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Isa Brown: Guide Nutritionnel Des Pondeuses Commerciales

Ce document fournit des recommandations nutritionnelles pour l'élevage et la production d'œufs de poules pondeuses commerciales. Il aborde des sujets tels que l'alimentation pendant la période d'élevage, les besoins énergétiques et en protéines, la présentation de l'aliment, le développement du tractus digestif et les caractéristiques nutritionnelles recommandées.

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ISA BROWN

GUIDE NUTRITIONNEL
DES PONDEUSES
COMMERCIALES
INTRODUCTION
Depuis de nombreuses années, notre groupe a démontré qu’il était possible d’obtenir d’excellentes
performances techniques et économiques tant avec les souches à œufs blancs qu’avec les souches à
œufs bruns et que ces résultats n’ont cessé de s’améliorer grâce à nos méthodes de sélection.

Mais quelle que soit l’intensité et l’efficacité de la sélection, nous savons que le potentiel génétique ne
peut se concrétiser sans l’expérience et le savoir-faire des éleveurs détenant les pondeuses
commerciales d’œufs de consommation.

Ce guide a pour objectif de rappeler aux éleveurs les règles spécifiques à la production d’œufs de
consommation, susceptibles de produire des résultats optimums.

Les standards de performance et les courbes fournies constituent des points de référence pour le suivi
des performances d’un lot mais ne sauraient être interprétés comme une garantie de résultat.

Nous espérons que ce guide sera une contribution positive dans l’amélioration continue des
performances de nos pondeuses commerciales.

Institut de Sélection Animale B.V.


Villa ‘de Körver’
Spoorstraat 69
P.O. Box 114
5830 AC Boxmeer / The Netherlands
T +31 485 319111
F +31 485 319112
[email protected]
www.isapoultry.com

Guide nutritionnel des pondeuses commerciales 2011-03 Page | 2


INDEX

PERIODE D’ELEVAGE 4
- Alimentation pendant la période d’élevage 4
- Caractéristiques nutritionnelles pour la période de croissance 6

PERIODE DE PRODUCTION 8
- Programme d’alimentation durant la période de production 8
- Quel niveau énergétique durant la période de ponte ? 10
- Besoins en acides aminés des pondeuses parentales 12
- Recommandations en acides aminés des pondeuses parentales 14
- Alimentation calcique et taille particulaire 16
- Teneur en huile et minéraux recommandées 18

PRESENTATION D’ALIMENT POUR LES PARENTALES PONTE 20

SUGGESTION DE COMPOSITION DU PREMIX POUR LES PARENTALES PONTE 22

Guide nutritionnel des pondeuses commerciales 2011-03 Page | 3


Période d’élevage

Alimentation pendant la période d’élevage

Niveaux énergétiques
Pendant les premières semaines de vie, les poulets de chairs comme les jeunes poulettes, sont
incapables de réguler leur ingéré énergétique en fonction du niveau énergétique de l’aliment. Le
développement du tractus digestif va prendre quelques semaines. Durant les 8-10 premières
semaines, toute augmentation du niveau énergétique de l’aliment se traduira par une augmentation de
croissance. Quand l’aliment est distribué sous forme de miette les jeunes poulettes sont capables
d’augmenter leur consommation d’aliment.

Le tableau ci-dessous montre l’influence du niveau énergétique et de la présentation d’aliment sur le


poids corporel de poulette à 5 semaines d’âge.

Présentation Farine Miette


Niveau énergétique Poids à 5 semaines Poids à 5 semaines
de l’aliment
3100 kcal 375 g 412 g
2790 kcal 345 g 405 g
Newcombe (1985)

Après 10 semaines d’âge, les poulettes régulent correctement leur ingéré énergétique en fonction de
la concentration énergétique de l’aliment et ce en climat tempéré comme en climat chaud. Les sous
consommations durant cette période sont souvent le résultat d’une taille de grit trop fine. L’objectif est
de développer la capacité de la poulette à consommer l’aliment, de manière à ce qu’elle puisse
augmenter de 40% sa consommation d’aliment pendant les premières semaines de ponte.
Durant la période 10-17 semaines, il est très important de développer le système digestif en utilisant
des aliments avec une concentration énergétique égale ou plus faible que celle qui sera utilisée en
ponte.

Besoin en protéine
Le besoin en acides aminés est fortement dépendant de l’indice de consommation et donc de l’âge ;
c’est pourquoi, quand les poulettes sont jeunes le besoin exprimé en mg d’acides aminés par g de
croissance est le même que le poulet de chair.

Le tableau ci-dessous montre l’influence de la concentration en acides amines sur le poids des
poulettes à 4 semaines
100 % 90 %
Ration (en % des recommandations)
Protéine (%) 20 18
Lysine Digestible (%) 1.01 0.91
Méthionine+Cystine Digestible (%) 0.76 0.69
Poids à 4 semaines (g) 335 302

Guide nutritionnel des pondeuses commerciales 2011-03 Page | 4


Tout retard de croissance pendant les 5 premières semaines se traduira par une réduction du poids
corporel à 17 semaines et plus tard par une diminution des performances de ponte. Il est
donc extrêmement important d’utiliser un aliment démarrage pour les 4 ou 5 premières semaines,
avec une teneur en protéine et acides aminés similaire à celle utilisée en poulet de chair.

Toute carence en acide aminé entrainera une réduction de la croissance et une augmentation de
l’indice de consommation.

Acides aminés de l’aliment 100 % 90 %


(en % des recommandations)
Poids corporel à 28 jours (g) 335 302
Poids corporel à 118 jours (g) 1685 1630
Consommation d’aliment (g) 6951 6904
Indice de consommation 4.12 4.24

Pour les climats chauds, la concentration en acides aminés et minéraux doit être légèrement
augmentée par rapport aux climats tempérés. La chaleur diminue le besoin énergétique de
maintenance, et donc l’indice de consommation.

Présentation d’aliment
La consommation d’aliment est déterminée fortement par la présentation et l’état de développement
du tractus digestif. Présenter l’aliment sous forme de miettes rend la préhension par l’animal plus
facile, réduit le temps de consommation et encourage la croissance. L’énergie dépensée pour manger
est donc réduite, ce qui améliore l’indice de consommation.

Présentation d’aliment Farine Miette Différence


Poids à 70 jours (g) 984 1016 + 32 g
Poids à 99 jours (g) 1344 1405 + 61 g
Poids à 123 jours (g) 1589 1664 + 75 g

Les bénéfices d’un aliment sous forme de miette ne sont obtenus que si les animaux ont une bonne
qualité de miette dans les mangeoires. Une mauvaise qualité de miettes favorise la présence de fines
particules dans les mangeoires, ceci a donc comme conséquence d’avoir l’opposé de l’effet
recherché, à savoir une baisse de la consommation et de la croissance.

De 0 à 4/5 semaines, nous recommandons d’utiliser un aliment sous forme de miettes, après quoi un
aliment sous forme de farine, avec une bonne taille de particule, doit être utilisé.

Il est cependant possible d’utiliser un aliment granulé par la suite, avec un broyage grossier, ou alors
un aliment miette, si cela est nécessaire. Cependant, nous recommandons d’utiliser un aliment sous
forme de farine à partir de 12 semaines pour prévenir les risques de sous consommation au
démarrage en ponte.

L’appétit des oiseaux pour l’aliment dépend fortement de la taille particulaire. Après 4 semaines, nous
recommandons les tailles particulaires suivantes:
Particules inférieures à 0.5 mm: 15 % maximum
Particules supérieures à 3.2 mm: 10 % maximum

Guide nutritionnel des pondeuses commerciales 2011-03 Page | 5


Au moins 75 à 80% des particules doivent être comprises entre 0.5 et 3.2mm. Si ces standards ne
peuvent être atteints, il est préférable d’utiliser une bonne qualité de miettes.

Développement du tractus digestif


La réussite d’une bonne croissance et d’une bonne augmentation de consommation d’aliment au
démarrage en ponte dépend du bon développement du système digestif de la poule, notamment d’un
bon gésier développé.

Entre 3 et 10 semaines, nous recommandons que 3 g de grit par poule et par semaine (taille des
particules comprises entre 2 et 3 mm) soient distribués. Après 10 semaines cette quantité peut être
augmentée à 4 / 5 g (taille des particules comprises entre 3 et 5 mm). Il est également possible à
partir de 10 semaines, d’utiliser un aliment contenant 50% du carbonate sous forme de particules
comprises entre 2 et 4 mm.

Caractéristiques nutritionnelles pour la période de croissance


Ces recommandations sont basées pour les acides aminés sur la table nutritionnelle “European Amino
acids Table” (WPSA, 1992) et les coefficients de digestibilité proviennent des “Tables de composition
et de valeur nutritive des matières premières destinées aux animaux d’élevage” (INRA éditions 2002).

Guide nutritionnel des pondeuses commerciales 2011-03 Page | 6


Entre Démarrage Croissance Développement Pré - ponte
18 et 24 °C Unités 0 - 4 sem 4 - 10 sem 10 - 16 sem 112 jours et
1 - 28 jours 28 - 70 jours 70 - 112 jours 2 % ponte
Energie métabolisable kcal/kg 2950-2975 2850-2875 2750 2750
MJ/kg 12.3-12.4 11.9-12.0 11.5 11.5
Protéine brute % 20.5 19 16 16,8
Méthionine % 0.52 0.45 0.33 0,40
Méthionine + Cystine % 0.86 0.76 0.60 0.67
Lysine % 1.16 0.98 0.74 0.80
Thréonine % 0.78 0.66 0.50 0.56
Tryptophane % 0.217 0.194 0.168 0.181
Acides aminés digestibles
Méthionine dig % 0.48 0.41 0.30 0.38
Méth. + Cystine dig % 0.78 0.66 0.53 0.60
Lysine dig % 1.00 0.85 0.64 0.71
Thréonine dig % 0.67 0.57 0.43 0.48
Tryptophane dig % 0.186 0.166 0.145 0.155
Minéraux principaux
Calcium % 1.05 - 1.10 0.90 - 1.10 0.90 - 1.00 (1) 2 - 2.10 (1)
Phosphore disponible % 0.48 0.42 0.36 0.42
Chlore minimum % 0.15 0.15 0.14 0.14
Sodium minimum % 0.16 0.16 0.15 0.15

Démarrage Croissance Développement Pré - ponte


Au dessus de 24 ° C Unités 0 - 4 sem 4 - 10 sem 10 - 16 sem 112 jours et
1 - 28 jours 28 - 70 jours 70 - 112 jours 2 % ponte

Energie métabolisable kcal/kg 2950-2975 2850-2875 2750 2750


MJ/kg 12.3-12.4 11.9-12.0 11.5 11.5
Protéine brute % 20.5 20.0 16.8 17.5
Méthionine % 0.52 0.47 0.35 0.42
Méthionine + Cystine % 0.86 0.80 0.63 0.70
Lysine % 1.16 1.03 0.78 0.84
Thréonine % 0.78 0.69 0.53 0.59
Tryptophane % 0.217 0.207 0.175 0.190
Acides amines
digestibles
Méthionine dig % 0.48 0.43 0.32 0.40
Méth. + Cystine dig % 0.78 0.69 0.56 0.63
Lysine dig % 1.00 0.89 0.67 0.74
Threonine dig % 0.67 0.61 0.45 0.50
Tryptophane dig % 0.195 0.175 0.152 0.163
Minéraux principaux
Calcium % 1.05 - 1.10 0.95 - 1.10 0.95 - 1.05 (1) 2.1 - 2.2 (1)
Phosphore disponible % 0.48 0.44 0.38 0.44
Chlore minimum % 0.16 0.16 0.15 0.15
Sodium minimum % 0.17 0.17 0.16 0.16

(1) : Pour éviter les baisses de consommation, 50% du calcium doit être fourni sous forme particulaire (diamètre = 2 à 4
mm)

Guide nutritionnel des pondeuses commerciales 2011-03 Page | 7


Période de production

Programme d’alimentation durant la période de production

Règle de base du programme alimentaire


L’alimentation des poules doit être basée sur des règles simples pour minimiser les risques d’erreur
pouvant intervenir à différents niveaux dans le processus de fabrication/livraison. Il existe également
des raisons qui sont liées aux oiseaux directement. Par exemple, les oiseaux sont très sensibles à la
présentation d’aliment et l’introduction de nouvelles matières premières, pour ces raisons nous
recommandons un minimum de changement d’aliment.

Le besoin en acides aminés dépend de la productivité des animaux et de l’uniformité de cette


productivité. Nos recommandations en acides aminés sont basées sur une production moyenne de
60g par jour. A 50 semaines, la masse d’œuf produite est d’environ 58g. Un nombre important
d’animaux sont toujours capable de produire 60g de masse d’œuf par jour pendant la période 50-65
semaines d’âge. C’est pour cette raison qu’il est difficile de réduire le niveau d’acide aminé après 50
semaines sans affecter la productivité.

Une carence en acides aminés réduit dans un premier temps le poids de l’œuf et dans un second
temps, 4 à 5 semaines plus tard, la persistance de ponte.

Aliment pré-ponte
L’os médullaire se développe dans les os longs avant la première ovulation. La quantité totale de
calcium dans cet os est de 1.5 à 2g. Un aliment pré-ponte avec un taux de calcium supérieur est
nécessaire pour établir une bonne réserve osseuse. Cet aliment doit être utilisé à partir de la 16ème
semaine d’âge. Ces caractéristiques sont similaires à un aliment Pondeuse 1, mais avec 2-2.2% de
calcium.

N’oubliez pas d’utiliser l’aliment Pondeuse 1 avant 2% de ponte. Si le changement est réalisé plus
tard, les oiseaux les plus précoces ingèreront environ 1.8g de calcium et devront produire une coquille
avec 2g de calcium. Ces animaux stopperont ou réduiront leur ponte pendant quelques jours et
produiront des œufs sans coquille. Ces oiseaux montreront des signes de fatigue de poule en cage et
d’ostéoporose en fin de ponte.

Pondeuse 1
L’aliment pondeuse 1 doit satisfaire le besoin en acides aminés de la croissance et de la production à
un moment où la consommation d’aliment est faible car la poule n’a pas encore atteint son poids
adulte. La croissance n’est pas complètement finie avant 28 semaines. Pour les aspects protéiques, le
besoin de croissance s’additionne au besoin de production.

D’un point de vue pratique, nous estimons qu’il est nécessaire d’augmenter la concentration en acides
aminés de 6% durant la période 18-28 semaines par rapport aux besoins estimés après 28 semaines.

Cet aliment doit être utilisé jusqu’à ce que la consommation d’aliment soit normale, jusqu’à l’obtention
d’un poids d’œuf de 60-61g ou jusqu’à environ 28 semaines.

Guide nutritionnel des pondeuses commerciales 2011-03 Page | 8


Au démarrage en ponte, il est nécessaire d’encourager la consommation d’aliment afin d’atteindre
rapidement un poids d’œuf incubable. Pour cela, un aliment riche en huile améliore la présentation
d’aliment et augmente la consommation d’aliment. L’utilisation d’huiles riches en acides gras
polyinsaturés augmente d’autant plus le poids d’œuf.

Pondeuse 2
Cet aliment doit être utilisé de 26-28 semaines à 50 semaines. Les oiseaux ont un besoin journalier en
acides aminés et minéraux ; par conséquent, le pourcentage de nutriments doit être défini en fonction
de la consommation d’aliment observée. La consommation d’aliment dépend principalement du besoin
énergétique et de la température.

Pondeuse 3
Besoins en acides aminés : En prenant en compte la persistance de ponte, la variabilité individuelle et
le poids d’œuf, le besoin en acides aminés ne diminue pas au cours de la période de ponte. En
fonction du contexte économique, la marge de sécurité peut être réduite légèrement. Cependant les
meilleurs résultats, en termes de productivité et d’indice de consommation, sont obtenus lorsque l’on
maintient le niveau d’acides aminés ingéré. Toute déficience en acides aminés, quel qu’il soit, se
traduit par une réduction des performances de ponte, dont 2/3 est dû à une réduction du taux de
ponte et le 1/3 restant à une réduction du poids moyen d’œuf. Il n'est donc pas possible de réduire le
poids des œufs en fin de la ponte par la réduction de la concentration en acides aminés, sans avoir
une réduction du taux de ponte en parallèle.

La persistance de ponte a été considérablement améliorée (30 à 35 semaines au-dessus de 90%


ponte). Une analyse des performances individuelles au cours de la période 40-66 semaines montre
que 66% des oiseaux avaient des performances au-dessus de la moyenne. 40% des meilleures
pondeuses ont pondu 177 œufs en 182 jours et / ou 63,2 g de masse d'œufs par jour.

Productivité d'un échantillon de 694 poulettes éclos en 2001, au cours de la période 40-66 semaines

Quintile Taux de ponte Masse d’œuf par jour


1er 98.2 % 65.0 g
2ème 96.3 % 61.4 g
3ème 94.1 % 59.1 g
4ème 90.1 % 56.0 g
5ème 76.6 % 47.8 g
Moyenne 91.0 % 57.8 g
% de pondeuses au dessus de la
66.3 % 60.4 %
moyenne
ISA 2002

Poids d‘œuf: Une réduction du pourcentage d'huile et du niveau d'énergétique est un moyen d'obtenir
une stabilisation du poids des œufs.
La qualité de coquille: Le poids de coquille augmente avec l'âge tout au long de la ponte. Pour cette
raison, nous conseillons d’augmenter la concentration de calcium dans l'alimentation à partir de 50
semaines d'âge.

Guide nutritionnel des pondeuses commerciales 2011-03 Page | 9


Période de mesure Nombre d’oeufs controllés Poids de coquille (g)

Poids de coquille à 30 semaines en g 923 6,25


Poids de coquille à 42 semaines en g 909 6,39
Poids de coquille à 50 semaines en g 807 6,32
Poids de coquille à 60 semaines en g 732 6,51
ISA 2006

Quel niveau énergétique durant la période de ponte?

Influence du niveau énergétique sur la productivité


Au cours des 15 dernières années, nous avons étudié les résultats de nombreux essais sur l'effet du
niveau énergétique de l’aliment sur la production des souches blanches ou brunes. Les principales
conclusions sont les suivantes :

Entre 2400 et 3000 kcal, une réduction du niveau d'énergétique de 100 kcal, entraîne une baisse de la
consommation d'énergétique de 1,2% en moyenne et de 1,4% quand la réduction de la teneur en
matière grasse est étudiée. Le niveau d'énergétique de l'aliment a peu d'effet sur le nombre d'œufs
produits, et, dans tous les cas, les différences sont de moins de 1%. Le poids des œufs est réduit
conformément à la réduction du niveau d'énergétique d'aliment. La réduction peut être estimée à
environ 0,5% ou 0,3 g pour une variation de 100 kcal. L’efficacité énergétique de production, exprimée
en kcal par gramme d'œuf produit, est toujours améliorée avec la dilution de l'aliment.

Ce gain est d'environ 0,8% pour 100 kcal. Ce gain est le résultat d'une réduction de poids, une
amélioration de la couverture en plumes et d'une amélioration de la digestibilité de l'aliment. Dans de
nombreux essais l'ajout de matières grasses semble avoir un effet spécifique sur la consommation
d'énergie due à une amélioration de l’appétence et de la présentation de l'aliment. Lorsque l’aliment
est dilué, la réduction de la consommation est particulièrement marquée lors du changement (effet
transition du à un changement de présentation et de texture de l’aliment). Puis les poules pondeuses
prennent plusieurs semaines pour augmenter leur niveau de consommation progressivement.

Influence des fibres sur le niveau de production


La dilution d’aliment force les poules à accroître le volume et la quantité d'aliment ingéré, et donc à
augmenter le temps de consommation d'aliment. Il est dorénavant certains que la dilution de l’aliment
entraine une amélioration de l’emplumement et une réduction du picage. Ceci explique la réduction de
la mortalité observée dans certains essais avec des régimes alimentaires dilués.

La comparaison entre un aliment sous forme de farine et un aliment granulé montre que le temps de
consommation est diminué quand l’aliment est présenté en granulé ou miette. Ceci explique pourquoi
l’aliment granulé entraine un moins bon emplumement et du picage.

Même si la plupart des chercheurs sont d'accord sur l'établissement d'une relation entre le temps de
consommation et le picage, de très récentes études montrent un besoin particulier en fibres
insolubles. L'absence de fibres insolubles dans l'alimentation est responsable de la consommation de
plumes et de leur présence dans le gésier, même lorsque les poules sont logées en cage. Certaines
études permettent de conclure que les fibres insolubles ont un effet sur la qualité du plumage et sur la
mortalité. La taille des fibres, la lignine principalement, semble être importante.

Nous avons noté que les pays utilisant le tourteau de tournesol en quantité importante ont des
mortalités plus faibles que celles des pays qui n’en utilisent pas, et ce aussi bien pour les poules en

Guide nutritionnel des pondeuses commerciales 2011-03 Page | 10


cages ou au sol. Des effets très positifs ont également été observés après l'introduction de tourteau
de tournesol à l'alimentation des poules en plein air.

Effet de la granulométrie
La consommation d’aliment dépend fortement de la granulométrie. Les volailles ont une préférence
marquée pour les graines. Elles sont facilement préhensibles et ne conduisent pas au colmatage du
bec. Une poule a toujours tendance à laisser les particules fines. Nous (ISA, 1999) avons effectué
l'essai suivant: un aliment du commerce, avec une bonne taille de particule, a été re-broyé et tamisé
pour ne garder que les particules fines. Les aliments (normal et fin) ont été distribués à partir de 19
semaines d'âge.

Influence de la granulométrie sur les performances de poules


pondeuses entre 23 et 51 semaines d’âge
Taille particulaire Standard Fin Différence en %
< 0.5 mm 9% 31 %
> 3.2 mm 10 % 0%
0.5 à 3.2 mm 81 % 69 %
> 1.6 mm 65 % 21 %
% de ponte 93.9 90.7 - 3.4
Poids d’œuf, g 63.3 62.7 - 0.9
Masse d’œuf, g/j 59.41 56.85 - 4.3
Consommation, g/j 118.1 114.2 - 3.4
Indice de consommation 1.989 2.008 + 0.9
Poids à 33 semaines kg 1.930 1.883
ISA, 1999
La consommation d’aliment est réduite de 4g quand l’aliment est broyé finement. Cela conduit a une
réduction de la masse d’œuf produite.
La distribution d’aliment fin est équivalente à une restriction alimentaire. Dans cet essai, le taux de
ponte est plus affecté que le poids d’œuf. De temps en temps dans d’autres essais, l’inverse est
observé.

Conclusion
La régulation énergétique n'est pas spécifique à une souche (œufs blancs ou roux), mais dépend des
méthodes de dilution utilisées. La densité d’aliment (g/l) semble être le facteur limitant dans la
régulation de l’ingestion. La présence de fibres insolubles semble être indispensable. Il augmente la
taille du gésier, améliore la digestibilité de l'amidon et limite les phénomènes de picage en réduisant le
besoin d'ingestion de plume.

Inversement, l'addition de matières grasses entraîne une amélioration de l’appétence de l’aliment et


donc une augmentation de l'ingestion d'énergie dans des proportions qui peuvent être très
importantes. L’augmentation du poids des œufs n’est seulement qu’une conséquence. Ces effets
dépendent de la quantité et du type de matières grasses ajoutées.

D'un point de vue pratique, l'effet de l’utilisation de matières premières avec une faible densité et une
teneur élevée en cellulose (fibres insolubles) pourra être équilibré par l'utilisation de matières grasses.
La présentation d’aliment a également un effet sur la consommation d'énergie. Une présentation trop
fine entraîne une diminution de la consommation d'énergie.

Il apparaît donc que les 3 facteurs suivants doivent être contrôlés: la présentation d’aliment, la teneur
en cellulose et de la teneur en huile. Un équilibre entre ces 3 critères doit être recherché afin de
permettre l'expression du potentiel génétique à un moindre coût.

Guide nutritionnel des pondeuses commerciales 2011-03 Page | 11


Principales applications et recommandations
Au démarrage en ponte, il est nécessaire d’encourager la consommation d’aliment afin d’obtenir
rapidement des œufs ayant le poids recherché. Pour cela, un aliment riche en matière grasse ajoutée
(1.5 à 2%) et avec un minimum de fibres insolubles est recommandé. Après le démarrage en ponte,
un niveau énergétique légèrement plus faible et un niveau de fibre plus élevé permettra une bonne
efficacité énergétique (exprimé en kcal) et le maintien d’un bon emplumement.

D'un point de vue pratique, l’utilisation de matières premières avec une faible densité et une teneur
élevée en cellulose (fibres insolubles) pourra être équilibrée par l'utilisation de matières grasses. La
présentation d’aliment a également un effet sur la consommation d'énergie. Une présentation trop fine
entraine une diminution de la consommation d'énergie.

Besoin en acides amines des pondeuses parentales

Progrès génétique et conséquence nutritionnelle


Tout comme pour les autres espèces, le progrès génétique a une influence considérable sur la
concentration en acides aminés de l’aliment. Au cours des 30 dernières années, la production à un
âge donné a augmenté de plus de 40%, tandis que la consommation d'aliment a été réduite d'environ
10%. Une conséquence importante de ce progrès génétique a été le changement des besoins
quotidiens en acides aminés. Ceci a également remis en question le découpage de la gamme
alimentaire en ponte, car la productivité reste élevée sur une plus longue période. Les meilleurs sujets
ont une production journalière de plus de 60g d’œuf par poule au-delà de 52 semaines d'âge.

Les conséquences des changements génétiques sur les teneurs en acides aminés sont
considérables. Ils peuvent être estimés de la manière suivante :
Indice de consommation pour la période 30-50 semaine :
1971: 2.87 g d’aliment / g d’œuf
1981: 2.36 g d’aliment / g d’œuf
2005: 1.95 (-17%) g d’aliment / g d’œuf

Classiquement, les besoins journaliers en nutriments ont été exprimés en mg / jour. Même si ce type
d'expression est très approprié pour le formulateur, il ne prend pas en compte le progrès génétique, ni
les différences génotypiques. Les génotypes qui produisent de gros œufs ont des besoins quotidiens
supérieurs à ceux qui produisent de petits œufs.

La plupart des chercheurs s'accordent à dire que l'expression des besoins en nutriment en mg
d'acides aminés par gramme d'œuf produit est appropriée. Cette méthode nous permet de prendre en
compte et de comparer des données issues de nombreux essais réalisés dans des conditions
différentes. Elle est plus précise dans l’approche du besoin. La synthèse que nous avons effectuée à
l’aide de cette méthode montre qu'il s'agit d'un excellent moyen de déterminer le besoin.

Protéine idéale et besoin en acides aminés


Le concept de protéine idéale est un moyen d'exprimer les besoins en acides aminés en pourcentage
du besoin en lysine. L’intérêt d’appliquer ce concept à l’alimentation de la poule pondeuse est plus. Ce
concept implique un équilibre entre les acides aminés pour optimiser le besoin. Cela suggère que des
teneurs élevées en protéine ou acides aminés peuvent avoir un effet négatif sur les performances.
Dans les faits, le formulateur doit satisfaire le besoin pour les acides aminés suivant :
MET - CYS - LYS - THR - TRP - ISO et VAL.

Ces besoins, qui doivent être définis à l’aide des tables nutritionnelles de référence, ont été exprimés
à partir de la “Table européenne des acides aminés“ WPSA, 1992, pour les différentes matières
premières.

Guide nutritionnel des pondeuses commerciales 2011-03 Page | 12


Les résultats ont été exprimés en acides aminés digestibles en utilisant les coefficients de digestibilité
mentionnés par la “Tables de composition et de valeur nutritive des matières premières destinées aux
animaux d’élevage” INRA éditions 2002. Le tryptophane digestible n’est pas donné par la table INRA,
par conséquent nous avons utilisé les valeurs du “Rhodimet Nutrition Guide” 2003,
d’Adisseo.L’expression des résultats en acides aminés digestibles n’ont pas permis de réduire la
variabilité des résultats observés.

Recommandations en acides aminés exprimées en total et digestible et protéine idéale établies


pour une production de 59.5g de masse d’œuf journalière.

Protéine Besoin en mg par g Besoin journalier


idéale basée basé sur la table européenne basé sur la table européenne
Acide aminé
sur la table 2002 2002
limitant
européenne
2002 Dig. AA Total AA Dig. AA Total AA

LYS 100 13.34 15,0 795 895


MET 53 7.1 7.56 420 450
MET + CYS 82 10.9 12.1 650 720
TRY 22,2 3.00 3.50 178 208
ILE 90 12.2 13.35 725 795
VAL 96 13.0 14.35 775 855
THR 70 9.4 11.0 560 655
ISA 2008

Formulation d’aliment
Acides aminés digestibles: le besoin des oiseaux et la formulation d’aliment doivent être exprimés en
acides aminés digestibles. La formulation à l’aide d’acides aminés digestibles permet de satisfaire le
besoin, réduire les marges de sécurité et d’utiliser les matières premières conformément à leur vraie
valeur nutritionnelle.

La formulation utilisant les acides aminés totaux conduit à donner la même valeur nutritionnelle à des
matières premières, indépendamment de leur digestibilité vraie. Cela conduit naturellement à
augmenter les marges de sécurité de manière à garantir l’entière satisfaction des besoins.

Besoin en protéines : quand l’aliment est formulé en prenant en compte la satisfaction du besoin pour
les 7 acides aminés essentiels, il ne semble pas nécessaire d’introduire une contrainte spécifique pour
la protéine. Les exigences relatives au besoin en acides aminés sont généralement suffisantes.

D’un autre coté, si tous les acides aminés sont pris en compte dans la formulation, il est nécessaire
d’utiliser une contrainte minimale en protéine, afin de réduire le risque de carence lié à la variabilité
des matières premières.

Facteurs limitants: L'expérience acquise au cours des dernières décennies dans l'alimentation des
pondeuses, en particulier avec l'utilisation de la lysine de synthèse, nous a permis d'affirmer que
l’ISOLEUCINE et la VALINE deviennent les facteurs limitants dans l’alimentation des pondeuses sur
base blé où les matières premières d’origine animale ne sont pas utilisées.

Le TRYPTOPHANE est le facteur limitant des formules à base de maïs, tourteaux de soja et produits
d’origine animale.
La THREONINE et encore moins l’ARGININE ne semblent pas être limitant dans l'alimentation des
pondeuses aujourd'hui. Cependant ces deux derniers acides aminés, doivent être étudiés
d’avantage.Quand les besoins en ISO, VAL et TRY sont couverts, le besoin pour les autres acides
aminés, essentiels ou non, sont couverts quand les poules reçoivent 300 mg de protéine par gramme

Guide nutritionnel des pondeuses commerciales 2011-03 Page | 13


d’œuf produit. Quand la formulation prend en compte le besoin en isoleucine et valine, il n’est pas
nécessaire d’imposer un minimum de protéine.

Recommandations en acides aminés pour les pondeuses parentales

Le besoin journalier en acides aminés en période de production dépend du taux de ponte et de


la croissance. Les grand parentaux et les parentaux ne diffèrent pas des pondeuses
commerciales. Les marges de sécurité ont été augmentées (5%) afin de prévenir toute carence.

La formulation des aliments doit être menée en introduisant l’Isoleucine et la Valine comme contrainte
nutritionnelle. Si ce n’est pas possible, nous donnons ci-dessous quelques indications pour un
minimum de protéines pour des aliments ne contenant pas de farine de viande et d’os.
D’un point de vue pratique, nous estimons qu’il est nécessaire d’augmenter la concentration en acides
aminés de 6% pour la période 18-28 semaines, en relation avec la consommation d’aliment observée.
La teneur en acides aminés totaux et digestibles ont été établis pour une production journalière de
59.5g de masse d’œuf.

Guide nutritionnel des pondeuses commerciales 2011-03 Page | 14


Moyenne de consommation
d’aliment observée après 28 105 110 115 120 125
semaines (g/jour)
De 2 % de ponte à 28 semaines (1)
Protéine % (19.0) (18.4) 17,8 (17.2) (16.6)
Acides aminés totaux % :
Lysine 0,95 0,91 0,87 0,83 0,80
Méthionine 0,48 0,46 0,44 0,42 0,40
Méthionine + Cystine 0,76 0,73 0,70 0,67 0,64
Tryptophane 0,221 0,210 0,201 0,193 0,185
Thréonine 0,69 0,66 0,63 0,61 0,58
Isoleucine 0,84 0,80 0,77 0,74 0,71
Valine 0,91 0,87 0,83 0,79 0,76
Acides aminés digestibles %
Lysine 0,84 0,80 0,77 0,74 0,71
Méthionine 0,45 0,43 0,41 0,39 0,38
Méthionine + Cystine 0,69 0,66 0,63 0,60 0,58
Tryptophane 0,189 0,180 0,172 0,165 0,158
Thréonine 0,59 0,57 0,54 0,52 0,50
Isoleucine 0,77 0,73 0,70 0,67 0,64
Valine 0,82 0,78 0,75 0,72 0,69
De 28 semaine à la fin de ponte
Protéine % (18.2) (17.6) (17.0) (16.5) (15.9)
Acides aminés totaux % :
Lysine 0,90 0,85 0,82 0,78 0,75
Méthionine 0,45 0,43 0,41 0,39 0,38
Méthionine + Cystine 0,72 0,69 0,66 0,63 0,60
Tryptophane 0,208 0,199 0,190 0,182 0,175
Thréonine 0,66 0,63 0,60 0,57 0,55
Isoleucine 0,80 0,76 0,73 0,70 0,67
Valine 0,86 0,82 0,78 0,75 0,72
Acides aminés digestibles %
Lysine 0,80 0,76 0,73 0,70 0,67
Méthionine 0,42 0,40 0,39 0,37 0,35
Méthionine + Cystine 0,65 0,62 0,59 0,57 0,55
Tryptophane 0,178 0,170 0,163 0,156 0,150
Thréonine 0,56 0,53 0,51 0,49 0,47
Isoleucine 0,72 0,69 0,66 0,63 0,61
Valine 0,77 0,74 0,71 0,68 0,65

Ces besoins sont basés sur les compositions des matières premières définies par “European Amino
acids Table” (WPSA, 1992), et sont exprimés en acides aminés digestibles en utilisant les coefficients
de digestibilité mentionnés par les “Tables de composition et de valeur nutritive des matières
premières destinées aux animaux d’élevage” (INRA éditions 2002).

Guide nutritionnel des pondeuses commerciales 2011-03 Page | 15


Alimentation calcique et taille particulaire

Année après année, l’augmentation de productivité a été due à une réduction de la durée de formation
de l’œuf. Aujourd'hui, le temps de production de l'œuf est voisin de 24 heures, ce qui permet
d'atteindre des taux de ponte très élevés avec des œufs pondus le matin.
La calcification de la coquille de l'œuf prend environ 12 heures et se termine en moyenne 2h - 2 h 30
avant la ponte. La qualité de coquille dépend dans une large mesure de la quantité de calcium dans le
tube digestif pendant la nuit et de la forme sous laquelle le carbonate de calcium est fourni, ces
paramètres vont jouer le rôle déterminant dans la qualité de coquille obtenue.
Des différences existent entre poules brunes et blanches, pour un programme lumineux de 16 h de
lumière:

En moyenne (heures après extinction) Poules blanches Poules brunes

Début du dépôt de calcium 15h30 (+/- 2hrs) 12h30 (+/- 2hrs)


Fin du dépôt de calcium 3h30 (+/- 2hrs) 0h30 (+/- 2hrs)

La calcification de la coquille s’opère principalement la nuit. Un pourcentage important de poules


brunes ont fini leur calcification à l’allumage ou juste après, à la différence des poules blanches qui
continuent leur calcification après l’allumage.

Absorption du calcium
Durant la formation de la coquille, l’oiseau utilise le calcium contenu dans son tube digestif, il est
dissous par des sécrétions abondantes d’acide chlorhydrique. Les contractions régulières du gésier
permettent de libération de calcium dans l’intestin. Quand la quantité de calcium est insuffisante, les
réserves osseuses sont utilisées (le calcium est déposé et le phosphore éliminé par les reins). Il a été
démontré plusieurs fois, que les oiseaux qui sont obligés d’utiliser leurs réserves osseuses pondent
des œufs avec une moins bonne qualité de coquille. Sauveur (1988) disait "les coquilles sont plus
épaisses quand le rôle joué par les os est petit". Le dépôt de calcium est lent durant les 5 premières
heures après l’entrée dans la glande coquillère. Pendant les 10 heures suivant cette phase, le taux de
dépôt de coquille est rapide et linéaire. L’absorption de calcium varie de 30 à plus de 70% entre les
périodes sans calcification et les périodes avec. Pour cette raison, toute augmentation du calcium
disponible en fin de nuit conduit à une augmentation de la qualité de coquille.

Importance des grosses particules de carbonate de calcium


Calcium particulaire et rétention: Les grosses particules de carbonate de calcium (plus de 2 mm)
sont retenues dans le tractus digestif et dissoutes progressivement pendant la période de formation
de la coquille, le calcium est ainsi libéré de manière régulière.

Influence de la taille des particules sur la solubilité du calcium “in vivo” et “in vitro” et de la
rétention dans le gésier, 5 heures après retrait de l’aliment.
Diamètre moyen Solubilité (%)
des particules de In vitro In vivo Rétention dans le gésier
carbonate de (g)
calcium (mm) A B A B A B
3.3 – 4.7 29.8 36.3 84.8 82.5 15.4 3.4
2.0 – 2.8 45.8 54.8 79.0 84.0 11.8 4.3
1.0 – 2.0 49.3 57.7 77.8 74.4 5.5 4.7
0.5 – 0.8 63.1 67.6 76.5 69.4 0.7 1.6
A = échantillon avec une faible solubilité B = échantillon avec une forte solubilité
Zhang et al (1997)

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Relation entre la taille particulaire et la rétention du calcium pour une consommation de 3.75g
Taille Particules (%) Calcium retenu
des Rejeté dans les Stockage dans le (%)
gésier
particules fientes après 24 heures g %
0.5 à.8 mm 44 % 0 1.94 52
2 à 5 mm 16 % 10 % 2.40 64
Rao and Roland (1989)

Grosses particules de carbonate et qualité de coquille : La disponibilité du calcium à la fin de la


période de nuit est améliorée par l’utilisation de carbonate grossier avec une solubilité lente.
L’utilisation de carbonate grossier à faible solubilité réduit la quantité de calcium disponible au début
de la formation de la coquille, mais l’améliore en fin de nuit.

Le paramètre le plus important est la solubilité ; plus faible sera la solubilité, meilleure sera la qualité
de coquille. Chen and Coon (1990) ont montré un très fort coefficient de régression entre l’index de
coquille et la solubilité. L’utilisation de carbonate de calcium grossier avec une forte solubilité n’est pas
en mesure d’optimiser la qualité de coquille

Il n’y a pas d’avantage à utiliser des coquilles d’huitre si la taille du carbonate et sa solubilité sont
correctes.

Index de coquille Poids des Gravité spécifique Epaisseur de


Taille moyenne des
mg / cm² coquilles coquille
particules (mm)
g µm
3.36 75.6 5.27 1.0837 302
2.38 74.3 5.21 1.0839 290
1.68 74.0 5.23 1.0828 296
1.02 73.7 5.16 1.0825 294
0.50 73.0 5.05 1.0821 286
0.15 70.9 4.97 1.0802 280
Chen and Coon (1990)

Importance d’une forme soluble de calcium


A l’allumage certains oiseaux qui n’ont pas fini complètement leur calcification devraient avoir accès à
du carbonate sous forme de poudre, qui a la particularité d’être très rapidement dissous et absorbé.
Cela ne prend pas plus de 30 minutes entre l’ingestion du calcium et son incorporation à la coquille.
Koreleski et al, 2003, ont étudié le ratio idéal entre particules fines et grossières qui doit être utilisé
avec des poules rousses. Les meilleurs résultats ont été observés avec 60% de particules grossières.

Effet du pourcentage de carbonate de calcium grossier (2-4 mm) sur


les caractéristiques des coquilles
Pourcentage de Epaisseur de
Force de fracture Poids de coquille Index de coquille
particules grossières coquille
N g mg par cm²
utilisées µm
0 33.6a 5.70 78.3 365
20 35.4ab 5.80 78.9 365
40 38.0d 5.75 79.7 368
60 38.2d 5.88 80.8 374
80 36.9cd 5.70 79.1 364
100 36.1bc 5.89 81.4 370
Koreleski (2003)

Guide nutritionnel des pondeuses commerciales 2011-03 Page | 17


Recommandations

Poules blanches: Elles finissent la formation de coquille après l’allumage, par conséquent 50% du
calcium doit être sous forme particulaire de 2-4mm et 50% sous forme de poudre
Poules brunes:
Environs 40% des oiseaux ont fini leur coquille à l’allumage, par conséquent 65% du calcium doit être
sous forme de particulaire de 2-4 mm et 35% sous forme pulvérulente.

Teneur en huile et minéraux recommandées

(1): Quand le carbonate est fourni sous forme grossière de 2-4mm, il est possible d’utiliser ces valeurs
(2): Nous recommandons l’utilisation de ces valeurs quand le calcium est sous forme de poudre
(3): Les huiles végétales riches en acides gras insaturés augmentent les poids d’œuf, en fonction des
besoins du marché et de l’appétence, une teneur de 2à 3% est nécessaire. Afin de prévenir
l’apparition d’œufs trop gros en fin de ponte, nous recommandons de réduire la quantité d’huile
utilisée.

De De
A partir de 50
Besoin journalier 17 à 28 28 à 50
semaines
semaines semaines
Phosphore disponible (1) mg 400 380 340
Phosphore disponible (2) mg 440 420 380
Total Calcium g 3.9 – 4.1 4.1 – 4.3 4.3 – 4.6
Poules blanches:
2.0 2.1 2.2
Calcium grossier (2 to 4mm) g
Poules brunes:
2.6 2.7 2.9
Calcium grossier (2 to 4mm) g
Sodium minimum mg 180 180 180
Chlore mini-maxi mg 170 - 260 170 - 260 170 - 260
Huile Mini-maxi (3) % 2–3 1-2 0.5 – 1.5
Fibre Un minimum de fibre grossière ou de lignine est nécessaire pour
prévenir le picage et améliorer la digestibilité de l’aliment

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Consommation moyenne d’aliment
observée après 28 semaines en g / 105 110 115 120 125
jour

De 2 % de ponte à 28 semaines d’âge


Phosphore disponible (1) % 0.41 0.39 0.37 0.35 0.34
Phosphore disponible (2) % 0.45 0.43 0.41 0.39 0.37
Total Calcium % 3.9 - 4.1 3.8 – 4.0 3.6 - 3.8 3.4 – 3.6 3.3 – 3.5
Sodium minimum % 0.18 0.17 0.16 0.16 0.15
Chlore mini-maxi % 0.17 - 0.26 0.16 - 0.25 0.16 - 0.24 0.15 - 0.23 0.15 - 0.22
A partir de 28 semaines jusqu’à 50 semaines
Phosphore disponible (1) % 0.36 0.34 0.33 0.32 0.31
Phosphore disponible (2) % 0.40 0.38 0.37 0.35 0.34
Total Calcium % 3.9 - 4.1 3.7 - 3.9 3.6 - 3.8 3.4 - 3.6 3.3 - 3.5
Sodium minimum % 0.17 0.16 0.16 0.15 0.14
Chlore mini-maxi % 0.16 - 0.25 0.16 - 0.24 0.15 - 0.23 0.14 - 0.22 0.14 - 0.21
À partir de 50 semaines jusqu’à la fin de ponte
Phosphore disponible (1) % 0.32 0.30 0.29 0.28 0.27
Phosphore disponible (2) % 0.36 0.34 0.33 0.32 0.30
Total Calcium % 4.1 – 4.3 3.9 – 4.1 3.8 – 4.0 3.6 – 3.8 3.5 – 3.7
Sodium minimum % 0.17 0.16 0.16 0.15 0.14
Chlore mini-maxi % 0.16 - 0.25 0.16 - 0.24 0.15 - 0.23 0.14 - 0.22 0.14 - 0.21

Guide nutritionnel des pondeuses commerciales 2011-03 Page | 19


PRESENTATION D’ALIMENT POUR LES PARENTALES PONTE
Importance de la présentation d’aliment
Plusieurs difficultés, taille particulaire inappropriée et phénomène de démélange ont été résolus par
un broyage relativement fin de l’aliment.
Cependant, des aliments broyés trop fin réduisent sévèrement et régulièrement la consommation
d’aliment. Les faibles consommations sont supprimées par l’utilisation d’aliment sous forme de miette
ou granulé. En effet, la facilité et la réduction du temps d'alimentation, dû à la granulation, conduit à
une augmentation du nombre de prises alimentaires et à une augmentation de croissance. Cet effet
est observé pour les poules pondeuses et les poulets de chair.

Les oiseaux sont des granivores et leur consommation d’aliment dépend de la présentation.

Aliments granulés ou miettes pour les pondeuses


En théorie, la présentation de l’aliment en miette ou granulé donnera des consommations plus
élevées. Ceci présuppose que les systèmes d’alimentation en place et que les matières premières
utilisées puissent fournir à la poule une bonne qualité de granulé ou miette dans les mangeoires.

Très souvent, les difficultés pour obtenir une bonne qualité de miette sont responsables de problèmes
de sous consommation, et les causes ou les problèmes associés peuvent être :

- La décomposition de la miette par le système d’alimentation


- L’accumulation des fines particules dans les mangeoires
- Plus de problèmes de qualité de coquille lies à des difficultés à utiliser du carbonate
particulaire
- Plus de picage dû à un temps de consommation réduit
- L’augmentation des coûts de fabrication

Pour développer un bon système digestif, il est nécessaire d’avoir un aliment grossier. Afin d’avoir une
bonne qualité de coquille, on peut :

- Utiliser un carbonate particulaire si le diamètre de l’aliment le permet


- Incorporer le carbonate grossier après granulation
- Distribuer 3 à 4 g par poule de carbonate grossier (2-4mm) tous les après midi

Aliment farine avec une bonne texture


Au cours de l'élevage, à l'exception des 4 ou 5 premières semaines, lorsque le régime alimentaire doit
être en miette, une bonne taille des particules permet une bonne croissance et le développement d'un
système digestif robuste.

Au cours de la période de ponte, une bonne texture d’aliment va permettre aux poules d'augmenter
leur consommation d'aliment, leur production et leur croissance.

Le tableau ci-dessous montre les résultats de Summers et Leeson (1979) quand ils ont comparé un
aliment fin et un aliment avec 60% de maïs cracké et de l’orge entier.

Maïs cracké et orge entier. Aliment farine

Consommation (g/jour) 114.5 102.0


Taux de ponte (%) 86.9 85.1
Poids d’œuf (g) 59.6 56.8

Guide nutritionnel des pondeuses commerciales 2011-03 Page | 20


En climat chaud, une bonne texture d’aliment peut réduire les épisodes de sous consommation en
été.

C’est pourquoi, nous recommandons d’avoir 75 à 80% des particules comprises entre 0,5 et 3,2 mm.
Ce type d’aliment est plus facile et plus économique à produire, car le rendement du broyeur est
amélioré.
Particules inférieure à 0.5 mm : 15 % maximum
Particules supérieures à 3.2 mm : 10 % maximum
Ces recommandations doivent être également appliquées à la période d’élevage après 4 ou 5
semaines. L’appétence de l’aliment est fortement améliorée si les particules fines sont collées entre
elles. Ceci peut être obtenu par l’addition de 1,5 à 2,5% d’huile végétale.

Le choix des matières premières


Les matières premières trop pulvérulentes doivent être évitées et celles qui ont une granulométrie
adéquate ne doivent pas être broyées.

Quand l’aliment ne contient pas de farine de viande, 60 à 70% du carbonate de calcium doit être
fourni sous forme de particules de 2 – 4 mm de diamètre. Quand la farine de viande est utilisée, la
proportion de calcium particulaire doit être augmentée à 80%

Quand cela est possible, l’utilisation de phosphate particulaire est recommandée.

La technique de broyage
Une farine avec une bonne texture peut être obtenue en respectant les règles suivantes.

La vitesse périphérique des marteaux du broyeur doit être de 50 à 55 m/sec. Cette vitesse correspond
à environ 1500 tours/minute pour un broyeur de 65 cm de diamètre.

Nous recommandons l’utilisation de grilles à mailles carrées en comparaison aux grilles perforées.
Elles ont une plus forte proportion d'espaces et permettre des débits plus élevés. Le diamètre des
trous pour les grilles carrées doit être de 8mm minimum, et pour les grilles perforées à mailles
rondes : 8 mm minimum à 10 mm maximum.

Elle dépend également des matières premières utilisées. L’utilisation de marteaux usés entraine une
augmentation du pourcentage de particules fines et une réduction du débit du broyeur.

Nous conseillons de ne broyer que les matières premières qui en ont besoin. La granulométrie des
matières premières doit être vérifiée au moins deux fois par semaine.

Guide nutritionnel des pondeuses commerciales 2011-03 Page | 21


SUGGESTION DE COMPOSITION DU PREMIX POUR LES PARENTALES PONTE

Nous conseillons d'utiliser des vitamines avec une excellente stabilité et d'utiliser un antioxydant.
Cependant, la stabilité au cours de la fabrication des aliments est influencée par de nombreux facteurs
(conditionnement, température, granulation, expansion, extrusion…).
Certaines vitamines sont plus sensibles que d'autres. Pour ces raisons, nous avons des
recommandations spécifiques pour les aliments traités thermiquement, ces recommandations tiennent
compte des connaissances les plus récentes.
Ces recommandations peuvent être utilisées du premier jour à la fin de la période de ponte.

VITAMINES AJOUTEES PAR KG D’ALIMENT

Traitement de l’aliment Traitement thermique Standard

Vitamine A IU/kg 15 000 13 000


Vitamine D3 IU/kg 3 200 3 000
Vitamine E mg/kg 42 40
Vitamine K3 mg/kg 5 3
Vitamine B1 (thiamine) mg/kg 3.5 3
Vitamine B2 (riboflavine) mg/kg 10 10
Vitamine B6 (pyridoxine) mg/kg 4.5 4
Vitamine B12 0.035 0.03
Niacine (PP) 55 50
Pantothénate de calcium mg/kg 17 15
Acide Folique mg/kg 2.8 2.5
Biotine 0.25 0.25
Besoin total en choline par kg d’aliment (apport des matières premières incluses)
Choline 0 à 5 semaines mg/kg 1600 1600
Choline après 5 semaines mg/kg 1400 1400
Choline en ponte mg/j 160 160
OLIGO-ELEMENTS AJOUTES PAR KG D’ALIMENT

Manganèse (Mn) mg/kg 70


Zinc (Zn) mg/kg 80
Fer (Fe) mg/kg 60
Iode (I) mg/kg 1
Cuivre (Cu) mg/kg 8
Cobalt (Co) mg/kg 0.3
Sélénium (Se) mg/kg 0.5

Remarque: la vitamine C est synthétisée par les volailles. Cette vitamine n’est pas considérée comme
essentielle, mais dans certaines circonstances stressantes, ou en climat chaud, il peut être intéressant
d’en ajouter.

Guide nutritionnel des pondeuses commerciales 2011-03 Page | 22


Mélange / homogénéité

Les oligo-éléments et les vitamines doivent être correctement mélangés avant d’être incorporés aux
matières premières. Les prémix doivent être incorporés à un taux minimum de 3 kg/tonne. Une
mauvaise incorporation ou un mauvais mélange peuvent être vérifiés par dosage du manganèse
comme traceur.

Toxicité de certains minéraux

Niveaux maximum admissibles pour différents minéraux :

Potassium 2000 ppm Magnésium 5000 ppm


Sodium 5000 ppm Chlore 5000 ppm
Fer 500 ppm Manganèse 1000 ppm
Zinc 2000 ppm Cuivre 300-500 ppm
Sélénium 10 ppm Iode 300-500 ppm
Vanadium 10 ppm dû à la contamination de certaines sources de phosphate

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