Thermique de Bâtiment PDF
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MOUFFOK Mostefa
Thermique de bâtiment
Cours & exercices
Polycopié
Thermique du Bâtiment
Cours et Exercice
Auteur
Mouffok Mostefa
Février 2020
SOMMAIRE
Préface
Ce document est un support d’enseignement pour le module thermique du bâtiment destiné aux étudiants
de la première année master en génie civil (système LMD). Son apprentissage exige un suivi de cours
théoriques et pratiques.
Le présent document est divisé donc en deux parties: cours et études d’exemples. La première partie est
scindée en deux chapitres, elle débute par un glossaire de généralités, dans lequel la réglementation
thermique Algérienne des bâtiments d’habitation et les gaines de fumées ont été discutées. Le transfert de
chaleur des bâtiments a été présenté dans le deuxième chapitre. Enfin, le troisième chapitre a traité la
conformité du bilan de déperditions des bâtiments par rapport à la réglementation thermique en vigueur
(DTR C3-2). La deuxième section de ce dernier chapitre est consacrée à l’étude de deux exemples
d’application (comparé à la réglementation Algérienne) sur des logements à Djelfa considérant le premier
logement comme un logement ordinaire et le deuxième par contre comme un logement à Haute
Performance Energétique (HPE)
Chapitre I
REGLEMENTATION THERMIQUE DES
BATIMENTS D’HABITATION & GAINES DE
FUMEES
- Élaboration d’un projet de Document Technique Il met à la disposition des professionnels des
Réglementaire (DTR) par un Groupe Technique méthodes dévaluations thermiques des logements
Spécialisé (GTS). pour le problème d’hiver.
- Soumission du projet à la Commission L’exigence réglementaire sur laquelle s’appuie ce
Technique Permanente (CTP) pour validation. DTR consiste à limiter les déperditions en fixant un
- Publication par arrêté ministériel. seuil à ne pas dépasser. Le respect de ce seuil
Ex : des DTR publiés par le CNERIB (pour la devrait permettre une économie de 20 à 30% sur la
réglementation thermique du bâtiment). consommation d’énergie pour le chauffage des
- DTR C3-2 ; Réglementation thermique des logements
bâtiments d’habitation (Règles de calcul des
Objectifs et domaines du DTR C3-2
déperditions calorifiques)
- Détermination des déperditions calorifiques
- DTR C3-4 ; Règles de calculs des apports
des bâtiments ;
calorifiques des bâtiments (climatisation)
- Vérification de la conformité des bâtiments à
- DTR C3-31 ; Ventilation Naturelle - Locaux à
la réglementation thermique ;
usage d'habitation
- Dimensionnement des installations de
I.1.d. DTR C3-2 : (Réglementation thermique des chauffage des bâtiments ;
bâtiments d’habitation - Règles de calcul des - conception thermique des bâtiments.
déperditions calorifiques)
I.1.e. Exemples de lois
Figure.I.4. Hauteur de cheminée est de 40cm de Figure.I.6. Hauteur de cheminée est 1m au moins
plus de faitage de la construction voisine si elle par rapport à l’acrotère.
proche de -8m.
Si l’acrotère de la toiture-terrasse ne dépasse pas
Pour les toits dont la pente est inférieur à 15° 0.20m, l’orifice du conduit doit être situé à 1.2m au
l’orifice de ces sorties de conduit en toiture doit moins au-dessus du point de sortie en toiture.
dépasser de 1.2m au minimum le point de sortie en
toiture
Figure.I.8.. Abaque pour déterminer la section et hauteur d’une cheminée par rapport à leur puissance
𝑐𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑠𝑝é𝑐𝑖𝑓𝑖𝑞𝑢𝑒 =
𝑐𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 é𝑐𝑎𝑛𝑔é𝑒
= 𝑢𝑛𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒
𝑣𝑎𝑟𝑖𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑡𝑒𝑚𝑝é𝑟𝑎𝑡𝑢𝑟𝑒
1 𝑑𝑄
𝑐= . 𝑒𝑛 𝐽 (𝑘𝑔. °𝐶 ) 𝑜𝑢 𝐽 (𝑘𝑔. 𝐾) Figure.II.1. Phénomène de la convection.
𝑚 𝑑𝑇
𝑞 = 𝑆 (𝑇𝑝 − 𝑇𝑓 )
c : Quantité de chaleur fournie à l’unité de masse m
pour élever sa température de 1 °C : Loi de Newton
Cuivre : c = 381 J/kg.K q : flux de chaleur échangé par convection (w).
Eau : c = 4190 J/kg.K h : Coefficient de transfert de chaleur par
Air : c = 1004 J/kg.K convection (W/m²/°C). h (forme et nature des
surfaces, vitesse du fluide, propriétés physiques du
III.7. Chaleur sensible : fluide).
Chaleur reçue ou cédée par un système sans qu'il S : surface de contact solide fluide (m²).
change d'état, La température variant de T1 à T2 : Tp ,Tf température de la paroi et du fluide loin du
𝑄 = 𝑚. 𝑐. (𝑇2 − 𝑇1 ) solide °C
III.8. Chaleur latente L (J /Kg):
- Chaleur reçue ou cédée par unité de masse pour c. Rayonnement :
changer d'état ( 𝑆𝑜𝑙𝑖𝑑𝑒 → 𝑙𝑖𝑞𝑢𝑖𝑑𝑒; 𝑙𝑖𝑞𝑢𝑖𝑑𝑒 → - Deux corps de températures différentes sans
𝑔𝑎𝑧 ) sans que sa température change. contact.
- Pour un corps de masse m la quantité de chaleur - Pas de support matériel : échange à distance.
pour son changement de phase est : - Seul mode de transfert entre corps distants.
- Caractéristique de tout corps mais significatif
𝑄 = 𝑚. 𝐿 aux hautes températures.
- Loi fondamentale du rayonnement :
III.9. Différents mode de transmission de la
chaleur : 𝑞 = 𝜖. 𝑆. 𝜎 . 𝑇 4
- Sont aux nombre de trois.
- Sont en général présents simultanément. q : flux de chaleur échangé par rayonnement (w).
- Souvent un mode est dominant. 𝜎 : Constante de Stéfan = 5.669.10-8 w. m-2.K-4 .
𝜖 : Facteur d'émission de la surface, sans dimension
a. Conduction : < 1.
- Même corps, température non uniforme. S : Surface (m²).
Φ = − λ S 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑇
Nous avons l’équation de la chaleur avec sa forme Le régime d'écoulement et permanent, donc
simplifiée : l'équation de la chaleur réduit à:
𝑇 𝑋 = 𝐴𝑥 + 𝐵
𝑇2 − 𝑇1 Φ = λC S .
𝑇3−𝑇4
Φ= Q= λS. 𝑒𝐶
Transfert de chaleur par
𝑒
conduction à travers le matériau C.
𝑇2 − 𝑇1 Φ = 𝑒 𝑆 𝑇4 − 𝑇𝑓2 Transfert de chaleur par
Φ= Q= 𝑒 convection entre la surface à température T 4 et le
λS fluide 2.
Par analogie avec l'électricité (loi d'Ohm), qui On a donc:
définit l'intensité du courant comme le rapport de la Φ
différence de potentiel électrique sur la résistance 𝑇𝑓1 − 𝑇1 =
𝑖 𝑆
électrique. Sur la base de cette analogie on a: la eA Φ
température est le potentiel thermique 𝑇1 − 𝑇2 =
λA S
𝑒 eB Φ
C'est la résistance thermique 𝑇2 − 𝑇3 =
λS λB S
eC Φ
𝑇3 − 𝑇4 =
λC S
Φ
𝑇4 − 𝑇𝑓2 =
𝑒 𝑆
1 eA eB eC 1 𝑇𝑓1 − 𝑇𝑓2
𝑇𝑓1 − 𝑇𝑓2 = Φ( + +λ + + ) Φ=
𝑖 𝑆 λA S B S λC S 𝑒 𝑆 1
𝑅1 + 𝑅2 + 1 1 1 + 𝑅6 + 𝑅7
𝑇𝑓1 − 𝑇𝑓2 = Φ( 𝑅𝑖 + 𝑅𝐴 +𝑅𝐵 + 𝑅𝐶 + 𝑅𝑒 ) 𝑅3 + 𝑅4 + 𝑅5
Solution
e= 0.2 m
- la valeur de température à x=0.1m.
Figure.II.7. Mur composé 𝑇1 − 𝑇2
𝑇 𝑥 = 𝑥 + 𝑇2
Nous pouvons calculer la résistance thermique R 𝑒
équivalente du mur avec la longueur L= l 1 + l2 + l3 et
𝑇1 − 𝑇2 𝑒Φ 0,05 .70
𝑇 0.1 = 0.1 + 𝑇2 𝑇1 − 𝑇2 = = = 15°𝐶
𝑒 λS 0,23 . 1
120 − 50 Exercice # 03
= 0.1 + 50 = 85°𝐶
0.2 Calculer le flux traversant une vitre de 1 m² de
surface et de 3.5 𝑚𝑚 d’épaisseur. La température
𝑇 0.1 = 85°𝐶. de la face interne de la vitre est égale à 10°C, celle
de la face externe est égale à 5°C. En déduire la
- le flux de chaleur à travers le mur dans les résistance thermique de la vitre.
conditions stationnaires.
Conductivité thermique du verre :
𝑇1 − 𝑇2 120 − 50 𝜆𝑣 = 0.7 𝑊. 𝑚−1 . 𝐾 −1.
Φ = λS = 1,2 .15 .
𝑒 0.2
Pour les mêmes températures de paroi, calculer le
flux traversant un m² de mur de briques de 26 cm
Φ = 24500 w/m² d’épaisseur.
En déduire la résistance thermique.
Exercice # 02
La densité du flux thermique à travers une paroi Conductivité thermique des briques : 𝜆 𝐵𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒𝑠 =
plane d’épaisseur 50mm est 70 W/m². 0.52 𝑊. 𝑚−1 . 𝐾 −1 .
Calculer la différence de température aux surfaces
de la paroi et les valeurs numérique du gradient de Solution
température dans celui-ci, si cette paroi est en:
- vitre
1. Laiton (λ=100 w/mk), 𝑇 −𝑇 10−5
Φ = λ S 1 𝑒 2 = 0,7 1 = 1000.01 w/m²
2. Granit (λ=2.5 w/mk), 0.0035
3. Bois (λ=0.23 w/mk).
Solution 𝑒 0.0035
𝑅= = = 0.005 𝑚². 𝐶°/𝑊
λ.𝑆 0,7. 1
Φ = 70 w/m²
- brique
𝑇1 − 𝑇2 𝑇1 − 𝑇2
Φ= λS Φ = λS
𝑒 𝑒
10−5
𝑒Φ Φ = 0,52 .1 = 10 𝑤/𝑚².
𝑇1 − 𝑇2 = 0.26
λS
𝑒 0.26
1. Laiton, 𝑅= = = 0.5 𝑚². 𝐶°/𝑊
λ . 𝑆 0,52. 1
𝑒Φ 0,05 .70
𝑇1 − 𝑇2 = = = 0.035°𝐶
λS 100 . 1
Exercice # 04
2. Granit,
Un double vitrage est constitué de deux plaques de
𝑒Φ 0,05 .70
𝑇1 − 𝑇2 = = = 1.4°𝐶 verre séparées par une couche d’air sec immobile.
λS 2,5 . 1 L’épaisseur de chaque vitre est de 3.5 mm et celle
de la couche d’air est de 12 mm. La conductivité
3. Bois, thermique du verre est égale à 0.7 𝑊. 𝑚−1 . 𝐾 −1 . est
Solution
- Double vitre :
𝑇𝑓1 − 𝑇𝑓2
Φ=
𝑅1 + 𝑅2 + 𝑅3
𝑇𝑓1 − 𝑇𝑓2
Φ=
0.0035 0.012 0.0035
+ +
0,7 .1 0.024 .1 0,7 .1
Φ = 9,62 w/m²
- Vitre simple :
1. Calculer la résistance thermique totale RT pour 1
𝑇𝑓1 − 𝑇𝑓2 5 m² de paroi.
Φ= =
𝑅 0.0035 2. Calculer le flux surfacique Q qui traverse la
0,7 .1 paroi.
3. Calculer les températures T1, T2, T3 et T4.
Φ = 500w/m²
Solution
Exercice # 05
La figure ci-dessous représente la coupe - Calcule des résistances thermique totales
transversale d'une paroi composite. Les RT pour 1 m² de la paroi:
températures intérieures et extérieures valent
respectivement Ti = 20°C et Te = 5°C.
𝑒1 0.01
b) 𝑅2 = λ = = 0,03 𝑚. 𝑘/𝑤. 𝑇2 = 𝑇1 − Φ . 𝑅2 = 17,8 − 22,06 .0,03
1 .1 0.35 . 1
𝑒2 0.03
c) 𝑅3 = λ = = 1 𝑚. 𝑘/𝑤. 𝑇2 = 17,13°𝐶
2. 0,15 .1 0.15 . 0,15 . 1
𝑒3 0.03
d) 𝑅4 = λ = = 1,43 𝑚. 𝑘/𝑤. 1 1
. 0,7 . 1 0.03 . 0,7 . 1
3
𝑒2 0.03 a) T3: 𝑅𝑒𝑞 = 1 1 1 =1 1 1 = 0.37 𝑚². 𝑘/𝑤
e) 𝑅5 = λ = = 1 𝑚. 𝑘/𝑤. + + + +
𝑅3 𝑅4 𝑅5 1 1,43 1
2. 0,15 .1 0.15 . 0,15 . 1
𝑒4 0.15
f) 𝑅6 = λ = = 0,11 𝑚. 𝑘/𝑤. 𝑇2 − 𝑇3
4. 1 1.4 . 1
1 1 Φ=
𝑔) 𝑅7 = = = 0,067 𝑚². 𝑘/𝑤. 𝑅𝑒𝑞
𝑒 .1 15 . 1
𝑇2 − 𝑇3
Φ= => 𝑇3 = 𝑇2 − Φ . 𝑅𝑒𝑞
𝑅𝑒𝑞
1
𝑅 𝑗 = 𝑅1 + 𝑅2 + 1 1 1 +𝑅6 +𝑅7 = 0,1 + 0,03 +
+ + 𝑇3 = 17,13 − 22,06 . 0,37 = 8,96°C
𝑅3 𝑅4 𝑅5
1
1 1 1 + 0,11 + 0,067 = 0,68 𝑚². 𝑘/𝑤
+ + 𝑒4 𝑇3−𝑇4
1 1,43 1 b) T3 : 𝑅6 = λ => Φ = λ4 S .
4. 1 𝑒4
- Calculer le flux surfacique Q qui traverse la
paroi. Φ= (T3-T4)/ 𝑅6 => T3= Φ . 𝑅6 +T4
𝑇𝑓1 𝑇1 𝑇2 𝑇3 𝑇4 𝑇𝑓2
°𝐶 °𝐶 °𝐶 °𝐶 °𝐶 °𝐶
𝑒1 𝑇1−𝑇2
- T2 : 𝑅2 = λ => Φ = λA S .
1 .1 𝑒𝐴 20 17,8 17,13 8,89 6,47 5
𝑇1 − 𝑇2 𝑇1 − 𝑇2 Epaisseur - 1 3 3 15 -
Φ= 𝑒𝐴 =
𝑅2
λA S
𝑒
𝑅= s. °c/Kcal
H=3m λ. S
𝑇𝑝1 20 − 0
Φ = = 12 .
𝑇𝑝2 0.02 0.2
+
7.10−5 2.10−4
20 − 0
L=4m = 2.10−4 .12 = 0.186 𝑘𝑐𝑎𝑙/𝑠
0.2
Φ = 0.186 kcal/s
Φ = 780 W/𝑚²
H=3m
est la température à laquelle la pression partielle
de vapeur d'eau est égale à sa pression de vapeur
𝑇𝑝1 𝑇𝑝2
saturante. Il s'agit donc de la température à laquelle
𝑇𝑝3
𝑇𝑝4 il faut refroidir un volume d'air, à pression et
humidité constantes, pour qu'il devienne saturé.
L=4m
e1 e2 e3
𝑇𝑝1 − 𝑇𝑝4
Φ=
𝑅𝐴 + 𝑅𝐵 + 𝑅𝐶
𝑇𝑝1 − 𝑇𝑝4
= S. 𝑒 𝑒𝑎𝑖𝑟 𝑒𝑏𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒
𝑏𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒
λbrique + λair + λbrique
20 − 0
= 4 .3 .
0.08 4 0.08
+ +
2.10−4 6. 10−6 2.10−4
20 − 0
= 4 .3 .
0.08 4 0.08
−4 + −6 +
2.10 6. 10 2.10−4
Φ = 134.35 𝑤/𝑚
Figure.II.9. Abaque pour définir le point de rosé à
l’intérieur d’un espace.
II.11. La condensation
III.1. Déperdition de référence Donc 𝐷𝑟𝑒𝑓 seront calculé par la formule suivante :
A 1,1 2,40 1,4 3,5 4,5 1,1 2,4 1,2 3,5 4,5
B 1,1 2,40 1,2 3,5 4,5 0,9 2,4 1,2 3,5 4,5
B’ 1,1 2,40 1,2 3,5 4,5 0,9 2,4 1,2 3,5 4,5
C 1,1 2,40 1,2 3,5 4,5 0,85 2,4 1,2 3,5 4,5
D 2,4 3,4 1,4 3,5 4,5 2,4 3,4 1,4 3,5 4,5
D’ 2,4 3,4 1,4 3,5 4,5 2,4 3,4 1,4 3,5 4,5
Tableau.III.2. Zonage climatique selon le découpage administratif de quelques Wilaya voisine de Djelfa.
47
Toutes les communes
Ghardaia D
1 1 1
III.2. Calcul des déperditions calorifiques réelles = 𝑅+ +
𝐾 𝑖 𝑒
𝐷𝑇 = (𝐷𝑡 )𝑖 [𝑊/°𝐶]
𝑅 (m² . °C/W) représente la somme des
𝐷𝑇 = (𝐷𝑝𝑟 )𝑖 + (𝐷𝑝𝑙 )𝑖 + (𝐷𝑝𝑣 )𝑖 + (𝐷𝑝 )𝑖 + (𝐷𝑙𝑛𝑐 )𝑖 résistances thermique des différentes couche de
matériaux constituant la paroi. La détermination
D’où : de la résistance thermique d’une couche de
(𝐷𝑝𝑟 )𝑖 [𝑊/°𝐶], sont les déperditions à travers les matériau dépend de la nature de matériau.
1 1
parois obaques. + Résistance thermique d’échange
𝑖 𝑒
(𝐷𝑝𝑙 )𝑖 , [𝑊/°𝐶], sont les déperditions à travers les superficiel d’après le tableau conventionnel
planchers haut. 𝑒𝑖
(𝐷𝑝𝑣 )𝑖 [𝑊/°𝐶], sont les déperditions à travers les 𝑅𝑖 =
𝜆𝑖
parois vitrées.
(𝐷𝑝 )𝑖 , [𝑊/°𝐶], sont les déperditions à travers les 𝑒𝑖 (𝑚), représente l’épaisseur de la couche du
portes. matériau.
(𝐷𝑙𝑛𝑐 )𝑖 , [𝑊/°𝐶], sont les déperditions à travers les 𝜆𝑖 (𝑊/𝑚. °𝐶) représente la conductivité
locaux non chauffés. thermique d’un matériau.
Coéficients d’échange superficiels
III.2.a. Déperditions à travers les parois Une paroi échange de la chaleur avec les deux
extérieures
millieux séparés par la convection et le
(𝐷𝑝𝑟 )𝑖 [𝑊/°𝐶] = 𝑘 × 𝐴 + (𝐾1 × 𝐿) rayonnement, il s’exprime par un coefficient
d’échange superficiels (𝑊/𝑚. °𝐶).
𝐾(𝑊/𝑚². 𝐶°) : est le coefficient de
transmission surfacique (la conductance). La convection de la chaleur entre une surface et
A (m²) : est la surface intérieure de la paroi. l’air se manifeste par l’équation de la résistance
𝐾1 (𝑊/𝑚. 𝐶°) : Coefficient de transmission
linéique (ponts thermique). d’échange superficiel 𝑟𝑖 (m².°C/W), elle
𝐿 𝑚 Longueur de la déperdition linéaire. mentionné sur le tableau ci-dessous:
1 1
𝑟𝑖 = , 𝑟𝑖 = .
𝑖 𝑖
La résistance thermique d’une lame d’air est obtenue à partir du tableau ci-dessous.
1 1
III.2.c. Déperditions à travers les parois vitrées =𝑘 + 𝑟𝑣 + 𝑟𝑟𝑖𝑑 + 𝑟𝑜𝑐𝑐 [m². °C/W]
𝑘 𝑣𝑛
Les parois vitrées dans ce DTR sont celles dont les
menuiseries sont en bois, ou métallique, de D’où:
fabrication courante. Pour tout autre type de 𝑘𝑣𝑛 (𝑊/𝑚². 𝐶°) Représente le coefficient K du
menuiserie, on pourra se rapporter aux avis vitrage nu (tableau conventionnel en dessous).
techniques les concernant, ou à défaut se rapprocher 𝑟𝑣 (𝑚². 𝐶°/𝑊) Resistance supplémentaire des
du fabricant. voilages éventuels 𝑟𝑣 = 0.025 𝑚². 𝐶°/𝑊.
𝑟𝑟𝑖𝑑 (𝑚². 𝐶°/𝑊) Resistance supplémentaire des
(𝐷𝑝𝑣 )𝑖 [𝑊/°𝐶] = 𝑘 × 𝐴 + (𝐾1 × 𝐿) rideaux éventuels.
𝐾(𝑊/𝑚². 𝐶°) : est le coefficient de transmission
𝑟𝑟𝑖𝑑 = 0.03 𝑚2 . (𝑚². 𝐶°/𝑊).
surfacique (la conductance).
𝑟𝑜𝑐𝑐 (𝑚². 𝐶°/𝑊) Resistance supplémentaire des
A (m²) : est la surface des vitres.
occultations
𝐾1 (𝑊/𝑚. 𝐶°) : Coefficient de transmission
𝑒
linéique (ponts thermique). 𝑟𝑜𝑐𝑐 = 0.16 + 𝜆𝑜𝑐𝑐 (𝑚². 𝐶°/𝑊)
𝑜𝑐𝑐
𝐿 𝑚 Longueur de la déperdition linéaire.
D’où:
𝑒𝑜𝑐𝑐 (m) représente l’épaisseur de l’occultation.
Le coefficient K des parois vitrées est donné par la 𝜆𝑜𝑐𝑐 (W/m. °C) représente la conductivité
formule suivante : thermique du matériau constituant l’occultation.
III.2.e. Déperditions à travers les parois non a. Calculé dans le cas général suivant l’équation
chauffées : suivante
Définition : 𝑡𝑖 − 𝑡𝑛 𝑑𝑒
𝑇𝑎𝑢 = =
On entend par local non chauffé tout local pour 𝑡𝑖 − 𝑡𝑒 𝑑𝑒 + 𝑎𝑐
lequel le chauffage n’existe pas ou risque d’être 𝑡𝑖 (°C) est la température intérieure.
interrompu pendant de longues périodes, ainsi que tn (°C) est la température de l’espace non
tout local chauffé par intermittence. chauffé
te (°C) est la température extérieure
Dans le cas du logement, les locaux non chauffés
ac (W/°C) Représente les apports de chaleur
sont généralement les combles, les vides sanitaires,
des divers locaux chauffés vers le local non
les caves, les greniers, les celliers, les garages et les
chauffé.
circulations communes.
de (W/°C) Représente les déperditions du
Les déperditions à travers une paroi en contact avec local non chauffé vers l’extérieur.
un local non chauffé sont pondérées par un
coefficient Tau, sans dimension, dit « coefficient de
réduction de température » . la valeur de Tau est b. Soit il est déterminé par une valeur fictive.
comprise entre 0 et 1
K(W/m². C°) : est le coefficient de
Les déperditions Dlnc par transmission par degré
transmission surfacique (la conductance) du
d’écart à travers une paroi en contact avec un local
mur séparatif entre l’espace chauffé et
non chauffé sont données par la formule suivante : l’espace non chauffé.
A (m²) : est la surface du mur.
K1 (W/m. C°) : Coefficient de transmission
𝐷𝑙𝑛𝑐 = 𝑻𝒂𝒖 𝑘 × 𝐴 + (𝐾1 × 𝐿) linéique (ponts thermique).
L m Longueur de la déperdition linéaire
Tau coefficient de réduction de température, il est
soit :
Exemple # 1
1.1*1.3*4
Soit un immeuble d’habitation de R+9 situé dans la spécifiques pour que le logement pour qu’il soit
région de Djelfa, ou on a utilisé des matériaux isolé d’une manière efficace.
Pour cela on doit vérifier la stratégie de 3. Quelles sont les valeurs des déperditions par
l’isolation suivant les directives du DTR rapport aux portes et aux fenêtres extérieures?
C3.2, au niveau du logement du dernier étage 4. Quelles sont les valeurs des déperditions par
(le plus défavorable), en tenant compte la rapport au Local Non Chauffé (LNC)?
démarche suivante. 5. Quelles sont les valeurs des déperditions de
référence? et est-ce que la réglementation
1. Quelles sont les valeurs des déperditions par
algérienne est satisfaite?
rapport aux murs extérieurs?
2. Quelles sont les valeurs des déperditions par
rapport au plancher supérieur?
Mur extérieur
Caractéristiques des matériaux + résistance d’échange superficielle du mur avec l’extérieur
λ (𝑊/m. C°) Enduit de plâtre (une épaisseur de 2 cm) 0.35
2
R (m . C°/𝑊) Brique de 10 cm 0.2
λ (𝑊/m. C°) laine de roche (épaisseur 5 cm) 0.03
(m2 . C°/𝑊): Brique de 15 cm 0.3
λ (𝑊/m. C°) Enduit en ciment (une épaisseur de 1 cm) 1.4
R:1 h +1 h 0.17
i e
Ponts thermiques
K1 : liaison Deux murs extérieurs (12 liaisons) 0.17
Ponts thermiques
K1 : liaison Mur intérieur/Plancher haut 0.21
K1 : liaison Mur intérieur/Plancher bas 0.21
Le plancher
Caractéristiques des matériaux+ résistance d’échange superficielle du mur avec l’extérieur
Ponts thermiques
Les ouvrants
Les fenêtres en vitrage simple avec une menuiserie en bois (avec voilages + rideaux et sans occultations)
Les portes des loggias et balcons sont en bois et sont avec une proportion de vitrage comprise entre 30% et 60 %
(𝐷𝑝𝑟 )𝑖 = 𝑘 × 𝐴 + (𝐾1 × 𝐿)
(𝐷𝑝𝑙 )𝑖 = 𝑘 × 𝐴 + (𝐾1 × 𝐿)
𝑟𝑣 (𝑚². 𝐶°/𝑊) Résistance supplémentaire des 5. Déperditions à travers les parois non
𝑒𝑜𝑐𝑐 0.00 1 𝑒 1 1
𝑟𝑜𝑐𝑐 = 0.16 + = 0.16 + (𝑚². 𝐶°/𝑊) = + + 𝑚² 𝐶°/𝑊 Le mur séparatif
𝜆 𝑜𝑐𝑐 0.00 𝐾 𝜆 𝑖 𝑒
𝑾 𝑫𝒕 𝟐𝟔𝟎,𝟗𝟒
𝑫𝒍𝒏𝒄 = 𝟒𝟖. 𝟓𝟎
𝑪°
= 𝟐𝟕𝟖.𝟓𝟕 = 𝟎. 𝟗𝟒 < 1.05
𝑫𝒓𝒆𝒇
6. Calcul les déperditions de référence
Donc les exigences de la réglementation sont
𝐷𝑟𝑒𝑓 = 𝑎 . 𝑆1 . +𝑏 . 𝑆2 + 𝑐 . 𝑆3 + 𝑑 . 𝑆4 + 𝑒 . 𝑆5 satisfaites
1
S(total)=3.71m² = 2,13 𝑚². 𝐶°/𝑊.
𝐾
𝐾 = 0,47 𝑊/𝑚². 𝐶°
Porte extérieur donnant sur la cage
(𝐷𝑝𝑟 )𝑖 = 𝑘 × 𝐴 + (𝐾1 × 𝐿)
d’escalier:
K1 : Coefficient de transmission linière (D’après
(0.97*2.17) porte en bois.
le DTU de CSTB)
S= 2.11 m²
- K1 =0.33 liaison Mur/Plancher terrasse
La cage d’escalier
- K1 =0.31 liaison Mur/Plancher bas
Mur séparatif 9.62 m
- K1 =0.17 liaison entre deux murs
Hauteur du plancher de la cage 3.2 m
extérieur
Largeur de la cage 2.9 m
- K1 =0 liaison entre menuiserie / mur
(tableau 4.1)
(𝐷𝑝𝑙 )𝑖 = 𝑘 × 𝐴 + (𝐾1 × 𝐿)
1 1 1 1
+ Résistance thermique d’échange + = 0,14
𝑖 𝑒 𝑖 𝑒
superficiel d’après le tableau conventionnel
1
= 0,028 + 0,11 + 3,43 + 0,057 + 0,043 +
1 1 𝐾
+ = 0,17 (D’après le tableau en référence)
𝑖 𝑒 0,14 = 3,8 m².C°/W.
1 𝐾 = 0,27 𝑊/𝑚². 𝐶°
= 0,028 + 0,2 + 1,43 + 0,3 + 0,007 + 0,17
𝐾
(𝐷𝑝𝑙 )𝑖 = 𝑘 × 𝐴 + (𝐾1 × 𝐿)
(𝐷𝑝𝑙 )𝑖 = 0,27 .87 + 0,33 . 35,28 (D’où K1 (𝐷𝑝𝑣 )𝑖 = 2,38 1,1 .1,2
=0,33 liaison Mur/Plancher terrasse) + 2,38 1,4 .1,2 . 2
+ 2,38 0,9 .1,2
+ 2,38 0,5 .0,5
𝑾
(𝑫𝒑𝒍𝒉 )𝒊 = 𝟏𝟏, 𝟔𝟓 + 2,38 0,8 .0,5
𝑪°
𝒘
3. Déperditions à travers les vitres : 𝑫𝒑𝒗 = 𝟏𝟓, 𝟐𝟖 𝑪°
𝒊
𝐾1 = 0,21 𝑊 𝑚. 𝑐° 𝐿 = 9,62 𝑚
𝑫𝒕 = 𝟔𝟕, 𝟓𝟕 + 𝟏𝟏, 𝟔𝟓 + 𝟏𝟓, 𝟐𝟖 + 𝟏𝟗, 𝟎𝟓
Liaison mur intérieur/plancher haut (& plancher 𝑾
+ 𝟑𝟎, 𝟔𝟗 = 𝟏𝟒𝟒, 𝟐𝟒
bas) 𝑪°
Référence :