Cremona
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SERGE CANTAT
R ÉSUMÉ . Nous étudions les groupes de type fini agissant par transfor-
mations birationnelles sur des surfaces projectives complexes. En parti-
culier, nous montrons que le groupe des transformations birationnelles
d’une surface projective complexe satisfait l’alternative de T ITS.
A BSTRACT. Let S be any compact complex kähler surface and Bir (S)
the group of birational transformations of S. We study the structure of
finitely generated subgroups of Bir (S) and prove three main results :
(a) Bir (S) satisfies the Tits Alternative, (b) if f is an element of Bir (S)
which does not preserve any pencil of curves and if g commutes with
f then an iterate of g coincides with an iterate of f and (c) the rank of
Bir (S) is essentially, and in various senses, equal to 1.
1. I NTRODUCTION
1.1. Transformations birationnelles.
Les transformations birationnelles d’une variété projective complexe M
forment un groupe que nous noterons Bir (M). Ces groupes se situent à
mi-chemin entre les groupes linéaires des espaces vectoriels complexes de
dimension finie et les groupes de difféomorphismes des variétés réelles
compactes. Pour illustrer ce fait, considérons le cas où M est l’espace pro-
jectif Pk (C).
• Une fois fixé un système de coordonnées homogènes, tout élément f
de Bir (Pk (C)) est déterminé par k + 1 polynômes homogènes de même
degré,
f [x0 : ... : xk ] = [P0 (x0 , ..., xk ) : ... : Pk (x0 , ..., xk )].
Pour se donner un élément de Bir (Pk (C)), il « suffit » donc de se donner
l’ensemble fini des coefficients de ces polynômes.
• Si k est supérieur ou égal à 2, il existe des éléments f de Bir (Pk (C))
définis par des polynômes à coefficients réels qui induisent des difféomor-
phismes analytiques de Pk (R) dont l’entropie topologique est strictement
1
french 2
Dans ces deux situations, lorsque le groupe abélien étudié est de rang 2,
que ce soit (Z/5Z)2 ou (C∗ )2 , celui-ci est conjugué à un sous-groupe de
Aut (P2 (C)). Le premier but de ce texte est de corroborer cette assertion
en étudiant certains sous-groupes de type fini du groupe de C REMONA :
nous verrons ainsi que « Bir (P2 (C)) est un groupe de rang 1 modulo
Aut (P2 (C)) ».
Soit k . k une norme sur l’espace vectoriel de dimension finie H 1,1 (S, R).
Notons encore k . k la norme d’opérateurs induite par k . k sur l’espace des
endomorphismes linéaires de H 1,1 (S, R) et définissons le (premier) degré
dynamique λ( f ) par
³ ´
n ∗ 1/n
λ( f ) = lim sup k( f ) k .
n→+∞
Remarque 1.4. Dans la plupart des cas, nous montrerons que le groupe
cyclique engendré par f est d’indice fini dans Cent ( f , Bir (S)), ce qui est
légèrement plus fort que le théorème B.
Remarque 1.5. Nous verrons qu’on dispose pour les transformations bira-
tionnelles des surfaces d’une classification analogue à celle de N IELSEN -
T HURSTON pour les éléments du groupe modulaire Mod (g) (ou mapping
class group) d’une surface réelle orientable compacte de genre g (voir le
§2.3). Le théorème B peut être comparé au fait qu’un élément pseudo-
Anosov dans le groupe modulaire d’une surface compacte a un centralisa-
teur virtuellement cyclique. Ceci confirme le principe suivant lequel les
propriétés cohomologiques d’une application rationnelle f contraignent
fortement sa dynamique.
french 7
est une somme finie pour tout point x de Ind( f −1 ). On remarquera que
cette condition est vérifiée de manière triviale si f est un automorphisme
ou si ses points d’indétermination ont une orbite finie.
Nous dirons qu’un point q de S est un point périodique de f de période
k si f et ses itérés f 2 , ..., f k sont holomorphes sur un voisinage de q,
si f k (q) = q et si f l (q) est distinct de q lorsque l est compris entre 1 et
k − 1. Le point périodique q est hyperbolique si les valeurs propres λ+ (q)
et λ− (q) de D fqk vérifient
de S telle que f∗ soit elliptique, et si l est une classe nef, la suite hl|( f∗ )n li
est bornée. Il en résulte que la suite des normes de ( f n )∗ : NS (S) → NS (S)
est bornée (voir [8], preuve du théorème 3.2). D’après le paragraphe 2.3,
on sait alors que f est virtuellement isotope à l’identité.
Les points (i) et (iii) étant établis, le point (ii) en résulte. Précisons
toutefois que, lorsque f est un twist de H ALPHEN ou de J ONQUIÈRES,
l’unique fibration f -invariante détermine un élément du cône de lumière
de Z (S) qui est préservé par f∗ : c’est l’unique point fixe de l’isométrie f∗
sur l’union de H∞ (S) et de son bord. ¤
ax (l) est plus petit que ε. Alors x n’appartient pas à J donc ex n’est pas issu
de NS (Si ). Ceci montre que
(gi )∗ ax (l)ex = ax0 (l)ex0
où x0 = gi (x) est un autre point de Eclat(Si ). Nous en déduisons que le
groupe G stabilise le vecteur
l0 = ∑ ax (l)ex
|ax (l)|<ε
où la somme ne porte que sur les termes pour lesquels |ax (l)| < ε. Par
conséquent, la somme finie l 0 = l − l0 est G-invariante. Puisque l0 est or-
thogonal à l 0 et hl0 |l0 i < 0, nous avons hl 0 |l 0 i > 0. Puisque ce vecteur appar-
tient à Z(S), nous pouvons appliquer la proposition 3.8 pour conclure. ¤
Remarque 3.11. La démonstration précédente montre aussi que si G est un
groupe de type fini dans Bir (S) dont tous les éléments sont virtuellement
isotopes à l’identité, et si G fixe un élément l de Z + (S) pour lequel hl|li
est positif alors G fixe un tel élément l 0 dans Z+ (S) ⊗ R.
3.7. Groupes de torsion.
Avant de démontrer les résultats principaux de ce texte, commençons par
un exemple concernant les sous-groupes de torsion de Bir (P2 (C)). Dans le
groupe linéaire GL (n, C), tout groupe de torsion G est relativement com-
pact, donc contenu dans un conjugué du groupe unitaire (voir les théorèmes
de S CHUR, [17]). Le théorème suivant montre à la fois que cet énoncé n’a
pas d’analogue au sein du groupe de C REMONA et que la proposition 3.10
ne peut être étendue à des groupes G qui ne sont pas de type fini.
Théorème 3.12 (W RIGHT, [58]). Il existe un sous-groupe G de Aut [C2 ] -
donc de Bir (P2 (C)) - isomorphe au groupe abélien Q/Z tel que la fonction
degré ½
G → N
g 7→ deg(g)
ne soit pas bornée sur G.
Nous verrons au paragraphe 6.6 qu’un sous-groupe de torsion et de type
fini dans Bir (P2 (C)) est un groupe fini : le théorème de B URNSIDE pour
les groupes linéaires a donc un analogue pour le groupe de C REMONA. Les
questions suivantes semblent ouvertes :
• Analogue du théorème de J ORDAN.- Soit n un entier strictement posi-
tif. Existe-t-il une constante b(n) telle que tout sous-groupe de torsion de
Bir (Pn (C)) contienne un sous-groupe abélien d’indice inférieur à b(n) ?
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Partie II : rang
α : Γ → Bir (X)
Chaque élément de H 2,0 (X, C) est représenté par une unique 2-forme
holomorphe et l’action de α(Γ) sur H 2,0 (X, C) préserve le produit hermi-
tien (défini positif) Z
(Ω, Ω0 ) 7→ Ω ∧ Ω0 .
X
Par conjugaison, l’action de α(γ) sur H 0,2 (X, C) est également unitaire.
L’image de Γ dans GL (H 2 (X, C)) est donc relativement compacte.
Puisque Γ préserve la structure entière de la cohomologie, cette image
est finie. D’après [50], il existe un sous-groupe d’indice fini Γ0 dans Γ tel
que α(Γ0 ) soit contenu dans la composante connexe de l’identité Aut 0 (X).
Puisque la dimension de KODAIRA de X est positive, ce groupe est abélien
(voir [10]). Puisque Γ0 hérite de la propriété de K AZHDAN, α(Γ0 ) est fini
(voir [18]). Ceci termine la preuve du théorème 4.1 lorsque la dimension
de KODAIRA de la surface est positive ou nulle.
La stratégie sera la même pour les morphismes de Γ dans Bir (P2 (C)),
mais il s’agira de faire agir Γ sur l’espace de P ICARD -M ANIN de P2 (C).
4.1.2. Surfaces réglées.
Supposons maintenant que X est une surface réglée irrationnelle. La fi-
bration d’A LBANESE de X détermine une fibration holomorphe non tri-
viale à fibres rationnelles
aX : X → B
où B est une courbe de genre supérieur ou égal à 1. Cette fibration est in-
variante sous l’action de Bir (X) : il existe un morphisme de Bir (X) dans
Aut (B) tel que aX soit équivariante. On conclut alors avec le lemme sui-
vant, qui est extrait de [21].
Lemme 4.2. Soient S une surface complexe compacte, B une courbe et
π : S → B une fibration holomorphe de S. Soit Bir (S, π) le groupe des
transformations birationnelles de S qui permutent les fibres de π. Si Γ est
un sous-groupe dénombrable de Bir (S, π) qui a la propriété (T ) de K AZH -
DAN , Γ est fini.
La surface Fm fibre donc naturellement sur P1 (C), avec des fibres ra-
tionnelles ; nous noterons πm : Fm → P1 (C) cette fibration. Les automor-
phismes de Fm préservent cette fibration, agissent donc par homographie
sur la base et par homographies dans les fibres.
Le lemme 4.2 montre ainsi que, si S est rationnelle, si Γ a la propriété
(T ) et si ρ : Γ → Aut 0 (S) est un morphisme de groupe, ou bien l’image de
ρ est finie ou bien ρ est conjugué à un morphisme de Γ dans Aut (P2 (C)).
Lemme 4.4. Si G est un sous-groupe infini de Aut (P2 (C)) qui a la pro-
priété (T ) de K AZHDAN, G ne préserve aucune courbe C ⊂ P2 (C).
Démonstration. Si G préserve une courbe, son adhérence de Z ARISKI est
un sous-groupe algébrique strict de PGL (3, C). Par ailleurs, si H est un
sous-groupe algébrique complexe de PGL (3, C) de codimension supérieure
ou égale à 1, tout sous-groupe de K AZHDAN de H est fini. Nous obtenons
donc une contradiction avec l’hypothèse suivant laquelle G est infini. ¤
Puisque ρ(Γ0 ) est infini et a la propriété (T ), ce lemme montre que
ρ(Γ0 ) ne préserve aucune courbe C de P2 (C). Soit γ un élément de Γ.
Puisque Γ0 est distingué dans Γ,
γ ◦ Γ0 = Γ0 ◦ γ.
Puisque ρ(Γ0 ) agit par automorphismes sur le plan, ceci montre que ρ(Γ0 )
stabilise l’union finie des courbes contractées par ρ(γ). Nous en déduisons
que ρ(γ) ne contracte aucune courbe, i.e. que ρ(γ) est un automorphisme
du plan. Finalement, ρ(Γ) est entièrement contenu dans Aut (P2 (C)) et le
théorème est démontré.
4.3. Remarques autour du « programme de Zimmer ».
Le « programme de Z IMMER » consiste à étudier les actions de réseaux
de groupes de L IE par difféomorphismes sur les variétés compactes dans
l’esprit des travaux de M ARGULIS concernant les actions linéaires. Une
conjecture centrale de ce domaine stipule, entre autre, qu’un réseau Γ d’un
groupe de L IE réel simple (connexe) G ne peut agir fidèlement sur une
variété compacte dont la dimension serait strictement inférieure au rang
réel de G. Les actions étudiées par Z IMMER sont lisses, mais il est souvent
intéressant de transposer cette conjecture dans d’autres cadres et, pour-
quoi pas, aux actions par transformations birationnelles ! Dans cet esprit,
le théorème A admet le corollaire suivant.
Corollaire 4.5. Soient G un groupe de L IE réel, connexe et presque simple
et Γ un réseau de G. Soit S une surface complexe compacte kählérienne.
Si le rang réel de G est supérieur ou égal à 3, tout morphisme de Γ
dans Bir (S) a une image finie. Si le rang réel de G est égal à 2, et si
ρ : Γ → Bir (S) est un morphisme dont l’image est infinie, il existe une
application birationnelle de S vers P2 (C) qui conjugue ρ(Γ) à un sous-
groupe de PGL (3, C).
Démonstration. Nous pouvons supposer que le rang réel de G est supérieur
ou égal à 2. En ce cas, G et Γ ont la propriété (T ). Si S n’est pas rationnelle,
tout morphisme de Γ dans Bir (S) a donc une image finie. Nous pouvons
french 27
Puisque la dimension de H 1,1 (X, R) est égale à 20, les théorèmes de ri-
gidité de M OSTOW montrent qu’un réseau de O (1, n) ne peut se plonger
dans Aut (X) si n est supérieur à 19. Ce résultat vaut pour toutes les sur-
faces dont la dimension de KODAIRA est positive et la question précédente,
encore une fois, se réduit au cas des plongements de réseaux dans le groupe
de C REMONA.
x
f
D = D0 . D= diviseur invariant.
son groupe de N ÉRON -S EVERI est donc égal à 10. Le groupe d’automor-
phismes de S se plonge en outre dans les endomorphismes de H 2 (S, Z)
pour la forme d’intersection et préserve la classe [KX ] du fibré canonique,
c’est-à-dire la classe de la fibration elliptique. L’hyperplan orthogonal à
[KX ] est de dimension 9 et la forme d’intersection, en restriction à cet
hyperplan [KX ]⊥ , est semi-négative : son noyau coïncide avec Z[KX ]. Le
groupe Aut (X) contient donc un groupe abélien d’indice fini dont le rang
est inférieur ou égal à 8. ¤
Lorsque f est un twist de J ONQUIÈRES, le calcul du centralisateur est
délicat et conduit à des situations très variées (voir [20]).
Partie III
6. A LTERNATIVE DE T ITS
Cette partie a pour but de démontrer le théorème C. énoncé dans l’intro-
duction.
Γ aussi. Dans le cas contraire, Γ est une extension d’un groupe virtuelle-
ment résoluble par un autre, et le lemme précédent permet de conclure. ¤
α( f )
f m (L) f −m (L)
α(g)
Démonstration de (ii). Dans ce qui suit, nous utiliserons les résultats rap-
pelés au paragraphe 4.2.1.
Dorénavant, le groupe G est un sous-groupe de type fini résoluble dans
Aut (S), où S est une surface rationnelle et tous les éléments de G sont
virtuellement isotopes à l’identité. Notons G0 l’intersection de G avec
Aut 0 (S), G0 l’adhérence de Z ARISKI de G0 dans Aut 0 (S) et G1 la com-
posante connexe de l’identité dans G0 . Si G1 est réduit à l’identité, c’est
que G est isomorphe à un sous-groupe fini d’une surface rationnelle ; le
résultat découle alors du premier point. Nous pouvons donc supposer que
la dimension de G1 est supérieure ou égale à 1.
Considérons maintenant le dernier sous-groupe dérivé de G1 qui ne soit
pas réduit à l’identité. Ce groupe abélien, noté G2 , est un sous-groupe de
L IE complexe connexe de Aut 0 (S0 ) de dimension strictement positive. No-
tons Q la quadrique P1 (C) × P1 (C). D’après [10], pages 87–88, il existe
un changement de variable birationnel
ε : S0 → Q
tel que εG2 ε−1 soit un sous-groupe de Aut 0 (Q). Le groupe G est alors
conjugué au sous-groupe εGε−1 de Bir (Q) qui agit par conjugaison sur
son sous-groupe distingué G2 . Si f est un élément de G et φ est un élément
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6.6. Application.
Corollaire 6.10. Soit S une surface complexe compacte kählérienne. Tout
sous-groupe de torsion de Bir (S) de type fini est fini.
Démonstration. Soit G un tel groupe. Puisque G est un groupe de torsion,
tous ses éléments sont elliptiques, donc G est virtuellement résoluble. Mais
tout groupe de torsion résoluble et de type fini est fini, donc G est fini. ¤
7. C OMPLÉMENTS
7.1. Une preuve alternative de l’alternative.
Soit V une variété réelle lisse munie d’une forme volume Ω. Dans [43],
paragraphe 6.A.IV, G ROMOV remarque que l’espace des métriques rie-
manniennes de V dont la forme volume coïncide avec Ω peut être muni
d’une métrique riemannienne (en dimension infinie) de courbure négative
qui est invariante sous l’action du groupe Diff (V, Ω) puis il propose d’uti-
liser cette remarque pour étudier Diff (V, Ω). En quelque sorte, les preuves
proposées précédemment sont une adptation de cette idée pour le groupe
de C REMONA, où l’on a remplacé les métriques riemanniennes par les
(classes de cohomologie des) courants positifs fermés.
Une idée pour montrer l’alternative de T ITS au sein du groupe Bir (P2 (C))
est en effet d’utiliser un argument de ping-pong dans l’ensemble C + des
courants positifs fermés de P2 (C). On sait par exemple depuis [6] et [34]
que les transformations birationnelles entropiques du plan présentent une
dynamique de type « nord-sud » sur l’ensemble C + : il existe deux cou-
rants positifs fermés T + et T − tels que
f∗ (T + ) = λ( f )T + et f∗ (T − ) = λ( f )T −
et lorsqu’on itère un courant positif suffisamment régulier R, la suite
1
n
f∗±n (R)
λ( f )
tend vers T ± lorsque n tend vers +∞. En présence de deux transforma-
tions birationnelles entropiques dont les courants sont distincts, il est donc
envisageable de construire un groupe libre par le lemme du ping-pong.
Les pages précédentes utilisent cet argument avec une simplification
notable : il suffit de considérer les classes d’homologie de ces courants,
mais dans un espace d’homologie suffisamment gros, à savoir l’espace de
P ICARD -M ANIN, qui a le bon gout d’être à courbure négative. Il serait
toutefois intéressant de développer une preuve différente de l’alternative
de T ITS en étudiant plus en détails l’action de Bir (P2 (C)) sur C + .
french 48
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