment de la scolarisation de ses deux enfants. L’ainé, est
la vapeur dans l’étuveuse. Une seconde phase consiste à faire en classe de terminale.
sécher le riz une fois sorti de l’étuveuse. Puis s’ensuit le décor-
ticage, qui marque la fin du processus de l’étuvage. Toutefois, ces femmes sont confrontées à certaines difficul-
tés telles que l’insuffisance de périmètres rizicoles amenagés,
Les femmes de la Coopérative des productrices de riz d’Abon- ce qui les exposent aux aléas climatiques. Autre difficulté que
goua (COPRORI) dans le département de Bongouanou, ville rencontrent ces femmes, le coût élevé de la mise en valeur
située dans l’Est de la Côte d’Ivoire, bénéficient de cette des champs de riz. En effet, le coût de l’investissement pour
nouvelle technologie introduite par le WAAPP. un hectare de riz cultivé avoisine six cent mille FCFA (600 000)
Celle-ci a d'ailleurs contribué à réduire considérablement la CFA, revèle Hortense Oulaï.
pénibilité du travail des femmes de la COPRORI qui ne sont
plus en contact direct avec l’eau bouillante. Le temps de Dans un souvenir lointain, les femmes de la COPRORI,
cuisson du riz paddy est désormais réduit de 7 à 2 jours, ce qui avaient des difficultés à écouler leur production. Aujourd’hui,
induit un gain dans le temps de production et dans l’utilisa- avec la nouvelle technologie, elles réussissent à commercia-
tion du bois de chauffe. Madame Oulai Hortence, productrice liser toute leur production dont l’essentiel des clients réside
de riz, atteste : « par le passé nous le faisions de façon tradi- à Abidjan, capitale économique située à 200 Km environ de
tionnelle, la vapeur qui se dégageait des marmites nous épuisait la localité d’Abongoua et à Korhogo ville située dans le nord
et ça nous prenait une semaine. Avec la nouvelle technologie du pays.
nous le faisons sur le champ ».
Créée en 2013, la coopérative que dirige dame Sangaré
Cette technologie de l'étuvage permet aux femmes d’Abon- Mariam compte à ce jour 1450 membres, un nombre qui
goua d’obtenir du riz de meilleure qualité. En effet, par le s’est accru suite à l’utilisation de la technologie de l’étuvage
passé rappelle ces dames " le riz se brisait, contenait des de riz. En outre, grâce aux revenus engrangés, ces femmes
cailloux et beaucoup de grain noir " ce qui reste désormais un envisagent d'agrandir leur activité par la multiplication des
souvenir lointain. " Plus de grains brûlés ", avec une réduc- surfaces cultivables et l’acquisition de nouvelles étuveuses.
tion drastique du taux de brisure et un meilleur arôme du riz
produit affirme, sourire aux lèvres, Sangaré Mariam, Prési- Le PPAAO/WAAPP Côte d’Ivoire a importé de la Guinée
dente des femmes de cette coopérative de riz. Conakry, 10 équipements améliorés d’étuvage et assuré la
« Avant, le travail était pénible, lorsqu’on produisait le riz, formation de plusieurs artisans qui ont pu confectionner
à force de le mettre plusieurs jours au feu, il dégageait une environs une centaine d’étuveuses professionnelles.
odeur qui ne nous donnait pas l’envie de le consommer et le Aujourd'hui, ce sont environ 400 femmes des localités
goût était altéré. Aujourd’hui, lorsque nous allons décortiquer d’Arrah, de Bouaké, de Sinfra, de Séguéla, de Daloa, de Man,
le riz, c’est avec beaucoup de joie, car l’arôme qui s’en dégage de Divo, de Gagnoa et de Yamoussoukro qui utilisent ces
aiguise notre appétit.» étuveuses pour leurs activités quotidiennes.
La technologie de l’étuvage assure à ces dames, des gains Notons que le Programme de Productivité Agricole en Afrique
aussi bien en temps qu’en numéraires. Si elles parvenaient de l’Ouest (PPAAO) vise à assurer la sécurité alimentaire dans
à peine à faire étuver dix sacs de 100kg par jour, désormais les 13 pays de la CEDEAO, impliqués dans la mise en œuvre
elles réussissent aisement à faire étuver entre vingt et trente de ce programme.
sacs de 100kg, révèle Sangaré Mariam.
Que faire si vous faites partie de ces utilisateurs touchés? Et envisagez l'emploi de ces logiciels d'archivages de mots de
Voici ce que nous vous suggérons, afin de limiter les consé- passe: ils pourraient vous être utiles si vous craignez d'oublier
quences, mais aussi les prévenir : l'un de vos 5 mots de passe!
Le premier réflexe à avoir lorsqu'une telle situation survient, Prévenez les catastrophes en réduisant au minimum la quan-
c'est de modifier dès que vous le pouvez le mot de passe du tité d'informations confidentielles que vous stockez sur les
compte en question. différents sites et plateformes Web.
De cette façon, le mot de passe sur lequel les pirates ont mis Photos osées ou personnelles, numéros bancaires, docu-
la main ne sera plus valide et donc plus utile. ments confidentiels: moins vous en direz sur vous, moins il
vous dérangera d'apprendre qu'un piratage est survenu.
2. Choisir un mot de passe sécuritaire
Les champs demandant votre numéro de téléphone ou votre
Lorsque l'infiltration, touche la base de données d'un site en- date de naissance sont-ils dotés d'un astérisque stipulant
tier qui est infiltré, il est difficile, voire impossible, d'échapper qu'ils sont obligatoires?
aux malfaiteurs, mais dans un contexte général, un compte Ne remplissez que les champs obligatoires et, si vous désirez
doté d'un mot de passe sécuritaire fera de vous une cible demeurer anonyme, utilisez une adresse courriel ou un pseu-
beaucoup moins facile. do différents de ceux que vous utilisez normalement.
Oubliez les mots courts composés uniquement de lettres mi- Plusieurs sont ceux qui prennent aussi le temps de revenir sur
nuscules et sortez l'artillerie lourde, afin de composer un mot un site sur lequel ils ont fait un achat (après avoir reçu ledit
de passe des plus sécuritaires. achat) afin de retirer de leur profil le numéro de leur carte de
crédit.
3. Ayez un mot de passe unique pour chaque compte Il peut en effet être très astucieux de supprimer une informa-
tion sensible d'un site dès qu'elle n'est plus nécessaire.
Malheureusement peu de gens
le font, mais l'idéal est d'avoir Vous êtes un ancien utilisateur du site piraté ?
un mot de passe différent pour
chacun de vos comptes (Face- Vous croyez être épargné par le piratage, car vous avez
book, courriel, etc.). supprimé votre compte sur le site en question il y a de cela
Ainsi, si l'un de vos comptes se quelques jours, semaines, mois, années?
voit piraté, vous aurez seule- Pas si vite...
ment à gérer la possible expo- Sachez que, parfois, la suppression d'un compte signifie
sition des données que celui-ci plutôt qu'il est désactivé.
contient. Vos données ne seront donc pas doublement, voire Bref, il peut arriver, malheureusement, que vos données
triplement, exposées! demeurent dans les banques de données du système du site.
Si vous utilisez le même code secret pour plus d'un compte, D'où l'importance de supprimer le plus possible les informa-
prenez un petit temps pour le modifier partout. tions qu'il contient avant de le supprimer/désactiver.