Cours Faiseaux Hertzien
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Cours Faiseaux Hertzien
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Table des matières
Cours : Transmission par faisceaux hertziens ......................................................................... 3
1. Introduction ..................................................................................................................... 3
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Cours : Transmission par faisceaux hertziens
L'objet de cette première leçon est de permettre d’acquérir les bases des techniques analogiques et
numériques utilisées dans les radiocommunications par faisceaux hertziens. Elle a également pour
but l’acquisition du vocabulaire particulier au domaine.
1. Introduction
Les systèmes radio sont des supports de transmission qui utilisent la propagation des ondes
radioélectriques pour véhiculer les informations d'un point à un autre, on les appelle généralement
faisceaux hertzien. Donc, un faisceau hertzien est un système de transmission numérique ou
analogique, entre deux points fixes par ondes électromagnétique de l'espace. Les ondes utilisées par
ces systèmes sont très courtes (ondes radioélectriques très fortement concentrées à l'aide
d'antennes directives. Pour la communication terrestre on utilise : 1,5 à 30 GHz, il peut aussi
commencer à des fréquences de 400 MHz à 1000 GHz dont l'affaiblissement croît comme le carré de
la distance (moins rapidement que sur un câble où l'affaiblissement est exponentielle). Leur
propagation est limitée à l'horizon d'où ces proches liaisons points à point entre station en visibilité.
Du fait de l'absence de tout support physique entre les stations, les faisceaux hertziens peuvent
surmonter plus facilement des difficultés des parcours et franchir des obstacles naturels tels que :
étendues d’eau, terrains montagneux, terrains fortement brisés etc. Par rapport aux systèmes sur
câbles coaxiaux qui transmettent directement la bande de fréquence résultant du multiplexage, les
FH nécessitent une modulation supplémentaire pour faire porter cette bande de base par les ondes
radioélectriques hyperfréquences.
Le faisceau est un support de type pseudo-4 fils. Les deux sens de transmission sont portés par des
fréquences différentes. Pour des raisons de distance et de visibilité, le trajet hertzien entre
l'émetteur et le récepteur, amplifie et remet le signal modulé vers la station suivante.
Principaux avantages :
Ce modèle de l’ITU divise tout Système Télécom en 7 couches interdépendantes avec leurs voisines :
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2. Présentation des faisceaux hertziens
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On obtient en sortie du multiplieur un signal ayant 2 composantes, l’une avec la somme des
fréquences et l’autre avec la différence. Pour un émetteur, on cherche à élever les fréquences, grâce
à un filtre sélectif on ne gardera et transmettra que la composante contenant la fréquence désirée.
Dans le cas du récepteur, l’accord de l’antenne est réglé sur 𝑭𝑹 = 𝑭𝟏 + 𝑭𝟎, on récupère
ensuite le signal d’origine (𝐹1) en décalant le signal reçu 𝑭𝑹 de la fréquence 𝐹0 grâce au mélangeur,
seule la composante contenant la fréquence 𝐹1 est conservée après le mélangeur en utilisant un
filtre sélectif centré sur 𝐹1.
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Quant au récepteur, à partir d’une autre antenne, il devra restituer le message le plus
fidèlement possible.
Traduction : permet de convertir un signal (par exemple la voie) en un signal électrique, via
un microphone piézo-électrique par exemple. Inversement, elle convertit un signal électrique en un
son via un haut-parleur.
Modulation : elle a pour fonction de transposer l’information sur une porteuse, afin
d’occuper un espace fréquentiel réduit pour une bande donnée et de ne pas perturber les voies
adjacentes. On module une porteuse sinusoïdale (spectre composé par une raie unique) par le signal
transportant l’information. La modulation ayant pour effet de reporter le spectre du signal
informatif au voisinage d’une fréquence f0 plus élevée située dans un domaine favorable à la
propagation. La modulation consiste à faire varier l’un des paramètres de la porteuse f0, soit
l’amplitude, soit la fréquence, soit la phase proportionnellement au signal informatif.
Canal : Un canal indique le milieu dans lequel se propage le signal. Mais il indique aussi la
partie plus ou moins large du spectre occupé. Il peut être désigné par un code (en télévision par
exemple), soit par sa fréquence centrale (en radiodiffusion FM). Sa largeur dépend du type
d’application, avec 8MHz pour un canal TV, environ 250kHz pour un canal FM et 12,599kHz en
téléphonie.
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Démodulation : c’est l’opération qui, à partir du signal modulé reçu du canal de
transmission, permet de reconstituer le signal informatif (après traitement).
Filtres : ils ont pour fonction de séparer les signaux utiles des autres, ils sont omniprésents,
et à base de condensateurs et de bobines.
Antenne : c’est une interface entre le milieu dans lequel les ondes se propagent et l’appareil
où elles sont guidées. Les antennes pour mobiles sont en général peu directives et parfois «
électriquement petites (vis-à-vis de la longueur d’onde). Ces antennes sont fréquemment réalisées
en technologie imprimée afin de réduire les coûts de production en série.
La communication est bidirectionnelle entre 2 points en vue, chacun équipé d’un émetteur
et d’un récepteur, généralement en visibilité.
On obtient une liaison transhorizon de très longue portée, mais de faible capacité
Une liaison peut s’établir en visibilité directe entre plusieurs stations placées sur des points
hauts.
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4. Défauts de propagation
a. La diffraction
Sur le plan économique on a intérêt à ce que les antennes soient les plus basses possibles de la terre,
donc à ce que le rayon passe très près du sol. Il faut donc trouver une règle donnant le dégagement
minimum nécessaire sur un bon hertzien pour que la diffraction du rayon sur les obstacles éventuels
soit négligeable.
b. La réflexion
Les réflexions sur le sol peuvent être à l’origine des évanouissements profonds par interférences
entre faisceau direct et faisceau réfléchi, lorsqu’ils arrivent en opposition de phase et que le
coefficient de réflexion est élevé. C’est notamment le cas sur les eaux calmes miroitantes. La
profondeur de l’évanouissement est le rapport exprimé en décibels entre la puissance reçue calculée
à l’espace libre et la puissance reçue au moment de l’évanouissement.
c. La réfraction
D 𝒉 = (𝑨𝑩) (𝟏 − 𝒌)/𝟐𝒌 (𝟏 − 𝟐)
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4.2. Influences atmosphériques
L’oxygène et la vapeur d’eau absorbent une partie de l’énergie du rayon. Cette absorption est de
l’ordre de quelques centièmes de décibels par km pour les fréquences inferieures à 15 GHz.
L’absorption croit avec la fréquence. A 20 GHz par exemple l’absorption due à l’oxygène est de 0.02
dB/km, celle due à la vapeur d’eau (7.5g/cm3) est égale à 0,09 dB/km et au total on a 0.11dB/km.
L’oxygène a une raie d’absorption à 118,74 GHz et une série de raies entre 50 et 70 GHz audelà de
20Ghz l’absorption croit brutalement car une raie de résonnance de la molécule d’eau existe à
22.23GHz ; Deux autres raies d’absorption pour la vapeur d’eau se présentent aux fréquences de
183,3 GHz et 325,4 GHz.
Les gouttes de pluie ont une forme lenticulaire pendant la chute, leur axe de révolution étant
vertical, l’atténuation diffère selon que l’onde est polarisée horizontalement ou verticalement et il
se produit un transfert d’énergie d’une polarisation à l’autre qui est appelé transpolarisation.
4.3. Brouillages
Les antennes sont des dispositifs de couplage entre une ligne de transmission et l'espace
environnant servant de support de transmission. Elles peuvent être classées en deux grandes
familles : les fils rayonnants et les surfaces rayonnantes. Dans le domaine des FH de fréquence
supérieure à 1 GHz on utilise comme antennes des surfaces rayonnantes. Il est possible de jouer sur
le plan de fréquence proprement dit, mais aussi sur l'utilisation des polarisations V (verticale) ou H
(horizontale) en utilisant les découplages d'antenne pour augmenter la capacité des liaisons. Si on
utilise une seule fréquence pour la transmission, il y aura des brouillages comme le schéma ci-
dessous.
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. Brouillage 1 : le niveau fort F1 perturbe la réception du niveau F2 (filtrage insuffisant).
.Brouillage 2 : le niveau fort F1 perturbe la réception du niveau faible F1 (lobe arrière de l'antenne).
Pour réduire les brouillages, on réalise les croisements des polarisations et des fréquences des
émissions et des réceptions de ces antennes d'un relais à un autre dans chaque cas
a. La gigue
On peut définir la gigue comme étant le déplacement d’un signal par rapport à sa position
idéale dans le temps. Elle peut être provoquée par les multiplexeurs, les régénérateurs ou le
dérapage lié à la propagation radioélectrique et aux intempéries notamment les fortes variations de
températures.
b. Le glissement d’horloge
C’est un problème de rythme qui se produit à l’interface de deux réseaux pilotés par des
horloges différentes.
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c. Le bruit
On appelle bruit, toute perturbation affectant un signal. Le bruit dégrade le signal utile et
introduit des erreurs. On l’évalue généralement en mesurant le rapport signal sur bruit.
5. Bilan de liaison
Dans une liaison sans fil, le signal envoyé par l’émetteur est atténué et la fraction arrivant au
récepteur est réduite, malgré les gains des antennes et de l’amplificateur. Le signal est donc
dégradé. En outre, divers éléments introduisent une puissance de bruit qui va également dégrader
les performances. La grandeur intéressante pour l’évaluation de ces performances est le rapport
signal à bruit S/N. La probabilité d’erreur sur les symboles binaires reçus doit être raisonnable,
compte tenu de l’ensemble des dégradations. L’évaluation du rapport S/N au récepteur se fait à
l’aide du bilan de liaison qui recense l’ensemble des dégradations aux divers endroits de la liaison.
Le schéma de principe d’une liaison hertzienne est dans le cas général le suivant (une liaison
radioélectrique directe entre deux points ou ligne de vue) :
Emetteur : il est caractérisé par sa puissance émise 𝑃𝑇𝑋. Ici 𝑃𝑇𝑋 sera exprimée en dBm ou dBW.
L’ordre de grandeur est de quelques mW (0𝑑𝐵𝑚) à plusieurs kW (> 30𝑑𝐵𝑊).
Liaison émetteur- antenne émission : elle est généralement réalisée en câble coaxial. A plus haute
fréquence (> quelques GHz), elle peut être réalisé en guide d’onde. Elle est caractérisée par son
atténuation 𝐿𝐹𝑇𝑋, exprimée en dB.
Antenne émission : elle est caractérisée par son Gain d’antenne 𝐺𝑇, exprimé en 𝑑𝐵𝑖.
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Distance 𝑳 : c’est la distance entre l’émetteur et le récepteur. On peut montrer (à partir du calcul de
la sphère de l’antenne isotrope et de la définition du gain d’antenne), que la distance entre
l’émetteur et le récepteur, introduit une atténuation 𝐴𝐸𝐿 (pour atténuation en espace libre) égale à
:
Antenne réception : elle est caractérisée par son gain d’antenne 𝐺𝑅, exprimé en dBi.
Récepteur : le paramètre qui nous intéresse ici est 𝑃𝑅𝑋, puissance reçue par le récepteur. Elle est
généralement exprimée en 𝑑𝐵𝑚.
Les études sur la diffraction montrent que la puissance reçue en espace libre varie en fonction de la
distance du rayon à l’obstacle. Pour être sûr d’avoir une puissance de réception suffisante, on
cherche à obtenir un de dégagement du rayon au-dessus de l’obstacle de sorte que si M est un point
de l’espace au-dessus de l’obstacle, E et R étant les extrémités du bond. Le dégagement est
caractérisé par : 𝑬𝑴 + 𝑴𝑹 = 𝑬𝑹 + 𝝀/𝟐 (𝟏 − 𝟑)
Le point particulier de l’ellipsoïde de Fresnel est spécifique aux faisceaux hertziens et ne s’applique
qu’aux liaisons à des fréquences de plusieurs GHz. L’ellipsoïde de Fresnel est l’espace défini par la
relation :
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5.3. Expression de la puissance reçue
Pour déterminer 𝑃𝑅𝑋, la puissance reçue par le récepteur, il suffit en partant de la puissance
d’émission, de retrancher toutes les sources d’atténuation du signal et d’ajouter les gains d’antenne.
On obtient ainsi :
Remarques :
.Le terme 𝑃𝑇𝑋 − 𝐿𝐹𝑇𝑋 + 𝐺𝑇 correspond à la PIRE (Puissance Isotrope Rayonnée Equivalente), au
niveau de l’antenne d’émission.
. Les termes 𝐿𝐹𝑇𝑋 et 𝐿𝐹𝑅𝑋 sont nuls si l’émetteur et le récepteur sont reliés directement à leurs
antennes.
𝑃𝐵 = 𝐾(𝑇𝑇 + 𝑇𝑅)𝐵𝑁
La puissance reçue :
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5.4. Sensibilité du récepteur
Nous nous contenterons ici d’en donner une définition et une signification pratique.
a. Définition :
La sensibilité d'un récepteur est l'amplitude du signal qu'il faut appliquer à son entrée pour obtenir à
la sortie du démodulateur un rapport signal/bruit déterminé (transmission analogique) ou un taux
d’erreur donné en transmission numérique (10-3 ou 10-6).
b. Signification :
Pour qu’une liaison hertzienne fonctionne correctement, il faut que la puissance reçue soit
supérieure à la sensibilité du récepteur. De plus, on prendra généralement une marge (on essayera
d’avoir des dB en plus) pour tenir compte des atténuations supplémentaires qui peuvent être dues à
des réflexions multiples ou à la météo (pluie, neige, brouillard, etc..).
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Références
2. http://www.mongosukulu.com/index.php/en/contenu/informatique-et-reseau.
3. http://www.hertzien.fr
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