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Eléments d'Electromagnétisme

et Antennes

Thierry Ditchi
Eléments d'électromagnétisme et Antennes Table des matières
Eléments d'électromagnétisme et Antennes Equations de Maxwell

Table des matières

I. Equations de Maxwell ________________________________________________________ 1

1. Equations de Maxwell et signification physique ______________________________________ 1

2. Equations constitutives __________________________________________________________ 1

3. Dissipation d'énergie dans les milieux ______________________________________________ 2

4. Relations de continuité___________________________________________________________ 4

5. Potentiels vecteurs et scalaires ____________________________________________________ 4


A. Potentiel vecteur _________________________________________________________________________ 4
B. Potentiel scalaire _________________________________________________________________________ 5
C. Jauges __________________________________________________________________________________ 5
D. Equations de propagation des potentiels - Potentiels retardés _______________________________________ 5

II. Ondes électromagnétiques ___________________________________________________ 7

1. Equation de propagation _________________________________________________________ 7

2. Solutions générales – Cas de l'onde plane et de l'onde sphérique ________________________ 7


A. Solutions générales _______________________________________________________________________ 7
B. Ondes planes ____________________________________________________________________________ 7
C. Ondes sphériques _________________________________________________________________________ 8

III. Ondes TEM – Ondes Planes __________________________________________________ 9

1. Propriétés des ondes TEM _______________________________________________________ 9

2. Régime alternatif ______________________________________________________________ 10

3. Ondes planes monochromatiques _________________________________________________ 11


A. Définition ______________________________________________________________________________ 11
B. Notation complexe _______________________________________________________________________ 11

4. Polarisation d'une onde électromagnétique_________________________________________ 11


A. Polarisation rectiligne ____________________________________________________________________ 11
B. Polarisation circulaire et elliptique___________________________________________________________ 11
C. Exemples d'ondes polarisées _______________________________________________________________ 11

5. Réflexion d'une onde sur un métal ________________________________________________ 11


A. Position du problème _____________________________________________________________________ 11
B. Calcul de l'onde réfléchie __________________________________________________________________ 11

IV. Energie électromagnétique __________________________________________________ 13

1. Théorème de Poynting __________________________________________________________ 13


Eléments d'électromagnétisme et Antennes Equations de Maxwell

A. Dans un milieu quelconque ________________________________________________________________ 13


B. Dans un milieu LHI ______________________________________________________________________ 13

2. Bilan énergétique dans un milieu LHI _____________________________________________ 13

3. Energie électromagnétique dans le vide____________________________________________ 15


A. Le vecteur de Poynting en tant que vecteur surfacique de puissance elm _____________________________ 15
B. Ondes TEM ____________________________________________________________________________ 15

4. Vecteur de Poynting complexe ___________________________________________________ 16

V. Caractéristiques d'une antenne ______________________________________________ 17

1. Rappel sur les coordonnées sphériques et les puissances par unité d'angles solides ________ 17
A. Coordonnées sphériques __________________________________________________________________ 17
B. Angles solides et puissances par unité d'angle solide_____________________________________________ 17

2. Quelques exemples d'antenne ____________________________________________________ 18

3. Caractéristiques des antennes____________________________________________________ 18


A. Polarisation de l'onde émise________________________________________________________________ 18
B. Diagramme de rayonnement _______________________________________________________________ 19
C. Directivité _____________________________________________________________________________ 21
D. Gain __________________________________________________________________________________ 21
E. PIRE __________________________________________________________________________________ 22
F. Surface effective ou surface de captation ______________________________________________________ 23
G. Impédance équivalente et Résistance de rayonnement ___________________________________________ 23

VI. Applications ______________________________________________________________ 25

1. Calcul de la tension en réception (exercice)_________________________________________ 25

2. Bilan de liaison – Formule de Friis________________________________________________ 26

3. Calcul de la portée d'une liaison (exercice) _________________________________________ 27

4. Dipôle de Hertz (exercice) _______________________________________________________ 27

VII. Réseaux d'antennes ______________________________________________________ 29

1. Alignement de 2 antennes _______________________________________________________ 29

2. Alignement de N antennes identiques _____________________________________________ 30


A. Facteur de réseau (sources isotropes)_________________________________________________________ 30
B. Principe du balayage électronique ___________________________________________________________ 32
C. Principe de multiplication des diagrammes ____________________________________________________ 33

VIII. Techniques de mesure ____________________________________________________ 35


Eléments d'électromagnétisme et Antennes Equations de Maxwell

IX. Bibliographie _____________________________________________________________ 37


Eléments d'électromagnétisme et Antennes Equations de Maxwell
Eléments d'électromagnétisme et Antennes Equations de Maxwell

I. Equations de Maxwell

1. Equations de Maxwell et signification physique

( )
div D = ρ Maxwell Gauss ∫∫ Surf fermée D.dS = Qint Théorème de Gauss

div ( B ) = 0 Maxwell Thomson ∫∫ Surf fermée B.dS = 0 Flux conservatif

∂B dΦ
( )
rot E = −
∂t
Maxwell Faraday e=−
dt
Induction électromagnétique

∂D
( )
rot H = J +
∂t
Maxwell Ampère ∫ C
H .dl = I int Théorème d'Ampère en régime continu

D est le champ vectoriel "déplacement électrique",


E est le champ vectoriel "champ électrique",
B est le champ vectoriel "induction magnétique" ou 'champ magnétique",
H est le champ vectoriel est "excitation magnétique",
ρ est la densité volumique de charge électrique,

j est la densité de courant électrique,


Qint est la charge totale contenue dans la surface fermée,
Φ est le flux du champ magnétique à travers la surface fermée,
I int est le courant total traversant une surface quelconque de contour C.

2. Equations constitutives
Dans le vide les champs précédent sont reliés par les relations suivantes :

D = ε 0 E et B = µ0 E où ε 0 est la permittivité diélectrique du vide et µ0 est la perméabilité magnétique


1
du vide. On a : ε 0 = F / m et µ0 = 4 π 10−7 H / m
36 π 109

Dans un milieu quelconque :

D = ε 0 E + P où P est la polarisation électrique induite par l'application du champ et la polarisation

électrique permanente modifiée par l'application du champ E .

1
Eléments d'électromagnétisme et Antennes Equations de Maxwell

B
H= − M où M est l'aimantation (la polarisation magnétique) du milieu induite pas l'application du
µ0
champ B ou permanente et modifiée par l'application du champ B .

Dans un milieu diélectrique Linéaire Homogène et Isotrope (LHI) :


Dans ces milieux, la polarisation électrique induite est proportionnelle au champ électrique et colinéaire,

P = ε 0 χ E et donc D = ε E où ε = ε 0 (1 + χ ) .

χm B µ0
On a de la même manière pour la polarisation magnétique, M= B d'où H= où µ= .
µ0 µ (1 − χ m )
Les polarisations permanentes sont nulles.

On a donc plus simplement dans ces milieux : D = ε E et B = µ E avec ε = ε r ε 0 et µ = µr µ0

Dans notre cas, on ne traitera que des matériaux non magnétiques. µ = µ0

3. Dissipation d'énergie dans les milieux


2 phénomènes sont responsables de la dissipation de l'énergie électromagnétique dans les milieux : les
pertes par effet Joule s'il y a des conducteurs et les pertes diélectriques regroupant toutes sortes de
phénomènes de dissipation ayant pour siège les matériaux non conducteurs.
On ne reviendra pas sur les pertes dans les conducteurs.
En ce qui concerne les pertes diélectriques, on peut les expliquer par l'interaction de l'onde
électromagnétique avec la matière, c’est-à-dire du champ électrique avec les noyaux (chargés positivement)
et les nuages électronique (chargés négativement). Les forces électriques et magnétiques induisent des
déformations des atomes et des molécules, et une réorientation des dipôles électriques ou magnétiques
permanents s'ils existent.
Atome "au repos" Atome déformé par un champ électrique

++ ++
++ ++

+ -

p
Ces forces travaillent, et donc consomment de l'énergie. Lorsque les champs varient lentement (régime
temporel "quasi-statique"), les déformations restent synchrones avec les champs elm appliqués et les
énergies nécessaires à ces déformation sont récupérées lorsque le matériau revient à l'équilibre, c’est-à-dire

2
Eléments d'électromagnétisme et Antennes Equations de Maxwell

quand les champs appliqués reviennent à zéro. Lorsque les variations sont plus rapides, ces déformations
prennent du retard par rapport aux champs elm appliqués, et une partie de l'énergie fournie à la matière pour
la déformer, est perdues. On peut comparer ce phénomène à celui de la charge d'un condensateur (ou d'une
bobine). Un condensateur que l'on charge par un courant produit en son sein un champ électrique en phase
avec le courant de charge. Si ce condensateur n'est pas parfait (courant de fuite dans la résistance parallèle
à C), cette résistance induit un retard. C'est cette résistance, responsable du déphasage du champ interne
qui consomme.

Dans les matériaux non magnétiques, en régime purement sinusoïdal et en notation complexe, on peut tenir
compte de ces phénomènes en introduisant une permittivité complexe.

On note alors ε = ε 0 ( ε ' − j ε ") .

remarque : D = ε 0 ( ε '− jε ") E et D = ε0 E + P donc P est déphasé par rapport à D


ε"
On défini encore la tangente de perte tg δ = qui est une constante couramment utilisée pour caractériser
ε'
les pertes d'un matériau isolant.

3
Eléments d'électromagnétisme et Antennes Equations de Maxwell

4. Relations de continuité
A l'interface entre 2 milieux différents, certaines composantes du champ électromagnétique peuvent varier.
Les relations suivantes permettent de calculer ces discontinuités.

D n 2 − D n1 = σ discontinuité de la composante normale de D. n12


E t 2 = E t1 continuité de la composante tangentielle de E

H t 2 − H t1 = j s ∧ n12 discontinuité de la composante tangentielle de H


2
Bn 2 = Bn1 continuité de la composante normale de B 1

5. Potentiels vecteurs et scalaires

A. Potentiel vecteur

Comme div( B) = 0 alors ∃ A / B = rot ( A) A est appelé potentiel vecteur.

4
Eléments d'électromagnétisme et Antennes Equations de Maxwell

B. Potentiel scalaire

∂B ∂ ∂
On rappelle que rot ( E ) = −
∂t
alors ∫∫ rot ( E ) . dS = − ∂t ∫∫ B . dS = − ∂t ∫∫ rot ( A). dS
S S S
∀S

∂  
 E + ∂ A . dl = 0
alors ∫
C
E . dl = −
∂t ∫C
A . dl c'est-à-dire ∫C  ∂t  ∀C
 
 
On peut alors dire que  E + ∂ A  est un gradient, c'est-à-dire que ∃V / E + ∂ A = − grad (V )
 ∂t  ∂t

∂A
On peut enfin écrire : E = − grad (V ) − V est appelé potentiel scalaire.
∂t

C. Jauges

A n'est pas unique car on peut lui ajouter n'importe quel gradient d'une fonction scalaire f sans que son

rotationnel ne change. En effet


   
[
rot  A + grad ( f ) = rot  A car rot grad ( f ) = 0 . ]
De même, le potentiel V n'est pas unique car on peut ajouter n'importe quel constante V0 à V sans que cela

ne change son gradient. En effet grad (V + V0 ) = grad (V ) .


Parmi l'infinité de potentiels scalaires et vecteurs, on peut chercher à trouver ceux dont l'expression
simplifiera le calculs des champs. Coulomb et Lorentz ont découvert des relations supplémentaires qui
restent compatibles avec les équations de l'électromagnétisme, qui restreignent le nombre de possibilité
pour ces potentiels et qui simplifient les équations différentielles dont les solutions sont les champs
électromagnétiques. Ces relations sont appelées Jauges.

a. Jauge de Coulomb
Lorsque que l'on étudie des systèmes composés de charge immobiles, c'est-à-dire dans le cadre de

l'électrostatique, on peut prendre la relation de Jauge suivante : div( A) = 0 .

b. Jauge de Lorenz
Dans le cas de systèmes comportant des courants constant (magnétisme) ou de courants variables
∂V
(électromagnétisme), on peut prendre comme relation de Jauge : div( A) + ε µ =0
∂t

D. Equations de propagation des potentiels - Potentiels retardés


L'utilisation de la jauge de Lorenz permet de déterminer les équations différentielles suivantes :

∂ 2V ρ ∂2 A
∆V − εµ 2 = − et ∆ A − εµ = −µ j
∂t ε ∂t 2
Ces équations sont des équations de propagation dont les solutions sont des ondes. Pour que ces solutions
correspondent aux solutions obtenues dans le cadre de l'électrostatique ou de la magnétostatique, c'est-à-

5
Eléments d'électromagnétisme et Antennes Equations de Maxwell

dire en passant à des systèmes permanents (charges immobiles ou courant constant), on écrits ces
solutions sous la même forme que dans le cas des régimes permanents en y rajoutant la notion de retard et
de temps de propagation. Les solutions retenues s'écrivent alors :

SM
ρ (S , t − ) j (S , t −
SM
)
1 v µ v dτ
V (M , t ) = ∫∫∫ dτ et A( M , t ) = ∫∫∫
4πε S ∈ sources
SM 4π S∈sources SM

où M est le point d'observation, S sont les points où il existent des charges ou des courants, et v est la
vitesse de propagation de V et A dans le milieu considéré.

6
Eléments d'électromagnétisme et Antennes Ondes électromagnétiques

II. Ondes électromagnétiques

1. Equation de propagation

( )
div D = ρ diélectrique LHI
( )
div E = 0
D = ε E et B = µ E
div ( B ) = 0 ( )
div B = 0

∂B loin des sources ∂B


( )
rot E = −
∂t
( )
rot E = −
∂t
ρ =0
∂D ∂D
( )
rot H = J +
∂t j=0
( )
rot H =
∂t

( ( )) = − ∂∂t ( rotB ) = −µ ∂∂t ( rot H ) = −ε µ ∂∂t E


2
On calcule rot rot E 2

or ( ( )) = grad (div( E )) − ∆ E
rot rot E

∂2 E
d'où ∆E − ε µ =0
∂t 2

∂2 H
et de la même manière ∆H − ε µ 2 = 0
∂t
Ces 2 équations différentielles sont des équations de propagation.

2. Solutions générales – Cas de l'onde plane et de l'onde sphérique

A. Solutions générales
La solution générale de ces équation de propagation sont une combinaison linéaire d'ondes se propageant
1 u
dans n'importe quelle direction u à la vitesse v = . E = ∑ Eu (t ± )
εµ u v

B. Ondes planes

Si l'onde se propage uniquement dans une direction donnée u et si le champ est uniforme sur tout plan
perpendiculaire à u alors on peut écrire cette solution sous la forme d'une onde plane :

7
Eléments d'électromagnétisme et Antennes Ondes électromagnétiques

z
prenons par exemple u = uz E = E0 ( z ) f (t ± )
v

le module et la direction de E0 la forme de f dépend de la


dépendance temporelle du
peut dépendre de z
générateur

plan où E est constant

C. Ondes sphériques
si la source est ponctuelle ou si on se trouve à une grande distance d'une source de taille finie, les ondes

sont alors sphériques et se propagent selon la direction ur le vecteur de base radial en coordonnées
sphérique.

sphère sur laquelle E est constant

r
E = E0 (r ) f (t − )
v

8
Eléments d'électromagnétisme Ondes TEM – Ondes Planes

III. Ondes TEM – Ondes Planes

1. Propriétés des ondes TEM


On a vu dans le chapitre précédent que le champ électrique et que l'exitation magnétique étaient solutions
des équations suivantes :

∂2 E ∂2 H
∆E − ε µ = 0 et ∆H − ε µ =0
∂t 2 ∂t 2
Si on choisit d'étudier une onde qui se propage dans une direction unique (par exemple une onde plane se

propageant selon u z en coordonnées cartésienne ou une onde sphérique se propageant selon ur en


coordonnées sphériques ):
z r
E = E0 ( z ) f (t ± ) ou E = E0 (r ) f (t − )
v v
qu'alors que la composante des champs transversale à la propagation est nulle :
Ez = H z = 0 ou Er = H r = 0
On dit que ces ondes sont TEM (transverse Electro Magnétique ).

E
direction de
propagation

On montre également que les champs transverses sont reliés par la relations suivantes :
1
u∧ E = µ H
v III.1
où u est la direction de propagation et v la vitesse de propagation.
Les champs E et H sont perpendiculaires entre eux.

E
direction de
propagation

9
Eléments d'électromagnétisme Ondes TEM – Ondes Planes

comme la vitesse de propagation est liée aux propriétés électriques et magnétiques du milieu de
1
propagation par v= , leurs amplitudes sont reliées par la relation suivante :
εµ

E µ
=
H ε

µ
On appelle ζ = l'impédance d'onde du milieu ( notée aussi η ).
ε

2. Régime alternatif
Quand la source est sinusoïdale le champ s'écrit :
ω
On définit le vecteur d'onde k = u . On a alors :
v

E = E0 cos(ω t − k r ) en notation réelles ou E = E0 e (ω t − k r ) en notation complexe où r est la position


dans l'espace. Le vecteur d'onde indique la direction de propagation de l'onde et son module correspond à la
constante de propagation.
L'équation III.1 devient dans ces conditions :

k∧E = ωµH
E

Le trièdre formé par ( E , H , k ) est direct.

10
Eléments d'électromagnétisme Ondes TEM – Ondes Planes

3. Ondes planes monochromatiques

A. Définition

B. Notation complexe

a. Notation

b. Intérêt

c. Amplitude complexe

4. Polarisation d'une onde électromagnétique

A. Polarisation rectiligne

B. Polarisation circulaire et elliptique

C. Exemples d'ondes polarisées

a. Ondes polarisée circulaire droite

b. Ondes polarisée rectiligne

c. Polariseur

5. Réflexion d'une onde sur un métal

A. Position du problème

B. Calcul de l'onde réfléchie

11
Eléments d'électromagnétisme Ondes TEM – Ondes Planes

12
Eléments d'électromagnétisme et Antennes Energie électromagnétique

IV. Energie électromagnétique

1. Théorème de Poynting

A. Dans un milieu quelconque

On pose P = E ^ H ( E et H = champs réels)

∂B ∂D
On a div(P ) = div(E ^ H) = H.rot(E) − E.rot(H) or ( )
rot E = −
∂t
et ( )
rot H = J +
∂t
∂B  ∂D 
donc div(E ^ H) = H. − E.  J + 
∂t  ∂t 

 ∂B  ∂D  
d'où ∫∫∫ V
div(E ^ H) dτ = ∫∫∫  H.
V ∂t
− E . J +
 ∂t
  dτ


 ∂B ∂D 
cad 
∫∫ S  E ^ H .dS = − ∫∫∫V  ∂t
 H. + E .  dτ − ∫∫∫V J.E dτ égalité de Poynting
 ∂t 

B. Dans un milieu LHI

on a dans un tel milieu D = ε E et B = µ H


2 2
∂D ∂E 1 ∂E ∂ 1 2  ∂B ∂H 1 ∂H ∂ 1 2
d'où E. = ε E. = ε =  εE  et H. = µH. = µ =  µH 
∂t ∂t 2 ∂t ∂t  2  ∂t ∂t 2 ∂t ∂t  2 
L'égalité de Poynting devient donc :

∂ 1 2 1  

∫∫ S  E ^ H .dS = −  ∫∫∫  µ H + ε E 2  dτ  − ∫∫∫ J.E dτ
 ∂t  V
2 2   V

2. Bilan énergétique dans un milieu LHI

1 2 1 2
On reconnaît dans l'égalité précédente le terme :  µH + εE  qui est la densité d'énergie
2 2 
électromagnétique notée ωem (en J/m3) .

De plus, on montre que j.E est la densité de puissance dissipée ( en W/m3) (voir remarques plus bas)
L'égalité de Poynting que l'on peut écrire comme suit :

d  1 2 1 2 
dt  ∫∫∫V
 µ H + εE  dτ  = − ∫∫ S P.dS − ∫∫∫V j.E dτ
2 2  

13
Eléments d'électromagnétisme et Antennes Energie électromagnétique

est donc interprétable comme suit :

d  1 2 1 2 
dt  ∫∫∫V
 µ H + ε E  dτ  = − ∫∫ S P.dS − ∫∫∫V j.E dτ
2 2  

variation d'énergie dans le volume V donc


puissance dissipée dans le volume V
= la puissance entrante dans le volume V

puissance sortante

On voit donc que ∫∫ S


P.dS représente la puissance sortante de V ( à travers S).

P est donc la densité surfacique de puissance ( puisque son flux à travers S est la puissance sortante).

En généralisant ce raisonnement, on admettra que le vecteur de Poynting P représente la densité


surfacique de puissance transportée par la propagation de l'onde électromagnétique, et que son flux à
travers une surface quelconque représente la puissance traversant cette surface :

∫∫ P.dS = flux de puissance traversant S


S
hypothèse de Poynting

Remarque :

On peut vérifier que la densité volumique de puissance dissipée par le champ dans un milieu chargé vaut j.E .
Calculons le travail des forces électriques et magnétique fournis aux charges mobiles par l'onde électromagnétique.

On note ρ est la densité de charges libres de se déplacer sous l'action des champs électriques et magnétique, j le courant lié à

ces charges en déplacement et dτ est un élément de volume contenant la densité de charge ρ.


La force elm agissant sur la charge élémentaire dq = ρ dτ en mouvement v vaut :

dF = ρ dτ E + ρ dτ v ^ B
Le travail fourni par cette force sur un déplacement dl vaut :
dW = dF . dl = dF .v dt = ( ρ dτ E + ρ dτ v ^ B ). v dt
qui devient : dW = ρ E v dt dτ (on retrouve le fait que travail de la force magnétique est nulle)

La densité volumique de puissance fournie aux charges par le champ elm ( qui est donc la densité de puissance dissipée du point

dW
de vue du champ électromagnétique) vaut donc : dP = = ρ E v dτ
dt
et en notant j = ρ v la densité surfacique de courant, on a la puissance dissipée dans le volume dτ : dP = j . E dτ ou la

densité de puissance dissipée : j.E


Il y a beaucoup d'autres causes de pertes dans les matériaux (dues aux dipôles électrique, aux charges liées au réseau, etc... )

14
Eléments d'électromagnétisme et Antennes Energie électromagnétique

3. Energie électromagnétique dans le vide

A. Le vecteur de Poynting en tant que vecteur surfacique de puissance elm

dans le vide il n'y a pas de charges ni de courant : ρ =0 et j = 0 et les champs sont reliés entre eux par

les relations constitutives simples suivantes : D = ε 0 E et B = µ0 H .

d  1 2 1 2 
dt  ∫∫∫V
Le théorème de Poynting devient :  µ H + ε E  dτ  = − ∫∫ S P.dS − ∫∫∫V j.E dτ
2 2  
1 2 1
où ωem = µ 0 H + ε 0 E 2
2 2
dWem
c'est à dire : = − ∫∫ P.dS
dt S

qui signifie que si l'énergie électromagnétique W em varie au cours du temps, ce ne peut être que parce que
l'énergie entre (ou sort) du volume V. La puissance sortante s'exprime comme le flux du vecteur de Poynting
à travers S.
Le vecteur de Poynting est donc la densité surfacique de puissance transportée par l'onde.

B. Ondes TEM

Dans le cas d'une onde TEM, E , H et k forment un trièdre direct, et les modules de ces champs sont
E µ0
reliée par : = = ζ0 impédance d'onde dans le vide dont la valeur vaut 120π.
H ε0

k E2 k
Le vecteur de Poynting : P = E ^ H devient P = E H = est donc un vecteur qui pointe dans la
k ζ0 k

direction de propagation dans la direction du vecteur d'onde k.

Si l'onde est de plus monochromatique (régime sinusoïdal), on peut noter E = E0 cos(ωt − k r ) et le vecteur

E 0 2 cos 2 (ωt − k.r) k


de Poynting devient : P = .
ζ0 k

On note ℑ = P l'intensité de l'onde (où X est la moyenne temporelle de X )

1 E02
L'intensité dans le cas d'une onde plane monochromatique vaut : ℑ= . Elle exprime la densité
2 ζ0
2
surfacique moyenne portée par l'onde plane pendant sa propagation (en W/m ).
Son flux à travers une surface S exprime la puissance moyenne incidente sur celle ci.

15
Eléments d'électromagnétisme et Antennes Energie électromagnétique

4. Vecteur de Poynting complexe


En régime sinusoïdal, pour calculer le vecteur de Poynting, il est nécessaire de revenir d'abord en notation
réelle. Ne pas le faire conduit à une erreur grave.

Pour éviter cela, on peut définir un nouveau vecteur de Poynting appelé Π appelé vecteur de Poynting
1
complexe : Π = E ^ H* où E et H sont cette fois en notation complexe ( X * est le conjugué de X ).
2

On montre alors facilement que : ℑ = P = ℜe ( Π )

Pour calculer la puissance rayonnée à travers une surface S on peut alors utiliser le vecteur de Poynting
complexe ce qui évite de devoir repasser en notation réelle :

ℜe  ∫∫ Π .dS = flux de puissance traversant S


 S 

16
Eléments d'électromagnétisme et Antennes Caractéristiques d'une antenne

V. Caractéristiques d'une antenne

1. Rappel sur les coordonnées sphériques et les puissances par unité


d'angles solides

A. Coordonnées sphériques

M
θ
r

B. Angles solides et puissances par unité d'angle solide

dS

θ M

17
Eléments d'électromagnétisme et Antennes Caractéristiques d'une antenne

2. Quelques exemples d'antenne


antennes filaires antennes imprimée antennes en guide d'onde

ℓ << λ

guide fendu
dipôle

λ/2 patch rectangulaires


(ici en réseau à 2 dimensions)
(ou circulaires, triangulaires ..)

antenne demi-onde

cornet pyramidal
λ/2
PIFA antennes à reflecteur
antenne yagi antenne
secondaire

reflecteur
- antenne hélicoïdale

antenne parabolique
….

3. Caractéristiques des antennes

A. Polarisation de l'onde émise

18
Eléments d'électromagnétisme et Antennes Caractéristiques d'une antenne

- dipôle antenne, antenne lambda/2, antennes filaire rectiligne ∀ polarisation rectiligne


E

- antenne hélicoïdale polarisation circulaire

B. Diagramme de rayonnement

a. Diagramme

E (r ,θ , ϕ )
diagramme en champ : f (θ , ϕ ) =
Emax

ℑ(r , θ , ϕ ) U (θ , ϕ )
diagramme en puissance : r (θ , ϕ ) = ou r (θ , ϕ ) =
ℑmax U max
où ℑ(r , θ , ϕ ) est l'intensité de l'onde c'est-à-dire la valeur moyenne du module du vecteur de

poynting P à la distance r dans la direction θ et ϕ ( en W / m2).


et où U (θ , ϕ ) est la puissance moyenne rayonnéepar unité d'angle solide dans la direction θ et
ϕ (en W / m ).
2

diagrammes en dB : 20 log [ f (θ , ϕ ) ] = 10 log [ r (θ , ϕ )]

19
Eléments d'électromagnétisme et Antennes Caractéristiques d'une antenne

diagramme de rayonnement - représentation représentation polaire 2D (yagi) - coupe dans le


linéaire plan E

représentation polaire 3D du diagramme d'un Coupe dans le plan E du diagramme d'un dipôle
dipole

b. Définitions sur le diagramme

lobe de
périodicité

lobe principal

2θ-3dB
lobes secondaires
Ouverture à -3dB

20
Eléments d'électromagnétisme et Antennes Caractéristiques d'une antenne

C. Directivité
U (θ , ϕ )
D (θ , ϕ ) =
U
1
où U= ∫∫ U (θ , ϕ ) d Ω est la puissance moyenne par unité d'angle solide, c'est dire la puissance
4π tout l ' espace

totale rayonnée divisée par 4π.


La directivité représente la puissance rayonnée dans une direction comparée à celle d'une antenne isotrope
rayonnant au total la même puissance.

Comparaison de l'antenne à caractériser et de l'antenne isotrope rayonnant la même puissance totale

On définit la directivité en dB par la relation : DdB = 10 log( D)


Quand on donne la directivité d'une antenne sans préciser de direction, il s'agit de la valeur maximale de la
fonction D(θ,ϕ)

D. Gain
U (θ , ϕ )
G (θ , ϕ ) =
Palim / 4π
Palim / 4π représente la puissance rayonnée par unité d'angle solide par une antenne isotrope et sans perte ,
Le Gain représente la puissance rayonnée dans une direction comparée à celle d'une antenne isotrope
sans perte alimentée avec la même puissance.

21
Eléments d'électromagnétisme et Antennes Caractéristiques d'une antenne

Comparaison de l'antenne à caractériser et de l'antenne isotrope sans perte alimentée avec la même puissance

On définit le gain en dB par la relation : GdB = 10 log(G )

Remarques :
- Le Gain est inférieur à la directivité car les pertes diminuent la puissance totale rayonnée. Le gain tien
compte des pertes alors que la directivité non.
- Le Gain n'est jamais supérieur à 1.
- Lorsque l'antenne est sans perte, le gain et la directivité ont la même valeur : D (θ , ϕ ) = G (θ , ϕ )
- Quand on donne le gain d'une antenne sans préciser de direction, il s'agit de la valeur maximale de la
fonction G(θ,ϕ)
- D'une manière générale, la directivité ou le gain d'une antenne sera d'autant plus grand que l'antenne est
grande.
- Plus la directivité ou le gain d'une antenne est grand plus le lobe principal est étroit et donc l'ouverture
à -3dB est faible.

Gain =1
(antenne isotrope sans perte)
Gain moyen
Grand Gain

Exemples :
4 4
Une antenne de gain 40dB, c'est-à-dire 10 en linéaire rayonne 10 fois plus de puissance dans la direction
du maximum que ne le ferai une antenne isotrope sans perte alimentée avec le même générateur.
Remarque : Une antenne étant passive, la puissance totale ne peut être supérieure à la puissance
4
d'alimentation. Si le gain vaut 10 dans la direction du maximum, la puissance rayonnée dans d'autres
directions ne peuvent donc qu'être très inférieure à celle d'une antenne isotrope.

E. PIRE
La PIRE (Puissance Isotrope Rayonnée
Equivalente) d'une antenne est la

22
Eléments d'électromagnétisme et Antennes Caractéristiques d'une antenne

puissance qu'il faudrait fournir à une Antenne isotrope


antenne isotrope sans perte pour que alimentée avec une
puissance =PIRE=G P0
celle-ci rayonne la même puissance
dans la direction du maximum de
l'antenne.
Direction du
PIRE = G . P0
maximum
Où G est le gain de l'antenne et P0 est la
puissance d'alimentation. Antenne de Gain G
alimentée avec une
puissance = P0

F. Surface effective ou surface de captation


En réception si une antenne est éclairée par une onde incidente plane d'intensité ℑ , alors la puissance

détectée en sortie d'antenne notée Preçue vaut : Preçue = ℑ . Sc où Sc est la surface effective de l'antenne

encore appelée surface de captation.


Sc est en fait la surface équivalente de l'antenne, c'est-à-dire la surface qu'il faudrait placer devant l'onde
incidente pour écranter une puissance égale à Preçue.
La surface effective est inférieure ou égale à la surface réelle d'une antenne lorsque celle-ci est une
ouverture (trou dans plan, réflecteur type parabole )

Le théorème de réciprocité montre que le gain et la surface effective sont reliées par la relation suivante :

Sc λ 2
=
G 4π

G. Impédance équivalente et Résistance de rayonnement


La résistance de rayonnement Rr est la résistance qu'il faut mettre à la place de l'antenne pour dissiper la
même puissance que la puissance totale rayonnée par l'antenne. L'impédance équivalente Z a d'une
antenne vaut Z a = Ra + jX a . Ra se décompose en 2 partie : la résistance de rayonnement et la résistance
équivalente de perte Ra = Rr + R pertes .

Par exemple en émission, si on remplace l'antenne par son impédance équivalente, la puissance
consommée par la résistance de rayonnement ou par l'antenne est identique du point de vue du générateur.
Définition :

23
Eléments d'électromagnétisme et Antennes Caractéristiques d'une antenne

Z0 Pray Z0

I I
e V e V Za

V est la tension d'alimentation de l'antenne 1 1 1


Pa = ℜe(V I * ) = ℜe( Z a I I * ) = I 02 ℜe( Z a )
I est le courant d'alimentation de l'antenne 2 2 2
1 2 1 2
Z a est l'impédance équivalente de l'antenne Pa = I 0 Ra = I 0 ( Rr + R pertes ) = Pray + Pdissipée
2 2
Z a = Ra + jX a où Ra = Rr + R pertes 1
Pray = I 02 Rr
2
Par exemple, l'impédance équivalente d'une antenne dipolaire dépend de la longueur du dipôle.
- 8 Ω pour le dipôle de longueur λ/10 (calculé en considérant le courant uniforme sur le dipôle)
- 2 Ω pour le dipôle de longueur λ/10 (calculé en considérant le courant est réparti plus physiquement, c'est
à dire maximum au centre et nul aux 2 extrémités)
- 73Ω pour un dipôle demi-onde à la fréquence de résonnance.

24
Eléments d'électromagnétisme et Antennes Applications

VI. Applications

1. Calcul de la tension en réception (exercice)

I
ℑ I Za
I
Z a* V Vr Z a* V

On désire calculer la tension détectée en sortie d'antenne connaissant l'intensité de l'onde plane incidente
sur celle-ci ou l'amplitude du champ électrique incident.

L'antenne, supposée sans perte, possède un gain G et une impédance équivalente Z a = Rr + jX a .

Le récepteur est adapté à l'antenne et possède donc une impédance d'entrée de Z a* (c'est la condition pour
que toute la puissance disponible en sortie d'un générateur (ici l'antenne) soit transférée à la charge (ici
Z*a) )
La densité de puissance de l'onde plane incidente sur l'antenne est notée ℑ et est reliée à l'amplitude du

1 E02
champ électrique E0 par : ℑ=
2 ζ0
La puissance détectée par l'antenne vaut donc par définition de la surface de captation :

Pr = ℑ . Sc
Le théorème de réciprocité conduit à la relation entre le gain et la surface de captation de l'antenne :

Sc λ 2
=
G 4π
La puissance détectée par l'antenne vaut donc :

λ 2 1 E02 λ2
Pr = ℑ G = G (1)
4π 2 ζ 0 4π
La puissance transmise au récepteur vaut :
1
Pr = ℜe(VI * )
2
Et la tension et le courant sont reliés par : V = Z a* I
1 1
On a donc : Pr = ℜe( Z a* I I * ) cad Pr = I 02 ℜe( Z a* )
2 2

25
Eléments d'électromagnétisme et Antennes Applications

1 2
cad : Pr = I 0 Rr
2
V0 V
or : I0 = = 0
Z a + Z a 2 Rr
*

V02
donc : Pr = (2)
8 Rr
En combinant les relations (1) et 2) on montre donc que l'amplitude la tension V0 est reliée à l'amplitude du

λ Rr G
champ incident E0 par : V0 = E0
πζ 0

2. Bilan de liaison – Formule de Friis


Une antenne d'émission est face à une antenne de réception. On suppose que les 2 antennes sont orientées
dans la direction de leur maximum d'émission et de réception et sont disposées à une distance r l'une de
l'autre. On veut calculer la puissance détectée Pr dans l'antenne de réception connaissant la puissance Pe
alimentant l'antenne d'émission. On connait les caractéristiques des antennes utilisées, à savoir les gains de
l'antenne d'émission Ge et de réception Gr.


Pe Pr

Ge Gr

r
Le gain de l'antenne d'émission Ge s'écrit en fonction de la puissance surfacique par unité d'angle solide U
U
par : Ge =
Pe / 4π
U
L'intensité de l'onde au niveau de la réception vaut : ℑ=
r2
L'intensité de l'onde ℑ au niveau de l'antenne de réception est donc reliée au gain de l'antenne d'émission

Ge Pe
par : ℑ=
4π r 2

D'après la formule (1) du paragraphe précédent on a :

λ2
Pr = ℑ Gr

 λ 
2

ce qui donne : Pr = Ge Gr   Pe
 4π r 

26
Eléments d'électromagnétisme et Antennes Applications

Cette formule, connue sous le nom de formule de Friis, permet de faire un bilan de puissance.

3. Calcul de la portée d'une liaison (exercice)


On utilise 1 dipôles (voir l'expression du champ rayonné par un dipôle élémentaire dans l'exercice "Dipôle de
Hertz" au paragraphe 4 ) pour transmettre la température mesurée par un capteur. Le récepteur, muni d'un
dipôle identique, est situé à la distance d du capteur. La fréquence d'émission- réception choisie est
f = 400MHz, et les dipôles ont une longueur de 5 cm. La puissance émise par le capteur vaut 0dBm, c'est-à-
dire 1mW. La puissance minimum en dessous de laquelle le récepteur ne peut plus reconnaître l'information
vaut 10 nW.
Calculer la distance maximale d de transmission de l'information.

4. Dipôle de Hertz (exercice)

Un dipôle, de longueur L (L<< λ), est situé dans l'espace libre à l'origine du repère spatial et dirigé selon
l'axe Oz. Le dipôle est parcouru par un courant uniforme sur la longueur du dipôle, d'amplitude
jω t
complexe I 0 e .

θ r

y
ϕ
x

On rappelle le champ électromagnétique rayonné par le dipôle, en coordonnées sphérique :


 2 j 2  e − jkr 
 Er = − j ζ 0 k I L cos(θ )  + 2 2  Hr = 0
  kr k r  4 π r 
  j 1  e − jkr 
 θE = − j ζ k I L sin(θ )  − 1 + +  Hθ = 0
kr k 2 r 2  4 π r
0
  
   j  e − jkr
 Eϕ = 0  H ϕ = j k I L sin(θ ) 1 − 
   kr  4 π r

µ0 2π
où ζ 0 est l'impédance d'onde du vide : ζ 0 = = 120 π ; k est la norme du vecteur d'onde : k =
ε0 λ

Champ proche

1°) En champ proche ( r<< λ), donner une approximation du champ. Comparer au champ électrique généré
par un dipôle électrostatique et au champ magnétique généré par un fil parcouru par un courant constant.

27
Eléments d'électromagnétisme et Antennes Applications

(on rappelle qu'un dipôle électrostatique génère un champ électrique [ E = 2 P cos(θ ) u r + P sin(θ ) uθ ] et qu'un fil
4πε 0 r 3 4πε 0 r 3

parcouru par courant constant et uniforme génère un champ [ H = I L sin(2θ ) uϕ ] )


4π r

Quelle est la nature du champ électromagnétique ?

Champ lointain

2°) En champ lointain ( r>>λ), donner une approximation du champ. Quelle structure a le champ.
3°) Calculer la puissance rayonnée Pr à travers une surface sphérique centrée sur l'antenne de rayon r
π
quelconque. On donne ∫ sin 3 (θ ) dθ = 4 / 3
0

4°) Tracer le diagramme de rayonnement du dipôle. Donner l'ouverture à 3dB du dipôle.


5°) Calculer la résistance de rayonnement Rd . A.N. L/λ =0.01 puis 0.1.
6°) Calculer la directivité du dipôle.
7°) Sachant que le dipôle étudié est parfaitement adapté et sans perte, calculer le gain du dipôle.

8°) On utilise le dipôle en réception pour mesurer une onde incidente plane d'amplitude E polarisée selon
u z . On notera Z a = Rr + jX a l'impédance de rayonnement du dipôle. Le dipôle est relié au récepteur

d'impédance équivalente Z. Le dipôle se comporte vis-à-vis du récepteur comme un générateur de fem e et

d'impédance interne Z a . Le récepteur est adapté au dipôle, c'est-à-dire que Z = Z a* .

Ei Za
ce qui peut se modéliser par e Z
Récepteur
k

1 e2
Calculer la puissance fournie au récepteur en fonction de e. ( On trouve P = ℜe(V I * ) = 0 )
2 8 Rr

Calculer e en fonction du champ incident | E | .


Calculer la surface de captation du dipôle Sc.
Comparer Sc au Gain du dipôle.

28
Antennes Réseaux d'antennes

VII. Réseaux d'antennes

1. Alignement de 2 antennes
On considère deux antennes ponctuelles isotropes, distantes de d et alimentées en phase, qui rayonnent
une même onde électromagnétique de longueur d’onde. On appelle E0, l’amplitude complexe du champ
électrique rayonné à la distance R>>λ.par la source 2.
L’origine des phases est prise à l’origine des coordonnées (x, y, z).
vers point d'observation
à grande distance

2 1
d
Alignement de deux antennes isotropes

Le déphasage ψ du champ émis par l’antenne 1 par rapport à l’antenne 2, pour un point d’observation situé
dans la direction repérée par l’angle ϕ par rapport à la direction de l’alignement est dû à la différence de
marche et est donné par :
2πd
ψ= cos ϕ
λ
L’origine des phases étant prise sur l'antenne 2, on peut considérer que l’onde issue de l’antenne 1 a un
retard de phase de ψ.
Le champ total créé à la distance r par les deux antennes est donc égal à :

E = E 0 (1 + e− j ψ ) = E 0 e − j ψ / 2 ( e j ψ / 2 + e − j ψ /2 )
ψ πd 
soit à : E = 2 E 0 e − jψ / 2 cos = 2 E 0 e − jψ /2 cos  cos ϕ 
2  λ 

Il est de révolution autour de l’axe de l’alignement (axe 0x).

29
Antennes Réseaux d'antennes

90
.
120 60
0.8

0.6
150 30
0.4

0.2

180 0 0

210 330

240 300
270

Diagramme de rayonnement dans le plan (x0y) de 2 sources isotropes en phase, distantes de λ/2

90
.
120 60
0.8

0.6
150 30
0.4

0.2

180 0 0

210 330

240 300
270

Diagramme de rayonnement dans le plan (x0y) de 2 sources isotropes déphasees de π, distantes de λ/2

2. Alignement de N antennes identiques


On désire calculer le rayonnement d'un alignement d'antenne identique réparties régulièrement, toutes
alimentées avec la même puissance

A. Facteur de réseau (sources isotropes)


Dans un premier temps, considérons des antennes isotropes.

30
Antennes Réseaux d'antennes

Chaque antenne n° p est alimentée par une tension d'amplitude identique de phase (p-1)*δ. L'origine des
phase est prise sur l'antenne n°1. Le déphasage total entre les ondes émises par deux antennes adjacentes,
2πd
dans la direction ϕ, est égal à : ψ= cos ϕ + δ
λ .

N p 2 1
d
Alignement de N antennes identiques distantes de d

On appelle E0 , le champ rayonné dans la direction ϕ, à la distance R>>λ par l’antenne 1. Ce champ est
indépendant de ϕ et ne dépend que de la distance r puisque le rayonnement est isotrope.
Le champ total rayonné par les N antennes dans la direction ϕ a donc pour expression :

E = E 0 1 + e − jψ + e −2 jψ + … + e− jψ ( N −1) 
 ψ
− jNψ − jNψ / 2 jNψ / 2 − jNψ /2 ψ sin  N 
1− e e e −e j( N −1)
 2
E = E0 E 0 − jψ / 2 = E0 e 2
1− e − jψ
e e − e− jψ / 2
jψ / 2
ψ
sin
2
Le diagramme de rayonnement en champ F(θ,ϕ) est égal à :

 ψ
sin  N 
F(ψ ) =
1  2  où ψ = 2π d cos(ϕ) + δ
N sin ψ λ
2
La fonction F(ψ) qui représente le diagramme de rayonnement en champ de n antennes isotropes identiques
est appelée facteur de réseaux.

31
Antennes Réseaux d'antennes

1 .

0.8

0.6

F( Ψ )

0.4

0.2

0
Ψ

Facteur de réseaux de 6 antennes isotropes en phase (δ=0)

B. Principe du balayage électronique


D’après la formule du facteur de réseau, le maximum de rayonnement est toujours obtenu dans la direction
ϕm telle que ψ = 0 c’est-à-dire dans la direction pour laquelle les ondes émises par les différents points
λ
source s’ajoutent en phase. Ceci correspond à la condition : cos ϕm = −δ
2πd
90 delta=0
1
delta=pi/2
120 60
delta=3 pi/2
0.8
delta=pi

0.6
150 30
0.4

0.2

180 0

210 330

240 300

270

Facteur de réseaux de 8 antennes isotropes distante de λ/2, pour delta variant de 0 à π

32
Antennes Réseaux d'antennes

On peut faire varier électroniquement le déphasage δ entre les alimentations de deux antennes adjacentes
pour faire varier la direction du maximum de rayonnement. On peut ainsi balayer différentes régions de
l’espace. C’est le principe du balayage électronique.
Dans l’exemple précédent, 8 sources identiques isotropes sont alimentées avec différentes lois de
déphasage. On observe que selon le déphasage entre antennes successives, le maximum du lobe principal
tourne de la direction ϕ = π/2 à la direction ϕ = π.

C. Principe de multiplication des diagrammes


Le diagramme de rayonnement en champ fa(θ,φ) d’un réseau de N antennes non isotropes, caractérisées
par le même diagramme de rayonnement f(θ,φ) est égal au produit suivant :

f a (θ, ϕ) = f (θ, ϕ) × F(θ, ϕ)

où F(θ,φ) est le facteur de réseaux des N antennes isotropes

33
Antennes Réseaux d'antennes

34
Antennes Techniques de mesure

VIII. Techniques de mesure

35
Antennes Techniques de mesure

36
Antennes Bibliographie

IX. Bibliographie

Electromagnétisme – Fondements et applications


J.P. Peres, R.Carles, R.Fleckinger, Masson

Les bases de l'électromagnétisme


M. Hulin, J.P.Maury, Dunod

http://www.amanogawa.com/
Un site avec plein d'aplets et de polycopiés sur les circuits, les lignes, l'électromagnétisme et les
antennes

http://www.falstad.com/mathphysics.html
plein d'aplets

http://www.ta-formation.com/cours-ant/e-antennes.pdf
Jean-philippe Muller - polycopié d'antennes

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