Les Enseignements de Sourate Kahf
Les Enseignements de Sourate Kahf
Les Enseignements de Sourate Kahf
Les
enseignements
de la sourate
Qâf
[Sous-titre du document]
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« Celui qui a créé les cieux et la terre n'est-Il pas capable d'en
créer de semblable ? » S. Ya-sin, v. 81
« Mais si ! Nous sommes Capables de recréer jusqu'aux
extrémités de ses doigts. » S. Al-Qiyâmah, v. 4
« Il en est ainsi afin que vous sachiez qu'Allah est la Vérité,
que c'est Lui qui rend la vie aux morts et qu'Il est capable de
toute chose. » S. Al-Hajj, v. 6
Et Il mentionne conjointement ces deux choses : Sa Science et
Sa Puissance lorsqu'Il dit :
« Celui qui a créé les cieux et la terre n'est-Il pas capable d'en
créer de semblables ? Bien sûr que si ! Il est le Grand
Créateur, Celui qui sait tout. » S. Ya-sin, v. 81
La perfection de Sa sagesse, comme dans Sa Parole :
« Ce n'est pas par amusement que Nous avons créé les cieux
et la terre et ce qui est entre eux. » S. Ad-Dukhan, v. 38
« L'homme pense-t-il qu'on le laissera ainsi, sans rien lui
imposer ? » S. Al-Qiyâmah, v. 36
« Pensez-vous que Nous vous avions créés sans but et que
vous ne seriez pas ramenés vers Nous ? » S. Al-Mu'minûn,
v.115
« Ceux qui commettent des mauvaises actions pensent-ils que
Nous allons les traiter comme ceux qui croient et
accomplissent de bonnes œuvres, dans leur vie et dans leur
mort ? Comme ils jugent mal ! » S. Al-Jâthiyah, v. 21
Ce qui est avéré est que la Résurrection est reconnue par la
raison et la religion, et que la perfection du Seigneur, de Ses
Noms et Attributs implique et rend nécessaire l'existence de la
résurrection. Allah azawajel est exempt de tout ce que disent
ceux qui renient la résurrection tout comme Sa perfection est
exempte de tout défaut et vice.
Allah ta'ala nous informe ensuite qu'après avoir nié la
Résurrection, ils se sont trouvés dans un état de confusion :
« Ils sont donc dans une situation confuse » S. Qâf, v. 5
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C'est-à-dire : Une situation trouble dont ils ne tirent rien.
Puis Il les invite à regarder l'univers supérieur, sa construction,
son élévation, son organisation, sa beauté et sa compacité. Il les
invite ensuite à contempler l'univers inférieur, la terre, et à
admirer comme Allah ta'ala l'a étendue afin de la préparer à ce
qu'on attend d'elle. Il l'a consolidée par les montagnes, y a placé
des bienfaits, y a fait pousser tout type de plantes bénéfiques
sous diverses variétés, couleurs, quantités, bienfaits et qualités.
Allah azawajel nous informe que si le serviteur repentant
observe ces choses, elles lui rappelleront ce dont nous ont
informés les prophètes à propos de l'Unicité d'Allah (Tawhid) et
de la résurrection. L'observation l'amènera en premier lieu à la
réflexion, puis au rappel. Mais cela n'est possible que pour le
serviteur qui revient repentant vers Allah ta'ala de tout son cœur
et ses membres.
Puis Allah invite les mécréants à réfléchir sur l'origine de leur
subsistance, nourriture, vêtements, montures et jardins. Tout
cela vient de l'eau qu'Allah fait descendre du ciel et qu'Il bénit.
Par elle poussent des jardins et récoltes aux fruits divers : blanc,
noir, rouge, jaune, sucré, salé, acide, amer qui sont autant de
variétés aux bienfaits différents. Par l'eau, Allah azawajel fait
également pousser des grains (céréales) de différentes variétés et
formes, aux bienfaits multiples et quantités variables. Allah
ta'ala a évoqué spécifiquement le dattier pour tous les
enseignements que l'on peut en tirer et les preuves qu'il donne à
celui qui médite sur la nature du palmier
« Par l'eau, Il redonne la vie à la terre après la mort. » S. Al-
Baqarah, v. 165
« Ainsi se fera la résurrection. » S. Qâf, v. 11
En d'autres termes : de la même manière que les fruits, les
récoltes, les aliments et les céréales sortent de terre, vous
sortirez vous aussi de la terre après y avoir été enterrés. Nous
avons rappelé cette analogie et d'autres analogies similaires dans
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le Coran, en rappelant quelques-uns de leurs secrets et
enseignements.
Puis, à la suite de ces verset, Allah ta'ala passe à la confirmation
de la prophétie de la manière la plus parfaite, la plus concise, et
la plus éloignée de toute ambiguïté ou doute. Il nous informe
qu'Il a envoyé des Prophètes aux peuples de Nouh (Noé), aux
Thamud, Loth et Pharaon, et qu'ils les ont tous reniés. Ainsi, Il
les a fait périr de différentes manières, et l'avertissement que
leur adressaient les prophètes s'ils rejetaient la foi s'est réalisé
contre eux.
Ceci est une confirmation de leur prophétie mais également de
la prophétie de Mohammed "SAW" qui nous transmet ces récits
sans les avoir appris d'un enseignant ou les avoir lus dans un
livre. Malgré tout, le Prophète "SAW", nous en informé d'une
manière détaillée et conforme à ce que connaissaient les Gens
du Livre.
Face à cela, les mécréants n'ont répondu que par des allégations
mensongères, par l'orgueil et le reniement en prétendant que rien
de tout ceci n'a existé, ou que seul le temps avait fait périr ces
peuples comme il en a fait périr d'autres. Celui qui pose cette
question sait qu'il n'est qu'un menteur, un calomniateur, qui
renie ce que les gens ont vu de leurs propres yeux et qu'ils se
sont transmis de génération en génération. C'est comme s'il niait
l'existence de personnages connus parmi les rois, les savants, ou
l'existence de pays lointains.
Allah azawajel les invite ensuite à confirmer l'avènement de la
Résurrection, dans Sa Parole :
« Avons-Nous eu du mal à créer la première fois ? » Sourate
Qâf, verset 15
En arabe, on dit de toute personne incapable d'accomplir une
chose qu'elle a du mal à l’accomplir : « Cette affaire lui a
donné du mal. » comme dit le poète :
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Leur affaire leur a donné du mal, Tout comme la colombe a du
mal à pondre et couver son œuf
C'est dans ce sens qu'Allah ta'ala a dit :
« Il n'a pas eu de mal à les créer. » S. Al-Ahqâf, v. 33
Ibn Abbas -qu’Allah l’agrée- a dit : « C'est-à-dire : Avons-
Nous été incapable de les créer la première fois ? » C'est aussi
l'avis du savant de l'exégèse Muqatil Ibn Sulaymân Ibn Bashir
-qu’Allah lui fasse Miséricorde-.
Je considère pour ma part que ce dernier avis est une
interprétation implicite du sens du verset, mais son sens est en
vérité plus large que cela. Les arabes disent : « J'ai du mal à
assimiler telle chose, cette chose m'a donné du mal » lorsqu'ils
en sont incapables et n'arrivent pas à connaître cette chose. Ils
disent également : « J'ai du mal à te soigner. » lorsqu’ils n’y
parviennent pas. Cette expression implique donc l'impuissance,
tout comme l'indique le vers cité précédemment. La colombe est
capable de pondre un œuf, mais elle a du mal à chercher
l’endroit où pondre. Elle ne cesse de tourner et d'errer jusqu'à
pondre son œuf à un endroit particulier, puis elle se donne du
mal pour le protéger contre tout danger. Elle le déplace d'un
endroit à un autre, et est en pleine confusion quant à savoir où
elle doit le laisser. Il en est de même pour un homme déconcerté
par son affaire qui ne sait pas comment atteindre son but.
Dans ce verset, le sens visé n'est donc pas la fatigue, comme
pourrait le supposer un novice en matière d'interprétation du
Coran. En effet, Allah ta'ala nie cette fatigue à la fin de cette
sourate lorsqu'Il dit :
« Sans éprouver la moindre lassitude » S. Qâf, v. 38
Puis Allah azawajel nous informe qu'en fait :
« Ils doutent qu'ils seront ressuscités. » S. Qâf, v.15
C'est-à-dire qu'ils doutent qu'il puisse y avoir une nouvelle
création.
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Il attire ensuite leur attention sur l'un des plus grands signes de
Sa Puissance et une des plus grandes preuves de Sa Seigneurie
et de la réalité de la résurrection : la création de l'homme.
C'est une des plus grandes preuves de l'Unicité d'Allah azawajel
et de la réalité de la Résurrection. Y a-t-il une preuve plus claire
que la constitution humaine, avec ses membres, ses forces et ses
caractéristiques, et tout ce qu'elle comprend en termes de chair,
os, veines, nerfs, tendons, orifices et fonctionnalités, mais aussi
en termes de connaissances, de volontés et d'œuvres ? Or tout
ceci provient d'une goutte de sperme ! Si le serviteur était juste
envers Son Seigneur, il se serait contenté de réfléchir sur sa
propre personne et n'aurait trouvé en sa propre existence une
preuve concernant tout ce dont les prophètes nous ont informés
au sujet d'Allah, de Ses Noms et Attributs.
Puis Il informe du fait que Sa science cerne toute chose,
jusqu'aux insufflations de l'âme. Il les informe ensuite de Sa
proximité à travers Sa science et Sa connaissance de toute
chose, et qu'Il est plus proche d'eux que ne l'est une veine de
leur corps. Il est ainsi plus proche de l'homme que sa veine
jugulaire par Son pouvoir sur lui et la connaissance qu'Il a de
lui. Notre Shaykh (ibn Taymiyyah) a dit à ce sujet à propos de la
parole d'Allah :
« Nous sommes plus proche de lui que sa veine jugulaire » S.
Qâf, v. 16
"Nous" signifie Nos anges, comme Allah dit :
« Lorsque Nous terminons sa récitation, récite à ton tour. » S.
Al-Qiyâmah, v. 18
« Lorsque les deux anges chargés d'inscrire ses actions
notent. » S. Qâf, v. 17
La proximité citée auparavant est limitée par l'écriture des
anges, et si le sens visé avait été la proximité d'Allah azawajel
en personnel, cette proximité n'aurait pas été limitée au moment
où les anges notent. Ce verset n'est donc aucunement une preuve
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pour celui qui prétend qu'Allah azawajel est partout ou pour
celui qui nie les Noms et Attributs d'Allah.
Puis Allah azawajel nous informe qu'à droite et à gauche de
l'homme se trouvent deux anges qui notent ses œuvres et ses
paroles. En citant seulement le fait qu'ils notent les paroles,
Allah attire notre attention sur le fait qu'ils notent par la même
occasion les œuvres qui bien que moins fréquentes que les
paroles, ont plus d'effets qu'elles, et ne sont en fait que l'objectif
des paroles et leur conclusion.
Puis Allah ta'ala nous informe au sujet de la "Résurrection
Mineure" que sont les affres de la mort. Elle surviendra en toute
vérité, vérité qui n'est autre que la rencontre d'Allah ta'ala, le
retour vers Lui, la présentation de l'âme qui Lui est faite, et la
récompense ou le châtiment qu'on lui donne avant la venue de la
"Résurrection majeure" citée dans la Parole d'Allah
ta'ala :
« Et l'on soufflera dans la Trompe : Voilà le jour de la
Menace. » S. Qâf, v. 20
Puis Il nous informe au sujet de l'état des créatures en ce jour.
Tout être viendra à Allah Azawajel conduit par un guide, et un
ange (qui notait ses actions) témoignera contre lui. Ce
témoignage est distinct de celui de ses membres, et distinct de
celui de la terre sur laquelle il vivait et qui témoignera pour ou
contre lui. Il est aussi distinct de celui de son prophète et des
croyants.
En effet, Allah ta'ala fera témoigner contre les serviteurs les
anges scribes, les prophètes, les lieux où ils ont fait le bien et le
mal, ainsi que leurs corps avec lequel ils ont désobéi. Il ne les
jugera pas seulement en fonction de Sa science, et Il est le plus
équitable et le plus sage de tous. C'est pour cela que le Prophète
"SAW" nous informe qu'Il juge entre les gens en fonction des
aveux et témoignages qu'il entend d'eux, et non par ses seules
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connaissances. Comment un juge pourrait rendre un verdict par
sa seule science sans aucune preuve évidente ou aveu.
Puis Allah azawajel nous informe que l'homme est insouciant de
ces évènements qu'il ne devrait pourtant pas négliger, et dont il
devrait au contraire se souvenir et se soucier constamment.
Allah dit :
« Tu étais insouciant à "min" ce sujet (la résurrection. » S.
Qâf, v. 22
Et Allah ta'ala n'a pas utilisé la particule "an" mais "min"
comme Il le dit ailleurs :
« Et certes, ils sont dans un doute profond à (min) son sujet
(Le Coran). » S. Fussilat, v. 45
Allah ta'ala n'a donc pas fait usage de la particule "fî"
habituellement utilisée avec le substantif "Shakk" (doute) mais
plutôt la particule "min" qui si elle est usitée après une formule
nominale, ne l'est pas après un verbe. Ainsi, on ne l'utilise pas
pour dire : "Je suis insouciant à l'égard de telle chose" ou "Je
doute de telle chose." Lorsque le particule "min" suit les
substantifs "insouciance" et "doute", elle sous-entend que ces
caractéristiques émanent de la personne concernée qui est ainsi
la source de cette insouciance et de ce doute.
Cela est plus éloquent que d'utiliser les particules "an" et "fi".
En effet, l'utilisation de la particule "min" indique que le
serviteur, qui devrait être une source de rappel et de certitude
pour lui-même, est aussi source d'insouciance et de doute.
Puis Allah ta'ala nous informe que ce voile d'insouciance et
d'inconscience sera levée en ce jour, de la même manière qu'on
lève le voile sur le cœur et qu'il s'éveille, ou sur les yeux et qu'ils
s'ouvrent. Lorsque le serviteur verra ce jour, le voile sera levé de
la même manière que le voile du sommeil est levé lorsqu'il se
réveille.
Puis Allah azawajel nous informe que le compagnon du
serviteur, qui est l'ange l'ayant accompagné dans cette vie,
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notant ses œuvres et ses paroles dira lorsqu'on l'appellera : «
Voici celui que Tu m'as confié sur terre, je Te le présente
aujourd'hui. » Ceci est l'avis de Mujahid (le grand exégète né
sous le califat d'Umar Ibn al-Khattab).
Ibn Qutaybah1 -qu’Allah lui fasse Miséricorde- a dit : « Le sens
de la Parole d'Allah ta'ala :
"Et son compagnon dira : « Ce que j'ai avec moi est prêt. » S.
Qâf, v. 23
Ce que j'ai écrit sur lui et consigné de ses paroles et actes est
auprès de moi. »
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quoi que ce soit aux paroles (qu'on a prononcées sur terre).
Ceci car Allah azawajel a dit :
« La parole ne change pas auprès de Moi. » S. Qâf, v. 29
Allah dit : « La parole auprès de moi » et pas "Ma parole", de
la même manière que l'on dit : on ne ment pas auprès de moi.
Si l'on emprunte le premier avis, Sa Parole :
« Et Je ne suis nullement injuste envers les serviteurs. » S.
Qâf, v. 29
Vient compléter Sa parole : « Ma parole ne change pas ». Le
sens devient donc : ce que J'ai dit et promis doit nécessairement
s'accomplir, et malgré tout, cela se fera en tout équité, sans
injustice ou transgression.
Si l'on emprunte le deuxième avis, Allah ta'ala S'est décrit de
deux manières :
1) La perfection de Sa science et de Sa connaissance des actes
des créatures interdit de modifier les paroles devant Lui et
d'enjoliver le faux en Sa présence.
2) La perfection de Son équité et de Sa suffisance interdit qu'Il
soit injuste envers Ses serviteurs.
Puis Allah azawajel nous informe de l'étendue de l'Enfer. A
chaque fois qu'on y jette un groupe d'hommes et de djinns
« L'Enfer dira : "Y'en a-t-il encore ? » S. Qâf, v. 30
C'est une erreur de prétendre que cela exprime une négation,
c'est-à-dire : "Il n'y a plus de place." Et le hadith authentique
rejette cette fausse interprétation.
Puis Allah ta'ala nous informe de la proximité du Paradis vis-à-
vis des pieux, et des quatre caractéristiques des gens du Paradis
évoquées dans Sa parole :
« Voilà ce qui a été promis à celui qui revient vers Allah et
respecte les prescriptions divines, celui qui craint le Tout
Miséricordieux bien qu'il ne Le voie pas, et qui vient vers Lui
avec un cœur repentant. » S. Qâf, v. 32-33
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1) Ils reviennent totalement et constamment vers Allah
azawajel, de la désobéissance à l'obéissance, de l'insouciance au
rappel d'Allah.
Ubayd Ibn Umayr -qu’Allah l’agrée- a dit : « Celui qui revient
vers Allah est celui qui se souvient de ses péchés et demande
pardon pour cela. »
Mujâhid -qu’Allah l’agrée- a dit : « C'est celui qui, lorsqu'il se
remémore ses péchés étant seul, demande à Allah de les lui
pardonner. »
Sa'îd ibn Al-Musayyb -qu’Allah l’agrée- a dit : « C'est celui qui
commet un péché puis se repent, commet un péché et se repent
de nouveau. »
2) Ils sont respectueux : Ibn Abbas -qu’Allah l’agrée- a dit : «
C'est à dire respectueux de ce qu'Allah leur a confié et leur a
imposé. »
Qatâdah -qu’Allah l’agrée- a dit : « Ils doivent préserver les
droits et bienfaits qu'Allah ta'ala leur a confiés. »
L'âme disposant de deux forces de la requête et du renoncement,
celui qui revient constamment vers Allah utilise la force de la
requête en revenant vers Allah ta'ala, Son agrément et Son
obéissance.
Celui qui préserve ce qu'Allah lui a confié utilise quant à lui la
force du renoncement en s'abstenant de tomber dans Sa
désobéissance et Ses interdits.
Le premier se dirige vers Allah par son obéissance et le second
s'abstient de tout ce qu'Il lui a interdit.
3) Sa parole « celui qui craint le Tout Miséricordieux bien
qu'il ne le voie pas » inclut la confirmation de l'existence
d'Allah, Sa seigneurie, Son pouvoir, Sa science et Sa
connaissance détaillée des différents états du serviteur. Elle
inclut également la croyance en Ses Livres, Ses
Prophètes, Ses commandements et Ses interdictions, Sa
promesse, Son avertissement, et Sa rencontre. Cette crainte du
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Tout Miséricordieux sans L'avoir vu ne se réalise réellement
qu'après avoir accompli toutes ces choses.
4) Sa Parole : « qui vient vers Lui avec un cœur repentant. »
Ibn Abbas -qu’Allah l’agrée- dit à ce sujet : « Il revient de la
désobéissance à Allah et se dirige vers son obéissance. »
Le vrai retour à Allah azawajel consiste à ce que le cœur reste
constamment dans l'obéissance à Allah et Son amour et se dirige
continuellement vers Lui.
Puis Allah azawajel nous montre la récompense de celui qui
possède de telle caractéristiques lorsqu'Il dit :
"On leur dira : « Entrez-y-en toute sécurité." Voilà le jour de
l'éternité ! Il y aura là pour eux tout ce qu'ils voudront. Et
auprès de Nous, davantage encore. » Sourate Qâf, versets 34-
35
Puis Allah ta'ala menace Ses serviteurs de les faire périr comme
ont péri ceux avant eux qui étaient pourtant plus forts, mais leur
grande force ne les a pas empêchés de périr. Lorsque le
châtiment s'est abattu sur eux, ils ont cherché à fuit en
parcourant la terre, mais ont-ils trouvé quelque refuge ou salut
face au châtiment d'Allah ?
Qatâdah -qu’Allah l’agrée- a dit : « Les ennemis d'Allah ont
cherché à fuir mais se sont rendus compte que le châtiment
d'Allah les avait cernés de toutes parts. »
Az-Zajjâj -qu’Allah l’agrée- a dit : « Ils ont parcouru la terre
sans cesse en cherchant un lieu de sûreté, mais ils n'ont
trouvé aucun refuge face à la mort. »
En fait, ils ont vainement cherché une échappatoire à la mort,
sans pouvoir en trouver.
Puis Allah azawajel nous informe qu'il y a en cela un rappel :
« Il y a bien là un rappel pour quiconque a un coeur, prête
l'oreille (aux versets d'Allah) tout en étant présent. » Sourate
Qâf, verset 37
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Puis Il nous informe qu'Il a créé les cieux et la terre et ce qu'ils
contiennent en six jours et que cela ne Lui a pas causé de fatigue
et qu'Il n'en a éprouvé aucune difficulté, démentant ainsi
Ses ennemis les juifs qui ont dit qu'Il s'était reposé le septième
jour !
Puis Allah azawajel ordonne à son Prophète « salla allahou
aleyhi wa salam » de chercher auprès de Lui le réconfort, en
patientant face à ce que ses ennemis disent de lui. Tout comme
Il a Lui-même patienté face aux propos des juifs qui prétendent
qu'Il s'est reposé ! Or personne n'est plus patient qu'Allah face
aux mauvaises choses qu'Il entend.
Puis Allah ta'ala lui ordonne de chercher l'aide auprès de Lui par
la patience qui consiste à célébrer les louanges de son Seigneur
avant le lever et le coucher du soleil, dans la nuit et après la
prosternation. Certains, comme Ibn Abbâs ont dit qu'il s'agissait
de la prière du Witr, et d'autres comme 'Umar, 'Ali, Abû
Hubayrah, mais également Ibn Abbâs dans un des deux avis
rapportés de lui, ont dit qu'il s'agissait des deux unités de prières
accomplies après la prière du Maghrib. Ibn Abbas a un troisième
avis qui précise qu'il s'agit des formules de glorification verbales
après les prières obligatoires.
Puis Allah azawajel clôture cette sourate en évoquant la
Résurrection, l'appel lancé par le héraut2 pour que les âmes
retournent dans leurs corps afin que tous soient réunis en un
même lieu. Il nous informe que cet appel se fera d'un lieu
proche et que tout le monde pourra l'entendre :
« Le jour où ils entendront le Cri en toute vérité. » S. Qâf, v.
42
Ce cri sera celui annonçant la résurrection et la rencontre
d'Allah ta'ala. De la même manière que la terre se fend lorsque
poussent les plantes, ils sortiront précipitamment sans délai et
sans retard.
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L’Ange Israfil d'après Ibn Khatir
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Puis Allah azawajel nous informe qu'Il sait ce que disent Ses
ennemis, ce qui implique qu'Il va les rétribuer pour cela puisque
rien ne Lui échappe, et Allah azawajel mentionne Sa Science et
Son Pouvoir pour confirmer la réalité de cette récompense.
Enfin Allah azawajel informe Son Prophète « salla allahou alyhi
wa salam » qu'il n'a pas à les contraindre ou les assujettir, et
qu'il n'a pas été envoyé pour les forcer à embrasser l'Islam. Il lui
ordonna de rappeler par la parole ceux qui craignent Son
avertissement, car ils sont les seuls à tirer profit du rappel.
Quant à ceux qui ne croient pas en la rencontre d'Allah
azawajel, ne craignent pas Son avertissement et n'espèrent pas
Sa récompense, ils ne tirent aucun profit de ce rappel.
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