2002 Chevalier
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Le sujet de construction mécanique de la session de 1996 (RDM) et de la théorie des solides déformables
de l’agrégation de génie mécanique reposait sur l’analyse élastiques (MMC, mécanique des milieux continus) ;
du système d’ouverture et de fermeture des moules quantifier, sur le dimensionnement du levier, les écarts
portefeuille des souffleuses de bouteilles en plastique. entre modèles. L’étude de ce levier apporte un éclairage
La troisième partie concernait plus particulièrement à l’enseignement de la flexion et aux limites de la RDM
l’étude des sollicitations exercées sur le levier qui permet à l’enseignant en prébac ou en BTS
de commande et le dimensionnement de celui-ci. d’illustrer les notions de concentration de contraintes,
Le questionnement initial du sujet a été repris ici et d’effet de bord, etc.
complété. L’objectif est double : comparer les approches MOTS-CLÉS mécanique, élasticité, résistance
plus ou moins simplifiées de la résistance des matériaux des matériaux, modélisation, travaux dirigés
O
→
y
OA = h = 270 mm
AB = AC = l = 140 mm
BD = CD = e = 95 mm
a = 260 mm ; b = 195 mm
→
x
θ20 E
de moyenne cadence permet d’obtenir 1 200 bouteilles par heure A (2)
(1 bouteille toutes les 3 secondes). (3)
θ40
(4)
(0)
b θ30
θ60 C (1)
Demi-moule 03 04 B θ50
gauche
Demi-moule ω10
droit D
(6)
02 01 (5)
ANNEXE 1
Axe de la coupe A
Isocontraintes longitudinales σ xx
Coupe A Coupe B
Une fois de plus, c’est parce que la section est variable que les
distributions de contraintes RDM sont prises en défaut. Au niveau
de la section x = 55 mm, la distribution de contrainte tangentielle
est uniforme : c’est donc la meilleure approximation. Mais, dès
que l’on s’éloigne de cette section dans un sens ou dans l’autre,
le profil des contraintes tangentielles devient parabolique. L’étude
précédente montre que, si la section avait été uniforme, alors le
Figure 11. Section droite avant et après déformation
profil serait identique dans toutes les sections et correspondrait
très exactement au modèle :
T h2 Considérons d’abord le cas de l’encastrement. Lors de la flexion
σ xy = − y2
2 I 4
de la poutre, les génératrices de la partie supérieure sont ten-
dues, alors que celles de la partie inférieures sont comprimées.
C’est donc vers ce dernier que penche notre préférence, même
Il s’ensuit un effet de gonflement transversal de la section droite
si l’on s’éloigne de la simplicité proposé par Bernoulli.
dans la partie basse (comprimée) et un effet de contraction dans
● Justifier les irrégularités que l’on peut observer dans les répar- la partie haute (tendue). La section tend à se mettre dans la
titions de contraintes au voisinage de l’encastrement (x = L) et configuration déformée illustrée figure 11.
Contraintes de cisaillement σ xy
Coupe A Coupe B
Contraintes σ yy
Coupe A Coupe B
→
Distribution y
en x = 0
Distribution
Effort imposé
régulière
+ y* Déplacement imposé
Figure 14. Effort imposé Figure 15. Déplacement imposé
σxy
q
– y*
La localisation des conditions en déplacement induit des
concentrations de contraintes au voisinage de ces trous.
● Rappeler l’expression de la contrainte équivalente de von
Figure 13. Mises. Quels sont les points critiques au sens de von Mises ?
Commenter l’écart entre le coefficient de sécurité obtenu par la
MMC et celui obtenu par la modélisation RDM.
D’après la seconde équation d’équilibre, les variations de σ yy La contrainte équivalente de von Mises est définie par l’expression:
suivant y seront opposées aux variations de σ xy suivant x. Sur la
coupe A du graphique des isocontraintes σ yy (voir l’annexe 1), on 3
σ eq =
trace(σ 2D )
distingue effectivement une évolution de σ yy, d’abord croissante 2
puis décroissante entre deux valeurs de y symétriques par rapport On peut aussi l’exprimer en fonction des composantes de la
à y = 0, et enfin une nouvelle zone où σ yy est croissante. Un rai- matrice des contraintes :
sonnement analogue sur la première équation d’équilibre permet
1
d’expliquer les perturbations de σ xx au voisinage de la face x = 0. σ eq = {(σxx − σ yy )2 + (σ yy − σzz )2 + (σzz − σxx )2 + 6 (σxy2 + σyz2 + σxz2 )}
2
44 ■ TECHNOLOGIE 119 ■ AVRIL 2002
Dans le cas des contraintes planes, l’expression est réduite
car tous les termes contenant un indice z sont nuls : ANNEXE 2 Calculs par éléments
σ eq = σxx
2
− σxx σ yy + σ yy
2
+ 3σxy
2
σ eq = 66 MPa
Contraintes σ xx
σ eq = 38 MPa
Figure 16.
cend à 4,5 dans ces zones, ce qui est déjà beaucoup moins large.
Conclusions
La RDM (théorie approchée valable pour les milieux élancés) donne
des résultats comparables à ceux obtenus par une méthode qui
vérifie les équations de la théorie de l’élasticité tridimensionnelle.
Les valeurs de contraintes obtenues par les deux premières
modélisations sont du même ordre de grandeur, et, même si
quelques effets de bord ne sont pas pris en compte par la RDM,
celle-ci donne dans les zones régulières d’excellents résultats.
Le faible élancement n’est pas rédhibitoire et ne constitue pas
un frein à l’utilisation de cet outil. Contraintes σ yy