Isa Brown: Guide Nutritionnel Des Pondeuses Commerciales
Isa Brown: Guide Nutritionnel Des Pondeuses Commerciales
GUIDE NUTRITIONNEL
DES PONDEUSES
COMMERCIALES
INTRODUCTION
Depuis de nombreuses années, notre groupe a démontré qu’il était possible d’obtenir d’excellentes
performances techniques et économiques tant avec les souches à œufs blancs qu’avec les souches à
œufs bruns et que ces résultats n’ont cessé de s’améliorer grâce à nos méthodes de sélection.
Mais quelle que soit l’intensité et l’efficacité de la sélection, nous savons que le potentiel génétique ne
peut se concrétiser sans l’expérience et le savoir-faire des éleveurs détenant les pondeuses
commerciales d’œufs de consommation.
Ce guide a pour objectif de rappeler aux éleveurs les règles spécifiques à la production d’œufs de
consommation, susceptibles de produire des résultats optimums.
Les standards de performance et les courbes fournies constituent des points de référence pour le suivi
des performances d’un lot mais ne sauraient être interprétés comme une garantie de résultat.
Nous espérons que ce guide sera une contribution positive dans l’amélioration continue des
performances de nos pondeuses commerciales.
PERIODE D’ELEVAGE 4
- Alimentation pendant la période d’élevage 4
- Caractéristiques nutritionnelles pour la période de croissance 6
PERIODE DE PRODUCTION 8
- Programme d’alimentation durant la période de production 8
- Quel niveau énergétique durant la période de ponte ? 10
- Besoins en acides aminés des pondeuses parentales 12
- Recommandations en acides aminés des pondeuses parentales 14
- Alimentation calcique et taille particulaire 16
- Teneur en huile et minéraux recommandées 18
Niveaux énergétiques
Pendant les premières semaines de vie, les poulets de chairs comme les jeunes poulettes, sont
incapables de réguler leur ingéré énergétique en fonction du niveau énergétique de l’aliment. Le
développement du tractus digestif va prendre quelques semaines. Durant les 8-10 premières
semaines, toute augmentation du niveau énergétique de l’aliment se traduira par une augmentation de
croissance. Quand l’aliment est distribué sous forme de miette les jeunes poulettes sont capables
d’augmenter leur consommation d’aliment.
Après 10 semaines d’âge, les poulettes régulent correctement leur ingéré énergétique en fonction de
la concentration énergétique de l’aliment et ce en climat tempéré comme en climat chaud. Les sous
consommations durant cette période sont souvent le résultat d’une taille de grit trop fine. L’objectif est
de développer la capacité de la poulette à consommer l’aliment, de manière à ce qu’elle puisse
augmenter de 40% sa consommation d’aliment pendant les premières semaines de ponte.
Durant la période 10-17 semaines, il est très important de développer le système digestif en utilisant
des aliments avec une concentration énergétique égale ou plus faible que celle qui sera utilisée en
ponte.
Besoin en protéine
Le besoin en acides aminés est fortement dépendant de l’indice de consommation et donc de l’âge ;
c’est pourquoi, quand les poulettes sont jeunes le besoin exprimé en mg d’acides aminés par g de
croissance est le même que le poulet de chair.
Le tableau ci-dessous montre l’influence de la concentration en acides amines sur le poids des
poulettes à 4 semaines
100 % 90 %
Ration (en % des recommandations)
Protéine (%) 20 18
Lysine Digestible (%) 1.01 0.91
Méthionine+Cystine Digestible (%) 0.76 0.69
Poids à 4 semaines (g) 335 302
Toute carence en acide aminé entrainera une réduction de la croissance et une augmentation de
l’indice de consommation.
Pour les climats chauds, la concentration en acides aminés et minéraux doit être légèrement
augmentée par rapport aux climats tempérés. La chaleur diminue le besoin énergétique de
maintenance, et donc l’indice de consommation.
Présentation d’aliment
La consommation d’aliment est déterminée fortement par la présentation et l’état de développement
du tractus digestif. Présenter l’aliment sous forme de miettes rend la préhension par l’animal plus
facile, réduit le temps de consommation et encourage la croissance. L’énergie dépensée pour manger
est donc réduite, ce qui améliore l’indice de consommation.
Les bénéfices d’un aliment sous forme de miette ne sont obtenus que si les animaux ont une bonne
qualité de miette dans les mangeoires. Une mauvaise qualité de miettes favorise la présence de fines
particules dans les mangeoires, ceci a donc comme conséquence d’avoir l’opposé de l’effet
recherché, à savoir une baisse de la consommation et de la croissance.
De 0 à 4/5 semaines, nous recommandons d’utiliser un aliment sous forme de miettes, après quoi un
aliment sous forme de farine, avec une bonne taille de particule, doit être utilisé.
Il est cependant possible d’utiliser un aliment granulé par la suite, avec un broyage grossier, ou alors
un aliment miette, si cela est nécessaire. Cependant, nous recommandons d’utiliser un aliment sous
forme de farine à partir de 12 semaines pour prévenir les risques de sous consommation au
démarrage en ponte.
L’appétit des oiseaux pour l’aliment dépend fortement de la taille particulaire. Après 4 semaines, nous
recommandons les tailles particulaires suivantes:
Particules inférieures à 0.5 mm: 15 % maximum
Particules supérieures à 3.2 mm: 10 % maximum
Entre 3 et 10 semaines, nous recommandons que 3 g de grit par poule et par semaine (taille des
particules comprises entre 2 et 3 mm) soient distribués. Après 10 semaines cette quantité peut être
augmentée à 4 / 5 g (taille des particules comprises entre 3 et 5 mm). Il est également possible à
partir de 10 semaines, d’utiliser un aliment contenant 50% du carbonate sous forme de particules
comprises entre 2 et 4 mm.
(1) : Pour éviter les baisses de consommation, 50% du calcium doit être fourni sous forme particulaire (diamètre = 2 à 4
mm)
Une carence en acides aminés réduit dans un premier temps le poids de l’œuf et dans un second
temps, 4 à 5 semaines plus tard, la persistance de ponte.
Aliment pré-ponte
L’os médullaire se développe dans les os longs avant la première ovulation. La quantité totale de
calcium dans cet os est de 1.5 à 2g. Un aliment pré-ponte avec un taux de calcium supérieur est
nécessaire pour établir une bonne réserve osseuse. Cet aliment doit être utilisé à partir de la 16ème
semaine d’âge. Ces caractéristiques sont similaires à un aliment Pondeuse 1, mais avec 2-2.2% de
calcium.
N’oubliez pas d’utiliser l’aliment Pondeuse 1 avant 2% de ponte. Si le changement est réalisé plus
tard, les oiseaux les plus précoces ingèreront environ 1.8g de calcium et devront produire une coquille
avec 2g de calcium. Ces animaux stopperont ou réduiront leur ponte pendant quelques jours et
produiront des œufs sans coquille. Ces oiseaux montreront des signes de fatigue de poule en cage et
d’ostéoporose en fin de ponte.
Pondeuse 1
L’aliment pondeuse 1 doit satisfaire le besoin en acides aminés de la croissance et de la production à
un moment où la consommation d’aliment est faible car la poule n’a pas encore atteint son poids
adulte. La croissance n’est pas complètement finie avant 28 semaines. Pour les aspects protéiques, le
besoin de croissance s’additionne au besoin de production.
D’un point de vue pratique, nous estimons qu’il est nécessaire d’augmenter la concentration en acides
aminés de 6% durant la période 18-28 semaines par rapport aux besoins estimés après 28 semaines.
Cet aliment doit être utilisé jusqu’à ce que la consommation d’aliment soit normale, jusqu’à l’obtention
d’un poids d’œuf de 60-61g ou jusqu’à environ 28 semaines.
Pondeuse 2
Cet aliment doit être utilisé de 26-28 semaines à 50 semaines. Les oiseaux ont un besoin journalier en
acides aminés et minéraux ; par conséquent, le pourcentage de nutriments doit être défini en fonction
de la consommation d’aliment observée. La consommation d’aliment dépend principalement du besoin
énergétique et de la température.
Pondeuse 3
Besoins en acides aminés : En prenant en compte la persistance de ponte, la variabilité individuelle et
le poids d’œuf, le besoin en acides aminés ne diminue pas au cours de la période de ponte. En
fonction du contexte économique, la marge de sécurité peut être réduite légèrement. Cependant les
meilleurs résultats, en termes de productivité et d’indice de consommation, sont obtenus lorsque l’on
maintient le niveau d’acides aminés ingéré. Toute déficience en acides aminés, quel qu’il soit, se
traduit par une réduction des performances de ponte, dont 2/3 est dû à une réduction du taux de
ponte et le 1/3 restant à une réduction du poids moyen d’œuf. Il n'est donc pas possible de réduire le
poids des œufs en fin de la ponte par la réduction de la concentration en acides aminés, sans avoir
une réduction du taux de ponte en parallèle.
Productivité d'un échantillon de 694 poulettes éclos en 2001, au cours de la période 40-66 semaines
Poids d‘œuf: Une réduction du pourcentage d'huile et du niveau d'énergétique est un moyen d'obtenir
une stabilisation du poids des œufs.
La qualité de coquille: Le poids de coquille augmente avec l'âge tout au long de la ponte. Pour cette
raison, nous conseillons d’augmenter la concentration de calcium dans l'alimentation à partir de 50
semaines d'âge.
Entre 2400 et 3000 kcal, une réduction du niveau d'énergétique de 100 kcal, entraîne une baisse de la
consommation d'énergétique de 1,2% en moyenne et de 1,4% quand la réduction de la teneur en
matière grasse est étudiée. Le niveau d'énergétique de l'aliment a peu d'effet sur le nombre d'œufs
produits, et, dans tous les cas, les différences sont de moins de 1%. Le poids des œufs est réduit
conformément à la réduction du niveau d'énergétique d'aliment. La réduction peut être estimée à
environ 0,5% ou 0,3 g pour une variation de 100 kcal. L’efficacité énergétique de production, exprimée
en kcal par gramme d'œuf produit, est toujours améliorée avec la dilution de l'aliment.
Ce gain est d'environ 0,8% pour 100 kcal. Ce gain est le résultat d'une réduction de poids, une
amélioration de la couverture en plumes et d'une amélioration de la digestibilité de l'aliment. Dans de
nombreux essais l'ajout de matières grasses semble avoir un effet spécifique sur la consommation
d'énergie due à une amélioration de l’appétence et de la présentation de l'aliment. Lorsque l’aliment
est dilué, la réduction de la consommation est particulièrement marquée lors du changement (effet
transition du à un changement de présentation et de texture de l’aliment). Puis les poules pondeuses
prennent plusieurs semaines pour augmenter leur niveau de consommation progressivement.
La comparaison entre un aliment sous forme de farine et un aliment granulé montre que le temps de
consommation est diminué quand l’aliment est présenté en granulé ou miette. Ceci explique pourquoi
l’aliment granulé entraine un moins bon emplumement et du picage.
Même si la plupart des chercheurs sont d'accord sur l'établissement d'une relation entre le temps de
consommation et le picage, de très récentes études montrent un besoin particulier en fibres
insolubles. L'absence de fibres insolubles dans l'alimentation est responsable de la consommation de
plumes et de leur présence dans le gésier, même lorsque les poules sont logées en cage. Certaines
études permettent de conclure que les fibres insolubles ont un effet sur la qualité du plumage et sur la
mortalité. La taille des fibres, la lignine principalement, semble être importante.
Nous avons noté que les pays utilisant le tourteau de tournesol en quantité importante ont des
mortalités plus faibles que celles des pays qui n’en utilisent pas, et ce aussi bien pour les poules en
Effet de la granulométrie
La consommation d’aliment dépend fortement de la granulométrie. Les volailles ont une préférence
marquée pour les graines. Elles sont facilement préhensibles et ne conduisent pas au colmatage du
bec. Une poule a toujours tendance à laisser les particules fines. Nous (ISA, 1999) avons effectué
l'essai suivant: un aliment du commerce, avec une bonne taille de particule, a été re-broyé et tamisé
pour ne garder que les particules fines. Les aliments (normal et fin) ont été distribués à partir de 19
semaines d'âge.
Conclusion
La régulation énergétique n'est pas spécifique à une souche (œufs blancs ou roux), mais dépend des
méthodes de dilution utilisées. La densité d’aliment (g/l) semble être le facteur limitant dans la
régulation de l’ingestion. La présence de fibres insolubles semble être indispensable. Il augmente la
taille du gésier, améliore la digestibilité de l'amidon et limite les phénomènes de picage en réduisant le
besoin d'ingestion de plume.
D'un point de vue pratique, l'effet de l’utilisation de matières premières avec une faible densité et une
teneur élevée en cellulose (fibres insolubles) pourra être équilibré par l'utilisation de matières grasses.
La présentation d’aliment a également un effet sur la consommation d'énergie. Une présentation trop
fine entraîne une diminution de la consommation d'énergie.
Il apparaît donc que les 3 facteurs suivants doivent être contrôlés: la présentation d’aliment, la teneur
en cellulose et de la teneur en huile. Un équilibre entre ces 3 critères doit être recherché afin de
permettre l'expression du potentiel génétique à un moindre coût.
D'un point de vue pratique, l’utilisation de matières premières avec une faible densité et une teneur
élevée en cellulose (fibres insolubles) pourra être équilibrée par l'utilisation de matières grasses. La
présentation d’aliment a également un effet sur la consommation d'énergie. Une présentation trop fine
entraine une diminution de la consommation d'énergie.
Les conséquences des changements génétiques sur les teneurs en acides aminés sont
considérables. Ils peuvent être estimés de la manière suivante :
Indice de consommation pour la période 30-50 semaine :
1971: 2.87 g d’aliment / g d’œuf
1981: 2.36 g d’aliment / g d’œuf
2005: 1.95 (-17%) g d’aliment / g d’œuf
Classiquement, les besoins journaliers en nutriments ont été exprimés en mg / jour. Même si ce type
d'expression est très approprié pour le formulateur, il ne prend pas en compte le progrès génétique, ni
les différences génotypiques. Les génotypes qui produisent de gros œufs ont des besoins quotidiens
supérieurs à ceux qui produisent de petits œufs.
La plupart des chercheurs s'accordent à dire que l'expression des besoins en nutriment en mg
d'acides aminés par gramme d'œuf produit est appropriée. Cette méthode nous permet de prendre en
compte et de comparer des données issues de nombreux essais réalisés dans des conditions
différentes. Elle est plus précise dans l’approche du besoin. La synthèse que nous avons effectuée à
l’aide de cette méthode montre qu'il s'agit d'un excellent moyen de déterminer le besoin.
Ces besoins, qui doivent être définis à l’aide des tables nutritionnelles de référence, ont été exprimés
à partir de la “Table européenne des acides aminés“ WPSA, 1992, pour les différentes matières
premières.
Formulation d’aliment
Acides aminés digestibles: le besoin des oiseaux et la formulation d’aliment doivent être exprimés en
acides aminés digestibles. La formulation à l’aide d’acides aminés digestibles permet de satisfaire le
besoin, réduire les marges de sécurité et d’utiliser les matières premières conformément à leur vraie
valeur nutritionnelle.
La formulation utilisant les acides aminés totaux conduit à donner la même valeur nutritionnelle à des
matières premières, indépendamment de leur digestibilité vraie. Cela conduit naturellement à
augmenter les marges de sécurité de manière à garantir l’entière satisfaction des besoins.
Besoin en protéines : quand l’aliment est formulé en prenant en compte la satisfaction du besoin pour
les 7 acides aminés essentiels, il ne semble pas nécessaire d’introduire une contrainte spécifique pour
la protéine. Les exigences relatives au besoin en acides aminés sont généralement suffisantes.
D’un autre coté, si tous les acides aminés sont pris en compte dans la formulation, il est nécessaire
d’utiliser une contrainte minimale en protéine, afin de réduire le risque de carence lié à la variabilité
des matières premières.
Facteurs limitants: L'expérience acquise au cours des dernières décennies dans l'alimentation des
pondeuses, en particulier avec l'utilisation de la lysine de synthèse, nous a permis d'affirmer que
l’ISOLEUCINE et la VALINE deviennent les facteurs limitants dans l’alimentation des pondeuses sur
base blé où les matières premières d’origine animale ne sont pas utilisées.
Le TRYPTOPHANE est le facteur limitant des formules à base de maïs, tourteaux de soja et produits
d’origine animale.
La THREONINE et encore moins l’ARGININE ne semblent pas être limitant dans l'alimentation des
pondeuses aujourd'hui. Cependant ces deux derniers acides aminés, doivent être étudiés
d’avantage.Quand les besoins en ISO, VAL et TRY sont couverts, le besoin pour les autres acides
aminés, essentiels ou non, sont couverts quand les poules reçoivent 300 mg de protéine par gramme
La formulation des aliments doit être menée en introduisant l’Isoleucine et la Valine comme contrainte
nutritionnelle. Si ce n’est pas possible, nous donnons ci-dessous quelques indications pour un
minimum de protéines pour des aliments ne contenant pas de farine de viande et d’os.
D’un point de vue pratique, nous estimons qu’il est nécessaire d’augmenter la concentration en acides
aminés de 6% pour la période 18-28 semaines, en relation avec la consommation d’aliment observée.
La teneur en acides aminés totaux et digestibles ont été établis pour une production journalière de
59.5g de masse d’œuf.
Ces besoins sont basés sur les compositions des matières premières définies par “European Amino
acids Table” (WPSA, 1992), et sont exprimés en acides aminés digestibles en utilisant les coefficients
de digestibilité mentionnés par les “Tables de composition et de valeur nutritive des matières
premières destinées aux animaux d’élevage” (INRA éditions 2002).
Année après année, l’augmentation de productivité a été due à une réduction de la durée de formation
de l’œuf. Aujourd'hui, le temps de production de l'œuf est voisin de 24 heures, ce qui permet
d'atteindre des taux de ponte très élevés avec des œufs pondus le matin.
La calcification de la coquille de l'œuf prend environ 12 heures et se termine en moyenne 2h - 2 h 30
avant la ponte. La qualité de coquille dépend dans une large mesure de la quantité de calcium dans le
tube digestif pendant la nuit et de la forme sous laquelle le carbonate de calcium est fourni, ces
paramètres vont jouer le rôle déterminant dans la qualité de coquille obtenue.
Des différences existent entre poules brunes et blanches, pour un programme lumineux de 16 h de
lumière:
Absorption du calcium
Durant la formation de la coquille, l’oiseau utilise le calcium contenu dans son tube digestif, il est
dissous par des sécrétions abondantes d’acide chlorhydrique. Les contractions régulières du gésier
permettent de libération de calcium dans l’intestin. Quand la quantité de calcium est insuffisante, les
réserves osseuses sont utilisées (le calcium est déposé et le phosphore éliminé par les reins). Il a été
démontré plusieurs fois, que les oiseaux qui sont obligés d’utiliser leurs réserves osseuses pondent
des œufs avec une moins bonne qualité de coquille. Sauveur (1988) disait "les coquilles sont plus
épaisses quand le rôle joué par les os est petit". Le dépôt de calcium est lent durant les 5 premières
heures après l’entrée dans la glande coquillère. Pendant les 10 heures suivant cette phase, le taux de
dépôt de coquille est rapide et linéaire. L’absorption de calcium varie de 30 à plus de 70% entre les
périodes sans calcification et les périodes avec. Pour cette raison, toute augmentation du calcium
disponible en fin de nuit conduit à une augmentation de la qualité de coquille.
Influence de la taille des particules sur la solubilité du calcium “in vivo” et “in vitro” et de la
rétention dans le gésier, 5 heures après retrait de l’aliment.
Diamètre moyen Solubilité (%)
des particules de In vitro In vivo Rétention dans le gésier
carbonate de (g)
calcium (mm) A B A B A B
3.3 – 4.7 29.8 36.3 84.8 82.5 15.4 3.4
2.0 – 2.8 45.8 54.8 79.0 84.0 11.8 4.3
1.0 – 2.0 49.3 57.7 77.8 74.4 5.5 4.7
0.5 – 0.8 63.1 67.6 76.5 69.4 0.7 1.6
A = échantillon avec une faible solubilité B = échantillon avec une forte solubilité
Zhang et al (1997)
Le paramètre le plus important est la solubilité ; plus faible sera la solubilité, meilleure sera la qualité
de coquille. Chen and Coon (1990) ont montré un très fort coefficient de régression entre l’index de
coquille et la solubilité. L’utilisation de carbonate de calcium grossier avec une forte solubilité n’est pas
en mesure d’optimiser la qualité de coquille
Il n’y a pas d’avantage à utiliser des coquilles d’huitre si la taille du carbonate et sa solubilité sont
correctes.
Poules blanches: Elles finissent la formation de coquille après l’allumage, par conséquent 50% du
calcium doit être sous forme particulaire de 2-4mm et 50% sous forme de poudre
Poules brunes:
Environs 40% des oiseaux ont fini leur coquille à l’allumage, par conséquent 65% du calcium doit être
sous forme de particulaire de 2-4 mm et 35% sous forme pulvérulente.
(1): Quand le carbonate est fourni sous forme grossière de 2-4mm, il est possible d’utiliser ces valeurs
(2): Nous recommandons l’utilisation de ces valeurs quand le calcium est sous forme de poudre
(3): Les huiles végétales riches en acides gras insaturés augmentent les poids d’œuf, en fonction des
besoins du marché et de l’appétence, une teneur de 2à 3% est nécessaire. Afin de prévenir
l’apparition d’œufs trop gros en fin de ponte, nous recommandons de réduire la quantité d’huile
utilisée.
De De
A partir de 50
Besoin journalier 17 à 28 28 à 50
semaines
semaines semaines
Phosphore disponible (1) mg 400 380 340
Phosphore disponible (2) mg 440 420 380
Total Calcium g 3.9 – 4.1 4.1 – 4.3 4.3 – 4.6
Poules blanches:
2.0 2.1 2.2
Calcium grossier (2 to 4mm) g
Poules brunes:
2.6 2.7 2.9
Calcium grossier (2 to 4mm) g
Sodium minimum mg 180 180 180
Chlore mini-maxi mg 170 - 260 170 - 260 170 - 260
Huile Mini-maxi (3) % 2–3 1-2 0.5 – 1.5
Fibre Un minimum de fibre grossière ou de lignine est nécessaire pour
prévenir le picage et améliorer la digestibilité de l’aliment
Les oiseaux sont des granivores et leur consommation d’aliment dépend de la présentation.
Très souvent, les difficultés pour obtenir une bonne qualité de miette sont responsables de problèmes
de sous consommation, et les causes ou les problèmes associés peuvent être :
Pour développer un bon système digestif, il est nécessaire d’avoir un aliment grossier. Afin d’avoir une
bonne qualité de coquille, on peut :
Au cours de la période de ponte, une bonne texture d’aliment va permettre aux poules d'augmenter
leur consommation d'aliment, leur production et leur croissance.
Le tableau ci-dessous montre les résultats de Summers et Leeson (1979) quand ils ont comparé un
aliment fin et un aliment avec 60% de maïs cracké et de l’orge entier.
C’est pourquoi, nous recommandons d’avoir 75 à 80% des particules comprises entre 0,5 et 3,2 mm.
Ce type d’aliment est plus facile et plus économique à produire, car le rendement du broyeur est
amélioré.
Particules inférieure à 0.5 mm : 15 % maximum
Particules supérieures à 3.2 mm : 10 % maximum
Ces recommandations doivent être également appliquées à la période d’élevage après 4 ou 5
semaines. L’appétence de l’aliment est fortement améliorée si les particules fines sont collées entre
elles. Ceci peut être obtenu par l’addition de 1,5 à 2,5% d’huile végétale.
Quand l’aliment ne contient pas de farine de viande, 60 à 70% du carbonate de calcium doit être
fourni sous forme de particules de 2 – 4 mm de diamètre. Quand la farine de viande est utilisée, la
proportion de calcium particulaire doit être augmentée à 80%
La technique de broyage
Une farine avec une bonne texture peut être obtenue en respectant les règles suivantes.
La vitesse périphérique des marteaux du broyeur doit être de 50 à 55 m/sec. Cette vitesse correspond
à environ 1500 tours/minute pour un broyeur de 65 cm de diamètre.
Nous recommandons l’utilisation de grilles à mailles carrées en comparaison aux grilles perforées.
Elles ont une plus forte proportion d'espaces et permettre des débits plus élevés. Le diamètre des
trous pour les grilles carrées doit être de 8mm minimum, et pour les grilles perforées à mailles
rondes : 8 mm minimum à 10 mm maximum.
Elle dépend également des matières premières utilisées. L’utilisation de marteaux usés entraine une
augmentation du pourcentage de particules fines et une réduction du débit du broyeur.
Nous conseillons de ne broyer que les matières premières qui en ont besoin. La granulométrie des
matières premières doit être vérifiée au moins deux fois par semaine.
Nous conseillons d'utiliser des vitamines avec une excellente stabilité et d'utiliser un antioxydant.
Cependant, la stabilité au cours de la fabrication des aliments est influencée par de nombreux facteurs
(conditionnement, température, granulation, expansion, extrusion…).
Certaines vitamines sont plus sensibles que d'autres. Pour ces raisons, nous avons des
recommandations spécifiques pour les aliments traités thermiquement, ces recommandations tiennent
compte des connaissances les plus récentes.
Ces recommandations peuvent être utilisées du premier jour à la fin de la période de ponte.
Remarque: la vitamine C est synthétisée par les volailles. Cette vitamine n’est pas considérée comme
essentielle, mais dans certaines circonstances stressantes, ou en climat chaud, il peut être intéressant
d’en ajouter.
Les oligo-éléments et les vitamines doivent être correctement mélangés avant d’être incorporés aux
matières premières. Les prémix doivent être incorporés à un taux minimum de 3 kg/tonne. Une
mauvaise incorporation ou un mauvais mélange peuvent être vérifiés par dosage du manganèse
comme traceur.