Cours de Contrôle Fiscal Et Contentieux Fiscal
Cours de Contrôle Fiscal Et Contentieux Fiscal
Cours de Contrôle Fiscal Et Contentieux Fiscal
DROIT FISCAL
EXPERT EN FISCALITE
INTRODUCTION
SOURCE : LIVRE DES PROCEDURES FISCALES DU CODE GENERAL DES IMPOTS (EDITION 2020)
INTRODUCTION
Le système fiscal camerounais est un système déclaratif c’est-à-dire qu’une majorité
des impôts, droits et taxes sont établis au vu de déclarations souscrites par les
contribuables. Ces contribuables (personnes physiques ou personnes morales) sont
soumises à des obligations de déclarations et de paiement des impôts, droits et taxes en
début d’exercice, en cours d’exercice et en fin d’exercice. En règle générale ces obligations
déclaratives et de paiement des impôts, droits et taxes se font par télédéclaration ou de
façon manuelle sur les imprimés dont le modèle est fourni par l’administration fiscale.
A priori : (au moment de la déclaration) le contribuable doit être considéré comme étant
de bonne foi et la preuve du contraire peut être apportée par l’administration fiscale à
posteriori (après le dépôt de la déclaration). C’est pour cela qu’il s’agit des déclarations
contrôlées.
CONCU ET REALISE PAR KARL NJALLA DIPANDA 3
Cours de contrôle fiscal et contentieux fiscal 2020
Le contrôle fiscal peut se définir comme l’action de l’administration qui consiste à
vérifier à posteriori les déclarations des contribuables ; il est la nécessaire contrepartie du
système déclaratif et permet ainsi de sanctionner les fraudes et de corriger les erreurs. On
peut aussi définir le contrôle fiscal comme étant le droit que détient l’administration
fiscale de s’assurer par les moyens prévus par la loi que les contribuables se sont acquittés
de leurs obligations fiscales (production des déclarations sincères et exactes de la matière
imposable) et de pouvoir procéder le cas échéant au redressement d’impositions
nécessaires.
Le contrôle fiscal est en effet imposé par la loi et par l’équité (ou justice) ; il est aussi
conforme à l’intérêt des contribuables honnêtes, puisqu’il est une des conditions d’une
égale concurrence entre les entreprises et d’une juste répartition de l’impôt entre les
citoyens.
Pour s’assurer du respect des obligations fiscales des contribuables, le livre des
procédures fiscales (LPF) du code général des impôts (CGI) prévoit les moyens suivants :
Les déclarations des impôts, droits et taxes qui sont souscrites par les contribuables
et qui parviennent dans les services des impôts (CDI, CSI, CIME, DGE) font l’objet d’un
premier contrôle (contrôle sur pièces) à partir des renseignements et documents dont le
service des impôts dispose, ne serait-ce que pour rectifier les erreurs que le contribuable a
pu commettre. Toutefois cette vérification (contrôle sur pièces) ne permet de s’assurer de
la sincérité des déclarations souscrites dans tous les cas. C’est pourquoi les inspecteurs
vérificateurs doivent périodiquement procéder à des vérifications plus appropriées
(contrôles sur place) nécessitant des correspondances avec les contribuables (avis de
vérification, notification) ou des démarches auprès de ces derniers.
De leur côté, les inspecteurs vérificateurs des impôts chargés du contrôle des
déclarations exercent une tâche délicate, ingrate parce que souvent mal comprise mais
indispensable.
- D’être informé du contrôle sur place 15 jours au minimum avant son début effectif
par un avis de vérification (art L13 du LPF) ;
- D’être informé de ses droits par la remise de la charte de contribuable vérifié en
même temps que l’avis de vérification (art L13 du LPF) ;
- D’être informé par l’avis de vérification de la possibilité de se faire assister par un
conseil de son choix (art L13 du LPF) ;
- A la vérification sur place, au lieu du siège social oudu principal établissement (art
L11 du LPF) ;
- A l’interdiction d’une nouvelle vérification pour la même période (art L36 du LPF) ;
- A la procédure contradictoire (art L23 à L28 du LPF)
- De demander la déduction en cascade (art L39 du LPF)
- Au recours contentieux (art L115 du LPF) ;
- Au recours gracieux (art L143 du LPF) ;
- A la garantie contre le changement de la doctrine administrative (art L37 du LPF).
A ce contrôle formel, s’ajoute un premier contrôle sur le fond d’après les pièces
déjà en possession de l’administration fiscale (les déclarations antérieurement souscrites,
la correspondance échangée, les bulletins de renseignements tirés de déclarations faites
par les tiers, etc.) ce contrôle sur pièces peut déboucher en cas d’insuffisance,
inexactitude, omission ou dissimulation sur une procédure redressement contradictoire
ou même sur uneprocédure de taxation d’office si le contribuable ne répond pas aux
demandes de justification ou de renseignements que lui adresse l’administration fiscale
afin de compléter les documents qu’elle détient ou d’expliquer les discordances, les
obscurités ou les imprécisions que contient une déclaration.
Le contrôle sur pièces est fondé uniquement sur les pièces que contient le dossier
du contribuable et peut s’articuler en :
- Contrôle formel ;
- Contrôle sur le fond.
Ce contrôle concerne tous les contribuables. Son objet consiste à corriger les
erreurs purement matérielles qui n’exigent pas de recherches en dehors de la déclaration
d’ensemble des revenus. Ce contrôle s’entend aussi de celui des autres déclarations faites
- A sa nature
- A son objet
- Aux modalités d’exercice
- Le lieu du contrôle ;
- Le champ d’application du contrôle ;
- La nature des opérations du contrôle ;
- Les conséquences du contrôle.
Le contrôle sur pièces des déclarations reçues est assuré en principe par le service
qui détient le dossier individuel du contribuable et s’effectue dans les locaux de
l’administration fiscale.
NB : En aucun cas, le contrôle sur pièces ne peut amener l’inspecteur vérificateur des
impôts à se présenter dans l’entreprise. Ce contrôle est donc déclenché à l’insu du
contribuable ou entreprise (c’est-à-dire sans information préalable du contribuable)
Le contrôle sur pièces s’étend sur l’ensemble des impôts, taxes et droits dont le
contribuable est redevable sur la période non prescrite (4 ans) et non encore contrôlée.
Les déclarations de ces impôts, taxes et droits sont faites aussi bien par le
contribuable lui-même que par les tiers.
NB : la DSF est la plus importante des déclarations dans la mesure où elle regroupe tous
les renseignements nécessaires à l’imposition du contribuable.
2.3.2.2. Déclarations effectuées par les tiers (art. 101 et 102 du CGI)
Ces déclarations sont contenues dans les obligations des chefs d’entreprises régies
par les articles 101 et 102 du CGI.
Le contrôle de fond des déclarations reçues compte les deux étapes suivantes :
L’article L21 du LPF précise que « l’administration peut procéder au contrôle des
déclarations souscrites par les contribuables, depuis les locaux de l’administration, sans
envoi d’un avis préalable, dans le cadre de contrôle sur pièces. Ces contrôles se limitent à
l’examen des déclarations, des actes utilisés pour l’établissement des impôts et taxes ainsi
que des documents déposés en vue d’obtenir des déductions, des restitutions ou des
remboursements ».
NB :
➔ Classer le dossier sans suite (si le contrôle formel et le contrôle de fond n’ont
révélé aucune anomalie)
Cette décision s’impose lorsque le contrôle des déclarations n’a révélé aucune
anomalie significative. Dans ce cas, l’entreprise vérifiée ne sera même pas informée de
l’issue infructueuse du contrôle de ses déclarations déposées.
NB : Rejet des pièces justificatives en phase contentieuse (art. L22 bis du LPF)
1ère étape : Envoi d’une notification de redressements motivée et chiffrée (art. L25 du
LPF)
NB :
1ère possibilité : Il accepte les redressements envisagés par l’inspecteur vérificateur des
impôts.
Si les observations formulées par le contribuable dans les délais (30 jours francs à
compter de la réception), sont reconnues fondées, en tout ou partie, l’administration doit
abandonner tout ou partie des redressements notifiés. Elle en informe le contribuable
dans une lettre de « réponse aux observations du contribuable » adressée avec accusé de
réception.
2ème hypothèse : les observations du contribuable sont reconnues non fondées par
l’administration (art. L26 du LPF)
Parallèlement au contrôle sur pièces fondé uniquement sur les pièces que contient
le dossier du contribuable, il existe des formes de contrôle basées sur la confrontation de
la déclaration avec les éléments extérieurs afin de s’assurer de sa sincérité par la mise en
œuvre de tous les moyens de contrôle dont dispose l’administration fiscale. Ces formes
supérieures du contrôle fiscal sont la vérification de comptabilité, qui se fait sur place
dans l’entreprise.
Le contrôle sur place ou vérification sur place peut être abordé en quatre (04)
phases notamment :
Les contrôles exercés sur pièces, par examen des déclarations des contribuables,
par vérifications (recoupements) entre leurs déclarations et des investigations ultérieures
et par communication de certains documents des contribuables eux-mêmes ou des tiers
ne suffisent pas toujours pour supprimer les erreurs et les tentatives de fraude.
Ainsi, les contrôles sur pièces sont complétés par des contrôles plus approfondis
effectués sur place, soit au domicile des contribuables, soit chez des tiers.
Le livre des procédures fiscales (LPF) du code général des impôts (CGI) définit cinq
(05) types de vérifications sur place :
- La comparaison des déclarations souscrites par les contribuables avec les écritures
comptables et avec les registres et documents de toute nature, notamment ceux
dont la tenue est prévue par le droit commercial ;
- L’examen de la régularité, de la sincérité et du caractère probant de la comptabilité
à l’aide particulièrement des renseignements recueillis à l’occasion de l’exercice du
droit de communication et de contrôle matériels.
Elle est celle qui porte sur l’ensemble des impôts, droits et taxes, dont le
contribuable est redevable au titre de la période non prescrite (c’est-à-dire quatre
derniers exercices)
- Sur l’ensemble des impôts, droits ou taxes dus au titre d’un exercice fiscal ;
- Sur un impôt donné sur tout ou partie de la période non prescrite (04 derniers
exercices au moins)
Remarque :
• L’avis de vérification partielle de comptabilité précise soit les impôts, droits et taxes
couverte par la vérification, soit la période couverte par la vérification avec des
limitations ;
• La vérification partielle de comptabilité à une portée plus limitée au regard soit de
la période couverte (qui peut être inférieure ou égale à 4 ans, soit des impôts, droits
et taxes objet du contrôle (tout ou une partie des impôts, droits et taxes)
Elle est celle qui n’est pas précédée de la remise de l’avis de vérification (pas
d’information préalable du contribuable) et dont l’intervention des inspecteurs
vérificateurs se limite à effectuer sur procès-verbal des constatations matérielles, sans
pouvoir procéder à un examen critique de la comptabilité du contribuable vérifié.
TAF :
Il est celui qui consiste au contrôle des impôts, droits et taxes à versements
spontanés sur une période inférieure à un exercice fiscal.
- TVA ;
- Acomptes d’IS ou d’IRPP ;
- Impôts et taxes sur salaires ;
- TSR ;
- Etc.
NB : Dans le cas d’un contrôle ponctuel, il est servi au contribuable au moins huit (08)
jours avant la date prévue pour la première intervention, un avis de passage.
Remarque :
- A l’information du contribuable ;
- A l’accueil du ou des inspecteurs-vérificateurs des impôts ;
- Au lieu où doit s’effectuer le contrôle.
Au moins quinze (15) jours avant la date prévue pour la première intervention,
l’administration des impôts adresse, sous pli recommandé, ou en mains propres avec
accusé de réception ou par bordereau de charge, un avis de vérification de comptabilité ou
de vérification de situation fiscale d’ensemble et un exemplaire de la charte du
contribuable qui l’informent de la possibilité qu’il a de se faire assister d’un conseil de son
choix. Mention doit en être faite dans l’avis de vérification sous peine de nullité de la
vérification.
❖ Mentions facultatives
La charte du contribuable est une brochure qui précise les droits et obligations du
contribuable vérifié. Les dispositions contenues dans la charte sont opposables à
l’administration fiscale.
Il formule par écrit et motive sa demande dans les quinze (15) jours de la réception
de l’avis. Ce report doit être expressément accepté par l’administration. L’absence de
réponse de l’administration fiscale dans un délai de quinze (15) jours vaut acceptation.
Cet avis est servi par l’administration fiscale lorsqu’elle entend effectuer auprès du
contribuable la vérification de l’ensemble des impôts, droits et taxes dont un contribuable
est assujetti au titre de la période non prescrite (4 ans).
Exemple : le 06 avril 2020 la SA PERINA, société industrielle située dans la zone industrielle
de Bassa-Douala rattachée au CIME AKWA2, reçoit un avis de vérification sans précision
sur les impôts, droits et taxes, ou l’indication des années soumises à la vérification.
TAF :
Cet avis est servi par l’administration fiscale lorsqu’elle entend effectuer auprès du
contribuable soit :
• Le contrôle de l’ensemble des impôts, droits ou taxes dus au titre d’un exercice
fiscal ;
• Le contrôle d’un impôt donné sur tout ou partie de la période non prescrite
Exemple :
TAF :
Cet avis est servi par l’administration fiscale lorsqu’elle envisage d’étendre la
vérification soit :
Exemple :
TAF :
TAF :
Cet avis est servi par l’administration fiscale lorsqu’elle entend effectuer auprès du
contribuable relevant de l’IRPP, une vérification de sa situation fiscale d’ensemble.
1er cas : Imputation des déficits fiscaux antérieurs sur les exercices contrôlés
Exemple :
TAF :
1. Quelle est la période couverte par cette vérification ? Justifiez votre réponse.
2. Quelle est la période prescrite pour cette vérification ?
3. L’inspecteur vérificateur peut-il vérifier une année prescrite pour cette vérification ?
illustrez par un exemple.
2ème cas : Report d’un crédit de TVA sur la première déclaration de TVA de la période non
prescrite
TAF :
Les questions posées lors de ce premier rendez-vous, quoiqu’il n’y ait aucune règle
en la matière, on peut toutefois constater que les questions suivantes sont généralement
posées :
La loi ne dit pas comment il faut installer les inspecteurs-vérificateurs pour qu’ils
puissent mener les opérations de vérifications sur place. Toutefois, il est vivement
conseillé d’installer les inspecteurs-vérificateurs dans un bureau particulier et autant que
possible confortable, les mettant le moins possible en contact avec le personnel non
impliqué dans le contrôle.
Ils font connaître les conditions dans lesquelles ils conduiront la vérification et fixent
la liste des documents comptables dont ils auront besoin dès la prochaine séance.
Les agents des impôts ayant au moins le grade d’inspecteur, munis de leur carte
professionnelle et d’une copie de l’avis de vérification, vérifient sur place, la comptabilité
des contribuables astreints à présenter et à tenir des documents comptables.
Mais quoiqu’il en soit, il est important que le contribuable vérifié (l’entreprise) ait
une connaissance claire :
Il s’agit :
• Des documents dont la tenue est exigée par l’article 13 de l’acte uniforme OHADA
portant sur le droit commercial général (loi communautaire)
• Des documents dont la tenue est obligatoire selon l’article 73 du CGI portant sur les
obligations comptables des contribuables (loi fiscale camerounaise)
• Des pièces justificatives des opérations réalisées et des écritures comptables.
➔ Contrats
- Ventes et achats ;
- Crédit-bail ;
- Contrats de prêts avec les banques ;
- Contrats de prêts avec des sociétés d’un groupe avec contrôle des taux d’intérêts
pratiqués ;
- Contrats passés avec les dirigeants ;
- Contrats de travail passés avec certains membres du personnel ;
- Contrat de location-gérance ;
- Baux.
Pour apprécier la sincérité et l’exactitude des bases d’imposition figurant dans les
déclarations souscrites par les contribuables, les inspecteurs-vérificateurs des impôts vont
mener leurs investigations dans les mouvements et soldes des comptes (comptes de bilan
et comptes de gestion).
L’entreprise vérifiée ou son conseil fiscal pour faire face efficacement aux
investigations des inspecteurs vérificateurs lors de l’examen de la comptabilité générale,
doit savoir ce qu’ils recherchent dans chaque compte ou groupe de comptes.
Pour l’administration fiscale, il ne suffit pas que les livres comptables soient tenus ;
les inspecteurs-vérificateurs doivent s’assurer de la sincérité, la régularité et la probité des
écritures comptables.
Le contrôle de chaque élément de l’actif porte sur trois (03) aspects principaux :
- L’existence de l’élément ;
Les contrôles effectués à partir de ce poste sont nombreux et portent d’une manière
générale sur :
❖ Les amortissements
• Les actifs immobilisés acquis par l’entreprise qui sont affectés à l’exploitation ;
• Les actifs immobilisés acquis par l’entreprise et mis à la disposition des dirigeants et
des cadres (vérification de l’imposition de l’avantage en nature selon l’article 33 al1
du CGI ou le cas échéant selon la règle de l’usage mixte)
• Les actifs immobilisés acquis par l’entreprise et loués au personnel ou aux tiers
(vérification de la normalité du loyer par l’application du principe du réalisme du
droit fiscal)
• Non comptabilisation des factures pouvant être mises en évidence par les
recoupements chez les fournisseurs ;
• Achats sans factures ou sous une fausse identité ;
• Non comptabilisation des réductions sur achats (RRR obtenus)
- Application de la formule :
- Examen des relevés en vue de contrôler la cohérence des recettes enregistrées dans
les comptes banques et caisse avec le chiffre d’affaires ;
- Contrôler si les opérations bancaires ne relèvent pas des actes anormaux de gestion
(sommes créditées dans le compte banque non destinées à l’exploitation)
- Contrôle des mouvements de la caisse (mouvements débit et mouvements crédit)
NB : Dans le cas où les corrections fiscales obligatoires des charges non déductibles n’ont
pas été faites par l’entreprise, les inspecteurs-vérificateurs vont procéder à un
redressement pour insuffisance du résultat fiscal déclaré.
➔ Recours possible à des experts lors d’une vérification sur place (art. L18 à L19 bis
du LPF)
❖ Exercice du droit de contrôle nécessitant des connaissances techniques
particulières (art L18 du LPF)
❖ Exercice du droit de contrôle dans les entreprises réalisant un CAHT au moins égal
à 1 milliard et effectuant des prix de transfert (art. L19 bis du LPF)
Les entreprises dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est égal ou supérieur à 1
milliard (1 000 000 000) et qui sont sous la dépendance ou qui contrôlent d’autres
entreprises au sens de l’article 19 bis du CGI sont tenues de présenter aux agents de
l’administration fiscale, à la date de commencement de la vérification de comptabilité, une