Impact Du COVID Sur Les Secteurs Écoonomiques Dans La Région Casablanca Settat
Impact Du COVID Sur Les Secteurs Écoonomiques Dans La Région Casablanca Settat
Impact Du COVID Sur Les Secteurs Écoonomiques Dans La Région Casablanca Settat
IMPACT COVID 19
SUR LES SECTEURS ÉCONOMIQUES
DANS LA RÉGION
DE CASABLANCA-SETTAT
Avril 2020
IMPACT COVID 19 SUR LES SECTEURS ÉCONOMIQUES DANS LA RÉGION DE CASABLANCA-SETTAT
Préambule :
En cette période de crise inédite, toutes les branches d’activité économiques sont
pleinement secouées et désorientées. Le constat est planétaire et tous les pays sont
entrés dans une course contre la montre, pour sauver à la fois la santé des citoyens
et la viabilité du système économique.
Au Maroc, toutes les institutions (notamment les banques) sont alors appelées à
collaborer pour sauver notre tissu économique et préserver la résilience des
différents secteurs. Pour que cette collaboration soit efficiente, il faut compter sur
l’approche participative et l’écoute des professionnels.
Tous les acteurs locaux des différents secteurs économiques vivent un stress et
une anxiété, nourris par un manque de visibilité et une carence de communication
institutionnelle directe dédiée aux professionnels. Ces derniers se posent diverses
questions dont notamment :
- Quelles sont les mesures prévues pour compenser les pertes d’activité en
volume et en valeur ?
- Quelles sont les scénarios à mettre en place pour éviter les risques des
cessations de paiement ou de faillites ?
- Quelles sont les mesures d’accompagnement mobilisables en matière fiscales,
bancaires et financières pour bien rebondir ?
- Comment préserver la capacité à employer et à créer de la richesse pour des
secteurs qui peinent déjà sous le poids de pertes de revenus et l’envolée des
charges à terme ?
1. Tourisme
- Les Hôtels ;
- Les Restaurants ;
- Les Cafés ;
- Les sociétés et organismes de services et loisirs : les Cinémas, Théâtres, salles
de Fête, les Clubs, les Salles de Sport, les Hammams, les Salles de jeux, les
Terrains de sport de proximité ;
- Les cabinets Conseil tourne à 50% de leur régime d’activité habituelle, même
s’ils ne sont pas cités directement par la circulaire.
Le secteur de tourisme est confronté face à une situation de crise qui frôle la
catastrophe, et au regard du trend de la pandémie, dont personne ne sait l’issue ou
la fin, les projections sont catastrophiques avec une perte estimée, rien que pour
2020, de plus de 11,6 millions de nuitées (estimations de la confédération nationale
du tourisme, CNT).
Cette situation se traduit par une crise de trésorerie aigue chez tous les
professionnels, ce qui nécessite la prise en considération de cette situation et la
réflexion dès à présent à un plan de relance après crise de la part des pouvoirs
public, bien sûr en concertation avec les professionnels et leurs représentations.
(Voir Paragraphe I-5)
2. Transport
des pertes provoquées par le Covid-19 sont d’une part des dizaines de millions de
passagers au moins et un manque à gagner de centaines de millions de dollars.
En plus des emplois menacés, les transports routier et ferroviaire n’échappent pas
à la crise avec l’interdiction, dans l’ensemble du pays, de la circulation des véhicules
de transport de voyageurs depuis le 24 mars. Pour ce qui est du transport
international des marchandises, certains opérateurs mettent l’accent sur les pertes
de revenus au niveau du transport routier.
Dominé par les importateurs, le secteur des équipements médicaux est frappé de
plein fouet par la crise des pays exportateurs vers le Maroc (chine, Turquie, Europe).
La note de la délégation de l’Union Européenne soulevait la question de « risques
d’approvisionnement au niveau du marché marocain en intrants importés ».
Mais celui-ci a été maitrisé par la proactivité du ministère de l’Industrie qui avait
fait des importations pour parer aux besoins du secteur des gels médicaux et
notamment le gel anti-bactériologique. Le ministère a pris une série d’initiatives :
- Soft Tech filiale de Soft Group dans le textile technique produira, sous la
norme obtenue chez l’institut IMANOR, 5 millions par jour de masques à un prix
subventionné.
Les TPME et Auto-entrepreneurs qui dominent les services sont les plus lésés par
cette situation de crise. Selon une Étude de la confédération des TPE-PME réalisée
sur un échantillon représentatif, les TPME et auto-entrepreneurs sont soit en
situation d’arrêt total, soit en situation de fonctionnement partiel. Les TPME de tous
les secteurs économiques ont été touchées par cette pandémie, mais à des degrés
divers : les secteurs les plus touchés, sont les services.
Tourisme :
Divers services :
- Étendre les aides de Maroc PME aux instituts privés pour les dotés
d'infrastructures nécessaires à la Formation à Distance ou télé-enseignement.
À une époque où les effets de la propagation du virus Corona se multiplient sur les
économies des pays, des gouvernements, des entreprises, des secteurs productifs,
Dieu l'assiste, le Maroc a pu, de manière proactive et décisive, prendre des décisions
judicieuses et sages au moment opportun, qui ont eu un impact direct pour réduire
- Un vibrant hommage est rendu aux médias officiels appelés par ailleurs à
persévérer dans cette voie afin de mettre fin à toutes les fake- news et les
fausses informations à ce propos.
- A court terme, l’intervention des pouvoirs publics est péremptoire afin de jeter
les bases d’une reprise commerciale ;
- Nécessité de sauvegarder le réseau commercial et les créances entre
communautés d’affaires respectives, entre créanciers et débiteurs, importateurs
et utilisateurs finaux et ce jusqu’à ce que les transactions économiques
reviennent à leur cours normal.
- Intervenir auprès des opérateurs Telecom pour reporter au profit des cafés –
restaurants le règlement des mensualités relatives à leur connexion internet
haut-débit sachant que ceux-ci sont en arrêt d’activité.
Pour permettre aux entreprises du secteur de résister à cette crise et facilité ainsi la
reprise, la FMF émet les recommandations suivantes :
Parmi les secteurs les plus touchés d’une manière directe, par la crise sanitaire,
est le secteur industriel, à cause des mesures de Confinement et par suite la
réduction des effectifs ou indirectement à travers l’arrêt des donneurs d’ordres ou le
ralentissement des chaînes de logistique et d’approvisionnement.
Secteur du textile
➢ Crise de la trésorerie
➢ Chômage technique
➢ Les donneurs d’ordre avec lesquels les usines travaillent sont impactés, ce qui
engendre une baisse, voire même des annulations de commandes.
L’industrie agroalimentaire
- Tendance haussière des impayés qui passé à deux mois au lieu d’un mois ce
qui a un impact sur la trésorerie de l’entreprise.
Il n’a pas été épargné des conséquences de cette pandémie malgré la stabilité de
la demande des produits phytosanitaires mais le problème réside surtout dans
l’attribution des autorisations des camions de transport des marchandises vers les
villes marocaines. Cette opération prend beaucoup de temps pour autoriser les
transporteurs à livrer dans les délais convenus.
Secteur du plastique
- Intervenir auprès des banques pour faciliter réellement l’accès aux emprunts à
des taux d’intérêt réduits ne dépassant pas le taux directeur de 2%, et ce au
moins pour le deuxième semestre 2020.
- Report des échéances des crédits sans les intérêts composés qui alourdissent
les coûts d’emprunts.
- Echelonnement des factures d’énergie pour les mois de Mars, Avril, Mai et Juin
sur une durée de douze mois pour soulager la trésorerie de l’entreprise.
- Mettre en place un fonds de soutien spécifique aux secteurs les plus affectés
par la pandémie.
Le communiqué précise enfin que « toutes les tâches qui ne permettent pas le
respect de ces règles de sécurité ou qui ne peuvent être effectuées (...) devront être
reportées ».
Selon les professionnels les plus optimistes, le déconfinement serait suivi d’une
phase transitoire grise (fragile), durant le deuxième semestre 2020. Le premier
semestre 2021 serait toujours une période réparatrice de convalescence. La reprise
ne débuterait qu’à partir du deuxième semestre 2021. La Trésorerie de toute l’activité
serait impactée négativement pendant au moins une année après déconfinement.
Durant cette phase, la plus grande inconnue chez les professionnels serait la
demande des consommateurs. Serait-elle au rendez-vous après déconfinement ?
L’enjeu primordial immédiat est une intervention étatique pour sauver le tissu
économique, et préserver la capacité à créer de l’emploi et la richesse pour les
différentes branches du commerce, d’industrie et de services. Les mesures de
sauvetage seraient adaptées selon les spécificités des secteurs. Toutefois, toute
l’activité économique aurait besoin de mesures assouplies en matière fiscale et de
prêts bancaires. L’Etat devrait jouer le rôle de l’Etat assureur pour investir dans la
sortie de crise de l’ensemble des branches et des activités économiques.
Toute hésitation dans l’intervention étatique se traduirait par une lourde facture
socioéconomique…
Le résultat d’une enquête réalisée par la FIMME auprès de ses adhérents, la situation du
secteur est catastrophique : effondrement de la demande, rupture de l’approvisionnement et 7
entreprises sur 10 sont à l’arrêt. Le président de la FIMME déclare, à juste titre, que « la
transversalité du secteur qui, à la base, constitue un atout de taille, fait que l’on se retrouve,
paradoxalement, dans une situation inconfortable dès lors que d’autres filières sont en crise ».
Selon le président de la FIMME, La crise liée au Covid-19 a des impacts majeurs sur le
secteur. Presque toutes les entreprises en amont du secteur sont à l’arrêt. En aval, une grande
partie subite également le même sort. Cette situation est due à la conjonction de plusieurs facteurs
qui sont : la baisse de la demande locale, l’absence ou la diminution substantielle des commandes
provenant des clients internationaux et le manque ou l’absence d’offres, dû à une rupture ou une
baisse de l’approvisionnement. Cette situation s’explique aussi par la suspension des
importations, l’arrêt de l’export et l’absence de visibilité quant à une reprise normale de l’activité.
La situation est très difficile puisqu’au 31 mars, 69% des entreprises sont totalement à l’arrêt,
26% sont en activité réduite (arrêt partiel) et 6% poursuivent leur activité.
La chaine de valeurs au sein du secteur a été bouleversée et les effets sont immédiat pour une
bonne partie des métallurgistes, notamment ceux dont les produits constituent des intrants pour
d’autres industries notamment les tubistes ou les tôliers. A cela s’ajoute, le nombre d’impayés qui
connaît une tendance haussière, du fait de l’arrêt ou de la réduction d’activité de certains clients.
Pour d’autres industriels, les répercussions seront ressenties dans quelques semaines, voire
quelques mois tout au plus. En effet, beaucoup de contrats s’exécutent sur le long terme. Des
surcoûts substantiels de natures diverses, engendrés par la crise actuelle, pourraient grever
fortement leur rentabilité : éventuelles pénalités de retard par les donneurs d’ordres, charges du
transport des salariés doublées pour respecter les consignes de distanciation, matériel de
protection, équipements de protection individuelle etc.
Même le redémarrage, pourrait être très lourd et ne peut se faire sans dégâts. La transversalité
de notre secteur qui, à la base, constitue un atout de taille, fait que l’on se retrouve,
paradoxalement, dans une situation inconfortable dès lors que d’autres filières industrielles sont
en crise, étant donné que les IMME sont au cœur de plusieurs industries et le socle de leur
développement. L’ampleur des dommages dépendra, certes, de la durée de la crise, mais
également de la gravité des répercussions que subiront certaines branches d’activité industrielles
et, par effet induit, les IMME également.
De toute évidence, selon la même source, un nouveau « business model » industriel planétaire
pourrait voir le jour. Il est par conséquent essentiel, pour nos entreprises, de s’intégrer dans cette
nouvelle configuration. Cela pourrait passer par une réorientation stratégique profonde, voire une
reconversion de leurs activités. Parmi les solutions envisagées qui pourraient être mises en place
dans le schéma décrit, est de capter, sans attendre, de nouvelles parts de marché en Europe et aux
USA par exemple, où dans d’autres pays qui sont également en train de chercher des alternatives
à la Chine, entre autres. Certaines crises permettent parfois de créer des occasions qu’il faut saisir
très rapidement.
Nombre
Nom de la société Activité
d'employés
ABF Fabrication de fermetures à glissière 54
ALEPTEX Fabrication manufacturière de tapis et moquettes 200
ALGENAS Maroc Traitement AGAR-AGAR 52
Fabrication de structures métalliques et de parties de
AMACI
structures 42
ARMOR
Fabrication de peintures, vernis, encres et mastics
INDUSTRIE 120
BERITEX Tissage 93
BETON
Fabrication d'éléments en béton pour la construction
TECHNOLOGY 40
Fabrication de structures métalliques et de parties de
BIG INDUSTRIE
structures 50
BINMA Fabrication d'éléments en béton pour la construction 35
BOYAUDERIE Transformation et conservation de la viande de
ZEMAMRA boucherie 140
CAPFUSION Fonderie d'acier 56
Fabrication de structures métalliques et de parties de
CMATEMEB
structures 115
CODAFLEX
Fabrication de produits abrasifs
MAROC 24
COMETALAUX Construction métallique 30
DASCO SBAI Fabrication d'éléments en béton pour la construction 20
EXTRA AGGLOS Fabrication d'éléments en béton pour la construction 32
FILAT Préparation de fibres textiles et filature 300
FISATEX Tissage 65
J.P INDUSTRIE Métallurgie de l'aluminium 70
JADIFIL Préparation de fibres textiles et filature 70
JADITEX Tissage 100
KT SHOES Fabrication manufacturière de chaussures 40
MAZAFIL Fabrication d'articles textiles, sauf habillement 300
AKWEL Fabrication de pièces automobile 50
NACER SHOES Fabrication manufacturière de chaussures 120
NEW SHOES Fabrication manufacturière de chaussures 10
OXYCOUPE Fabrication de structures métalliques et de parties de
JADIDA structures 300
Fabrication de matériel de distribution et de commande
SAFARELEC
électrique 280
SAHARA FIL Tissage 70
Fabrication de structures métalliques et de parties de
SAMIMA
structures 5
SAMYAS WEAR Fabrication de vêtements de dessous 14
SOGEFAB Fabrication de meubles de bureau et de magasin 90
Fabrication de structures métalliques et de parties de
SOGENEXE
structures 70
Fabrication de papier et carton ondulés et d'emballages
SONACAR
en papier ou en carton 70
SONASID Sidérurgie 652
STRATISTAFF
Fabrication de plâtre
MAROC 18
Fabrication de structures métalliques et de parties de
TCMT
structures 100
Fabrication de structures métalliques et de parties de
TMMS
structures 280
Fabrication de structures métalliques et de parties de
TREGAL
structures 120
Fabrication de structures métalliques et de parties de
VETRON
structures 8
Fabrication de structures métalliques et de parties de
WID
structures 54
4359
Total 41 unités
emplois
Il convient aussi de noter que le nombre total emplois perdus est de 4 000 à 5000
et comme le montre le tableau ci-dessus, le nombre total d'unités industrielles qui ont été
fermées suite à la déclaration de l'état d'urgence sanitaire s'élève à 41 unités
industrielles, sachant que le nombre total des unités industrielles qui fonctionnaient
auparavant est de 167 unités industrielles. Et selon la distribution suivante :
Sans aucun doute que les contraintes et les problèmes du secteur industriel dans le
ressort territorial de l'Annexe occasionné par l’état d’urgence sanitaire appliqué au Maroc
suite à la pandémie de Covid-19, sont similaires aux contraintes du secteur industriel au
niveau national avec quelques variantes, surtout que la région de Jadida est classée
deuxième au niveau industriel après Casablanca, car elle comprend un pôle industriel, tel
que le complexe industriel de Jorf Lasfar. Dans ce contexte, les contraintes les plus
importantes liées à cette situation se reflètent dans les éléments suivants :
- Réduction de la capacité de production et du nombre de travailleurs dans le secteur
industriel à cause du respect de la distance afin de préserver la sécurité des travailleurs
de l’application du système de rotation.
- Augmentation des coûts supplémentaires tels que l'assurance du fret et le transport.
- Ralentissement de l'approvisionnement et de l'accumulation de certains produits
périssables dans les lieux de production et les ports, et incapacité à les drainer.
3. Suggestions :
En plus des efforts proactifs que le pays a déployés pour assurer la continuité de
l'activité industrielle et de la production au profit des unités industrielles autorisées à
fonctionner pendant la période d'urgence sanitaire, on peut citer quelques attentes des
industriels, telles que :
- La nécessité de sécuriser les stocks et de fournir aux entreprises les produits de base
qu'elles n'ont pas pu obtenir.
- La Promotion du produit marocain à travers différents médias et par tous les moyens
disponibles en orientant le consommateur marocain vers la consommation de produits
nationaux, afin de préserver les investissements existants.
1. Secteur industriel
Parmi les secteurs les plus touchés d’une manière directe, par la crise sanitaire, est le
secteur industriel, à cause de la réduction des effectifs ou indirectement à travers l’arrêt
des donneurs d’ordres ou le ralentissement des chaînes de logistique et
d’approvisionnement.
Les industries qui ont été impactés par la pandémie coronavirus au niveau des ces
trois provinces sont les secteurs du textile, chimie para chimie, l’agro-alimentaire, , et
d’autres secteurs ont arrêté provisoirement leur activité.
- Crise de la trésorerie
- Les donneurs d’ordre avec lesquels les usines travaillent sont impactés, ce qui
engendre une baisse, voire même des annulations de commandes.
- Problème de délais de recouvrement des impayés qui passé à deux mois au lieu
d’un mois ce qui a un impact sur la trésorerie de l’entreprise.
Le secteur chimie et para chimie aussi n’a pas été épargné des conséquences de
cette pandémie malgré la stabilité de la demande des produits phytosanitaires mais le
problème réside surtout dans l’attribution des autorisations des camions de transport des
marchandises vers les villes marocaines. Cette opération prend beaucoup de temps pour
autoriser les transporteurs à livrer dans les délais convenus.
Suite à cette enquête un certain nombre de recommandations ont étés soulevées par
Recommandations
trouver des formules appropriées pour soutenir ces secteurs, qui constituent une
proportion importante du tissu interne brut.
- Parmi les points les plus importants que le gouvernement doit privilégier à cet
égard:
- Mettre en place une base de données réelle et solide pour les ressortissants des
Chambre de Commerce, d'Industrie et des Services selon chaque secteur.
- Encourager et motiver les banques à travailler pour soutenir ces secteurs avec
des prêts à la consommation sans intérêt et pour faciliter les procédures.
- Appliquer une flexibilité pour rembourser les loyers et trouver des formules
juridiques pour surmonter ces circonstances difficiles.
- Exonération des impôts aux professionnels en vue d'alléger les répercussions de
la crise.
- Développer des programmes qui touchent à la réalité des professionnels pour les
motiver à s'engager dans des fonds de couverture sanitaire et sociale en prévision
de crises similaires.
Dans le contexte de cette crise qui caractérise l'économie internationale, notre région
est parmi les régions du Maroc ayant enregistré une baisse significative au niveau de
toutes les activités et en particulier les services.
Partant de nos contacts avec les ressortissants de notre Chambre sur l'impact de la
crise sanitaire sur le secteur des services dans notre circonscription territoriale, on a
conclu que même si l'économie de la région observe un léger infléchissement, il n'en
demeure pas moins qu'il s'agit de l'un des rares territoires ayant pu résister à la
déferlante de la crise mondiale. Il s'avère donc nécessaire de noter que cette crise
appelle à une gestion rationnelle et une régulation originale : on a donc besoin de
solutions adaptées. Il s'agit en effet de moraliser le capital en modifiant le comportement
des acteurs.
منذ تسجيل أول حالة إصابة بفيروس كورونا بالمغرب يوم االثنين 2مارس ،2020سارعت المملكة
المغربية إلى اتخاذ سلسلة من القوانين واإلجراءات االحترازية والوقائية لحماية الصحة العامة لعموم
المواطنين والمقيمين .وقد همت بعض هذه اإلجراءات الحد من األنشطة االقتصادية والتجارية والصناعية
والخدماتية والتي كان لها تأثيرا مؤكدا على المقاوالت والمستخدمين على حد سواء.
القطاع االقتصادي بعمالة المحمدية تأثر من جهته بهذه الوضعية ،غير المسبوقة ،وعلى الخصوص
األصناف الثالثة التي تمثلها غرف التجارة والصناعة والخدمات.
-1القطاع الصناعي:
إذا كانت التدابير الحكومية قد استثنت القطاع الصناعي عموما من اإلغالق التام فإن المعاينة واالتصاالت
التي قمنا بها داخل المناطق واألحياء الصناعية تدل على تراجع يقدر بحوالي %60من النشاط الصناعي
المحلي .وذلك راجع لعدة أسباب ذاتية (إجراءات السالمة داخل المقاوالت) وموضوعية (تراجع الطلب
وصعوبات التنقل ونقل البضائع محليا ودوليا) .وحتى المقاوالت الصناعية التي تمكنت من الحفاظ على
مستوى نشاطها فقد التجأت إلى تقليص عدد المستخدمين والعمال .كما نسجل تراجعا خطيرا في نشاط
المقاوالت المصدرة.
ويعود تراجع أو توقف نشاط الكثير من المقاوالت الصناعية بالمحمدية إلى العوامل التالية:
وتجدر اإلشارة إلى أن عددا من المقاوالت الصناعية بالمدينة عملت على تغيير وتكييف نشاطها مع متطلبات
وحاجيات السوق الوطني من مواد واليات التعقيم وكذا الكمامات.
-2القطاع التجاري:
-عرفت األيام األولى من اإلعالن عن التدابير المرتبطة بالحجر الصحي ارتفاعا استثنائيا للطلب على المواد
الغذائية (بمختلف أنواعها) لدى التجار والمساحات الكبرى .هذا األمر أدى إلى استنزاف مخزون هذه المواد
خاصة لدى التجار الصغار والمتوسطين الذين وجدوا صعوبة في التزود بها من أسواق الجملة وشركات
التوزيع وذلك بفعل تقنين النقل والتنقل.
-عموما تعرف أسواق المواد الغذائية والخضر والفواكه والقطاني والحبوب واللحوم واألسماك استقرارا من
حيث التزود واألثمان.
-بعض األنشطة التجارية ،مثل بيع المالبس الجاهزة ،تعيش ركودا كبيرا بفعل تراجع الطلب وتدهور القدرة
الشارئية للمستهلكين،
-تقنين نشاط األسواق البلدية وتقليص مدة الرواج التجاري خالل اليوم،
-تعمل السلطة المحلية على الحد أو القضاء على األسواق العشوائية والتجارة بالتجوال.
-3قطاع الخدمات:
يعرف قطاع الخدمات بالمحمدية ركودا ملحوظا نتيجة اإلجراءات المرتبطة بالحد من األنشطة االقتصادية
"غير الحيوية" .فباستثناء القطاع البنكي ومراكز تحويل األموال فإن باقي األنشطة تعرف إغالقا تاما أو
تراجعا وخاصة تلك المرتبطة بالمهن السياحية كالفنادق والمطاعم وكذا قطاع التأمين والتعليم الخاص
وا لصاالت الرياضية وغيرها .كما أن قطاع البناء واألشغال يتراوح بين التوقف التام والتراجع الكبير في
نشاطه .وبفعل الحجر الصحي وتراجع تنقل الساكنة فإن نشاط سيارات األجرة يكاد يتوقف.
توصيات:
-إعفاء التجار من أداء واجبات كراء المحالت التجارية التي في ملكية الجماعات الترابية ،طيلة فترة الحجر
الصحي ،على غرار قرار صاحب الجاللة بالنسبة للمحالت التجارية المحبسة،
-اإلعفاء من رسوم استغالل الملك العمومي ألغراض تجارية أو صناعية،
-تعليق أداء الضرائب المحلية وغيرها دون احتساب دعائر التأخير،
-تعليق أداء واجبات استهالك الماء والكهرباء إلى حين انتهاء حالة الحجر الصحي ودون احتساب رسوم
التأخير،
-منح حق االمتياز الحصري في الصفقات العمومية للمقاوالت المغربية،
-توجيه الطلبيات العمومية الصادرة عن الجماعات المحلية للمقاوالت العاملة داخل تراب كل جماعة،
-تبسيط المساطر وتسريع دراسة طلبات المقاوالت لالستفادة من قروض التسيير للتخفيف من عجز الخزينة،
-تقوية صبيب االنترنيت لفائدة المقاوالت للمساعدة على تقنية العمل عن بعد،
-إحداث لجان محلية ٬بمشاركة غرف التجارة والصناعة والخدمات ٬لتتبع الوضعية االقتصادية محليا
ومصاحبة وتأطير وإخبار المقاوالت٬
-تنظيم حملة وطنية لتشجيع وحث المستهلك المغربي على اقتناء المنتوجات المحلية.
1. Contexte général
Depuis quelques semaines, l’actualité nationale est dominée par un seul sujet : Le
Maroc est touché par la pandémie de la maladie infectieuse appelée Covid-19 qui est
due à la propagation d’un coronavirus. Identifié à Wuhan, en Chine, en décembre 2019,
le virus s’est répandu dans le monde entier et poursuit son expansion, notamment en
Europe, où l’Italie et l’Espagne sont particulièrement touchées.
À l’heure d’écrire ces lignes, plus de 2 000 951 cas ont été diagnostiqués dans le
monde et plus de 126 780 décès trouvent leur cause dans la maladie. Régulièrement,
des projections alarmantes sont publiées et annoncent que la pandémie a lourdement
impacté certains secteurs, poussant des entreprises à arrêter définitivement ou
temporairement leur activité. Le secteur du tourisme est actuellement l’un des plus
durement touchés par la flambée de COVID-19, avec des répercussions à la fois sur
l’offre et sur la demande de voyages. Cela constitue un risque baissier supplémentaire
dans le contexte d’une économie mondiale qui s’essouffle, de tensions géopolitiques,
sociales et commerciales, et de résultats en demi-teinte dans les grands marchés
émetteurs de voyages.
Le secteur du Tourisme est touché de manière directe par la crise actuelle avec un
arrêt net de l’activité depuis la Mi-Mars 2020 (pour les principaux pays Européens, et
depuis le mois de Février pour le marché Asiatique).
D’après l’OCDE, l’impact sur les revenus à l’échelle mondiale en 2020 serait de -45%
et pourrait aller jusqu’à -70% si l’arrêt d’activité était prolongé jusqu’en septembre.
A titre indicatif, la crise économique mondiale n’avait causé qu’une baisse de 4% des
arrivées en 2009 et l’épidémie de SRAS que 0,4% en 2003.
Au Maroc, le tourisme fait partie des secteurs qui paieront un lourd tribut dans cette
crise sanitaire du Covid-19. L’étude de la Confédération nationale du tourisme (CNT) a
évalué l’impact de la crise Covid-19 à 34,1 milliards de DH de perte en termes de chiffre
d’affaires touristiques en 2020 et de 14 milliards de DH de perte en termes de chiffre
d’affaires pour l’hôtellerie, pour une chute globale de près de 6 millions de touristes (-
98%), qui occasionneront une perte totale de 11,6 millions de nuitées.
La même source estime que pas moins de 500 000 emplois et 8 500 entreprises
seraient menacées, dont des entreprises d’hébergement touristiques classées, des
entreprises de restauration touristique, des agences de voyages, des sociétés de
transport touristique et des sociétés de location de voitures.
Le Maroc fait face, à l’instar du reste du monde, a un défi sans précédent dans la
gestion de l’actuelle crise sanitaire du Covid19. Les décisions fortes et les mesures
anticipatives qui ont été prises par les autorités publics sont courageuses et salutaires.
- Report de toutes les échéances de crédit pour les entreprises de 12 mois minimum
au lieu de 3 mois accordés par le Comité de Veille économique ;
- Suspension des ATD pendant 12 mois pour permettre de reconstituer les capacités
financières des entreprises concernées ;
- Autoriser les entreprises qui conservent 80% des emplois à payer leur salarié sur la
base du net ;
- Défiscalisation des départs en retraites anticipées pour les salariés proches de l’âge
de la retraite ;
- Refaire démarrer la RAM en mettant en place des lignes intérieures cet été et éviter
l’engorgement des destinations classiques ;
1) Fournir des incitations au maintien des emplois, soutenir l’activité des travailleurs
indépendants et protéger les groupes les plus vulnérables ;
16) Faire une place au tourisme dans les programmes de redressement nationaux,
régionaux et internationaux et dans l’aide au développement ;
18) Investir dans les systèmes d’analyse des marchés et la transformation numérique ;
20) Se préparer aux crises, améliorer la résilience et veiller à inclure le tourisme dans
le mécanisme et les systèmes d’urgence nationaux ;
1. Complexité décisionnelle
Le choc exogène du coronavirus a mis l’économie dans l’œil d’un cyclone dont
l’évolution destructrice n’est pas encore bien précise. Toutefois, nous sommes obligés à
apporter des réponses urgentes à la sortie de cette crise.
En effet, l’élément phare qui caractérise cette situation par rapport aux crises passées
du 20éme siècle est l’élément temps. C’est-à-dire la vitesse de prise de décisions
adaptées et ciblées. Dans ces temps de crise, tous les gestionnaires des pouvoirs
publics sont à l’image de démineurs de bombes contraints à désamorcer des explosifs
dans la limite d’un temps court et réduit…
Si le retour à la normale des crises précédentes avait pris des années pour prendre
place, dans ce cas-ci le retour à la normale devait être amorcé dans un horizon de
quelques mois seulement. Donc pour éviter l’enlisement, il faut chercher à sortir
correctement de la crise, et rebondir plus vite et plus fort sur le plan socioéconomique.
En voilà quelques éléments de réponses.
Réussite marocaine.
En cette période complexe, il faut savoir se regarder et regarder les autres pour en
tirer les signaux d’espoir et les bonnes pratiques à dupliquer dans les phases de relance.
Sur le front de la crise sanitaire, l’État Marocain a réalisé un grand succès dans sa
bataille contre le coronavirus. Les mesures du confinement et de précaution ont été
prises à temps et avec la rapidité souhaitée. D’où un contrôle réussi de la situation
La bataille sur le front sanitaire reste sous contrôle de l’Etat Marocain qui doit mener
en parallèle une autre bataille sur le front de la stabilisation économique. Il a ainsi mis en
place un comité national de veille économique en adéquation avec la décision du chef
suprême de l’Etat relative à l’instauration d’un fonds de solidarité nationale pour gérer la
crise coronavirus. Toutes ces mesures prises par l’Etat Marocain étaient bien pensées,
calibrées et bien ciblées, et commençaient à donner leurs fruits.
Par conséquent, le Maroc assure une mise à niveau organisationnelle pour préparer
sa sortie de crise avec le moins de dégât possible. Il reste à réfléchir par contre sur une
stratégie de relance pour bien rebondir et passer le cap, et pourquoi pas atteindre des
niveaux plus améliorés de la situation économique par rapport à la situation antérieure à
la crise.
L’élan de solidarité que connait le Maroc en ces temps difficiles, est un autre
enseignement positif que les observateurs ont pu tirer avec grande satisfaction. Et il faut
construire sur cet élan de mobilisation pour préparer un plan de relance général et
refonder notre modèle d’insertion dans le marché international.
Tout le pays est de nouveau mobilisé pour reprendre l’activité industrielle et relancer
les activités des exportations et la consommation intérieure.
Les autorités chinoises ont riposté rapidement par le retour au travail et la reprise de la
production pour absorber l’impact de la crise actuelle. L’effet immédiat était la reprise
positive de la branche industrielle et des marchés financiers en Chine, et leurs tendances
est à la hausse. Mais l’effet le plus spectaculaire est l’appréciation de la monnaie
chinoise face au Dollars et à l’Euro.
Les pouvoirs publics chinois ont injecté 72 Milliards d’euros dans l’économie. En plus,
ils ont facilité l’accès aux emprunts à hauteurs de près de 100 Milliards d’euros au profit
des banques commerciales et des entreprises. Par la suite, ils ont décidé des réductions
fiscales avec un soutien budgétaire étatique.
Avec la montée de la crise dans leur pays, beaucoup de décideurs politiques des
grandes puissances économiques ont orienté leurs prises de décisions vers une gestion
unilatérale tournée uniquement vers l’intérieur de leurs frontières. Il y en a même qui a
déclaré que les aides doivent profiter d’abord pour leurs propres pays avant de réfléchir
d’aider les pays vulnérables.
Dans ce sens, la majorité des banques centrales ont réduit leur taux d’intérêt. Il s’agit
des taux directeurs les plus bas de l’histoire pour prêter de l’argent. La banque du Japon
accorde même des prêts à taux nul (sans intérêt).
Le fonds monétaire international a dégagé 50 Milliards d’Euros pour venir en aide des
pays vulnérables. Il a prévu aussi des opérations de refinancement des banques pour
assurer un niveau de liquidité suffisant.
La CNUCED estime que les pays en voie de développement vont devoir faire face à
un déficit de 2000 à 3000 Milliards de Dollars dans les deux prochaines années. Dans ce
contexte de crise sans frontière, les experts de l’ONU proposent l’annulation des dettes
des pays en développement à hauteur de 1000 Milliards Dollars.
Tout cela reste dans le stade des annonces, toutefois les institutions internationales
prédisent les mesures collaboratives nécessaires pour éviter une longue période de
dépression.
Pour sortir correctement de la crise il faut d’une part bien comprendre les éléments
différenciateurs de la crise actuelle, et bien concevoir les mesures de sortie de crise
d’autre part.
La nature de la crise actuelle est double. Elle est sanitaire et a déstabilisé les pouvoirs
sanitaires en particulier, et les pouvoirs publics en général. La crise est aussi
économique avec des conséquences difficiles à quantifier à l’heure actuelle. Par
conséquent, tous les états sont obligés à mener deux batailles simultanées sur deux
fronts. Ceci implique des arbitrages complexes à faire quant aux moyens à mobiliser sur
les deux fronts.
Dans la crise actuelle, contrairement aux crises économiques passées, ni les marchés
financiers ni les marchés de biens et services n’étaient responsables ou éléments
déclencheurs. L’élément déclencheur est viral et exogène au système économique. En
effet les crises économiques précédentes du 20ème siècle étaient déclenchées tantôt
par des dysfonctionnements des marchés financiers ou boursiers, tantôt par des
dysfonctionnements des marchés des biens et services. L’économie réelle se trouvait
alors dégradée.
Toutefois, le socle financier est solide pendant la crise actuelle, et toutes les banques
centrales du monde ont injecté des fonds énormes pour contrer les effets néfastes du
coronavirus.
Lors des crises passées, il y avait du retard et une lenteur dans la réaction des
pouvoirs publics, ce qui avait aggravé les dépressions et les recessions. Cependant
l’élément temps et la rapidité de prises de décisions sont les éléments forts à prendre en
compte pendant cette crise.
4. Conclusion
Le Maroc arrive bien à contrôler et à gérer la crise sanitaire coronavirus. Il est aussi
bien capable de ne pas rater sa sortie de crise grâce à ses compétences humaines dont
l’ADN avait réussi à relever les défis de toutes les crises passées de son histoire.