Chapitre IV

Chapitre 4: Conversion photovoltaïque 2016-2019
Chapitre 4 :
Conversion photovoltaïque
1. Introduction
Le terme "photovoltaïque" habituellement noté en abrégé par "PV", est composé
des mots "photo" signifie lumière en grec et "Volta" nom du concepteur de la pile
électrochimique, le scientifique italien Alessandro Volta. L’effet photovoltaïque
est la conversion directe de l’énergie solaire en énergie noble soit l’énergie
électricité. De point de vue économique, le prix de kilowattheure PV produit ne
cesse de diminuer (diviser par quatre dans ces 10 dernières années) avec une
durée de vie aux alentours de 25-30ans, il est possible d’affirmer que le PV est
l’énergie d’avenir par excellence.
2. Composition d’un système de production d’électricité photovoltaïque
2.1. Capteurs solaires photovoltaïques
a. Élément constitutif d’un capteur solaire photovoltaïque
Les capteurs PV sont le composant principal des systèmes solaires. Ils
représentent le cœur de l’installation et son composé de cellules généralement
sous la forme de fines plaques carrées de dimensions standard
15,6 x 15,6 cm et d’épaisseur de l’ordre du millimètre.
Les cellules sont constituées de matériaux semi-conducteurs précieux tels que le
silicium. Pour pouvoir allonger leurs durées de vie une triple protection des
cellules photovoltaïques a été prévue (figure 1) : d’abord une couche de verre
trempé qui protège les cellules contre les intempéries et les rayures, ensuite une
couche d’EVA (Ethylène Vinyle Acétate) qui préserve les cellules du rayonnement
65 W. HASSEN
UV et de la corrosion, enfin en bas une couche de polyfluorure de vinyle (PFV)
pour la fixation et la sauvegarde contre l’humidité, poussière, etc.
Fig. 1 : Différentes couches composant un module photovoltaïque
Selon la puissance de production recherchée, l’ensemble de cellules
photovoltaïque (figure 2a), connectée ensemble constitue un module
photovoltaïque (figure 2b). Le raccordement de plusieurs modules forme des
panneaux photovoltaïques (figure 2c) et l’association de plusieurs panneaux donne
lieu à ce qu’on appelle une batterie de capteur solaire photovoltaïque (figure 2d).
Fig. 2 : Système de captation photovoltaïque
66 W. HASSEN
b. Technologies des capteurs solaires photovoltaïques
Actuellement, il existe sur les marchés trois principales technologies de capteur

PV, leurs caractéristiques sont résumées dans le tableau 1 suivant :
Tableau 1 : Comparaison des technologies de capteurs
Technologie Monocristallin Polycristallin Amorphe
Cellule
module
Rendement 15~20% 11~15% 5~9%

Durée de vie 30 ans 30 ans 25 ans
Bon marché par Pas cher par rapport
Coût Élève rapport au aux autres
monocristallin technologies
Puissance 150Wc/m2 100Wc/m2 50Wc/m2
Rendement sous
Faible Faible Correct
faible éclairement
Bleues claires
Bleue-foncé
Couleur tachetées (non Noir uniforme
uniforme
uniforme)
Spécificité --- ---- Souple et malléable
c. Données du constructeur sur les capteurs solaires photovoltaïques
À l’arrière de chaque module photovoltaïque se trouve une fiche signalétique
(figure 3) qui présente les données du constructeur sur les performances du
67 W. HASSEN
module. Toutes les données sont présentées pour un test dans les conditions
standard STC (température ambiante 25°C et flux solaires 1000W/m2).
La figure 3 présente un exemple de modèle P250 de la société RESUN Solar
Energy.
 Rate Maximum Power (Pmax): la puissance maximale produite par le module.
Ici 250±3%W c'est-à-dire P max  242.5W ; 257.5W 
 Voltage Open Circuit (VOC): la tension circuit ouvert c’est la tension indiquée
aux bornes du module quand il n’est pas connecté (figure 4). Ici 37.2V
 Short Circuit Current (Isc): le courant de court-circuit représente le
courant maximal que peut livrer le module (figure 4). Ici 8.87A
 Max power voltage point (Vmpp) et Max power Current point (Impp):
représentent la puissance et le courant de fonctionnement optimal délivré
par le module photovoltaïque pour les conditions STC (figure 4). Ici 30.1V et
8.3A le produit de ces deux valeurs donne la puissance du module (250W).
 Normal operating cell temperature (NOCT): c’est la température atteinte à
la surface des cellules en cours de fonctionnement normal (pour une
température ambiante de 25°C et une vitesse d’air de 1m/s). Ici 45±2°C
c'est-à-dire NOCT   43°C ; 47C 
 Max System Voltage: La tension donnée par des modules qui sont connectés
en séries ne doit pas dépasser cette tension. Le "Max System
Voltage" donne une idée sur la limite maximale des modules qui peuvent être
branchés en séries
 Max system Fuse Rating: c’est la valeur de protection acceptable par les
fusibles. Ici 10A
 Temperature coefficient (Pmax): Ce coefficient représente la variation de
la puissance du module en fonction de la température. Ici la valeur est de -
0.45%/°C puisque la puissance de notre module dans les conditions STC
68 W. HASSEN
(température ambiante 25°C) est de 250W on aura donc un coefficient -
1.125W/°C. Si par exemple la température ambiante est 45°C la puissance
délivrée par le module devient 227.5W.
Par contre si la température ambiante est de 5°C la puissance délivrée par le
module devient 272.5W.
 Température coefficient (VOC): De même ce coefficient représente la
variation de la tension du module en fonction de la température -0.33%/°C
soit ici -0.123V/°C.
 Temperature coefficient (Isc): Aussi ce coefficient représente la variation
de l’intensité du module en fonction de la température 0.06%/°C soit ici
0.00532A/°C.
Fig. 3 : Fiche signalétique d’un module PV
69 W. HASSEN
Fig. 4 : courbe caractéristique d’un module PV
d. Critères de sélection des modules solaires photovoltaïque
Mis à part la technologie (mono, polycristallin,…), les caractéristiques du
constructeur (Pmax, Imp, Vmp,…), nous devons tenir compte de quelques autres
critères intéressants qui affecte énormément la qualité des capteurs utilisés
(production, durée de vie,…) Parmi ces critères on a :
 Busbar (omnibus) de cellule solaire
Les modules PV sont métallisés par de minces bandes en argent de forme
rectangulaire et imprimés entre et sur les cellules. Leur rôle est de conduire
le courant continu généré par les cellules. Ces bandes sont appelées barre
omnibus ou bus-bar.
Les anciens modèles de cellules sont composés de 2 et 3 busbar (3BB) ils
sont très bon marché, mais leurs rendements est assez faible. Les modèles
actuels sont de type 4 BB beaucoup plus performant que les anciens. D’autres
modules de nouvelle technologie à 5BB sont aussi disponibles sur le marché
(figure 5).
Il est conseillé de choisir un capteur avec un nombre d’omnibus égal à 4 ou à
5. Ce nombre est en réalité optimisé, car l’ajout de ces busbar permet plus
de récupération de courant, mais en même temps instaure des zones
70 W. HASSEN
d’ombrages supplémentaires affectant la production du module.
2BB 3BB 4BB 5BB

Fig. 4 : barre omnibus ou busbar imprimée sur une cellule PV
 Boîte de jonction
À l’arrière de chaque module photovoltaïque se trouve un boîtier en plastique noir
avec sortie de deux fils positive et négative, ce boîtier est appelé boîte de
jonction (figure 5). À l'intérieur de cette enceinte, toutes les lignes sont
regroupées pour fournir la tension totale du module. Une boîte de jonctions sans
diodes by-pass est à éviter.
Fig. 5 : Boîte de jonction d’un module PV
Pour comprendre le rôle de ces diodes, prenons l'exemple suivant:
Un module PV est constitué de 60 cellules, en général chaque vingtaine 20 de
cellules est reliée dans une ligne, il y a donc 3 lignes pour les 60 cellules qui se
rassemblent dans la boîte de jonction (figure 6).
Si une cellule est à l’ombre, elle ne va plus produire, la différence de potentiel
fait que tout le courant va migrer vers cette cellule. S’il n’y avait pas de diode, le
courant des 60 cellules va migrer vers la cellule ombrée. Dans ces conditions tout
71 W. HASSEN
le module devient handicapé et il n’y a aucune production électrique. Par contre
avec la présence de diodes une seule ligne va être affectée et les 40 autres vont
continuer la production.
Fig. 6 : module solaire de 60 cellules avec 3 lignes de production
Rq :
On note qu’il vaut mieux placer les modules solaires en mode paysage (figure 7)
et non en mode portrait (figure 8), en effet au lever, au coucher du soleil et
aussi en hiver le soleil est très bas, donc il arrive souvent que le pied du module
soit ombré, dans ces conditions, si le module solaire est en mode portrait, il y a
pratiquement plus de production, dans le cas contraire c.-à-d. mode portait les
2/3 du module continue la production.
Fig. 7 : module solaire en mode paysage
72 W. HASSEN
Fig. 8 : module solaire en mode portrait
e. Branchement d’un ensemble de modules PV
Une batterie de capteur est composée de plusieurs modules PV connectés les uns
aux autres soit en parallèle, soit en série, l’objectif est d’obtenir la tension et le
courant désiré.
Il faut signaler que lors d’un branchement série la tension s’amplifie, mais
l’intensité reste la même alors que lors d’un branchement parallèle l’intensité
s’amplifie alors que la tension reste constante.
Quel que soit le type d’installation, qu’il soit parallèle, séries ou mixte, l’énergie
totale ne change pas: par exemple, lors du raccordement de 10 modules d’une
puissance de 250 watts, la puissance totale passe à 2 500 watts, quelle que soit
la méthode de branchement utilisée.
Il est important que tous les modules soient du même type, de la même capacité
de production et du même état. Cela améliore la sécurité et la performance de
l’ensemble des capteurs.
Prenons l’exemple de 6 modules PV (figure 9) chacun d’entre eux possède les
mêmes caractéristiques de la figure 3 :
73 W. HASSEN
Fig. 9 : Ensemble de modules solaires non connectés

 Branchement série
Il s’agit de connecter la borne positive (+) en rouge d’un module vers celle
négative (-) en noire du module qui suit. (Figure 10)
Fig. 10 : Branchement séries de modules PV
 Les panneaux PV de la figure 10 ont une production totale de 223.2V

(6x37.2) et de 8.87A
Il est préférable de mettre autant que possible des modules en séries, le fait
d’augmenter le voltage et de minimiser l’intensité permet d’économiser la section
de fil de raccordement et de réduire les chutes de tension du système. Mais
malheureusement nous somme limité par l’aptitude des équipements en aval
(convertisseur, régulateur de charges,…) a pouvoir fonctionner avec une forte
tension, mais aussi par les données du constructeur de modules qui donne la
tension maximale supportée par les modules (Maximum System Voltage).
74 W. HASSEN
 Branchement parallèle
Il s’agit de connecter toutes les bornes positives ensemble (+) et de la même
manière rassembler toutes les bornes négatives (Figure 11).
Fig. 11 : Branchement parallèle de modules PV
 Les panneaux PV de la figure 11 ont une production totale de 37.2V et de

53.22A (6x8.87)
 Branchement mixte
Si on veut atteindre une tension et une intensité bien déterminée, nous pouvons
jouer dans ce cas sur un branchement mixte (série/parallèle) (Figure 12).
Fig. 12 : Branchement mixte de modules PV

 Les panneaux PV de la figure 12 ont une production totale de 111.6V
(3x37.2) et de 17.74A (2x8.87)
75 W. HASSEN
2.2. Convertisseur (onduleur)
a. rôle du convertisseur
Le convertisseur (appeler aussi onduleur ou inverter en anglais) est un appareil
dont la fonction est de transformer le courant continu des panneaux PV ou des
batteries en courant alternatif 380V/220V/110V afin de faire fonctionner des
appareils ménagers, des pompes ou de connecter le système solaire au réseau
électrique national.
Le convertisseur doit être muni d’un système qui lui permet de se disjoncter
automatiquement lorsque la charge est trop forte ou lorsqu’il y ‘a surchauffe ou
sous tension de la batterie et de se remettre en marche lorsque la panne est
éliminée.
b. technologies des convertisseurs
 Convertisseur connecté réseau (On Grid Inverter)
Ce type de convertisseur est utilisé dans les systèmes connectés au
réseau électrique (figure 13). Il couvre une large gamme de production
allant de 1kW jusqu’à 1MW. Pour les faibles productions de 1 à 5kW le
convertisseur fournit un courant monophasique 220~230V. Si la
production dépasse les 5kW le convertisseur délivre un courant
triphasique 380~400V.
En cas de panne de courant sur le réseau ce type d’onduleur s’éteint
automatiquement, ce qui permet d’assurer la sécurité des travailleurs en
cas de maintenance du réseau électrique pendant la panne.
Ce convertisseur ne nécessite aucun préréglage, il est équipé d’un
système de synchronisation qui va adapter automatiquement la
fréquence, la tension, etc. avec le réseau électrique.
76 W. HASSEN
Fig. 13 : Schéma d’une installation avec un convertisseur connecté réseau
 Convertisseur non connecté réseau (Off Grid Inverter)
Ce type de convertisseur (figure 14) intègre un régulateur de charge, il
joue le rôle de chef d’orchestre. Le jour il va extraire le courant des
panneaux solaires puis envoyer une partie pour alimenter les équipements
ménagers. La nuit l’alimentation de l’utilisation va se faire moyennant les
batteries.
Fig. 14 : Schéma d’une installation avec un convertisseur non connecté réseau
77 W. HASSEN
 Convertisseur hybride
Ce type de convertisseur est équipé d’un régulateur de charge en plus d’un
système d'alimentation sans coupure UPS (uninterrupted power support). Ce
convertisseur (figure 15) va en premier lieu extraire l’énergie à partir des
panneaux PV, si ceci n’est pas possible, la nuit par exemple, il va essayer de
satisfaire les besoins d’utilisation à partir des batteries. Si les panneaux ne
produisent pas de l’électricité et les batteries sont puisées, le système UPS du
convertisseur va chercher de l’énergie à partir d’un appoint qui peut être un
groupe Diesel ou un réseau électrique ou autres.
Il est possible de programmer le convertisseur en fixant les priorités
d’extraction d’énergie (il est trivial qu’il faut programmer ces priorités dans
l’ordre suivant : panneaux PV puis batteries et enfin appoint).
Ce genre d’installation est certes plus cher, mais le prix peut se justifier dans
des applications particulières ou il est primordial de ne pas avoir des coupures
électriques, telles qu'un serveur, un dispositif médical, etc.
Fig. 15 : Schéma d’une installation avec un convertisseur hybride
78 W. HASSEN
 Convertisseur pompage solaire
Comme l’intensité du flux solaire varie tout le long de la journée, il
est indispensable d’utiliser un convertisseur sont capable de
contrôler la vitesse des pompes à courant alternatif du lever jusqu'au
moment où elles sont arrêtées au coucher du soleil.
Afin de protéger la pompe au démarrage, le convertisseur augmente
progressivement la tension et la fréquence de zéro pour atteindre la
vitesse programmée. De même en arrêt le convertisseur réduit
progressivement la tension et la fréquence.
Le temps de démarrage et le temps de décélération sont programmés
à l'avance au niveau de ce convertisseur.
Si les besoins d’eau sont pendant la nuit, il est préférable de mettre
en place un château d’eau qui va emmagasiner l’énergie électrique sous
forme d’énergie potentielle (figure 16) facilement utilisable
moyennant la gravité.
Fig. 16 : Schéma d’une installation avec un convertisseur de pompage solaire
79 W. HASSEN
2.3. Régulateur de charge
a. rôle du Régulateur de charge
Le rôle principal du régulateur de charge est de règlementer la charge de la
batterie.
 Le régulateur coupe la liaison entre les panneaux PV et la batterie pour
éviter une surcharge de cette dernière (qui provoquerait une perte en
eau et vieillissement prématuré de la batterie)
 Le régulateur effectue une charge rapide de la batterie jusqu'à
atteindre un taux 75%. Ensuite la vitesse de charge diminue
progressivement indépendamment de la production des panneaux jusqu'à
la charge complète.
 Le régulateur ajuste la tension électrique produite par les panneaux avant
de passer aux batteries. Par exemple, on veut charger une batterie de
48V avec deux modules qui délivrent une tension 37,5V chacun. Pour cela
on connecte en séries les deux modules, qui vont alors fournir une tension
de 75V. cette tension avant de passer vers la batterie le régulateur va la
réduire jusqu'à 51V. Ceci a pour objectif de préserver la batterie.
 Protéger panneaux qui ont une boîte de jonction sans diodes contre les
dommages en empêchant le courant électrique de migrer des batteries
aux panneaux le soir.
 Couper la liaison entre l’utilisation et la batterie pour éviter la décharge
partielle ou totale de cette dernière. En effet, le régulateur empêche la
batterie de descendre en dessous de la capacité de stockage minimale
(estimé à 50 à 30%) cette capacité est notée LDV (Low Voltage
Disconnect).
Il faut signaler qu’une décharge profonde entraînerait la sulfatation des
plaques et un vieillissement prématuré des accumulateurs
80 W. HASSEN
 protège et stabilise le système sur ou sous tension, grâce a une panoplie
de fusibles et de circuits spéciaux.
 Il peut jouer le rôle d’un système de surveillance et lance un signal
d’alarme en cas d’un dysfonctionnement quelconque.
b. Différent type de Régulateur de charge
Il existe deux principaux types de régulateurs de charge (figure 17) :
 Régulateur de charge PWM (Pulse width modulation) : Il est appelé
ainsi, car il envoie le courant électrique à la batterie sous forme
d'impulsions électriques. Son majeur inconvénient est quand on abaisse la
tension de charge de la batterie tout en laissant l’intensité fixe, ce qui
induit à une perte importante au niveau de la puissance de charge.
 Régulateur de charges MPPT (Maximum Power Point Tracking) : De la
même manière que pour le PWM il envoie l'alimentation sous forme
d'impulsions. Comme son nom l’indique, ce convertisseur intelligent se
caractérise par sa capacité à optimiser l’intensité électrique en ajustant
la tension de charge des batteries.
 Régulateur de charge intégré : ce régulateur est intégré avec le
convertisseur. On imagine souvent que la seule différence entre le
régulateur intégré et le régulateur séparé (MPPT ou PWM) est seulement
au niveau apparence. Certains prétendent même que les unités séparées
sont meilleures et plus flexibles de point de vue maintenance. Mais en
réalité les régulateurs intégrés équipés par la spécificité "Solar Priority"
sont les meilleurs sur le marché.
En fait, lorsque le régulateur de charge est séparé du convertisseur,
toute l’énergie produite par les panneaux passe directement vers les
batteries, quelle que soit la demande d’utilisateur, ensuite le régulateur
tire l’énergie des batteries vers les utilisateurs. Cette méthode conduit à
81 W. HASSEN
des cycles continus de charge et de décharge des batteries même
pendant la journée et conduit à une réduction de sa durée de vie. En plus
vue que les batteries en un rendement d’environ 70% alors 30% de cette
énergie est perdu.
Par contre si on utilise un régulateur intégré équipé par la spécificité
"Solar Priority" c’est l’utilisation qui a la priorité pour recevoir
l’électricité sans passer par les batteries. Les batteries ne sont utilisées
qu'en cas de coupure de courant ou la nuit. Cette méthode permet
d’accroître la durée de vie de la batterie, car on minimise le processus de
charge et décharge et évite la perte des 30% de conversion de l’énergie
chimique en électricité.
Si la production dépasse la demande d’utilisation, le régulateur alimente
l’utilisation et injecte le surplus dans la batterie.
Si la production est inférieure à la demande d’utilisation, le régulateur
alimente directement toute l’énergie produite et extrait le déficit des
batteries.
MPPT PWM
Fig. 17 : Régulateur de charge
2.4. Batterie (accumulateurs)
les batteries sont nécessaires si l’installation n’est pas raccordée au réseau de
distribution.
La fonction principale des batteries est de stocker l'énergie électrique
générée par les panneaux pendant la journée et de la restituer vers l’utilisateur
82 W. HASSEN
le soir en l'absence du soleil.
Les batteries solaires sont différentes et beaucoup plus chères par rapport
aux batteries classiques comme celles des voitures par exemple. Les batteries de
voiture ne peuvent pas être utilisées dans les systèmes PV, elles seront
endommagées après une courte période. En effet, les batteries de voiture
contrairement aux batteries solaires (à cycle profond/ Deep cycle), sont conçues
pour donner une charge électrique importante en peu de temps.
La batterie solaire à cycle profond (figure 18) se caractérise par la taille et
l'épaisseur des plaques de plomb qui se trouvent à son intérieur, de sorte qu'elle
puisse supporter la demande électrique assez importante pendant un temps assez
long. Ceci explique la différence importante au niveau des prix.
(a) (b)
Fig. 17 : (a) Batteries de voiture ; (b) batteries solaires
La durée de vie de batterie est donnée en termes de cycle (charge +
décharge). Pour améliorer la durée de vie de Batterie, il est hautement
recommandé de réduire au maximum la profondeur de la décharge (DOD : Depth
Of Disacharge) à 50%.
Selon la figure 18 on peut noter que :
DOD= 100% La durée de vie de la batterie est estimée a 400 cycles

DOD= 80% ,, 800 cycles
DOD= 50% ,, 1500 cycles
DOD= 20% ,, 3000 cycles
83 W. HASSEN
Fig. 18 : Durée de vie de la batterie en fonction de la profondeur de décharge
Prenons l’exemple d’un projet qui nécessite une seule batterie avec une décharge
totale 100%. Cette batterie coûte 600DT. On peut obtenir les cas suivants
(Tableau 2) :
Tableau 2 : coût d’un cycle de charge d’une batterie en fonction de DOD
Cas DOD Nombre de batterie(s) Durée de vie batterie Prix Coût d'un cycle
1 100% 01 400 cycles 600 DT 1.5 DT/cycle
2 50% 02 1500 cycles 1200 DT 0.8 DT/cycle
03 20% 05 3000 cycles 3000 DT 1 DT/cycle
D’après ce tableau il est clair qu’une profondeur de décharge de 50% donne la
meilleure rentabilité économique.
À partir de là, il est clair que la meilleure situation économique consiste à
concevoir des batteries basées sur une profondeur de décharge de l’ordre de
50%.
La température ambiante peut également affecter la durée de vie d’une
batterie, comme le montre la figure 19 une batterie conservée à une
température ambiante de 25°C à une durée de vie estimée à 13ans, cette même
84 W. HASSEN
batterie conservée à une température de 45°C aura une durée de vie d’environs à
1.5an
Fig. 19 : Durée de vie de la batterie en fonction de la température
Il existe deux types de batteries solaires en fonction de la forme des
tranches de plomb qui la constitue :
 Batteries avec des plaques de plomb sous la forme de tranches plates. Sa
durée de vie est comprise entre 10 et 12 ans.
 Batteries avec des plaques de plomb sous la forme de cylindres sa durée
de vie est comprise entre 20 et 25 ans.
Il est très facile de distinguer visuellement entre les deux types de batteries
(figure 20).
(a) (b)
Fig. 20 : Batteries à tranches de plomb (a) plates; (b) cylindriques
85 W. HASSEN
Généralement les tensions des batteries son des multiples de 12V on retrouve
sur le marché des tensions de fonctionnement de système PV égal à :
12V/24V/48V/96V/192V/etc.
Pour atteindre les tensions et les intensités désirées on a recourt à une banque
de batterie branchée en séries et parallèle (figure 21), comme pour les panneaux
PV un branchement séries augmente la tension tout en laissant fixe l’intensité
alors qu’un branchement parallèle augmente l’intensité et laisse la tension fixe.
Fig. 21 : différent type de branchement des batteries
Le taux de charge d’une batterie de 12 volts peut être défini
approximativement en lisant la valeur de tension entre les pôles comme
mentionnés dans le (tableau 3). Notez que ces valeurs peuvent varier légèrement
en fonction du type de batterie et de la température. La tension est mesurée
lorsque la batterie est débranchée et immobile pendant au moins une demi-heure.
86 W. HASSEN
Tableau 3 : État de
la batterie en
fonction de la État de charge (%)
tension mesurée
Tension mesurée (V)
>12.6 100
12.5 90
12.4 80 C’est le mode de fonctionnement normal de
12.3 70 la batterie (charge et décharge)
12.2 60
12.1 50
11.9 40 des décharges répétées à ces niveaux vont
11.8 30 réduire significativement la durée de vie
11.6 20 de la batterie
11.3 10 des décharges répétées à ces niveaux des
10.5 0 dommages permanents vont se produire
2.4. Câbles
Les câbles utilisés doivent avoir une isolation thermique et une bonne
étanchéité contre l'eau conformément aux standards techniques internationaux.
Les câbles doivent être certifiés et homologués "TUV : Technischer
Überwachungs-Verein " (organisme indépendant allemand de contrôle technique)
et aussi "UL :Underwriters Laboratories" (organisme américain d’évaluation et
d’approbation des produits pour la sécurité du grand public) (figure 22)
(a) (b)
Fig. 22 : Organisme de certification de câble (a) TUV, (b)UL
L'âge estimé des câbles devrait aller jusqu'à 30 ans même dans des conditions
climatiques extérieures difficiles.
Les câbles doivent supporter des températures extrêmes allant de -40°C à
87 W. HASSEN
120°C
 En cas d’incendie, les câbles doivent avoir un faible taux de dégagement de
fumée et de carbonisation.
Des connecteurs de type MC4 (fabricant Multi-Contact) certifiés TUV sont
utilisés dans toutes les soudures et les connexions (figure 23).
Fig. 23 : connecteurs solaires de type MC4
Le choix du diamètre du câblage doit être fait de manière à puiser au maximum
dans la puissance de charge des panneaux solaires. La chute de tension ne doit
pas dépasser les 2~3%.
2. Dimensionnent d’une installation solaire photovoltaïque
Pour dimensionner une installation solaire photovoltaïque (figure 24), il suffit de
suivre les étapes suivantes :
Étape 1 : Choix de la station, de l’orientation et de l’angle d’inclinaison
Les conditions idéales sont :
 Une station qui se trouve dans un endroit qui a un grand potentiel solaire
et qui ne présente pas des zones d’ombrage
 L’orientation "o" est plein sud 0° ou bien O   22.5 ; 22.5 
 L’angle d’inclinaison est égal à la latitude du lieu, si on veut favoriser une
production été, alors on opte pour une inclinaison égale à φ  10 , par
contre si on veut favoriser une production hivers, alors on choisit une
inclinaison égale à φ  10 .
88 W. HASSEN
Étape 2 : Estimation du besoin journalier "Bj"
Bj   Pi  NHFi
Bj : Besoin journalier (Wh/j)
Pi : Puissance nominale du récepteur i (voir figure 24) (W)
NHFi : Nombre d’heures de fonctionnement de l'appareil i (h/j).
Fig. 24: Exemple de puissance des appareils électriques
Étape 3 : Détermination de la puissance crête du champ PV "Pi"
La puissance crête totale de l'installation PV peut se calculer par la relation
suivante:
Bj(Wh / j)  PSTC (kW / m²) Bj(Wh / j)

Pc  
G(kWh / m².j)  PR G(kWh / m².j)  PR
Pc : Puissance crête du champ photovoltaïque (W)
Bj: Besoin journalier (Wh/j)
89 W. HASSEN
PSTC : Puissance d'éclairement aux conditions standard du test (constante égale à
1kW/m²)
G : Gisement solaire journalier (kWh/m².j)

PR: facteur de performance de l'installation.
Remarque:
Le facteur de performance PR est donné par : PR  batt  éléc

batt : Rendement énergétique de la batterie (70% pour les batteries standards)
éléc : Rendement énergétique des autres composantes électriques (90%)
PR est généralement égale PR=63%
Étape 4 : Dimensionnement des panneaux PV
▪ Nombre des panneaux
Connaissant la puissance crête totale de l'installation et la puissance crête
unitaire d'un panneau on peut déterminer le nombre des panneaux:
Pc
Np 
Pc,p
Np: Nombre des panneaux
Pc: puissance crête de l'installation (Wc)
Pc, p : puissance crête unitaire du panneau photovoltaïque (Wc)
▪Disposition des panneaux
La disposition des panneaux PV (série/parallèle/mixte) dépend de plusieurs
facteurs comme:
 Compatibilité en puissance, en courant et en tension avec l'onduleur.
 Compatibilité avec la tension avec la banque des batteries.
 L'emplacement disponible (contrainte géométrique)
90 W. HASSEN
Le nombre maximum de modules photovoltaïques en série et en parallèle, se
calcule par:
 Umax 
Nserie  E  
 Vco  1.15 
 Imax 
Nparalélle  E  
 Isc  1.25 
E(): la partie entière
Imax et Umax : intensité et tension maximale admissible par l'onduleur (V) (se
trouve sur la fiche technique de l'onduleur).
Vco et Isc : la tension circuit ouvert (V) et le courant de court-circuit(A) du

panneau photovoltaïque
Étape 5 : Dimensionnement de la banque des batteries
▪ Tension de fonctionnement en courant continu
La tension de fonctionnement dépend des différentes composantes disponibles
sur le marché (module, régulateur, convertisseur, batteries) et dépend aussi des
récepteurs à alimenter.
Puissance (W) Tension de fonctionnement (V)

Tfcc
0-800 12
800-1600 24
> 1600 48
Capacité du stockage des batteries

Bj(Wh / j)  Nja(j)
CTotale,batterie (Ah) 
Vbatt (V)  DOD(%)
CTotale,batterie : Capacité du stockage des batteries (Ah)
Bj : Besoin journalier en électricité (Wh/j)
Nja : Nombre des jours d'autonomie (j)
91 W. HASSEN
Vbatt: tension des batteries (v)
DOD : Profondeur de décharge de la batterie (%) (généralement 50%)
Nombre de batteries
Nbatteries  Nbatterie,serie  Nbatterie,parallele
CTotale,batterie Vbatterie
Nbaterie,serie  ; Nbaterie,parallele 
Cunitaire,batterie Vunitaire,batterie
Nbatteries : Nombre des batteries

CTotale,batterie : Capacité du stockage totale des batteries (Ah)
Cunitaire,batterie : Capacité du stockage unitaire d’une batterie (Ah)
Vbatterie : Tension de fonctionnement des batteries, elle correspond à la
tension de fonctionnement du courant continu (V)
Vunitaire,batterie : Tension unitaire d’une batterie (V)
Étape 8 : Calcul de la section des câbles électriques "Sc"
Pour calculer la section de ces câbles, on utilise la relation suivant :

 Courant continu :
1.4  2  L  I 
Sc 
Cht  V
 Courant alternatif monophasique:
Pour les faibles productions de 1 à 5kW.
Valeur de la tension usuelle de l’ordre de 220~230V.
1.4  L  I 
Sc 
Cht  V
 Courant alternatif triphasique :
Pour les grandes productions qui dépassent les 5kW.
Valeur de la tension usuelle de l’ordre de 380~400V.
1.4  3  L  I 
Sc 
Cht  V
Sc : Section du câble en mm2
1.4 : Coefficient de sécurité
I : Courant électrique qui parcourt le câble (A)
V : tension électrique dans le câble (V)
L : Longueur du câble (m)
Cht : chute de tension, 2 à 3% de la tension de fonctionnement
α : Coefficient égal à 0,01724 pour les câbles en cuivre et à 0,0277 pour les
câbles en aluminium
92 W. HASSEN
Les sections des câbles qui existent sur le marché sont

S(mm2) 1.5 2.5 4 6 10 16 25 35 50 70 95 120 150 185 240
Fig. 23 : Exemple de schéma de montage photovoltaïque en site isolé
Etude de cas : Dimensionnement d'une installation PV autonome

▪Enoncé:
On demande de dimensionner une installation photovoltaïque autonome afin
d'alimenter en courant monophasé des récepteurs de faibles puissances.
L’élément central de l’installation est un onduleur-chargeur qui gère
pratiquement tout le transfert de l’énergie électrique.
▪Données:
Puissances des différents équipements
Appareils Nombre Puissance Durée d’utilisation
unitaire quotidienne
Tubes fluos 2 18W 12h
Lampe fluorescente pour l’extérieur 2 20W En soirée 2h
Lampes fluorescentes pour restaurant 2 20W 4h
Lampes fluorescentes pour l’étage 2 20W 2h
Lampe fluorescente- Annexe 1 20W 1h
Lampe fluorescente - WC 1 20W 2h
Lampe fluorescente - Douche 1 20W 1h
Lampe fluorescente - Hall douche 1 20W 1h
Congélateur 1 1 110W 12h
93 W. HASSEN

Spot fluo resto 1 30W 1h
 On prend une irradiation moyenne de 5kwh/m2.j pendant la période estivale.

 Une autonomie est de 5 jours est considéré comme suffisante.
 Les batteries utilisées sont en plomb, stationnaire et avec une profondeur de
décharge de l’ordre de 80%
 L’onduleur choisi est de type onduleur-chargeur
 La chute de tension maximale entre panneaux - boîte de raccordement, boîte
de raccordement - onduleur et batterie – onduleur est ΔU=2%
 Les câbles conducteurs sont en cuivre
 Les caractéristiques d’une batterie : Tension =12V ; Capacité =60 Ah
 Le facteur de performance de l'installation PR=0.65
 Pour les longueurs des câbles :
- Entre modules photovoltaïque - Boite de jonction courant continue : 12.5m
- Entre boite de jonction courant continue - Régulateur de charge : 31m
- Entre régulateur de charge - Convertisseur CC/AC : 07m
- Entre régulateur de charge - Batterie : 04.5m
- Entre convertisseur CC/AC - Boite de jonction courant alternative : 25m
Fiche technique (panneau solaire + Onduleur)
94 W. HASSEN
95 W. HASSEN
Solution
Étape 1 : Détermination du besoin journalier
Tableau des
Bj   Pi  NHFi Bj  4602Wh / j
puissances
Étape 2 : Détermination de la puissance crête de l'installation
Bj  4602Wh / j
Pi  1kW / m²
Bj (Wh / j)  P(kWm²)
i 4602  1
Pc (W)  Pc   1416Wc
Ei (kWh / m².j)  PR Ei  5kWh / m²/ j 5  0.65
PR=0.65
Étape 3 : Dimensionnement des panneaux photovoltaïques
Nombre des panneaux
Pc  1416Wc
Nombre des panneaux
Pc Pc,p  185Wc Np  8 panneaux

Np 
Pc,p
(fiche technique)
Disposition des panneaux
Pchamps PV  1480W
 Umax  PN,onduleur  1700W
Nserie  E  
 Vco  1.15   200 
Nserie  E  4
Umax  200V  40  1.15 
 Imax 
Nparalélle  E   Imax  30A  
 Isc  1.25  Nparalélle  E 
30
4
 5.8  1.25 
Nous avons le choix entre :

2 chaînes en parallèle de 4 modules en série
4 chaînes en parallèle de 2 modules en série
Nous allons opter pour la deuxième solution
96 W. HASSEN
Étape 4 : Dimensionnement du parc des batteries
Tension de fonctionnement en courant continu
Puissance des équipements est 576W soit Tension de fonctionnement Tfcc  24V
entre 500 et 1000W  Tension batteries Vbatt=24V
Capacité des batteries
Bj (Wh / j)  Nj,aut (j) Nj,aut =5 jours

CTot,batt (Ah)  4602  5
Vbatt=24V CTot,batt (Ah)   1198.5Ah
Vbatt (V)  DOD(%) 24  0.8
DOD%=80%
CTotale,batterie
Nbaterie,serie  1198.5
Cunitaire,batterie CTot,batt  1198.5Ah Nbatt,serie   19.98  20
60
Cuni,batt  60Ah
Vbatterie 24
Nbaterie,parallele  Vbatt=24V Nbatt,parall  2
Vunitaire,batterie 12
Vunit,batt=12V
Nbatterie  Nbatt,serie  Nbatt,paral Nbatterie  20  2  40batt
Étape 5 : Dimensionnent des câbles
Continue Impp  5.49A Modules-Boite jonction CC

Vmpp  33.7V
1.4  2  L  I  I  5.49A 1.4  2  12.5  5.49  0.01724
Sc  S
Cht  V V  2  33.7  67.4V 0.02  67.4
(Deux modules en série) S  2.45mm²
Sindus=2.5mm2
L=12.5m
Continue Impp  5.49A Boite jonction CC-Régulateur
Vmpp  33.7V
1.4  2  31  21.96  0.01724
I  4  5.49  21.96A (4 S
1.4  2  L  I  0.02  67.4
Sc  chaînes en parallèle)
Cht  V S  24.38mm²
V  2  33.7  67.4V (Deux
modules en série)
Sindus=25mm2
L=31m
Continue Régulateur-Convertisseur
I  4  5.49  21.96A 1.4  2  7  21.96  0.01724
S
1.4  2  L  I  V  24V (Tension de 0.02  24
Sc 
Cht  V fonctionnement) S  15.46mm²
L=7m
Sindus=16mm2
97 W. HASSEN
Continue Régulateur-Batteries
I  4  5.49  21.96A
1.4  2  4.5  21.96  0.01724
V  24V (Tension de S
1.4  2  L  I  fonctionnement)
0.02  24
Sc  S  9.94mm²
Cht  V L=4.5m
Sindus=10mm2
Alternatif Convertisseur-Boite jonction AC
PN,onduleur  1700w
V  230V 1.4  25  70  0.01724
S
1.4  L  I  1700 0.02  230
Sc  I  70.8A
Cht  V 24 S  9.18mm²
L=25m
Sindus=10mm2
98 W. HASSEN

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Chapitre 4: Conversion photovoltaïque 2016-2019

Le terme "photovoltaïque" habituellement noté en abrégé par "PV", est composé

électrochimique, le scientifique italien Alessandro Volta. L’effet photovoltaïque

est la conversion directe de l’énergie solaire en énergie noble soit l’énergie

électricité. De point de vue économique, le prix de kilowattheure PV produit ne

l’énergie d’avenir par excellence.

2. Composition d’un système de production d’électricité photovoltaïque

2.1. Capteurs solaires photovoltaïques

a. Élément constitutif d’un capteur solaire photovoltaïque

Les capteurs PV sont le composant principal des systèmes solaires. Ils

représentent le cœur de l’installation et son composé de cellules généralement

sous la forme de fines plaques carrées de dimensions standard

15,6 x 15,6 cm et d’épaisseur de l’ordre du millimètre.

Les cellules sont constituées de matériaux semi-conducteurs précieux tels que le

cellules photovoltaïques a été prévue (figure 1) : d’abord une couche de verre

UV et de la corrosion, enfin en bas une couche de polyfluorure de vinyle (PFV)

pour la fixation et la sauvegarde contre l’humidité, poussière, etc.

Fig. 1 : Différentes couches composant un module photovoltaïque

Selon la puissance de production recherchée, l’ensemble de cellules

photovoltaïque (figure 2a), connectée ensemble constitue un module

photovoltaïque (figure 2b). Le raccordement de plusieurs modules forme des

panneaux photovoltaïques (figure 2c) et l’association de plusieurs panneaux donne

Fig. 2 : Système de captation photovoltaïque

b. Technologies des capteurs solaires photovoltaïques

Actuellement, il existe sur les marchés trois principales technologies de capteur

Tableau 1 : Comparaison des technologies de capteurs

Technologie Monocristallin Polycristallin Amorphe

Rendement 15~20% 11~15% 5~9%

c. Données du constructeur sur les capteurs solaires photovoltaïques

À l’arrière de chaque module photovoltaïque se trouve une fiche signalétique

(figure 3) qui présente les données du constructeur sur les performances du

standard STC (température ambiante 25°C et flux solaires 1000W/m2).

La figure 3 présente un exemple de modèle P250 de la société RESUN Solar

 Rate Maximum Power (Pmax): la puissance maximale produite par le module.

Ici 250±3%W c'est-à-dire P max  242.5W ; 257.5W 

 Short Circuit Current (Isc): le courant de court-circuit représente le

représentent la puissance et le courant de fonctionnement optimal délivré

8.3A le produit de ces deux valeurs donne la puissance du module (250W).

 Normal operating cell temperature (NOCT): c’est la température atteinte à

la surface des cellules en cours de fonctionnement normal (pour une

température ambiante de 25°C et une vitesse d’air de 1m/s). Ici 45±2°C

c'est-à-dire NOCT   43°C ; 47C 

en séries ne doit pas dépasser cette tension. Le "Max System

fusibles. Ici 10A

 Temperature coefficient (Pmax): Ce coefficient représente la variation de

la puissance du module en fonction de la température. Ici la valeur est de -

0.45%/°C puisque la puissance de notre module dans les conditions STC

(température ambiante 25°C) est de 250W on aura donc un coefficient -

1.125W/°C. Si par exemple la température ambiante est 45°C la puissance

délivrée par le module devient 227.5W.

Par contre si la température ambiante est de 5°C la puissance délivrée par le

module devient 272.5W.

 Température coefficient (VOC): De même ce coefficient représente la

variation de la tension du module en fonction de la température -0.33%/°C

soit ici -0.123V/°C.

 Temperature coefficient (Isc): Aussi ce coefficient représente la variation

de l’intensité du module en fonction de la température 0.06%/°C soit ici

Fig. 3 : Fiche signalétique d’un module PV

Fig. 4 : courbe caractéristique d’un module PV