MEMOIRE
PRÉSENTÉ À
PAR
S. Dallé BIACK
JUIN 1988
UIUQAC
bibliothèque
Paul-Emile-Bouletj
Mise en garde/Advice
1
Change. La parité entre le Franc français (FF) et le Franc de la Communauté Financière. d'Afrique (F cfa) est
fixe. 1 FF = 50 Fcfa. Le 24 juin dernier, le cours du dollar canadien était de 4,46 FF, donc de 4,46*50 = 236
fcfa.
Il
. que plus de 52% des dirigeants de ces entreprises sont propriétaires d'au moins
51% du capital de leur firme.
Parmi les multiples difficultés auxquelles les gestionnaires des transactions entre les
services publics et le marché de l'offre sont confrontés, le manque d'information sur la
demande des services gouvernementaux semble pour les dirigeants des PME/PMI, le
problème le prépondérant dans les circonstances actuelles. La comparaison entre le modèle
conceptuel systémique élaboré et la structure opérationnelle du système étudié montre des
écarts au niveau:
Toutes les mesures de restructuration des activités des cellules des approvisionnements,
visant à éliminer lesdits écarts, doivent être intégrées dans un processus global de
réajustement des structures tant de l'offre que de la demande, afin de pouvoir optimiser les
retombées économiques des transactions dans la région et le pays.
collaboration de plusieurs personnes et organismes nous ont été d'un concours inestimable,
l'occasion nous est donnée d'adresser, une fois encore, nos sincères remerciements à tous
ceux dont différents types d'apports ont contribué au bon déroulement et à la réalisation de la
présente étude.
qui a parrainé nos travaux sur le terrain, les gestionnaires-matières et les comptables-matières
des différents départements ministériels impliqués, pour le temps qu'ils nous ont consacré; et
les dirigeants des PME/PMI de l'échantillon d'entreprises d'étude, pour la pertinence des
propos qu'ils ont tenus et l'intérêt qu'ils ont manifesté tout au long de nos diverses séances
Développement International (ACDI) dont le financement nous a permis de nous rendre sur le
terrain et de couvrir la majeure partie des coûts inhérents à la recherche, et à nos Parents qui
cette recherche, dont les conseils, le suivi et le support sur le terrain ont été pour nous des
éléments de très grande motivation et, à Monsieur Claude Lalonde pour tous les efforts qu'il a
RÉSUMÉ I
REMERCIEMENTS III
INTRODUCTION 1
CHAPITRE I. PROBLÉMATIQUE 3
2.6 RECOMMANDATIONS 42
3.1.1 Définition 45
3.1.2 Approvisionnement 46
3.1.3 Garanties exigées aux titulaires des marchés publics 47
3.1.4 Les prix et les marges bénéficiaires 48
3.1.4.1 Les prix 49
3.1.4.2 Les marges bénéficiaires 50
BIBLIOGRAPHIE 204
Figure 4 Flux d'information et des produits dans le processus d'acquisition des biens et
services
Figure 6. Flux d'information et des produits dans les petites et moyennes entreprises
Figure 10.1. Processus de détermination des quantités des biens et services à approvisionner
Tableau 9. Niveau des stocks des produits achetés et des produits en cours dans les
PME/PMI étudiées
Tableau 11. Niveau de participation des directeurs dans le capital de leur entreprise
Tableau 13. Quelques objectifs de l'acte d'acheter ainsi que des actions à entreprendre
pour les réaliser
INTRODUCTION
le concours et la contribution, tant des nationaux que de tous ceux qui s'intéressent à cette
patrie.
Dans le but d'apporter notre pierre à l'édification du devenir national, nous intervenons
pour collaborer à la recherche des voies et moyens permettant de structurer davantage les
approvisionnements des services publics, et d'en maximiser les retombées, dans tous les
région de Yaounde. L'établissement de telles mesures présente l'avantage d'aider les petites et
L'atteinte de cet objectif demande, d'une part, que nous explorions les lois et
règlements régissant ce domaine, que nous dénombrions les divers biens et services
consommés par les intervenants de ce segment de marché, que nous les regroupions et les
classions par secteur d'activités économiques, et d'autre part, que nous examinions le
transigent avec les services gouvernementaux, et que de concert avec les principaux
interlocuteurs du secteur privé, nous circonscrivions l'aspect sur lequel porte l'implication, en
Le présent mémoire est autant le résultat de nos travaux sur le terrain que le fruit d'une
huit chapitres: le premier, la problématique, donne une vue de l'ensemble des réflexions et
des circonstances qui ont conduit à cette étude; le deuxième, le plan méthodologique, présente
représentation de la réalité telle que perçue, est, pour emprunter le terme systémique, l'image
confronté, une d'elles fait l'objet d'un approfondissement dont la perspective est définie; le
est un ajustement des activité de façon à rendre l'ensemble plus synergique; le sixième, mise
en évidence des écarts entre les flux de la réalité perçue et ceux de la restructuration améliorée,
fait ressortir les écarts significatifs; dans le septième, nous adressons nos recommandations
aux deux groupes de composantes du système d'étude; et terminons avec notre réflexion
PROBLÉMATIQUE
des difficultés économiques auxquelles ils sont confrontés, car depuis leur accession à
réorganisation des équipes gouvernantes successives, un constat semble évident : les écono-
mies de la plupart d'entre eux sont incapables de générer les devises suffisantes pour pro-
Cette situation n'est certes pas sans relation, d'une part, avec l'héritage de l'ère colo-
tuées essentiellement des produits primaires peu diversifiés et vulnérables aux fluctuations
des prix des marchés mondiaux, de faible proportion des biens manufacturés et de matériel
valeur du potentiel de certains secteurs économiques1. Elle n'est, d'autre part, pas sans rap-
port avec la période de crise économique et de sécheresse des années 1980, au cours de la-
quelle le marasme des économies de certains pays de la région a retenu l'attention du monde
occidental, sinon du monde tout court, et la solidarité internationale s'est manifestée (juin
1986) par la tenue d'une assemblée extraordinaire des Nations Unies sur le développement
économique de l'Afrique.
1
JAYCOX, V.K., extrait d'un exposé au Woodrow international centre for scholars, "Afrique: les défis de
développement et les solutions que propose la BANQUE MONDIALE" Finance et Développement. Mars
1986.
Étant donné ce défi de taille auquel les pays de la région font face, il s'avère impérieux
que nos peuples se mobilisent, pour l'édification d'une économie des meilleurs lendemains,
et exploitent judicieusement autant les forces et le potentiel endogènes que les conséquences
positives des élans de solidarité au niveau: international, national et régional. Cependant, cet
objectif nécessite un meilleur encadrement et une bonne canalisation des efforts individuels et
Ainsi, nous consacrons cette section à la présentation des cinq approches les plus"
préconisées par différents auteurs, comme étant capables de générer l'augmentation des
que nous privilégions. Ensuite, nous présentons le secteur de la PME/PMI qui doit exercer
cette substitution des importations, ainsi que la demande des services publics que nous
veau des devises des pays en développement, plusieurs alternatives, non nécessairement
exclusives, sont élaborées. De cette liste non exhaustive on note: l'aide internationale, les
et la substitution des importations. Selon les courants de pensée, chacune des alternatives
présente des avantages et des inconvénients. Voyons sommairement les résultats des
La réflexion sur les différentes stratégies de développement ne peut passer sous silence,
Qu'elle soit appelée flux d'aide concessionnaire ou simplement aide, et ce, malgré le
débat actuel sur sa politisation croissante à cause de la très forte corrélation entre les contribu-
tions des pays donateurs et leurs objectifs commerciaux, il ne serait pas faux de prétendre
comme exemple la Colombie et la Corée qui n'en ont plus besoin aujourd'hui et certains pays
de l'Afrique au sud du Sahara qui en sont largement tributaires pour financer leurs investis-
sements.
Les conclusions des travaux de recherche2 , basés sur un examen systématique des as-
pects essentiels de l'aide tels que son apport: 1) à la croissance économique des pays bénéfi-
4) à un recours accru au libre jeu du marché et au développement du secteur privé, sont caté-
goriques: " l'aide a été productive et a contribué au développement des pays du tiers monde."3
Elle n'a cependant pas pleinement rempli le rôle qui lui était dévolu dans la région de
l'Afrique subsaharienne.
2
CASSEN, ROBERT; L'efficacité de l'aide, Finance et Développement. Mars 1986, p . l l .
CASSEN, Robert et all, Does aid work, report to an inter- governmental task force. Oxford University
Press, 1986.
3
BURKI, S.J. et AYRES R.L. "Nouvelle conception de l'aide au développement" Finance et
Développement. Mars 1986, p.7.
Il ressort aussi de ces travaux, en distinguant l'aide à la consommation de celle à
l'investissement, que les pays qui ont un taux d'épargne-investissement intérieur relative-
ment élevé, sont également ceux qui bénéficient largement de la part destinée à
l'investissement, soit soixante pour cent (60%) du volume du montant total de la catégorie.
Quoique les auteurs des différentes études exhortent les donateurs à accroître leur ni-
veau d'aide aux pays en développement, les conclusions de leurs travaux s'accordent sur le
fait que cette notion a des limites, car malgré qu'il soit encore possible d'améliorer son effi-
cacité, on ne peut s'attendre, en ces temps de reprise économique dans les pays occidentaux
et de récession dans ceux du tiers monde, à une véritable augmentation de son volume global.
Ainsi, des individus ou des groupes qui oeuvrent pour le développement d'un secteur
d'activités économiques quelconque dans nos pays, ne doivent pas trop miser sur la
Ce n'est plus un secret pour personne que la structure du système bancaire international
est de nos jours ébranlée, voire menacée, par le niveau considérable du volume des
mauvaises créances dues pour une part notable par les pays du tiers monde. En effet, de 1974
à 1983 le déficit accumulé des paiements courants des pays en développement non produc-
CITICORP, une banque américaine, rayait 2,5 milliards de dollars US de prêts aux pays en
4
GOLDSBROUGH, David, "Investissements étrangers directs dans les pays en développement", Finance et
Développement. Mars 1985, p.32.
voie de développement. Une dizaine de jours plus tard, la CHASE MANHATTAN BANK
emboîtait le pas et déclarait une perte de 1,6 millions de dollars de créances du même type5.
Dans ces conditions, les banques sont présentement de plus en plus réticentes à accor-
der, du moins au niveau international, des prêts commerciaux. Elles acceptent de préférence
des prêts publics ou des prêts garantis par l'État afin de réduire leur risque de financement.
Cette attitude représente une difficulté supplémentaire pour les investisseurs privés des
pays du tiers monde qui ne réunissent pas toujours tous les fonds nécessaires pour la réalisa-
tion de leurs projets. Le contexte économique mondial actuel rend plutôt vraisemblable
Étant donné qu'il y a des pays de l'Afrique subsaharienne dont les moyens ne permet-
tent pas d'envisager, même à long terme, le paiement de leur dette, plusieurs autres banques
des pays occidentaux seront contraintes de suivre l'exemple de la CITICORP, afin de réduire
ne serait-ce que les frais de gestion relatifs à ces comptes de mauvaises créances. Dans ces
ne peuvent donc pas compter sur les emprunts internationaux pour financer leur développe-
ment économique.
richesse de l'entreprise, donc celle des promoteurs. Cet objectif rend essentiel l'étude des
pement de l'entreprise. Il est donc utile de bien équilibrer dans la structure de financement,
les capitaux propres et les capitaux empruntés, afin "de réduire le risque de financement de
financement intéressante pour les entreprises de certains secteurs d'activités des pays de
nombre réduit "de pays disposant d'un marché intérieur important, des ressources naturelles
l'exportation," 7 en plus du fait que la part dés investissements directs dans le total des
engagements extérieurs bruts (encours total de la dette extérieure plus le total des
investissements étrangers) des pays sous-développés non producteurs de pétrole ait reculé de
lume des investissements directs étrangers dans nos pays, que la Banque Mondiale, à travers
6
BRIGHAM, Eugene F. WESTON, J. Fred, Gestion financière. 1973, p.l 1-20.
7
GOLDSBROUGH, David, op. cit. Mars 1985, p.31.
sa filiale la "Société de Financement Internationale" (SFI), a institué le Fonds pour la crois-
rects étrangers dans les pays en développement en général réside sur le fait qu'ils:
Tout laisse croire que cette avenue pourrait être, pour plus d'une raison, intéressante
pour les pays en voie de développement et leurs promoteurs. Il faudrait dès lors améliorer les
Certains auteurs pensent que les résultats de certaines recherches antérieures renforcent
l'hypothèse d'une forte association entre stratégies commerciales et taux de croissance éco-
nomique9. L'analyse des effets des principales stratégies commerciales (promotion des ex-
croissance du produit intérieur brut (PIB) montre une relation considérable entre la croissance
International Monetary Fund, Foreign private investment in developing countries. Study by the Research
Department, January, 1985, pp. 3-5.
8
EFC, "Financer le développement par des prises de participation: une initiative de la SFI, Finance et
Développement, iuin 1986. p.33.
9 KRUEGER, O. Anne, " Effet des stratégies commerciales sur la croissance", Finance et Développement.
Mars 1983, p.6
10
Or, il y a des événements qui ont suscité et suscitent encore des inquiétudes particu-
lières au niveau des échanges économiques internationaux. Nous pouvons citer principale-
ment:
En plus, l'instabilité accrue des taux de change rend quasi impossible l'adoption des
politiques rationnelles à long terme, du fait que certains effets des concessions douanières
difficilement négociées s'effondrent durant de fortes variations des taux de change. Ce qui
augmente la probabilité que les prévisions des objectifs des stratégies commerciales, même
La présence des facteurs mentionnés ci-dessus, en sus d'autres encore dans le contexte
Au sujet de la baisse des cours des matières premières, voir le tableau en annexe 1.
11
premières que des produits manufacturés provenant des pays en voie de développement. La
dynamique du commerce international en a subi les effets, aussi la croissance des exporta-
tions des produits manufacturés (soit 55% des échanges mondiaux), est passée de 11% par
La stratégie de promotion des exportations semble beaucoup plus profiter aux entre-
prises des pays développés, plus susceptibles de bénéficier de la part de leur gouvernement
des avantages fiscaux et tarifaires, d'un crédit préférentiel d'exportation, d'une assurance
crédit à l'exportation, d'une aide de l'État à la commercialisation11 . Cette pratique des pays
occidentaux contribue à réduire les prix de vente de leurs produits sur les marchés
internationaux et représente une concurrence déloyale pour les produits manufacturés des
pays en voie de développement, et cela, même dans leur propre marché interne. La
promotion des exportations dans certains secteurs apparaît comme une stratégie de
développement qui nécessite beaucoup de moyens financiers, lesquels ne sont pas toujours
d'un nouvel ordre économique international, l'Assemblée générale des Nations Unies lance
10
"Le protectionnisme", condensé de l'étude de ANJARA, S J., KIRMANI, N. et PEREZ, L.L. Development
in international trade policy, FMI occasional paper no 16, Finance et développement. Mars 1983, p.2.
11
NATIONS UNIES, Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED),
Rapport du Secrétariat du CNUCED. New-York, 1979, p. 16
12
Nations Unies "Résolution 3201 (S-VI) et 3202 (S-VI) de l'Assemblée générale, 1er Mai 1974
12
Presque une année après, la déclaration et le plan d'action de Lima (Pérou) conviennent
"que la part des pays en développement dans la production industrielle mondiale devrait être
plus des ressources financières énormes et des ressources humaines autant compétentes
Dans ce contexte, la substitution des importations peut représenter dans certains sec-
teurs le premier pas vers la réalisation des objectifs de la déclaration et le programme d'action
Toutefois des économistes, telle Madame Anne O. Krueger,14 pensent qu'une politique
• l'augmentation rapide des prix des produits protégés qui affecte sensi-
blement les autres entreprises utilisant ces produits comme intrants dans
leur processus de production;
13
NATIONS UNIES, Rapport du Secrétariat du CNUCED. op. cit. p. 1
14
KRUEGER, O. Anne, op. cit. p.6, Extrait de Trade and emplovement in developing countries. 1983, p.30-
54.
13
Ces phénomènes auraient donc tendance à exercer des pressions sur le marché intérieur,
Par contre, Paul Streeten15 pense que la politique de substitution des importations ne
devrait pas être automatiquement considérée comme une stratégie de développement moins
La Corée et le Taiwan souvent cités en exemple de type d'économie orientée vers les
substitution des importations. Les firmes Volkswagen Brésil et Bharat Heavy Electrical In-
grosses exportatrices.
des pays en voie de développement auraient dû réaliser, s'ils avaient évité certains de leurs
investissements à rentabilité très faible sinon négative, soit considérable, une analyse
approfondie montre que l'apport de ces investissements n'est pas globalement négatif. Leurs
échecs ont permis aux dirigeants et aux cadres gestionnaires de nos pays de tirer des leçons et
des enseignements. Les employés nationaux qui ont oeuvré dans l'implantation et
TREETEN, Paul, " À chaque solution son problème", Finance et Développement. Juin 1985, p.14-16.
14
l'exploitation de ces investissements ont acquis un savoir-faire pratique qui a amélioré leurs
habiletés et leurs connaissances. Toutes ces données ont un impact appréciable dans la
Quant à nous, nous osons croire que dans cette période durant laquelle les économies,
tant des pays développés que des pays en voie de développement, sont en train de connaître
des mutations profondes, période durant laquelle les grandes entreprises de certains secteurs
d'activités sont devenues des géants aux pieds d'argile face à l'invasion et aux performances
des PME jusqu'au point de s'en faire des partenaires, la stratégie de substitution des importa-
tions a bel et bien sa place dans certains secteurs économiques compte tenu de la disponibilité
II ne ressort pas des publications disponibles au sujet des voies et moyens (aide, em-
prunt, investissement direct étranger, promotion des exportations, substitution des importa-
tions) préconisés susceptibles d'augmenter les devises des pays en développement, des élé-
développement économique de nos pays. Les auteurs de ces articles, qui ont travaillé soit: aux
Nations Unies, à la Banque Mondiale, ou dans un quelconque organisme affilié aux deux
préconisées comme génératrice des devises. Ils ne font pas une étude comparative de
l'efficacité des cinq stratégies, sauf dans le cas de la promotion des exportations versus la
substitution des importations. Leurs travaux ont cependant le mérite d'apporter des éléments
développement économique des pays du tiers monde, représentent en réalité des variables
parmi tant d'autres, d'une fonction fort complexe dont l'objectif est la maximisation du dé-
veloppement économique de chacun de ces pays. L'atteinte de cet objectif mobilise plusieurs
constamment en déséquilibre.
Dès lors, toute décision de n'importe quel type d'intervenants cités ci-dessus, d'agir
dans ce domaine, ne représente qu'un choix conforme aux potentialités, et aux résultats de
son action.
formation de certains produits locaux, elle est de plus en plus préconisée par les gestionnaires
des Sociétés d'État. Ainsi, M. Roger Melingui, Président Général de l'Office National de
Commercialisation des produits de Base (ONCPB), mentionnait: "l'exportation nous fait faire
des pertes extrêmement importantes. Nous ne pouvons continuer à exporter des produits et à
perdre de l'argent sans trouver une stratégie de rechange. Ce contexte de crise commande
16
donc, plus qu'auparavant, que nous fassions le maximum pour développer les industries lo-
cales"16.
Dans le cadre de notre travail de recherche, nous avons opté d'oeuvrer à l'intérieur de la
une partie d'autres, pertinentes pour l'élaboration d'un éventuel projet d'implantation d'un
Notre intérêt pour le secteur des petites et moyennes entreprises s'est manifesté dès la
tendre enfance, alors qu'il fallait générer des revenus à même les capacités fort modestes dont
nous disposions, et que nous rêvions d'une entreprise à nous. Cet intérêt s'est accru pendant
notre scolarité en administration des affaires à l'Université Laval et s'est confirmé avec notre
Le passage dans ce programme et dans cette région nous a permis de constater à quel
ploitant certains créneaux d'opportunités d'affaires du milieu, en plus de nous faire saisir
16
MELINGUI, Roger, Cameroun Tribune no 4028, p.6.
17
motiver à entreprendre l'action dans notre champ de formation et d'intérêt qu'est la petite et
moyenne entreprise.
Les années 1980 resteront marquées comme celles de l'affirmation des PME dans les
économies des pays industrialisés, en réalité dans les économies tout court. En effet, pendant
cette période, les théoriciens cessent de considérer la PME comme un état transitoire de la
montrent qu'en ces temps de récession ou de reprise économique, il est le seul qui crée des
emplois, alors que le secteur de la grande entreprise ne fait rien d'autre que compresser ses
effectifs.18
emboîtent le pas en créant de nouveaux programmes adaptés au secteur. Dans la seule pro-
vince de Québec, il est créé deux programmes spécialisés: la Maîtrise en gestion des petites et
du Québec à Trois-Rivières.
17
JULIEN, Pierre-André et MOREL, Bernard, La belle entreprise la revanche des PME en France et au
Québec, 1986, p . l l .
18
ARMIGTON, Catherine, Further examination of recent sources of emplovement prouth 1983.
18
"Le rôle des PMI est essentiel au moins sur quatre points: l'emploi(...), l'aménagement
19
FABIUS, Laurent, Assemblée nationale française, débat du 11 octobre 1983.
20
BIRON, Rodrique, allocution d'ouverture du colloque sur "la PME en devenir", 3,4 et 5 octobre 1984,
Université du Québec à Trois Rivières.
21
BIYA, Paul, Rapport de politique générale, Congrès de Bamenda, 22 Mars 1985.
19
Dans la plupart des pays de l'Afrique subsaharienne, l'Etat est le plus grand employeur
de la main-d'oeuvre, la plus grande organisation et pourquoi pas, la plus grande entreprise.
Cette situation fait à bien des égards de l'ensemble des services gouvernementaux, la plus
grande concentration structurée consommatrice de certains biens et services. Il n'est dès lors
pas faux de prétendre que les achats gouvernementaux exercent une grande attraction sur le
développement économique. Le fait qu'il existe une demande à satisfaire (celle des orga-
nismes étatiques) est un stimulant de l'action dynamique qui aboutit généralement à la créa-
tion des mécanismes capables de permettre sa satisfaction. Ainsi peuvent naître ou se déve-
lopper des entreprises en général et dans bien des cas des PME.
Une expression bien canalisée de la demande est donc en mesure de favoriser et même
de soutenir une innovation technologique efficace. Ce qui expliquerait le constat que plu-
sieurs réalisations scientifiques, des plus importantes de ce siècle, datent de la dernière guerre
mondiale, et que les besoins du Pentagone aient occasionné la création de nombreuses PME,
dont plusieurs dans les domaines de pointe. Les achats gouvernementaux jouent, certes, un
rôle dynamique dans le processus de développement économique d'une nation, à cause de
leur très forte corrélation avec la promotion des PME dans certains secteurs économiques de
même que sur le développement de certaines régions.
vices, 2) entretien des immeubles et des infrastructures et 3) dépenses diverses, des sommes
s'élevant à 76,205 milliards de francs cfa pour l'exercice 1985-1986 et à 75,477 milliards de
francs cfa pour l'exercice 1986-1987. Les besoins en biens et services qui ont occasionné le
volume total des dépenses des trois catégories, représentent pendant chaque exercice budgé-
taire des opportunités d'affaires considérables pour la petite et moyenne entreprise/industrie.
Ce, malgré le fait que nous n'ayons pas été en mesure d'estimer à partir des données dont
nous disposions, les parts de ces montants de~ dépenses, que le secteur de la petite et
moyenne entreprise a dû bénéficier périodiquement. Le tableau suivant montre le volume du
crédit total alloué à chacune des catégories de dépenses ainsi que le montant total par exercice
budgétaire.
21
^ ~ - ~ ^ ^ ^ ^ Exercice Budgétaire
Genre de -^«.^^^
dépenses ' -»^^^^ 1985-1986 1986-1987 _
Dépenses de fonctionnement
et de services
55 629 129 61738 514
Cette recherche a été effectuée à l'intérieur des limites de la grande ville de Yaounde et
peu près le même territoire. Il ne serait donc pas faux de dire que le cadre de la recherche est
nous avons retenu le nom le plus connu sous d'autres deux, c'est-à-dire Yaounde.
s'agit d'une part du taux de concentration des organismes publics, et de l'autre, de la dispo-
de tous les départements ministériels et de la plupart des autres organismes publics. Étant
Bien que cette métropole soit le centre nerveux de la vie politique au pays, le Cameroun
comme tel, les effets des approvisionnements gouvernementaux ne peuvent se limiter dans
une seule zone. D'où la nécessité pour une étude de ce genre, de couvrir le plus que possible,
23
une vaste étendue nationale. Malheureusement nos capacités financières sont si modestes que
nous ne pouvons qu'appliquer la politique de nos moyens, déjà fort insuffisants à l'intérieur
PLAN MÉTHODOLOGIQUE
Une des difficultés que le chercheur doit aplanir au moment d'entreprendre une étude
dans un système d'activités humaines, est de choisir une méthodologie parmi tant d'autres,
qui lui permette non seulement d'obtenir des données pertinentes mais aussi d'atteindre les
laisse entrevoir que les diverses approches utilisées dans les études des organisations
l'approche structurelle, de l'approche humaine et de l'approche des flux. Or, sans que les
trois approches soient mutuellement exclusives, il s'avère que chacune représente la vision
d'une réalité sous un angle différent, à cause des éléments d'analyse sur lesquels l'emphase
est mise.
22
HUSE, F. Edgar et BOWDITCH, L. James, Behavior in organisation. A systems approach to managing.
1977, p.6-30.
25
responsabilité. L'approche humaine se penchera davantage sur la réaction des individus face
l'individu avec le développement du travail. L'approche des flux, comme son nom l'indique,
mettra l'accent sur l'ensemble des mouvements qui permettent à l'organisation de réaliser sa
mission. Elle examinera les activités, la circulation de l'information et celle des différentes
ressources.
Les mêmes études organisationnelles font ressortir que la dynamique qui sous-tend
l'action suit une orientation dirigée du haut vers le bas dans la vision structurelle, du bas vers
le haut dans la vision humaine et horizontalement dans la vision des flux. La figure suivante
illustre les représentations des dynamiques qui orientent l'action dans les trois approches.
26
Approche structurelle
structures
tâches
responsabilité
Approche humaine
besoins des individus
objectifs des organisations
relations interpersonnelles
relations intergroupes
dessus, montre en effet que chacune comprend plus ou moins des aspects des deux autres
sans en être identique. Elles peuvent cependant être intégrées en une seule perspective d'étude
que l'on identifie comme une approche globale ou intégrée. Cette dernière se veut
l'ensemble des trois approches d'étude précédentes et non leur somme, car selon la théorie
des systèmes, le tout est plus dynamique que la somme à cause de l'effet de la synergie des
parties constituantes.
mentionnées ci-dessus, tient beaucoup plus de la capacité de celle-ci, à cerner les réalités
fonctionnement, des objectifs explicites et implicites que le chercheur souhaite atteindre, ainsi
Dans le cas de cette recherche, le système étudié est une structure réelle, composée en
partie d'entités différentes et diverses, mais interdépendantes. Cette structure a le handicap
de n'être pas perçue dans la réalité quotidienne par le public comme un système ou un sous-
système homogène, d'où la nécessité de présenter ses limites et sa complexité.
Les frontières de notre organisme d'étude sont celles des éléments qui la composent,
c'est-à-dire, les cellules des approvisionnements des différents services des 10 départements
28
ministériels qui ont collaboré à cette recherche, et les 35 petites et moyennes entreprises
Non seulement notre milieu d'étude n'est pas perçu par le public comme un système ou
un sous-système existant, ses acteurs, qui sont les gestionnaires attitrés de la fonction
publique et les cadres des PME, ne le conçoivent pas non plus comme une structure dont il
deux groupes d'organisations, différent de par leurs structures, leur mission, leurs objectifs
D'un côté, se retrouvent les services des approvisionnements hiérarchisés, régis par
l'approche structurelle, mais handicapés par le fait que la structure officielle n'y est pas
toujours la seule qui conditionne l'action. Ce système d'activités humaines s'avère très
difficile à contrôler entièrement ou à régler, car les intervenants qui le composent ne peuvent
De l'autre, se situent les petites et moyennes entreprises, peu structurées, parfois même
vent les seuls à connaître les réalités et le niveau des activités de l'entreprise.
23
CROZŒR, Michel et FRIEDBERG, Erhard, L'acteur et le système: les contraintes de l'action collective.
1977, p. 30-54.
ROMELAER, Pierre, Institut d'administration des entreprises, Comprendre et connaître l'organisation
réelle. Janvier 1980, pp. 4-7.
29
Les secondes, très sensibles à ces mutations amorcent aussi promptement que possible, les
L'ensemble forme en effet un système fort complexe, régi par diverses catégories de
ressources humaines dont les motivations et la culture du travail sont difficiles à cerner.
C'est dans ces conditions que Huse et Bowditch estiment que: "Behavior in organization can
be understood only in context. In other words, human behavior is highly influenced by the
design of the organization and the nature and way in which information and work flow
through the organization. Therefore behavior in organization can be understood only by also
subsystems."24
les éléments implicites fondamentaux qui sous-tendent notre processus exploratoire dans le
Notre milieu d'étude est mû par une dynamique dont l'observateur externe éprouve bien
24
HUSE, F. Edgar et BOWDITCH, L. James, op. cit. p.V.
30
Comme c'est aussi un milieu ouvert, en interaction avec l'environnement, son processus
débatte et réfléchisse sur ses constatations avec les acteurs internes dont le concours et
une meilleure compréhension des réalités du milieu, et de favoriser des analyses qui
Chaque organisation est un cas particulier. Investiguer dans une organisation implique
de ce fait apprendre à la connaître. Connaître par exemple sa mission, ses structures, ses
ressources, le flot de ses activités, son secteur d'activité, la réglementation qui l'y régit, etc..
Une organisation est un système dynamique. Elle puise son énergie dans la meilleure
interrelation de ses parties et dans l'interaction avec l'environnement, pour garder l'équilibre
soumet aux acteurs internes au moyen d'une logique expressive pouvant leur permettre d'être
confrontés à une autre façon de percevoir leurs réalités qui, dans le meilleur des cas, pourrait
en être le reflet. D'où le processus éducatif qui s'affinera avec l'effort du compromis.
Deux visions différentes d'une même réalité organisationnelle, provoquent chez leurs
auteurs des interrogations sur les causes qui ont conduit à leur divergence de perception ou
d'interprétation. Ces interrogations forcent chacun desdits auteurs à clarifier, non seulement
aux autres mais aussi à soi-même, les fondements de ses perceptions. Les explications qui en
communes garantes d'une évolution équilibrée. C'est pourquoi Victor Frankl soutient que:
"Man ultimately decides for himself, education must be education toward the hability to
decide"25.
tendent notre approche exploratoire sont en effet des objectifs implicites de cette étude. Aussi
jouent-t-ils un rôle très déterminant dans le choix de la perspective théorique nous permettant
d'une part, sur le concept de réductionnisme qui demande d'isoler le milieu à expliquer, de
le désarticuler, de faire connaître le comportement des parties et d'inférer sur l'ensemble les
25
HUSE, F. Edgar et BOWDITCH, L. James, op. cit. p. 487.
32
observations tirées; d'autre part, sur le concept mécanique qui prétend que tout phénomène
est explicable par la relation de cause à effet. Cette approche influence fortement les
méthodologies de recherche en milieu organisational, parce qu'elle préconise que tout savoir
étudier soient clairement identifiables et précisés, que les mesures de performances soient
quantifiables, que les comportements soient rationnels et que les activités soient routinières.
Ces conditions nous ramènent à des modèles structurels rigides. Et, à propos de l'utilisation
de ces modèles rigides dans le domaine des sciences sociales, Katz et Kahn remarquent:
"There has been no more pervasive persistant and futile fallacy handicaping the social science
than the use of the physical model for the understanding of social structure"26.
Le constat de Katz et Kahn repose sur le fait qu'il y a des situations dites "soft" dans
lesquelles les objectifs sont difficiles à définir, les mesures de performance non quantifiables,
parfois même pénibles à déterminer. Dans ces situations, les comportements découlent de
multiples rationalités non identifiables toutes à priori, et les activités sont plus ou moins
routinières. Notre système à étudier rentre dans cette classe des situations dites "soft".
Dans un tel contexte, les objectifs implicites peuvent s'avérer déterminants dans le
activités organisationnelles, ainsi que les interrelations entre les éléments du système et leurs
interactions avec ceux de l'environnement. Comme résultat de plus d'une dizaine d'années
26
KATZ, Daniel et KAHN, Robert, The social psychology of organisation. 1966, p. 31.
33
d'interventions dans les organismes du genre non structuré, Peter Checkland,27 en utilisant
adaptée aux situations souples, c'est-à-dire celles dites "soft". Elle a été testée sur plusieurs
intervention qui, en Amérique du Nord, est souvent beaucoup plus implicite. Dans notre
milieu naturel, le cadre éthique en l'occurrence, contrat moral qui réglemente la collaboration
entre le chercheur-acteur et les acteurs-chercheurs, nous semble tout indiqué pour représenter
la base d'une action dynamique et d'une interaction saine. Dans le cas de notre système à
Bien que efficacité et efficience soient souvent des notions complémentaires, il arrive
quelquefois qu'elles soient antagonistes. Ainsi, la relation due à l'efficience, entre les
objectifs d'une organisation et son environnement, est dans des cas complexes plus forte que
celle due à l'efficacité. Cette première contribuerait donc fortement au maintien de l'équilibre
27
CHECKLAND, B. Peter, Systems thinging. systems pratice. 1981.
34
L'atteinte de cet objectif dans le cas de notre milieu d'étude nécessite que les règles du
jeu soient connues et volontairement acceptées par tous les acteurs, qu'il y ait une équité dans
les rapports entre le chercheur-acteur et les différents acteurs-chercheurs afin de dissiper les
appréhensions d'une finalité de recherche dont les conséquences négatives pourraient porter
co-parrainait sur le terrain, l'auteur, les différentes parties et leurs éléments (Départements
l'aspect culturel dans la dynamique de notre milieu d'étude, ce que le lecteur se doit de garder
Notre plan méthodologique comporte cinq étapes dont nous présentons succinctement
Nous abordons notre étude par l'élaboration d'une image riche de notre organisation.
Cette représentation est en fait l'expression écrite des réalités, telles que perçues, de notre
organisationnel.
groupes d'acteurs-chercheurs. Cette image riche est de ce fait fondamentale parce qu'elle
Les données utilisées dans la représentation de la réalité telle que perçue, proviennent
des réponses aux questionnaires2 que les dirigeants des entreprises nous ont retournées, des
interviews que nous avons effectuées auprès du personnel de ces entreprises et des agents des
services publics, des observations que nous avons faites au cours des visites dans ces
différents milieux, et de la littérature interne (législation, réglementation et autres) se
rapportant au secteur.
chercheur acteurs
analyser, interpréter formuler analyser.interroger, suggérer,
défendre.
I
formuler la vision
acceptable
Le tableau de l'expression écrite de notre milieu d'étude, fait apparaître des zones à
problème que nous considérons comme d'éventuels niveaux à améliorer ou comme des
candidats au poste de problème à traiter. Dans cette section nous analysons la pertinence de
chacun des candidats au poste de problème et, en collaboration avec les principaux intéressés,
les acteurs-chercheurs, celui dont la résolution est jugée prioritaire est retenu. Nous
déterminons ensuite la perspective d'étude sous laquelle son amélioration sera menée, ainsi
s'opérer.
objectif majeur, et à valider cette définition au sens de la vérification de l'existence des six
critères nécessaires et suffisants qui permettent d'identifier un système comme étant celui
intervention.
Cette étape du travail est capitale, d'une part, parce qu'elle positionne l'angle de vision
sous laquelle la structure meliorative est abordée dans notre milieu fort complexe, et d'autre
possible des flux dynamiques du système d'étude, en des séquences présentant une
cohérence logique des activités des acteurs, compte tenu bien sûr de l'objectif d'améliorer le
réalité perçue et suggère des réajustements nécessaires pour améliorer les performances
actuelles. Il respecte aussi: d'une part, la cohérence systémique parce qu'il intègre toutes les
caractéristiques d'un système d'activités humaines et, d'autre part, la cohérence théorique du
fait que nous nous sommes référés à la littérature existante et disponible dans ce domaine,
ainsi qu'aux expériences pertinentes tant des acteurs des départements ministériels
n'est pas non plus un cadre général applicable à toutes les situations, même à celles
solution appropriée à un problème spécifique, au sein d'un milieu donné, à l'intérieur des
bornes de l'espace de temps durant lequel les degrés de mutation des flux de l'organisation
Dans ces conditions, on dit que "les modèles conceptuels ne sont pas des modèles
explicatifs qui peuvent être validés au sens traditionnel, mais des modèles exploratoires qui
peuvent être jugés pertinents, utiles pour éclairer une situation problématique"28.
d'identifier les écarts à partir desquels les correctifs mélioratifs seront apportés. Il est
considéré comme un outil d'analyse systématique et non pas une structure à implanter.
référence théorique bâti, à la réalité perçue, matérialisée par l'image riche élaborée au chapitre
trois. Par ce procédé, nous mettons en évidence des écarts qui représentent avec beaucoup
plus de précision les zones ou les structures dont les activités poseraient des problèmes et
Avec la collaboration des acteurs concernés ou avertis des situations à problème dans
l'organisation, la pertinence et les effets desdits écarts sont évalués, et les éléments explicatifs
Toutefois, afin que les responsables des activités dans lesquelles les écarts sont
été faite avec beaucoup de délicatesse, et d'élans projectifs. Le contraire aurait provoqué une
inhibition de la participation chez les concernés, ce qui nous aurait privés non seulement
L'aboutissement majeur de ce processus est qu'il nous a permis d'identifier les change-
ments possibles et nécessaires à apporter dans la situation actuelle. Tout au long de ce proces-
qui disent: "Management is rarely concerned with "elegance", technical virtuosity or tight
code. They want "results", which in practice means something they feel is useful (not
something the specialist feels right to be useful to them) and which is delivered at the time
Convenir avec cette perspective, c'est aussi implicitement accepter que l'amélioration
d'une structure, dans un processus de résolution des problèmes au sein des organisations
humaines, est une démarche principalement efficiente et évolutive, puisqu'il s'agit de faire les
humaines dépend, pour une grande part, de la collaboration et de l'implication des acteurs du
système qui en sont les premiers bénéficiaires. De ce fait, une solution qui a leur adhésion,
sera mieux appliquée qu'une autre qu'ils rejettent, même si théoriquement la dernière est la
29
KEEN, P.G.W. et MORTON, M.S.S., Decision support: An organisational perspective. 1978, p. 192 .
42
2.6 RECOMMANDATIONS
Le système que nous avons étudié n'est en réalité qu'un milieu composite, formé
appartenant aux services publics; le deuxième est constitué d'éléments du secteur privé.
Une analyse des deux sous-ensembles fait ressortir des différences au niveau des
a des interrelations fortes et marquées entre les éléments des services publics au niveau de
l'autorité. Elles sont imperceptibles au niveau des opérations. Par contre le sous-ensemble du
secteur privé ne présente apparemment aucune interrelation entre ses composantes, ni au plan
Ce manque d'unité d'autorité et d'opération de notre milieu d'étude fait que nous
Nous nous arrêtons au niveau des recommandations, laissant ainsi aux agents
Pour clore le chapitre portant sur le plan méthodologique, nous synthétisons, dans la
Modèle conceptuel
Image riche
(Processus inductif)
Validation par
cohérence:
interne
validation par externe Validation par
consensus cohérence:
systemique
logique
théorique
plus fidèle que possible. Dans ce chapitre nous n'analysons pas les situations, mais nous
nous bornons plutôt à les décrire avec le plus d'attitude de neutralité dont nous en sommes
capable. Nous commençons par les généralités, plus ou moins directement reliées au
comme: la réglementation, les dépenses des deux derniers budgets et l'orientation du Vie
présentons l'organisme d'étude, dont la caractéristique d'être composé des services publics et
des entreprises privées, nous conduira à avoir un point de mire sur les approvisionnements de
l'État et sur les activités du secteur privé à travers la PME en micro plan. De cette
L'information sur la réglementation des marchés publics se trouve dans les décrets, les
arrêtés, ainsi que dans tout autre document public émanant des autorités compétentes à cet
effet. Bien que l'accès à ces documents administratifs ne soit pas toujours facile, nous
présentons les éléments obtenus sur la définition, les mesures régissant les
approvisionnements des organismes publics, les garanties exigées aux titulaires des marchés
3.1.1 Définition
Dans l'article 1 de la loi sur les marchés publics, il est dit: "Un marché public est un
contrat passé dans les conditions prévues dans le présent décret par lequel une personne de
droit public ou de droit privé s'engage envers une collectivité publique ou un établissement
un ouvrage pour leur compte ou sous leur surveillance, ou à leur fournir des biens ou des
• Passation de marché public pour toute prestation dont le coût total dépasse
50 millions de francs cfa.
Dans le cadre de cette recherche, nous retenons les prestations dont les coûts totaux
n'excèdent pas la barre de 50 millions. Celles-ci nous semblent beaucoup plus à la portée des
Décret No 86/903 du 13 janvier 1986, portant réglementation des marchés publics. Section 1, article 1, (1).
Les cahiers de charges explicitent les conditions et les dispositions dans lesquelles les contrats sont passés et
exécutés.
46
professionnels corrobore l'hypothèse que la majorité des PME qui transigent avec l'État se
Une étude menée sous la direction du Département de l'Équipement et dont les résultats
des sessions de travail sont regroupés sous le titre Recherche des voies et moyens
publics mentionne à propos des entreprises de ce type: "The finding were based on the
existing conglomeration of indigenous contractors who had formed themselves into a union
called UNECAM (National Union of Cameroon Contractors). Most of the companies were
no doubt small." Elle recommande: "It is absolutely necessary to limit PME to Camerounians
only by providing certain work priviledges in addition to the existing one" et mentionne en
conclusion: "no matter what we do to the PME if the jobs are not available there is no way he
can survive"31-
3.1.2 Approvisionnement
Dans les textes, le décret portant réglementation des marchés publics, donne en ce qui
L'article 17 stipule:
31
BATOKO, A. Emmanuel, Definition of small and medium entreprise (PME).
32
Décret no 86/903, op. cit., Section 8, article 17.
47
Cette option est renforcée par une mesure beaucoup plus spécifique et ferme rappelant
Toute personne de droit public ou de droit privé titulaire d'un marché public doit faire
preuve des garanties assurant une exécution correcte de ses engagements. Ces garanties sont
de deux sortes: d'abord "le cautionnement, qui garantit l'exécution intégrale du marché" et
Le montant de chacune des sortes des garanties est un pourcentage du coût total du
garantie.35
33
Circulaire no 00471/MINFI/B, 31 juillet 1986.
34
Décret no 86/903, opp. cit. Section 10, article 19.(2).
35
Décret no 86/903, op. cit. Section 10, article 20.(1) et 21.(1).
48
légale, soit une caution du Fonds d'Aide et de Garantie des Petites et Moyennes Entreprises
(FOGAPE)".36
Il est aussi entendu que: "Les entreprises titulaires des marchés d'un montant au plus
égal à cinquante (50) millions de francs cfa peuvent être dispensées de l'obligation de fournir
afférents.
Le chapitre des prix et des marges bénéficiaires polarise tant l'attention des services
publics responsables de leur réglementation que les intervenants du secteur privé, industriel
secteur auquel ils appartiennent. Les autorités compétentes accusent les responsables des
système mis en place pour gérer les transactions avec les organismes publics, leurs prix sont
normaux et leurs marges bénéficiaires finales très faibles. La documentation disponible offre
l'information suivante en ce qui a trait aux prix et aux marges bénéficiaires des produits et
services usuels.
36
Décret no 86/903, op. cit. Section 10, article 22.(1)
49
Dans le domaine des acquisitions des biens, il existe deux catégories de prix: les prix
• Le prix est unitaire lorsqu'il s'applique à une prestation dont les quantités sont bien
conclusion du marché.
L'article 11 souligne: " la révision du prix n'est pas automatique, le prix du marché
doit être convenu ferme et définitif aussi souvent que possible et n'est pas révisable en raison
La révision du prix, qu'elles que soient les circonstances, ne s'applique pas au marché
de moins de 100 millions de francs cfa, créneau de marché de la plupart des petites et
La mercuriale des prix régit les montants de certaines acquisitions courantes des
administrations publiques. Les prix qui y. sont indiqués représentent en effet les plafonds à
37
République du Cameroun, Bordereau des prix concernant les acquisitions courantes des administrations
publiques.
50
Vers la fin de l'année 1981, les autorités compétentes fixaient les marges bénéficiaires
applicables aux produits importés et aux produits fabriqués au Cameroun comme suit:
• les marges de distribution, tant pour les produits importés que fabriqués
Nous présentons ci-après les tableaux 2 et 3 qui donnent une bonne idée sur les marges
GROUPE 1
Allumettes 45% 7%
chaussures en plastique,
chaussures en caoutchouc,
chaussures avec dessus en 32% 10%
toile et dessous en
caoutchouc
Chocolat et produits
chocolatés,couscous
45% 15%
à base de semoule,
gaz domestique
GROUPE 2
Appareils de:
. photographie
. cinematographic
. reproduction du son 53% 18%
. phonie et leurs pro-
duits
Appareils de:
. climatisation
. ventilation
. mécanographie 53% 18%
. reproduction.
Objets et instruments
d'optique
Jeux et jouets
Cette section de travail donne un aperçu de certaines dépenses de tous les organismes
publics au cours des deux derniers exercices budgétaires, c'est-à-dire les exercices 1985-
1986 et 1986-1987.
Les dépenses des organismes de l'Etat sont regroupées par chapitre ou par ligne de
gouvernement engagent, selon les besoins de leurs services, des dépenses jusqu'à
concurrence du montant de leur allocation. Celles-ci sont libellées en chapitre comme suit:
Cette catégorisation de données qui discriminent assez bien les -dépenses de ces
4
Budget 1986-1987, rubrique: Libellé des dépenses de l'État par Ministère
54
. Dépenses de personnel,
. Autres dépenses de personnel,
. Dépenses de fonctionnement,
. Entretien des immeubles et des infrastructures,
. Bourses,
. Dépenses diverses.5
que la première. Elle donne par contre une très bonne idée sur le volume des dépenses des
Malgré le fait que les données budgétisées des différents chapitres de dépenses de l'État
soient disponibles, il n'est point possible d'en tirer l'information sur le coût total des biens et
services consommés par les services de l'État au cours de ces deux exercices budgétaires. À
titre indicatif, nous présumons les chapitres: 1) des dépenses de fonctionnement, 2) des
comme étant les éléments constituant le volume des dépenses totales de fonctionnement.
Le tableau 4 présente les montants engagés, lors des exercices budgétaires 1985-1986 et
1986-1987, au chapitre des dépenses de consommation mentionnées ci-dessus ainsi que leur
variation.
Variation
Type de dépenses 1985-1986 1986-1987
val.relatives %
remarquable. Il passe d'environ 350 milliards de francs cfa à 800 milliards. Mais au début
camerounaise qui depuis des années échappait aux effets de la crise économique
Les grandes lignes directrices, qui guident l'action financière du gouvernement pendant
l'élaboration du budget 1987-88, compte tenu des effets de la récession économique actuelle
celui des matières premières du pays dans les marchés internationaux, portent essentiellement
sur:
naturels et humains;
38
Circulaire no 01/CAB/PR du 17 janvier 1987, relative à la préparation du budget de l'État pour l'exercice
1987/1988.
57
cours, s'est concrétisée par la compression et la restriction des dépenses des services
administratifs et celles des organismes subventionnés. Elle a porté plus effectivement sur les
dépenses à la somme de 650 milliards de francs cfa, avec 400 milliards pour le
de province;
• l'étude sur les conditions d'acquisition par les artisans des matières-premières, de
Étant donné la non-existence structurelle de notre milieu d'étude comme une réalité
homogène, distincte et reconnaissable par le grand public, ou encore comme, une entité, ayant
une mission et des objectifs clairement identifiables, nous délimitons dans cette section ses
bornes et énonçons les principes fondamentaux qui sous-tendent l'action de chacun de ses
Le système d'étude se compose, d'une part, des sous-systèmes qui gèrent les
approvisionnements des biens et services dans chacun des dix départements ministériels
retenus dans le cadre de cette recherche et, d'autre part, de 35 petites et moyennes entreprises
qui forment l'échantillon, établi à partir de la liste des 380 qui transigent avec lesdits
départements ministériels. Quoique les objectifs qui déterminent l'action des principaux
acteurs de chacun des deux groupes soient différents, une relation de symbiose est nécessaire
entre les deux sous-systèmes pour les fins de la promotion de la petite et moyenne entreprise
camerounaise
La différence entre les sous-systèmes qui gèrent les approvisionnements dans les divers
ministères et ceux qui gèrent les PME/PMI est considérable. Les premiers sont structurés,
Aussi les fondements qui sous-tendent l'action des principaux acteurs sont-ils véritablement
différents.
à acheter au nom de l'Etat, aux prix homologués ou du marché, des biens et des services de
qualité requise, pour les besoins d'un meilleur fonctionnement des opérations des services
sous leur direction. Autant que possible, ils doivent s'approvisionner auprès des promoteurs
moyenne entreprise. Acheter ne constitue cependant pas la principale activité de cette classe de
fonctionnaires.
L'objectif des dirigeants des entreprises qui transigent avec les organismes
gouvernementaux, est de vendre des services et des biens produits localement ou importés
clientèle gouvernementale parce qu'elle est fiable, solvable et régulière. Elle assure
l'entreprise d'une demande minimale qui permet la survie pour les unes, et le développement
Le système d'étude est un milieu ouvert. Il n'échappe pas aux influences et aux
biens et des services. Le tissu industriel y est faible et repose principalement sur deux
secteurs: le secteur des "boissons et tabac"et celui des "travaux publics". Les deux catégories
Les denrées alimentaires dans cette zone proviennent en grande partie du département
De 1982 à 1986, la croissance économique de la région est très forte. Durant cette
influencent positivement l'activité économique dans la région, à un point tel que la ville de
39
Vè plan quinquennal du développement économique social et culturel du Cameroun, p. 45.
40
Cameroun Tribune no 3557,25 avril 1986.
62
suivants: la baisse du prix du pétrole, la chute des cours des matières premières que le pays
industrie, sont une option politique, car elles semblent constituer pour les stratèges
Ainsi, en juillet 1984, la loi portant sur le code des investissements camerounais est
modifiée afin de stimuler les investissements dans l'économie en général et surtout pour
simplifie le processus d'agrément des PME/PMI et leur accorde des avantages tant fiscaux
que douaniers.
Aussi, pour permettre aux PME/PMI d'accéder aux marchés publics, un décret portant
41
République du Cameroun, Code des investissements, 1985, p.13.
63
Le parti unique est à la base de la vie politique. Depuis les deux dernières années, cette
structure se veut beaucoup plus souple et favorise la pluralité des candidatures aux différents
postes politiques. C'est ainsi que l'on a pu, pour la première fois depuis plus de 20 ans, élire
les responsables des diverses cellules du parti et cela à l'échelon national. Ce processus
démocratique à la camerounaise s'est aussi réalisé au niveau des municipalités et, à l'horizon,
Peuplée d'environ 800 000 âmes, la région de Yaounde est fortement scolarisée. Les
écoles primaires accueillent pratiquement tous les jeunes enfants en âge de scolarité. À ce
stade s'arrête cependant l'école pour tous, car le nombre de places disponibles au premier
cycle du secondaire chute considérablement par rapport aux effectifs des classes de la dernière
année du primaire.
La croissance démographique de la ville est très forte à cause des effets de deux
variables que sont le remarquable taux de natalité de la région et l'exode rural. En effet,
64
Yaounde est la destination de la masse de jeunes emigrants des régions environnantes qui
Cette forte poussée démographique de la ville ne va pas sans poser des problèmes
son lot de maux); au niveau de l'emploi (le chômage des jeunes, une des principales causes
de la délinquance juvénile).
Les départements ministériels, à l'instar des organismes privés, consomment des biens
et des services. Dans cette section, nous définissons le concept "approvisionnement des
services publics" tel que considéré dans le contexte, présentons les données recueillies
auprès des directions ou des sous-directions de notre échantillon des dix ministères qui ont
accepté de collaborer à la réalisation de cette étude et identifions les tâches des acteurs-clés
1. La planification de l'approvisionnement
2. L'acquisition
• mode d'acquisition
II est à noter que notre étude ne vise pas l'analyse systématique de tout le processus
dénombrement des biens et des services consommés par ces derniers et ce, dans le cadre de la
nationale en particulier.
Dès lors, l'approvisionnement est entendu comme étant l'acquisition des biens et des
services, par les différents départements ministériels, pour satisfaire les besoins spécifiques
Dans chaque département ministériel, les systèmes qui gèrent le processus des
humaines qui y sont rattachées. Le groupe des acteurs-clefs se compose: des ordonnateurs-
matières, aussi appelés gestionnaires de crédit, des contrôleurs financiers et des comptables-
matières. Ci-dessous, la description des principales tâches de chacune des catégories de ces
intervenants:
- Les ordonnateurs-matières:42
• décider, selon les lois et les règlements, les opérations d'acquisition des biens et
• contrôler et viser tous les actes comptables à incidence financière sur le budget;
• contrôler la régularité des décomptes des marchés passés par les services de leur
ressort;
42
Circulaire no 00471/MDSfFl/B, chapitre 1, article 1/D). a).
43
Décret no 41 du 3 février 1977, article 4.
67
- Les comptables-matières:44
• réceptionner les biens de toute nature;
• certifier les services faits ou les biens réceptionnés;
• assurer la surveillance, la garde et la conservation des biens pris en charge;
• tenir à jour les pièces comptables.
Durant les mois d'avril, mai et juin (1987), périodes pendant lesquelles nous sommes
constamment dans les murs des services publics pour les besoins de cette étude, le niveau
des activités est à son point culminant dans les cellules des approvisionnements des différents
départements.
constituent le groupe des principaux acteurs des unités des services des approvisionnements,
sont très occupés. Deux événements expliquent la situation. Premièrement, la date de la mi-
mai marque l'arrêt des bons d'engagement en vue de leur règlement par les services du
ministère des finances. Il faut alors traiter avant cette échéance et ce, à un rythme accéléré,
tous les dossiers en souffrance dans le système. Deuxièmement, la fin du mois de juin
indique la fin de l'exercice budgétaire avec tout son cortège d'activités telles que: les
inventaires, les contrôles des inspecteurs financiers et les fermetures des livres comptables.
À en juger par la fébrilité des employés de ces services dans l'exercice de leurs tâches
quotidiennes durant cette période, il n'y a aucun doute que leur niveau d'activités est
considérable et ne leur laisse aucun répit. Il nous est même bien souvent arrivé d'aller
44
Circulaire no 00471/MINFI/B, chapitre 1, article 1/D). b).
68
Tous les produits et services achetés (par les départements ministériels) dont les
données ont été recueillies au cours de cette recherche, sont classifiables en neuf catégories
comme ci-dessous:
• hébergement et connexes;
• confection et connexes;
tels qu'ils se présentent dans les cellules des acquisitions de biens et services dans
l'administration public. La légende qui la précède explique les différents symboles utilisés.
69
Légende
Recueillir et transmettre
les inform ations,
transcrire les données. Transmettre et
suivre les dossiers Saisir les données,
informer.
utilisateurs
Réceptionner
Vérifier, certifier
Affecter, liquider.
t
Figure 4. Flux d'informations et des produits dans le processus
d'acquisition des biens et services
71
cette orientation estiment qu'elle présente un bon nombre d'avantages45 parmi lesquels on
souligne:
Compte tenu des objectifs qui motivent, conditionnent, et sous-tendent l'action des
planificateurs, nous pouvons croire que la PME/PMI est appelée à jouer un rôle capital dans
ce qu'est une PME dans le contexte du milieu d'étude et allons à la découverte des réalités
45
République du Cameroun, Conseil Économique et Social, Promotion et financement des petites et
moyennes entreprises nationales, 1984.
72
développement .économique sur les variables permettant de définir la PME, il reste qu'ils
n'en sont pas encore arrivés à une définition homogène des entreprises de ce secteur. Alors,
camerounais.
que d'organismes publics ou para-publics qui interviennent dans ce secteur. Les différentes
Nous mentionnons, dans le cadre de cette étude, les définitions de quatre organismes
publics, dont l'influence sur la promotion de la PME/PMI et sur les orientations des
• Ministère des Finances qui, dans l'arrêté no 931 sur les conditions de banque,
entreprises.
récente étude sur les difficultés de la petite et moyenne entreprise, dont les
Définition du Ministère des finances (MINFD: par petite et moyenne entreprise nationale, il
faut entendre, pour l'application du taux privilégié, toute entreprise quelle que soit sa forme
juridique, dont:
• les encours de crédit de caisse à court terme ne dépassent pas 40 millions de francs
cfa.
• dans laquelle la participation des nationaux au capital social est au moins égale à 65%;
• dont le niveau des investissements cumulés, est inférieur à 500 millions de francs cfa;
74
être agréée au régime de la PME, toute entreprise quelle que soit sa forme juridique, dont:
• les encours de crédit de caisse à court terme ne dépassent pas 200 millions de francs
cfa.
Définition du Conseil Économique et Social (CES"): est reconnue comme PME/PMI, toute
précédemment mentionnées.
75
*"*—^.organismes
MINFI MINCI - FOGAPE CES
critères ^**N**>^»^_
Fonds propres natio- 51% et plus 65% et plus 51% et plus 51% et plus
naux
Effectif des
employés plus de cinq
employés
76
chapitre consacré à la petite et moyenne entreprise, il est mentionné plusieurs objectifs pour
humaines auxquelles cette recherche est soumise, nous avons ramener la population d'étude à
3.8.2.1 La population
ministériels retenus dans le cadre de cette étude, nous a permis de dresser la liste de leurs
fournisseurs. Nous avons ainsi dénombré un total de près de quatre cents entreprises, soit
plus précisément trois cent quatre-vingts, présentes dans ce marché et oeuvrant dans les
• librairie et papeterie;
77
• commerce général;
• quincaillerie;
• confection vestimentaire;
• formation en bureautique;
• vidange;
• imprimerie et édition.
Nous avons d'abord exclus de la liste de notre population des fournisseurs des biens
et services aux organismes de l'Etat, toutes les entreprises d'Etat concentrées dans le secteur
de la réparation des véhicules, de l'édition et de l'imprimerie ainsi que les grandes sociétés
reconnues de la place et exploitant les créneaux des travaux publics ou celui de la vente
d'automobiles.
Par la suite, nous avons coté chacune des 380 entreprises recensées, du total du
nombre de cellules ou services d'approvisionnement qu'elle dessert, et les avons classées par
notre échantillon. En cas d'égalité de la cote entre plusieurs entreprises, situation observée
78
accordée respectivement: en premier lieu aux entreprises dont le secteur n'était pas encore
représenté dans l'échantillon, et en deuxième lieu à celles dont le secteur a le plus petit rapport
dans l'échantillon.
3.8.2.3 L'échantillon
A partir de cette méthode d'échantillonnage, nous avons obtenu les quarante et une
petites et moyennes entreprises qui constituent notre échantillon d'étude. Dans le choix de
ces PME/PMI, aucun secteur d'activités économiques n'a été favorisé par rapport aux autres.
Yaounde, en effet, n'est pas une très grande ville. Cependant, y retrouver certaines
PME/PMI demeure une des tâches les plus éprouvantes pour ne pas dire la plus démotivante,
car les structures en place ne permettent pas de retracer facilement l'emplacement de ces
entreprises.
79
quatre techniques de recherche. Nous avons utilisé successivement la liste des abonnés de
téléphone de la région dans l'annuaire téléphonique, les listes des entreprises de la Direction
des comptables-matières autant que celles de l'homme de la rue, c'est-à dire le passant.
Yaounde. Des quarante et une entreprises de l'échantillon, il n'y a que cinq dont le nom et le
Face à l'inefficience du support téléphonique, nous nous sommes référés aux données
Les résultats des deux premières approches n'ont pas satisfait nos attentes, aussi nous
sommes-nous tournés une fois encore vers certains comptables-matières pour solliciter leur
établie entre nous aidant, leur collaboration a conduit au repérage de huit entreprises
additionnelles.
L'homme de la rue
la patience et la volonté ont fini par nous mener à rejoindre dix-sept autres entreprises, à
constater qu'une des six restantes a fait faillite et à apprendre qu'une autre de notre liste est
Ce qui surprendrait bien des personnes, c'est de constater que, des trente-cinq
entreprises retrouvées, seule une et une seule, ne dispose pas d'un branchement
que les listes du bottin téléphonique ne sont pas à jour; la deuxième, que l'enregistrement
Annuaire et
téléphone 3 8,57
Listes Direction de
l'Industrie et de la 7 20
Chambre de Commerce
Indications des
comptables-matières 8 22,86
Total 35 100
82
industriel, ni sur les bords d'un quelconque artère commerciale. Elles se retrouvent
éparpillées à travers les" différents quartiers de la ville, au gré des circonstances favorables au
Les distances entre les entreprises de l'échantillon d'étude, sises au centre-ville, sont
inférieures à un rayon de deux kilomètres. Par contre, la plus longue distance entre les
établissements implantés dans les quartiers périphériques avoisine les quinze kilomètres.
Les zones suivantes abritent au moins une entreprise de notre échantillon d'étude.
. Briqueterie
. Centre-ville
. Elig-Essono
. Emana
. Essos
. Melen
. Messa
. Mimboman
. Mokolo
. Mvog-Ada
. Nlongkak
. Omnisport
. Mvog-Mbi
Le tableau 7 qui suit illustre la répartition des entreprises étudiées selon les zones de
Nombre %
Zone d'entreprises
8,57
Briqueterie 3
Centre-ville 9 25,71
Elig-Essono 2 5,71
Emana 1 2,86
Essos 4 11,43
Melen 2 5,71
Messa 2 5,71
Mimboman 1 2,86
Mokolo 1 2,86
Mvog-Ada 2 5,71
Mvog-Mbi 2 5,71
Nlongkak 4 11,43
Omnisport 2 5,71
84
effectivement été localisées et étudiées. Vingt et une de ces entreprises exercent dans le
secteur du commerce des biens, neuf dans le secteur du commerce des services et cinq dans
Les activités de toutes ces petites et moyennes entreprises concernent les créneaux
économiques ci-dessous:
• commerce général;
• librairie et papeterie;
• menuiserie et gravure;
• quincaillerie;
• vidange.
également représentés dans notre échantillon d'étude, au sein duquel les établissements de
commerce général se taillent une grande part. Le tableau 8 suivant présente la répartition de
Nombre %
Domaine d'activités économiques d'entreprises
Construction, aménagement et
réfection immobilière 3 8,57
Quincaillerie 3 8,57
Vidange 2 5,71
86
La fonction d'une entreprise et le secteur économique dans lequel elle exerce ses
commerce de biens, commerce des services et manufacturier, les cadres physiques de ces
Les locaux
plupart des cas, situés dans les immeubles anciens mais rénovés, que partagent plusieurs
établissements. Les dimensions des locaux varient entre quinze mètres sur dix et vingt-cinq
mètres sur quinze. Dans certains cas, ce sont des maisons d'habitation unifamiliale qui ont
La subdivision de l'espace disponible dans ces locaux est fonction de deux groupes de
priorités: les besoins en espace d'exposition ou d'étalage et ceux des espaces de bureaux.
L'espace d'exposition ou d'étalage occupe souvent au moins les deux tiers de l'espace
disponible dans les locaux centraux. La superficie restante est allouée au bureau du Directeur
(qui n'a souvent rien à envier à ceux des directeurs des grandes entreprises), au secrétariat et
aux bureaux des autres cadres quand l'entreprise en compte plus d'un. L'entrepôt, quand il
commerce des biens, sont sises dans des emplacements stratégiques, achalandés et d'accès
facile.
Les locaux
Les bureaux des entreprises du secteur des services sont, eux aussi, situés dans des
immeubles. Dans leur cas cependant, les édifices occupés sont de construction beaucoup plus
récente. Les locaux des entreprises de services, contrairement à ceux des entreprises de
commerce des biens, ne se situent pas majoritairement au rez-de-chaussée, 95% des bureaux
des entreprises de ce secteur occupent des niveaux supérieurs au rez-de- chaussée. Ces
que les immeubles vétustés car les uns comme les autres bordent bien souvent les mêmes
quatre et six pièces. Dans ce contexte, le secrétariat, qui sert aussi de salle de réception et
d'attente, occupe la plus grande superficie. Le bureau du Directeur est toujours plus
somptueux que ceux de ses collaborateurs. Dans les locaux de ces établissements, le confort
. Les entreprises de l'échantillon d'étude, dont les champs d'activités sont dans le
secteur manufacturier, ont une localisation différente des PME des secteurs du commerce
Les locaux
dans un parc industriel. Elles se retrouvent dans les quartiers périphériques du centre-ville et
leurs locaux, quelquefois, bordent des rues secondaires non bitumées. Les bâtisses de
fortune, qui abritent certaines de ces entreprises, sont marquées par les intempéries, et leurs
formes témoignent des extensions qu'elles ont connues. Les superficies occupées par ce
genre d'entreprises sont beaucoup plus considérables que celles du groupe des PME du
secteur du commerce de biens et des services. On remarque cependant que certaines de ces
entreprises, particulièrement les menuiseries, manquent d'espace, car les murs des locaux
Dans ce groupe d'entreprises, l'aménagement des postes de travail tient beaucoup plus
de l'ancienneté de l'implantation des machines que des flux successifs des produits en cours
de fabrication. Les distances entre les postes de travail sont très réduites et cette structure
engendre un encombrement qui gêne le transport des produits autant que le déplacement des
employés. À cause du nombre élevé des activités qui s'y effectuent, de l'effectif considérable
Dans ces entreprises, l'espace est rationnellement utilisé. Cette recherche d'espace libre
fait que tout bureau, même celui du Directeur, peut servir dans certaines circonstances
Les entreprises de ce secteur ne disposent pas d'un grand nombre de bureaux, d'autant
que le nombre de gestionnaires y est réduit au minimum et que l'administration n'y tient pas
Au niveau des trois groupes d'ensembles d'activités économiques que sont le secteur
l'aménagement des postes de travail influence énormément la productivité des employés. Cet
avis est partagé par 62,85% des répondants de l'ensemble des employés qui ont collaboré à
cette étude.
90
Les entreprises de ces trois secteurs sont à divers degrés plus ou moins confrontées au
problème d'entreposage, du fait que les volumes des stocks des produits achetés, en cours de
fabrication ou en vente, varient d'une entreprise à l'autre. Le tableau 9 ci-dessous donne les
niveaux des stocks des produits achetés de même que celui des produits en vente au moment
de cette recherche.
Tableau 9. Niveaux des stocks des produits achetés et des produits en vente dans
les PME/PMI étudiées.
^ v N i v e a u des stocks
Inexistant Faible Moyen Elevé
Produits ^ v
économiques, est pourvoyeur d'emplois. À ce titre, il utilise une main-d'oeuvre dont les
caractéristiques sont aussi diversifiées que les secteurs d'activités des entreprises qu'elle
dessert. Examinons au sein des entreprises de notre échantillon d'étude, les effectifs et les
L'effectif total des employés des trente-cinq petites et moyennes entreprises étudiées
s'élève à quatre cents (400), soit une moyenne de 11,42 employés par entreprise, que nous
traduisons en entiers naturels par onze ou douze employés. Seize pour cent (16%) de
Dans ces établissements, le nombre des employés cadres varie entre un et trois.
L'ensemble des entreprises qui ont collaboré à cette recherche compte soixante-quinze
cadres, parmi eux, une femme. Les dénominations des postes de travail des cadres s'y
cadre. Il s'agit, d'une part, de la formation sur le tas et, de l'autre, de la formation scolaire.
Le premier est répandu dans les entreprises manufacturières en ce qui concerne le poste de
Directeur Technique et le second l'est dans les entreprises de commerce des biens ainsi que
Ainsi, les cadres, responsables des activités stratégiques ou de la gestion, possèdent une
expérience très solide du monde des affaires ou une scolarité appréciable. Les autres
une scolarité moins poussée mais détiennent des habiletés pratiques considérables.
Les 15% de l'ensemble des cadres ont mis un terme à leur scolarité à la fin du cycle
Une proportion de 20% des cadres des entreprises de l'échantillon a une scolarité du
Au total 29% des cadres ont suivi les divers programmes du second cycle du
Les 36% des cadres de ces PME/PMI ont suivi les cours au premier cycle universitaire
scolarité des cadres des entreprises étudiées tel que le reflète le tableau 10 suivant.
94
Nombre d'années
Nombre de d'études par Nombre total
cadres cadre d'années
d'études des cadres
11 6 66
15 10 150
22 286
13
27 16 432
Total 75 934
nous aurons:
934
X=
= 12.45
effectuer les études jusqu'à la fin du second cycle du secondaire, soit 13 années. Vu qu'il
n'y a pas de demi-année d'étude dans les programmes d'enseignement au pays, nous
scénario optimiste.
Ces résultats corroborent, effectivement, ceux d'une enquête réalisée en 1985 par le
Bureau International de Travail (BIT) en collaboration avec le Centre d'Aide à la Petite et
Moyenne Entreprise (CAPME) auprès de 360 entreprises du pays et dont une des conclusions
était que: dans 94% des cas, les propriétaires dirigeants créateurs des PME ont en général un
Le niveau de formation des autres employés oscille entre les dernières années du cours
primaire et les deux premières années du premier cycle du secondaire. La majorité des
menuisiers, les maçons, les ébénistes, les électriciens, les jardiniers, les gardiens et les
46
LEKOA, R. Liboire, Du suivi des PME: Cas du FOGAPE, 1985, p.20
96
La programmation et la gestion des activités incombent aux cadres dans chacune des
entreprises. Ces activités sont cependant dépendantes des impératifs et des aléas d'une
demande dont le volume n'est connu que sporadiquement. Nous prenons connaissance, dans
cette section, des structures et des activités du système à travers la description des tâches, des
qu'une indication des activités les plus fréquentes et non la limite de l'action d'intervention
de l'employé. Selon que le poste de travail appartient au groupe des postes des cadres ou à
celui des postes des opérations simples et routinières, la description des tâches est de moins
en moins spécifique.
- Le Directeur général:
• s'occuper des affaires générales;
• superviser les achats;
• négocier les contrats;
• vérifier et veiller sur les finances;
• planifier le travail des employés.
- Le Directeur commercial:
• entretenir les relations extérieures avec le milieu;
• exercer les recouvrements;
• émettre les commandes;
• veiller sur la qualité des produits et le meilleur service après vente.
- Le Directeur technique:
• planifier et contrôler les opérations techniques;
• analyser les qualités des produits;
• proposer de nouveaux procédés et processus.
- Le gérant:
• gérer l'entreprise;
• rencontrer et entretenir les bonnes relations avec les gros clients;
• s'occuper des relations publiques avec le milieu;
• surveiller et gérer les comptes.
Il est remarquable de constater que 48,57% des cadres de ces entreprises consacrent
gestion. Les 51.43% restants disent s'en tenir uniquement à leurs obligations de gestionnaire.
Que ce soit dans le secteur de commerce des biens, dans le secteur de commerce des
services ou celui de la production manufacturière, les tâches des proposés des opérations sont
leur accomplissement. Dans les métiers de: maçonnerie, menuiserie, plomberie, jardinage ou
de vente, pour ne citer que ceux-là, les tâches sont spécifiques et requièrent, aux employés
qui les effectuent, des habiletés bien déterminées pour leur bonne exécution.
responsabilités dans le regroupement des postes de travail au sein d'un système d'activités
humaines. Il indique la ligne d'autorité qui régit les activités du personnel. Sa structure est
fonction de la taille de l'entreprise et du niveau des opérations qui s'y déroulent. Dans notre
milieu d'étude, on rencontre deux types d'organigramme: celui des services publics et celui
desquels il est détaché, de même que des instructions de certains chefs hiérarchiques du
ministère des finances. Cette structure est matricielle. Réduite à la dimension de nos travaux,
1
Gestionnaire du
Ministère
de
fonction
Comptable- Gestionnaire du
matières Ministère
des finances
Aides comptable-
matières
Dans les PME/PMI, le nombre de postes des cadres varie entre un et trois. Cette
différence se reflète ainsi dans la diversité des structures d'organigrammes de ces entreprises.
De ce fait, il s'avère réaliste de parler des types d'organigrammes dans ce contexte. Une
100
analyse plus approfondie montre que la plupart de ces entreprises ne possèdent pas un
organigramme formel en tant que tel. Elle indique que bien souvent, l'entreprise et le
dirigeant font une seule et même entité, que ce dernier possède un droit de regard absolu sur
les activités de l'organisation et exerce une forte autorité sur tout le personnel au niveau de
Il n'est donc pas rare que le patron fasse, au jour le jour, l'attribution quotidienne des
planification des activités d'exploitation. L'expérience vécue dans certaines des entreprises
où règne cette situation nous a permis de constater que l'opinion de la non-planification de ces
activités par le patron n'est pas établie. Cette approche semble plutôt faire partie des
d'activités. Examinons le niveau de ces activités dans notre échantillon d'entreprises durant
Alors que le niveau des activités est au point culminant dans les services de gestion des
approvisionnements de l'administration publique, il oscille au plus bas niveau dans les petites
et moyennes entreprises qui transigent avec lesdits services de l'administration publique. Les
cadres comme les employés des opérations de ces entreprises affirment dès lors traverser la
La raison explicative de cette situation est, qu'après l'arrêt des engagements des bons
l'exercice budgétaire en cours, avec tout ce qu'il comporte en termes: d'arrêt d'inventaire, de
budget de l'exercice suivant, pour reprendre les transactions d'approvisionnements des biens
et services.
la région, donc sur l'économie tout court. Il montre le degré de dépendance des activités de
certaines PME/PMI vis-à-vis des contrats des services publics. Cette constatation est d'autant
plus frappante qu'elle s'observe dans les trois secteurs que sont, le commerce des biens, le
Les petites et moyennes entreprises ont besoin de plus que des ressources humaines
pour faire fonctionner les structures qui leur permettent d'atteindre leurs objectifs cibles.
Parmi celles qui leur sont indispensables, figurent les ressources financières et les ressources
technologiques.
Le domaine des ressources financières représente un point névralgique sur lequel les
l'information pertinente. Il ressort des propos des dirigeants concernés, et ce, d'une façon
unanime, que toutes ces entreprises éprouvent de sérieuses difficultés financieres.au niveau
de leur trésorerie. Ils évoquent le fait que l'État leur doit des sommes d'argent considérables,
fait que les banques du pays refusent quasiment de financer le fonds de roulement de cette
catégorie d'entreprises.
capital de financement de l'entreprise est assez élevé. Sur les trente-cinq entreprises de notre
échantillon, soixante-deux pour cent (62,86%) de ces dirigeants d'entreprises ont un taux de
participation compris entre 51% et 100%. En somme, la majeure partie d'entre eux est
presque propriétaire-dirigeant.
Le tableau 11 suivant illustre la situation telle qu'elle se présente dans les petites et
0-5% 0
35 100
Total 100
104
Le fait que les propriétaires de ces entreprises en soient aussi les dirigeants peut
Ces revenus permettraient plutôt aux propriétaires- dirigeants de financer leurs multiples
engagements sociaux n'ayant pas de rapport direct avec les opérations d'exploitation de
l'entreprise.
De nos jours, les produits ou les services des entreprises doivent constamment
plupart des créneaux du marché. Les entreprises atteignent cet objectif grâce au
dans les manufactures, les procédés et les processus de vente des biens et des services dans le
Technologie utilisée
manufacturier que dans le secteur de commerce, est, selon les avis des propriétaires et des
l'industrie des enseignes et des sceaux est très simple et nécessite beaucoup de dépense
d'énergie humaine, eu égard à la dimension artistique qui ressort du travail des employés et
qui semble les valoriser. Dans ce secteur, tout bris de l'équipement, même quelquefois celui
d'une toute petite pièce de rechange, occasionne des retards notables dans la chaîne de
production, car le marché local manque souvent de distributeur des pièces de rechange de
(blocs) et non plus des pièces, n'est pas sans impact majeur sur les coûts d'exploitation de
ces entreprises. Nous avons pu ainsi examiner quelques outils abandonnés à cause des
défectuosités mineures. Par exemple, des mèches pratiquement neuves étaient abandonnées
pour un défaut du circuit électrique. De l'avis de mon Directeur de recherche7, plusieurs des
pannes qui ont été à l'origine de l'abandon de ces pièces, auraient pu être réparées en
humaine demeure la principale force motrice. La tâche des employés est quelquefois
Recherche et développement
pas dans les entreprises, les propriétaires-dirigeants estiment que leur entreprise n'a ni les
7
Monsieur BERGERON, G. Gilles est professeur du Département des Sciences, Économiques et
Administratives de l'Université du Québec à Chicoutimi, ingénieur en génie civil de son Etat.
106
moyens ni la disponibilité pour lui accorder une importance quelconque. Cependant, ils
Nous abordons dans cette section, une caractéristique dont l'aspect influence
réfère à la concordance entre les structures d'une organisation, ses activités effectives, ses
stratégies et sa philosophie47 ". Nous le présentons sous l'angle des relations de travail et
Dans les petites et moyennes entreprises de notre échantillon d'étude, les relations entre
les structures et les activités semblent, si non harmonieuses, du moins ne pas présenter de
handicap à la réalisation des objectifs de chacune d'entre elles. Nous pouvons classer les
relations entre les divers employés de ces entreprises en deux catégories: les cordiales et les
mitigées. Elles sont cordiales au niveau des ouvriers qui sont très solidaires et forment une
"famille". Elles sont mitigées entre les cadres et les ouvriers. Sans vivre à l'écart des
ouvriers, le cadre maintient une distance qui varie selon sa personnalité et son style de
direction. Il n'est cependant pas rare d'observer un type de rapports autocratiques de la part
de certains cadres vis-à-vis des employés subalternes, et une soumission de ces derniers à
l'endroit des chefs hiérarchiques. Cette structure "ligne" autocratique est certes le reflet d'un
47
PREVOST, Paul, op. cit. p.44
107
Dans le contexte d'une telle approche managériale des dirigeants de la plupart des
entreprises, les employés semblent n'avoir qu'un but précis, gagner le pain quotidien pour
faire vivre la famille, en s'acquittant au mieux des tâches qui leur sont attribuées. C'est
pourquoi tout relâchement des activités de l'entreprise leur fait vivre bien des angoisses, car
ils l'interprètent plus souvent comme la manifestation d'un présage annonçant de futures
compressions de personnel.
Les rapports entre les PME/PMI et les services gouvernementaux sont régis par les
textes réglementant les marchés ou les contrats avec l'Etat. Quoique ces textes couvrent
plusieurs domaines en fonction du coût total des acquisitions, les dirigeants des PME/PMI se
plaignent de n'être pas suffisamment informés sur les besoins des services publics, et
Ces promoteurs des petites et moyennes entreprises déplorent que les mesures réglementaires
ne soient effectives que dans le sens des devoirs envers les services publics (en termes de
taxes, patentes, impôts, etc..) et rarement dans celui des droits (soutien effectif,
trouvent pas leurs rapports avec les services publics de mauvaise qualité, ils estiment
représenter les flux de ce sous-ensemble de notre système d'étude, sous forme d'un schéma
nommé diagramme des flux. Ce diagramme de flux est la synthèse de toutes les activités de
Légende
Chercher, contacter
Recueillir 1 es informations sur:
les producteurs.Négocier
les marchés, les clients, la concurrence,
les ententes de fourniture
Etablir les c ontacts, conclure les
des biens et services.
marchés, gérer les finances.Planifîer
Vérifier, informer.
les activités , contrôler, coordonner.
Promouvoir le développement.
fait ressortir ses forces et ses faiblesses. La plupart des faiblesses qui le caractérisent, se
situent au niveau des activités de gestion, comme le reflètent les deux figures ou diagrammes
de flux. Dans chacun de ces deux diagrammes, la zone de problème est symbolisée par les
points d'interrogation qui signalent la présence des niveaux d'activités auxquels il faudrait
apporter des réaménagements. Parmi les situations qui peuvent nécessiter des améliorations,
nous avons, en recueillant individuellement le point de vue des différents intervenants sur leur
ministériels.
exploitation.
Dans le chapitre trois, nous avons décrit les réalités du système étudié, telles que les
différents acteurs et le chercheur impliqués dans l'étude ont convenu de les percevoir et de les
interpréter. Nous circonscrivons dans la présente section: la zone d'étranglement sur lequel
considérées très pertinentes. Ces dernières constituent l'ensemble de nos candidats au poste
avons organisé une rencontre à laquelle tous les gestionnaires des entreprises de l'échantillon
48
PREVOST, Paul, op. cit. p.45.
113
d'étude ainsi que deux professionnels du département auquel incombe la promotion des
l'échantillon d'étude ont pris part, nous avons présenté l'image riche du système d'étude,
ainsi que les principaux candidats au poste de problème (situations qui nécessitent des
améliorations). Nous avons aussi coordonné la réflexion de l'assistance afin de permettre aux
intervenants présents d' arriver à un "consensus définitif sur l'exactitude de la description de
confrontation des perceptions et des interprétations de l'ensemble des intervenants qui ont
collaboré à l'étude, est une validation des travaux de la recherche par consensus. Il présente
l'avantage d'impliquer plus étroitement ces intervenants dans le diagnostic des situations
problématiques, après qu'ils aient visualisé le système dans lequel ils exercent. La figure 7
Chercheur-
acteur
—
1
1
r
Représentaints
des PME/F>MI Présenter l'image Professionnel
de l'échant illon riche, énumérer les public
d'entrepris es candidats au poste de. dans le
étudiées problème à traiter domaine de la
PME
. Consentir la justesse
et la précision de la
représentaton du système,
.Évaluer la pertinence
des candidats au poste de
problème, étayer les
arguments
Légendà
Flux d'activités
antérieures à la
Retenir le problème rencontre
à traiter
Flux d'activités
durant la rencontre
suit.
Tous les dirigeants que nous avons rencontrés et dont les PME/PMI transigent avec les
services gouvernementaux, trouvent que les services publics prennent énormément de temps
pour s'acquitter du paiement des factures de leurs fournisseurs. Ces longs délais de
recouvrement engendrent un effet pervers que subissent leur entreprise. Ainsi les PME/PMI
qui manquent de liquidité, qui contractent des prêts et ce, difficilement, auprès du secteur
financier formel ( les institutions bancaires ) ou auprès du secteur financier informel (les
pas cette allégation. Selon eux, les traitement des dossiers de paiement suivent le cours
normal des opérations, compte tenu des mesures mises en place pour contrecarrer les
transactions frauduleuses.
Une entreprise transigeant avec les organismes publics a cinq factures de 500
000 francs c.f.a. chacune, impayées. Depuis un peu plus de six mois qu'elle a
7
Pour de plus amples informations sur le système financier informel "les tontines" au Cameroun, consulter:
La problématique du financement des PME au Cameroun... Vers une intégration efficace des tontines dans le
processus de financement, de MBENDA BEHALAL Georges. Thèse de maîtrise en gestion des P.M.O.
116
terme d'activités de suivi des dossiers auprès des différents fonctionnaires attitrés.
Avec ces données, estimons pour l'entreprise le coût du retard de paiement du montant
total de ses cinq factures. Signalons, que ce coût est considéré par les dirigeants d'entreprises
308 750
Nous pouvons estimer que le retard de paiement de la créance de l'entreprise lui aurait
causé un manque à gagner de 308 750 francs c.f.a. en valeur absolue. Soit les 12,35% du
montant total.
Les promoteurs des PME/PMI considèrent que ce scénario représente plutôt la borne
inférieure des coûts réels. Malgré l'acuité de cette situation, tous les promoteurs espèrent
qu'elle ne perdurera pas, car il n'y pas longtemps, les délais de paiement de ces factures
étaient de l'ordre de deux à cinq semaines au maximum. Plus encore, les autorités
gouvernementales, conscientes des préjudices que subissent ces entreprises, étudient les
effets de la crise économique qui ont déséquilibré le chapitre des recettes gouvernementales.
Les promoteurs d'entreprises entretiennent l'espoir que le gouvernement prendra des mesures
118
stabilisatrices, susceptibles d'apporter dans un proche avenir des correctifs à cette situation et
un réajustement à ce phénomène.
2. Absence des critères formels et transparents d'attribution des marchés de faible valeur
monétaire
Ce constat s'observe au niveau des petits contrats dont le coût est inférieur à cinq
millions de francs c.f.a., voire à 500 000 francs. Bien que ces transactions soient
considérées comme de faible valeur monétaire, la loi du nombre aidant, leur total finit par
devenir considérable. C'est pour cette raison que les promoteurs leur accordent de
l'importance.
En ce qui a trait aux critères d'attribution de ces marchés, les opinions des gestionnaires
de crédit et ceux des promoteurs des petites et moyennes entreprises ou industries divergent.
Les premiers considèrent que les règles et le processus sont clairement définis et qu'ils les
appliquent avec toute la conscience professionnelle nécessaire, dans le respect des directives
d'un écart entre l'idéal que représente le cadre théorique des directives et la réalité vécue dans
leurs applications. La divergence des propos des gestionnaires des deux groupes est
transactions.
Au cours des recherches au sein des départements ministériels retenus dans le cadre de
nos travaux, nous avons constaté qu'il n'existe aucun document de référence qui informe les
119
promoteurs sur la natures et la quantité des biens et services qui y sont consommés. Bien que
ces données existent, elles restent consignées dans les dossiers internes des gestionnaires-
Les cellules des approvisionnements des biens et services des différents départements
jouissent d'une autonomie au chapitre des marchés de faible valeur monétaire. Dans chacune
d'elles, le principal coordonnateur est le gestionnaire-matières dont l'essentiel de la tâche
n'est pas la gestion des achats. Cette structure fait, qu'il n'est point facile de retrouver des
Deux services disposent pourtant des atouts nécessaires pour collecter, traiter et diffuser
cette information. Il s'agit d'une part, du service central à la comptabilité matières, et d'autre
part, du service du budget. Chaque année toutefois, le dernier service mentionné publie le
budget de l'exercice en cours dans lequel les dépenses publiques sont regroupées par
de façon évidente, les opportunités d'affaires que les diverses demandes de l'administration
publique représentent. Dès lors, les promoteurs des PME/PMI actifs dans ce créneau, sont
ces services. Le temps et l'énergie que les dirigeants des entreprises consacrent à ce type de
planification de leurs activités de vente dans ce segment de marché. Ce temps et cette énergie
entreprises, et d'aider par le fait même à la réalisation d'un des objectifs de la politique
résolution rendra plus considérable le volume total par produit ou par gamme de produits. En
économiques fait que, dans la province du Québec par exemple, il y a de plus en plus
d'organismes autonomes qui se dotent des politiques communes des achats de certains
de leur milieu économique. Ainsi le regroupement des gestionnaires des achats des
1987 et remarqua agréablement: "...faire un Salon du Monde des Affaires à l'inverse était une
idée géniale....... présenter des produits consommés et non des produits vendus était une
innovation". Il souligne: " des dizaines de visiteurs se sont arrêtés devant notre stand pour
constater qu'une université ne fait pas qu'enseigner. Des sommes considérables sont
investies dans l'achat des fournitures, des biens et services. La documentation sur place
121
illustrait bien, d'ailleurs, les montants dépensés dans les différent domaines. Plusieurs
gestionnaires d'entreprises ont, d'autre part, laissé leurs coordonnées, étant visiblement
publics qui ont collaboré à nos travaux de recherche représente une puissance d'achat pour le
secteur des PME/PMI. Sans toutefois être un monopsone 50 (situation dans laquelle
plusieurs fournisseurs ont un seul acheteur) cette puissance d'achat de l'ensemble des
organismes publics détermine pour une grande partie le niveau des activités dans les
entreprises de notre échantillon d'étude. Le fait que la plupart de ces entreprises subissent
toujours une période morte entre la fin des engagements de l'ancien exercice budgétaire et le
début de ceux du nouveau n'est que le reflet de la forte corrélation entre les achats de ces
entreprise. Elle est susceptible d'exercer des pressions au niveau de la concurrence entre les
et services desdites entreprises, et même de susciter leur croissance interne, certaines fusions
49
CHARON, Jean, Acheteur à l'Université de Montréal, Bulletin d'information, gestionnaires des achats des
Universités québécoises, vol.9, no 3, décembre 1987, p.2..
50
Organisation de Coopération et de Développement Économique (OCDE), Puissance d'achat, le pouvoir
économique exercé par les acheteurs avant une position dominante. 1981, pp. 30-51..
122
l'économie camerounaise, rien ne laisse entrevoir que cette puissance d'achat des organismes
publics puisse, ni perturber les prix du marché à la hausse (ce qui porterait préjudice aux
S'il est vrai que gérer une entreprise représente une aventure, ce à cause de la part
d'incertitude qui entoure la réalisation des événements en fonction desquels les décisions ou
les orientations sont basées, on reconnaît heureusement, que les gestionnaires de chaque
Le volume des ventes des biens ou des services figure, en première place, parmi les
événements probables qui conditionnent les niveaux d'exploitation des firmes. De meilleures
anticipations de cet élément sont indispensables pour l'entreprise, car toute planification de
ses activités d'exploitation nécessite que le dirigeant ait une bonne idée des revenus espérés,
pour pouvoir mieux budgétiser les dépenses à encourir. Engager des dépenses supérieures
aux revenus potentiels comporte le risque de rendre l'entreprise incapable d'honorer ses
engagements vis-à-vis de ses débiteurs. Cette situation est souvent la genèse de maintes
Nos recherches nous'ont permis de constater que la quasi totalité des dirigeants des
entreprises de notre échantillon n'utilise pas de modèle rationnel8 de prévisions des ventes.
Ce constat est valable, tant pour le court que le moyen terme. Les planificateurs de ces
entreprises se basent sur leurs expériences précédentes et leur intuition des affaires. Ils
entretiennent au mieux les relations avec les gestionnaires de crédit susceptibles de leur offrir
des opportunités d'affaires. Cette approche, qui tend vers le modèle DELPHI, semble leur
originalité, parce qu'elle représente une barrière contre des intrus qui voudraient cerner le
marché de l'entreprise. C'est probablement une des raisons qui expliquent le fait que ces
Tout au long de notre terrain, nous avons mené une campagne de sensibilisation sur ce
point spécifique, auprès des promoteurs d'entreprises qui nous ont offert leur collaboration.
Le consensus s'est fait autour du constat, que la plus grande faiblesse de ce "modèle"
d'établissement des prévisions des ventes est sa courte période d'anticipation prévisionnelle:
d'une semaine à deux mois dans la majorité des cas. En outre, il crée et favorise une très
grande dépendance des opérations de l'entreprise vis-à-vis les données des informateurs. Il
Quoique les variables qui régissent certains mécanismes du marché dans le contexte de
l'économie du milieu soient difficiles à cerner, il apparaît primordial que les gestionnaires de
candidat au poste de problème tient une place importante dans le processus de recherche des
Un modèle est dit rationnel, quand il se conforme à une certaine logique jugée comprehensive et rigoureuse.
124
6. Le non ré-investissement, dans' l'entreprise, des bénéfices nets générés par son
exploitation.
Un constat, des plus frappants, que nos travaux ont clairement établi, est le non ré-
développement. Comme nous l'avons mentionné antérieurement, la plupart des dirigeants des
PME/PMI de notre échantillon sont aussi des actionnaires. Étant donné que la démarcation
entre les biens de l'entreprise et ceux du dirigeant ou des propriétaires n'est pas souvent
financer d'autres dépenses n'ayant pas de rapport direct avec ses activités.
Ainsi des entreprises qui, jadis, étaient presque des chefs de file de leur secteur, sont
aujourd'hui menacées de faillite. Le fait que, pendant des années, leur équipement de même
que leurs structures de production n'aient pas été changés ou améliorés, les rend
l'attention des gestionnaires, qui tout en reconnaissant son impact sur la survie de
l'entreprise, disent utiliser leurs capitaux au mieux des circonstances de la vie et des
opportunités des affaires. Tout au long de nos travaux sur le terrain, le débat sur ce point n'a
pas connu l'adhésion des promoteurs comme nous l'aurions souhaitée. Nos interlocuteurs
125
des PME/PMI nationales aiment bien évoquer les difficultés de financement auxquelles ils
sont confrontés, ils n'apprécient et n'acceptent guère les discussions portant sur l'utilisation
de leurs fonds.
Nos recherches auprès des entreprises de notre échantillon nous ont permis de constater
que la main-d'oeuvre de ces établissements est, dans la majeure partie des cas, sous-utilisée et
même parfois carrément inutilisée. La conséquence immédiate de cette situation est que
sociaux, sur une partie de son personnel dont l'apport au rendement des opérations
d'exploitation est nul. Ce gonflement des coûts réels ne favorise ni l'obtention de bons
paramètres. Les deux premiers sont circonstanciels. Il s'agit, d'une part, du fait que la
période de juin à juillet soit la basse saison des activités dans leurs entreprises, due à la phase
transitoire entre deux budgets dans les services publics et, d'autre part, de la crise
économique qui frappe durement l'économie du pays et qui a provoqué une baisse brutale de
employés contre les compressions abusives du personnel de la part des employeurs, demande
que tout licenciement se justifiant par l'état de la dépression économique, soit approuvé par
les autorités compétentes du Ministère du travail. Vu que le traitement des dossiers de cette
126
nature ne s'effectue pas promptement dans les. services du ministère, les gestionnaires des
mécanismes d'ajustement des effectifs des employés par rapport au niveau d'activités des
établissements qu'ils dirigent. Ce candidat au poste de problème est fort intéressant, à cause
de toutes les interrelations entre les objectifs de la fonction productive de l'entreprise et ses
l'assistance de conclure que cette lacune est surtout préjudiciable au secteur de la PME/PMI
D'une part, le manque ou l'indisponiblité des travaux de recherche portant sur les
PME/PMI du milieu prive les promoteurs de ce secteur de disposer des analyses et des
résultats susceptibles de leur permettre d'avoir une vision globale de certains paramètres qui
favorisent ou défavorisent leurs activités. Il les prive aussi des informations qui pourraient
représenter des critères à partir desquels ils (ces dirigeants) s'auto-évalueraient, émettraient
éventuellement leurs opinions, infirmant ou confirmant les résultats des analyses faites. Il
D'autre part, ledit manque des travaux de recherche prive les planificateurs
économiques gouvernementaux des données qui soient le résultat d'une autre façon de
pour tenir compte de l'apport positif d'une telle diversité d'opinions que le gouvernement a
Ce candidat au poste de problème fait ressortir le constat que le secteur des PME/PMI
ne dispose pas toujours d'une information pertinente, à partir de laquelle ses promoteurs
peuvent se baser pour exprimer des opinions convergentes ou divergentes de celles des
Tous les huit candidats au poste de problème représentent les principales zones de
que contribuer à apporter plus de dynamisme à la gestion des activités d'exploitation des
de la petite et moyenne entreprise. Dans ce contexte, il nous aurait fallu considérer tous les
cette alternative est impossible en pratique à cause des contraintes des ressources et des délais
qui limitent notre action. Tenant compte de toutes ces variables, en considérant le "timing"
des nécessités actuelles de ces entreprises, les promoteurs d'entreprises et nous sommes
128
arrivés au compromis que le manque d'information regroupée sur les besoins en biens et
services des différents départements ministériels représente le problème le plus immédiat sur
lequel nous devons investir nos ressources et nos énergies. Il s'avère que la recherche de
chaque groupe constituant les deux sous-systèmes de notre organisation d'étude. Les
gestionnaires de crédit des services publics y voient une approche pratique, permettant de
soutenir, à leur niveau, le choix et les directives politiques qui stipulent que les PME/PMI
constituent les bases les plus solides de l'industrialisation future du pays et, qui les invitent à
trouvent que l'amélioration de cette situation leur permettra de mieux connaître les besoins des
services publics. Ils pourront alors faire une meilleure planification de leurs ventes dans ce
tous les gestionnaire s-matières de tous les autres départements ministériels et des organismes
disposer d'un service du budget. Ses différents comptables-matières sont, au niveau des
cellules des approvisionnements, les plus proches collaborateurs des gestionnaires de crédit.
129
Ils détiennent des données relatives aux acquisitions de leurs services respectifs. Le
gestion de l'information sur les biens et services consommés par les organismes d'État. Elles
pourront alors structurer, gérer,et diffuser cette information aux agents économiques, en
Du fait que les systèmes d'activités humaines se distinguent des autres systèmes
comme: les systèmes naturels, les systèmes physiques artificiels et les systèmes abstraits
artificiels, ils doivent posséder un nombre de caractéristiques permanentes qui les identifient,
les distinguent, et permettent de les évaluer. Plusieurs auteurs ont proposé des grilles51 pour
cette fin. Peter B. Checkland, s'inspirant de ces auteurs, a par souci de pragmatisme, réduit
ces grilles à l'essentiel. Nous utilisons les caractéristiques de la grille de Checkland pour
Selon la grille52 de Checkland, tout système d'activités humaines doit respecter les huit
51
PREVOST, Paul, op. cit. p. 16
52
CHECKLAND, B. Peter, "Towards a systems-based methodology for real word problems solving," Journal
of systems ingeneering. vol.3, no 2, 1972, pp.106-108 .
130
objectifs cibles. A la fin de l'exercice, une analyse des résultats est faite et les
écarts entre les objectifs budgétisés et les résultats réels sont justifiés.
appropriées:
3
Ces services et ces bureaux sont eux-mêmes des systèmes d'activités humaines.
5. Le système est un système ouvert . Il existe dans un système plus large ou/et à un
environnement avec lequel il échange. Les frontières d'un système sont définies par
employés).
ses responsabilités.
existera, elle sera dirigée par un gouvernement disposant d'un système des
Le système pertinent d'activités satisfait donc pleinement les conditions qui déterminent
un système d'activités humaines, telles que les conçoivent les différents auteurs de l'approche
auteurs. Dans le contexte de cette étude, compte tenu de la grande implication des
132
gestionnaires des services public et des dirigeants d'entreprises dans le processus, dans la
définition, le terme auteurs inclut aussi bien ces principaux acteurs que le chercheur. Comme
la vision des auteurs transporte toujours plus ou moins une charge idéologique implicite ou
explicite, nous énonçons une base qui contienne notre philosophie, dans ce domaine, et
exprime en terme de processus une représentation condensée du système. Cet énoncé est
différents usagers;
• colliger et regrouper les données par produit, par genre de services ou par
• disposer des données pertinentes sur les demandes de ces biens et services,
pertinent soit validée. Cette validation n'a cependant pas la prétention d'être scientifique au
sens traditionnel. Elle assure, par contre, que la définition respecte la cohérence de
proposent six critères à cet effet. Ils estiment qu'une bonne définition indique le ou les
propriétaire (s) du système d'activités humaines, son environnement, ses clients, ses
activités de transformation, ses acteurs, et enfin, qu'elle mentionne ou reflète le point de vue
sous lequel l'action est orientée dans le domaine. Ces six critères s'identifient dans la
53
SMITH, D.S. et CHECKLAND, B.P., "Using a systems approach. The structures of root definition,
Journal of applied systems analysis, vol.5 no 1, 1976, pp.75-88 .
134
1. Le propriétaire
Les propriétaires, dans le contexte de la définition, sont les diverses cellules des
que ces cellules ne détiennent qu'un pouvoir d'exécution au sein des balises établies par la
2. L'environnement
L'environnement est représenté explicitement au premier niveau, par les autres services
entière. Le troisième niveau, implicite dans la définition, est constitué des autres structures
économiques du milieu.
premiers utilisateurs ou les premiers bénéficiaires. Comme les gestionnaires attitrés sont les
ressources humaines qui gèrent ces services, ils sont donc les premiers utilisateurs.
. exprimer
. colliger
. recueillir
. regrouper
. structurer
135
. mettre
. offrir
. diffuser.
Les acteurs du système sont tous les fonctionnaires attitrés et toutes les catégories de
gestionnaires de crédit.
6. Le point de vue
Le point de vue qui n'est pas très explicite, consiste à mieux traiter et organiser
l'information entourant les transactions de faible valeur monétaire d'un client fiable et
entreprise nationale.
CHAPITRE V
D'ACTIVITÉS HUMAINES
Après que nous ayons déterminé le problème pertinent à traiter ainsi que la perspective
d'étude, nous élaborons dans ce chapitre le modèle conceptuel qui servira d'outil fondamental
pour l'analyse de la situation diagnostiquée et retenue. Cet outil n'est ni un modèle idéalisant,
ni un modèle normatif parce qu'il ne représente pas un cadre général. Cependant, son
importance réside dans le fait qu'il nous permet d'identifier les activités du système
d'activités humaines que nous avons défini dans l'ancrage (chapitre quatre), et nous servira
par la suite de cadre de référence ou de point de comparaison avec le contexte présenté dans
Pour atteindre efficacement cet objectif, nous avons effectué une revue de la littérature
général, des gouvernements et des entreprises en particulier. Ce afin de consulter les modèles
existants dans la matière et de nous en inspirer. Cette recherche approfondie des modèles
utilisés dans ce type de système, nous a conduit à approcher, dans la Province du Québec,
trois systèmes d'activités humaines dont les expériences nous apparaissent pertinentes à
Le thème des approvisionnements dont le processus d'achat est une étape, est
abondamment traité dans la littérature. Plusieurs auteurs s'accordent à énumérer les
différentes phases comme suit: la planification, les acquisitions, la gestion des inventaires, le
contrôle de la qualité des biens et services, les fonctions connexes, et le contrôle. Du fait que
le service des approvisionnements gère des acquisitions dont les coûts ont un impact
considérable sur les opérations d'un système, des auteurs comme Danty-Lafrance et
Bernaténé54 soutiennent qu'il représente une fonction originale dans le système. À ce titre,
il devrait être sous la direction d'un employé spécialisé en la matière, et susceptible de
maximiser la valeur des sommes investies. Dans le cas des services publics, ce responsable
tiendrait prioritairement compte de l'intérêt général des contribuables, et dans celui de
l'entreprise privée, de l'objectif d'améliorer la position concurrentielle des produits.
54
DANTY-LAFRANCE. j . . Stratégie et politique d'approvisionnement. 1970. pp.29-32 BERNATENE,
Henri, Pratique de ... L'achat. 1963, pp.11-15 .
55 Gouvernement Fédéral du Canada, Programme d'acquisitions du gouvernement: "Mieux dépenser." Rapport
du groupe d'étude au groupe de travail chargé de l'examen des programmes, 1986, pp. 41 et 167.
138
provincial du Québec s'était penché sur cette question. Il avait arrêté des mesures préconisant
que l'acte d'acquérir des biens ou des services doit être considéré, par ses fonctionnaires,
comme un outil de développement économique qui permet aussi d'augmenter la capacité de
production de l'industrie provinciale.56
Il se dégage des textes des Gouvernements fédéral et provincial, en cette matière, que
l'objectif de l'ensemble des règles et directives régissant l'acte d'acheter ou d'acquérir les
biens et services de faible coût monétaire doit transcender le niveau de la maximisation de la
valeur dépensée, et viser celui du renforcement de la production, génératrice des ressources
financières dans la société.
À ces cinq étapes s'ajoute celle de la rétroaction qui permet au processus de s'auto-
évaluer par le biais de l'analyse de ses performances, de même que d'amorcer, si nécessaire,
des mécanismes de réajustement en vue d'améliorer le degré d'atteinte des objectifs
56
Gouvernement du Québec, Secrétariat de la commission permanente et interministérielle des achats, Vers
politique d'achat mieux comprise et plus efficace. 1983, p.9.
139
Spécification des
Reconnaissance caractéristiques
d'un besoin et des quantités
Analyse et
Recherche des évaluation des
fournisseurs propositions
potentiels d'offre d'un bien
ou d'un service
Négociation
et choix des
fournisseurs
Évaluation des
performances
Rétroaction
Action
services gouvernementaux, a été identifié comme étant le problème pertinent à traiter dans le
système d'activités humaines étudié. Les données qui constituent l'information recherchée
par les dirigeants et les promoteurs de la PME/PMI, s'élaborent dans les étapes de
Alors, malgré que les étapes suivantes: la recherche des fournisseurs potentiels,
l'analyse et l'évaluation des propositions d'offre des produits ou des services, la négociation
des acquisitions des biens et services de l'administration publique, elles ne sont pas retenues
situation problématique à traiter. Nous considérons que leur mise à l'écart est sans impact
Cependanr, nous joignons en annexe 4, pour les lecteurs intéressés par l'intégralité du
processus des acquisitions des biens et services, un modèle d'analyse développé par Gerald
William Stiles57- Ce modèle permet, aux acheteurs des industries, d'améliorer l'analyse de
leur processus d'acquisition des produits. Il peut facilement être adapté et utilisé, selon les
besoins, par les acteurs-acheteurs des autres systèmes d'activités humaines. L'auteur y
indique, dans leur séquence logique, les principales questions que l'acheteur doit se poser
tout au long de l'analyse du processus des acquisitions. Les réponses à ces questions
déductions pertinentes et utiles qui sous-tendent une bonne évaluation des propositions
57
STILES, W. Gerald, An informational processing model of industrial buyer behavior. Thèse de PhD, 1972,
pp. 15-17
141
Wind, 5 8 le modèle de Stiles favorise une étude plus approfondie de l'offre et des
fournisseurs potentiels. Néanmoins, cette analyse ne sert qu' à éclairer la prise de décision
du gestionnaire-matières à qui incombe, dans le cadre de la répartition des tâches des agents
fournisseurs.
Leenders 59 montrent dans leurs travaux, que la plupart des requérants expriment leurs
besoins sous forme de demande d'un type de produit, au lieu de celle d'une fonction à
remplir. Cette approche semble une façon étroite d'exprimer un besoin. Elle conduit à ne
satisfaire que la requête immédiate d'un utilisateur, cela bien souvent hors du cadre plus vaste
de celles des autres. En plus, cette approche réduit énormément le potentiel des fournisseurs
concurrents susceptibles de satisfaire l'offre. Par exemple, exprimer un besoin sous forme
d'une machine à écrire de marque IBM, c'est éliminer d'office tous les autres fournisseurs
dont les marques de machines à écrire peuvent présenter des avantages comparatifs
qualité/prix. L'expression d'un besoin à satifaire, sous forme d'une fonction à remplir,
58
WEBSTER, E. Frederick et WIND, Yoram, Organisational buyer behavior. 1972, p.26
59
ENGLAND, B. Wilbur et LEENDERS, R. Micheal, Purchasing and materials management. 1975, p286
142
Les systèmes d'activités humaines expriment leurs demandes des biens et services
Selon les auteurs England et Leenders, la reconnaissance des besoins est généralement
réalisée par les ressources humaines très en contact ou alors très au fait de la fonction que
remplira le bien ou le service sollicité. Parmi ces ressources humaines on note: l'utilisateur
définissent la nature des tâches à accomplir et par conséquenct, déterminent la nature des
biens et services nécessaires. Les concepteurs peuvent être des ressources humaines internes
de la phase de la spécification.
vérification. Elle comporte un aspect inavoué qui force le fournisseur à respecter les
auteurs comme Jean-Claude Tarondeau60 estiment que l'acheteur doit se sentir responsable de
d'approvisionnement.
composition (de la composition chimique dans le cas de certains biens), des propriétés
physiques et esthétiques et des caractéristiques types. Les biens et services d'usage courant
suggère: "mesurées et définies, les principales d'entre elles doivent l'être en effet afin que
l'acheteur sache ce qu'il doit demander à son fournisseur et ce qu'il en reçoit"61- L'auteur
mentionné ci-dessus conseille avec insitance de définir et même de mesurer les principales
performances espérées dans le processus d'acquisition d'un bien. Il ne faut, cependant pas
négliger les performances secondaires dont les défaillances sont à mesure d'affecter, à un
moment donné, la performance globale du système. Il s'avère donc utile de déterminer les
écarts acceptables sur toutes les caractéristiques de chacune des performances souhaitées
différents besoins, sont comme déjà mentionnées, les utilisateurs, les gestionnaires de crédit
60
TARONDEAU, Jean-Claude, L'acte d'acheter et la politique d'approvisionnement. 1979, p.40
61
STUART, Heinritz, L'approvisionnement dans l'entreprise. 1963; p.68
144
et les concepteurs. Il leur appartient, lors de l'acquisition d'un bien ou d'un service, de
procéder ou de faire procéder à la vérification et aux tests des performances attendues ou des
qualités requises.
62
BUFFA, S. Elwood, Meeting the competitive challenge. 1984, pp. 123-136 .SCHONBERGER, J. Richard,
Japanese Manufacturing Techniques. Nine Hidden Lessons in Simplicity. 1982, pp. 157-180.
145
Reconnaître le
besoin
Estimer la
quantité brute
nécessaire
Tenir compte de la
quantité disponible en
stock d'inventaire
Déterminer la
quantité nette
nécessaire
Vérifier s'il y a
d'autres contraintes
administratives
Le fait de reconnaître les besoins, de les spécifier et de les quantifier fournit au système
une l'information pertinente sur les quantités à acquérir. Cependant, ces données sont
insuffisantes pour permettre au système de bien interagir avec les agents économiques
susceptible(s) de bien satisfaire sa demande est très importante. Cette information améliore
la connaissance des conditions qui prévalent dans l'offre du marché. Les agents des
classer toute l'information afférente à l'offre du marché et aux fournisseurs. Les multiples
canaux que sont: les listes des fournisseurs agréés, les revues techniques diffusant des
renseignements sur les nouveaux produits et procédés, les dépliants publicitaires livrés par les
démarcheurs lors de leurs visites, véhiculent les données de cette nature. Alors les
responsables des achats doivent rester curieux afin de s'informer des nouveaux
développements technologiques.
Dans ses travaux, Jean Jardin63 propose une liste des critères à partir desquels les
acheteurs peuvent amorcer l'analyse de l'offre des fournisseurs potentiels dans le secteur
63
JARDIN, Jean, Technique de l'achat industriel. 1974, pp.85-90
148
• Capacité de production
- la fiabilité
- le contrôle de qualité
décomposition du prix
— fourniture de rechange
— garanties
- stocks disponibles
De son côté, Gary W. Dickson a expérimentalement établi, à partir des expériences des
acheteurs, une liste hiérarchisée des critères d'évaluation de l'offre des fournisseurs
Importance
Critères de l'offre Pondération moyenne Evaluation
Qualité 3,508 \
Importance
extrême
Délai de livraison 3,417
/
établies, d'une part théoriquement par Jardin, et d'autre part expérimentalement par Dickson,
montre que la pratique des acheteurs (liste de Dickson) ne diffère pas de la théorie élaborée
par différents auteurs (liste de Jardin). Cependant, on remarque l'aspect plus dynamique des
critères établis par Dickson, du fait qu'ils tiennent compte de la compétence technique, de la
l'expérience pertinente de trois systèmes d'activités humaines en matière des acquisitionss des
biens et services.
Nous avons étudié les processus de gestion des acquisitions des biens et services des
systèmes d'organisation humaine est similaire. Il consiste à effectuer des achats à meilleur
L'importance de cet objectif fait que le service des approvisionnements, dans chacun des
trois systèmes d'organisation, est une fonction distincte des autres. La reconnaisance, les
dans leurs services des approvisionnements. Au niveau des produits d'usage courant, la
reconnaissance des besoins s'opère directement par le biais des fiches de réquisition et la
spécification au moyen des normes standards des types de produits dont le degré de
satisfaction est reconnu et apprécié par les utilisateurs ou les concepteurs internes.
marché et les fournisseurs potentiels, les services des achats desdits systèmes d'acitivités
humaines utilisent fréquemment les critères déterminés dans les travaux de Dickson, pour
tenir régulièrement à jour les listes des fournisseurs susceptibles de satisfaire la demande
effective ou potentielle.
Les différences, qui se dégagent au niveau de la gestion des acquisitions des trois
systèmes d'organisation humaine, ne se situent pas sur le plan théorique du processus élaboré
à la section 5.1.1 du présent chapitre. Elles portent plutôt sur la délimitation des bornes
d'actions, à l'intérieur desquelles la minimisation des coûts inhérents aux activités de gestion
des acquisitions de l'organisation est effective. Ainsi, le service des achats de l'Université du
Québec à Chicoutimi ne traite pas les acquisitions non courantes dont le coût est inférieur à
100 dollars, tout comme celles se rapportant aux livres. Celui de la société Hydro-Québec
n'effectue pas les acquisitions non courantes de moins de 1000 dollars et le service des
catégories d'exceptions distinctement identifiées par la loi, 65 ce pour les fins d'une bonne
Les activités de gestion des acquisitions des trois systèmes d'organisation humaine ne
dans ce domaine, que la théorie trouve une application dynamique dans l'exercice des
65
Gouvernement du Québec, op. cit. p. 15
153
demandé totale d'un besoin donné et 4) la diffusion, auprès des promoteurs de PME/ PMI,
de l'information sur les demandes identifiées, représente une étape du processus de collecte
de données sur les besoins des services gouvernementaux. L'objectif de ce processus, qui
différentes cellules des approvisionnements des services publics d'effectuer des achats à
blocs.
Reconnaître le
besoin
^r
Considérer
Spécifier, identifier les normes
ses caractéristiques actuel)es
^r
Estimer la quantité
brute nécessaire
Tenir compte de la
quantité disponible
en magasin
Déterminer la
quantité nette
requise Vérifier s'il y a
d'autres contraintes
administratives
1
Considérer le Déterminer la
budget quantité à Arrêter la quantité
disponible à acquérir w a approvisionner
cet effet possible
1
Classer l'information
dans la banque des
besoins de la cellule
Identifier les
founisseurs Évaluer les compétences
potentiels de ces techniques, la réputation du
produits ou services fournisseur, le prix
Classer l'infomation
recueillie dans la
banque de donnnées Formuler les renseignements
caractérisant la demande du
produit ou du service à
satisfaire
Quantifier la demande
des produits ou des
services par département
ministériel
Dans les services publics, la reconnaissance des besoins est généralement effectuée,
d'une part, par l'utilisateur (ou les utilisateurs) des produits à acquérir. Dans le contexte d'un
crédit. Il arrive d'autre part, que la reconnaissance d'un besoin soit effectuée, soit par le
soit par le ou les concepteur(s), le ou les planificateur(s) (en charge de réorganiser certaines
quelle que soit la ressource humaine habilitée à reconnaître le ou les besoin(s) à satisfaire
dans un services public, il est indispensable de canaliser l'information dans la cellule des
identifiées par l'utilisateur comme permettant: d'exécuter plus adéquatement une tâche, de
Dans certains cas, l'avis d'un expert interne ou externe au service, possédant une
descriptions des points suivants: les dimensions, la qualité, les degrés des performances, le
délai de livraison, les services, les garanties et les procédures de vérification des
consignées dans le registre des besoins reconnus du service afin d'éviter les déperditions.
l'estimation logique de la quantité requise. Il dénombre les quantités exprimées dans les
dans le registre des besoins reconnus du service, toutes les quantitées requises résultantes de
Cette étape se rapporte uniquement à la détermination des quantités des biens. Dans le
cas d'un besoin de service, nous prions le lecteur d'enchaîner directement avec la section
quantité d'unités requises est supérieure à celle des unités disponibles, il soustrait le solde de
la quantité des unités disponibles de celui de la quantité des unités requises et obtient le solde
écritures afin de mettre à jour le registre d'inventaire. Ensuite il détermine la quantité nette
requise. Toute l'information portant sur les différentes opérations effectuées, doit être
soigneusement consignée dans les divers livres comptables tels que: le registre des besoins
reconnus du service pour la demande nette requise; le livre journal pour les opérations de
avec les textes en vigeur66, la liste des besoins quantifiés est transmise au gestionnaire de
crédit qui est habilité à décider des biens et services à acquérir. En fonction des objectifs qui
sont assignés à son service, de l'ordre de priorité qu'il accorde aux diverses activités qu'il
les quantités' à approvisionner. La liste de toutes les quantités ainsi déterminées, par le
66
Circulaire no 0471/MNFI/B 1986, p. 6
160
service) afin qu'il y exerce le contôle qui lui incombe 67 . Une fois toutes ces opérations
de connaissances des différentes possibilités de satisfaire ledit besoin. C'est pourquoi il est
potentiels, d'analyser les données recueillies et, en fonction du genre de besoin à satisfaire,
d'en tirer les éléments qui permettent d'amorcer l'indentification des caractéristiques de la
demande. Ce processus comporte trois étapes qui s'identifient comme suit: 1) la collecte de
potentielle.
approvisionnements des services publics collecte l'information sur l'offre du marché et les
fournisseurs potentiels. À ce niveau, même les informations relatives aux besoins ne faisant
pas l'objet des demandes immédiates sont recueillies. Nous considérons, comme
67
Décret no 41 du 3 février 1977, article 4-A.
161
démarcheurs, les messages et les annonces publicitaires (principalement celles des journaux
et des magazines), le contenu des dépliants publicitaires distribués par les agents des
entreprises. Tout les renseignements, recueillis en dehors des sources mentionnées ci-
Toutefois, peu importe que les données proviennent des sources directes ou indirectes,
le comptable-matières se doit toujours de les recueillir, dès qu'elles sont à la portée de la
cellule des approvisionnements, ce à concurrence d'au moins trois fournisseurs par type de
besoin. Il doit les classer par secteur d'activités dans le registre de l'offre du marché et des
fournisseurs potentiels. Les données supplémentaires pourraient être acquises au moyen des
chaque type de besoin à satisfaire les différentes caractéristiques spécifiques telles que: le lieu
de fabrication (cas des produits), la qualité, le prix, le délai de livraison ou d'exécution, les
rendent possible l'amorce de la seconde étape qui consiste à analyser l'information recueillie.
l'analyse des offres et des fournisseurs potentiels, susceptibles de satisfaire aux normes
internes exigées et établies en fonction des spécifications déterminées. Cette tâche nécessite
que les agents des cellules des approvisionnements soient au fait des développements
technologiques et s'intéressent plus qu'aux besoins de l'heure. Ils doivent aussi répertorier
162
spécifiques) à consulter aux fins d'avis et conseils sur les caractéristiques de certains biens
et services.
Pour une bonne analyse de l'information relative à l'offre du marché et des fournisseurs
potentiels, nous suggérons aux agents des cellules des approvisionnements des services
publics, d'utiliser les variables suivantes que nous avons adaptées au contexte du milieu.
. Politiques de garantie
. Compétences techniques
. Situation financière
. Système de communication
. Réputation de l'entreprise
. Lieu de fabrication
Au niveau de la qualité des produits et/ou de services, en plus des normes internes aux
services publics, il importe de porter une attention particulière aux moyens de production du
à l'examen des produits vendus ou des services rendus à d'autres clients, et dans le cas de
certains produits, au cycle de vie dans le marché. Bien des auteurs en stratégie de marketing
affirment qu'il y a un risque de l'acheteur relié au cycle de vie de tout produit. Durant la phase
que le consommateur serve de terrain d'expérimentation; que les prix augmentent rapidement
ou que les délais de livraison s'allongent. Pendant la phase de pénétration du marché, les prix
et les délais de livraison sont moins satisfaisants pour l'utilisateur. Certains produits
deviennent très chers au cours de leur phase de maturité et, pendant celle de déclin, peuvent
Au niveau du prix à payer pour un bien ou un service, Dickson estime qu'il ne soit
de satisfaction de l'acheteur et du vendeur. Il s'avère de ce fait utile que les agents des
cellules des approvisionnements sachent de quoi les prix des fournisseurs sont constitués,
service y compris tous les frais afférents, majoré de la marge bénéficiaire. Il se formule
comme ci-dessous.
68
DARMON.Y. René, LAROCHE, Michel, PETROF, V. John, Le marketing: Fondements et applications.
1978, pp. 217-228. KOTLER, Philip, McDOUGALL,H.G. Gordon, PICARD, LJacques, Principes de
marketing. 1985, 347-353.
164
Autant que possible, le prix devrait représenter le meilleur niveau d'efficacité de toutes
les activités dont les dépenses en ont été imputées, afin d'éviter, que les deniers publics ne
est le profit légal. Dans le secteur manufacturier les éléments suivants constituent la base du
coût total.
- matières premières
- main-d'oeuvre directe
Malgré le fait que certains fournisseurs acceptent difficilement de livrer ces éléments de
coûts, il importe de les rechercher assidûment car les renseignements qui en découlent
permettent aux acheteurs de juger l'efficacité des activités des différents fournisseurs.
Après avoir analysé chacun des critères se rapportant à l'offre du marché, le comptable-
matières dresse leur liste par ordre d'importance et retient spécifiquement les dix principaux
associés à chaque type de demande d'un besoin. Cette information est l'aboutissement du
69
CROTEAU, Orner, OUELLETTE, Léo-Paul, FELIX, Vemet, BOIVERT, Hugues, Prix de revient -
Planification, contrôle et analyse des coûts. 1981, pp. 10-13.
165
5.2.3 Quantification de la demandes totale et diffusion des données auprès des promoteurs
des PME/PME nationales
Si pendant longtemps, les promoteurs des affaires ont axé leurs efforts sur la mise en
marché des produits, c'est-a-dire sur l'offre, il se développe de plus en plus de nos jours,
sous l'initiative des utilisateurs, un courant innovateur qui préconise la promotion des
de la petite et moyenne entreprise. Notre modèle conceptuel systémique se range sous cette
comptable-matières du cabinet collige, à l'aide des deux types de fiches9 suivantes que nous
lui suggérons, les différntes données reçues. Dans les fiches des quantités, il enregistre les
nom de la cellule des approvisionnements requérante, celui ou ceux des produits ou des
services et le quantités estimées. Dans les fiches des spécifications il reporte les principales
caractéristiques de chaque type de demande. Une copie du fichier ainsi constitué est
de l'Industrie.
Les deux types de fiches utilisées, pour le regroupement de l'information des diverses cellules des
approvisionnements, au niveu du cabinet ministériel, constituent l'annexe 5.
166
Sur la base des données des fichiers des différents départements ministériels, le Service
de la petite et moyenne entreprise établit le Fichier des différentes demandes des biens et
service desdits départements. Nous joignons en annexe 6, les grilles qui constituent les deux
consommés dans les services publics10. Les données du Fichier doivent être constamment
mises à jour, en fonction des ajustements des fiches des différents cabinets ministériels
gouvernement à mis sur pied un train de mesures visant à réduire plusieurs niveau de ses
ronéo), d'insérer les exemplaires dans des classeurs cartonnés, et de les mettre à la
disposition du public. Les lieux de dépôt les mieux indiqués de ces exemplaires sont le
Commerce, pour ne citer que ceux là. Au début de chaque exercice budgétaires, une fois le
10
Nous joignons en annexe la liste, établie au cours de nos travaux de recherche, de certains biens et services
consommés dans les services publics.
167
Ministère du Commerce et de l'Industrie doit en faire état dans les colonnes du quotidien
Dans cette section, nous validons le modèle conceptuel élaboré à la section 5.2 du
présent chapitre. Ce modèle est exploratoire et non explicatif, il n'est ni idéalisant ni
normatif, et n'est donc pas validé selon l'approche traditionnelle. Dans le contexte, la
validation consiste uniquement à vérifier que le modèle présente les caractéristiques telles
les conditions fondamentales et indipensables, nous assurant qu'il nous permettra de mieux
questionner la réalité de la représentation décrite au chapitre trois. C'est dans ces conditions
que Jean-Louis Malouin estime que "le problème de validation ne peut être abordé sans
permanentes, propres aux systèmes d'activités humaines. En utilisant la grille établie par
Checkland, il ressort que le système a une mission (recueillir, spécifier, colliger et diffuser les
données relatives aux besoins de faible valeure monétaire des services publics); qu'il possède
70
LANDRY, Maurice et MALOUIN, Jean-Louis,Réflexions sur le problème de la vilidation des modèles,
compte rendu Congrès AFCET, Versailles, 1977
168
des mesures des perfomances (satisfaction des utilisateurs internes, efficacité du système des
l'information pour ne citer que ces activités; qu'il dispose, tant des ressources humaines que
des ressources physiques; que sa continuité est garantie par celles de ses constituantes (les
cellules d'approvisionnements) dont la mission implicite est de contribuer au développement
que le système est ouvert, à cause du fait qu'il représente la zone des transactions entre les
Le modèle conceptuel élaboré est constitué d'un ensemble d'activités utiles, diverses et
complémentaires. Ces activités sont structurées en une chaîne logique, regroupées de façon à
approvisionnements. Étant donné que ces activités se suivent d'une manière successive et
existe une concordance quasi-parfaite entre la théorie et la pratique, tant au niveau de la dé-
rents biens et services des trois organisations humaines citées à la section 5.1.2, qu'au
niveau de leur processus logique d'enchaînement séquentiel. On constate ainsi que les
d'autre part, par les auteurs Webster et Wind. Étant donné que notre modèle conceptuel
systémique s'inspire de ceux élaborés par les auteurs- mentionnés ci-dessus, il est
permanentes propres aux systèmes d'activités humaines; une cohérence logique, puisque ses
activités sont agencées en des séquences pratiques et permettent l'atteinte des objectifs de la
définition du système pertinent; et une cohérence théorique du fait qu'il se transcrit dans les
termes des modèles développés par les auteurs Tarondeau d'une part, Webster et Wind
cadre apte à nous permettre de questionner la réalité perçue afin de mettre les écarts en
évidence.
CHAPITRE VI
Dans le chapitre 3, nous avons présenté la réalité du système étudié, telle que nous la
percevons globalement et, avons matérialisé cette image riche dans les figures 4 et 6 qui
représentent l'ensemble des activités, tant de gestion que des opérations du système. De cette
représentation, il ressort l'existence des zones à problèmes, exprimés au moyen des points
d'interrogation dans le diagramme des flux, au niveau des activités de gestion. Au chapitre 4,
nous avons retenu le problème portant sur le processus d'information relative aux données
des acquisitions des services publics, comme étant le candidat au poste de problème le plus
pertinent.
section 5.2 du chapitre 5. Cette approche nous permet de mettre les écarts en évidence. Ces
écarts représentent les différences manifestes entre le réel perçu et le modèle théorique
L'importance des écarts ainsi identifiés pourra être prise en compte par les
planificateurs et les concepteurs appropriés, qui demeurent dans le contexte des services
publics les seules ressources humaines habilitées à arrêter les changements et à envisager
humaines puisque nous montrons à la section 5.3.1, qu'il présente un cohérence systémique
selon la grille de validation établie par Checkland, en plus du fait qu'il soit logique et
représentation de la réalité perçue, nous tenons à rappeler que cette dernière n'est que le reflet
des données recueillies auprès des différents acteurs du système. Comme dans ce milieu tout
n'est pas toujours noir ou blanc, c'est-à-dire très évident, à cause d'une part, de l'existence
de certaines règles tacites régissant les activités de certains acteurs et, d'autre part, de
l'influence du facteur humain, cette représentation ne reste qu'un outil fondamental permettant
l'administration publique.
ou d'un service, est imperceptible dans les activités des cellules des
l'administration centrale.
L'examen de ces écarts montre qu'il existe une différence notable entre les activités du
d'écart au niveau du processus de quantification d'un besoin dans les cellules des
la réalité telle que perçue au niveau du processus de quantification des besoins et les
divergence des objectifs sous-tendant l'acte d'acheter dans les deux systèmes d'activités
et payer un prix bas; réduire les coûts des acquisitions et réaliser une bonne analyse et une
et chercher à acquérir les produits à bas prix. Pour atténuer les effets conflictuels entre
certains de ces objectifs, le comptable-matières doit fonder sa stratégie d'action sur une
11
Cette opinion a été recueillie auprès des gestionnaires des achats de l'Hydro Québec, région du Saguenay, et
de l'Université du Québec à Chicoutimi.
174
Dans la représentation de la réalité du système telle que perçue, l'objectif général des
cellules des approvisionnements semble d'acheter des biens et services requis pour le bon
fonctionnement du système, alors que dans le modèle conceptuel, l'objectif poursuivi est
d'acheter pour la raison identique, cependant avec plus de conscience que cette action doit
secteur économique. Cette dernière considération permet de croire, que les stratèges du
gouvernement ne pourront ne pas considérer les acquisitions des biens et services, de faible
valeur monétaire, dans leur processus d'identification des variables de la fonction dont
moyenne entreprise. Dans sa volonté d'atteindre cet objectif, il élabore des stratégies faisant
sur l'importance de leur rôle dans ce secteur. Étant donné que les volumes des achats des
services publics sont des paramètres de la dynamique endogène, relativement contrôlables par
l'autorité publique, ils ne peuvent être exclus comme variables de la fonction dont l'objectif
que perçue11, ont une importance marquée dans la réalisation des objectifs de la définition du
système pertinent élaborée antérieurement12. Nous procédons dans cette section à l'évaluation
que les ordonnateurs-matières (les gestionnaires de crédit) "décident dans le cadre des lois et
règlements des opérations d'acquisition et d'aliénation des biens et concluent avec les
Cet ensemble de principes visant à orienter toutes les activités d'achat des responsables
désignés dans le même sens, de sorte à harmoniser leurs attitudes dans le processus des
conscientisation et d'un rappel que, dans les services publics nationaux, tout acte d'acheter se
11
Ces écarts ont été mis en évidence à la section 6.1, du chapitre 6.
12
Voir le chapitre 4, à la section 4.3.1.
70
Cir. no 00471/NGNFI/B Tit.l, Chap.l, D)a) 15 juillet 1986.
177
Malgré le fait que ces directives, en la section consacrée aux dépenses de matériels,
stipulent que:
pour le pays et la région, les retombées économiques des acquisitions des services publics
ont plutôt globalement un faible effet multiplicateur, ce à cause, non seulement des multiples
déperditions dues au système, mais aussi, du manque d'harmonisation consciente des actions
C'est peut être , par exemple, pourquoi dans le secteur du mobilier de bureau, bien de
fournisseurs locaux se complaisent à importer les produits étrangers, abdiquant par ce fait
processus de détermination des caractéristiques des besoins à satisfaire. Puisque ces cellules
activités dont les acteurs ont conscience de l'existence et exercent dans leurs tâches.
178
L'importance de l'écart sur le processus de spécification d'un besoin repose sur le fait,
que l'acte de bien acheter demande aussi bien une bonne connaissance des besoins à
spécification des besoins, que nous avons mentionné à la section 5.1.2.1 et élaboré à la
gouvernement, d'une part, de mieux connaître le besoin à satisfaire et, d'autre part, de bien
l'exprimer. L'étape des activités de spécification est donc indispensable, car elle représente la
clef de voûte permettant au responsable des achats de s'acquitter efficacement de la tâche qui
à acquérir, sans que cela soit nécessairement la meilleure des qualités, mais plutôt celle jugée
superflues pour lesquelles il n'est point utile d'investir des montants supplémentaires et
permet ainsi d'éviter le mirage des prix qui laisse croire que les meilleurs produits sont
toujours les plus coûteux. Il facilite l'analyse de l'efficacité, voire de la productivité des
activités des fournisseurs afin d'éviter d'assumer inconsciemment les coûts inhérents à leurs
défaillances. Enfin, il permet d'établir toutes les exigences de la demande et d'arrêter les
autorisé à acheter au nom du public les biens et services requis, à assumer avec une grande
conscience professionnelle son devoir de gérer les fonds qui lui sont confiés.
179
6.2.3 Écart au niveau des mécanismes permettant de regrouper les différentes demandes
des biens et services
II ressort clairement de la description du niveau des activités dans les 35 PME/PMI qui
ont collaboré à notre étude 13 , que les achats des différents services publics influencent
sensiblement le niveau d'exploitation de ces entreprises. Nous avons ainsi pu constater que la
saison morte de la plupart de ces entreprises correspond à la période allant de l'arrêt des
PME/PMI n'est aisément quantifiable ni en terme de part du montant des dépenses de l'État
investie dans l'achat des biens et services de ces entreprises, ni en celui des différentes
quantités des biens et services acquis ou à acquérir durant un exercice budgétaire auprès des
firmes de ce secteur. Cette situation n'est pas loin de représenter un handicap susceptible de
priver les planificateurs du gouvernement des données précises, indicatrices des créneaux sur
moyennes entreprises.
Le fait d'être incapable d'estimer la part des PME/PMI dans le marché des acquisitions
matière, présentement disponible dans les registres des différentes cellules des
approvisionnements.
Au sujet du niveau des activités dans les PME/PMI de l'échantillon d'étude , voir la section 3.7.7.3 du
chapitre 3
180
moyens permettant de promouvoir ce secteur à partir des variables propres aux services
Étant donné qu'il ne dispose pas des données de cette nature se rapportant à l'ensemble des
services de l'État, il fait donc face à un handicap qui l'empêche de bâtir une stratégie fondée
preuve dans la recherche des voies et moyens susceptibles de contribuer à l'édification d'un
Afin que les utilisateurs ou les consommateurs gouvernementaux des biens et services
biais des acquisitions de la fonction publique, il est primordial, non seulement de déterminer
les quantités à acquérir autant que les caractéristiques des demandes, mais aussi de prendre
les dispositions effectives pour communiquer cette information aux détenteurs de l'offre,
12
SPME sigle qui signifie, Service de la petite et moyenne entreprise. Ce service est rattaché à la direction de
l'Industrie du Ministère du Commerce et de l'Industrie.
181
c'est-à-dire au marché des fournisseurs des besoins à satisfaire. C'est dans ce contexte que
l'auteur Danty-Lafrance estime que se faire connaître en tant que client peut sembler un travail
inutile, l'approche traditionnelle voulant que ce soit plutôt les fournisseurs qui recherchent les
RECOMMANDATIONS
Le chapitre précédent a servi de cadre de mise en évidence des écarts entre les flux de la
rencontrer la définition du système pertinent14 Comme notre intervention, notre étude, est
réalisée dans un système sur lequel nous n'avons aucun pouvoir, de même qu'aucune
nous, optons de faire, dans ce chapitre, des recommandations aux deux sous-groupes que
sont les cellules des approvisionnements des services publics et les PME/PMI du système
étudié. Ces recommandations constituent les éléments essentiels d'une base susceptible
monétaire desdits services et, de générer des retombées économiques plus appréciables dans
le secteur de la petite et moyenne entreprise nationale. Les recommandations sont basées sur
l'hypothèse que les données relatives aux différentes demandes des services
Nos recommandations s'adressent, d'une part, aux services publics, parce que l'Etat
est dans le contexte politico-économique du Cameroun, le premier responsable de la
promotion et de la coordination du développement économique en général, des PME/PMI en
particulier. Pour cette raison, chaque transaction des gestionnaires des cellules des
approvisionnements de l'administration publique devrait refléter, non seulement le souci de
14
Le modèle conceptuel systémique est élaboré à la section 4.3.1 du chapitre 4.
183
mieux gérer les deniers publics, mais également celui de soutenir la production des
entreprises locales, d'exiger les produits de qualité et de favoriser la création d'emplois.
Quoique certains éléments de cet objectif semblent parfois conflictuels, l'expérience du
Gouvernement du Québec dans le domaine, montre qu'on peut les harmoniser dans certains
secteurs économiques et y favoriser le développement.
Afin de pouvoir bénéficier des escomptes sur la quantité, les cellules des
approvisionnements des services publics doivent mettre sur pied des structures rendant
possible le regroupement de leurs achats, étant donné l'expérience qui prouve que les achats
par grandes quantités permettent aux fournisseurs de diminuer leurs coûts au niveau de la
ces catégories de coûts. Cette réduction des coûts, due aux économies d'échelle, permet aux
fournisseurs d'offrir des escomptes sur la quantité aux clients dont les demandes sont de
volume considérable.
Cette politique, qui donne des moyens substantiels en terme de revenus aux entreprises,
ne devrait les sécuriser que durant un laps de temps, soit entre trois et cinq ans, période
Afin de ne point promouvoir des monopoles, mais plutôt entretenir l'émulation entre
diverses entreprises, il serait préférable, dans la mesure du possible, de repartir les grandes
commandes entre deux ou plusieurs fournisseurs, même si leurs prix sont légèrement
différents. Reste que, les fournisseurs bénéficiant de telles largesses, se doivent d'être en
mesure d'expliquer les causes des écarts des prix et de promettre de réduire la différence,
Autant que cela se peut, les comptables-matières doivent exiger que les fournisseurs
décomposent leurs coûts en mettant en relief les proportions de ceux qui sont inhérents au
185
FORMULAIRE DU CONTENU
CAMEROUNAIS
Matières premières
Main-d'oeuvre directe
Autres frais
Main-d'oeuvre indirecte
Frais administratifs
Autres
AUTRE ORIGINE
Matières premières
Main-d'oeuvre directe
2
1+2 100%
Nom du fabricant
Région-
Pays—
S'il s'avère impossible de spécifier le pourcentage des coûts des matières premières et de la main -d'oeuvre
directe dans cette catégorie, mentionner à ce niveau le pourcentage du prix de vente du fournisseur.
188
Les services des approvisionnements gouvernementaux sont régis par un ensemble des lois et
capacité à s'ajuster ou à se réajuster constamment aux mutations des intrants, des objectifs
cibles et de l'environnement. Les mesures de retoaction sont capitales dans un tel contexte,
aussi recommandons-nous:
• la mise sur pied d'une commission d'étude, composée aux 3/5 de gestionnaires-
• La mise sur pied d'un comité interministériel de réflexion sur les différents
de la région de Yaounde en particulier. Ces entreprises doivent pour ce fait, identifier les
avantages comparatifs qu'elles possèdent et oeuvrer de façon à en tirer profit. Comme elles
s'avèrent incapables d'orienter leurs activités sur l'efficacité, tout en réduisant quelques-uns
de leurs coûts au niveau des approvisionnements des services publics, elles doivent
regroupement des achats. Cette éventualité sous-tend nos recommandations sous deux
thèmes: la PME/PMI et les commandes de volumes considérables et, la PME/PMI face aux
Le fait de regrouper les achats des services publics, de sorte à rendre les volumes des
ne pouvoir être à mesure de les satisfaire et, la pousser à croire que ce processus lui sera
défavorable au profit de la grande entreprise. Cette crainte n'est pas justifiée, d'abord, parce
190
que toutes les quantités commandées ne seront pas nécessairement au dessus des capacités
actuelles de la plupart des entreprises du secteur, ensuite, du fait qu'elles ont la possibilité de
rendre ses produits compétitifs. Elle doit éviter d'engager les fonds perçus
comme le déplore hélas M. Batoko,71 dans le cas de certaines PME des travaux
publics.
avenue est d'ailleurs d'une très grande importance, du fait qu'elle permet aux
BATOKO, A. Emmanuel, Definition of small and medium size entreprise (PME), ccolloque sur ala PME
rganisé par le Ministère de l'Equipement, mai 1987.
191
d'entreprendre des actions, qui les rendent aptes à répondre de façon quantitative et
qualitative à toute demande y émanant. Afin d'éviter absolument les situations "d'incapacité
de satisfaire les demandes dont elles disposent le potentiel de l'offre", les dirigeants de la
PME/PMI doivent constituer des groupes par secteur d'activités, pour:
satisfaire les diverses demandes de ces services. Pour ce fait, élaborer les
- Avantages:
économies d'échelle,
- Inconvénients:
effets sur les fournisseurs locaux,
perte d'une certaine autonomie des PME/PMI,
conflit interpersonnel entre les dirigeants,
accroissement de la complexité de la gestion administrative,
nécessité des ressources (humaines ou financières) supplémentaires.
tâche doivent dans le but de mieux la réussir, solliciter la collaboration systématique d'un
certain nombre de responsables des services publics, surtout ceux en charge des organismes
de promotion de la PME/PMI.
regroupement des achats et à exploiter les avantages qu'elle offre? Puissent les dirigeants des
PME/PMI prendre conscience et accepter qu'ils auraient intérêt à se regrouper par secteur
dans les systèmes d'activités humaines, par le fait qu'elle ne présente pas les situations
problématiques comme étant des réalités autonomes et indépendantes des intervenants qui les
conception de modèle de résolution d'une situation problématique sur l'analyse; à insister sur
ce qui doit se faire, en suggérant qui peut le faire; à accorder beaucoup d'importance aux
étapes de définition de problème et de consultation avec les intervenants sur les jugements
pertinents des réalités. Cette section, consacrée à notre réflexion méthodologique et théorique
mise au point.
8.1.1 Le questionnaire
ce secteur. Le fait que ce questionnaire ait été élaboré au Canada et que nous n'ayons pas
préalablement effectué un pré-test sur les PME/PMI de la région semble n'avoir pas nui à sa
Néanmoins, il nous a fallu relancer au moyen de plusieurs visites, plus des trois quarts des
répondants. N'eût été cet effort soutenu, que le pourcentage des questionnaires récupérés,
Certains répondants n'ont pas rempli toutes les questions. En tout, huit questions sur
les trente ont obtenu un taux de non réponse supérieur à 10%. Parmi elles, on note
l'entreprise sur la productivité des employés et celle estimant les niveaux des différents stocks
Les répondants qui ont nécessité plusieurs relances justifient leur retard, d'une part,
par le fait qu'ils soient très préoccupés par leurs activités professionnels, d'autre part, parce
qu'il leur a fallu consulter certains fichiers, ou effectuer certaines opérations pour trouver les
données exactes. Les efforts déployés pour récupérer les questionnaires nous font .croire,
195
que cette méthode de cueillette d'information auprès de ladite population est très exigeante, si
recueillir les données dans les services publics et dans les PME/PMI qui ont constitué le
faible valeur monétaire dans les services publics n'étaient pas structurés, parce qu'il fallait
s'adapter à différents contextes de même qu'à différents types de gestionnaires que nous
les différents processus d'acquisition des biens et services et 3) à recueillir les suggestions
des comptables-matières sur les améliorations à apporter au processus actuel en vu de
de temps que certains de ces gestionnaires nous accordaient quelques fois, nous atteignions
toujours l'objectif visé. L'interview nous semble un des meilleurs outils permettant de
Notre questionnaire d'interview dans les PME/PMI a été adressé aux différents
gestion de ces entreprises; ensuite, vérifier entre deux périodes de temps, le degré de
La phase de l'interview intervenait après que des contacts solides aient été établis et, au
moins deux semaines après que le répondant ait remis le questionnaire. Le fait que l'interview
était effectuée après que nous ayons fait connaissance avec le dirigeant donnait lieu à des
réponses pertinentes à partir desquelles nous débordions le cadre des objectifs visés et
répondants de ce secteur ont manifestés, nous laissent à penser que l'interview est un des
L'étape de l'observation des lieux a servi à nous faire connaître visuellement les processus et
les structures des différents éléments du système étudié. Elle a été réalisée à deux reprises
dans le sous-groupe des PME/PMI de l'échantillon d'étude, la première fois par le chercheur
seul, la seconde fois accompagné du Directeur de la recherche. Par l'observation des lieux,
nous sommes entrés en contact direct avec les réalités et les agents des opérations de ces
entreprises; nous avons observé les employés à l'ouvrage, recueilli l'information sur leurs
197
différentes activités et leurs habiletés. Quoique ces visites aient été de courte durée, trois
heures au maximum par entreprise, pour nous permettre de saisir les divers problèmes de
gestion, elles nous ont permis de voir l'aménagement physique et structurel des lieux, le
niveau d'équipement des entreprises et, de vérifier certaines données recueillies au moyen des
Les réunions des mises au point ont constitué les périodes durant lesquelles la
prépondérance du rôle des intervenants du système sur celui du chercheur s'est manifestée
effectivement. Pendant les premiers temps, ces séances de travail ont eu lieu dans les bureaux
des différents gestionnaires, entre le chercheur et le(s) dirigeant(s) de chacune des entreprises
ou, dans le cas des services publics, du fonctionnaire attitré. Pendant un second temps, 18
exprimer leurs opinions sur les différents problèmes majeurs, auxquels le système étudié est
Cette dernière rencontre de mise au point a fait apparaître l'intérêt manifeste des
solution aux problèmes qui sont les leurs. Ces derniers nous ont, par la même occasion,
notre recherche, et nous ont promis leur concours à tout moment dans ce domaine.
Cependant, cette expérience nous a permis de nous rendre compte, combien l'organisation de
telles séances était laborieuse, complexe et dispendieuse pour un chercheur isolé, même en
le chercheur. Ainsi, dans les étapes suivantes de nos travaux: 1) représentation de la réalité
telle que perçue (chapitre 3); 2) détermination du problème à traiter (chapitre 4); et 3)
restructuration dynamique des flux du système pertinent d'activités humaines (chapitre 5),
8.2.1 Le savoir-faire
. le décret portant réglementation des marchés publics ainsi que les différents textes
s'y rapportant;
. les acteurs et leurs attributions dans les cellules des approvisionnements des biens
et services;
. les fournisseurs
199
- au niveau de la PME/PMI
riche, que les planificateurs ont théoriquement bien élaboré plusieurs aspects de ce domaine,
même si nous constatons et disons que les acquisitions des services publics peuvent
riche de la réalité perçue, nous ont permis de développer un savoir-faire dans le domaine.
8.2.2 Le savoir-être
des données et des résultats pertinents. Dans notre cas, ces aptitudes se sont surtout
d'étude.
stimulé et relancé la réflexion de chacun, trouvé les points communs aux opinions
200
divergentes des acteurs, fait progresser les débats jusqu'à parvenir à un consensus sur les
points de vue acceptés et partagés par la majorité et, auxquels s'est ralliée la minorité.
Ces différentes activités ont généré le développement de nos capacités d'écoute des
l'intérêt des acteurs du système pour notre recherche. Si ces activités ne nous ont pas apporté
8.2.3 Le savoir-penser
Au début du présent chapitre, nous avons souligné que la recherche-action se caractérise aussi
par le fait que la conception du modèle de résolution du problème précède l'analyse, parce
que le modèle représente l'outil fondamental d'analyse de la situation perçue. Ainsi, dans la
restructuration dynamique des flux du système pertinent d'activités humaines (chapitre 5),
PME/PMI.
201
Nous avons par la suite agencé les quatre sous-ensembles, pour former un tout
homogène, présentant : une cohérence systémique, une cohérence théorique, et une cohérence
logique. Ces activités ont certainement contribué à développer notre potentiel conceptuel.
• De discerner à travers les discours et les propos des stratèges politiques, que la
promotion et le développement du secteur de la PME/PMI constituent les éléments
de base de la croissance économique et de l'industrialisation futures du pays. De
constater que le manque d'harmonisation des différentes définitions de la PME/PMI
nuit à la meilleure coordination des activités des organismes qui oeuvrent dans la
promotion et l'appui au développement de ce secteur économiques.
• Ensuite, de noter que les achats de faible valeur monétaire (FVM) des services
C'est ainsi que nous avons recensé 380 entreprises fournissant des biens et
202
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crédit appui aux PME/PMI. L'ACDI, Ottawa, 1986
Objectif:
département des études du Fonds Monétaire International, présente et donne une idée
matières premières à l'échelle mondiale entre 1984 et 1986. Il fait aussi ressortir la
Contenu:
HUILE D'ARACHIDE — 43 I
[LAINE .. - 4- io |
Nouvelle-Zélande 14. Lesotho 13. Uruguay 11.
Y compris les arachides elles-mêmes : Gambie 80, Guinée-Bissau
27, Sénégal 21, Soudan 11.
|JUTE I — 40 |
| SOJA — 25
Y compris dérivés : Paraguay 24. Brésil 12. Argentine 10.
I Y compris produits dérivés. Bangladesh 57. Népal 16, Inde 3.
CUIRS •+ 8
| POUDRE DE POISSON I -151 République arabe du Yémen 23. Népal 17. Ethiopie 7.
Chili 7. Pérou 5. Islande 3.
| CAOUTCHOUC NATUREL | —"17 |
| VIANDE DE BŒUF 4-9| Liberia 15. Sri Lanka 12. Malaisie 11.
Uruguay 19, Botswana 14, Nouvelle-Zélande 9.
l BOIS —\z\
| SUCRE (prix sur te marché libre*) {+ 19 I Iles Salomon 35. Birmanie 29. République centrafricaine 25. Para-
' Les prix en 1986 sont de 79% Inférieurs à ceux de 1980. guay 18. Malaisie 15. Côte-dlvoire 14. Népal 11.
Cuba 89. Ile Maurice 60. Fidji 48. Républioue Dominicaine 38. Belize
36, Swaziland 35. Haïti 34. Malawi 20. Panama 12. Barbades 10. l CUIVRE*
| BANANES . - > .--.. -—13| * Les prix en 1986 sont de 37% inférieurs aux prix de 1980.
Zambie 92. Zaïre 59. Chili 46. Papouasie Nouvelle-Guinée 37,
Sainte-Lucie 33. Saint-Vincent 38, Honduras 28. Costa Rica 25. Namibie 26. Pérou 12.
Panama 23, Grenade 18.
équatonale 72. Ghana 64. Grenaae 31. Côte-d Ivoire 29 . Samoa ÉTAIN — 46
occidentales 17. Cameroun 15. Sierra Leone 11, Togo 11. Bolivie 29. Rwanda 17. Malaisie 6.
(THE -45|
Sri Lanka 31, Malawi 17. Kenya 16.
I ZINC
Pérou 7. Namibie 6, Zaïre 6.
.24J
|TABAC
Malawi 50. Zimbaowe 21. Turquie 6.
1- 1 1 | PHOSPHATES*
* Les prix de 1986 sont de 27% Inférieurs aux prix de 1970.
COTON (Prix de bases moye\ns) — 44 Y compris dérivés des phosphates : Togo 47. Maroc 44. Jordanie 37,
\JSénégal 13.
Tchad 61. Burkina Faso 45. Mali 39. Paraguay 37. Soudan 28.
Nicaragua 24. Egypte 14. Pakistan 13. Tanzanie 13. Tableau prepare par la Omsion des proawls du Département des eludes du FMI
LES QUESTIONNAIRES
Objectif:
Cette annexe présente une partie des outils qui nous ont servi à recueillir les
questionnaire d'interview en l'occurrence, ont été les principaaux canaux par lesquels les
dirigeants de la petite et moyenne entreprise nous ont fourni l'information sur les diverses
Contenu:
. manufacturier
(fabrication et vente de produits)
. commerce
(achat et vente des produits)
. service
(vente d'un savoir-faire)
2. Indiquez au plus trois des principaux produits que votre entreprise fabrique, ou
trois des principaux produits que votre commerce vend, ou trois principaux
services qu'elle offre.
1.
2. , ._
3.
3. Quelle est votre opinion sur l'état du marché du ou des produit(s) ou service(s)
mentionné(s) à la question 2.
1. . ;
2. •
3.
214
4. Parmi les marchés mentionnés ci-dessous, lequel fournit les clients les plus
importants pour votre entreprise.
. l'exportation
6. Identifiez par leur fonction au sein de votre entreprise les dirigeants les plus
importants.
sexe
fonction masculin féminin
215
P = études primaires
A = études secondaires, 1er cycle général (6ème - 3ème)
B = études secondaires, 1er cycle technique (6ème - 3ème)
C = études secondaires, 2è cycle général (2ème - terminale)
D = études secondaires, 2è cycle technique (2ème - terminale)
E = grandes écoles
U = études universitaires
W = autres
Fonction P A B C D E U W
Si W = autre, préciser.
8. Est-ce que les dirigeants dont les fonctions sont mentionnées à la question no 6
se consacrent à des tâches dans l'entreprise autres que celles de la gestion
administrative?
Oui
Non *
Oui
Non* * Pourquoi?.
13.
a) Existe-t-il un document des temps moyens requis pour effectuer les principales
tâches de votre entreprise?
Oui
Non* * Pourquoi?,
Oui
Non* * Pourquoi?
14. Les employés sont-ils disposés à effectuer autant d'heures supplémentaires que
nécessaire afin de permettre à l'entreprise d'honorer ses échéances?
Oui
Non* * Pourquoi?
218
15. A quelle distance sont localisés les fournisseurs les plus importants de votre
entreprise?
. Moins de 100 km
. Plus de 350 km
. Hors du Cameroun
16. Exprimez ci-dessous votre degré de satisfaction des délais de livraison de vos
principaux fournisseurs.
Degré de satisfaction
17. Comment jugez-vous la variation des prix de vos principaux fournisseurs durant
les deux dernières années?
Variation de prix
18. Quel a été, sur la rentabilité de l'entreprise, l'effet des prix des fournisseurs
durant les douze (12) derniers mois?
Effet
19. Quel serait pour votre entreprise l'effet des conséquences d'une rupture de stock
pendant un mois et plus au niveau:
20. Exprimez vos sentiments sur l'état des rapports entre les responsables de votre
entreprise et les fournisseurs.
Oui
Non
Oui
Non
220
Oui *
Non
Oui
Non
Relativement . Très
Inexistant important Important important
2 6. Comment planifiez-vous:
a) Vos achats:
b) Vos ventes:
27. Indiquez selon votre jugement le niveau moyen des stocks de votre entreprise
durant la dernière année d'exercice. (Cochez sur la case reflétant votre opinion)
28. Indiquez le degré de connaissance des coûts des différents stocks de votre
entreprise, (cochez sur chacune des cases correspondantes)
Produits achetés
Produits en fabrication
Produits en vente
29. Arrive-t-il souvent que l'entreprise perde des quantités considérables de stocks?
Stock achetés
Produits en
fabrication
Produits en vente
0%
1-5%
6 -25%
26-50%
51-75%
76-95%
96-100%
QUATRE BLOCS:
Gestion des ressources humaines.
Marketing
Comptabilité
Production
1. Pouvez-vous dans la mesure du possible énumérer les principaux critères utilisés pour
l'embauche du personnel des différentes catégories du personnel de votre entreprise?
B. Marketing
2. Quelles sont les stratégies développées dans votre entreprise pour atteindre les
marchés cibles?
3. Pouvez-vous expliquer les raisons qui font que vous avez choisi vos méthodes de
prévision des ventes et des achats?
4. Quelle est votre approche pour la promotion de la qualité de vos produits et de vos
services auprès de la clientèle?
C. Comptabilité
D. Production
3. Parlez-nous des effets du manque des stocks (matières premières et produits finis) sur
la rentabilité de votre entreprise.
Rappel
Au Cameroun , la durée des études, selon les cycles s'établit comme suit.
Processus
nous avons considéré 3 ans comme étant le niveau standard d'études universitaires, car sur
228
l'ensemble des 27 cadres les ayant effectuées, seulement 5 ont une scolarité de la catégorie de
Les 34 années converties en mois, avec 12 mois pour une années, donnent:
34*12= 408 mois
408/75= 5 avec un reste de 33 mois,
Objectif
susceptibles de satisfaire les besoins exprimés ou potentiels en terme: des différents types
des produits disponibles, des différences entre leurs caractéristiques, des différences entre les
prix, le service après vente, et quel fournisseur représente une bonne opportunité d'affaires
Contenu
Q.i
Combien de fournissseurs
sont qualifiés pour fournir
cet article ou ce service ?
Q.2
Ce nombre est-il oui
satisfaisant comme
échantillon de choix? Demander
les soumissions
non
Q.3
Existe-il d'autres non
fournisseurs qui pourraient
être qualifiés dans les délais?
Joui
Q.4
Le coût de leur qualification non
est-il inférieur à la perte d'op-
portunité de bénéfice dû à
leur non qualification?
les nouveaux
fournisseurs
Q.10
Q.5 Sur quelles dimensions
La qualité du produit oui la qualité des produits 1
est-elle différente selon diffère-t-elle et lesquelles
les soumissionnaires? respectent nos normes?
2
I non
• f
Q.6 Q.ll
Les services sont-ils oui Sur quelles dimensions
différent s selon les la dualité des services 3
soumissionnaires? diffère-t-elle et lesquelles
respectent nos normes?
1 non 4
* •
Q.7
Est-ce qu'il y a des oui Q.12
différences dans les délais
de livraison des
z:—^ Le tranrjort est-il
franco à bord? (FOB)
5
soumissionnaires?
| non
Q.8
Quel fournisseur non oui
offre le ou les meilleur(s)
6
prix?
Q.9
1
Ce soumissionnaire aura oui
t-il trop de commandes
de notre part?
1
non
Commander "
'auprès du sou-
Commander missionnaire ayant
auprès du plus l'avant dernier bas prix
bas soumissionnaire
ière dimension X
Q14
Qu'elle est la différence
de la valeur de la qualité
iuxième dimension du service en fonction de
chacune des dimensions
Q.15
Qu'elles sont les différences
des valeurs rattachées à cha-
que mode de livraison
i
Q.16
Qu'elles sont les différences
de prix entre les produits
ou les services des divers
soumissionnaires
A.6
Q.17
Le soumissionaire ayant la
Addition- plus forte cote réalise-t-il un
ner les cotes chiffre d'affaires trop élevé
des valeurs des dif- avec nous?
férentes dimensions
de qualité du produit par
soumissionnaire
Placer
r
la commande
auprès du soumis-
ionnaire ayant obte-
Coter nu la plus forte cote
les valeurs Q.18
des différentes Est-ce que la deuxième plus
dimensions du produit forte cote obtenu par un
des soumissionnaires* soumissionnaire est trop basse
pour garantir la commande?
acer
comman
auprès
u soumissionnai
ant obtenu la 2ème
plus forte cote
Placer
a commande
auprès du
oumissionnaire
plus coté
Objectif
Les deux types de fiches permettent de colliger les données fournies par les différentes
des quantités, sont reportés les produits ou services en demande, les quantités requises, et la
cellule requérante; dans celle des spécifications les différentes caractéristiques de la demande.
Contenu
Page. .de.
Date.
V. Nom du
^s. produit
Quantité ^s.
Cellule requérante
des Qté Qté Qté Qté Qté Qté Qté
approvisionnements
Total
Le coordinateur-
236
IDENTIFICATION
DU DEPARTEMENT
MINISTERIEL FICHES DES SPECIFICATIONS
Page. .de.
Date.
^•s^Spécifications
Premier deuxième Troisième Quatrième
ordre ordre ordre ordre
Produits ^ s .
Le coordinateur.
ANNEXE VI
Objectif
Les deux types de fiches de cette annexe , en l'occurrence la fiche des quantités et
celle des spécifications, permettent au service des PME, d'une part de colliger l'information
relative aux demandes des biens et services des divers départements ministériels, d'autre
Contenu
Page. .de.
Date.
X. JNom du
^"N. produit
Quantité ^ " ^
Département
ministériel Qté Qté Qté Qté Qté Qté Qté
Total
Le coordinateur-
239
IDENTIFICATION
DU DEPARTEMENT
ET DU SERVICE DEMANDE DES BIENS ET SERVICES
COORDINATEURS FICHE DES SPECIFICATIONS
Page de
Date
^sSpécifications
Premier deuxième Troisième Quatrième
ordre ordre ordre ordre
Produits ^"V.^^
Le coordinateur.
ANNEXE VH
Objectif
Cette liste présente, quoi que ce soit de façon iccomplète, la diversité des biens et
services consommés dans les services publics. Elle peut servir d'élément de base à
Contenu
Accroche Batteries
Acide Baygon
Adaptateur 6 volts Bêcher
Agenda Bics
Agrafe machine Bidons
Agrafes Bloc Ephémeride
Agrafeuse à main Bloc note
Aiguille Blocs d'appel téléphonique
Allumage complet Blouses (kak.blanc. et bleu.)
Allumettes Bois blanc
Ammoniaque Boîte crayon gomme
Amortisseur Boîte crayon ordinaire
Ampoule Boîte de craies
Anneaux Boîte de trombones
Antenne exter.. Boîte plastique
Appareil chargeur Bombes désodorisantes
Appareil duplicateur Bombes insecticides
Appareil géolo. Bordereau récapitulatif.
Appareil photo Bordereaux de transmission
Appareil scintillation Bottes
Arc avec flèches Bougie
Arc boutant Bouilloire électrique
Armoire bois Boule IBM
Armoire métallique Boule machine
Arrosoir Bracelet élastique
Aspirateur moulinex Brosses diverses
Attache cable Brouettes
Attache lettres Brûleur de stencil electro
Attache lettres en caoutchouc Bureau dactylo
Bac à fiches Bureaux bois formica
Bâche Bureaux métalliques
Baffles Butes d'embrayage
Bagues de démarreur Cable de compteur
Baladeuse Cable divers
Balais coco cplets Cachets rectangulaire
Balais éléphant Cachets ronds avec effigie
Balais paille cadenas
Ballon de foot-ball. Café cam
Bande calculatrice Cafetière
Bande corrector IBM Cahier courrier dép.
Bande effacil IBM Cahiers courrier an-
Bande Telex Cahiers d'écolier
Bandes d'effacement IBM Calculatrice
Banquette en bois Calendrier
Barrette de comissement Calendrier en verre
Barrette de domino Calque
Bas Canapé
Bassine en plastique Cantonnière
Bâtonnet geha Carbone 44 X65
Bâtonnets kores Carbone à main
240
Spontex Torchons
Standard LC 79 aut. Tournevis Gd
Starters Tournevis petit
Ste.trospl Trace lettre
Stencil Transformateur de courant
Stencil dry type kores Trépieds
Stencil électronique Tringles
Stentiometre Trombones
Stethoscope Tronçonneuses
stilet Trousse d'auto
Sucre Trousse d'autopsie
Super mont Trousse d'outils
Support Tube à essai
Survêtement Tubes d'encre
Table a dessin en bois Tubes d'encre gestettner
Table a dessin métallique Tubes simple allumage
Table à repasser Tuborg
Table bois sans tirroir Vachette sécurité
Table bois un tirroir Véhicule
Table boiss deux tirroirs. Ventillateur à pied
Table conférence bois Ventillateur portatif
Table d'examen Ventillateur sur pied
Table dactylo métallique Vernis blanc
Table métallique basse Verres
Table modulaire Vigor
Table téléphone Vim
Table téléphone métallique VimGM
Tableau ordinaire Vinyl
Tablier anti-rayon Vis 4,25 cm
Tablier de service Vis-platiné
Tabouret dessinateur métal. Visionneuses
Tabouret en bois Voile rideau
Taies d'oreillers Voile tissu léger
Taille crayon Voitures diverses
Tampon encreur
Tente
Tapis en élastique
Tapis moderne
Tapis voiture
Tasses
Te de dessin
Tenue
Thé
Thermoz
Tire-bouchon
Tissus
Toile adhesive
Toiles imprimées div.
Toner pour photocopieur (encre)
Torches