Clim 1
Clim 1
Clim 1
*,**
S. Ginestet, * D. Marchio
*
Ecole des Mines de Paris, Centre Energétique et Procédés,
60, Bd Saint Michel
F- 75272 Paris
**
Université Bordeaux1-ENSAM-ENSCPB-CNRS,
Laboratoire TREFLE UMR 8508,
Espalanade des Arts et Métiers
F- 33405 Talence Cedex
RÉSUMÉ.
Au moment de la conception de la climatisation d’un ouvrage comportant une salle de
conférence, dont l’utilisation risque d’être variable, il apparaît intéressant d’envisager un
apport d’air neuf maîtrisé, notamment pour optimiser les consommations d’énergie de
chauffage/refroidissement de l’air neuf. Basé sur un site expérimental, les travaux présentés
ici montrent comment définir une régulation qui permette d’allier respect de la qualité d’air
et amélioration des consommations énegétiques.Le problème de régulation envisagé est ici
celui de la gestion de la qualité de l’air, associé à une maîtrise des débits d’air neuf.
ABSTRACT. When designing an air handling unit for a conference room, of which the use is
likely to be variable, it appears interesting to consider a contribution of controlled new air, in
particular to optimize consumption of energy of heating/cooling of the new air. Based on an
experimental site, the work presented here shows how to define a regulation which makes it
possible to combine respect of the quality of air and improvement of energetic consumption.
The problem of regulation considered is here that of the management of the quality of the air,
associated a control of the outdoor air rates.
1. Introduction
2. Site expérimental
La salle de conférence (Morisot et al., 2004) desservie est une salle pouvant
contenir jusqu'à environ 300 personnes. La salle est sans vitrage. Les dimensions de
cette salle de conférence sont: L = 17,4 m, l = 13,8 m et h = 5,2 m. La salle est très
bien isolée. Elle est en contact avec l'extérieur au niveau du plafond et est située au-
dessus d'un vide sanitaire. La centrale de traitement d’air, mise en route en octobre
2001, assure le chauffage et le renouvellement d’air du local.
Le contrôle de la batterie chaude se fait par l'intermédiaire d’une vanne trois
voies, disposée de manière à réguler la température d'eau. Le débit d’air soufflé est
ici variable, ainsi que le débit de renouvellement d’air. Il est asservi par un
régulateur PID (paramétré de manière empirique (méthode trail and error)). La
consigne est de maintenir constante la température d’air à la reprise est d’avoir une
concentration en CO2 inférieure à 800 ppm.
3. Linéarisation du processus
La qualité de l’air intérieur est ici vue en tant que concentration de CO2 dans
l’air. Dans le cadre de cette étude, on cherche à étudier la gestion de la qualité de
l’air d’un local par l’intermédiaire de régulateurs qui vont agir sur les débits d’air.
L’entrée du régulateur la plus simple à envisager et la plus pratique à utiliser est
celle qui sera donnée par une sonde (ou pondération de sondes).
Le modèle retenu sera le modèle à mélange parfait. Dans le cas du contrôle du
taux de polluants gazeux dans une zone (mélange parfait), la relation liant les
entrées (débit d'air provenant du milieu extérieur Q (m3/s), émission de polluant q
Climatisation d’un bâtiment à l’aide d’un système à débit d’air variable 3
Modèle d'état
q/V .
x ( t ) = A.x ( t ) + B.u ( t ) t ≥ 0
δCi
y( t ) = C.x ( t ) + D.u ( t )
Qo+dQ)/V
avec: Q
A = − o B = [1 (C e − C i 0 )] C = [1] D = [0 0]
V
La seconde étape du processus de linéarisation consiste à prendre en
compte la variation de ces coefficients (lorsque des variations successives de débit
sont introduites). Un algorithme est crée. Le programme est ensuite réalisé (sous
Matlab/Simulink). Le comprtement non linéaire est alors comparé au modèle
linéarisé correspondant. Des résultats sont présentés sur la Figure 2.
700
650
600
Ci (ppm) MED
550 MET linéarisé
500
450
9 12 15 18 21 24 27
t(h)
Figure 4: Paramétreur (en gris), du régulateur (en bleu) et du système régulé (en
jaune)
Climatisation d’un bâtiment à l’aide d’un système à débit d’air variable 5
Un essai est alors effectué avec les données du site expérimental (cet essai n’est
pas comparé aux mesures, les données du site expérimental sont utilisées ici pour
avoir un ordre de grandeur des phénomènes : constante de temps, débits,
volumes…).
1150
1100
1050
C i (ppm)
1000
950
900
0 2 4 6 8 10 12 14
t(h)
Le temps de réaction du régulateur est ici un peu long. Il est possible d’améliorer
ces résultats en utilisant les méthodes développées dans (Ouederni, 1990).
− 2.44.10 −4 0 1 0
Aref = Bref = C ref = [1 1] D ref = [0 0]
0 − 2.44.10 − 4 0 - 392.2.10 -6
1200 4000
1000
3000
800
600 2000
400
1000
200
0 0
0,00 3,00 6,00 9,00 12,00 15,00 18,00 21,00 24,00 0,00 3,00 6,00 9,00 12,00 15,00 18,00 21,00 24,00
1
Pour déterminer le système (modèle) de référence: création sous Simulink un modèle
d’état de référence qui sert de modèle test, calcul à partir de l’équation en régime permanent
la valeur du débit à introduire pour obtenir Cr, (pour Cr = 650 ppm, il faut avoir en régime
établi dQ = 0.1885.Q, soit une valeur d’entrée uref = 1.1885.Q).
Climatisation d’un bâtiment à l’aide d’un système à débit d’air variable 7
Le recours aux méthodes multivariables (Larminat, 1996) est donc motivé pour
la résolution de problèmes prenant plus complexes (une variation de l’occupation,
du taux de polluant extérieur…). L’application développée donne elle aussi de bons
résultats en ce qui concerne le maintien de la consigne. La mise en œuvre de la
méthode est plus ardue que précédemment, notamment car elle nécessite
l’établissement d’un modèle de référence, ce qui ne peut se faire bien souvent que
de manière informatique. Néanmoins, elle permet de traiter des cas bien plus
généraux que la méthode monovariable.
6. Conclusion
7. Nomenclature
8. Bibliographie
Allard F., P. Blondeau et A.L Tiffonnet Qualité de l’air : état des lieux et
bibliographie, Université de La Rochelle, LEPTAB, 1998.
Kamimura K., A.Yamada, T. Matsuba et al (1994), Computer-Aided Tuning software for PID
controllers, Ashrae Transactions, 94(100), pp 180-190.
Ouderni M., Modélisation et simulation des régulations dans les codes de calcul
thermique du bâtiment, Thèse de doctorat, Ecole des Mines de Paris, 1990