Gestion de L'eau

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Gestion de l'eau
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La gestion de l'eau est l'activité qui consiste à planifier, développer, distribuer et gérer
l'utilisation optimale des ressources en eau.

La gestion par l'homme de cette ressource est ancienne, et commence dès la montagne, parfois
comme ici avec des systèmes sophistiqués de collecte et transport de l'eau, dits barradines,
bief ou bisse selon les régions ; Sorte de fossé pratiqué en écharpe sur le flanc des montagnes
et destinés à recueillir les eaux pluviales pour les écouler avec une faible pente1

L'irrigation agricole est la première source de consommation d'eau dans le monde. Les
techniques de goutte à goutte sont les plus économes. Les grands arrosages industriels perdent
une partie de l'eau par ruissellement et par évaporation

Cette eau est tantôt gérée par des collectivités publiques et des entreprises dans un contexte de
marchandisation, tantôt gérée par les communautés locales. Elle est de plus en plus perçue
comme une ressource naturelle précieuse et un bien commun à partager avec les autres êtres
vivants de la planète ; une ressource limitée et inégalement répartie, à utiliser de manière
économe et à dépolluer avant de la rendre au milieu.

Les risques d'inondation et de sécheresse sont deux autres enjeux importants de la gestion de
l'eau.

Sommaire
 1 Inégalités face à l'eau.
 2 Ressources en eau
 3 Usages de l'eau
o 3.1 Agriculture : le secteur le plus consommateur d'eau
o 3.2 Industrie
o 3.3 Besoins domestiques
 4 Organisation
 5 En France
 6 Dans les collectivités territoriales
o 6.1 Gestion dans les communes
o 6.2 Gestion dans les départements
o 6.3 Gestion dans les régions
 7 Voir aussi
o 7.1 Articles connexes
o 7.2 Liens externes
o 7.3 Bibliographie
o 7.4 Notes et références

Inégalités face à l'eau.


Les ressources en eau douce étant très inégalement réparties dans le monde, certaines régions
ont des surplus, alors que d'autres sont en manque par rapport aux besoins.
Idéalement, la planification de la gestion de l'eau a un rapport avec tous les besoins en eau et
cherche à allouer l'eau équitablement pour satisfaire tous les usages et les demandes. Des
outils de solidarité entre bassins ou entre l'amont et l'aval d'un bassin se mettent parfois en
place, possiblement via les contrats de rivières devenus des SAGEs en France, avec l'Aide des
Agence de l'eau.

Ressources en eau
Article détaillé : Ressource hydrique.
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Usages de l'eau
Agriculture : le secteur le plus consommateur d'eau

Article détaillé : Besoins de l'agriculture en eau douce.


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Industrie

Article détaillé : Besoins de l'industrie en eau.


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Besoins domestiques

Article détaillé : Consommation domestique en eau.


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Organisation
Articles détaillés : Agence de bassin et Forum mondial de l'eau.
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Faute d'une organisation adaptée, les dysfonctionnements dans les usages de l'eau débouchent
trop souvent sur du stress hydrique et des maladies dues au manque d'eau, quelquefois sur de
la mortalité, ou à des conflits entre pays frontaliers qui partagent un même bassin versant.

Une bonne gestion de l'eau repose sur la mise en place d'une organisation adaptée. Certains
pays ont mis en place des agences de bassin, organisations publiques qui participent à la
gestion de l'eau sur un bassin versant. C'est le cas par exemple de la France avec les agences
de l'eau, et du Viêt Nam2.

Néanmoins, comme le montre l'exemple du Viêt Nam, calquer un modèle de gouvernance du


Nord dans un pays du Sud sans prendre en compte la complexité du terrain peut s’avérer peu
efficace à court terme. Il est essentiel de considérer les autorités et réseaux de gestion déjà mis
en place, héritiers d’un système parfois séculaire3.

En France
Une gestion visant d'abord l'accès de tous (particuliers, industrie, énergie, agriculteurs…) à
l'eau potable s'est mise en place au début du XXe siècle. Ceci a été permis en milieu rural par
un large développement de l'adduction d'eau dans les campagnes et par la verdunisation
(désinfection par le chlore) dans un contexte hygiéniste. Les tuyauteries de plomb sont peu à
peu remplacées, avec du retard sur les objectifs.

Plusieurs lois sur l'eau et le modèle des Agences de l'eau ont permis la poursuite de cet
objectif, tout en améliorant l'assainissement privé, collectif et industriel, à une gestion à
l'échelle des bassins versant. Le contrat de rivière a été transformés en SAGE, dans le cadre
de SDAGEs, en application de directives européennes dont la Directive cadre sur l'eau, la
Directive Nitrates….

Selon le Centre d'analyse stratégique (CAS), la France peine encore à gérer les fuites du
réseau et le gaspillage d'eau potable, à respecter la législation européenne sur les nitrates, les
pesticides et les pollutions diffuses. De plus, quelques grands bassins risquent d'être bientôt
déficitaires en eau d'irrigationet/ou potable (Bassins Seine-Normandie, Adour-Garonne et
Rhône-Méditerranée) ; Le modèle français a donc besoin d'être adapté pour faire face à de
nouveaux défis. Ces défis sont quantitatifs, liés aux risques accrus d'inondation et de
sécheresse (dans le cadre du dérèglement climatique). Ils sont aussi qualitatifs4, avec de
« nouveaux  » polluants à gérer dont les pesticides, nitarates, perturbateurs endocriniens, PDB,
dioxines, furanes, perchlorates, etc. ). Ils concernent aussi la soutenabilité de la tarification de
l'eau et de protection ou gestion restauratoire de la ressource4. Le CAS a recommandé en 2013
de passer d'une approche priorisant le "petit cycle de l'eau (production-consommation-
traitement)" à une gestion intégrée et globale du "grand cycle de l'eau", incluant la protection
des nappes et zones humides ; tout en rationalisant les investissements publics, avec un effort
de mises aux normes européennes et de renouvellement matériel de certains segments du
parc4. Le CAS suggère que les collectivités (communes, établissements publics chargés de la
gestion des services d'eau et d'assainissement ) soient encouragées à réinvestir leurs éventuels
excédents budgétaires dans l'amélioration de la qualité de l'eau. Ceci est théoriquement permis
par la loi sur l'eau et les milieux aquatiques (Lema) depuis 2006, mais interdit par l'article
L.1618-1 du Code général des collectivités territoriales4. Ce dernier ne permet pas à une
collectivité de « placer » des excédents de sommes récoltées auprès d'usagers de services
d'intérêt public à caractère industriel et commercial. Le CAS estime que les services gérés en
délégation de service public devraient être obligés d'avoir un compte de trésorerie propre
(comme pour les services gérés en régie)4.

Le CAS invite à limiter les consommations d'intrants agricoles, (avec des mesures fiscales si
nécessaire, en augmentant par ex. la TVA sur les engrais azotés, avec des compensations
adéquates via les mesures agro-environnementales par exemple)4. Des pratiques culturales
économies en eau, plus résilientes et plus résistants à la sécheresse sont recommandées
(modes d'irrigation, variétés et assolements adaptés au contexte bioclimatique)4.

Selon le CAS (2013), les compteurs intelligents et la télégestion des réseaux, une révision des
tarifications (le prix moyen a été multiplié par trois de 1990 à 2012 pour atteindre 3€/m3
environ, mais le tarif reste dégressif pour les gros consommateurs ; Le CAS invite à
augmenter la part variable de la facture et non la part fixe de l'abonnement), ainsi que des
clauses innovantes à insérer dans les contrats de Délégation de service publics (obligations de
résultat en matière environnementale) pour à améliorer la gestion de l'eau. Là où l'eau risque
de manquer, le CAS invite à instaurer, après études des impacts, "une tarification progressive
et/ou une tarification saisonnière" et/ou à baser la facture sur des indicateurs de performance
environnementale et sociale pour « concilier couverture des coûts, actions de préservation de
la ressource et équité sociale »4. Les collectivités ont la « taxe pluviale assise sur le foncier
imperméabilisé » créée en 2011 5 qui peut6 financer la gestion des eaux pluviales urbaines,
mais en 2013 peu l'utilisent déjà (hormis la communauté d'agglomération du Douaisis pour les
EPCI).

Dans les collectivités territoriales


Gestion dans les communes

La Commune est l’échelon territorial central de distribution de l’eau depuis une loi de 1790.
Elles a donc pour mission de gérer l’approvisionnement en eau potable et d’assainir les eaux
usées conformément aux articles article L2224-7-1 et article L2224-8 du code général des
collectivités territoriales. En pratique ce sont les communautés urbaines qui réalisent ces
services publics conformément à l’article L5215-20 du code général des collectivités
territoriales. Cette gestion de l’eau à l’échelle communale peut s’intégrer dans une gestion à
portée environnementale. A titre d’exemple, la commune de Château-Renault (Indre-et-Loire)
a fait construire en 2008 un bassin de stockage des eaux épurées relié par un réseau
d’irrigation à des propriétés agricoles. A la sortie de la station d’épuration l’eau est stockée
dans ce bassin puis utilisée pour l’exploitation agricole. Cette méthode limite l’impact de la
consommation d’eau lors des périodes de sécheresse.

Gestion dans les départements

Conformément à l’article L3232-1-1 du code général des collectivités territoriales, les


départements soutiennent financièrement les petites communes rurales dans le domaine de
l'assainissement, de la protection de la ressource en eau, de la restauration et de l'entretien des
milieux aquatiques. Les départements participent à l’élaboration et à la mise en œuvre du
Schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE), du Schéma directeur d'aménagement
et de gestion des eaux (SDAGE) et du schéma départemental d’alimentation en eau potable.
De plus la direction départementale des territoires (DTT) et le service départemental de
l'ONEMA fixent les normes de rejets polluants pour les installations non classées et autorisent
les prélèvements d'eau. Enfin, les départements sont chargés de l’aménagement, de l’entretien
et de l’exploitation des cours d’eau, canaux, lacs et plans d’eau transférés aux départements.
A titre d’exemple, le département de la Charente entretient plus de 400 km de berges du
fleuve la Charente. Il est chargé de l’entretien et de la gestion d’une partie du fleuve comprise
en Montignac et Port de Lys. Il doit aussi assurer la gestion de ses composantes hydrauliques
présentes sur le fleuve soit 19 écluses, 26 retenues principales et 9 barrages automatisés.

Gestion dans les régions

La Région participe à l’élaboration et à la mise en œuvre du Schéma d'aménagement et de


gestion des eaux (SAGE), du Schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux
(SDAGE). La région est responsable de l’aménagement, de l’entretien et de l’exploitation des
cours d’eau, canaux, lacs et plans d’eau qui lui ont été transférés. Elle peut donc intervenir
dans l'étude, l'exécution ou l'exploitation de tous travaux, ouvrages ou installations visant à
l'approvisionnement en eau. A titre d’exemple, Le Conseil régional d'Alsace subventionne en
partie l’Association pour la Protection de la Nappe Phréatique de la Plaine d’Alsace
(APRONA) créée le 28 mars 1995. Cette association contrôle la qualité de la nappe
phréatique rhénane présente sous la région Alsace.

Voir aussi
Articles connexes

 Gestion intégrée des ressources en eau


 Eau
 Eau douce
 Qualité de l'eau
 Développement durable
 Ressource hydrique
 Stress hydrique (écologie)
 Nappe phréatique
 Agriculture (section besoins en eau douce)
 Irrigation
 Forum mondial de l'eau
 Office international de l'eau
 Observatoire de l'eau

Liens externes

 (fr)
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http://www.aprona.net/aprona/presentation.html

http://www.region-alsace.eu/article/nappe-phreatique-rhenane-et-qualite-des-eaux-
souterraines

http://www.vie-publique.fr/decouverte-
institutions/institutions/approfondissements/repartition-competences-entre-collectivites-
territoriales-etat.html

http://www.collectivites-locales.gouv.fr/leau-potable

http://www.cg16.fr/developpement-local-environnement/eau-et-rivieres/fleuve-charente/

http://www.cieau.com/le-service-public/la-politique-nationale/les-acteurs-de-l-eau

http://assainissement.developpement-durable.gouv.fr/recueil.php

Bibliographie

 (fr) Alex Gaspar (2013) La recherche des fuites d'eau ISBN 979-10-91089-06-7 ; avril
2013, Ed Johanet 230 p
 (fr) Marie Catherine Pétersmann (2013) Les sources du droit à l'eau en droit
international 05/2013 ; ; Ed Johanet 130 p ISBN 979-10-91-089-07-4
 (fr) Aude Farinetti (2012) La protection juridique des cours d'eau  ; Ed Johanet ;
09/2012 ; 124 p ISBN 979-10-91089-01-2,
 (fr) Collectif Le Guide de l'Eau 2012-1013 « Qui est qui et qui fait quoi » dans le
domaine de l'eau ; Ed Johanet ;09/2012 ; 1050 p (ISSN 2101-1680),
 (fr) Drobenko & Sironneau (2010) Le Code de l'Eau, toute la législation de l'eau
réunie en 2.000 pages ; Ed Johanet ; 1.788 p ISBN 978-2-9000-8687-2
 (fr) Collectif (2001) Le Lexique 6 langues de l'Eau ; Ed Johanet ; 788 p, ISBN 2-
900086-73-6

Notes et références

1. ↑ Encyclopédie pratique de l'agriculteur, publiée par Firmin-Didot et Cie, t.3, p. 310, 1877
2. ↑ Partager et mieux distribuer les eaux capricieuses du fleuve Rouge [archive]
3. ↑ Viêt Nam : le bassin du fleuve Rouge en partage [archive]
4. ↑ a, b, c, d, e, f, g et h recommandations du Centre d'analyse stratégique (CAS), en trois notes d'analyse publiées
le 3 avril 2013
5. ↑ décret du 6 juillet 2011
6. ↑ Ministère de l’Écologie, qui a publié un guide d'accompagnement sur le sujet

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