Comprendre Le Cancer Du Sein PDF
Comprendre Le Cancer Du Sein PDF
Comprendre Le Cancer Du Sein PDF
le Cancer du sein
Mise à jour
Guide d’information et de dialogue à l’usage
des personnes malades et de leurs proches
Ce guide s’inscrit dans le cadre d’un programme
réalisé en partenariat avec
4
Membres des groupes de travail
Coordination
Élisabeth Luporsi, oncologue médical statisticien, Centre Alexis Vautrin,
Vandœuvre-lès-Nancy (coordonnateur)
Line Leichtnam-Dugarin, chargée de mission en santé, FNCLCC, Paris (méthodologiste)
5
Une femme debout et une femme à genoux se regardent. Celle qui
est debout a été à genoux et celle qui est à genoux sera debout. L’une
est le futur de l’autre. Et leur regard dit cette certitude : oui, on se
relève, oui on est tous un jour celui qui demande de l’aide, oui le
cancer peut être dans le parcours d’une vie, la date d’une renaissance,
une aventure qui vous emmène loin, c’est-à-dire plus près de vous-
même. Ce fut mon aventure.
6
Sommaire
Le cancer du sein 9
7
8
Le cancer du sein
Qu’est-ce qu’un sein ? 9
Qu’est-ce qu’un cancer du sein ? 11
Connaît-on les causes d’un cancer du sein ? 14
Vivre pendant et après un cancer 15
9
Le cancer du sein
Tissu graisseux
Côte Lobule
Canal
Muscles Mamelon
Aréole
10
Les cellules des tumeurs malignes Cellules cancéreuses
ont tendance à quitter leur tissu Cellules normales
d’origine et à envahir les tissus voi-
sins ; on parle de cancer infiltrant*.
Certaines tumeurs restent dans
leur tissu d’origine sans infiltrer Cellules
les tissus voisins. On parle alors cancéreuses
d’un cancer in situ (« resté en
place »). Les cellules des cancers
infiltrants peuvent se détacher de
la tumeur d’origine et se propager
par les vaisseaux sanguins* ou lym- Cancer in situ
phatiques*. Elles s’accumulent alors
dans les ganglions* lymphatiques
voisins. On dit qu’il existe un enva-
hissement ganglionnaire.
Les cellules cancéreuses ont ten- Cancer infiltrant
dance à migrer dans d’autres
organes ou parties du corps, et à y
développer de nouvelles tumeurs
qu’on appelle métastases. On dit
dans ce cas que le cancer est
Rupture de la membrane,
métastatique. propagation par les capillaires
et vaisseaux lymphatiques
Tous les cancers ne se comportent
pas de la même façon. C’est la raison
pour laquelle il est nécessaire d’envisager un traitement adapté à chaque
cancer. Tous les traitements ont pour but de supprimer les cellules cancéreuses.
En l’absence de traitement adapté, le cancer risque d’évoluer plus vite.
11
Le cancer du sein
Grâce aux résultats de la recherche, on connaît mieux aujourd’hui le
cancer du sein. Ces études ont permis d’améliorer son diagnostic* et
son traitement.
Toutes les femmes atteintes d’un cancer du sein n’ont pas le même
cancer; elles n’ont donc pas le même traitement. Le médecin propose
à chaque patiente un traitement adapté à sa situation. C’est ce qui
permet d’obtenir les meilleures chances de guérison*.
12
à un traitement général* (chimiothérapie, hormonothérapie)
(voir « Les traitements possibles du cancer du sein »).
• Lorsque les cellules cancéreuses se trouvent uniquement à
l’intérieur des canaux ou des lobules, sans que la tumeur* ait infiltré
le tissu qui les entoure, on parle de cancer in situ :
- le cancer canalaire in situ ou carcinome canalaire in situ est le
plus fréquent : huit cancers in situ sur dix sont des cancers
canalaires in situ. Ils sont le plus souvent découverts lors d’un
dépistage* systématique (une mammographie* ou un examen des
seins par le médecin) et quelquefois révélés par un écoulement
de sang du mamelon ou un eczéma du mamelon. Il arrive que les
cancers canalaires in situ infiltrent les tissus voisins et deviennent
des cancers infiltrants. Le traitement des cancers canalaires in
situ est un traitement local comme la chirurgie ou la radiothérapie
(voir « Les traitements possibles du cancer du sein ») ;
- le cancer lobulaire in situ (ou néoplasie lobulaire in situ) est plus
rare. Il est plutôt considéré comme un facteur de risque* de
développer un cancer du sein que comme un cancer. Sa prise en
charge est différente des autres cancers du sein. Ce document
ne concerne pas les cancers lobulaires in situ.
Chaque cancer est particulier et nécessite un traitement approprié.
Cancer canalaire
infiltrant
Cancer canalaire
in situ
13
Le cancer du sein
Connaît-on les causes d’un cancer du sein ?
Certaines femmes atteintes d’un cancer du sein cherchent à un
moment donné de leur maladie à connaître les causes de leur cancer.
« J’ai toujours voulu savoir pourquoi j’ai développé un cancer du sein »
Les scientifiques cherchent également à connaître les raisons de son
apparition. Malgré les progrès qui ont permis de mieux connaître les
mécanismes de développement des cancers, les causes du cancer
du sein ne sont actuellement pas connues. Néanmoins, les études
ont mis en évidence certains facteurs de risque qui favorisent un
cancer du sein.
On distingue différents types de facteurs de risque.
L’âge est un facteur important. Comme pour la plupart des maladies
cardiovasculaires et la plupart des cancers, le risque d’avoir un cancer
du sein augmente avec l’âge (voir « Est-ce un cancer fréquent ? ») : le
vieillissement favorise l’apparition des cancers. Pour ces raisons,
des programmes de dépistage* du cancer du sein ont été mis en place
pour les femmes à partir de 50 ans.
Les caractéristiques propres à l’individu ou des comportements et
habitudes de vie. Certains facteurs de risque ont été identifiés au
plan collectif :
• des premières règles avant 12 ans et une ménopause* après 55 ans;
• une absence de grossesse ou une première grossesse après 40 ans;
• un traitement hormonal substitutif de la ménopause prescrit
pendant plus de 10 ans ;
• une consommation exagérée d’alcool, de sucres et de graisses
d’origine animale ainsi que l’obésité.
En revanche, le nombre de grossesses et l’allaitement prolongé
pourraient diminuer le risque de développer un cancer du sein.
Les études scientifiques n’ont pas trouvé de lien entre :
• l’utilisation de déodorants ou anti-transpirants à base de sels
d’aluminium et le développement d’un cancer du sein ;
• un choc sur un sein et le développement d’un cancer. Cependant,
une femme peut découvrir une tumeur* du sein après s’être heurtée
14
parce qu’elle est plus attentive à son sein. Les données aujourd’hui
disponibles ne permettent pas de conclure à l’existence d’une
relation entre l’apparition d’un cancer du sein et un stress ou un
événement douloureux (comme une séparation, un deuil, la perte
d’un d’emploi, etc.).
Des études continuent pour mieux connaître ces facteurs et en
identifier d’autres.
Les facteurs familiaux ou génétiques. Un petit nombre de cancers
du sein sont liés à des facteurs familiaux ou génétiques. C’est parfois
le cas lorsque :
• plusieurs femmes de la même famille ont eu ou ont un cancer du sein;
• une femme de la même famille a eu un cancer du sein avant l’âge
de 40 ans ;
• plusieurs personnes de la même famille ont eu ou ont un cancer
du côlon ou des ovaires*.
Dans ce cas, le médecin peut proposer une consultation chez un
spécialiste d’oncologie génétique*.
Même si la présence d’un ou de plusieurs de ces facteurs favorise le
développement d’un cancer du sein, il faut savoir que, mis à part les
facteurs familiaux ou génétiques, ces facteurs augmentent
généralement assez peu le risque : une femme qui possède une ou
plusieurs de ces caractéristiques peut ne jamais développer un cancer
du sein. En revanche, il est possible qu’une femme n’ayant aucune
de ces caractéristiques soit atteinte d’un cancer du sein. Les facteurs
de risque ne permettent donc pas de déterminer les causes exactes
à l’origine d’un cancer du sein chez une femme.
15
Le cancer du sein
de la maladie, un suivi efficace de l’assistante sociale permet à la
patiente d’éviter ou de résoudre certaines difficultés pendant les
hospitalisations, mais aussi après les traitements.
« Les contacts avec l’assistante sociale ont été très bénéfiques.
Ils m’ont notamment permis de bénéficier d’une aide ménagère
à la maison alors que je ne savais pas que j’y avais droit »
16
À retenir
Questions à poser
17
Le diagnostic
de cancer du sein
Comment découvre-t-on un cancer du sein ? 18
Qu’est-ce qu’un dépistage ? 19
Comment être sûr du diagnostic de cancer du sein? 22
Quels sont les examens complémentaires ? 24
L’annonce du diagnostic de cancer 26
18
• Lors d’une consultation de dépistage
Lors d’une consultation ou d’un bilan* de santé, le médecin
généraliste ou le gynécologue proposent de chercher une
anomalie du sein après avoir expliqué les raisons et les
conséquences éventuelles de ce dépistage (voir « Qu’est-
ce qu’un dépistage ? »).
• Lors d’une consultation habituelle chez le gynécologue
Lors d’une visite de contrôle, le médecin peut trouver une
anomalie au niveau des seins.
• Lors de la surveillance d’un premier cancer du sein
Lors de la surveillance d’un cancer du sein traité, le médecin
vérifie qu’un second cancer du sein ne s’est pas développé.
19
Le diagnostic de cancer du sein
nationale d’Assurance Maladie ont mis en place un programme
national de dépistage des cancers du sein. On parle aussi de dépistage
organisé du cancer du sein. Ce programme offre à toutes les femmes
de 50 à 74 ans une mammographie de dépistage gratuite tous les
deux ans. La majorité des femmes se fait surveiller mais trop de
femmes ne le font pas régulièrement.
À partir de 50 ans, un examen médical des seins tous les ans ainsi
qu’une mammographie tous les deux ans sont conseillés.
Dans le cadre du programme national de dépistage des cancers du
sein, la mammographie de dépistage est réalisée dans des conditions
spécifiques :
• elle est pratiquée par des radiologues qui doivent avoir reçu une
formation spéciale ;
• pour plus de sécurité, les images obtenues par la mammographie
sont interprétées une deuxième fois par un second radiologue
également spécialisé en mammographie.
20
Cet auto-examen ne peut donc pas remplacer l’examen effectué
par le médecin et la mammographie.
L'autopalpation favorise néanmoins l’implication des femmes dans
la prise en charge de leur maladie. L'autopalpation présente un intérêt
entre deux consultations prévues ; elle permet parfois de détecter
plus tôt certaines lésions.
Une mammographie permet un diagnostic plus précis que l’examen
effectué par le médecin ou l’autopalpation des seins réalisé par la
femme. Toutefois, une mammographie ne détecte pas toutes les
tumeurs*. Cela dépend de la taille de la tumeur et de l’aspect du sein
sur la mammographie.
« Mon médecin m’a dit que l’autopalpation ne suffisait pas.
C’est la mammographie qui permet de réaliser le diagnostic »
Un dépistage du cancer du sein peut être proposé chez les femmes
de moins de 50 ans : il comprend un examen clinique régulier et une
mammographie réalisée tous les ans ou tous les deux ans. Cette
mammographie est éventuellement complétée par une échographie,
notamment lorsque les seins sont denses ou que les images sont
difficilement interprétables. Contrairement à la mammographie du
dépistage organisé, la mammographie réalisée chez les patientes
plus jeunes n’est pas interprétée une seconde fois par un autre
radiologue. Ce type de dépistage peut également être proposé à des
patientes âgées de plus de 75 ans.
Les femmes qui présentent un risque de développement de cancer
du sein ou qui nécessitent un suivi spécifique ne sont pas concernées
par le dépistage organisé et doivent bénéficier d’un dépistage annuel
(surveillance d’une image anormale, antécédents personnels ou
familiaux de cancer du sein, découverte d’un gène* de prédisposition
familiale, etc.).
Des informations complémentaires sur le dépistage du cancer du
sein sont disponibles dans les brochures éditées par la Ligue nationale
contre le cancer : Information et prévention - Le cancer du sein
(www.ligue-cancer.asso.fr), ainsi qu’auprès de Cancer info service :
0 810 810 821 Numéro Azur, prix d’un appel local.
21
Le diagnostic de cancer du sein
Comment être sûr du diagnostic
de cancer du sein ?
Le bilan diagnostique confirme que l’anomalie suspecte est bien un
cancer. Il précise le type de cancer, évalue sa taille et détermine s’il
s’est développé dans d’autres parties du corps.
Le diagnostic peut être réalisé par différents médecins spécialistes :
gynécologue, sénologue, cancérologue ou encore médecin radiologue
lors d’une mammographie (voir « Les professionnels au service du patient »).
Dans un premier temps, le médecin interroge la patiente sur ses
antécédents* médicaux, chirurgicaux et gynéco-obstétricaux,
personnels et familiaux. Il lui pose des questions sur ses symptômes*
actuels qui le guident dans son diagnostic. Il est important de
mentionner tous les symptômes repérés même s’ils ne correspondent
pas systématiquement à un cancer.
Après l’entretien, le médecin réalise un examen physique approfondi
et complet des seins.
L’examen physique prend en compte huit
éléments :
La taille de la tumeur. Le médecin L’examen physique
demande à la patiente de s’allonger sur
le dos. Le bras est relevé du côté du
sein malade. Dans cette position, les
seins sont plus étalés et plus faciles
à palper. Si l’anomalie est palpable,
le médecin évalue sa taille.
La mobilité de la tumeur. Le
médecin regarde ensuite si la
tumeur bouge sous la peau ou si
elle est fixée à la paroi thoracique
ou à la peau.
La localisation de la tumeur. Il est
important de repérer l’endroit où la
tumeur est localisée dans le sein. Cette
information est nécessaire pour le choix
des traitements. On distingue quatre
secteurs différents.
22
Quadrant Quadrant
supéro-interne supéro-externe
Quadrant Quadrant
inféro-interne inféro-externe
23
Le diagnostic de cancer du sein
Quels sont les examens complémentaires ?
Les examens complémentaires les plus fréquents du bilan
diagnostique du cancer du sein sont :
• les examens radiologiques (mammographie* des deux seins,
échographie* mammaire) ;
• les prélèvements* (cytologie*, histologie*) ;
• les examens sanguins.
Certains examens sont systématiques ; d’autres dépendent de
l’anomalie découverte et de l’état général de la personne.
Les examens complémentaires ont trois fonctions essentielles :
• confirmer le diagnostic* ;
• déterminer si des cellules cancéreuses se sont propagées dans
d’autres parties du corps ;
• aider à choisir le traitement le mieux adapté.
En fonction des résultats, le médecin prescrit d’autres examens :
radiographie du thorax, scintigraphie osseuse*, scanner*, échographie*
abdominale ou IRM*. Ces examens ainsi que les examens sanguins
ne sont pas réalisés de façon systématique, mais selon les résultats
de l’examen clinique*, de la mammographie et de l’histologie.
24
n Les prélèvements
Tous les cancers ne sont pas détectés par une mammographie ou
une échographie mammaire. En présence d’une boule dans le sein
ou d’une anomalie décelée sur les images de la mammographie ou
de l’échographie, on a recours à un prélèvement afin de réaliser un
examen au microscope* : un examen anatomopathologique*.
L’examen anatomopathologique n’est pas un traitement. Il donne des
informations précises sur le type de cancer du sein et ses
caractéristiques grâce à l’analyse au microscope des cellules* et des
tissus* prélevés au niveau d’une anomalie du sein.
On distingue deux types d’examens au microscope : la cytologie
(examen cytopathologique) et l’histologie (examen histopathologique).
Ils sont réalisés par un médecin spécialiste, l’anatomopathologiste
(voir « Les professionnels au service du patient »). Seul l’examen
histopathologique élimine ou affirme de façon définitive le diagnostic
de cancer.
25
Le diagnostic de cancer du sein
car elles n’ont pas le même cancer. À chaque situation particulière
correspond un traitement particulier adapté. C’est ce qui permet
d’obtenir les meilleures chances de guérison*.
26
n La consultation d’annonce
La consultation d’annonce est consacrée à informer la patiente du
diagnostic de cancer, d’un changement de traitement ou d’une
récidive. Cette consultation spécifique est réalisée par un médecin
oncologue ou le médecin spécialiste qui a diagnostiqué le cancer (voir
« Les professionnels au service du patient »).
Lors de cette première consultation, le médecin transmet à la patiente
des informations sur la maladie et les traitements qui pourront lui
être proposés, leurs bénéfices escomptés et leurs éventuels risques
ou effets secondaires*.
Cette consultation a également pour objectif d’amorcer un dialogue
et une relation de confiance entre le médecin et la patiente, afin de
favoriser la meilleure approche possible de la maladie. C’est une
consultation longue qui doit respecter les émotions que l’annonce
d’un cancer peut susciter. Le temps de la consultation permet de
faire connaissance avec la personne malade, de l’écouter et lui laisser
le temps de poser des questions au médecin. Une information claire
et adaptée sur la maladie et ses traitements doit lui être transmise,
en respectant son désir ou son absence de désir d’information. Le
médecin doit s’assurer que cette information est bien comprise.
Il l’informe qu’elle peut accéder à son dossier médical et lui offre la
possibilité d’un deuxième avis médical si elle le souhaite.
Les médecins généralistes ou les gynécologues sont parfois amenés
à annoncer un diagnostic. Ils doivent alors orienter rapidement la
patiente vers un établissement de soins où elle pourra bénéficier de
ce dispositif.
27
Le diagnostic de cancer du sein
(abrégé en PPS), est élaboré au cours de cette réunion pluridisciplinaire.
Il est proposé à la patiente au cours d’une deuxième consultation.
Cette deuxième consultation est destinée à présenter ce projet de
traitement, ses objectifs, ses risques et ses effets secondaires
éventuels. Il est remis à la patiente sous forme écrite. Ce document
apporte à la patiente la garantie que le traitement a été choisi en
concertation avec plusieurs professionnels de santé (on parle de
décision pluridisciplinaire).
Le PPS présente le calendrier des traitements, ainsi que les coordonnées
des membres de l’équipe soignante et des associations susceptibles
de répondre à ses besoins aux différentes étapes de sa maladie.
La patiente peut être accompagnée par une personne de son choix :
proche, médecin traitant ou la personne de confiance que la patiente
a désignée. Ils ne doivent pas hésiter à poser des questions.
À la fin de cette consultation, le médecin rédige un compte rendu
ajouté au dossier médical de la patiente.
28
d’ordre économique, social ou psychologique… C’est une opportunité de
discuter d’aspects très concrets des changements que le cancer risque
de provoquer dans la vie de la patiente et de son entourage: organisation
du quotidien, enfants, aspects financiers, assurances…
Cette consultation ne se limite donc pas aux aspects médicaux de la
maladie. Anticiper les problèmes permet de commencer à rechercher
les solutions les plus adaptées au contexte de vie de la patiente et de
sa famille.
29
À retenir
Questions à poser
30
Les différents traitements
du cancer du sein
La chirurgie 34
La radiothérapie 48
La chimiothérapie 51
Les anticorps monoclonaux 57
L’hormonothérapie 61
31
Les différents traitements
du cancer du sein
• réduire le risque de récidive* ;
• augmenter la durée de vie de la personne malade ;
• améliorer la qualité de vie.
Différents types de traitements sont effectués seuls ou associés entre eux.
La chirurgie consiste lors d’une opération à enlever la tumeur et les
éventuelles greffes cancéreuses, c’est-à-dire les endroits que les
cellules cancéreuses auraient pu atteindre.
La radiothérapie utilise des rayons X* pour détruire les cellules
cancéreuses situées au niveau du sein ou dans certains ganglions*.
La chirurgie et la radiothérapie agissent localement sur les cellules
cancéreuses situées dans le sein ou dans les ganglions : ce sont des
traitements locaux* du cancer.
La chimiothérapie consiste à utiliser des médicaments (par injection
dans une veine le plus souvent) qui agissent sur toutes les cellules
cancéreuses, même sur celles qui n’ont pas été détectées par les
examens d’imagerie*.
L’hormonothérapie empêche l’action des hormones* féminines, les
œstrogènes, susceptibles de stimuler la croissance des cellules cancéreuses.
La chimiothérapie et l’hormonothérapie agissent sur l’ensemble du
corps : ce sont des traitements du cancer par voie générale*.
La radiothérapie, la chimiothérapie et l’hormonothérapie sont souvent
utilisées en complément de la chirurgie pour améliorer les chances de
guérison*. On les appelle alors des traitements adjuvants. Si un traitement
est effectué avant une chirurgie, on parle de traitement néoadjuvant.
Les traitements sont adaptés en fonction de chaque situation: chaque
cancer est particulier et nécessite un traitement approprié.
Une équipe pluridisciplinaire choisit les traitements qui vont être
proposés à la patiente. Composée des professionnels de santé
concernés par la maladie dont souffre
la patiente, cette équipe se concerte
lors d’une réunion de concertation
pluridisciplinaire (ou RCP).
La décision pluridisciplinaire
32
Le plus souvent, il s’agit d’un chirurgien, d’un oncologue médical et d’un
oncologue radiothérapeute (voir « Les professionnels au service du patient »).
Le choix et l’ordre des traitements du cancer du sein sont définis par
l’équipe pluridisciplinaire en fonction du type de cancer et son stade
d’évolution*, de la localisation de la tumeur, de l’état de santé du
patient et de ses antécédents* médicaux et chirurgicaux, de son âge,
des éventuels effets secondaires* des traitements, de l’avis du patient
et de ses préférences, de l’existence d’études cliniques dont il pourrait
bénéficier. Une étude clinique est une étude scientifique effectuée
chez l’homme. Ce peut être un essai thérapeutique*, une étude
épidémiologique, sociale ou économique.
Ces traitements entraînent des effets secondaires fréquents, parfois
modérés, temporaires et non systématiques. Ces effets secondaires
obligent parfois la patiente à modifier son mode de vie et ses habitudes
alimentaires.
À un moment ou à un autre de
Des associations d’anciens leur maladie, certains patients
malades proposent des conseils peuvent se tourner vers des
sur l’hygiène de vie et le confort techniques dites « douces » ou
pendant les traitements. Des « complémentaires » (homéo-
informations pratiques sont pathie, acupuncture, phytothé-
également disponibles dans les rapie, techniques de relaxation,
brochures éditées par la Ligue etc.), ou vers des traitements
nationale contre le cancer : alternatifs (régimes alimentai-
Alimentation de l’adulte traité res particuliers, produits non
pour un cancer (www.ligue- conventionnels ou liés à une
cancer.asso.fr) ainsi qu’en tradition culturelle, etc.).
appelant Cancer info service :
Les oncologues déconseillent
0 810 810 821, Numéro Azur, prix
absolument d’arrêter les traite-
d’un appel local.
ments anticancéreux convention-
nels (chirurgie, radiothérapie,
chimiothérapie, etc.). Les techniques dites « douces » les complètent
peut-être, mais elles ne sauraient les remplacer. Elles peuvent être
toxiques, notamment en interagissant avec les traitements anticancé-
reux. Il est important que le cancérologue puisse discuter de cette autre
prise en charge avec le patient. Il peut lui donner des conseils éclairés
sur ce sujet.
D’anciennes patientes souhaitent mettre en garde les personnes
33
Les différents traitements
du cancer du sein
malades et leur entourage contre le coût très élevé de certaines
pratiques alternatives. Elles sont parfois associées à des escroqueries
ou des mouvements sectaires. La Mission Interministérielle de Vigilance
et de Lutte contre les dérives Sectaires (MIVILUDES) est chargée
d’informer le public sur les risques et dangers des dérives sectaires.
La chirurgie
La chirurgie est le traitement le plus anciennement utilisé pour
soigner les cancers du sein. C’est un traitement standard*.
La chirurgie du cancer du sein a quatre objectifs :
• confirmer le diagnostic* et préciser le stade d’évolution* du cancer,
notamment examiner si les ganglions* ont été atteints par des
cellules cancéreuses ;
• enlever la tumeur* ;
• prélever et examiner certains ganglions ;
• conserver ou restaurer la taille et la forme du sein après l’ablation
de la tumeur ou de la totalité du sein.
34
Tumeur
Marge de sécurité
Chirurgie conservatrice
n Comment décider ?
La possibilité de réaliser une chirurgie conservatrice et d’obtenir un
résultat esthétique satisfaisant dépend notamment de la taille de la
tumeur* et du volume du sein.
Pour des tumeurs du sein de moins de 5 centimètres, les études
montrent que la mastectomie ou la chirurgie conservatrice
accompagnée d’une radiothérapie ont la même efficacité : après
plusieurs années, on ne constate ni plus ni moins de réapparition du
35
Les différents traitements
du cancer du sein
cancer dans un cas comme dans l’autre. Les deux techniques offrent
les mêmes chances de guérison*. Chez la femme qui a une poitrine
de petit volume, une mastectomie totale peut néanmoins être
nécessaire. Une reconstruction permettra par la suite de retrouver
le volume du sein.
Lorsque la tumeur est de taille
Les principales indications d’une plus importante, une mastecto-
mastectomie : mie totale est souvent nécessaire.
• Plusieurs tumeurs dans le Certaines situations ne per-
même sein. mettent toutefois pas d’envi-
sager une chirurgie conserva-
• Un cancer qui présente des trice, la mastectomie est alors
signes d’inflammation d’abord inévitable, on parle d’indica-
traité par une chimiothérapie tions à la mastectomie.
néoadjuvante.
Dans certains cas (tumeur* dont
• Un cancer volumineux par la taille ne permet pas de traite-
rapport au volume du sein ment conservateur, par exemple),
sans possibilité de faire une le médecin propose une chimio-
chimiothérapie néoadjuvante. thérapie* avant la chirurgie (appe-
• Une lésion susceptible de se lée chimiothérapie néoadjuvante)
transformer en cancer étendu. afin de diminuer la taille de la
• Une récidive. tumeur et d’envisager par la suite
une chirurgie conservatrice. Chez
• Une contre-indication à la patiente âgée, une hormono-
réaliser une radiothérapie thérapie* néoadjuvante est par-
(radiothérapie du thorax* fois proposée.
effectuée dans le passé).
Après le bilan diagnostique*, le
chirurgien propose et explique à
la patiente le ou les types de chirurgie les mieux adaptés à sa situation.
Le choix du traitement prend également en compte le souhait de la
patiente. La patiente a le temps de réfléchir et d’en discuter avec le
chirurgien ou son médecin traitant.
Dans certaines situations, le choix du type de chirurgie n’est pas
possible avant l’intervention, notamment lorsque la tumeur n’est pas
palpable ou pas visible sur les mammographies*. Le chirurgien informe
la patiente systématiquement avant l’intervention de la nécessité
d’adapter la chirurgie au cours de l’opération. C’est uniquement après
avoir obtenu l’accord de la patiente que le chirurgien réalise l’opération.
36
Le chirurgien enlève alors la tumeur et fait réaliser immédiatement
par l’anatomopathologiste (voir « Les professionnels au service du
patient ») une première analyse au microscope, appelée examen
extemporané*. Les résultats de cet examen, reçus pendant l’opération,
lui permettent de choisir la chirurgie la mieux adaptée à la situation
(chirurgie conservatrice ou mastectomie). L’examen extemporané ne
remplace pas l’examen anatomopathologique* définitif systématiquement
réalisé après l’opération (voir « Les prélèvements mammaires »).
Enfin, dans un nombre limité de cas, après une première chirurgie
conservatrice, les résultats définitifs de l’examen anatomopathologique
conduisent le chirurgien à proposer par la suite une mastectomie
totale afin de compléter le traitement. Une mastectomie totale est
toujours réalisée avec l’accord de la patiente.
37
Les différents traitements
du cancer du sein
Qu’en pensent les patientes ?
Pour les patientes et anciennes patientes qui ont participé à la
rédaction de ce document, la rémission* et la guérison* sont les
résultats les plus importants de la chirurgie.
« La mastectomie est une épreuve difficile. J’ai eu besoin d’un
soutien psychologique pour y faire face »
Des études scientifiques ont cherché à savoir ce que les patientes
ressentaient après l’un ou l’autre type de chirurgie. Ces études
montrent que la plupart des patientes qui ont eu une chirurgie
conservatrice sont satisfaites des résultats esthétiques. Elles ont pu
préserver leur sein et leur image corporelle et éviter ainsi le recours
à une prothèse* externe ou à une reconstruction* du sein. En revanche,
certaines se sentent angoissées à l’idée que le cancer puisse revenir.
« Grâce à la reconstruction de mon sein, j’ai pu retrouver
confiance en moi »
Les patientes qui ont eu une mastectomie semblent moins s’inquiéter
d’une éventuelle récidive* du cancer. Cependant, certaines acceptent
difficilement la perte de leur sein.
« J’ai beaucoup de mal à accepter la mastectomie, même si je sais
que c’est le prix de la guérison »
38
Certaines équipes chirurgicales mettent en place un drain* dans
l’aisselle, à la fin de l’intervention, qui permet d’évacuer du sang ou
des sécrétions et d’éviter une infection.
Ganglions lymphatiques
39
Les différents traitements
du cancer du sein
La technique du ganglion sentinelle consiste donc à enlever et
examiner uniquement un à deux ganglions. Cette technique innovante
n’est pas proposée par toutes les équipes médicales. Ses résultats
sont régulièrement validés.
• Les résultats de l’analyse
On parle de ganglions positifs lorsqu’ils sont atteints par les cellules
cancéreuses et de ganglions négatifs lorsqu’ils ne le sont pas.
S’il n’y a pas de ganglion sentinelle détecté ou si l’analyse des
ganglions sentinelles prélevés révèle la présence de cellules
cancéreuses, un curage axillaire est réalisé soit pendant la chirurgie
du cancer du sein soit lors d’une seconde intervention.
Grâce à la technique du ganglion sentinelle, la chirurgie est ainsi
adaptée à l’agressivité de la tumeur.
Si les ganglions sont atteints, le médecin propose un traitement
supplémentaire (appelé traitement adjuvant) pour compléter la
chirurgie : radiothérapie*, chimiothérapie*, anticorps monoclonaux ou
hormonothérapie*.
Des études sont actuellement en cours afin d’évaluer la technique
du ganglion sentinelle (chance de guérison*, risque de récidive* et
éventuels effets secondaires*).
40
Les infections guérissent souvent spontanément. Les hématomes se
résorbent parfois tout seuls dans les semaines qui suivent l’opération.
Si un hématome persiste, il peut être nécessaire d’effectuer une
ponction* non douloureuse afin d’évacuer son contenu.
En cas d’hématome plus important, une nouvelle opération peut être
envisagée.
Certains effets secondaires peuvent être limités, voire évités par
des soins et des prescriptions médicales adaptés. La patiente ne
doit pas hésiter à en parler à son médecin.
Comme à la suite de toute chirurgie, des complications apparaissent
parfois. Cependant, elles sont rares. L’équipe médicale fait en sorte
de les prévenir et de les traiter.
Même réalisée dans les meilleures conditions, toute intervention
chirurgicale comporte des risques. Pour ces raisons, avant toute
intervention, le médecin doit systématiquement informer la patiente
des éventuelles complications et des risques encourus, même si
ceux-ci sont faibles. Ces informations sont importantes et nécessaires
pour que la patiente puisse donner son consentement éclairé*, c’est-
à-dire donner son accord en toute connaissance de cause.
À plus long terme, c’est la modification de la forme du sein provo-
quée par la chirurgie qui préoccupe le plus les femmes. Parfois, la
cicatrice est disgracieuse et si le sein est conservé, il peut être
déformé (modification du galbe). Ces déformations sont plus impor-
tantes lorsque le chirurgien a dû enlever une tumeur de gros
volume ou lorsque la tumeur était située dans le quadrant supéro-
interne ou les quadrants infé-
rieurs du sein. Le chirurgien pro-
pose une chirurgie esthétique Des informations détaillées sur la
pour atténuer ces déformations. douleur sont disponibles dans les
brochures éditées par la Ligue
Toutes les patientes ne réagissent
nationale contre le cancer : La
pas de la même façon à la chirur-
douleur chez le patient atteint de
gie. Les études scientifiques ont
cancer (www.ligue-cancer.asso.fr.
mis en évidence un certain nom-
Cancer info service: 0810810821,
bre de facteurs favorisant les
Numéro Azur, prix d’un appel local)
complications de la chirurgie du
et dans le guide SOR SAVOIR
cancer du sein, notamment l’obé-
PATIENT sur les douleurs du
sité, l’hypertension, l’âge et peut-
cancer (à paraître).
être, un traitement anticoagulant*.
41
Les différents traitements
du cancer du sein
n Quel est le rôle de la kinésithérapie ?
La kinésithérapie
42
n Qu’est-il possible de faire après une mastectomie ?
Le sein est le symbole principal de la féminité. La perte d’un sein ou
sa déformation altèrent souvent l’image corporelle de la femme et
la perception qu’elle a d’elle-même. Cette perte a le plus souvent un
retentissement important au niveau psychologique, familial,
professionnel et social. Une prothèse* mammaire externe ou une
reconstruction* du sein sont deux moyens qui visent à aider la patiente
à retrouver son identité en reconstruisant le volume du sein.
Chaque cancer est particulier et nécessite une reconstruction appropriée.
Le choix de la technique dépend du désir de la patiente, du type de
cancer, ainsi que du ou des traitements effectués après la chirurgie.
Au cours de la consultation et après avoir examiné la patiente, le
chirurgien lui explique la ou les techniques les mieux adaptées à sa
situation. Un temps de réflexion est toujours proposé.
Ce temps permet à la patiente de se familiariser avec les options
proposées et de se préparer éventuellement à une nouvelle
intervention chirurgicale.
« Après la mastectomie, nous sommes démunies. Pouvoir retrouver
une part de sa féminité est appréciable »
Certains établissements de soins proposent des permanences
« découvertes prothèses » animées par des infirmières. Les patientes
y essaient les différentes sortes de prothèses disponibles dans le
commerce.
« Cet échange est précieux. On se sent en sécurité
et soutenue par l’infirmière »
43
Les différents traitements
du cancer du sein
prothésiste compétent. Si cela est possible, il vaut mieux se faire
accompagner par une personne proche (famille ou ami(e)) qui connaît
la silhouette habituelle de la patiente et lui donnera son avis. La
patiente, en portant ensuite cette prothèse, verra si elle lui convient
dans la vie quotidienne.
Des soutiens-gorge et des maillots de bain adaptés offrent à la
patiente la possibilité de maintenir ses activités habituelles.
La prothèse externe n’est pas toujours bien acceptée par les patientes.
Lorsque la patiente le désire, le chirurgien lui propose de reconstruire
le sein.
« Dans les premiers temps, je n’avais pas la force de me faire opérer.
La prothèse externe a été pour moi une solution temporaire »
44
facteurs de risque et du traitement du cancer du sein. Il doit également
être familiarisé avec les facteurs psychologiques associés au cancer
du sein et à son traitement. C’est pourquoi une équipe
pluridisciplinaire doit accompagner la patiente.
Outre le choix de la technique, le moment de la reconstruction est
un élément important (voir la fiche « La reconstruction du sein »).
45
Les différents traitements
du cancer du sein
À la suite de la chirurgie conservatrice, le chirurgien propose parfois
de reformer le sein traité (en utilisant des lambeaux) et d’améliorer
la cicatrice ou, plus souvent, d’opérer le sein non malade pour réduire
son volume ou l’équilibrer par rapport à l’autre.
L’asymétrie entre les deux seins (forme, volume) est le résultat le
moins satisfaisant le plus fréquemment cité par les patientes. La
reconstruction restaure provisoirement cette symétrie. Toutefois,
avec le temps, le sein traité s’affaisse moins vite que le sein non traité
et une asymétrie légère risque d’apparaître à nouveau au bout de
quelques années.
La reconstitution n’a aucune influence sur l’évolution de la maladie.
Quelle que soit la technique envisagée, la patiente ne doit pas hésiter
à poser les questions qui la préoccupent. Il est important de prendre
le temps nécessaire pour réfléchir et discuter avec l’équipe soignante.
« L’équipe soignante a pris le temps de répondre à mes questions sur
la reconstruction de mon sein. Cet échange était important pour moi »
46
À retenir
Questions à poser
47
Les différents traitements
du cancer du sein
La radiothérapie
La radiothérapie est utilisée depuis de longues années pour traiter
différents cancers. Elle consiste à recourir à des rayons X* qui
atteignent la tumeur* et détruisent les cellules* cancéreuses. Selon
la zone et les organes de voisinage à traiter, les rayons utilisés sont
différents (photons ou électrons). Ces divers types de rayons sont
parfois associés entre eux. C’est pour cette raison que, pour un même
traitement, une patiente peut être placée sous différents appareils :
appareils de cobalthérapie ou accélérateurs linéaires.
La radiothérapie
48
Un traitement par radiothérapie traite et contrôle le cancer localement
en évitant le plus possible les effets secondaires* et les séquelles*. Il
doit garantir à la patiente des résultats esthétiques satisfaisants.
Questions à poser
50
La chimiothérapie
La chimiothérapie est l’un des traitements du cancer du sein. Il s’agit
d’un traitement dit adjuvant*, c’est-à-dire qui complète un traitement
chirurgical. La chimiothérapie adjuvante a pour objectif de diminuer
le risque que des cellules cancéreuses se développent à distance, ce
qu’on appelle des métastases*.
La chimiothérapie agit sur le cancer à l’aide de médicaments appelés
médicaments anti-tumoraux ou médicaments anticancéreux. Ces
médicaments agissent par voie générale*: ils agissent sur les cellules*
cancéreuses dans l’ensemble du corps, soit en les détruisant, soit
en les empêchant de se multiplier.
La chimiothérapie adjuvante entraîne certains effets secondaires* :
nausées et vomissements, diarrhée, constipation, aphtes, sécheresse
dans la bouche, chute des cheveux, effets sur le sang, fatigue,
douleurs, cycles irréguliers ou arrêt des règles (passagers ou non),
perturbations de la vie de couple, etc.
Dans certaines situations, le médecin propose une chimiothérapie
avant la chirurgie. On parle alors de chimiothérapie néoadjuvante.
Celle-ci a pour but de diminuer la taille de la tumeur* afin d’envisager
par la suite une chirurgie conservatrice* (voir « Quelle chirurgie au
niveau du sein ? »).
Les études scientifiques ont évalué que la durée optimale d’une
chimiothérapie était de 4 ou 6 cures*. Plus de 6 séances de
chimiothérapie n’apportent pas plus de chance de guérison*, mais
moins de 4 séances est moins efficace.
51
Les différents traitements
du cancer du sein
Il existe sept facteurs pronostiques :
• le nombre de ganglions* envahis au niveau de l’aisselle ;
• le grade* de la tumeur ;
• la taille de la tumeur ;
• la présence de récepteurs hormonaux dans les cellules de la
tumeur. Un récepteur hormonal est une molécule qui détecte et
capte les hormones* dans la circulation sanguine. Certaines cellules
cancéreuses possèdent des récepteurs hormonaux. On les
recherche sur un fragment de tissu* de la tumeur pour savoir s’ils
sont présents ou non sur les cellules cancéreuses.
• les cellules cancéreuses qui circulent dans les vaisseaux (on parle
d’emboles vasculaires) ;
• l’expression d’une protéine* particulière par les cellules
cancéreuses: la protéine HER2 (voir « Les anticorps monoclonaux »);
• l’âge de la patiente inférieur à 35 ans.
Ces sept facteurs déterminent le risque de récidive dans les 10 ans qui
suivent le traitement du cancer. Une chimiothérapie adjuvante est
recommandée si le risque de récidive est supérieur ou égal à 10 %.
Ces facteurs pronostiques sont aussi appelés facteurs de risque* de récidive*.
Le médecin dispose d’un logiciel qui calcule le risque de récidive dans
les 10 ans qui suivent le traitement, ainsi que le bénéfice des
traitements médicaux sur ces risques. Ce logiciel l’aide dans le choix
du traitement médical en examinant les probabilités d’une récidive,
en informant et discutant avec la patiente des bénéfices et des risques
statistiques attendus par les traitements.
Lorsque le médecin propose une chimiothérapie, il tient compte de ces
facteurs de risque, mais aussi de l’état général de la patiente, de ses
préférences, ainsi que de ses antécédents* médicaux et chirurgicaux.
Ainsi, pour les femmes de moins de 50 ans ou les femmes non
ménopausées dont le cancer a envahi les ganglions axillaires* ou qui
présentent d’autres facteurs de risque de récidive, le médecin propose
le plus souvent une chimiothérapie. Il s’agit d’un traitement standard*.
Une hormonothérapie complémentaire est le plus souvent proposée
lorsqu’il existe des récepteurs hormonaux.
52
Les informations chiffrées sur les chances de guérison ou le risque de
récidive sont des indications générales. Ce sont des informations statis-
tiques utiles et valables pour une population dans son ensemble. Ces
chiffres ou pourcentages ne donnent donc pas d’information précise pour
une personne en particulier.
Par exemple, si on dit qu’un traitement a 6 chances sur 10 de marcher ou
qu’il y a 60 % de chances qu’il marche, cela signifie que sur 100 personnes
atteintes d’un certain type de cancer, environ 60 d’entre elles tireront un
bénéfice de ce traitement ; cela signifie aussi que 40 de ces 100 personnes
n’en tireront pas de bénéfice. Ce pourcentage (60 %) ne donne pas de cer-
titude pour une personne en particulier, mais signifie qu’elle a de bonnes
chances de tirer des bénéfices de ce traitement.
Les traitements adjuvants diminuent un risque de récidive estimé pour un cas
particulier. Il ne faut pas hésiter à demander au médecin de vous aider à
mieux comprendre toutes ces informations chiffrées qui, malgré leur part
d’incertitude, peuvent être utiles pour prendre une décision.
53
Les différents traitements
du cancer du sein
Selon les protocoles, deux ou trois médicaments sont associés sur
une période de plusieurs mois.
Les médicaments les plus fréquemment utilisés sont :
• la doxorubicine (appelée aussi Adriamycine® ou Adriblastine®) et
l’épirubicine (appelée aussi Farmorubicine®). Ce sont avec les
taxanes, les médicaments de référence pour le traitement du cancer
du sein ;
• les taxanes (docétaxel = Taxotère®, paclitaxel = Taxol®) ;
• le cyclophosphamide (appelé aussi Endoxan®) ;
• le fluoro-uracile (appelé aussi 5-FU) ;
• le méthotrexate.
Les protocoles de chimiothérapie varient en fonction du stade de la
tumeur* (si les ganglions sont envahis ou non) et de la présence de
récepteurs à la surface des cellules de la tumeur.
54
cure correspond à une séance de perfusion. Chaque séance est suivie
de trois semaines de repos avant la séance suivante.
4. Le protocole dit TAC.
Il associe le Taxotère® (T), la doxorubicine (A) et le cyclophosphamide
(C): TAC. Ce traitement consiste en une cure de chimiothérapie toutes
les trois semaines, six fois de suite. Chaque cure correspond à une
séance de perfusion. Chaque séance est suivie de trois semaines de
repos avant la séance suivante.
5. Le protocole AC -Taxol®.
Il associe la doxorubicine (A), le cyclophosphamide (C): AC et le Taxol®.
Ce traitement consiste en une cure de chimiothérapie toutes les trois
semaines soit 4 AC, suivie de 4 Taxol®. Chaque cure correspond à
une séance de perfusion. Chaque séance est suivie de trois semaines
de repos avant la séance suivante.
6. Le protocole dit CMF.
Il associe le cyclophosphamide (C), le méthotrexate (M) et le 5-FU (F): CMF.
Ce traitement consiste en six cures de chimiothérapie. Chaque cure
correspond à deux séances de perfusion espacées d’une semaine.
Elles sont suivies de trois semaines de repos durant lesquelles des
comprimés sont à prendre à domicile avant la cure suivante. Ce
protocole varie parfois légèrement.
Dans un souci de qualité de soins, l’équipe médicale choisit un
protocole parmi ceux qui ont démontré leur efficacité. Le médecin
explique à la patiente ses avantages et ses inconvénients.
Chaque cancer est particulier et nécessite une chimiothérapie appropriée.
Préparation
de la chimiothérapie
55
À retenir
Questions à poser
56
Les anticorps monoclonaux
Les anticorps sont des protéines* produites par les lymphocytes,
cellules du système immunitaire qui protègent l’organisme contre
les infections*. Le rôle des anticorps est de neutraliser certaines
substances chimiques, les antigènes, qu’ils reconnaissent comme
n’appartenant pas à l’individu. Les anticorps sont importants pour
lutter contre les infections et les cancers. Certains anticorps, appelés
anticorps monoclonaux, peuvent être produits en laboratoire.
Un quart des tumeurs du sein possèdent à la surface de leurs cellules
un grand nombre de protéines particulières appelées HER2 ou c-erb B2.
On dit que ces cellules surexpriment cette protéine (on parle aussi
de surexpression ou d’amplification). HER2 est un facteur de
croissance qui stimule la production de cellules cancéreuses.
De récentes études ont montré qu’un anticorps monoclonal, appelé
trastuzumab empêche cette protéine d’agir en bloquant son récepteur.
La production des cellules cancéreuses est alors stoppée. Il est donc
proposé comme traitement adjuvant* chez des patientes atteintes
d’un cancer du sein dont la tumeur possède beaucoup de protéines
HER2. Ce nouveau traitement réduit de 50 % environ le risque de
récidive dans les premières années.
57
Les différents traitements
du cancer du sein
n Quand et durant combien de temps le trastuzumab
est-il administré ?
Le trastuzumab est administré après une radiothérapie ou une
chimiothérapie adjuvantes. Cette chimiothérapie doit s’être conformée
aux standards* : au moins quatre cycles de traitement composé d’une
anthracycline associée ou non à un taxane.
Le trastuzumab doit être prescrit par un médecin qui a une bonne
expérience des traitements anticancéreux.
La durée du traitement par trastuzumab est en général de
52 semaines. Le traitement peut être interrompu en cas de récidive*
du cancer du sein.
58
n Quelles sont les contre-indications au trastuzumab ?
Les patientes qui présentent les caractéristiques suivantes ne doivent
pas être traitées par trastuzumab :
• une hypersensibilité connue au trastuzumab, à certaines protéines*
(les protéines murines) ou à l’un des constituants du trastuzumab ;
• des difficultés importantes à respirer au repos ;
• une grossesse ou un allaitement. En l’absence de grossesse, une
contraception est obligatoire pendant toute la durée du traitement ;
• une intolérance au médicament : problèmes respiratoires, cutanés
ou d’ordre plus général. En cas de doute, le traitement est suspendu.
S’il reprend, la patiente est soigneusement surveillée. Si elle
présente une nouvelle intolérance au traitement, il est arrêté
définitivement ;
• si la patiente est déjà en cours de traitement avec des
anthracyclines ;
• si elle présente des problèmes cardiaques : insuffisance cardiaque,
troubles du rythme, etc. Avant de commencer le traitement, le
médecin s’assure que la patiente ne présente pas de risque de
développer une insuffisance cardiaque. Une surveillance régulière
par échocardiographie sera mise en place pendant la durée du
traitement ;
• si la patiente bénéficie d’une hormonothérapie adjuvante
uniquement, sans avoir eu de chimiothérapie (sauf en cas de
participation à un essai thérapeutique*) ;
• si la patiente est en train d’être traitée par radiothérapie.
59
À retenir
Questions à poser
60
L’hormonothérapie
L’hormonothérapie est l’un des traitements du cancer du sein. C’est
un traitement général* qui agit dans l’ensemble du corps.
Certaines hormones* secrétées par les ovaires* stimulent la croissance
des cellules cancéreuses. Une hormonothérapie vise à empêcher
l’action de ces hormones ou à diminuer leur sécrétion afin de ralentir
ou de stopper la croissance des cellules cancéreuses.
Il s’agit d’un traitement adjuvant* qui complète le traitement local.
L’hormonothérapie du cancer du sein a deux objectifs :
• réduire le risque de récidive* dans le sein opéré, dans l’autre sein
ou à distance (métastases*) ;
• faciliter le traitement local* du cancer. Lorsqu’une hormonothérapie
est prescrite avant une chirurgie ou une radiothérapie, elle permet
de diminuer la taille de la tumeur et facilite ainsi la chirurgie ou la
radiothérapie. On parle alors d’hormonothérapie néoadjuvante.
Tous les cancers ne réagissent pas à l’action d’une hormonothérapie.
Pour réagir à une hormonothérapie, un cancer doit être
hormonosensible*, c’est-à-dire que les cellules de la tumeur doivent
posséder des récepteurs hormonaux*. Ces récepteurs détectent et
captent les hormones qui passent dans le sang.
Un examen au microscope* détermine si les cellules cancéreuses
possèdent des récepteurs (voir la fiche « Les prélèvements mammaires »).
61
Les différents traitements
du cancer du sein
n Quand le médecin propose-t-il une hormonothérapie ?
La décision de proposer une hormonothérapie dépend :
• du fait que le cancer soit hormonosensible* ;
• de l’âge de la femme et de son état hormonal (ménopausée ou non);
• de caractéristiques comme la présence de cellules cancéreuses
dans les ganglions lymphatiques* et les vaisseaux situés autour de
la tumeur, la taille de la tumeur* et son grade*. On les appelle des
facteurs de risque de récidive métastatique ;
• de l’avis de la patiente.
Pour les femmes de moins de 50 ans ou non ménopausées, lorsque
les ganglions sont envahis ou qu’il existe d’autres facteurs de risque
de récidive métastatique, c’est une chimiothérapie* qui est
habituellement proposée (voir « La chimiothérapie »). Lorsque la
tumeur* est hormonosensible, une hormonothérapie est le plus
souvent proposée en plus de cette chimiothérapie.
Pour les femmes de plus de 50 ans ou ménopausées, lorsque la tumeur
est hormonosensible et qu’il existe un ou plusieurs facteurs de risque
de récidive métastatique, l’hormonothérapie est proposée de façon
systématique. Elle est prescrite seule ou avec une chimiothérapie.
L’hormonothérapie commence après la radiothérapie si elle a lieu.
Le médecin propose un ou des traitements adaptés à la situation de
la patiente et lui explique leurs avantages et leurs inconvénients.
Parfois, lorsque la femme est ménopausée et que sa tumeur est
sensible aux hormones et évolue lentement, le médecin propose une
hormonothérapie avant la chirurgie. On parle alors d’hormonothérapie
néoadjuvante. Ce traitement a pour but de diminuer la taille de la
tumeur afin d’envisager par la suite un traitement si possible
conservateur* (chirurgie et radiothérapie).
62
• la suppression ovarienne chez les femmes non ménopausées.
Leur mode d’action repose sur le même principe: il s’agit d’empêcher
l’action de certaines hormones, les œstrogènes, sur les cellules
cancéreuses ou d’en diminuer la sécrétion. Les œstrogènes sont
produits par les ovaires. Ils favorisent la croissance des cellules et
donc le développement de la tumeur. En diminuant la sécrétion ou
en empêchant l’action des œstrogènes sur les cellules cancéreuses,
on ralentit ou stoppe ainsi la croissance de la tumeur.
Le tamoxiféne
L’une des méthodes d’hormonothérapie consiste à administrer des
médicaments qui entrent en compétition avec les œstrogènes. Ces
médicaments bloquent l’effet des œstrogènes sur les cellules cancéreuses
hormonosensibles*. On appelle ces médicaments des antiœstrogènes.
L’antiœstrogène le plus fréquemment utilisé est le tamoxifène.
Le tamoxifène est commercialisé sous plusieurs noms : Nolvadex®,
Kessar®, Oncotam®, Tamofène®, Tamoxifène®, mais c’est le même
médicament. Il s’agit d’un médicament utilisé depuis plus de 30 ans.
C’est un des traitements standards* du cancer du sein lorsqu’il est
proposé une hormonothérapie.
Le tamoxifène utilisé seul reste l’hormonothérapie de référence chez
la femme non ménopausée. Associé à une suppression ovarienne, il
remplace dans certains cas une chimiothérapie.
Délivré pendant 5 ans, le tamoxifène réduit le risque de récidive dans
le même sein d’environ 25 % ainsi que celui de développement d’un
cancer dans l’autre sein.
Le tamoxifène se présente sous forme de comprimés. La patiente
prend un comprimé de 20 mg par jour durant 5 ans.
Le traitement est pris indifféremment le matin, le midi ou le soir. Si
la patiente l’oublie une fois, ce n’est pas grave : c’est un médicament
qui est éliminé très lentement par l’organisme. Elle prendra
normalement le comprimé suivant.
Le tamoxifène n’est pas contraceptif. Bien qu’il puisse perturber les
règles, il stimule parfois les ovulations, il est vivement conseillé d’avoir
une contraception pendant le traitement.
Chez les femmes traitées pour un cancer du sein, la contraception
63
Les différents traitements
du cancer du sein
par les pilules à base d’œstrogènes est contre-indiquée. Le médecin
conseille alors une autre méthode de contraception : stérilet sans
hormones, préservatifs, gels spermicides. Un gynécologue aide la
patiente à choisir la méthode qui lui convient le mieux.
La suppression ovarienne
Le troisième type d’hormonothérapie consiste à bloquer la production
des œstrogènes, les hormones produites par les ovaires*. Cette
suppression de l’activité ovarienne est effectuée chez les femmes
non ménopausées. Elle entraîne un arrêt des règles. Une
contraception n’est donc plus nécessaire.
Les ovaires sont enlevés par chirurgie ou leur fonctionnement peut
être arrêté par radiothérapie*. La suppression de l’activité ovarienne
par chirurgie est réalisée par laparotomie (ouverture de l’abdomen)
ou, le plus souvent, par cœlioscopie*. La chirurgie supprime la
production des œstrogènes instantanément, la radiothérapie dans
les mois qui suivent. Dans les deux cas, la suppression de l’activité
ovarienne est définitive et provoque une ménopause* artificielle.
Un autre type de suppression de l’activité ovarienne consiste à
administrer des substances analogues à l’hormone LHRH (abréviation
64
de l’anglais Luteinizing hormone-releasing hormone) qu’on appelle
agonistes de la LHRH. La LHRH est une hormone naturelle produite
par l’hypothalamus, glande* située à la base du cerveau qui stimule
les ovaires. L’administration prolongée à doses élevées d’agonistes de
la LHRH supprime le fonctionnement des ovaires tant que le traitement
est maintenu. Si la femme n’est pas proche de la ménopause quand
le traitement s’arrête, les ovaires fonctionnent à nouveau.
L’intérêt de supprimer l’activité des ovaires (associé ou non aux autres
types d’hormonothérapie) après ou à la place d’une chimiothérapie, est
actuellement en cours d’évaluation dans le cadre d’essais thérapeutiques*.
Le médecin propose un traitement adapté à la situation de la patiente.
Le choix de la méthode dépend de son âge, de son avis, de son état
hormonal (ménopause ou non), ainsi que des pratiques du médecin
et de l’équipe médicale. Les différents types de traitement sont parfois
associés : il s’agit d’options*.
65
Les différents traitements
du cancer du sein
Avant la ménopause, le tamoxifène bloque quelquefois les règles ou
les rend irrégulières mais il s’accompagne rarement d’une ménopause
précoce. Cette ménopause peut être réversible chez la femme jeune.
Il provoque parfois également des kystes* de l’ovaire sans gravité.
Après la ménopause, le tamoxifène entraîne très souvent un
épaississement de l’intérieur de l’utérus provoquant dans de rares
cas, des saignements. Le tamoxifène augmente le risque de cancer
de l’endomètre (muqueuse de l’utérus). Ce risque est toutefois faible.
Le bénéfice du tamoxifène est supérieur au risque de développer un
cancer de l’endomètre.
Il est parfois responsable du développement d’une tumeur sans gravité
de l’utérus, d’un fibrome et d’une endométriose* qui existait avant la
ménopause.
Quel que soit l’âge, le tamoxifène provoque parfois une chute de
cheveux (jamais importante), des pertes vaginales et, plus rarement,
des douleurs articulaires et une prise de poids.
Il est conseillé d’effectuer une surveillance gynécologique régulière
et de réaliser un bilan* en cas de saignements inhabituels.
Généralement, les examens effectués sont rassurants : ces
saignements sont le plus souvent liés à une autre cause sans gravité.
Dans de rares cas, le tamoxifène entraîne :
• des phlébites : un caillot de sang se forme et obture une veine ;
• des inflammations* du foie ;
• des complications* oculaires, notamment des cataractes et altération
de la rétine (rétinopathie).
Ces risques sont le plus souvent minimes par rapport aux bénéfices du
traitement par tamoxifène en cas de cancer du sein non métastatique.
66
Il existe à l’inverse un risque important de décalcification osseuse,
voire d’ostéoporose (fragilité des os). Un examen évalue la perte d’os :
il s’agit de l’ostéodensitométrie. Cet examen est presque
systématiquement réalisé en cas de traitement adjuvant* avec des
antiaromatases. En fonction des résultats, le médecin conseille
d’augmenter la consommation quotidienne de calcium et de vitamine D.
Des études sont en cours pour savoir si des médicaments de la classe
des bisphosphonates sont capables de prévenir la perte osseuse ; en
cas d’ostéoporose avérée, ils doivent être prescrits tant que les
antiaromatases sont administrées.
Des patientes décrivent une perte légère des cheveux.
67
Les différents traitements
du cancer du sein
n Est-il possible de poursuivre le traitement
de la ménopause ?
Si une femme ménopausée prend un traitement hormonal substitutif,
le médecin lui demande d’arrêter son traitement de la ménopause*.
En effet, les traitements à base d’œstrogènes sont actuellement
contre-indiqués en cas d’antécédents de cancer du sein.
Si une femme prend la pilule, le médecin lui demande de l’arrêter.
En effet, les traitements à base d’œstrogènes sont actuellement
contre-indiqués en cas d’antécédents de cancer du sein.
68
À retenir
Questions à poser
69
70
La surveillance
après le traitement
Pourquoi surveiller ? 71
En quoi consiste la surveillance après le traitement ? 72
La surveillance comprend-elle des examens réguliers ? 74
À quel rythme surveiller ? 75
Pourquoi surveiller ?
Les traitements du cancer du sein ont pour buts de soigner
le cancer et de réduire le risque de récidives* locales ou à
distance (métastases*).
Le risque de récidive est très variable et étroitement lié au
stade d’évolution* du cancer au moment de son diagnostic*. La
plupart des récidives du cancer du sein surviennent dans les
5 ans qui suivent le traitement. Parfois, ces récidives sont
beaucoup plus tardives. Cependant, ces récidives ne sont pas
systématiques. En effet, dans la plupart des cas, le cancer ne
revient jamais.
Le rôle de la surveillance est de :
• détecter des signes* de récidives de la maladie, ce qui permet
de mettre en place un traitement adapté. La surveillance doit
être régulière et prolongée ;
• évaluer les résultats du traitement notamment au niveau
esthétique ;
• prévenir et traiter d’éventuels effets secondaires*. Les effets
secondaires dépendent des traitements reçus, des doses
administrées et de la façon dont la femme a réagi à la maladie
et aux traitements. Ils n’apparaissent pas systématiquement ;
• évaluer la qualité de vie de la patiente, notamment en fonction
des traitements reçus. Chaque patiente réagit différemment
71
La surveillance après le traitement
en fonction de sa personnalité, de ses conditions de vie, de sa
maladie, des traitements et des effets secondaires. La fatigue a un
impact important sur la qualité de vie. Elle est liée au traitement
ou à une réaction dépressive. La fatigue et la douleur doivent toujours
être prises en compte par le médecin ;
• accompagner la personne pour se réinsérer. La réinsertion* vise à
aider la patiente à retrouver l’équilibre psychologique, affectif et
professionnel qu’elle avait avant la maladie ;
• rassurer la patiente et répondre à ses questions. Le médecin est à
l’écoute de la patiente. Si elle le souhaite, il met la patiente en contact
avec des professionnels (infirmières, assistantes sociales, masseurs-
kinésithérapeutes, psychiatres ou psychologues, sexologues, etc.) ou
des associations d’anciens malades. Ces professionnels et associations
aident la patiente à reprendre une vie quotidienne la plus normale
possible (voir « Les professionnels au service du patient »).
« Pour ma famille et moi, la surveillance nous rassure même si l’attente
des résultats est stressante »
72
en plus fortes, surtout la nuit) ;
• des symptômes respiratoires (essoufflement récent, toux d’irritation,
douleurs dans la poitrine, crachats avec présence de sang) ;
• des symptômes digestifs (perte d’appétit, nausées ou dégoût pour
certains aliments, démangeaisons) ;
• des symptômes neurologiques (maux de tête, vertiges, troubles de
la vision).
Si certains de ces symptômes apparaissent et persistent, il est
important de les signaler rapidement au médecin sans attendre le
rendez-vous suivant programmé.
« J’ai pris l’habitude de signaler à mon médecin tout ce que je
trouve anormal »
S’il faut absolument signaler ces symptômes, ils ne sont pas pour
autant le signe d’une récidive du cancer. Ils peuvent être simplement
liés à une autre maladie tout à fait bénigne* (grippe, arthrose ou simple
rhume). S’ils disparaissent au bout de quelques jours, il est peu
probable qu’ils soient liés au cancer.
L’examen physique permet de surveiller :
• le sein ou la paroi thoracique traités ;
• l’autre sein ;
• les ganglions ;
• les organes éloignés du sein, comme le foie, les poumons et
l’ensemble du squelette.
Lors de la consultation, le médecin donne des conseils sur l’hygiène
de vie, l’alimentation, la sexualité et la contraception. Ces conseils
adaptés doivent aider la patiente à retrouver le plus rapidement
possible un équilibre de vie. Pendant la surveillance, un soutien
psychologique peut être nécessaire.
73
La surveillance après le traitement
La surveillance comprend-elle
des examens réguliers ?
74
composants du sang (globules rouges, globules blancs, plaquettes)
afin de déterminer si leur nombre est suffisant ;
• un bilan* biologique du foie ou une vitesse de sédimentation (VS)
en cas de suspicion de récidive.
En l’absence de symptôme ou d’anomalie lors de l’examen physique,
les spécialistes ne recommandent pas de réaliser systématiquement
d’autres examens. Ces examens provoquent des angoisses inutiles.
Il est donc fondamental de ne pas les multiplier sans raison.
La patiente peut être surveillée par le médecin généraliste, l’oncologue
médical ou radiothérapeute, le chirurgien ou le gynécologue. La patiente
a le choix du médecin chargé de la surveillance de son cancer du sein.
75
À retenir
Questions à poser
76
Les professionnels
au service de la patiente
Au cours de sa maladie, la patiente et ses proches vont
rencontrer de nombreux professionnels. Pour mieux les
connaître, cette fiche explique en quoi consiste leur activité.
L’anatomopathologiste, ou pathologiste, est un médecin
spécialiste qui examine au microscope des cellules* et
des tissus* prélevés sur la patiente. Son rôle est
déterminant dans le diagnostic* et l’orientation du choix
des traitements lors de la concertation multidisciplinaire.
L’anesthésiste-réanimateur est un médecin spécialiste
chargé du suivi de la patiente avant, pendant et après une
intervention chirurgicale. C’est lui qui endort la patiente,
la surveille, assiste son réveil et prend en charge la douleur
après l’opération.
Le cancérologue, ou oncologue, est un médecin spécialiste
du cancer. Ce peut être un chirurgien spécialisé en
cancérologie, un spécialiste de chimiothérapie* (oncologue
médical) ou de radiothérapie* (oncologue radiothérapeute).
Le chimiothérapeute est un médecin qui traite les cancers à
l’aide de médicaments. Il existe trois types de médicaments
possibles : la chimiothérapie* (par des substances naturelles ou
de synthèse), l’hormonothérapie* (par des hormones) ou
l’immunothérapie* (par la stimulation des défenses immunitaires
de l’organisme). On parle aussi d’oncologue médical.
Le chirurgien est un médecin qui pratique des opérations pour
diagnostiquer un cancer, enlever une tumeur, des tissus ou des
organes atteints, assurer le fonctionnement correct d’un organe,
remédier à certaines complications* ou effectuer des réparations
(chirurgie plastique). Certains médecins spécialistes
(gastroentérologue, gynécologue, pédiatre…) sont aussi
chirurgiens.
Le gynécologue est un médecin spécialiste de l’appareil génital
de la femme.
L’infirmier diplômé d’État (IDE) est chargé des soins aux
personnes malades, de leur surveillance et de l’administration
77
Les professionnels
au service de la patiente
des traitements prescrits par le médecin. L’infirmier exerce son activité
au sein d’un établissement de soins ou en libéral. Le cadre de santé
(ou surveillant) est un infirmier responsable de la coordination d’un
service à l’hôpital. Il joue un rôle important de communication entre
l’équipe soignante et la patiente.
Le manipulateur de radiologie est un technicien responsable du
maniement des appareils de radiologie*. Il est spécialement formé
en imagerie médicale. Il assiste le radiologue lors des examens
d’imagerie*.
Le manipulateur de radiothérapie est un technicien responsable du
maniement des appareils de radiothérapie*. Il est également chargé
de veiller au bon déroulement de la séance de radiothérapie en
collaboration avec le physicien. Il s’occupe de la patiente en salle de
traitement, l’aide à s’installer et vérifie que les régions à traiter sont
bien délimitées. Il s’assure également que la patiente ne présente
pas de réactions anormales.
L’oncologue est un médecin cancérologue plus particulièrement
spécialisé dans les traitements du cancer par chimiothérapie ou
radiothérapie. On parle d’oncologue médical (chimiothérapeute) ou
d’oncologue radiothérapeute (radiothérapeute).
Le physicien est spécialiste du fonctionnement et du contrôle des
appareils de radiothérapie*, de radiologie* et de médecine nucléaire*.
Lors d’une radiothérapie, il choisit en concertation avec le
radiothérapeute les modalités précises du traitement, notamment
la durée et la répartition des doses de manière à bien traiter la tumeur
et à protéger les organes voisins, et il détermine la durée de chaque
séance. On parle aussi de radiophysicien ou de physicien médical.
Le radiologue est un médecin spécialiste qui réalise et interprète
des images de parties du corps ou d’organes lors des examens
radiologiques (ou examens d’imagerie) qui contribuent au diagnostic.
Il existe différents examens radiologiques: radiographie*, échographie*,
scanner*, IRM* (Imagerie par Résonance Magnétique).
Le radiothérapeute est un médecin spécialiste du traitement des
cancers par radiothérapie. Certains radiothérapeutes sont spécialisés
en curiethérapie. On parle aussi d’oncologue radiothérapeute.
Le sénologue est un médecin spécialisé dans la prise en charge des
maladies du sein.
78
Fiches d’informations
complémentaires
79
80
Fiche X
1
L’examen au microscope
Fiche 1
81
Les prélèvements mammaires
(ponction, biopsie)
Pourquoi fait-on des prélèvements ?
Un prélèvement permet de faire un examen anatomopathologique*,
c’est-à-dire d’analyser au microscope les cellules ou les tissus
prélevés. Cet examen, réalisé par un médecin anatomopathologiste
(pathologiste), permet de déterminer si l’anomalie est cancéreuse
ou non. C’est un élément indispensable au diagnostic.
82
une consultation pré-anesthésique est obligatoire 8 à 10 jours avant
l’intervention.
83
Les prélèvements mammaires
(ponction, biopsie)
• Les microbiopsies
Une microbiopsie est une autre technique de prélèvement qui permet
de prélever à l’aide d’une aiguille adaptée des fragments de tissus
dans la lésion à travers la peau. Les tissus prélevés sont alors analysés
au microscope.
Si l’anomalie n’est pas bien visible à l’échographie, le médecin s’oriente
grâce à la mammographie (c’est ce qu’on appelle une microbiopsie sous
stéréotaxie). Un appareillage spécifique est nécessaire pour réaliser la
stéréotaxie. Tous les centres de radiologie* n’en sont pas équipés.
Les microbiopsies se font à l’aide d’une aiguille actionnée par un
appareillage automatique (un pistolet). Leur introduction à travers la
peau nécessite une petite incision (3 à 5 millimètres). C’est pourquoi,
ce type de prélèvement se fait sous anesthésie* locale ;
• les prélèvements sont réalisés
à l’aide d’aiguilles plus grosses Si la patiente a eu mal lors d’un
que celles utilisées pour les précédent prélèvement ou si elle
ponctions cytologiques. Ces ressent une douleur malgré
aiguilles sont maniées à l’aide l’anesthésie, elle ne doit pas hésiter
de « pistolets » ; à en parler. L’équipe médicale
• cette technique n’est pas soulage la douleur en augmentant
douloureuse grâce à une la dose de produits anesthésiants*
anesthésie locale. Quand la ou par d’autres moyens simples.
microbiopsie est réalisée sous
stéréotaxie, elle est parfois désagréable du fait de la compression
du sein nécessaire à la mammographie.
• l’examen dure 20 minutes en moyenne ;
• un simple pansement compressif ou de la glace (qui ne doit pas
être en contact direct avec la peau) permettent ensuite d’éviter un
hématome*.
L’aspirine, les anti-inflammatoires et les traitements anticoagulants*
favorisent les saignements. C’est la raison pour laquelle la patiente
doit toujours informer son médecin de tout traitement en cours (y
compris des antibiotiques pris lors de soins dentaires). Il lui indiquera
s’il est nécessaire d’arrêter ce traitement et, le cas échéant, combien
de temps avant l’examen.
84
• Les macrobiopsies Si la patiente a eu mal lors d’un
Une macrobiopsie est une précédent prélèvement ou si elle
technique de prélèvement qui ressent une douleur malgré
utilise une aiguille plus grosse et l’anesthésie, elle ne doit pas hésiter
un dispositif spécial permettant à en parler. L’équipe médicale
de prélever des fragments de soulage la douleur en augmentant
tissus plus volumineux que ceux la dose de produits anesthésiants*
obtenus par microbiopsie. Cette ou par d’autres moyens simples.
technique est utilisée quand
l’anomalie n’est pas palpable et
n’est visible que sur des mammographies (le plus souvent pour des
microcalcifications*).
Une macrobiopsie nécessite une petite incision de la peau (5 à
10 millimètres) réalisée sous anesthésie locale. Cette technique n’est
donc pas douloureuse. Elle ne nécessite pas d’hospitalisation.
• Elle est effectuée par un radiologue.
• Elle est généralement réalisée sous stéréotaxie, c’est-à-dire pendant
une mammographie, et elle est parfois désagréable du fait de la
compression du sein et de la position sur la table d’examen. Plus
rarement, elle se fait sous échographie.
• L’examen dure 30 minutes en moyenne.
• Les suites de la macrobiopsie (pansement compressif ou glace) et
les consignes vis-à-vis de l’aspirine, des anti-inflammatoires et des
traitements anticoagulants sont exactement les mêmes que pour
les microbiopsies.
Après la macrobiopsie, la patiente peut retourner chez elle.
Les microbiopsies et macrobiopsies sont des techniques de diagnostic:
ce ne sont pas des traitements. S’il s’agit d’un cancer, elles ne
permettent pas de l’enlever comme le ferait une biopsie chirurgicale :
elles ne remplacent donc pas la chirurgie en cas de cancer. En
revanche, elles permettent d’éviter une biopsie chirurgicale quand
elles apportent la preuve que la lésion n’est pas un cancer.
85
Les prélèvements mammaires
(ponction, biopsie)
généralement à enlever l’anomalie trouvée dans le sein, puis à
l’analyser au microscope.
La biopsie chirurgicale diagnostique consiste à prélever sous
anesthésie* générale des tissus repérés par le médecin soit par la
palpation, soit sur les examens radiologiques. Généralement, la
biopsie chirurgicale nécessite une hospitalisation durant 3 ou 4 jours.
Parfois, on propose à la patiente une chirurgie dite ambulatoire c’est-
à-dire en étant hospitalisée une seule journée. Tout dépend de
l’organisation de la structure de soins où se rend la patiente.
La consultation pré-anesthésique est obligatoire avant tout acte
chirurgical nécessitant une anesthésie générale. Le médecin
anesthésiste interroge la patiente sur ses antécédents* médicaux et
chirurgicaux. Il est important qu’elle lui signale tout problème de
santé, en particulier allergies (asthme, eczéma, rhume des foins, etc.),
problèmes cardiaques (hypertension par exemple), prise de
médicament, etc. Cette consultation comporte également une prise
de sang, un électrocardiogramme* et éventuellement une radiographie*
des poumons.
Parfois, l’anomalie visible sur la mammographie ou l’échographie n’est
pas palpable lors de l’examen clinique*. Si tel est le cas, une nouvelle
mammographie ou une échographie sont nécessaires pour repérer
l’anomalie avant le prélèvement chirurgical : l’imagerie indique au
chirurgien la situation précise de l’anomalie dans le sein et son étendue.
Ce repérage radiologique est indispensable au chirurgien. Il le guide
lors du prélèvement et facilite l’exérèse* de toute la zone anormale.
Le repérage de la tumeur est le plus souvent réalisé à l’aide d’une
aiguille. L’aiguille est mise en place lors de la mammographie (parfois
sous stéréotaxie) ou de l’échographie. Cette aiguille permet d’installer
un fil métallique recourbé très fin (que les médecins appellent harpon
ou hameçon) dont l’extrémité se situe au contact de la lésion et indique
au chirurgien la situation exacte de l’anomalie. La partie extérieure
du fil métallique souple est fixée sur la peau par un adhésif stérile
(c’est-à-dire sans microbe). Cette mise en place se fait parfois sous
anesthésie locale. Elle n’est donc pas douloureuse. La patiente peut
se laver, s’habiller et bouger normalement. Si l’intervention a lieu le
matin, le fil peut être installé la veille.
Lorsque le chirurgien a effectué la biopsie, il fait examiner l’anomalie
immédiatement au microscope par l’anatomopathologiste
86
(voir « Les professionnels au
service du patient »). C’est ce Si la patiente a eu mal lors d’un
qu’on appelle un examen précédent prélèvement ou si elle
extemporané*. Les résultats de ressent une douleur malgré
cet examen, reçus au cours de l’anesthésie, elle ne doit pas hésiter
l’opération, permettent de dire à en parler. L’équipe médicale
s’il s’agit ou non d’un cancer. En soulage la douleur en augmentant
fonction des résultats, le la dose de produits anesthésiants*
chirurgien adapte le type de ou par d’autres moyens simples.
chirurgie (voir « La chirurgie »).
Avant toute biopsie chirurgicale, le chirurgien informe systémati-
quement la patiente de la nécessité d’adapter la chirurgie en fonc-
tion des résultats de l’examen extemporané. C’est uniquement
après avoir obtenu l’accord de la patiente que le chirurgien réalise
l’opération.
L’examen extemporané ne remplace pas l’examen anatomopatholo-
gique définitif systématiquement réalisé après l’opération. Parfois,
les résultats de l’examen anatomopathologique définitifs rendent
nécessaire une nouvelle opération.
87
Les prélèvements mammaires
(ponction, biopsie)
entre l’envoi du prélèvement au laboratoire qui va l’analyser, l’examen
des tissus* et la rédaction du compte rendu. Ce délai augmente s’il
est nécessaire de compléter l’examen de base par des études
supplémentaires pour affiner le diagnostic.
Il n’est pas possible d’obtenir les résultats de l’examen
anatomopathologique directement par le cabinet d’anatomopathologie*.
Celui-ci communique toujours les résultats au médecin qui a demandé
cet examen. C’est lui qui informe la patiente des résultats.
Si l’examen histopathologique a confirmé le diagnostic de cancer du
sein, le médecin demande systématiquement une recherche des
récepteurs hormonaux*. Les récepteurs hormonaux détectent et
captent les hormones dans la circulation sanguine. Toutes les cellules
ne possèdent pas de récepteurs hormonaux. La recherche de ces
récepteurs s’effectue sur des fragments de tissus prélevés sur la
tumeur. Cette recherche guide le médecin dans la décision de proposer
ou non une hormonothérapie* (voir « L’hormonothérapie »).
88
Fiche X
2
Les complications
du curage axillaire
Les complications précoces 89
Les complications tardives du curage axillaire 90
89
Les complications
du curage axillaire
• Une nécrose cutanée. Lorsque la cicatrice « tiraille » la peau, les
points de la suture ont tendance à se désunir, voire à provoquer la
destruction des tissus* autour de la cicatrice.
90
Fiche X
3
La reconstruction
du sein
La reconstruction du volume du sein 91
La reconstruction de la zone du mamelon et de l’aréole 94
La reconstruction du sein
n La reconstruction du volume du sein par prothèse interne
Cette technique nécessite une bonne qualité de peau.
La reconstruction par prothèse* interne présente trois avantages :
• l’intervention chirurgicale est simple, la durée d’hospitalisation est
courte et peu traumatisante ;
• il n’y a pas de cicatrice supplémentaire : la prothèse est introduite
par la cicatrice de la mastectomie* ;
• il n’est pas nécessaire de prélever des tissus dans une autre partie
du corps.
Mais cette technique rencontre quelques inconvénients :
• l’harmonie entre les deux seins est difficile à obtenir ;
• le matériel de la prothèse peut s’altérer. Le plus souvent, la prothèse
devra être changée au bout de quelques années.
Fiche 3
91
La reconstruction du sein
l’objet d’une vive polémique ces dernières années. Depuis 1995, seules
les prothèses homologuées peuvent être implantées. Des complications*
sont néanmoins possibles : elles sont précoces ou tardives.
Les complications précoces sont le plus souvent :
• une infection* ;
• un risque de nécrose* de la peau.
Les complications tardives sont le plus souvent :
• une réaction fibreuse autour de la prothèse. Dans certains cas, une
coque se forme, celle-ci arrondit le sein, le durcit et le rend douloureux;
• un suintement* ou une rupture.
Les patientes doivent systématiquement être informées de ces
complications éventuelles et bénéficier d’un suivi médical régulier.
Parfois, la prothèse est mise en place après que la peau du thorax et
le muscle sous-jacent aient été progressivement distendus. Cette
technique dite d’extension tissulaire consiste à placer dans un premier
temps une prothèse provisoire. Chaque semaine, cette prothèse
provisoire est gonflée doucement à l’aide de sérum physiologique et
laissée en place pendant 2 à 3 mois. Puis, la prothèse provisoire est
remplacée par une prothèse définitive.
92
Les résultats de cette technique sont souvent satisfaisants d’un point
de vue esthétique (forme et consistance du sein plus naturelles). Une
prothèse est parfois associée à la reconstruction.
Deux types de lambeaux sont plus couramment utilisés :
• le lambeau de muscle grand dorsal, prélevé dans le dos, assure
une reconstruction de bonne qualité. L’inconvénient de cette
technique est de créer une cicatrice supplémentaire dans le dos ;
• un autre muscle peut être employé, celui de l’abdomen. Cette
technique est basée sur le transfert de la graisse abdominale
inférieure. Elle est cependant plus contraignante et plus longue.
Cette reconstruction présente l’avantage de reconstituer un sein plus
naturel sans prothèse. Tout comme la prothèse, elle restitue le mieux
possible l’identité corporelle et la silhouette féminine. Cependant,
l’obtention d’un résultat satisfaisant sur le plan physique et psychologique,
nécessite le plus souvent un délai minimum de 12 à 18 mois.
avant après
Reconstruction immédiate par lambeau du grand dorsal et prothèse
93
La reconstruction du sein
La reconstruction de la zone du mamelon
et de l’aréole
Cette reconstruction est réalisée 3 à 6 mois après la première
intervention par diverses techniques.
Le tatouage de l’aréole ou la greffe autologue de tissus* permettent
de reconstruire l’aréole.
Le mamelon est généralement reconstruit par greffe de la moitié du
mamelon de l’autre sein.
94
Glossaire:
Les mots et leur sens
Ce glossaire explique le vocabulaire médical employé
dans ce guide.
Un dictionnaire plus complet sur l’ensemble des cancers
figure dans le livre Les cancers de A à Z. Ce dictionnaire
est disponible sur le site internet de la Fédération
nationale des centres de lutte contre le cancer
(www.fnclcc.fr) et chez l’éditeur à l’adresse suivante :
Éditions Frison-Roche, 18, rue Dauphine, 75 006 Paris,
Tél. 01 40 46 94 91. * : voir ce mot
95
Glossaire :
Les mots et leur sens
patient ou de sa famille. On parle enlever un petit morceau de tissu* en
d’antécédent chirurgical pour une forme de cylindre au niveau de l’ano-
opération déjà subie. On parle malie afin de l’analyser au micro-
d’antécédent familial lorsqu’il s’agit scope et d’en identifier la nature.
de l’histoire des maladies de la famille Dans certains cas, la partie du corps
d’un patient. On parle d’antécédent où le médecin réalise une biopsie est
médical pour un traitement déjà subi, endormie et insensible (anesthésie
en cours ou pour une maladie locale), dans d’autres, le patient est
antérieure (diabète, maladie endormi en entier et insensible
cardiaque, etc.). (anesthésie générale). Les tech-
anticoagulant : médicament qui niques utilisées pour le prélèvement
diminue la coagulation du sang, (endoscopie, chirurgie, ponction…)
évitant ainsi la formation de caillots dépendent de l’endroit où est placée
dans les vaisseaux sanguins. la tumeur* et du type de tissu à ana-
lyser. Le fragment de tissu est ensui-
anxiété: sentiment de danger imminent te examiné par un médecin anatomo-
face à une situation précise ou non. pathologiste (médecin spécialiste qui
L’anxiété se traduit par un malaise examine des cellules et des tissus*
général, un désarroi, une agitation au microscope.)
ou une sensation d’anéantissement.
L’anxiété est souvent accompagnée de
malaises physiques: gêne respiratoire, C
mal de ventre, troubles digestifs, etc. cancer : ensemble de cellules
axillaire: situé au niveau d’une aisselle anormales qui se multiplient de façon
(espace creux situé sous le bras). incontrôlée. Elles finissent souvent
par former une masse qu’on appelle
B tumeur maligne.
cellule : élément visible au
bénin/bénigne : sans gravité. Une microscope dont est constitué tout
tumeur* bénigne n’est pas un cancer. organisme vivant. Plantes et animaux
bilan: ensemble d’examens médicaux sont composés de cellules très
qui évaluent l’état de santé d’une différentes qui se multiplient, meurent
personne à un moment donné. et se renouvellent. Des cellules
bilan diagnostique : ensemble d’exa- identiques assemblées entre elles
mens médicaux qui ont pour but de forment un tissu. Des cellules
déterminer si le patient a un cancer cancéreuses sont des cellules qui se
et si tel est le cas, d’identifier le type sont modifiées et se multiplient de
de cancer. façon incontrôlée.
biopsie : prélèvement qui consiste à chimiothérapie/chimio : traitement
96
qui agit dans l’ensemble du corps tement éclairé est également
(traitement général) à l’aide de médi- recueilli lorsque le patient participe
caments toxiques pour les cellules à un essai thérapeutique*.
cancéreuses. Ces médicaments curage axillaire : acte qui consiste à
visent à les détruire ou à les empê- enlever une partie ou l’ensemble des
cher de se multiplier. Les médica- ganglions situés sous les aisselles
ments de chimiothérapie peuvent être (ganglions axillaires). Le curage
administrés par piqûres, perfusions axillaire diminue ou ralentit la
ou parfois, sous forme de comprimés. circulation de la lymphe* au niveau
chirurgie conservatrice : opération de la région du sein opéré et du bras
qui ne retire que la tumeur en (lymphœdème*).
conservant l’organe sur lequel le cure: traitement médical d’une durée
cancer s’est développé. déterminée.
cœlioscopie/célioscopie: examen d’une cytologie : technique d’examen qui
cavité de l’organisme à l’aide d’un permet d’observer des cellules au
appareil appelé endoscope. Cet appareil microscope et de rechercher des
permet d’observer l’intérieur du corps. cellules anormales (des cellules
complication: apparition de nouveaux cancéreuses par exemple). On parle
problèmes au cours d’une maladie, aussi d’examen cytopathologique.
liés à la maladie elle-même ou à ses
traitements. D
Comité de protection des
personnes/CPP : comité qui se réunit dépistage : recherche systématique
régulièrement dans chaque région chez une personne en bonne santé
afin d’examiner les projets d’essais apparente, de signes ou de
thérapeutiques* et vérifier qu’ils symptômes traduisant une maladie.
respectent les droits et les intérêts dépression: état de profonde tristesse
des patients. Le CPP se dénommait installé dans le temps, accompagné
auparavant CCPPRB. de perte de désir et d’intérêt pour le
consentement éclairé: accord qu’un monde environnant, d’idées noires et
patient (les parents lorsqu’il s’agit parfois de troubles de l’appétit et du
d’un enfant) doit donner au médecin sommeil.
par la signature d’un document écrit diagnostic : démarche qui identifie la
avant tout geste thérapeutique impor- maladie à l’origine des signes ou des
tant (intervention chirurgicale, etc.) symptômes ressentis ou observés par
après avoir été informé des compli- le patient.
cations et des risques éventuels que drain : tuyau souple et fin. Maintenu
présente l’intervention. Un consen- à la base d’une plaie, il permet
97
Glossaire :
Les mots et leur sens
d’évacuer le sang ou des sécrétions patient qu’on appelle effets secon-
afin d’éviter une infection. daires. Si les effets secondaires sont
fréquents, ils n’apparaissent pas de
E façon obligatoire ni systématique. Ils
dépendent des traitements reçus,
échographie: technique d’examen qui des doses administrées, du type de
montre des images d’une partie du cancer et de la façon dont chacun
corps ou de certains organes à l’aide réagit aux traitements. Il existe deux
d’ultrasons (vibration non audible par types d’effets secondaires : les effets
l’oreille humaine) à l’aide d’une sonde secondaires immédiats* et les effets
reliée à un écran de télévision et à un secondaires tardifs*.
ordinateur. La sonde envoie des effet secondaire immédiat : effet
ultrasons qui permettent de regarder secondaire à court terme (nausées,
l’intérieur du corps à travers la peau. perte de cheveux, etc.). Temporaire,
Quand ils rencontrent un changement il disparaît généralement après la fin
de tissu, les ultrasons rebondissent, des traitements.
ce qui permet à l’ordinateur de
construire des images de l’intérieur effet secondaire tardif : effet
du corps. Une échographie du sein secondaire à long terme (cicatrice
s’appelle une échographie mammaire. douloureuse, etc.). Un effet secondaire
peut persister longtemps après l’arrêt
éducation thérapeutique : ensemble des traitements, parfois jusqu’à la fin
d’actions proposées aux patients tout de la vie. Il est alors appelé séquelle.
au long d’une maladie. Ces actions
ont pour but d’aider les patients et électrocardiogramme/ECG :
leurs proches à mieux comprendre la enregistrement graphique de l’activité
maladie et ses traitements, de électrique qui accompagne la
participer aux soins de façon plus contraction du cœur, ce qui permet
active et de favoriser un retour à une d’en visualiser le fonctionnement.
vie normale. La notion d’éducation endométriose: tumeur bénigne (sans
thérapeutique recouvre un large gravité) qui se développe à partir de
champ qui va de l’aide psychologique l’endomètre (muqueuse de l’utérus)
et sociale à l’information sur la en dehors de l’utérus (sur l’ovaire, le
maladie et ses traitements, en péritoine*).
passant par l’organisation et la façon essai thérapeutique: étude qui vise à
dont les soins se déroulent à l’hôpital. tester et à évaluer de nouveaux traite-
effet secondaire : les traitements ments afin de les comparer aux trai-
ont pour but de soigner le cancer. tements habituellement utilisés. Un
Parfois, ils entraînent des consé- essai thérapeutique est réalisé pour
quences désagréables pour le savoir si un nouveau traitement ou
98
une nouvelle combinaison de traite- examen d’imagerie : examen qui
ments peut apporter un avantage par permet d’obtenir des images d’une
rapport aux modes de traitements partie du corps ou d’un organe.
habituellement utilisés (meilleures examen extemporané : examen au
chances de guérison, diminution des microscope d’un prélèvement au cours
effets secondaires, amélioration de la d’une opération. Cet examen est réalisé
qualité de vie). Ces essais offrent des par un médecin spécialiste de l’examen
informations précieuses sur l’efficaci- des cellules et des tissus au microscope
té de nouveaux traitements. Un essai (un anatomopathologiste). Les résultats
thérapeutique est soumis à l’appro- de cet examen, immédiatement
bation et au contrôle de conseils disponibles, permettent au chirurgien
scientifiques, du Comité de protection d’adapter le type de chirurgie au cours
des personnes* et des autorités sani- de l’opération en cours. L’examen
taires (Afssaps*). Le consentement extemporané ne permet pas toujours de
du patient est obligatoire. Si un nou- préciser la nature de la tumeur et ne
veau traitement proposé démontre remplace donc pas l’examen
son efficacité, il devient alors le nou- anatomopathologique, systématiquement
veau traitement de référence et est réalisé après l’opération.
proposé aux autres patients. On parle
aussi d’étude clinique. exérèse: acte chirurgical qui consiste
à enlever une partie d’un organe ou
examen anatomopathologique : un organe entier.
examen au microscope de cellules
(examen cytopatholologique ou
cytologie) ou de tissus* (examen F
histopathologique ou histologie) de facteur de risque : élément qui peut
l’organisme. C’est l’histologie* qui favoriser le développement d’un
permet d’établir de façon certaine le cancer ou une récidive.
diagnostic de cancer.
examen complémentaire : examen G
qui permet d’affirmer le diagnostic ou
de déterminer si des cellules ganglion : petit renflement réparti le
cancéreuses se sont propagées dans long des vaisseaux lymphatiques*.
d’autres endroits du corps. Disposés dans certaines parties du
examen clinique : examen pratiqué corps, les ganglions sont soit
par un médecin qui, après avoir posé superficiels (dans le cou, l’aisselle,
des questions en relation avec la l’aine), soit profonds (dans l’abdomen,
maladie, examine le patient (auscul- le thorax). Les ganglions jouent un
tation, palpation, etc.). rôle essentiel dans la protection du
corps contre les infections ou les
99
Glossaire :
Les mots et leur sens
cellules cancéreuses. Ils mesurent vaisseaux. Le sang forme un bleu.
normalement moins d’un centimètre histologie : technique d’examen qui
de diamètre. Si leur taille est analyse au microscope des fragments
anormale, on parle d’adénopathie*. de tissus prélevés au niveau d’une
glande: organe ayant pour fonction de anomalie. Cet examen permet
produire une substance particulière. d’affirmer ou d’éliminer avec certitude
La plupart des glandes sécrètent la le diagnostic de cancer. On parle aussi
substance qu’elles produisent vers d’examen histopathologique.
l’extérieur. On parle alors de glandes hormone: substance produite par une
exocrines, comme le sein qui fabrique glande et qui se déverse dans le sang.
le lait ou les glandes salivaires qui Les hormones ont des effets
fabriquent la salive. Certaines glandes spécifiques sur les cellules,
produisent des hormones qu’elles contribuant au développement ou au
sécrètent dans le sang comme les fonctionnement de divers organes.
ovaires ou la thyroïde. On parle alors Les hormones les plus importantes
de glandes endocrines. dans le cas du cancer du sein sont les
glande endocrine : organe qui œstrogènes et la progestérone.
fabrique une substance qu’elle libère hormonosensible : se dit d’un cancer
dans le sang ou la lymphe* (une dont le développement est sensible
hormone par exemple). aux hormones.
grade: degré d’agressivité (de malignité) hormonothérapie: traitement général
d’une tumeur. L’examen des cellules au du cancer. Une hormonothérapie
microscope permet d’établir le grade. consiste à réduire ou à empêcher
Connaître le grade permet d’adapter le l’activité ou la production d’une
traitement en relation avec les autres hormone susceptible de stimuler la
caractéristiques de la tumeur*. croissance d’une tumeur cancéreuse.
guérison : disparition des signes et
des symptômes d’une maladie et I
retour à une bonne santé. Dans le cas
du cancer, on parle de guérison dès immunothérapie : traitement qui vise
lors que toute trace de cancer a à stimuler les défenses de l’organisme
disparu après un certain temps. contre les cellules cancéreuses.
infection : pénétration et prolifération
H d’un micro-organisme invisible à l’œil
nu (bacille, bactérie, virus), susceptible
hématome : accumulation de sang de provoquer des conséquences sur le
sous la peau ou dans une cavité plan médical. Une infection généralisée
naturelle à la suite d’une rupture des est appelée septicémie.
100
infiltrant: on parle de cancer infiltrant L
lorsque les cellules cancéreuses ont
envahi les couches de tissus voisines lymphatique : se dit du réseau de
de la tumeur contrairement au cancer petits vaisseaux et de ganglions qui
in situ où les cellules n’ont pas transportent la lymphe*. Ce réseau
dépassé la membrane basale. forme le système lymphatique.
inflammation: réponse de l’organisme lymphe : liquide légèrement coloré
à une irritation ou une lésion de produit par le corps dans lequel
tissus* (douleur, gonflement, rougeur, baignent les cellules. La lymphe
chaleur…). transporte et évacue les déchets des
immunothérapie : traitement qui vise cellules. Comme le sang, la lymphe
à stimuler les défenses de l’organisme circule dans des vaisseaux, appelés
contre les cellules cancéreuses. vaisseaux lymphatiques.
IRM/Imagerie par Résonance lymphœdème : gonflement du bras
Magnétique: technique d’examen qui qui peut apparaître à la suite d’un
permet de créer des images précises curage* des ganglions situés sous
des organes ou d’une partie du corps l’aisselle, lié au ralentissement de la
en utilisant les propriétés de circulation de la lymphe*. On parle
l’hydrogène présent dans les molécules aussi de « gros bras ».
d’eau de notre corps. L’appareil contient
un aimant très puissant (d’où le terme M
de magnétique) qui fait réagir les
molécules d’hydrogène et permet de mammographie: technique d’imagerie
les visualiser. qui utilise des rayons X* en très faible
quantité. C’est une radiographie qui
invasif : se dit à propos d’un examen permet d’obtenir des images de la
qui risque de léser l’organisme. structure interne du sein.
mastectomie : opération chirurgicale
K qui consiste à enlever un sein dans sa
kinésithérapie : traitement qui utilise totalité pour traiter un cancer du sein.
les mouvements ou un appareillage On parle dans ce cas de mastectomie
à des fins de rééducation. totale. S’il s’agit d’enlever seulement
la tumeur* ou une partie du sein, on
kyste : anomalie contenant une parle de tumorectomie ou de
substance liquide. Il s’agit la plupart quadrantectomie.
du temps d’une anomalie sans gravité
(anomalie bénigne). médecine nucléaire: spécialité médicale
qui réalise des examens à l’aide de
traceurs radioactifs. La scintigraphie*
101
Glossaire :
Les mots et leur sens
est un examen de médecine nucléaire développement de certains cancers.
d’aide au diagnostic. option : recommandation d’examen
ménopause : arrêt définitif du ou de traitement. Dans une même
fonctionnement des ovaires entraînant situation, les recherches scientifiques
la suppression des règles. La n’ont pas identifié d’examen ou de
ménopause peut être naturelle ou liée traitement qui présente plus
à un traitement (ablation des ovaires, d’avantages que d’autres.
chimiothérapie, radiothérapie). ovaire: glande* féminine dans laquelle
métastase : tumeur formée par des se développent les cellules
cellules cancéreuses provenant d’une reproductrices de la femme (les ovules)
première tumeur. On parle également et qui produit les hormones féminines
de maladie métastatique*, ou de (œstrogènes et progestérone).
localisation secondaire du cancer.
métastatique : qui a produit des P
métastases*.
perfusion: injection continue goutte à
microcalcification: petit dépôt minéral goutte de médicaments liquides dans
(calcaire ou autre). Certaines micro- les veines (après une opération ou lors
calcifications peuvent correspondre à d’une chimiothérapie par exemple).
un cancer. La plupart d’entre elles sont
des anomalies bénignes (sans gravité). péritoine : double membrane qui
tapisse l’intérieur de l’abdomen et
microscope: instrument d’optique qui recouvre les organes abdominaux tels
sert à examiner les objets qui ne sont que l’estomac, le foie, le pancréas, etc.
pas visibles à l’œil nu.
plan thérapeutique : ensemble de
différents traitements réalisés dans un
N ordre bien défini. Par exemple, une
nécrose : mort de cellules d’un corps chirurgie peut être suivie d’une
vivant. chimiothérapie. Le plan thérapeutique
entre dans le programme personnalisé
nodule : formation anormale, de soins (PPS) proposé au patient lors
généralement arrondie, bénigne (sans de la consultation d’annonce.
gravité) ou maligne (cancéreuse),
dans un organe ou à sa surface. ponction: prélèvement de cellules, de
tissus ou de liquide à l’aide d’une
aiguille fine, dans une partie du corps.
O En cas de prélèvement de cellules, on
oncologie génétique : spécialité parle de ponction cytologique ; en cas
médicale qui étudie les facteurs de prélèvement de tissus, on parle de
héréditaires pouvant favoriser le biopsie.
102
prélèvement : échantillon de l’orga- R
nisme (sang, tissu…) que l’on prend
afin de l’examiner au microscope. radiographie/radio : examen qui
programme personnalisé de permet d’obtenir des images d’une
soins/PPS: ensemble des traitements, partie du corps à l’aide de rayons X*.
bilan et programmation détaillée à Il s’agit d’un examen d’imagerie. Une
l’aide d’un agenda proposé au patient. mammographie est une radiographie
Ce programme peut évoluer ou être du sein.
modifié au cours de la maladie. radiologie: spécialité médicale qui utilise
pronostic : prévision concernant des rayons X*, des ultrasons* ou des
l’évolution d’une maladie et son issue. techniques basées sur la résonance
Le pronostic se réfère à l’évolution magnétique pour obtenir des images
habituellement observée chez de d’une partie du corps ou des organes
nombreuses autres personnes (radiographie, échographie, scanner,
présentant une maladie identique. IRM).
protéine : molécule qui entre dans la radiothérapie : traitement local du
composition des êtres vivants. cancer à l’aide d’un appareil qui émet
des rayons. Ces rayons, dirigés vers la
prothèse: dispositif mis en place pour tumeur, la détruisent. Ce traitement
remplacer un organe ou une articulation se fait dans un service spécialisé de
que l’on a enlevée (prothèse qui radiothérapie. On parle aussi de rayons
remplace un sein par exemple). ou de séances de rayons.
protocole : description précise des rayons X : rayons invisibles plus ou
conditions et du déroulement d’une moins arrêtés selon les différents
étude ou d’un traitement. Un protocole composants du corps qu’ils traversent.
de chimiothérapie a pour but de Les rayons qui peuvent traverser sont
spécifier les noms et les doses de détectés et dessinent des images de
médicaments, le nombre de cures, etc. l’intérieur du corps. Les rayons X sont
Un protocole de radiothérapie spécifie également appelés photons X.
les doses, le nombre de séances, etc.
récepteur hormonal : molécule qui
psychanalyse: méthode d’investigation reconnaît et capte les hormones dans
psychologique, imaginée par Freud, qui le sang. Certaines cellules cancéreuses
consiste à déceler chez une personne possèdent des récepteurs hormonaux.
des souvenirs, des désirs ou des Une recherche des récepteurs
images qui peuvent provoquer des hormonaux est réalisée sur un
troubles psychiques. fragment de tissu* de la tumeur.
récidive : réapparition de cellules
cancéreuses, au même endroit ou dans
103
Glossaire :
Les mots et leur sens
une autre région du corps. Une récidive pour le patient et l’analyse des béné-
peut survenir très tôt après la fin des fices et risques qu’il encoure. Ces
traitements, mais aussi après une réunions comprennent au minimum
longue période de rémission. un chirurgien, un oncologue médical
recommandation : examen ou et un radiothérapeute. lors de ces
traitement préconisé dans une situation réunions, une proposition de pro-
donnée, selon les résultats des gramme personnalisé de soins*
recherches scientifiques. On distingue (PPS) est élaborée pour être présen-
deux types de recommandations : les tée et remise à la patiente.
standards, lorsqu’il existe une seule
recommandation, et les options, lorsqu’il S
existe plusieurs recommandations.
scanner : examen qui permet
reconstruction: opération chirurgicale d’obtenir des images du corps à l’aide
qui vise à remplacer ou à réparer le de rayons X*. C’est un type de
sein opéré. radiographie dont les images sont
réinsertion: retour à la vie normale dans reconstituées par ordinateur et grâce
toutes ses dimensions (physique, auxquelles on peut faire une analyse
psychologique, sexuelle, professionnelle précise de différentes régions du
et sociale) après une maladie. corps. Les radiologues parlent aussi
rémission : diminution ou disparition de tomodensitomètre, abrégé en TDM.
des signes* et des symptômes* d’une scintigraphie osseuse : examen qui
maladie. Dans le cas du cancer, on montre des images du squelette
parle de rémission dès lors que toute osseux. Cette technique d’imagerie
trace du cancer a disparu. Au bout utilise des produits faiblement
d’un certain délai, la rémission devient radioactifs qui, une fois injectés, se
guérison*. fixent sur les os. Une scintigraphie
réseau: organisation dans un secteur osseuse permet de repérer une
de santé qui permet de coordonner anomalie au niveau des os susceptible
les acteurs de soins autour du patient. d’être une tumeur.
Lorsqu’il s’agit de la prise en charge séquelle: complication plus ou moins
de patients atteints de cancer, on tardive et durable d’une maladie. Les
parle de réseau de cancérologie. séquelles peuvent être esthétiques
réunion de concertation pluridis- (cicatrice importante après une
ciplinaire : moment d’échanges opération, par exemple) ou affecter le
périodiques entre professionnels de fonctionnement d’un organe.
santé où se discutent les traitements site implantable : petit boîtier placé
proposés à un patient, l’évaluation de sous la peau du thorax* et relié à une
la qualité de vie qui va en résulter veine par un petit tuyau (cathéter).
104
Grâce à une aiguille, on peut injecter examens ou traitements mieux
un produit à travers la peau dans le adaptés à la situation.
sang sans abîmer les veines des bras. suintement : lent écoulement d’un
On parle aussi de chambre implantable liquide.
ou de Port-à-Cath® (PAC).
symptôme : manifestation anormale
signe : manifestation anormale provoquée par la maladie sur
observée par le patient ou par le l’organisme (gêne, douleur, brûlure,
médecin. sensation d’étouffement, etc.). Un
stade d’évolution: développement du symptôme est ressenti d’une façon
cancer. Un cancer commence par le différente d’un patient à l’autre.
développement d’une ou plusieurs L’apparition de tout nouveau symptôme
cellules cancéreuses. Ces cellules se doit être signalée au médecin.
multiplient et forment une tumeur.
Quand les cellules cancéreuses T
restent dans l’organe d’origine, on
parle d’évolution ou d’extension locale thorax: partie supérieure du tronc qui
du cancer. Plus les cellules se contient le cœur et les poumons.
multiplient, plus la tumeur* grossit. tissu : ensemble de cellules qui ont
Elle risque alors de laisser échapper une même fonction (tissu musculaire
des cellules cancéreuses vers ou tissu osseux par exemple).
d’autres endroits de l’organisme. Si
les cellules cancéreuses atteignent traitement adjuvant : traitement
des ganglions, on parle d’extension complémentaire d’un traitement
régionale. Lorsqu’on retrouve des principal.
cellules cancéreuses dans d’autres traitement conservateur : traitement
organes (foie, os, poumon, etc.), on qui permet de conserver l’organe
parle d’extension métastatique. atteint par le cancer et ne fait pas
standard: examen ou traitement pour subir de mutilation au patient.
lequel les résultats sont connus et qui traitement général : traitement qui
est considéré comme le meilleur agit sur la tumeur* et sur l’ensemble
examen ou traitement. Un examen ou du corps par voie générale. Une
traitement standard est proposé de chimiothérapie est un traitement du
façon systématique dans une situation cancer par voie générale.
donnée. Il arrive que le médecin ne traitement local/traitement locoré-
puisse pas disposer de l’examen ou gional : traitement qui consiste à
appliquer le traitement standard du agir directement sur la tumeur ou
fait de facteurs particuliers liés au sur la région où est située la tumeur*.
patient ou à sa maladie ; le médecin Le but de ce type de traitement est
propose alors un ou plusieurs
105
Glossaire :
Les mots et leur sens
d’éliminer toutes les cellules cancé- V
reuses dans la région de la tumeur.
La chirurgie et la radiothérapie sont vaisseau lymphatique : canal par
des traitements locorégionaux du lequel circule la lymphe et qui relie
cancer. les ganglions entre eux pour former
tumeur: amas de cellules. Il existe des le système lymphatique.
tumeurs bénignes (sans gravité) et des vaisseau sanguin : canal par lequel
tumeurs malignes (cancéreuses). circule le sang (artère, veine ou petit
vaisseau très fin).
voie générale : voie qui permet
d’atteindre l’ensemble du corps.
106
Les SOR
SAVOIR PATIENT
Le programme SOR SAVOIR PATIENT, « Standards,
Options et Recommandations pour le Savoir des
Patients », est mené depuis 1998 par la Fédération
nationale des centres de lutte contre le cancer et les vingt
Centres de lutte contre le cancer, en collaboration avec
la Ligue nationale contre le cancer, la Fédération
hospitalière de France, la Fédération nationale de
cancérologie des centres hospitaliers régionaux et
universitaires, la Fédération française de cancérologie
des centres hospitaliers généraux et avec l’Institut national
du Cancer.
Ce programme vise à :
• mettre à la disposition des personnes malades une
information médicale validée, compréhensible et
régulièrement actualisée sur le cancer ;
• mieux leur faire comprendre les différents aspects de la
maladie et ses répercussions, tant sur le plan médical que
social, familial et psychologique ;
• faciliter le dialogue entre les patients, leurs proches, le médecin
et l’équipe soignante ;
• permettre aux patients de mieux participer aux choix de leurs
traitements.
107
Les SOR SAVOIR PATIENT
les revues scientifiques dans le domaine du cancer. À partir de ces
données et de l’expérience des cancérologues, les SOR définissent
la meilleure prise en charge existante pour un cancer donné. Il existe
deux types de recommandations : les standards* et les options*. Ces
recommandations ont pour objectif d’aider les médecins et les patients
à choisir les décisions médicales les plus appropriées, que ce soit au
niveau du diagnostic, des traitements ou de la surveillance. Ces
documents sont disponibles auprès de la FNCLCC (101, rue de Tolbiac
75 013 Paris - Tél. : 01 76 64 78 00 - www.fnclcc.fr).
Le guide Comprendre le cancer du sein est une version adaptée de
la RPC-SOR Cancers du sein infiltrants non métastatiques et des
Recommandations de Saint-Paul de Vence. Associant étroitement
groupes de patients et proches de patients, cette adaptation en
langage non scientifique a été réalisée par une équipe
pluridisciplinaire, composée de professionnels de santé spécialistes
du cancer, de professionnels paramédicaux, de chargés de missions
en santé et de spécialistes du langage (voir la liste des membres du
groupe de travail, p. 5).
Ce guide peut permettre au patient et à son entourage de retenir plus
facilement les explications du médecin et de l’équipe soignante. Il
complète ou renforce l’information que le médecin est tenu de lui
donner. C’est un outil d’information, consultable par les proches et
utilisable dans une démarche d’éducation thérapeutique* du patient.
Le médecin ne connaît pas ce que le patient sait déjà, ni la quantité
d’information qu’il souhaite avoir. Il ne sait pas ce qu’il peut entendre,
ni ce qu’il veut comprendre. Les médecins disposent de nombreux
éléments d’informations. Certains en donnent spontanément, d’autres
moins. Certains utilisent des mots simples, d’autres un langage plus
technique. Le médecin doit s’adapter à chacun de ses malades pour
fournir une information aussi compréhensible que possible. Si le
patient estime qu’il n’est pas suffisamment informé, il est en droit
de demander des explications supplémentaires.
Les guides SOR SAVOIR PATIENT sont régulièrement mis à jour en
fonction des nouveaux résultats de la recherche.
108
n Comment ce guide a-t-il été élaboré ?
Des patientes, d’anciennes patientes et des proches ont été impliqués
dans le travail d’élaboration du guide Comprendre le cancer du sein,
lors de réunions, d’entretiens individuels et à l’aide de questionnaires.
Leur participation a permis d’adapter les informations aux besoins
qu’ils ont exprimés. Certains d’entre eux ont participé directement
à sa rédaction.
Les informations mises à jour ont été validées par un groupe de travail
scientifique (voir la liste des membres du groupe de travail, p. 5).
Ce guide concerne le cancer du sein le plus fréquent chez la femme.
Il n’aborde pas :
• le cancer du sein secondaire à un autre cancer (moins de 0,01 %
des cas) ;
• les cancers du sein métastatiques et le traitement des récidives* ;
• la prise en charge de la douleur et de la fatigue ;
• les aspects psychologiques ;
• les aspects sociaux liés au cancer (congés maladie, aides sociales, etc.);
• le cancer du sein chez l’homme.
Ces thèmes sont abordés dans d’autres guides SOR SAVOIR PATIENT
(voir Informations pratiques p. 112).
Un site de recherche documentaire en santé à destination des patients
et leurs proches, CISMeF-patients, (http://www.chu-rouen.fr/ssf/
patient/cancerologie.html) permet également de rechercher, à l’aide
de mots clés ou par thèmes, des informations de bonne qualité sur
les différents cancers et les thèmes associés.
n Sources de financement
Ce guide a bénéficié d’un soutien financier des Centres de lutte contre
le cancer (CLCC), de la Ligue nationale contre le cancer, de la
Fédération hospitalière de France (FHF) et de l’Institut national du
cancer (INCa).
109
Les SOR SAVOIR PATIENT
Relecteurs de la mise à jour
Jean Chomant, Rouen ; Béatrice Gairard, CHU, Strasbourg (SFSPM) ; Anne Lesur,
Centre Alexis Vautrin, Nancy (SFSPM) ; Brigitte Seradour, Hôpital de la Timone,
Marseille (SFSPM) ; Daniel Serin, Clinique Sainte-Catherine, Avignon (SFSPM) ;
Philippe Trouffleau, Centre Alexis Vautrin, Nancy (SOFMIS).
110
Comité d’organisation de SOR
T. Philip, directeur des SOR, pédiatre, FNCLCC, Paris
B. Fervers, directeur adjoint des SOR, coordinatrice des projets internationaux,
oncologue médical, FNCLCC, Paris
n SOR SPÉCIALISTES
A. Bataillard, coordinatrice des SOR spécialistes, médecin généraliste, FNCLCC, Paris
L. Bosquet, méthodologiste, FNCLCC, Paris
S. Rousmans, méthodologiste, FNCLCC, Paris
C. El Guerche-Seblain, méthodologiste, FNCLCC, Paris
D. Kassab-Chahmi, méthodologiste, FNCLCC, Paris
F. Planchamp, méthodologiste, FNCLCC, Paris
S. Guillo, méthodologiste, FNCLCC, Paris
H. Cazeneuve, chargé de projet, sociologue, FNCLCC, Paris
E. Luporsi, méthodologiste associée, oncologue médical, Centre Alexis Vautrin, Nancy
S. Theobald, méthodologiste associé, médecin de santé publique, Centre Paul
Strauss, Strasbourg
F. Farsi, référent réseau, médecin de santé publique, Réseau Oncora, Lyon
n PROJETS INTERNATIONAUX
M. Rémy-Stockinger, chargée de projet international, FNCLCC, Paris
V. Millot, assistante de gestion, FNCLCC, Paris
n SERVICE ADMINISTRATIF
L. Pretet, assistante de gestion, FNCLCC, Paris
n DOCUMENTATION
C. Prot, technicienne documentaliste, FNCLCC, Paris
n SERVICE ÉDITORIAL
H. Borges-Paninho, responsable de l’édition, FNCLCC, Paris
D. Gouvrit, assistante de gestion, FNCLCC, Paris
E. Sabatier, assistante de gestion, FNCLCC, Paris
111
Informations pratiques
n Guides SOR SAVOIR PATIENT parus sur l’internet et sur papier
• Comprendre la nutrition entérale (2 007)
• Comprendre le néphroblastome (2 006)
• Comprendre le cancer du rectum (2 006)
• Vivre auprès d’une personne atteinte d’un cancer (2 006)
• Fatigue et cancer (2 005)
• Comprendre le cancer de la prostate (2 005)
• Comprendre la chimiothérapie (2 004)
• Démarches sociales & cancer (2 004)
• Comprendre le cancer du poumon et En savoir plus sur le cancer du poumon (2003)
• Comprendre l’ostéosarcome (2 003)
• Comprendre le cancer du sein (mise à jour 2 002)
• Le risque familial de cancer du sein et/ou de l’ovaire (2 002)
• Comprendre le cancer de l’ovaire (2 002)
• Comprendre le neuroblastome (2 001)
• Comprendre le neuroblastome localisé (2 001)
• Comprendre le neuroblastome disséminé (2 001)
• Comprendre le neuroblastome 4S (2 001)
• Comprendre le cancer du sein non métastatique (2 000)
112
La Fédération nationale des centres de lutte contre le cancer (FNCLCC)
n’est pas habilitée à recueillir ou à répondre aux questions d’ordre
médical. Pour toute question de cet ordre, nous vous invitons à en
parler à votre médecin.
Un service téléphonique d’information, de conseil et de soutien
« Cancer info service » répond aux besoins d’informations de tous
ceux qui sont concernés par le cancer : Cancer info service
0 810 810 821 (Numéro Azur, prix d’un appel local).
Des informations complémentaires sur les différents cancers sont
disponibles sur les sites internet de la FNCLCC (http://www.fnclcc.fr)
et de la Ligue nationale contre le cancer (http://www.ligue-
cancer.asso.fr).
113
Mentions légales
Les SOR SAVOIR PATIENT sont des guides d’information et de dialogue, accessibles sur
l’internet, à destination des patients atteints de cancer et de leurs proches. Ces guides ont
pour fonction d’aider les patients et leurs proches à mieux communiquer avec les médecins
en ce qui concerne les maladies cancéreuses, leurs traitements et les modalités de prise
en charge. Ils associent ainsi davantage le patient à l’acte thérapeutique.
Ces guides participent à l’information du patient sans pour autant pouvoir se substituer
aux informations données par les médecins ni remplacer la relation individuelle et
personnelle entre le médecin et le patient
Les SOR SAVOIR PATIENT sont de simples outils d’informations médicales, décrivant en
termes compréhensibles par les patients et leurs proches l’état des connaissances sur la
prise en charge des différents cancers. Ils se basent sur une revue critique des données
de la littérature scientifique et du jugement argumenté des experts. Ces guides sont d’un
usage facultatif. Ils n’ont donc aucune valeur en termes d’avis thérapeutique ou de
prescription et, malgré tout le soin qui a été apporté à leur rédaction, ils peuvent
inévitablement comporter des erreurs ou des approximations. À ce titre, la FNCLCC
n’assume aucune responsabilité propre en ce qui concerne les conséquences dommageables
éventuelles pouvant résulter de l’exploitation par les patients des données extraites du
document, d’une erreur ou d’une imprécision dans le contenu des documents.
Les SOR SAVOIR PATIENT, élaborés à l’initiative de la FNCLCC, utilisent et adaptent en
langage non scientifique des informations médicales empruntées aux SOR. Ils constituent
des œuvres dérivées au sens de l’article L 113-2 du Code de la Propriété Intellectuelle (CPI).
L’adaptation de l’œuvre première que constitue les SOR ayant été réalisée à l’initiative de
la FNCLCC, celle-ci est seule investie des droits d’auteur de nature patrimoniale sur l’œuvre
nouvelle en application de l’article L 113-4 du CPI.
Vous êtes autorisé à télécharger, imprimer et utiliser des extraits des SOR SAVOIR PATIENT
pour votre usage personnel non commercial, sous réserve de la citation de la source originelle.
Si vous souhaitez diffuser des guides SOR SAVOIR PATIENT, des bons de commande sont
disponibles sur le site internet de la FNCLCC ou sur simple demande.
Pour toute autre utilisation des SOR SAVOIR PATIENT et, en particulier pour leur
republication ou leur redistribution, sous quelque forme et par quelque moyen que ce soit,
vous devez obtenir l’autorisation expresse et préalable de la FNCLCC. S’il est effectué sans
autorisation, ce type d’utilisation peut être constitutif d’actes de contrefaçon susceptible
d’engager la responsabilité civile et pénale de leur auteur. Les demandes d’autorisation
peuvent être adressées au Service des SOR de la FNCLCC.
Copyright© FNCLCC 2 007 –
1ère réédition Novembre 2007
Tous droits réservés