Citation Deu Philo
Citation Deu Philo
Citation Deu Philo
Trois phrases philosophiques ont été retenues par sujet, vous retrouverez des citations
de grands philosophes français et du monde entier, tels
que Descartes, Kant, Spinoza, Freud, Alain, Aristote…
La conscience crée un fossé entre l’homme qui est et l’homme qui prend conscience
d’être. On sait que toute conscience est conscience de quelque chose (idée
d’intentionnalité de Husserl). L’Homme est donc ouvert sur le monde, existant.
Les hommes se sont mis des barrières qu’ils n’ont cessé de vouloir les contourner pour
assouvir leur désir. C’est en réalité un mécanisme de civilisation.
« L’inconscient est une méprise sur le Moi, c’est une idolâtrie du corps. » Alain
Dans une lettre, Rimbaud écrit « je est un autre » : il ne maîtrise pas ce qui s’exprime en
lui. Rimbaud continue : « J’assiste à l’éclosion de ma pensée : je la regarde, je l’écoute…
». Il se voit comme un autre.
« Ce n’est pas par la satisfaction des désirs que s’obtient la liberté, mais par la
destruction du désir. » Épictète
Le désir est ce qui fait notre individualité et notre subjectivité, il est un principe
d’individuation car on se différencie les uns des autres par nos goûts.
Le désir est l’unique force motrice, c’est pourquoi Aristote rattache au désir la volonté.
Le désir correspond à ce qu’on cherche et qu’on pense être source de satisfaction. Il est
différent du besoin car il n’est pas satisfait. La possession inclue la notion d’obtention
d’un bien. Le désir inclut la possession puisqu’en désirant, on souhaite posséder.
L’art est ce par quoi l’Homme peut défier le temps. Il se dépasse en maîtrisant la matière
et en laissant derrière lui un témoigne de son passage parmi les hommes.
« La vie imite l’art, bien plus que l’art n’imite la vie. » Oscar Wilde
La vie est belle, mais la beauté ne peut pas se voir si les artistes se contentent de
représenter la réalité dans banalité.
Le travail n’est pas libre car est soumis à la nécessité, il répond à un besoin et pas à une
activité décidée de plein gré.
L’Homme doit être attentif, à l’écoute, et capable de percevoir ce qui est essentiel dans
la technique.
La religion est soutenue par deux éléments, qui sont l’inconnu et la peur de l’inconnu.
Cette peur s’apaise et s’estompe avec la religion, car elle éveille à une vérité, un dieu.
« On trouve des sociétés qui n’ont ni science, ni art, ni philosophie. Mais il n’y
a jamais eu de société qui n’a jamais eu de religion. » Bergson
La religion a toujours existé dans n’importe qu’elle société, indépendamment de ce qui
semble être fondateur et épanouissant pour cette société : la science, l’art et la
philosophie.
Les Hommes ont tué « Dieu » en rendant impossible son existence. La disparition de «
Dieu » force les hommes à devenir les fondateurs des valeurs, avec l’incertitude de leur
raison.
Ces propositions premières indémontrables sont de fait connues par l’esprit : leur vérité
se voit, ce sont alors des évidences, des « intuitions ».
Il est possible de démontrer, mais tout n’est pas démontrable. Les raisonnements
mathématiques reposent sur des axiomes et des postulats qui doivent être acceptés
sans démonstration.
La vie est ce qui s’oppose à la mort : l’existence des êtres vivants est liée au temps. La
durée de vie est limitée, et la finalité de la vie, c’est la mort. C’est l’opposition de son
vitalisme au mécanisme de Descartes.
« La vie des morts consiste à survivre dans l’esprit des vivants. » Cicéron
Spinoza réfute le fait que la nature et la vie n’ont pas de but et aucune finalité : elles ne
servent à rien d’extérieur ou de supérieur à eux. La vie a pour seule fin sa peréinté et sa
reproduction.
La matière produit l’esprit comme une nouveauté mais ne s’en soucie pas. Elle le fera
d’ailleurs mourir (la mort est certaine).
Platon joue sur les mots, car corps se dit « soma » et âme « sema » en grec. Ainsi, il
explique que l’âme, l’esprit est un contenu qui ne se confond pas avec son contenant.
Quand nous naissons, notre âme tombe dans un corps qui nous enferme. Le quitter
(mourir), revient en réalité à ressusciter.
« L’âme de l’homme est réellement distincte du corps, et toutefois elle lui est si
étroitement conjointe et unie qu’elle ne compose que comme une même chose
avec lui. » Descartes
Le sujet n’est ni âme, ni corps, mais homme, et c’est cette union qui définit l’Homme par
rapport aux autres.
« Une chose peut être vraie, même si elle est au plus point nuisible et
dangereuse. » Nietzsche
« Qui a une idée vraie sait en même temps qu’elle est vraie et ne peut douter de
la vérité de sa connaissance. » Spinoza
« L’État ou la cité n’est qu’une personne morale dont la vie consiste dans
l’union de ses membres. » Rousseau
« Pour qu’on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des
choses, le pouvoir arrête le pouvoir. » Montesquieu
Règle de la séparation des pouvoirs : il présente ici l’intérêt de l’équilibre entre les
pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire.
Par contrainte de la loi, l’État libère l’Homme en le faisant passer de la nature sauvage à
la liberté véritable qui est l’obéissance à une loi juste. L’État rend possible la liberté en
sécurisant et pacifiant les rapports humains (liberté de juger et d’avoir une opinion)
Ici, Alain parle d’égalité de droit : tous les hommes sont égaux en droit, c’est l’égalité
civique, qui a pour but d’effacer les inégalités régnant dans la société.
En considérant la justice comme le strict respect des lois, on peut dire que subir une
injustice de manière passive est à bannir : c’est respecter des lois que l’on sait injustes
(lois tyranniques ou racistes). Dans ce cas, peut-être est-il préférable de se battre, se
révolter, que de subir, même si ça implique d’outrepasser la loi, c’est-à-dire de
commettre une injustice.
« La justice sans la force est impuissante ; la force sans la justice est
tyrannique. » Pascal
La force doit être “au service” de la justice, mais elle ne peut la définir
« L’homme libre, c’est à dire celui qui vit suivant les seuls conseils de la
raison, n’est pas dirigé dans sa conduite par la crainte de la mort. » Spinoza
Par la liberté, on signifie souvent que l’on s’est affranchi, qu’on s’est dégagé des
contraintes. La liberté se réfère à la conscience d’une idée qui agit et peut conduire à
des notions plus universelles.
Référence à l’existentialisme : c’est l’existence et non l’essence qui définit le sujet (il n’y
pas de nature prédéterminée car il forme l’essence de sa vie par ses actions. Chaque
personne est dont un être unique et libre qui est maitre de ses actes, de son destin, de
ses valeurs.
« Le devoir est la nécessité d’accomplir une action par respect pour la loi. »
Kant
Kant distingue les actions qui ont lieu par devoir de celles qui aboutissent au même
résultat, mais par suite d’une vue intéressée. Seules les premières ont une véritable
valeur morale.
Bergson met en lumière les contradictions auxquelles est confronté l’homme dans sa
vie : politesse, gentillesse, calmer sa colère, autant de marques de la domination de soi;
cette domination par laquelle le sentiment authentique est maîtrisé est exigée à chaque
moment de notre vie au nom de l’intérêt commun, de l’intérêt social.
« Nul ne possède d’autre droit que celui de toujours faire son devoir. » Comte
Pour Kant, un modèle de bonheur est toujours : subjectif, fondé sur des représentations
mentales, une représentation vague et confuse, et relatif à l’individu.
À l’inverse, un modèle de bonheur n’est pas : objectif, universel, nécessairement en
adéquation avec la réalité…
« Il n’y a qu’une erreur innée : celle qui consiste à croire que nous existons
pour être heureux. » Schopenhauer
Toute vie est souffrance, car elle est liée au désir insatisfait : il faut donc supprimer le
désir.
« La morale n’est donc pas à proprement parler la doctrine qui nous enseigne
comment nous devons nous rendre heureux, mais comment nous devons nous
rendre dignes du bonheur. » Kant
Le respect de la morale ne conduit pas l’homme au bonheur, mais elle le rend digne
pour le futur.