Cours Faiseaux Hertzien

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Cours Transmission par faisceaux hertzien

HETEC – 1ière Année MASTER – SRIT. Année universitaire : 2019 - 2020

Volume horaire = 10 heures (CM) + 05heures (TD)

Par

OUATTARA DJIBOHINI BOURAHIMA


Doctorant en cyber sécurité et internet des objets

Ingénieur système réseaux informatiques et télécommunications

Enseignant vacataire à HETEC

Email : [email protected]

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Table des matières
Cours : Transmission par faisceaux hertziens ......................................................................... 3

1. Introduction ..................................................................................................................... 3

2. Présentation des faisceaux hertziens ............................................................................... 4

2.1. Structure Emission-Réception pour les FH ...................................................................... 4

2.2. Transposition de fréquence ........................................................................................... 4

2.3. Organisation fonctionnelle d’un émetteur-récepteur ................................................... 6

3. Type de liaison radioélectrique ....................................................................................... 7

3.1. Réflexion par l’ionosphère ......................................................................................... ….7

3.2. Visibilité directe ............................................................................................................ 8

4. Défauts de propagation .................................................................................................... 8

4.1. Phénomènes de diffraction, réflexion et réfraction ........................................................ 8

4.2. Influences atmosphériques ............................................................................................ 9

4.3. Brouillages .................................................................................................................... 10

4.4. Les causes des erreurs .................................................................................................. 11

5. Bilan de liaison ................................................................................................................. 12

5.1. Schéma de principe d’une liaison FH ............................................................................. 12

5.2. Ellipsoïde de Fresnel ...................................................................................................... 13

5.3. Expression de la puissance reçue ..................................................................................... 14

5.4. Sensibilité du récepteur ................................................................................................... 15

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Cours : Transmission par faisceaux hertziens
L'objet de cette première leçon est de permettre d’acquérir les bases des techniques analogiques et
numériques utilisées dans les radiocommunications par faisceaux hertziens. Elle a également pour
but l’acquisition du vocabulaire particulier au domaine.

1. Introduction

Les systèmes radio sont des supports de transmission qui utilisent la propagation des ondes
radioélectriques pour véhiculer les informations d'un point à un autre, on les appelle généralement
faisceaux hertzien. Donc, un faisceau hertzien est un système de transmission numérique ou
analogique, entre deux points fixes par ondes électromagnétique de l'espace. Les ondes utilisées par
ces systèmes sont très courtes (ondes radioélectriques très fortement concentrées à l'aide
d'antennes directives. Pour la communication terrestre on utilise : 1,5 à 30 GHz, il peut aussi
commencer à des fréquences de 400 MHz à 1000 GHz dont l'affaiblissement croît comme le carré de
la distance (moins rapidement que sur un câble où l'affaiblissement est exponentielle). Leur
propagation est limitée à l'horizon d'où ces proches liaisons points à point entre station en visibilité.

Du fait de l'absence de tout support physique entre les stations, les faisceaux hertziens peuvent
surmonter plus facilement des difficultés des parcours et franchir des obstacles naturels tels que :
étendues d’eau, terrains montagneux, terrains fortement brisés etc. Par rapport aux systèmes sur
câbles coaxiaux qui transmettent directement la bande de fréquence résultant du multiplexage, les
FH nécessitent une modulation supplémentaire pour faire porter cette bande de base par les ondes
radioélectriques hyperfréquences.

Le faisceau est un support de type pseudo-4 fils. Les deux sens de transmission sont portés par des
fréquences différentes. Pour des raisons de distance et de visibilité, le trajet hertzien entre
l'émetteur et le récepteur, amplifie et remet le signal modulé vers la station suivante.

Principaux avantages :

constitue de l’OPEX pur (coût mensuel amorti).

Le Modèle OSI (Open System Interconnections)

Ce modèle de l’ITU divise tout Système Télécom en 7 couches interdépendantes avec leurs voisines :

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2. Présentation des faisceaux hertziens

2.1. Structure Emission-Réception pour les FH

Figure 1-1 : Emission-Réception par FH.

La modulation en fréquence intermédiaire 𝐹𝐼 permet de :

L'émetteur transpose le signal en hyperfréquence et l'amplifie. Le récepteur amplifie et


égalise le signal reçu et le transpose en 𝐹𝐼. L’émetteur et récepteur reliés aux antennes par des
guides d'ondes ou des Câbles coaxiaux.

2.2. Transposition de fréquence

La solution pour transporter un signal à distance consiste à transposer la fréquence du signal


de départ : du type 𝐾𝐶𝑜𝑠(2𝜋𝐹1.𝑡), en utilisant une porteuse de fréquence 𝐹0 très élevée. La
fréquence de la porteuse est générée à l’aide d’un oscillateur, celui-ci peut contenir habituellement
un quartz pour définir 𝐹0 avec précision.

La transposition de fréquence module le signal à transmettre avec la porteuse, on la


représente parfois comme ci-contre. On appelle aussi cette fonction « MELANGEUR » ou «
MULTIPLIEUR » en effet, elle revient mathématiquement à multiplier entre eux, les 2 signaux
sinusoïdaux injectés sur ses 2 entrées, on utilise alors la propriété de la multiplication en
trigonométrie :

𝐶𝑜𝑠(𝐹0) × 𝐶𝑜𝑠(𝐹1) = 1/ 2[𝐶𝑜𝑠(𝐹0 + 𝐹1) + 𝐶𝑜𝑠(𝐹0 − 𝐹1)] (𝟏 − 𝟏)

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On obtient en sortie du multiplieur un signal ayant 2 composantes, l’une avec la somme des
fréquences et l’autre avec la différence. Pour un émetteur, on cherche à élever les fréquences, grâce
à un filtre sélectif on ne gardera et transmettra que la composante contenant la fréquence désirée.

Dans le cas du récepteur, l’accord de l’antenne est réglé sur 𝑭𝑹 = 𝑭𝟏 + 𝑭𝟎, on récupère
ensuite le signal d’origine (𝐹1) en décalant le signal reçu 𝑭𝑹 de la fréquence 𝐹0 grâce au mélangeur,
seule la composante contenant la fréquence 𝐹1 est conservée après le mélangeur en utilisant un
filtre sélectif centré sur 𝐹1.

2.3. Organisation fonctionnelle d’un émetteur-récepteur

La liaison par voie radioélectrique peut se décomposer en 3 parties : l’émetteur, le canal de


transmission et le récepteur. Le rôle de l’émetteur est de convertir le message à transmettre sous
forme d’un signal électrique modulé et transposé à la fréquence d’émission, puis d’amplifier en
puissance et d’émettre sur l’antenne.

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Quant au récepteur, à partir d’une autre antenne, il devra restituer le message le plus
fidèlement possible.

Traduction : permet de convertir un signal (par exemple la voie) en un signal électrique, via
un microphone piézo-électrique par exemple. Inversement, elle convertit un signal électrique en un
son via un haut-parleur.

Traitement : il peut s’agir simplement d’une amplification linéaire, de préaccentuation (gain


variable avec la fréquence). En numérique, il peut s’agir aussi du codage de l’information pour avoir
une confidentialité, une sécurité (détection d’erreur) ou pour optimiser la rapidité de la transmission
(compression). Par exemple pour la musique, certains logiciels permettent de compresser le son «
wave » en MP3, en télévision numérique le codage numérique des couleurs et du son est régi par la
norme MPEG2.

Modulation : elle a pour fonction de transposer l’information sur une porteuse, afin
d’occuper un espace fréquentiel réduit pour une bande donnée et de ne pas perturber les voies
adjacentes. On module une porteuse sinusoïdale (spectre composé par une raie unique) par le signal
transportant l’information. La modulation ayant pour effet de reporter le spectre du signal
informatif au voisinage d’une fréquence f0 plus élevée située dans un domaine favorable à la
propagation. La modulation consiste à faire varier l’un des paramètres de la porteuse f0, soit
l’amplitude, soit la fréquence, soit la phase proportionnellement au signal informatif.

Canal : Un canal indique le milieu dans lequel se propage le signal. Mais il indique aussi la
partie plus ou moins large du spectre occupé. Il peut être désigné par un code (en télévision par
exemple), soit par sa fréquence centrale (en radiodiffusion FM). Sa largeur dépend du type
d’application, avec 8MHz pour un canal TV, environ 250kHz pour un canal FM et 12,599kHz en
téléphonie.
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Démodulation : c’est l’opération qui, à partir du signal modulé reçu du canal de
transmission, permet de reconstituer le signal informatif (après traitement).

Amplificateur (Emetteur-Récepteur) : il a pour fonction d’augmenter le niveau du signal, les


amplificateurs les plus courants sont à transistors.

Filtres : ils ont pour fonction de séparer les signaux utiles des autres, ils sont omniprésents,
et à base de condensateurs et de bobines.

Antenne : c’est une interface entre le milieu dans lequel les ondes se propagent et l’appareil
où elles sont guidées. Les antennes pour mobiles sont en général peu directives et parfois «
électriquement petites (vis-à-vis de la longueur d’onde). Ces antennes sont fréquemment réalisées
en technologie imprimée afin de réduire les coûts de production en série.

3. Type de liaison radioélectrique

3.1. Réflexion par l’ionosphère

La communication est bidirectionnelle entre 2 points en vue, chacun équipé d’un émetteur
et d’un récepteur, généralement en visibilité.

Exceptionnellement, une liaison peut s’établir en utilisant la réflexion et la diffusion par


l’ionosphère (haute atmosphère, 70 à 1000 km d’altitude) dans la bande des ondes courtes (3 à 25
MHz).

On obtient une liaison transhorizon de très longue portée, mais de faible capacité

3.2. Visibilité directe

Une liaison peut s’établir en visibilité directe entre plusieurs stations placées sur des points
hauts.

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4. Défauts de propagation

4.1. Phénomènes de diffraction, réflexion et réfraction

a. La diffraction

Sur le plan économique on a intérêt à ce que les antennes soient les plus basses possibles de la terre,
donc à ce que le rayon passe très près du sol. Il faut donc trouver une règle donnant le dégagement
minimum nécessaire sur un bon hertzien pour que la diffraction du rayon sur les obstacles éventuels
soit négligeable.

b. La réflexion

Les réflexions sur le sol peuvent être à l’origine des évanouissements profonds par interférences
entre faisceau direct et faisceau réfléchi, lorsqu’ils arrivent en opposition de phase et que le
coefficient de réflexion est élevé. C’est notamment le cas sur les eaux calmes miroitantes. La
profondeur de l’évanouissement est le rapport exprimé en décibels entre la puissance reçue calculée
à l’espace libre et la puissance reçue au moment de l’évanouissement.

c. La réfraction

L’établissement d’un projet de faisceaux hertzien nécessite la connaissance de la valeur moyenne et


des variations possibles de la courbure des rayons. Des mesures de l’indice de réfraction ont mis en
évidence que dans une zone donnée et dans les premières couches atmosphériques, l’indice pouvait
souvent être considéré de façon très grossière comme une fonction linéaire de l’altitude. Le gradient
vertical d’indice varie non seulement en fonction de la localisation mais aussi de façon statistique au
cours du temps. Certaines observations statistiques ont permis de retenir que la variation apparente
de hauteur d’un obstacle situé à une distance A de l’extrémité d’un bond et B de l’autre extrémité
est donnée par la formule suivante :

D 𝒉 = (𝑨𝑩) (𝟏 − 𝒌)/𝟐𝒌 (𝟏 − 𝟐)

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4.2. Influences atmosphériques

a. Atténuation par les gaz de l’atmosphère

L’oxygène et la vapeur d’eau absorbent une partie de l’énergie du rayon. Cette absorption est de
l’ordre de quelques centièmes de décibels par km pour les fréquences inferieures à 15 GHz.
L’absorption croit avec la fréquence. A 20 GHz par exemple l’absorption due à l’oxygène est de 0.02
dB/km, celle due à la vapeur d’eau (7.5g/cm3) est égale à 0,09 dB/km et au total on a 0.11dB/km.
L’oxygène a une raie d’absorption à 118,74 GHz et une série de raies entre 50 et 70 GHz audelà de
20Ghz l’absorption croit brutalement car une raie de résonnance de la molécule d’eau existe à
22.23GHz ; Deux autres raies d’absorption pour la vapeur d’eau se présentent aux fréquences de
183,3 GHz et 325,4 GHz.

b. Atténuation et transpolarisation par les hydrométéores

La transpolarisation ou dépolarisation résulte du mécanisme par lequel une partie de l’énergie


rayonnée avec une certaine polarisation se trouve après propagation avec la polarisation
orthogonale ; au-delà de 6 GHz, les principaux effets sont produits par les hydrométéores c’est à-
dire par la pluie et les cristaux de glace. En effet, la pluie cause une absorption et une diffusion qui
donnent lieu à un affaiblissement qui dépend de l’intensité de la précipitation et de la fréquence.
Comme l’intensité des précipitations varie d’un point à un autre en fonction du temps, il résulte que
l’onde radioélectrique rencontre des conditions pluviométriques différentes le long du trajet.

Les gouttes de pluie ont une forme lenticulaire pendant la chute, leur axe de révolution étant
vertical, l’atténuation diffère selon que l’onde est polarisée horizontalement ou verticalement et il
se produit un transfert d’énergie d’une polarisation à l’autre qui est appelé transpolarisation.

4.3. Brouillages

Les antennes sont des dispositifs de couplage entre une ligne de transmission et l'espace
environnant servant de support de transmission. Elles peuvent être classées en deux grandes
familles : les fils rayonnants et les surfaces rayonnantes. Dans le domaine des FH de fréquence
supérieure à 1 GHz on utilise comme antennes des surfaces rayonnantes. Il est possible de jouer sur
le plan de fréquence proprement dit, mais aussi sur l'utilisation des polarisations V (verticale) ou H
(horizontale) en utilisant les découplages d'antenne pour augmenter la capacité des liaisons. Si on
utilise une seule fréquence pour la transmission, il y aura des brouillages comme le schéma ci-
dessous.

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. Brouillage 1 : le niveau fort F1 perturbe la réception du niveau F2 (filtrage insuffisant).

.Brouillage 2 : le niveau fort F1 perturbe la réception du niveau faible F1 (lobe arrière de l'antenne).

. Brouillage 3 : le niveau faible F1 perturbe la réception du niveau faible F1 (résistance aux


brouillages co-canal).

Pour réduire les brouillages, on réalise les croisements des polarisations et des fréquences des
émissions et des réceptions de ces antennes d'un relais à un autre dans chaque cas

4.4. Les causes des erreurs

a. La gigue

On peut définir la gigue comme étant le déplacement d’un signal par rapport à sa position
idéale dans le temps. Elle peut être provoquée par les multiplexeurs, les régénérateurs ou le
dérapage lié à la propagation radioélectrique et aux intempéries notamment les fortes variations de
températures.

b. Le glissement d’horloge

C’est un problème de rythme qui se produit à l’interface de deux réseaux pilotés par des
horloges différentes.

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c. Le bruit

On appelle bruit, toute perturbation affectant un signal. Le bruit dégrade le signal utile et
introduit des erreurs. On l’évalue généralement en mesurant le rapport signal sur bruit.

5. Bilan de liaison

Dans une liaison sans fil, le signal envoyé par l’émetteur est atténué et la fraction arrivant au
récepteur est réduite, malgré les gains des antennes et de l’amplificateur. Le signal est donc
dégradé. En outre, divers éléments introduisent une puissance de bruit qui va également dégrader
les performances. La grandeur intéressante pour l’évaluation de ces performances est le rapport
signal à bruit S/N. La probabilité d’erreur sur les symboles binaires reçus doit être raisonnable,
compte tenu de l’ensemble des dégradations. L’évaluation du rapport S/N au récepteur se fait à
l’aide du bilan de liaison qui recense l’ensemble des dégradations aux divers endroits de la liaison.

5.1. Schéma de principe d’une liaison FH

Le schéma de principe d’une liaison hertzienne est dans le cas général le suivant (une liaison
radioélectrique directe entre deux points ou ligne de vue) :

Emetteur : il est caractérisé par sa puissance émise 𝑃𝑇𝑋. Ici 𝑃𝑇𝑋 sera exprimée en dBm ou dBW.
L’ordre de grandeur est de quelques mW (0𝑑𝐵𝑚) à plusieurs kW (> 30𝑑𝐵𝑊).

Liaison émetteur- antenne émission : elle est généralement réalisée en câble coaxial. A plus haute
fréquence (> quelques GHz), elle peut être réalisé en guide d’onde. Elle est caractérisée par son
atténuation 𝐿𝐹𝑇𝑋, exprimée en dB.

Antenne émission : elle est caractérisée par son Gain d’antenne 𝐺𝑇, exprimé en 𝑑𝐵𝑖.

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Distance 𝑳 : c’est la distance entre l’émetteur et le récepteur. On peut montrer (à partir du calcul de
la sphère de l’antenne isotrope et de la définition du gain d’antenne), que la distance entre
l’émetteur et le récepteur, introduit une atténuation 𝐴𝐸𝐿 (pour atténuation en espace libre) égale à
:

𝐴𝐸𝐿 = 20 × 𝑙𝑜𝑔( 4.𝜋.𝐿/ 𝜆) : cette grandeur est exprimée en dB.

Antenne réception : elle est caractérisée par son gain d’antenne 𝐺𝑅, exprimé en dBi.

Liaison antenne réception- récepteur : comme la liaison émetteur-antenne émission, la liaison


antenne réception-récepteur est caractérisée par l’atténuation 𝐿𝐹𝑅𝑋, exprimée en dB.

Récepteur : le paramètre qui nous intéresse ici est 𝑃𝑅𝑋, puissance reçue par le récepteur. Elle est
généralement exprimée en 𝑑𝐵𝑚.

5.2. Ellipsoïde de Fresnel

Les études sur la diffraction montrent que la puissance reçue en espace libre varie en fonction de la
distance du rayon à l’obstacle. Pour être sûr d’avoir une puissance de réception suffisante, on
cherche à obtenir un de dégagement du rayon au-dessus de l’obstacle de sorte que si M est un point
de l’espace au-dessus de l’obstacle, E et R étant les extrémités du bond. Le dégagement est
caractérisé par : 𝑬𝑴 + 𝑴𝑹 = 𝑬𝑹 + 𝝀/𝟐 (𝟏 − 𝟑)

Le point particulier de l’ellipsoïde de Fresnel est spécifique aux faisceaux hertziens et ne s’applique
qu’aux liaisons à des fréquences de plusieurs GHz. L’ellipsoïde de Fresnel est l’espace défini par la
relation :

Où toutes les dimensions sont exprimées en mètres. La grandeur 𝑟 correspond à la valeur


strictement minimale pour laquelle l’espace entourant le rayon direct joignant les deux antennes est
dégagé de tout obstacle.

Remarque : 𝑟 est maximum pour 𝑑1 = 𝑑2.

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5.3. Expression de la puissance reçue

Pour déterminer 𝑃𝑅𝑋, la puissance reçue par le récepteur, il suffit en partant de la puissance
d’émission, de retrancher toutes les sources d’atténuation du signal et d’ajouter les gains d’antenne.
On obtient ainsi :

𝑃𝑅𝑋(𝑑𝐵𝑚) = 𝑃𝑇𝑋(𝑑𝐵𝑚) − 𝐿𝐹𝑇𝑋(𝑑𝐵) + 𝐺𝑇(𝑑𝐵) − 𝐴𝐸𝐿(𝑑𝐵) + 𝐺𝑅(𝑑𝐵) − 𝐿𝐹𝑅𝑋(𝑑𝐵𝑚) (𝟏 − 𝟓)

Remarques :

.Le terme 𝑃𝑇𝑋 − 𝐿𝐹𝑇𝑋 + 𝐺𝑇 correspond à la PIRE (Puissance Isotrope Rayonnée Equivalente), au
niveau de l’antenne d’émission.

. Les termes 𝐿𝐹𝑇𝑋 et 𝐿𝐹𝑅𝑋 sont nuls si l’émetteur et le récepteur sont reliés directement à leurs
antennes.

Puissance de bruit disponible après l'antenne :

𝑃𝐵 = 𝐾.𝑇𝑇.𝐵𝑁 (𝟏 − 𝟔) Où 𝐾 est la constante de Boltzmann = 1.28 10-23

𝑇𝑇 est la température du bruit globale du récepteur (290 𝐾 = 17 °𝐶 ) 𝐵𝑁 est la bande de Nyquist : 𝐵𝑁


= 1,2×𝐹𝑟é𝑞𝑢𝑒𝑛𝑐𝑒/ 𝑛

Tel que 2𝑛 = 𝑁, 𝑁 étant le nombre d’états de phase.

Soit, le bruit total :

𝑃𝐵 = 𝐾(𝑇𝑇 + 𝑇𝑅)𝐵𝑁

La puissance reçue :

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5.4. Sensibilité du récepteur

Nous nous contenterons ici d’en donner une définition et une signification pratique.

a. Définition :

La sensibilité d'un récepteur est l'amplitude du signal qu'il faut appliquer à son entrée pour obtenir à
la sortie du démodulateur un rapport signal/bruit déterminé (transmission analogique) ou un taux
d’erreur donné en transmission numérique (10-3 ou 10-6).

b. Signification :

C’est la puissance minimale en dessous de laquelle la qualité de la liaison est dégradée :


craquements importants (« friture ») pour une liaison audio, image dégradée en transmission vidéo
(« neige »), taux d’erreur important en transmission numérique (« pixellisation » ou « figeage » de
l’image en TV vidéo numérique).

c. Condition de bon fonctionnement d’une liaison FH :

Pour qu’une liaison hertzienne fonctionne correctement, il faut que la puissance reçue soit
supérieure à la sensibilité du récepteur. De plus, on prendra généralement une marge (on essayera
d’avoir des dB en plus) pour tenir compte des atténuations supplémentaires qui peuvent être dues à
des réflexions multiples ou à la météo (pluie, neige, brouillard, etc..).

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Références

1. cours transmission faisceaux hertzien et satellitaire docteur Raoul Enseignant


chercheur à ESATIC

2. http://www.mongosukulu.com/index.php/en/contenu/informatique-et-reseau.

3. http://www.hertzien.fr

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