Etude Et Compensation de La PMD Dans La Fibre Optique.
Etude Et Compensation de La PMD Dans La Fibre Optique.
Etude Et Compensation de La PMD Dans La Fibre Optique.
Mémoire
Pour l’obtention du diplôme de
Master en Télécommunications
Option : Photonique et Réseaux Optiques de Télécommunications
THEME
Etude et compensation de la PMD dans les liaisons
optiques
Présenté par :
Mr : ZIDOURI Djamel-eddine
Lorsqu’une thèse s’achève, un désire s’empare de chacun de nous pour remercier toutes les
personnes dont la contribution à permis de ce travail à voir le jour.
Je tiens tout d’abord à remercier Dieu le tout puissant et miséricordieux, qui ma donné la
force et la patience d’accomplir ce Modeste travail.
En second lieu, je tiens à remercier mes parents pour leur soutien moral, leurs
encouragements et leurs sacrifices.
Je tiens ensuite à remercier Mlle A.MOKHDAR, co-encadreur de cette thèse, d’avoir suivi
pas à pas l’évolution de mon travail tout en m’accordant une certaine autonomie.
Mes vifs remerciements vont également aux membre du jury Mme H.ABRI pour l’intérêt
qu’elle a porté à ma recherche en acceptant d’examiner mon travail et de l’enrichir par leur
propositions.
Je tiens à exprimer mes sincères remerciements à tous les professeurs qui m’ont enseigné et
qui par leurs compétences m’ont soutenu dans la poursuite de mes études.
Une pensée particulière va également à Mlle NZ. Warda pour m’avoir accompagné à plein
temps durant cette thèse. Je la remercie donc pour sa bonne humeur, son rire communicatif,
pour tous les sujets de discussions diverses et varies ainsi son précieux soutien.
En outre, je tien à remercier mes amis et mes collègues de l’université Abou-bekr Belkaid
pour leur fidélité tendresse et entente en leur ambitionnant une vie pleine de joie et de succès.
On remercie également, de près ou de loin, tous ceux qui se sont montrés compréhensifs à
l’égard de notre objectif.
Dédicace
A l’aide d’ALLAH tout puissant, qui trace le chemin de ma vie, j’ai pu arriver à réaliser ce
modeste travail que je dédie :
A ma plus belle étoile qui puisse exister dans l’univers, celle qui m’a donné la vie, le symbole de
tendresse, qui s’est s’sacrifiée pour mon bonheur et ma réussite, à ma Mère
A mon Père, école de mon enfance, qui a été mon ombre durant tous mon cursus, et qui a veiller
tout au long de ma vie à me donné l’aide et à me protéger.
A mes chers Frères et Sœurs : Ilyes, Abd-elkader, Hafssa, Nour el-houda, Anfel et safia.
A ma Grand Mère qui m’a accompagné par ces prières, puisse dieu lui prêter une longue vie.
A tous mes chers oncles, tantes, leurs époux et épouses, sans oublier mes cousins et cousines,
veuillez trouver dans ce travail l’expression de mon respect le plus profond et mon affection la plus
sincère.
Une spéciale dédicace à une spéciale personne qui compte déjà énormément pour moi, et pour qui
je porte beaucoup de tendresse et respect. A toi Warda.
A mes chères amis (es) : Imad-Eddine, Abdelmalek, Sofiene, Zakaria, Sihem, wafaa.
A toutes la promo de master PROTON de l’année 2013 – 2014. Et les personnes qui on participé à
l’élaboration de ce travail et à tous ceux que j’ai oublié de citer.
Djamel-Eddine…
Sommaire
Sommaire
Liste des figures ……………………………………………………………………………. I
Introduction générale……………………………………………………………………… 1
Annexe …………………………………………………………………………………….. 72
Liste des figures
Introduction
Figure1 : le réseau de la fibre optique à travers le monde …………………………………. 1
Figure 1.7 : Séparation temporelle d'une impulsion en deux par la PMD d'ordre 1………. 16
Figure 2.6 : Représentation des différents types de lumière sur la sphère de Poincaré……. 24
Figure 2.9 : L’effet de PMD sur les impulsions optiques traversant la fibre……………….. 29
I
Liste des figures
Figure 3.11 : DGD de 10ps avec bruit blanc Gaussien de 20dB sur un signal NRZ (a), et RZ
(b)…………………………………………………………………………………………… 57
Figure 3.12 : Diagramme de l’œil avant et après compensation pour un débit de 10 Gbit/s
d’un signal modulé NRZ……………………………………………………………………. 58
Figure 3.13 : Diagramme de l’œil avant et après compensation pour un débit de 10 Gbit/s
d’un signal modulé RZ………………………………………………………………………. 58
II
Liste des figures
Figure 3.14 - Figure 3.23 : Influence de DGD sur la PMD …………………………… 59-62
Figure 3.24 : Variation du facteur de qualité en fonction de DGD pour les formats RZ et
NRZ………………………………………………………………………………………….. 64
Figure 3.33 : Variation de facteur de qualité en fonction de DGD pour différents valeurs de
débit………………………………………………………………………………………….. 69
Annexe
Figure 4.1: Représentation schématique des densités de probabilités et du seuil de décision.74
Figure 4.2: Courbe représentant la relation entre le taux d’erreur binaire et le facteur Q….. 75
III
Liste des tableaux
Tableau 3.2 : Variation du taux d’erreur binaire et le facteur de qualités pour la modulation
NRZ et RZ après compensation en fonction de débits (DGD= 10ps)………………………..68
Tableau 3.3 : Variation du taux d’erreur binaire et le facteur de qualités en fonction de débit
pour la modulation NRZ et RZ après compensation (DGD= 2.5ps)……………………….. 68
IV
Introduction générale
Introduction Générale
1
Introduction générale
La capacité des systèmes de transmission optique peut être multipliée par l’emploi
simultané de plusieurs canaux centrés sur des longueurs d’onde différentes (WDM), situées
dans la plupart des cas dans la troisième fenêtre de transmission de la silice, autours de
1.55 µm ainsi les amplificateurs optiques, des lors, la course aux performances en terme de
capacité fut lancée pour atteindre de nos jours la barrière emblématique du Térabit/s. Partant
de ces diverse constats, mon projet fin d’étude (PFE) s’article comme suit :
Le premier chapitre de ce manuscrit, est consacré à la théorie de la propagation de
la lumière dans les fibres optiques.
Le deuxième chapitre est dédié à la présentation du phénomène de PMD et à
l’introduction aux états principaux de polarisation permettant de définir la PMD dans les
fibres réelles, ainsi que le formalisme permettant d’étudier la propagation de la lumière
polarisée dans les fibres biréfringentes. Aussi nous présentons les deux techniques utilisées
pour la compensation de la PMD dans les réseaux optiques.
Le troisième chapitre est consacré au compensateur électrique de la PMD au premier
ordre. Nous allons utiliser, le logiciel Simulink de Matlab 7. Enfin, nous terminerons ce
manuscrit par une Conclusion générale et perspectives.
2
Chapitre 1 Introduction aux transmissions par fibres optiques
1.1. Introduction :
Toute transmission de données a pour principe de faire circuler des informations entre
un émetteur et un récepteur en minimisant les risques de déformation du signal transmis, de
façon à assurer une fiabilité maximale du transfert de l'information.
Dans le cas d’une transmission par fibre optique, le signal est tout d'abord codé ou
modulé suivant une séquence connue qui peut être contrôlée à la réception. Ce signal est
injecté dans la fibre optique par l'intermédiaire de l'émetteur. À la sortie de la fibre, le signal
est reçu sur une photodiode puis amplifié avant d'être décodé pour être remis sous sa forme
initiale.
Dans ce chapitre nous allons rappeler brièvement la théorie de la propagation de la
lumière dans les fibres optiques et les principaux effets de dégradation de signal lors du
transport.
3
Chapitre 1 Introduction aux transmissions par fibres optiques
Le principe de guidage de la lumière dans une fibre optique repose sur une suite de
réflexions entre deux milieux d’indices de réfraction différents : le cœur central d’indice ncœur
et la gaine optique d’indice ngaine, avec n cœur > ngaine. Cet écart d'indice entre le cœur et la
gaine est réalisé en injectant des dopants, tels que :
4
Chapitre 1 Introduction aux transmissions par fibres optiques
𝑛 𝑔𝑎𝑖𝑛𝑒
𝜃𝑖 > 𝑎𝑟𝑐 𝑠𝑖𝑛 (1.2)
𝑛 𝑐œ𝑢𝑟
Le rayon n’est plus réfracté mais réfléchi en empruntant un parcours en zigzag avec une
vitesse mesurée par rapport à la vitesse de la lumière dans le vide d’après la loi de Snell-
Descartes par:
𝑐
𝑉= (1.3)
𝑛 𝑐œ𝑢𝑟
2 2
𝑂𝑁 = sin 𝜃𝑎 = 𝑛cœur − 𝑛gaine (1.4)
Un rayon hors du cône d’acceptante sera simplement réfracté à l'entrée dans la fibre
puis à l'interface des deux couches, il passera alors dans la gaine et sera perdu.
Les rayons lumineux qui pénètrent dans le cœur, sous une incidence égale ou
inférieure à l'angle limite sont guidés par la fibre. Si le diamètre du cœur est relativement
5
Chapitre 1 Introduction aux transmissions par fibres optiques
grand, différents modes de propagation sont possibles et la fibre est de type multi-mode, ou
MMF (Multi mode Fibre), le diamètre de son cœur varie entre 50 et 85 μm. Elle est
principalement utilisée dans les réseaux locaux ne s'étendant pas sur plus de quelques
kilomètres. Les données à transporter sont émises au moyen d’une diode électroluminescente
(LED, Light Emitting Diode) d’une longueur d’onde de 850 ou 1300 nm. [7]
Une fibre optique est caractérisée par deux paramètres. Le premier est la différence
d'indice normalisée (Relative Index Différence) Δ, qui donne une mesure du saut d'indice
entre le cœur et la gaine:
𝑛 𝑐œ𝑢𝑟 −𝑛 𝑔𝑎𝑖𝑛𝑒
𝛥= (1.5)
𝑛 𝑐œ𝑢 𝑟
2𝜋 2 2 1/2
𝑣= 𝑎 𝑛𝑐œ𝑢𝑟 − 𝑛𝑔𝑎 𝑖𝑛𝑒 (1.6)
𝜆
Le critère de sélection est alors très simple : lorsque V< 2,405 la fibre est dite uni-
modal sinon elle est multi-mode. Le nombre de modes se propageant dans le cœur est égale
𝑣2
approximativement à : . [8]
2
6
Chapitre 1 Introduction aux transmissions par fibres optiques
𝜕𝐸 𝛽1 𝜕 2 𝐸 𝛽2 𝜕 3 𝐸 𝛼 2 2
𝑗 = +𝑗 −𝑗 𝐸−𝛾 𝐸 𝑡 𝐸 − 𝑗𝜉 𝑆𝑅 𝑡 ∗ 𝐸 𝑡 𝐸 (1.7)
𝜕𝑧 2 𝜕𝑡 2 6 𝜕𝑡 3 2
L’équation de Schrödinger résume le fait que la fibre est un milieu à pertes, dispersif
et non linéaire pour la propagation de la lumière. Elle décrit tous les phénomènes linéaires
(atténuation, dispersion chromatique) et les phénomènes non linéaires (l’effet Kerr et l’effet
Raman) qui interviennent lors de la propagation dans la fibre optique. Nous discuterons ces
paramètres un par un dans la suite de ce chapitre. [10][11]
10 𝑃𝑜𝑢𝑡
𝛼𝑑𝐵 = 𝑙𝑜𝑔10 (1.8)
𝐿 𝑃 𝑖𝑛
7
Chapitre 1 Introduction aux transmissions par fibres optiques
Cette figure met en évidence une zone minimale d’atténuation autour de 1,55µm qui
explique le choix de cette longueur d’onde pour les applications de télécommunications
optiques. Ainsi, dans cette fenêtre spectrale, appelée «bande S» de 1460 nm à 1530 nm,
«bande C» de 1530 nm à 1565 nm et «bande L» jusqu’à 1625 nm, le coefficient linéique
atteint sa valeur minimale de 0,2 dB/km. Ceci correspond en effet à une très faible atténuation
mais engendre par exemple des pertes de 20 dB pour 100 km de propagation. D’après ces
chiffres, on comprend que l’atténuation de la fibre est source de dégradation.
8
Chapitre 1 Introduction aux transmissions par fibres optiques
que les sources utilisées pour transmettre le signal ne sont pas purement monochromatiques
(on parle alors de dispersion intra-modale ou chromatique). Les différentes composantes
spectrales d’une source ont donc des temps de propagation différents, ce qui provoque
l’élargissement d’une impulsion. Dans la suite on ne s’intéresse qu’à la dispersion
chromatique. [9]
𝜆 𝑑 2 𝑛 𝑐œ𝑢𝑟 (𝜆)
𝐷𝑚 𝜆 = − (1.9)
𝑐 𝑑𝜆 2
𝜕 2 (𝑏𝑉 )
Où 𝑉 ≈ 0.08 + 0.5439(2.834 − 𝑉)2
𝜕𝑉 2
𝐷 ≈ 𝐷𝑚 + 𝐷𝑔 (1.11)
9
Chapitre 1 Introduction aux transmissions par fibres optiques
𝑑𝛽 1 2𝜋𝑐
𝐷= =− 𝛽2 (1.12)
𝑑𝜆 𝜆 20
Il est donc nécessaire de connaître les retards entre les différentes composantes
spectrales pour pouvoir connaître l’impact de la dispersion chromatique sur un signal de
transmission. On utilise ainsi le paramètre de dispersion exprimé en fonction de la longueur
d’onde (Dλ). Il représente la différence de temps de propagation en picosecondes (ps)
accumulée sur 1 km pour deux longueurs d’onde espacées de 1nm et s’exprime donc en
ps/nm/km:
10
Chapitre 1 Introduction aux transmissions par fibres optiques
𝑇𝑏𝑖𝑡
𝐿𝐷 = (1.13)
𝐷𝜆 .𝛥𝜆
Cette longueur caractérise donc la distance que peut parcourir un signal dans une fibre
optique pour que la largeur à mi-hauteur des impulsions de ce signal ne dépasse pas le temps
bit imposé par le débit. [16][17]
Ceci a conduit par exemple aux fibres DSF (pour Dispersion Shifted Fiber) ou NZ-
DSF (pour Non Zero Dispersion Shifted Fibre) qui ne présentent pas ou peu de dispersion
chromatique à la longueur d’onde de 1,55 µm (contrairement à la fibre SMF dont la
dispersion est de 17 ps/nm/km).
11
Chapitre 1 Introduction aux transmissions par fibres optiques
Cette figure montre également qu’il existe deux zones de dispersion chromatique : une
zone où Dλ<0, dite régime de dispersion « normale » et une zone où Dλ>0, dite régime de
dispersion « anormale ». Dans le premier cas, les composantes spectrales correspondant aux
basses fréquences (aux grandes longueurs d’onde) ont des vitesses de phase plus grandes et se
déplacent donc vers l’avant de l’impulsion alors que dans le second cas, ce sont les hautes
fréquences (courtes longueurs d’onde) qui sont les plus rapides. Dans les deux cas de figure,
la dispersion chromatique engendre un élargissement temporel des impulsions car elle
propulse certaines composantes spectrales à l’avant de l’impulsion et d’autres à l’arrière.
Où L est la longueur de la première fibre dont les effets de dispersion doivent être
compensés.
12
Chapitre 1 Introduction aux transmissions par fibres optiques
Ainsi, pour pallier les dégradations du signal dues à la dispersion chromatique, des
tronçons de fibres DCF sont régulièrement insérés dans les lignes de transmissions optiques.
On parle alors de lignes de transmission à gestion de dispersion chromatique.
𝑃
𝑛 = 𝑛𝑐œ𝑢𝑟 + 𝑛𝑁𝐿 (1.15)
𝐴𝑒𝑓𝑓
où nNL est le coefficient de non- linéarité de la fibre (il vaut 2,35×10-20 m2/ w pour la silice), P
est la puissance optique en Watt, Aeff est la surface effective du cœur en m2. L'équation montre
deux stratégies pour réduire le non linéarité due à l'effet Kerr : soit réduire au maximum la
puissance injectée (ce qui est à l'opposé de la tendance courante), soit maximisé la surface
effective de la fibre sans introduire d'autres effets indésirables. La plupart des dernières
conceptions se sont concentrées sur la deuxième possibilité qui consiste à maximiser Aeff. [18]
[19]
𝜕𝐸
= −𝑗𝛾 𝐸(𝑡) 2 𝐸 (1.16)
𝜕𝑧
𝑛 𝑔𝑎𝑖𝑛𝑒 𝜔 0
Où 𝛾= (1.17)
𝑐 𝐴𝑒𝑓𝑓
D’une manière générale, l’effet Kerr provoque les effets non linéaires suivants: [15]
13
Chapitre 1 Introduction aux transmissions par fibres optiques
𝑧 1 𝜕𝑃 (𝑧,𝑡)
𝛿𝑉 = −𝑛𝑁𝐿 (1.18)
𝜆 𝐴𝑒𝑓𝑓 𝜕𝑡
𝜔3 + 𝜔4 = 𝜔1 + 𝜔2 (1.19)
Comme son nom l’indique, la FWM implique une interaction faisant intervenir quatre
ondes de fréquences toutes ou partiellement distinctes. On parle de dégénérescence quand
l’interaction fait intervenir deux fréquences identiques parmi les quatre.
14
Chapitre 1 Introduction aux transmissions par fibres optiques
Le deuxième mécanisme qui peut générer des effets non linéaires est l’effet Raman et
Brillouin spontanés: ces effets sont dus à l’interaction entre les modes de vibration du verre,
les photons et les phonons de l’onde propagée.
𝜕𝐸 2
= −𝑗𝜉 𝑆𝑅 𝑡 ∗ 𝐸(𝑡) 𝐸 (1.20)
𝜕𝑧
𝐺𝑅 𝜔 0
Où 𝜉= (1.21)
𝑐 𝐴𝑒𝑓𝑓
15
Chapitre 1 Introduction aux transmissions par fibres optiques
Figure 1.7: Séparation temporelle d'une impulsion en deux par la PMD d'ordre 1
Ce phénomène prend sa source dans les contraintes locales de la fibre qui varient le
long de celle-ci. Lorsque la température de la fibre varie en réponse à la température du milieu
ambiant, les contraintes locales vont évoluer différemment et la PMD va évoluer globalement
de façon aléatoire au cours du temps. Il s'agit donc d'un phénomène dynamique dont les
statistiques sont bien connues. Le DGD est une variable aléatoire qui suit une loi de Maxwell.
16
Chapitre 1 Introduction aux transmissions par fibres optiques
Sa valeur moyenne < Δτ > croît selon la racine carrée de la longueur et s'exprime en
picosecondes :
∆𝜏 = 𝑐𝑜𝑒𝑓𝑃𝑀𝐷 𝐿 (1.22)
La dispersion modale de polarisation a les mêmes effets sur les transmissions optiques
que les autres types de dispersion : en particulier elle limite la bande passante. Mais
contrairement aux autres dispersions, la PMD varie d’une façon dynamique et rapide au cours
du temps. Son caractère dynamique et aléatoire rend ce phénomène difficile à compenser.
Nous en discuterons plus en détail dans le chapitre 2.
1.5. Conclusion :
17
Chapitre 1 Introduction aux transmissions par fibres optiques
Références bibliographiques
[1] Bouchou et Hamouda, « Ingénierie des réseaux optiques », Mémoire de fin d’étude pour
l’obtention du diplôme d’ingénieur d’état en télécommunication, Institut National des
télécommunications et des technologies de l’information et de la communication, Promotion
2010.
[3] Pierre Lecoy « Télécoms sur fibres optiques, 3e édition » 2008 Lavoisier.
[5] David Massoubre « Composant passif à absorbants saturables sur InP pour la régénération
tout-optique à très hauts-débits » Thèse de doctorat. Université Paris XI, UFR scientifique
d’Orsay 2006.
[6] Mathieu Lefrançois « Etude de technologies avancées pour l’optimisation des systèmes de
transmission optique multiplexés en longueur d’onde au débit de 40 Gbit/s » Thèse de
doctorat. Université Paris-Sud.2007.
[9] F. Baribeau, Guide d’onde effilé comme compensateur de dispersion chromatique dans les
systèmes de communications multi- longueurs d’onde’ mémoire présenté à la faculté des
études supérieures de l'université Laval pour l'obtention du grade de maître des sciences
(M.Sc.), Avril, 2001.
18
Chapitre 1 Introduction aux transmissions par fibres optiques
[11] S. K. Kim, Jaehoon Lee, and Jichai Jeong, Transmission performance of 10-Gb/s optical
duobinary transmission systems considering adjustable chirp of nonideal LiNbO3 Mach–
Zehnder modulators due to applied voltage ratio and filter bandwidth, J. Lightwave. Technol.,
19 (2001) 465-470.
[14] P. S. André, A. N. Pinto, J. L. Pinto, Effect of temperature on the single modes fibers
chromatic dispersion, Journal of Microwaves and Optoelectronics, 3 (2004) 64-70.
[15] Nassima Boudrioua « Etude et optimisation d’une chaîne de transmission numérique sur
fibre optique : vers une compensation électronique de la PMD » Thèse de doctorat Université
Paul Verlaine – Metz 2007.
[18] M. Zafrullah, Polarization mode dispersion: it’s measurement and impact on soliton
tansmission characteristics, thesis, university of engineering and technology, Taxila, Pakistan,
January 2006.
[19] Web Page: www.forceinc.com, The effects of fibre nonlinearities on high speed fibre
optic data transmission, a brave new world of complexity.
[20] Benoît Clouet « Étude de la dispersion modale de polarisation dans les systèmes
régénérés optiquement » Thèse de doctorat UNIVERSITE DE RENNES I, 2007.
19
Chapitre 2 Etude et compensation de dispersion modale de polarisation
2.1. Introduction :
La dispersion modale de polarisation comme tout autre type de dispersion se traduit
par une limitation de la bande passante ou plutôt du produit distance - bande passante. Mais
contrairement aux autres types de dispersion, la PMD varie de façon dynamique et rapide au
cours du temps.
Ce chapitre présente de façon approfondie le phénomène de dispersion modale de
polarisation, depuis ses origines et statistiques, jusqu'à ses effets sur les systèmes de
télécommunications. En dernier lieu nous aborderons des techniques optiques et électriques
pour la compensation ce phénomène. Mais il nous faut tout d'abord rappeler la notion de
polarisation de la lumière et les formalismes employés pour décrire la polarisation d'une onde
plane monochromatique.
2.2. Polarisation de la lumière: [1][2]
La polarisation est une notion commune à tous les phénomènes ondulatoires décrits
par une grandeur vectorielle. Nous ne donnerons ici que les grandes lignes pour introduire les
notions que nous utiliserons par la suite.
La lumière est une onde électromagnétique dont le champ électrique E et le champ
magnétique 𝐻 oscillent perpendiculairement à la direction de propagation de l’onde. Le plan
d’oscillation du champ électrique porte également le nom de polarisation.
Pour comprendre ce qu'est la polarisation de la lumière, revenons au cas d'une onde se
propageant sur une corde. Une telle onde peut le faire dans un plan vertical (figure 2.1.a) aussi
bien que dans un plan horizontal (figure 2.1.b) ou dans tous les plans intermédiaires:
20
Chapitre 2 Etude et compensation de dispersion modale de polarisation
Dans les deux cas, nous disons que l'onde est polarisée linéairement, ce qui signifie
que les oscillations se font uniquement et toujours dans le même plan, appelé plan de
polarisation. Une telle onde peut passer à travers une fente verticale si elle est polarisée
verticalement, une onde polarisée horizontalement ne pourra pas.
Si l’on fait vibrer la corde simultanément selon deux plans orthogonaux, nous pouvons
obtenir plusieurs configurations. Si les élongations sont en phase ou en opposition de phase, la
polarisation sera linéaire. Mais si les élongations ont une autre relation de phase, on obtient
une polarisation elliptique, si les amplitudes sont différentes, circulaire si les amplitudes sont
égales.
Dans ces deux derniers cas, un observateur qui regarde l’onde qui lui arrive de face
verra l’amplitude résultante tourner dans un sens ou dans l’autre. Si l’observateur voit le plan
de polarisation tourner dans le sens des aiguilles d’une montre, la polarisation est dite droite,
inversement elle sera gauche.
L'interaction d'une onde électromagnétique avec un milieu quelconque, engendre une
altération de l'état de polarisation incidente, due au caractère physique et géométrique de la
cible. Cette interaction est décrite par des formalismes mathématiques bien définis : le
formalisme de Jones et le formalisme de Stokes.
21
Chapitre 2 Etude et compensation de dispersion modale de polarisation
𝐸0 𝑐𝑜𝑠 𝜓 𝑒 𝑗𝜔𝑡 +𝜑
𝐸= (2.1)
𝐸0 𝑠𝑖𝑛 𝜓 𝑒 𝑗𝜔𝑡 +𝜑 +𝜑 0
Il s'agit là de la représentation paramétrique bien connue des ellipses (Figure 2.4) :
l'extrémité du vecteur champ électrique d'une onde lumineuse monochromatique décrit
toujours une ellipse. Dans ses formes extrêmes, cette ellipse peut être aplatie et l'onde est
alors polarisée linéairement ou de projections égales déphasées du quart de la longueur d'onde
lumineuse. Elle est alors circulaire. Les ellipses de lumière sont également caractérisées par
l'angle α de leur grand axe et l'aplatissement λ du petit axe relativement au grand :
Les angles ψ, λ, α et Δ sont liés par les relations de trigonométrie sphérique suivantes:
22
Chapitre 2 Etude et compensation de dispersion modale de polarisation
Selon Jones, les polarisations à l’entrée Sin et la à la sortie Sout d’une fibre de longueur L sont
liées par une relation matricielle représentée par une matrice 2ˣ2 complexe u:
𝑢1 −𝑢2∗ 2 2
𝑢= , 𝑢1 + 𝑢2 =1 (2.6)
𝑢2 𝑢1∗
Sachant que 𝜑0 (dans l’équation 2.5) est le déphasage entre les deux composantes du
champ électrique, et que les quatre éléments complexes de la matrice de Jones peuvent être
obtenu en intégrant les équations de couplage de mode.
Une fois que la matrice de Jones est obtenue, la PMD peut être aisément calculée à
partir des éléments de la matrice de Jones selon la relation suivante:
2 𝑑𝑢 1 2 𝑑𝑢 2 2
𝑃𝑀𝐷 = 𝐿 + (2.7)
𝑑𝜔 𝑑𝜔
23
Chapitre 2 Etude et compensation de dispersion modale de polarisation
Figure 2.6 : Représentation des différents types de lumière sur la sphère de Poincaré.
24
Chapitre 2 Etude et compensation de dispersion modale de polarisation
Dans le formalisme de Stokes, les matrices de Muller R (ω, z), matrices 3ˣ3 réelles
décrivent l’évolution d’un état de polarisation à la traversée d’une fibre optique. Les
polarisations à l’entrée Sin et à la sortie Sout sont liées par la relation matricielle suivante:
Le calcul de la PMD selon le formalisme de Stokes sera expliqué dans la section 2.6.
1 1
0 1
0
0
Linéaire selon x
1
0 −1
1 0
0
Linéaire selon y
𝜋
cos 4 1
1 1
𝜋 = 0
sin 4 2 1 1
0
Linéaire à 45
𝜋
cos(− 4 ) 1 1
𝜋 = 1
sin(− 4 ) 2 −1
0
−1
0
Linéaire à – 45
25
Chapitre 2 Etude et compensation de dispersion modale de polarisation
1 1
2 𝑖 1
0
0
1
1
1 1 0
0
2 −𝑖
−1
1
𝑎 − 𝑏2
2
𝑎 0
−𝑖 ∗ 𝑏 −2 ∗ 𝑎 ∗ 𝑏
Elliptique d’axes Ox et Oy
1 1
1 0
𝑗∅
2 𝑒 cos ∅
sin ∅
𝑎 1
𝑏 𝑒𝑗 ∅ 0
cos ∅
−2 ∗ 𝑎 ∗ 𝑏
26
Chapitre 2 Etude et compensation de dispersion modale de polarisation
La longueur pour laquelle la puissance moyenne dans un mode de polarisation est de 1/e2 de
la puissance initiale est appelée longueur de couplage ou de corrélation LC. Ce paramètre
aléatoire dépend de la longueur d’onde, de la position le long de la fibre, et de la température.
27
Chapitre 2 Etude et compensation de dispersion modale de polarisation
LC varie de quelques dizaines de mètres à un kilomètre. Les fibres télécoms possèdent une
valeur typique de 100 m.
Dans une fibre courte, la biréfringence peut être considérée comme uniforme et le couplage de
mode n’existe pas. La biréfringence dans ce régime peut être exprimée par la différence entre
les constantes de propagation des deux modes de polarisation rapide (fast) et lent (slow) selon:
𝜔 𝑛𝑠 𝜔 𝑛𝑓 𝜔 ∆𝑛
𝛽𝑠 − 𝛽𝑓 = − = (2.10)
𝑐 𝑐 𝑐
Dans les fibres courtes, pour un état de polarisation donné à l’entrée, l’état de
polarisation évolue d’une façon périodique lorsque la lumière se propage dans la fibre (voir
par exemple la Figure 2.8).
28
Chapitre 2 Etude et compensation de dispersion modale de polarisation
A cause de l’absence du couplage de modes dans les fibres de courtes distances, le DGD (Δη)
dépend linéairement de la longueur de la fibre. Δη peut être obtenu à partir de la dérivée par
rapport à la fréquence de la différence entre les constantes de propagation des deux modes de
polarisation par:
∆𝜏 𝑑 ∆𝑛 𝜔 ∆𝑛 𝜔 𝑑
= = − ∆𝑛 (2.11)
𝐿 𝑑𝜔 𝑐 𝑐 𝑐 𝑑𝜔
Le retard de groupe par unité de longueur (Δη / L) s’appelle le coefficient de PMD. Il est
exprimé en ps/km. L’effet de la PMD dans le domaine temporel dans le régime courte
distance est illustré sur la Figure 2.9 où l’impulsion injectée avec la même puissance dans les
deux axes biréfringents provoque à la sortie deux impulsions séparées par un DGD. [6][7]
Figure 2.9: L’effet de PMD sur les impulsions optiques traversant la fibre.
Dans les fibres longues, la biréfringence n’est plus uniforme. Cela est dû aux perturbations
aléatoires et au couplage de modes discuté précédemment. La fibre dans ce régime peut être
modélisée par une concaténation de petites sections biréfringentes, dans lesquelles les
orientations et les modules de biréfringence changent aléatoirement comme le montre la
Figure 2.10.
29
Chapitre 2 Etude et compensation de dispersion modale de polarisation
Dans les fibres courtes, les états principaux correspondent simplement aux modes de
polarisation de la fibre tandis que dans les fibres de longues distances ceux-ci sont déterminés
par les effets cumulés de la biréfringence sur le span entier. Chaque paire de PSP à l’entrée
possède une paire de PSP orthogonaux correspondante à la sortie. Les PSP d’entrée et de
sortie sont liés par la matrice de transmission de la fibre. Dans le cas d’une fibre longue, où le
30
Chapitre 2 Etude et compensation de dispersion modale de polarisation
couplage de modes est significatif, les PSP se déplacent aléatoirement sur la sphère de
Poincaré en fonction de la longueur d’onde et peuvent être considérés comme fixes
uniquement sur des intervalles de longueur d’ondes étroits. [6]
Dans le cas des composants optiques où le couplage de modes est absent, les PSPs
sont fixes.
Temporellement, le modèle des états principaux se traduit par le fait que l’impulsion
lumineuse envoyée dans n’importe quel PSP résulte en une impulsion non déformée à la
sortie au premier ordre.
Les PSP possèdent les temps de groupe le plus grand et le plus petit et leurs différence
est le DGD. Selon ce modèle, une description complète de la PMD d’une fibre particulière à
un temps donné nécessite la connaissance à la fois de DGD et des PSP en fonction de la
longueur d’onde. [9][10]
𝛺 = 𝛥𝜏 𝑃𝑟 , 𝛺 = 𝛥𝜏 = 𝐷𝐺𝐷 (2.12)
𝑃𝑟 est le vecteur de Stokes associé au PSP possédant la vitesse de groupe la plus grande.
Dans le formalisme de Stokes, les matrices de Muller R (ω,z), matrices 3ˣ3 réelles,
décrivent l’évolution d’un SOP à la traversée d’une fibre optique selon l’équation 2.9. En
dérivant cette équation par rapport à ω on obtient:
𝑑𝑆𝑜𝑢𝑡
= 𝛺 × 𝑆𝑜𝑢𝑡 (2.13)
𝑑𝜔
𝜕𝑅 𝜔 ,𝑧
𝛺 × 𝑆𝑜𝑢𝑡 = 𝑅 −1 (𝜔, 𝑧) (2.14)
𝜕𝜔
31
Chapitre 2 Etude et compensation de dispersion modale de polarisation
Au 1er ordre, le vecteur PMD est de direction fixe et de module constant. L’équation
obtenue traduit le fait qu’une variation de fréquence δω du signal d’entrée conduit à une
rotation uniforme de l’état de polarisation de sortie autour du vecteur PMD d’un angle Δϕ =
Δη δω comme indiqué sur la Figure 2.11.
32
Chapitre 2 Etude et compensation de dispersion modale de polarisation
Les coordonnées de Ω et les éléments de la matrice de Jones sont liés par la relation 2.16.
𝐴
𝛺 = 2 𝑅𝑒 𝐵 (2.16)
𝐼𝑚 𝐵
′
𝐴 = −𝑗 𝑢1∗ 𝑢1′ + 𝑢2 𝑢2∗′ , 𝐵 = 𝑗(𝑢2 𝑢1∗ − 𝑢1∗ 𝑢2′ )
La PMD du 2ième ordre est décrite par la dérivée par rapport à la fréquence de Ω:
puisque 𝑃𝑟 𝑃𝑟𝜔 = 0
Le terme (Δ𝜏𝑃𝑟𝜔 ) décrit la dépolarisation des PSPs (une rotation des PSPs avec la
fréquence) quant à Δ𝜏𝜔 c’est l’origine de la variation de la dispersion chromatique en fonction
de la polarisation (PCD, Polarization-Dependent chromatic dispersion) qui induit un
élargissement ou une compression des impulsions. Cela peut être vu comme une dépendance
de la polarisation vis-à-vis de la dispersion chromatique (DL, Polarization-Dependent change
in Chromatic Dispersion) de la fibre, décrit par une dispersion effective:
𝐷𝐿𝑒𝑓𝑓 = 𝐷𝐿 ± 𝜏𝜆 (2.18)
1 𝑑𝛥𝜏
𝜏𝜆 = − 𝜋𝑐 𝜆2 𝛥𝜏𝜔 = (2.19)
2 𝑑𝜆
ηλ est le PCD, et les signes plus et moins correspondent à l’alignement avec les deux PSPs.
33
Chapitre 2 Etude et compensation de dispersion modale de polarisation
cœur à cause des contraintes externes sur la fibre. Le vecteur PMD peut être décomposé en
trois vecteurs orthogonaux selon les axes de la sphère de Poincaré. Chaque vecteur est une
variable aléatoire indépendante possédant une valeur moyenne nulle et peut être décrit
statistiquement par une distribution Gaussienne. Le module du vecteur PMD est le DGD
donné par la racine de la somme des carrés des composantes orthogonales. [11][12]
L’effet de la PMD dans les systèmes de télécommunication peut être obtenu à partir de
la distribution du DGD (Δη). Dans le régime long distance (couplage de mode aléatoire), il a
été montré que Δη suit une distribution Maxwellienne donnée par l’équation 2.20 représentée
sur la figure 2.12.
𝛥𝜏 2
2 𝛥𝜏 2 −
2𝜎 2
𝑝 𝛥𝜏 = 𝑒 (2.20)
𝜋 𝜎3
𝛥𝜏 = 𝜎 8 𝜋 (2.21)
Ou par l’écart type (RMS, Root Mean Square) du DGD :
𝛥𝜏 2 1 2
=𝜎 3 (2.22)
34
Chapitre 2 Etude et compensation de dispersion modale de polarisation
∆𝜏 2 𝛾 (1−𝛾 )
𝜀≅𝐴 (2.23)
𝑇2
ε est la pénalité de puissance en dB, Δη est le DGD, γ est le rapport de partage de
puissance entre les deux modes (0 ≤ γ ≤ 1) et T est la largeur à mi-hauteur de l’impulsion. Le
facteur A n’a pas de dimension ; il est déterminé en fonction de la forme de l’impulsion et des
caractéristiques du récepteur. On peut également estimer les limitations induites par la PMD
sur le débit et la distance de transmission à partir de la relation suivante:
0.02
𝐵2 𝐿 ≈ (2.24)
(𝑃𝑀𝐷 )2
B est le débit binaire en Gb/s, L est la longueur en km, et la PMD comme on a déjà vu
est en ps/√km. Cette relation a été obtenue en considérant que le retard induit par la PMD doit
être inférieur à 14% du temps bit pour éviter une pénalité de puissance au minimum de 1dB
pour une durée de 30 minutes par an. [13][14]
35
Chapitre 2 Etude et compensation de dispersion modale de polarisation
temps de variation de la polarisation ou de la PMD. Mais de récentes études ont montré que
les effets non-linéaires pouvaient entraîner des variations de polarisation à l'échelle de
quelques bits !
36
Chapitre 2 Etude et compensation de dispersion modale de polarisation
Avec Sout et Sin des matrices de rotation. Sin est la matrice de passage de la base du
laboratoire dans la base des états principaux. Le compensateur de PMD présenté reproduit une
telle matrice de Jones : le contrôleur de polarisation va générer la matrice S−1out et l'élément
biréfringent donne la matrice de PMD inversée D−1(ω). Pour compenser également les ordres
37
Chapitre 2 Etude et compensation de dispersion modale de polarisation
supérieurs de la PMD, d'autres étages de compensation sont ajoutés pour approcher au mieux
la matrice de PMD de la ligne
(a) (b)
Figure 2.16 : Interprétation géométrique du principe du compensateur optique de PMD
d'ordre 1 avec DGD fixe (a), avec DGD variable (b).
38
Chapitre 2 Etude et compensation de dispersion modale de polarisation
Performances croissantes
Annulation imparfaite Méthode des PSP Méthode des Compensateur
du DGD total à l'émission / Annulation PSP globaux à double étage
(DGD fixe pour le parfaite du
compensateur) DGD total
39
Chapitre 2 Etude et compensation de dispersion modale de polarisation
𝑠 𝑡 = 𝑎𝑘 𝑝 𝑡 − 𝑘𝑇 ⊗ 𝛿 𝑡 − 𝑘𝑇 + 𝛿 𝑡 − 𝑘𝑇 − ∆𝜏 = 𝑎𝑘 𝑞(𝑡 − 𝑘𝑇)
𝑘 𝑘
𝑞 𝑡 = 𝑝 𝑡 + 𝑝 𝑡 − ∆𝜏 = 𝑝 𝑡 ⊗ [𝛿 𝑡 + 𝛿 𝑡 − ∆𝜏 ] (2.28)
𝑆 𝑧 = 𝐴 𝑧 . 𝑄(𝑧)
−𝑛 (2.30
𝑆 𝑧 = 𝑛 𝑠𝑛 𝑧 , 𝐴 𝑧 = 𝑛 𝑎𝑛 𝑧 −𝑛 , 𝑄 𝑧 = 𝑛 𝑞𝑛 𝑧 −𝑛
40
Chapitre 2 Etude et compensation de dispersion modale de polarisation
Les coefficients cn sont les coefficients du filtre transverse de fonction de transfert C(z).
Dans le cas où Δη < T, la réponse q(t) a seulement deux échantillons non nuls, q0 et q1 :
𝑞0 = 𝑝 0 + 𝑝 −∆𝜏
(2.32)
𝑞1 = 𝑝(𝑇 − ∆𝜏)
On peut alors écrire :
1 1 1 1 ∞ −𝑛 −𝑛 −𝑛 𝑞1
𝐶 𝑧 = = = 𝑛=0(−1) 𝛼 𝑧 ,𝛼 = (2.33)
𝑞 0 +𝑞 1 𝑧 −1 𝑞0 1+𝛼𝑧 −1 𝑞0 𝑞0
Ce type d'approche appelée filtre transverse ou filtre à réponse impulsionnelle finie est
représenté sur la figure 2.17.
Dans le cas où le DGD est exactement égal à un temps symbole T, il y a une parfaite
superposition des deux impulsions : q0 et q1 sont égaux (α est égal à 1) et l'approche
précédente n'a plus de sens puisque la série n'est plus convergente. En d'autres termes, le canal
n'est plus inversible. Il faut alors utiliser une des multiples techniques d'égalisation non-
linéaire : égaliseurs récursif avec décision dans la boucle (DFE Decision Feedback Equalizer),
seuil adaptatif ou encore estimation selon le critère de vraisemblance maximale (MLSE ou
maximum likelihood sequence estimation). Nous illustrerons la technique de l'égaliseur DFE
en considérant le cas d'un seul coefficient arrière, représenté sur la figure 2.18.
Le résultat de la décision est ajouté à l'échantillon de signal avant le circuit de décision. Ce
type d'égalisation permet de lever l'ambigüité pour un DGD égal à un temps bit.
Par ailleurs l'emploi combiné de plusieurs techniques a été proposé.
41
Chapitre 2 Etude et compensation de dispersion modale de polarisation
42
Chapitre 2 Etude et compensation de dispersion modale de polarisation
répartit l'énergie du signal selon deux polarisations orthogonales entre deux impulsions
d'autant plus séparées dans le temps que le DGD est grand. En présence de PMD d'ordre 1
seulement. [18]
C'est un estimateur optique instantané et très simple à mesurer. La valeur de cet
estimateur dépend non seulement du DGD mais aussi de la répartition d'énergie entre les deux
PSP. Il n'est pas possible de séparer les deux paramètres. Par ailleurs il présente des extrema
locaux selon le format de modulation. Il est sensible à la dégradation de l'OSNR mais est en
revanche relativement insensible aux autres effets de la transmission tels que la dispersion
chromatique ou la SPM. [23]
2.9.4.2. Ellipsoïde du degré de polarisation :
L'ellipsoïde du degré de polarisation Il s'agit d'une version généralisée du degré de
polarisation proposée à OFC 2001 [24]. Un brouilleur de polarisation est placé à l'émission et
le degré de polarisation est mesuré en réception.
Le degré de polarisation dépend d'une part du DGD et d'autre part de la répartition d'énergie γ
entre les PSP. Le brouillage de polarisation change constamment γ, et dans ce cas la
polarisation du signal en réception décrit un ellipsoïde de révolution inscrit dans la sphère de
Poincaré, comme indiqué sur la figure 2.19. L'excentricité de l'ellipsoïde donne le DGD et sa
direction correspond aux PSP. Ainsi une caractérisation complète de la PMD d'ordre 1 est
obtenue. La PMD aux ordres supérieurs peut également être estimée car elle va diminuer la
longueur de l'ellipsoïde.
Cet estimateur optique est potentiellement très intéressant à condition que le système emploie
un brouilleur de polarisation à l'émission. [16]
(a) (b)
Figure 2.19 : Ellipsoïde du degré de polarisation.
43
Chapitre 2 Etude et compensation de dispersion modale de polarisation
2.10. Conclusion :
44
Chapitre 2 Etude et compensation de dispersion modale de polarisation
Références bibliographiques
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45
Chapitre 2 Etude et compensation de dispersion modale de polarisation
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46
Chapitre 2 Etude et compensation de dispersion modale de polarisation
[26] Buchali F., Lanne S., Thiéry J.-P., Baumert W., Bülow H., «Fast eye monitor for 10
Gbit/s and its application for optical PMD compensation» Optical Fiber Communication
Conference, OFC'2001, paper TuP5.
47
Chapitre 3 Simulations & Résultats
3.1. Introduction :
3.2. Simulation :
48
Chapitre 3 Simulations & Résultats
Les bibliothèques Simulink utilisées sont les suivantes : Simulink Blockest, DSP
Blockest et Communication BLockest
Un sous-système est comme un composant, il est doté des ports d’entrés et de sorties.
Comme il peut être construit par un groupe de composants ou d’autres sous-systèmes.
49
Chapitre 3 Simulations & Résultats
Sous-système émission.
Sous-système filtrage.
Sous-système ligne de transmission.
Sous-système compensation.
Sous-système réception.
Nous allons maintenant nous intéresser aux chaque sous système de compensation
électrique de la PMD au premier ordre.
La figure 3.2 représente le sous-système d’émission qui est tout simplement un bloc
qui délivre un signal de type RZ (Return to Zero) et NRZ (Non Return to Zero) utilisé dans le
modèle de compensation.
Une séquence binaire aléatoire qui est représentée par un générateur binaire de
Bernoullie. Ce bloc permet de générer pseudo-aléatoirement des séquences de 1 et des
0 qui apparaissent pondant des durées définies.
Un bloc Unipolar to Bipolar Convector permet de générer un signal analogique qui
vaut +1V, si le symbole d’entrée vaut 1 et -1V, si le symbole d’entrée vaut 0.
50
Chapitre 3 Simulations & Résultats
b) Pour la modulation RZ :
On ajoutant les éléments suivant :
Générateur d’impulsions : c’est une horloge qui permet de générer des impulsions
carrées à intervalles uniformes.
Multiplieur : il permet de multiplié la séquence binaire par ce générateur de pulse.
D’après la figure 3.3 on remarque bien que le format NRZ transforme le symbole 0 en
un signal de -1V pendant la durée T d’émission du symbole, le symbole 1 en un signal de +1V
pendant la durée T. tandis que pour la modulation RZ transforme le symbole 0 en un signal
0V pendant une durée T et le symbole 1 en un signal qui présentera une transition
descendante à T/ 2 : il vaut +1V pendant T/ 2 puis 0V pendant T/2.
51
Chapitre 3 Simulations & Résultats
D’après la figure 3.4 on remarque que le signal NRZ présente une bande de
concentration de l’énergie sur une bande limité, par contre le signal RZ présente un
élargissement de la bande de fréquence ainsi la présence des raies de synchronisation, et
remarquons aussi le lobe principale et les lobes secondaires pour les deux signaux.
Le but de filtrage est de diviser le signal modulé (RZ et/ou NRZ) en deux signaux
égaux afin de créer les deux axes (axe rapide et axe lent).
Le filtre utilisé pour ce modèle est un filtre rectangulaire idéal (figure 3.5).
52
Chapitre 3 Simulations & Résultats
Ce filtre permet de bloquer des échantillons et crée le signal d'entrée en utilisant des
impulsions rectangulaires. Le bloc reproduit chaque échantillon d'entrée N fois, où N est le
paramètre de nombre d'échantillons. Après réplication échantillons d'entrée, le bloc peut
également normaliser le signal de sortie et / ou d'appliquer un gain d'amplitude linéaire.
Pour faire la simulation de PMD il faut créer un émulateur de PMD. Il est représenté
sur la figure suivante.
AWGN : (additive white Gaussien noise channel) canal de transmission sur lequel on a
ajouté un bruit blanc Gaussien. Ses principes caractéristiques son le rapport signal sur
bruit et la puissance du signal d’entré.
Retard : a pour but de créer le DGD entre l’axe rapide et l’axe lent, ce dernier suit une
loi de distribution de Maxwell. Représenté par la figure 3.7
53
Chapitre 3 Simulations & Résultats
0.09
0.08
0.07
0.06
prob of DGD
0.05
0.04
0.03
0.02
0.01
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
DGD
54
Chapitre 3 Simulations & Résultats
La distribution maxwellienne est contrôlée par une horloge (générateur de pulse) pour
que le retard ne change pas tout le temps.
Le DGD dépend aussi de la longueur de fibre, cette relation est données par :
𝐷𝐺𝐷 = 𝐵𝑖 ∗ 𝐿 ∗ 𝐿𝑐
Le but de sous système est d’améliorer le diagramme de l’œil. Il est représenté sur la
figure 3.9.
55
Chapitre 3 Simulations & Résultats
𝜏𝑛 = (2𝑖 − 1)𝜏1
Dans notre simulation on prend τ1=0.4 ps donc τ2=1.2 ps ; τ3=2.8 ps ; τ4=6 ps ; τ5=12.4
ps ; τ6=25.2 ps ; τ7=50.8 ps représentant le septième composant utilisé.
(a) (b)
a) Pour la demodulation RZ
Additionneur: Ce bloc effectue une addition sur ses entrées (l’axe lent et l’axe rapide),
Il peut aussi replier les éléments d'un signal.
Echantillonneur bloqueur : Ce bloc accepte une entrée et génère une sortie, qui peut
tous deux être scalaire ou vectorielle. Si l'entrée est un vecteur, tous les éléments du
vecteur sont détenus pour la même période de l'échantillon.
Signe : pour indiquer le signe de signal d'entrée et de sortie
Il faut ajouter un Integrate and Dump block, ce dernier crée une somme cumulée du
signal d'entrée discret dans le temps, tandis que la réinitialisation de la somme à zéro
56
Chapitre 3 Simulations & Résultats
(a) (b)
Figure 3.11 : DGD de 10 ps avec bruit blanc Gaussien de 20 dB sur un signal NRZ (a), et RZ
(b)
D’après la figure 3.11, on remarque bien qu’il ya un retard entre l’axe rapide et l’axe
lent (dans notre cas on a un DGD =10ps) pour les deux formats de modulation.
57
Chapitre 3 Simulations & Résultats
Pour un canal idéal (sans bruit) et qu’est impossible réellement, les figures 3.12 et 3.13
représentent les diagrammes de l’œil avant et après compensation d’une valeur de PMD de 10
ps avec un débit de 10 Gbit/s pour les deux signaux modulés NRZ et RZ.
Figure 3.12 : Diagramme de l’œil avant et après compensation pour un débit de 10 Gbit/s
d’un signal modulé NRZ.
Figure 3.13 : Diagramme de l’œil avant et après compensation pour un débit de 10 Gbit/s
d’un signal modulé RZ.
Selon les figures 3.12 et 3.13 nous voyons que les diagrammes de l’œil sont idéaux,
cela signifie que le taux d’erreur binaire est très petit par conséquence la qualité de
transmission est très grande.
Le lecteur pourra se référer l’annexe pour de plus amples informations sur la qualité
de transmission.
58
Chapitre 3 Simulations & Résultats
Dans cette section nous allons introduire dans le compensateur un bruit blanc Gaussien
(AWGN) de puissance de 1Watt et de SNR (Signal to noise ratio) de 20 dB.
Dans une première étape, on faisant varier le DGD de la liaison pour illustré
l’influence de ce dernier sur le compensateur de PMD avec un débit de 10 Gbit/s pour une
liaison avant et après compensation.
Les diagrammes de l’œil de cette simulation sont illustrés dans les figures 3.14-3.23
Figure 3.14 : Diagramme de l’œil avant et après compensation pour un DGD de 1.5 ps d’un
signal NRZ.
Figure 3.15 : Diagramme de l’œil avant et après compensation pour un DGD de 1.5 ps d’un
signal RZ.
59
Chapitre 3 Simulations & Résultats
Figure 3.16 : diagramme de l’œil avant et après compensation pour une DGD de 9.5 ps d’un
signal NRZ.
Figure 3.17 : diagramme de l’œil avant et après compensation pour une DGD de 9.5 ps d’un
signal RZ.
Figure 3.18 : diagramme de l’œil avant et après compensation pour une DGD de 10 ps d’un
signal NRZ.
60
Chapitre 3 Simulations & Résultats
Figure 3.19 : diagramme de l’œil avant et après compensation pour une DGD de 10 ps d’un
signal RZ.
Figure 3.20 : Diagramme de l’œil avant et après compensation pour un DGD de 20 ps d’un
signal NRZ.
Figure 3.21 : Diagramme de l’œil avant et après compensation pour un DGD de 20 ps d’un
signal RZ.
61
Chapitre 3 Simulations & Résultats
Figure 3.22 : Diagramme de l’œil avant et après compensation pour un DGD de 42 ps d’un
signal NRZ.
Figure 3.23 : Diagramme de l’œil avant et après compensation pour un DGD de 42 ps d’un
signal RZ.
Pour les différents cas traités ci-dessus, les valeurs du taux d’erreur binaire (BER) et du
facteur de qualité (Q) sont représentées dans le tableau 3.1
62
Chapitre 3 Simulations & Résultats
BER Q
DGD (ps)
NRZ RZ NRZ RZ
Tableau 3.1 : Variation du facteur de qualité et du taux d’erreur binaire en fonction de DGD
pour les formats NRZ et RZ après compensation.
D’après les figures 3.14 - 3.23 on voit clairement l'amélioration de la compensation sur
le diagramme de l’œil pour les deux types de format de modulation. Les diagrammes de l’œil
après compensation sont très ouverts puisque les taux d’erreur binaire sont très petits et les
facteurs de qualités sont grands.
63
Chapitre 3 Simulations & Résultats
14
Formar RZ
Format NRZ
12
10
facteur de qualite (Q)
2
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45
DGD (ps)
Figure 3.24: Variation du facteur de qualité en fonction de DGD pour les formats RZ et
NRZ
Selon la figure 3.24 on remarque que plus le DGD augmente, le facteur de qualité
diminue par conséquence le taux d’erreur binaire augmente aussi cela signifie que ce dernier
est un facteur influant sur le compensateur de PMD.
4
x 10
16
14
12
RZ
NRZ
10
longueur de fibre
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
DGD (ps)
64
Chapitre 3 Simulations & Résultats
D’après la figure 3.25, on remarque que lorsque la DGD augmente implique que la
longueur de la fibre augmente aussi .On remarque aussi que pour maintenir la qualité de
transmission, la distance ne dépasse pas 40000 km (DGD de 10 ps) pour le format RZ et
32400 km (DGD de 9.5ps) pour le format NRZ.
Dans une deuxième étape, en faisant varier le débit binaire de la liaison, pour illustrer
l’influence de ce dernier sur le compensateur de PMD pour un DGD de 10 ps.
Les diagrammes de l’œil de cette simulation sont illustrés dans les figures 3.27 - 3.32
Figure 3.27 : diagramme de l’œil avant et après compensation pour une DGD de 10 ps d’un
signal NRZ à 2.5 Gbit/s.
65
Chapitre 3 Simulations & Résultats
Figure 3.28 : diagramme de l’œil avant et après compensation pour un DGD de 10 ps d’un
signal RZ à 2.5 Gbit/s.
Figure 3.29 : Diagramme de l’œil avant et après compensation pour un DGD de 10 ps d’un
signal NRZ à 10 Gbit/s.
Figure 3.30 : Diagramme de l’œil avant et après compensation pour un DGD de 10 ps d’un
signal RZ à 10 Gbit/s.
66
Chapitre 3 Simulations & Résultats
Figure 3.31 : Diagramme de l’œil avant et après compensation pour un DGD de 10 ps d’un
signal NRZ à 40 Gbit/s.
Figure 3.32 : Diagramme de l’œil avant et après compensation pour un DGD de 10 ps d’un
signal RZ à 40 Gbit/s.
Pour les différents cas traités ci-dessus, les valeurs de taux d’erreur binaire (BER) et de
facteur de qualité (Q) sont représentées dans le tableau 3.2
67
Chapitre 3 Simulations & Résultats
BER Q
Débit (Gbit/s)
NRZ RZ NRZ RZ
Tableau 3.2 : Variation du taux d’erreur binaire et le facteur de qualités pour la modulation
NRZ et RZ après compensation en fonction de débits (DGD= 10ps)
On fait la même chose mais pour un DGD = 2.5ps, on obtient les résultats représentés
dans le tableau 3.3
BER Q
Débit (Gbit/s)
NRZ RZ NRZ RZ
Tableau 3.3 : Variation du taux d’erreur binaire et le facteur de qualités en fonction de débit
pour la modulation NRZ et RZ après compensation (DGD= 2.5ps)
D’après les figures 3.26 - 3.31 et le tableau 3.2, nous voyons qu’il y a une augmentation
du taux d’erreur binaire par conséquence une diminution du facteur de qualité lors de
l’augmentation de débit, ceci résulte de la diminution de temps entre impulsions, ce qui rendre
les interférences inter-symboles plus probable. . Donc l’effet de la PMD, limite le débit et
diminue le facteur Q dans une liaison de transmission par fibre optique
68
Chapitre 3 Simulations & Résultats
En résume nos résultats de simulation pour montrer les paramètres qui influent sur le
compensateur de PMD au premier ordre
30
RZ (2.5 Gbit/s)
NRZ (2.5 Gbit/s)
RZ (10 Gbit/s)
25
NRZ (10 Gbit/s)
RZ (40 Gbit/s)
NRZ (40 Gbit/s)
20
facteur de qualité
15
10
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45
DGD (ps)
Figure 3.33 : Variation de facteur de qualité en fonction de DGD pour différents valeurs de
débit.
D’après la figure 3.32 on remarque que plus que le DGD augmente le facteur de qualité
diminue et ce dernier diminue aussi lorsque le débit augmente,
Pour un débit de 40Gbit/s, le DGD ne dépasse pas 2.5 ps pour RZ tandis 1.94 ps pour
NRZ qui correspond respectivement à des longueurs de liaisons 2500 km et 1500 km afin
que le système présente une bonne qualité (Q>6).
On remarque bien que le format RZ donne des résultats importants que celle de NRZ à
cause que dans le format RZ, chaque impulsion représentant le bit 1 est plus court que
l'intervalle de bit, et ses retours en amplitude à zéro avant que la durée de bit est terminée.
Tandis que dans le format NRZ, l'impulsion reste tout au long de la fente de bit et son
amplitude ne chute pas à zéro entre deux ou plusieurs bits successifs. Par conséquent, la
69
Chapitre 3 Simulations & Résultats
largeur d'impulsion varie en fonction de la configuration de bits, alors qu'il reste identique
dans le cas du format RZ.
Un avantage du format NRZ est que la bande passante associée avec le train de bits est
plus petit que celui du format RZ d'environ un facteur de 2, simplement parce que le voltage
Von-off des transitions se produisent moins de fois.
3.4. Conclusion :
Les résultats obtenus ont permis de valider les choix des techniques de modulation et
des composants utilisés pour développer une liaison à haut débit sur fibre optique a l’aide du
logiciel simulink de Matlab7.
70
Conclusion Générale
Conclusion Générale
L’évolution des télécommunications par fibre optique s’est accélérée ces derniers
années. Le besoin de transmettre des débits plus élèves sur des longueurs de transmission de
plus en plus grandes ne cesse de croitre. Malheureusement la sensibilité aux défauts de
propagation augmente avec le débit, que ce soit pour les effets dus a la dispersion modale de
polarisation PMD de la fibre ou les effets non linéaires essentiellement induits par l’effet Kerr
(variation de l’indice de réfraction en fonction de l’intensité lumineuse).
Nos résultats montrent que le compensateur du format RZ est tolérable que NRZ
pour des petites et grandes valeurs de PMD autrement dit le DGD. Aussi que le compensateur
avec le format de modulation RZ atteint le débit 40 Gbit/s avec un DGD tolérable de 2.5ps
qui correspond à une distance de 2500km.
71
Annexe
Annexe
Critères de qualité :
72
Annexe
2. Le facteur Q :
Considérons que le bruit apporté par la transmission des données binaires est gaussien.
On définit alors un facteur Q pour les niveaux hauts et un pour les niveaux bas :
𝐷−µ𝑖
𝑄𝑖 = i=0, 1
𝜎𝑖
73
Annexe
µ1 − µ0
𝑄=
𝜎1 + 𝜎0
1 𝑄
𝑇𝐸𝐵 = 𝑒𝑟𝑓𝑐
2 2
Le TEB varie très vite en fonction de Q. La Figure 2 représente bien cette forte
évolution du TEB en fonction du facteur de qualité. [2]
74
Annexe
Figure 4.2: Courbe représentant la relation entre le taux d’erreur binaire et le facteur Q.
3. Le diagramme de l’œil :
L’évaluation des performances d’une liaison optique peut également se faire au travers
de l’observation du diagramme de l’œil. Cette manière assez simple d'apprécier la qualité des
signaux numériques reçus avant qu'ils atteignent le dispositif de démodulation est considérée
comme une des mesures de base en transmission numérique.
L'émission d'une suite aléatoire d’éléments binaires, dont les bits ont une durée Tb,
conduit à la réception à un signal x(t) qui est la somme des réponses du système à chacun de
ces symboles. Or, par suite du caractère passe-bas des canaux usuels, ces différentes réponses
se perturbent mutuellement. La superposition graphique de tous les intervalles Tb associés au
signal x(t) permet d'apprécier ces perturbations. Elle fait apparaître des ouvertures en forme
de losanges arrondis qui lui ont valu son nom de diagramme de l'œil. [3]
75
Annexe
76
Annexe
77
Annexe
Références bibliographiques
[2] JOINDOT Irène et Michel, Les Télécommunications par fibres optiques, Collection
Technique et Scientifique des Télécommunications, Paris : Dunod et CENT-ENST, 1996
78
Résumé
La fibre présente certains défauts de fabrication (cœur de forme elliptique) ou bien des
contraintes résiduelles qui rendent le milieu de propagation anisotrope. La dispersion modale de
polarisation (PMD) est un phénomène qui est dû à cette anisotropie optique faisant apparaitre un axe
rapide et un axe lent. Contrairement aux autres types de dispersion dans la fibre, la PMD varie très
rapidement et d’une façon dynamique et se traduit par une limitation de bande passante.
Dans ce travail nous avons mis en oeuvre un compensateur de PMD au premier ordre pour les
deux formats de modulation NRZ et RZ. Le format RZ est beaucoup plus meilleur et tolérable que
NRZ, il peut atteindre un DGD de 2.5ps qui correspond à une distance de 2500km pour un débit de
40 Gbit/s.
Ce travail ouvre la voie pour développer une architecture permettant de compenser la PMD par
traitement numérique du signal. L’idée sous jacente est de remplacer une technologie coûteuse
(composants optiques) par une architecture numérique à faible coût, et plus universelle. Les travaux
en cours sur la compensation de la PMD par voie électronique sont encourageants et semblent très
prometteurs à court terme.
Mots Clés : fibre Optique, dispersion modale de polarisation (PMD), matrice de Jones,
compensation.
Abstract
The optical fiber presents certain manufacturing defects (heart of elliptic form) or residual
stress which makes the propagation medium anisotropic. The PMD is a phenomenon which is with
this optical anisotropy making appraiser a fast axis and a slow axis. Contrary to the other types of
dispersion in fiber, the PMD varies very quickly and in a dynamic way and results in a limitation of
band-width.
In this work, we had put a compensatory of PMD in the first order for the two sizes of
modulation NRZ end RZ. The size RZ is more better and tolerant than NRZ. It is able to reach a
DGD of 2.5 ps which correspond to a distance of 2500 km for a flow of 40 Gbit/s.
This work opens the way to develop an architecture making it possible to compensate for the
PMD by digital processing of the signal. The idea under unclaimed is to replace an expensive
technology (optical components) by a numerical architecture at low cost, and more universal. The in
works in progresses on the compensation of the PMD by electronic way are encouraging and seem
very promising at short-term.
Key-words: Optical fiber, polarization mode dispersion, matrix of Jones, compensation.
مـــلخـص
إ ٌّ تؼض انؼُىب انًىجىدج فٍ انهُّف انثصزٌ أثُاء انصُّغ (لهة ػهً شكم تُضاوٌ) أو ضغىط يسثمح انرٍ ذزجغ وسظ
.االَرشار يرثاٍَ انخىاص
انرشرد فٍ شكم االسرمطاب هى ظاهزج َاذجح ػٍ انرثاٍَ فٍ انخىاص انضىئُح و تانرانٍ ظهىر يحىر سزَغ و يحىر
ػهً ػكس األَىاع األخزي نهرشرّد انًىجىد فٍ انهُف انثصزٌ فإٌ انرشرد فٍ شكم االسرمطاب َرغُز تسزػح كثُزج و.تطٍء
.تطزَمح دَُايُكُح و هذا األخُز َرزجى ترحذَذ انشزَظ انًار
أفضمRZ انشكم.RZوNRZ وضؼُا ذؼىَض نهرشرّد فٍ شكم اسرمطاب فٍ انُظاو األول يٍ أجم شكهُه,فٍ هذا انؼًم
) اترذا ًءا2.5Ps ( ) تمًُح اثُاٌ فاصم خًسح تُكىثاَُحDGD ( و أشذ يراَح يُه كًا ًَكُه انرماط فزق سيٍ انًحاورNRZ ٍتكثُز ي
. )Gib/s40( يٍ أرتؼٍُ جُغاتاَد فٍ انثاَُح
انفكزج.هذا انؼًم َفرح انًجال نرطىَز ذصًُى َسًح تًىاسَح انرشرد فٍ شكم االسرمطاب تىاسطح يؼانجح رلًُح نإلشارج
ٍ األػًال ف.انًُاسثح وهٍ ذثذَم ذكُىنىجُا تاهظح انثًٍ (يز ّكثاخ ضىئُح) تىاسطح ذصًُى رلًٍ تثًٍ يُخفض و أكثز شًىنُح
.طزَك اإلَجاس نًىاسَح انرشرد فٍ شكم االسرمطاب تىاسطح انطزَمح االنكرزوَُح يشجؼح و ِج ّذ يؤههح فٍ انًذي انمصُز