Entreposage Et Gestion de Stock GOUE JUSTIN
Entreposage Et Gestion de Stock GOUE JUSTIN
Entreposage Et Gestion de Stock GOUE JUSTIN
ET
GESTION DES STOCKS
e cette partie est d’apporter les compétences et connaissances fondamentales concernant la fonction de gestion des entrepôts et du
tuée par des personnes travaillant dans la logistique, ou la chaîne d'approvisionnement, au sein d’organisations humanitaires.
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MODULE 1 : LA FONCTION DE GESTION
D’ENTREPÔT ET DES STOCKS
Ce module est une introduction au rôle de la gestion d'entrepôt et des stocks dans
les organisations humanitaires. Dans ce module, nous examinerons :
Les entrepôts sur le terrain, qui servent directement les bénéficiaires, ont tendance
à être très différents. Ils sont plutôt plus petits et temporaires. Ils peuvent être
installés dans un bâtiment qui n'était pas destiné à être utilisé comme entrepôt ou
dans une construction provisoire, parfois pas bien plus qu'une simple tente dans
un champ. L‘équipe peut être composée de volontaires qui n’ont jamais travaillé
auparavant dans un entrepôt et toute « méthode » sera plus vraisemblablement
basée sur le papier. La situation peut être chaotique et dangereuse et le besoin
humanitaire peut être très urgent. De ce fait, le style de direction doit être
pragmatique et orienté vers l'action dans le but de rendre les marchandises
humanitaires aussi disponibles que possible.
Bien que la situation opérationnelle varie de façon significative dans les chaînes
d'approvisionnement humanitaires, les principes de base de la gestion de l'entrepôt
et des stocks sont toujours les mêmes. De ce fait, le rôle du manager de l’entrepôt
ou des stocks est de s'adapter et d'appliquer ces principes le plus possible, selon
la situation opérationnelle, dans le but d'atteindre au mieux les objectifs de cette
opération particulière, quels qu'ils puissent être.
❖ Point de transit
❖ Pour répartir les livraisons en vrac
❖ Pour combiner différentes marchandises
❖ Pour fournir une réaction rapide
❖ Pour protéger les stocks.
POINT DE TRANSIT
Les entrepôts sont utilisés comme lieux de dépôt des marchandises entre leur
livraison par les fournisseurs et le moment de leur transport vers l'étape suivante
dans la chaîne d'approvisionnement et au bout du compte aux bénéficiaires.
Pour aller au-devant des besoins des bénéficiaires, il est normal qu'une gamme de
marchandises soit demandée et que celles-ci soient achetées à différents
fournisseurs. Les bénéficiaires ont normalement besoin d'un ensemble de
marchandises, par exemple des denrées alimentaires jointes à des ustensiles de
cuisine. De ce fait, nous avons typiquement besoin de combiner une sélection de
différentes marchandises pour préparer les chargements en vue de la livraison aux
bénéficiaires.
Parfois un certain nombre d‘articles peuvent être empaquetés sous forme de kits
avant d’être livrés aux bénéficiaires.
Les entrepôts constituent une barrière matérielle qui aide à protéger les stocks
contre le vol et à les garder en bonne condition face aux ravages des infections et
des intempéries. Dans l'environnement humanitaire, c'est un rôle particulièrement
important dans la mesure où il fournit un endroit sûr pour le stockage dans un
environnement potentiellement peu sûr. Les entrepôts ne fournissent pas
seulement des conditions sûres pour les marchandises mais aussi des conditions
de travail sûres aux personnes qui interviennent dans l'entrepôt. On peut choisir de
ne pas installer un entrepôt dans un endroit aussi peu sûr, mais la nature de la
situation d'aide impose les conditions nécessaires au développement de la
capacité de réaction.
La gestion des stocks est essentielle pour l'équilibre entre l’offre et la demande. Ce
serait un travail très simple dans une situation où :
Dans une telle situation, il n'y aurait pas besoin d'un stock tampon puisque nous
pourrions commander à un fournisseur et transporter jusqu'aux bénéficiaires à
temps pour satisfaire leurs besoins.
Bien sûr, dans la plupart des cas, cette situation idéale n'existe pas. Pour certaines
marchandises, l’offre est saisonnière, peut-être le résultat de la moisson, mais la
demande associée est, elle, constante tout au long de l'année. Dans d'autres
situations, l’offre peut être constante, mais la demande est erratique et le temps
imparti à la fourniture est trop court pour nous permettre de fabriquer ou d'acquérir
les articles. Dans ces circonstances, on doit créer des stocks pour permettre la
satisfaction des besoins des bénéficiaires.
Les stocks par anticipation sont constitués pour faire face à un accroissement
planifié ou attendu de la demande. L'exemple le plus commun serait la survenance
d'un événement humanitaire. Dans une telle situation, la rapidité de réaction est
importante et, dans la plupart des cas, les besoins humanitaires ne laissent pas
assez de temps pour se procurer des stocks avant de les distribuer aux endroits où
on en a besoin.
Maintenant que nous sommes sûrs d’avoir besoin d'un entrepôt, regardons ce qui
se passe à l'intérieur. Le fonctionnement d'un entrepôt peut être divisé en quatre
activités et zones principales :
Souvent, les zones de réception des marchandises peuvent être très animées, par
la présence de quantité de gens, dont les chauffeurs. Comme le montre la photo,
contrôler les mouvements de façon ordonnée peut donc être un défi.
La mesure dans laquelle cette activité peut être planifiée et gérée dépend de la
visibilité que le manager de l'entrepôt peut avoir concernant l'arrivée des
marchandises à l'entrepôt. La visibilité des arrivées dépend d'une bonne
communication avec l'expéditeur sur la quantité et le calendrier des livraisons.
Les activités impliquées dans la réception des marchandises sont les suivantes :
Il peut souvent y avoir une grande part d'incertitude autour des opérations de
déchargement. Le délai et le volume des déchargements sont souvent dictés par
d'autres personnes et la nature de la situation humanitaire dans le cadre de
laquelle les marchandises sont nécessaires. En conséquence, il peut être
bénéfique d'avoir un surplus de personnel permettant de faire face à des pics
d'activité éventuels. Dans de nombreux endroits, la main-d'œuvre peut être une
ressource bon marché permettant de faire tout cela sans dépassement trop élevés
des coûts.
Envoyer le produit en entreposage est une tâche, mais il faut aussi être capable de
le retrouver plus tard. En conséquence, il est intéressant d'identifier des endroits
ou des espaces dans l'entrepôt par un genre de codage unique. Quand le produit
est entreposé, sa localisation doit être enregistrée. Cet enregistrement peut être
simplement un tableau noir sur le mur de l'entrepôt ou, dans des entrepôts plus
grands, il peut être réalisé à l'aide d'un ordinateur relié au système de gestion de
l'entrepôt.
Selon les caractéristiques des marchandises dans l'entrepôt, celui-ci peut devoir
être divisé en zones pour contenir des marchandises dans différentes conditions.
Les médicaments peuvent devoir être conservés dans une zone à température
contrôlée ou peut-être dans une zone de haute sécurité où ils sont enfermés.
Une fois encore, l'impact sur les besoins en main-d'œuvre dépend des méthodes
et des processus utilisés. La circulation des matériaux et marchandises depuis
l'aire de déchargement en termes de volume, de fréquence et de contenu
détermine les besoins de base.
L'autre facteur primordial à prendre en compte est les distances moyennes
parcourues quand on se déplace dans la zone de stockage du vrac. Plus la
surface est importante, plus il est long de déplacer les marchandises dans et hors
de la zone et plus le besoin en ressources est grand pour une charge de travail
donnée. De ce fait, la disposition de la zone de stockage du vrac et les décisions
au sujet de la mise en place des marchandises dans cet espace ont un impact sur
les besoins globaux en ressources.
Cette activité est appelée enlèvement, mais on peut aussi s'y référer sous les mots
sélection, retrait ou regroupement.
Cette opération est souvent intensive en main d’oeuvre car elle inclut la
manutention des articles individuels là où d'autres activités incluent la manutention
de vrac. De même qu'elle a une valeur ajoutée, c’est l’une des activités qui coûtent
le plus.
Les tâches concernées par l'enlèvement des chargements sont les suivantes :
* Commandes consolidées
* Emballées
* Mises en séquence - Chargées
Dans la plupart des circonstances, la même aire peut être utilisée pour la réception
des marchandises et l’expédition des marchandises. Cela requiert une discipline et
des contrôles stricts. Dans ces circonstances, la réception et l’expédition des
marchandises devraient être accomplies à différents moments de la journée de
travail. Une fois encore, comme pour la réception des marchandises, l’expédition
des marchandises a une interface avec le monde extérieur. Le contrôle peut donc
se révéler difficile.
Comme en ce qui concerne la réception des marchandises, le calcul de l'espace
doit prendre en compte la libre circulation de la main-d’œuvre et des équipements,
ceci incluant des zones de parking pour les équipements.
Il est vital que ces volumes aient été anticipés avec soin et que les affectations
adéquates pour les périodes de pointe soient faites. Il doit y avoir des aires de
chargement suffisantes. Comme dans les zones de réception, il est souvent
difficile d'utiliser pleinement la hauteur disponible, contrairement à ce qui se passe
dans les zones de stockage principales.
Par souci de clarté, les fonctions de gestion d’entrepôt et des stocks sont décrites
séparément ci- dessous :
❖ L'espace
❖ Le personnel
❖ L'équipement.
Ces ressources impliquent un coût pour l’organisation. Par conséquent, le travail
de la gestion de l’entrepôt doit se concentrer sur les objectifs de l’organisation au
coût le plus bas.
intempéries
❖ Le roulement des stocks et le suivi des marchandises arrivant à leur date
de péremption où
s’en approchant
Niveau
d'offre
Niveau
. de
demand
e
Ce diagramme illustre la relation existant entre la capacité d’offre, le niveau du
stock et le volume de la demande. Le volume de la demande « extrait » les
produits du stock. Si le volume dépasse la capacité de fourniture, le niveau du
stock diminue pour finalement se réduire à zéro.
Dans les premiers temps d’une situation d’urgence, l’injection massive de produits
dans le stock est une priorité, en prévision de besoins clairement définis et de la
forte demande qui s’ensuivra. Le niveau de cette « injection » dépasse
vraisemblablement le contrôle du manager des stocks ou de l’entrepôt. Au fur et à
mesure que la situation se clarifie, l’activité d’ « extraction » commence alors à
transférer les produits vers les points où ils sont nécessaires et le niveau du stock
se stabilise à un niveau adéquat. Là encore la décision quant au moment de
transférer les produits est prise par d’autres.
Au début d’une situation d’aide, il peut y avoir un problème concernant les dons qui
« injectent » plus de marchandises que demandées, et pas toujours nécessaires,
dans la chaîne d’approvisionnement. La question de l’approvisionnement et du
transport peut également se présenter en créant un niveau de débit différent de ce
qui serait souhaitable. Par exemple, le siège social peut être à cours de fonds et,
jusqu’à ce que ceux-ci soient disponibles, les marchandises ne pourront être
approvisionnées.
Cette interaction entre les activités d’injection et de retrait entraîne une fluctuation
du niveau du stock qui constitue un défi tant pour le manager du stock pour ce qui
est de tout comptabiliser, que pour le manager de l’entrepôt pour ce qui est de le
stocker de façon sûre.
Par ailleurs, l’offre de marchandises peut également varier dans le temps. Par
exemple :
❖ Si le taux d’offre est trop bas, on court le risque de voir le stock s’épuiser et
par conséquent certains bénéficiaires ne recevront pas d’aide, avec pour
conséquences possibles des pertes de vies humaines et/ou une
aggravation de la souffrance.
❖ Si le taux d’offre est trop élevé, le niveau des stocks risque de s’élever, ce
qui pourrait entraîner une saturation des entrepôts, l’altération des produits
ayant été stockés trop longtemps et des pertes sèches au niveau du stock.
Cela signifie également que l’organisation a dépensé plus d’argent que
nécessaire et/ou que la contribution des donateurs n’est pas utilisée de la
façon la plus rationnelle, occasionnant des frais financiers inutiles.
Pour atteindre cet équilibre, le manager du stock est responsable des activités
suivantes :
PROCEDURES
LIGNES DE CONDUITE
❖ Santé et sécurité
❖ Gestion des ressources humaines
❖ Sécurité
❖ Lutte contre les infections animales
❖ Entretien et nettoyage de l’entrepôt
❖ Contrôle de la qualité
❖ La tenue de dossiers et de rapports.
De même que pour les procédures, les lignes de conduite sont généralement
exposées par écrit, et une copie est conservée, à des fins de référence, dans
chaque établissement.
La conception et la gestion des opérations d’un entrepôt sont guidées par les
objectifs et les besoins de cette opération.
Tout d’abord, la position de l’entrepôt dans la chaîne d’approvisionnement
humanitaire influence les conditions requises pour son fonctionnement. Un
entrepôt général permanent peut être mis en place et peut fonctionner de façon
semblable à celle d’un établissement commercial. Il peut bénéficier des bonnes
pratiques actuelles, relatives aux équipements et aux systèmes de gestion
d’entrepôt.
En revanche, un entrepôt provisoire sur le terrain ne pourra sans doute pas profiter
des mêmes types d’équipements et de systèmes disponibles dans un entrepôt
central. La simplicité et la flexibilité, mêlée à une bonne dose de bon sens, sont
vraisemblablement les atouts majeurs pour une approche réussie de la gestion
d’une telle opération.
Cependant, tout un éventail de facteurs doit être pris en considération quel que soit
le type de fonctionnement d’un entrepôt :
LES VOLUMES
Ces facteurs ont un impact sur l’espace requis pour la réception des
marchandises, l’entreposage en vrac et les activités de livraison des marchandises
ainsi que sur la main-d'œuvre exigée pour le fonctionnement de l’entrepôt.
LA DIMENSION ET LE POIDS
Dans la plupart des cas, c’est l’entreposage en vrac qui occupe le plus d’espace,
en général, 80% de la surface au sol. Il est déterminé principalement en fonction
des dimensions, du poids et de la quantité des marchandises à entreposer.
L’un d'entre eux a trait à l’importance de maintenir le produit au sec, ce qui peut
constituer un défi lorsque les camions doivent être chargés à l’extérieur de
l’entrepôt. L’humidité peut également endommager un produit.
Lorsqu’un produit est reçu en sacs et que la température extérieure est élevée,
celle du produit peut augmenter. Ceci est particulièrement vrai si le produit est
laissé au soleil pendant une longue période. Si les sacs sont alors empilés dans
l’entrepôt, la température générée dans l’espace réduit peut aboutir à une
combustion spontanée. Une surveillance attentive est donc de mise.
Toutes ces restrictions peuvent être gérables si elles ont été planifiées.
Cependant, il arrive parfois que l’environnement des opérations s’avère
désorganiser, surtout lorsque les activités sont intenses, et entraîne une pression
extrême sur l’espace et l’équipement. Dans ces moment-là, l’état des
marchandises peut se
détériorer rapidement, souvent sans surveillance, ce qui entraîne des
conséquences sérieuses en aval de la chaîne d'approvisionnement.
Il existe une exigence particulière en ce qui concerne la ventilation de
l’emplacement utilisé pour recharger les équipements de manutention mus par
batteries. Au cours de la phase de rechargement il se produit des émanations
d’hydrogène, un gaz qui, dans un lieu clos, est hautement inflammable et peut
entraîner des conséquences effrayantes ! Cela signifie également qu’il faut exercer
un contrôle des règles concernant l’interdiction de fumer dans l’entrepôt.
Le tableau ci-dessous fournit des recommandations pour l’entreposage des
denrées, alimentaires ou autres.
Articles Inspection de l’aspect Conditions Durée de Ratio Remarques
des marchandises d’entreposage conservation poids/volume
sous climat
humide
Grains Sec, non infesté, sans Endroit sec, frais et Env. 6 mois Env. 2 x (1 tonne = Vérifiez le niveau
(céréales) impuretés, teneur en eau ventilé sur des env. 2m3) d'humidité, les odeurs et
: 13,5% maximum. palettes, humidité les parasites vivants.
relative de l'air : 70%
maximum.
Farine Sec et pas grumeleux au Idem. 6 mois maximum Env. 1,5 x Vérifier le niveau
(céréales) toucher, odeur sucrée, d'humidité, les odeurs et
teneur en eau : 14% les parasites vivants.
max.
Conserves Ne peuvent être ni rouillés Empilés sur des 6-12 mois (voir date Env. 1,5 x La déformation des
ni renflés, cartons en bon palettes si possibles. limite de boîtes de conserve
état, pas de fuite, date Faites attention à la consommation) (couvercle bombé) ou un
limite de consommation. hauteur. sifflement lorsqu'une
boîte est ouverte signifie
que le contenu est non
comestible.
Couvertures Sec, emballage intact. Sec, ventilé et empilé. 8 - 10 x Les couvertures humides
doivent être séchées
immédiatement.
Surveillez les mites.
Sacs de lait Sec, odeur propre, de Endroit sec, frais, aéré 1 an 2,5 x Le lait écrémé en poudre
écrémé en couleur ivoire. et à l'ombre. peut être conservé
poudre pendant 2-3 ans dans
l'obscurité et à une
température d'environ 15
° C.
Sacs de lait Sec, odeur propre, de Endroit sec, frais, aéré 8 - 9 mois 2,5 x Le lait en poudre devient
entier en couleur ivoire. et à l'ombre. parfois dur. Cela ne
poudre modifie pas sa valeur à
condition que sa couleur
et l'odeur ne changent
pas (également valable
pour le lait écrémé en
poudre)
Sucre Sec, granulé, pas de Sec, ventilé et Plusieurs années 1,5 x Le sucre absorbe
cristallisé morceaux, cristaux empilé (voir rapidement l'humidité.
brillants Céréales). Séchez le sucre en
couches. Le sucre
humide en blocs est apte
à la consommation
humaine.
TYPE D’EMBALLAGE
C'est un domaine qui connaît des innovations constantes en ce qui a trait aux
matériaux disponibles. Plus particulièrement, il existe plusieurs manières de
maintenir en place et de protéger un produit sur palette. Le plus couramment utilisé
est l’utilisation d'emballage sous film plastique. Ce procédé utilise soit la
technologie de la rétraction à la chaleur, soit au vide afin de « rétrécir » un sac en
plastic géant en le modelant au produit.
Ces matériaux d’emballage sont importants, non seulement pour protéger les
marchandises à l’intérieur même de l’entrepôt, mais aussi au cours de leur
transport vers leur destination. Loin des yeux ne devrait pas signifier loin de la
pensée! Des marchandises endommagées durant le transport sont normalement
retournées à leur source, créant ainsi des problèmes supplémentaires pour le
manager de l’entrepôt.
MATIÈRES DANGEREUSES
Les matières dangereuses (comme les pesticides, les gaz comprimés et les
carburants) exigent une manipulation et un entreposage spécial. Elles sont
normalement entreposées dans un site séparé des autres marchandises et de
l’espace supplémentaire est souvent requis. Idéalement, elles doivent être
entreposées dans un bâtiment séparé.
Les règlementations relatives à ces points et d’autres encore diffèrent d’un pays à
l’autre et le manager de l’entrepôt ne doit pas considérer comme acquis que les
règlements en vigueur dans un pays sont les mêmes dans un autre.
Que ce soit pour le choix d’un emplacement pour un local temporaire ou à partir
d’un certain nombre de bâtiments existants, un grand nombre de facteurs sont à
prendre en considération lors du choix d’un nouveau site d’entrepôt :
Le bâtiment doit être dans un bon état général, étanche et bien ventilé. Les murs
intérieurs devraient être propres et peints, en blanc de préférence. Repérez les
fenêtres et les portes endommagées et faites faire les réparations nécessaires.
Recherchez des signes d’infection par des animaux nuisibles, des excréments par
exemple ainsi que des trous dans les murs et les planchers.
La surface devrait être plate et faite de matériaux stables, dans l'idéal, du ciment.
Le sol doit être à même de supporter le poids du matériel entreposé, et, le cas
échéant, le poids de tout véhicule circulant dans le bâtiment. La capacité de
résistance du sol est normalement en kilogrammes par mètre carré (Kg/m 2). Un
bâtiment de plein pied typique offre généralement une capacité au sol de 1 000 à 3
000 Kg/m2 mais ceux dotés d’un sous-sol ou d’installations sanitaires en-dessous
offrent en général une capacité inférieure.
SÉCURITÉ
Outre la sécurité matérielle, il nous faut également envisager des mesures pour
protéger le bâtiment contre des accidents tels qu’un incendie. L’entrepôt doit être
équipé d’extincteurs, de seaux de sable et autre équipement approprié. Il est
important de s’inspirer de la réglementation locale. La caserne locale des pompiers
est généralement une bonne source de conseils. De plus, le personnel doit être
formé pour savoir utiliser de tels équipements.
L’ENVIRONNEMENT
Sur la photo ci-dessous, alors qu’il est possible de mener les opérations sur cette
surface durant la saison sèche, ceci sera beaucoup plus difficile durant la saison
des pluies.
ACCESSIBILITE
Examinez également l’accès aux services tels que l’eau, l’électricité et les liaisons
téléphoniques.
Ceci est une liste générale de facteurs à prendre en compte. Dans toute situation
humanitaire particulière, il est probable que certains de ces facteurs s’avèrent plus
importants que d’autres. Lors de la prise de décision quant à l’emplacement de
l’entrepôt, définissez les facteurs les plus importants et choisissez alors
l’emplacement qui répond le mieux aux exigences requises par la situation
particulière.
On peut répondre aux besoins urgents ou à court terme en utilisant une gamme
d’emplacements d’entreposage provisoires, soit :
Inspectez les chalands et les soutes de navires pour s’assurer que l’eau de cale se
trouve à un bas niveau et que les panneaux de cales sont étanches.
Les tentes ne devraient être dressées que sur un plan élevé et une surface
aménagée, idéalement une dalle de ciment ou une couche de gravier entourée de
tranchées pour permettre l’écoulement des eaux. Placez les marchandises sur des
palettes ou des tapis de sol et recouvrez-les de feuilles de plastique pour assurer
une protection supplémentaire.
Donc, bien que ces types d’emplacement provisoires puissent répondre aux
besoins à court terme, ils ne sont pas sans présenter des problèmes considérables
; il est généralement préférable de chercher un bâtiment approprié lorsque cela est
possible.
Les entrepôts sous douanes peuvent être utilisés pour l’entreposage lorsque les
marchandises entrent dans un pays mais doivent être réexportés dans un autre
pays, évitant ainsi le paiement des droits d’importation.
C’est pour cette raison que l’organisation doit entretenir de bonnes relations avec
le gouvernement local et les opérations de l’entrepôt doivent être soigneusement
gérées et contrôlées.
Un entrepôt sous douanes peut s’avérer coûteux mais le coût peut être comparé
aux droits d’importation qu’il aurait autrement fallu acquitter.
Enfin, lors d'une situation où la neutralité joue un rôle important, des précautions
doivent être prises pour établir l‘identité du véritable propriétaire du bâtiment, qui
pourrait être différent du « loueur » du bâtiment, par exemple des groupes
militaires, religieux ou gouvernementaux.
Dans le premier module nous avons traité des étapes clés du travail en entrepôt. Il
s’agissait de :
Cette activité doit être réalisée en temps opportun pour s’assurer que l’aire de
réception est dégagée rapidement afin d’éviter les engorgements et afin que les
marchandises soient placées dans un lieu plus sûr. Une fois que le produit se
trouve dans l’aire d’entreposage, les conditions environnementales seront
probablement plus adéquates pour sa conservation.
Une fois que le rangement en stock des marchandises a été effectué, leur
emplacement doit être enregistré pour que l’on puisse les localiser à nouveau.
PRELEVEMENT
L’opération de prélèvement des marchandises doit être calculée de façon telle que
les marchandises soient disponibles au moment de l’expédition. Tout retard dans
le prélèvement a un impact sur le transport des marchandises vers les
bénéficiaires. De plus, si le prélèvement survient au même moment que le
rangement en stock, il y a un risque d’engorgement de l’aire d’entreposage en vrac
ce qui peut ralentir les opérations et accroître les risques sanitaires et de sécurité.
Enfin, cette activité doit être planifiée de manière à éviter l’accumulation de
marchandises dans l’aire d’expédition.
❖ Des équipements simples ont tendance à être plus fiables et plus faciles
d’entretien
❖ Le déplacement de chargements plus importants s’avère moins coûteux et
plus rapide
❖ La standardisation (l’utilisation d’un nombre réduit de types d’équipement
au sein de
l’organisation) réduit les coûts de formation et d’entretien
❖ La mécanisation améliore l’efficacité, mais au détriment de la flexibilité
❖ La force de gravité est bon marché.
Au niveau du choix de l’équipement de manutention, les objectifs sont de :
Il faut admettre, bien sûr, que les progrès technologiques et la complexité des
équipements ont tendance à augmenter les coûts.
Le processus de choix des équipements doit identifier les exigences requises pour
effectuer le travail en cours, tout en projetant à plus long terme sa capacité
d’effectuer les tâches à venir.
❖ Le transfert horizontal
❖ Le stockage et la récupération
❖ Le prélèvement des commandes.
Les choix d’équipement principal pour chacune de ces rubriques sont décrits ci-
dessous :
LE TRANFERT HORIZONTAL
DIABLE
L’équipement le plus simple et le moins cher; il peut être utilisé pour déplacer des
charges pesant jusqu’à 100 kg sur des surfaces lisses et à niveau.
TRANSPALETTE MANUEL
Peut être utilisé pour déplacer des charges pesant jusqu’à 2 000 kg sur de courtes
distances et sur une surface lisse et à niveau. Lorsque les marchandises sont
livrées sur palettes en conteneurs et qu’il n’y a pas d’embarcadère disponible, le
transpalette manuel est le seul moyen de transférer les palettes à l’intérieur du
conteneur.
TRANSPALETTE MANUEL MOTORISÉ
Ceux-ci peuvent affronter un taux plus élevé de déplacements, sur de plus grandes
distances et des pentes plus accentuées.
Les deux offrent une manœuvrabilité considérable et peuvent fonctionner dans des
espaces restreints avec une stabilité inégalable. Ce choix doit être considéré à
long terme si la croissance prévue implique sans doute une augmentation de
l’équipement fixe : davantage de rayonnage, davantage de machines, ou de
fréquents chargements et déchargements de véhicules. Ces deux chariots
n’exigent qu’une simple formation pour les opérateurs.
Ceux-ci constituent un très bon investissement lorsque la vitesse, les grandes
distances à parcourir et les déplacements incessants sont requis. Une formation
est nécessaire et signifient une requalification des opérateurs. De grandes
précautions doivent être prises lors de la conduite parmi les travailleurs à pied.
Autant les chariots à conducteur debout que ceux-ci peuvent être utilisés pour
remorquer.
L’avantage supplémentaire des chariots à portée est qu’ils peuvent lever des
charges plus lourdes et plus hautes que ne le peuvent les gerbeurs à bras de
support, offrant ainsi une flexibilité additionnelle en matière de charges unitaires à
manutentionner.
L’avantage des chariots à portée par rapport aux chariots élévateurs à contrepoids
est que leur rayon de virage est plus petit. Ceci permet d’utiliser des allées plus
étroites et donc d’augmenter la capacité d’entreposage.
Il est possible d’augmenter davantage la capacité d’entreposage en adoptant la
configuration d’allées ultra étroites. La largeur est réduite à juste un peu plus d’un
mètre et la hauteur de rayonnage peut atteindre 10 mètres, correspondant aux
capacités de l’équipement utilisé. Le choix fondamental à faire est entre les
chariots de chemins libres qui permettent une capacité supplémentaire
d’entreposage de 50% par rapport à l’option du chariot à portée, et les bras
élévateurs à trajet fixe qui offrent encore plus de capacité d’entreposage.
Les choix d’équipement d’entreposage et les types d’équipement pour chaque type
sont décrits ci- dessous.
ENTREPOSAGE EN VRAC
Les marchandises sont mises en silos ou en tas sur le plancher ou dans la cour.
ENTREPOSAGE EN BACS
Pour l’entreposage en bacs, un compartiment est alloué à un produit particulier
dans un système de rayonnage ou d’étagères. Il existe une grande variété de
modèles soit de tenons d’acier ou de plastic, ou de conteneurs autoporteurs.
ENTREPOSAGE EN RAYONNAGE
Le rayonnage est normalement utilisé pour fournir un système très flexible pour les
petits articles. Il existe une grande variété de rayonnages dont la plupart sont
ajustables avec différents espacements. L’entreposage en rayonnage est parfois
utilisé avec des petits bacs de manutention pour les petites unités faciles à
manipuler.
L'ENTREPOSAGE EN PILES
APPROVISIONNEMENTS/MARCHANDISES RECEPTIONNEES EN
VRAC
Le déchargement à la main par des individus ou des équipes est soumis à des
restrictions de poids et de dimension et à toute demande subséquente pour un
transport vers les aires d’entreposage, par exemple la palettisation à l’intérieur de
l’entrepôt. Si la palettisation est requise et adoptée à l’intérieur ou à l’arrière du
véhicule, l’équipement requis pour le déplacement entre le véhicule et l’aire de
réception est nécessaire.
APPROVISIONNEMENTS/MARCHANDISES RECEPTIONNEES EN
PALETTES
Une fois encore les besoins de main-d’œuvre dépendent des méthodes et des
procédures adoptées. La circulation des approvisionnements/marchandises à
partir de l’aire de réception en termes de volumes, de fréquence et de contenu,
détermine les besoins de base parallèlement aux facteurs de manutention
manuelle ou mécanique.
L’autre facteur important à considérer est la moyenne des distances lors des
déplacements dans l’aire d’entreposage en vrac. Plus l’aire est étendue, plus il
faudra du temps pour faire sortir ou entrer les marchandises de l’aire et plus il
faudra de la main-d’œuvre pour une charge de travail donnée. Par conséquent,
l’agencement de l’aire d’entreposage principal et la décision quant à l’emplacement
des marchandises dans cette zone ont un impact sur les besoins en ressources.
OPÉRATIONS DE PRELEVEMENT
❖ La méthode de prélèvement
❖ La technique de prélèvement
❖ Le chemin de prélèvement
MÉTHODES DE PRELEVEMENT
1. Prélèvement de livraison
2. Prélèvement en ligne
3. Prélèvement par zones
Prélèvement de livraison
Le préposé récupère une livraison qui est habituellement placée directement sur
un équipement de transport.
Ceci assure un temps minimal de tri et de prélèvement ainsi qu’un moindre coût.
Les commandes sont traitées en lots et le prélèvement est effectuée par type de
produit.
ROUTE DE PRELEVEMENT
❖ S’assurer que tous les lots ont été rassemblés et emballés correcte
❖ S’assurer que tous les lots sont placés dans la séquence correcte e
du chargement.
❖ S’assurer que tous les lots sont prêts pour le chargement da
véhicules de transport.
Dans le premier module, nous avons stipulé que le rôle de la gestion des stocks était de
s'assurer que ceux-ci soient toujours disponibles pour satisfaire les besoins des
bénéficiaires.
Pour ce faire, le manager des stocks doit atteindre un équilibre entre l'offre et la
demande.
❖ Types de stocks
❖ Systèmes de commandes.
TYPES DE STOCKS
Il existe trois types de stock et ils ont chacun une raison d'être différente dans
l'entrepôt. Les trois types de stock sont appelés :
❖ Stock de roulement
❖ Stock de sécurité
STOCK DE ROULEMENT
STOCK DE SÉCURITÉ
❖ La demande actuelle est plus élevée que celle qui était attendue (la prévision).
❖ Le délai de livraison du fournisseur est plus long qu'attendu.
Le but du stock de sécurité est de nous protéger de ces cas de figure afin de gérer le
risque de rupture de stock.
❖ L'imprévisibilité de la demande
Les stocks par anticipation sont constitués pour subvenir à une soudaine augmentation
de la demande. Les exemples les plus courants sont la survenue d'un événement
humanitaire. Dans une telle situation, la rapidité de la réponse est importante et,
dans la plupart des cas, le besoin humanitaire laisse peu de temps pour acheter
les stocks avant qu'ils soient distribués aux endroits où ils sont nécessaires. La
quantité de stock d'anticipation tenue est une décision stratégique faite par
l'organisation humanitaire.
La courbe des stocks est un outil utile pour comprendre le fonctionnement de la gestion
des stocks et les raisons d'être des stocks de roulement et de sécurité. Le stock
par anticipation n'est pas montré car il est réservé pour des occasions spéciales et
il n'est pas inclus dans la gestion des stocks courante.
Niveau de
stock
Niveau de stock
Temps
Temps
Les lignes verticales représentent l'arrivée de nouveaux stocks depuis les fournisseurs.
Lorsque la demande correspond aux prévisions, nous recevons de nouveaux stocks au moment où le stock de
roulement est épuisé. Dans ce cas, aucun stock de sécurité n'est nécessaire (voir le diagramme ci-dessous).
stock
Temps
Si la demande est plus forte que prévue, tout le stock de roulement est utilisé et une partie du stock de sécurité
également. Le stock de sécurité nous protège d'une demande plus forte que prévue (voir le diagramme ci-
dessous).
stock
Temps
60
Si le délai de livraison plus long que prévu, à nouveau tout le stock de roulement est utilisé et une partie du stock de
sécurité également. Le stock de sécurité nous protège d'un manque de fiabilité du fournisseur (voir le diagramme
ci-dessous).
61
Si la demande est plus faible que prévue et/ou si les livraisons fournisseur arrivent en avance, une partie du stock de
roulement est toujours disponibles lorsque nous recevons un nouveau stock de la part du fournisseur (voir le
diagramme ci-dessous).
La demande est parfois au dessus du taux prévu et parfois en dessous. Les fournisseurs livrent parfois en retard et
parfois en avance. La quantité des stocks de roulement et de sécurité restent en moyenne la même au fil du
temps. Lorsque cela est le cas, l'offre et la demande sont équilibrées.
Les managers des stocks doivent utiliser les prévisions des demandes afin de définir les quantités à commander
lorsqu'ils passent commande pour constituer de nouveaux stocks.
L'horizon temporel de la prévision doit être relié au délai de livraison du fournisseur. Par exemple, si le délai de
livraison du fournisseur est de 3 mois, une prévision de la demande pour 3 mois ou plus est nécessaire afin de
62
décider des quantités à commander.
Le manager des stocks peut avoir recours à trois sources d'informations pour ces prévisions :
Dans le but de développer une stratégie de constitution des stocks, chacune des organisations fait son possible pour
être aussi efficace que possible. Un des principaux facteurs d'efficacité est d'être en mesure d’expédier les bonnes
marchandises au bon moment. Comme nous l'avons vu précédemment, de nombreuses opérations sont
imprévisibles en termes de taille et d'emplacement. Il est donc difficile d'être pleinement préparé à tout endroit et à
tout moment.
Une manière d'améliorer la rapidité de la réponse est d'être en mesure d'obtenir les marchandises nécessaires aussi
vite que possible, ou au moins d'amorcer la réponse. Pour ce faire, de nombreuses organisations humanitaires ont
mis en place des stratégies de constitution de stock qui permettent d'avoir accès à ces marchandises.
Une stratégie de constitution de stocks ne se contente pas de tenir des stocks partout dans le monde mais fournit un
accès rapide aux marchandises. Par exemple, des accords ont été signé avec des fournisseurs (après un
processus d'appel d'offre bien défini et équitable) pour avoir à disposition des stocks dans l'entrepôt du fournisseur
prêts à être expédiés.
Les organisations peuvent néanmoins toujours avoir besoin de leurs propres stocks.
Une approche est d'avoir un entrepôt global permettant un meilleur contrôle de la qualité des produits, une réponse
rapide et un meilleur suivi. Cela a également un coût significatif. Ces entrepôts sont utilisés en cas d'urgence, mais
également pour les opérations en cours. Le niveau de stock nécessaire est déterminé par la consommation
annuelle et les stocks tampons en cas d'urgence. Les produits en stock sont définis par les besoins opérationnels.
En règle générale, ce sont les articles les plus utilisés en cas d'urgence pour les différents types de programme.
Les entrepôts régionaux sont le plus souvent utilisés pour contenir les stocks d'urgence. Les types de produits stockés
sont bien connus par les organisations. Les facteurs limitant sont les frais encourus pour tenir de tels stocks et la
capacité à faire tourner les produits qui ont une durée de vie limitée en stock. De nombreuses organisations
essayent d'éviter de tenir des stocks d'urgence de produits avec une durée de vie limitée, comme par exemple les
denrées alimentaires ou les médicaments.
Les critères pour les emplacements de ces entrepôts régionaux sont les suivants :
Par exemple, ce genre de stock peut rassembler des équipements de base pour héberger 20 000 personnes, c.-à-d. :
❖ 4000 tentes
❖ 4000 jerricanes
63
En général, le coût du stock pour ces produits est d'environ 800 000 USD.
Les rapports d'évaluation initiaux sont rédigés par les premières personnes sur le terrain et sur le théâtre des
événements humanitaires. De tels rapports contiennent des informations sur le nombre de personnes impliquées
dans l'événement et leurs besoins à court terme. Cela permet au manager des stocks de prendre des décisions
relatives au stock afin de satisfaire la demande humanitaire.
Les rapports d'évaluation initiaux sont utilisés pour prendre des décisions sur le réapprovisionnement des stocks
d'urgence et peuvent influer sur les niveaux des stocks de roulement et de sécurité, selon la nature de l'événement
et la politique de l'organisation.
Les prévisions à court terme sont des prévisions élaborées à partir de la demande résultant d'une opération en cours.
Les prévisions à court terme sont utilisées pour prendre des décisions sur le réapprovisionnement du stock de
roulement et du stock de sécurité.
Lorsque le programme est mis en place et qu'il fonctionne, il est nécessaire d'avoir des approvisionnements réguliers.
La demande est reçue à partir du terrain (manager des stocks / manager du programme) en fonction de la
consommation et des nouveaux besoins.
❖ Les réfugiés ou PDI (Personnes Déplacées à l'Intérieur du pays) ont besoin de recevoir des lots de
marchandises pour l'hygiène. Le renouvellement des commandes est effectué par l'opération sur le terrain
en fonction du nombre de personnes (qui peut changer), du cycle de distribution et du délai de livraison.
Une politique de stock poussé consiste à « pousser » le stock dans la chaîne d'approvisionnement depuis la source,
c.-à-d. depuis le siège social de l'organisation humanitaire vers les entrepôts sur le terrain.
64
Une politique de stock poussé est généralement utilisée au début d'une situation humanitaire lorsque les besoins sont
conséquents mais incertains et qu'il y a souvent pénurie de marchandises. Dans cette situation, tous les biens
disponibles sont souvent poussés directement vers les endroits où ils sont nécessaires, sans qu'ils soient stockés
pour un laps de temps très important.
La quantité de stock qui est poussé dans la chaîne d'approvisionnement est conditionnée par les rapports d'évaluations
initiaux des situations humanitaires ou par la disponibilité des biens, quel que soit le moins important.
Une politique de stock tiré consiste à « tirer » le stock depuis la chaîne d'approvisionnement à partir de la demande, c.-
à-d. par les personnes sur le terrain. Cette politique est utilisée lorsque la demande est relativement stable et
connue. La quantité de stock qui est tiré depuis la chaîne d'approvisionnement dans cette situation est donc
davantage conditionnée par la demande réelle des bénéficiaires. Dans cette situation, l'offre et la demande sont
relativement bien équilibrées et les stocks sont tenus afin de satisfaire ce niveau de demande.
SYSTÈMES DE COMMANDES
Passer une commande pour réapprovisionner le stock est une décision importante (même si cela est routinier) dans
tout système de gestion de stock. Le passage d’une commande implique la prise de deux décisions.
La première nous force à réfléchir à l'instant auquel nous devons passer la commande. Cela nous oblige à penser au
temps nécessaire pour recevoir les marchandises une fois que nous les avons commandées et pendant ce temps
la quantité qui sera nécessaire.
La deuxième décision, une fois décidé le moment où passer commande, est de déterminer la quantité à commander.
Chacune de ces trois méthodes fonctionnent sur la base de la comparaison de ce que l'on appelle le niveau de stock
utilisable avec un point de référence prédéfini. Le calcul du stock utilisable se fait comme suit :
STOCK UTILISABLE
Le stock utilisable est la quantité de stock disponible pour utilisation. Le stock physique dans l'entrepôt ne correspond
pas au « stock utilisable ».
stock en transit stock assigné à des expéditions stock réservé pour des usages spécifiques
65
MÉTHODE À DEUX CASIERS
C'est un système de commande simple généralement utilisé pour réapprovisionner des articles de faible valeur. Cela
peut par exemple être des articles de papeterie, des couteaux à lame rétractable, du matériel de nettoyage, etc...
Le stock est tenu dans deux casiers ou emplacements séparés dans une armoire de stockage par exemple. Lorsque le
stock principal est épuisé, une commande de réapprovisionnement est passée. Le stock du deuxième casier ou
emplacement est alors utilisé pendant le délai de réapprovisionnement.
Dans la gestion calendaire des stocks, la quantité de stock utilisable est vérifiée à intervalles réguliers, par
exemple toutes les semaines ou tous les mois. Le reste du temps, l'état du stock n'est pas vérifié.
La période de passage en revue est généralement déterminée arbitrairement. Cependant, pour les articles à fort
taux d'utilisation ou les articles qui sont suffisamment importants pour une raison quelconque, il peut être judicieux
de faire une évaluation plus fréquemment. Dans ce système, les commandes sont passées à des instants
prédéterminés. Cela apporte les avantages suivants :
❖ Les activités de commande peuvent être planifiées dans le programme de travail, ce qui permet une
meilleure utilisation du personnel.
❖ Le transport des marchandises peut être coordonné pour optimiser l'utilisation de la capacité de transport.
La méthode de remise à niveau est idéale lorsque le taux d'utilisation des articles est élevé par rapport aux
quantités commandées, ce qui signifie que les commandes doivent être passées à chaque période de passage en
revue.
Dans la méthode de remise à niveau, un niveau maximum de stock est défini. Au moment du passage en revue, la
quantité commandée est obtenue en soustrayant le « stock utilisable » du « niveau de stock maximum ».
Le diagramme ci-dessous illustre la méthode de gestion calendaire du stock par remise à niveau :
66
Niveau maximum de stock
Niveau de T
sttK*;
utilisable
Stock de!sécurité
Périodes d'évaluation
Notez que la quantité de la commande (Q) peut varier chaque fois qu'une commande est passée.
Le niveau de stock maximum est calculé en additionnant la quantité moyenne de stock (utilisée durant la
période de passage en revue et le délai de réapprovisionnement) au stock de sécurité :
Niveau de stock maximum = stock de sécurité + demande en moyenne x (période de passage en revue +
délai de réapprovisionnement)
Par exemple :
Ce qui donne :
Niveau de stock maximum = stock de sécurité + demande moyenne x (période de passage en revue + délai
de réapprovisionnement)
= 400 + 200 x (4 + 2) =
400 + 200 x 6 = 400 +
1200 = 1600 unités
67
LA MÉTHODE DU « STOCK MINIMAL »
La méthode du stock minimal est idéale lorsque le taux d'utilisation des articles est faible par rapport aux
quantités commandées, ce qui signifie que les commandes ne sont pas passées à chaque période de
passage en revue.
Avec la méthode du stock minimal, un niveau minimum de stock est défini. Au moment du passage en revue,
le niveau de stock utilisable est comparé avec le niveau de stock minimal.
Si le stock utilisable est inférieur au stock minimal, une commande est passée.
Le diagramme ci-dessous illustre la méthode de gestion calendaire du stock par stock minimal :
Niveau
de stock
utilisable
Le niveau de stock minimal est calculé de la même manière que le stock maximal dans la méthode de remise
à niveau, c.-à-d. :
Niveau de stock minimal = stock de sécurité + demande moyenne x (période de passage en revue + délai de
réapprovisionnement)
Par exemple :
Ce qui donne :
Niveau de stock minimal = stock de sécurité + demande moyenne x (période de passage en revue + délai de
réapprovisionnement)
= 40 + 20 x (4 + 2)
= 40 + 20 x 6
= 4 0 + 1 2 0 = 160
unités
Dans le système d'évaluation continue, la quantité de stock utilisable est vérifiée à chaque fois qu’une partie
du stock est affectée à des expéditions. En pratique, la routine peut consister à vérifier le stock utilisable
quotidiennement.
Le niveau de stock utilisable est comparé avec un niveau de stock minimal, souvent appelé le seuil de
réapprovisionnement.
Si le stock utilisable est inférieur au seuil de réapprovisionnement, une commande est passée. Dans ce
système, la quantité commandée reste toujours la même.
Si le stock utilisable est supérieur au seuil de réapprovisionnement, rien n'est fait jusqu'à la prochaine fois où
une partie du stock sera affectée.
Le système d'évaluation continue est particulièrement approprié pour les articles à fort taux d'utilisation et il
apporte les avantages suivants :
❖ Par rapport au système de gestion calendaire des stocks, les stocks peuvent être moindres. Cela est
dû au fait que le stock utilisable est vérifié plus fréquemment et donc le niveau de stock correspond
mieux à la demande.
Niveau de
stock utilisable
DR
Q
DR = Délai de
réapprovisionnement
ü
Stock de sécurité
->
Temps
L’une des caractéristiques de ce système est que la fréquence des commandes varie automatiquement selon
le taux d'utilisation. Si l'utilisation augmente, les commandes seront effectuées plus souvent, et vice versa.
Le seuil de réapprovisionnement est calculé en additionnant la quantité moyenne de stock (utilisée pendant le
délai de réapprovisionnement) au stock de sécurité, c.-à-d. :
Par exemple :
Ce qui donne :
= 2000 + 2000 x 2
= 2000 + 4000 =
6000 unités
MODULE 5 : CONTRÔLE DES STOCKS ET MOUVEMENTS
❖ Le délai d'approvisionnement
❖ Le suivi des commandes de marchandises.
DÉLAI D'APPROVISIONNEMENT
Le délai d'approvisionnement est le délai entre l'instant où la commande est passée et le moment auquel les
marchandises sont disponibles pour être utilisées. De ce fait, le délai total est constitué d'un certain nombre
de composantes :
Il est important que le manager des stocks connaisse et comprenne la correcte définition du délai
d'approvisionnement car cela détermine le moment où les commandes de réapprovisionnement doivent être
effectuées. Le fournisseur peut préciser un « délai de livraison » mais souvent il ne prend pas en compte
toutes ces étapes.
Étant donné l'éventuelle complexité à l’œuvre dans le délai d'approvisionnement, il n'est pas étonnant de
constater que les délais de livraison puissent varier d'une livraison à une autre. L'ampleur de la variation
dépend principalement de la fiabilité du fournisseur et, jusqu'à un certain degré, des variations dans les temps
de transport.
Si l'ampleur de la variation du délai de livraison est faible (quelques jours d'avance ou de retard), un stock de
sécurité peut être constitué dans le programme de stock afin de se protéger vis-à-vis des livraisons tardives.
Par exemple, si le délai d'approvisionnement est de 1 mois mais que les livraisons ont parfois jusqu'à 3 jours
de retard, il peut être intégré 3 jours supplémentaires de stock au stock de sécurité.
Si la variation du délai d'approvisionnement est grande, il est préférable de s'attendre au pire et de passer
commande en avance. Cela s’explique par le fait que de grosses quantités de stock de sécurité seraient
nécessaires pour se protéger des livraisons en retard.
À partir de l'instant du passage de commande, le statut de la livraison des marchandises doit être surveillé
pour deux raisons importantes :
❖ Le stock commandé doit être inclus dans le calcul de stock utilisable pour les décisions sur le
réapprovisionnement.
❖ Si quelque chose devait mal se passer dans le processus de commande ou dans le transport, le
manager des stocks peut avoir besoin de prendre des mesures afin de relancer la commande. Les
problèmes courants vont de la pénurie chez les fournisseurs aux blocages en douane.
Avant que les marchandises ne puissent être mises en stock, il est une pratique courante d'effectuer une
inspection de la qualité. L'inspection doit être scindée en deux parties :
S'assurer que les bonnes marchandises ont été reçues dans les bonnes quantités. Cela est généralement
effectué en comparant la liste de colisage au bon de commande pour finalement confirmer que les
marchandises reçues correspondent à ce qui avait été commandé. Tout écart doit être enregistré et faire
l'objet d'un rapport.
S'assurer que les marchandises sont en bon état. La méthode pour ce faire dépend des marchandises. En
général, il faut vérifier l'emballage pour tout dommage qui pourrait rendre les marchandises inutilisables. Pour
les produits alimentaires, cherchez des traces d'insectes ou de matières étrangères. Pour les médicaments,
vérifier que le cachet d'emballage interne (également appelé «primaire») n'est pas rompu. La plupart des
organisations humanitaires ont des exigences de contrôle qualité spécifiques pour des articles de ce type.
C'est le travail du manager de l'entrepôt de s'assurer que ces exigences sont respectées.
Toute marchandise qui ne passe pas le contrôle qualité doit être placée dans une zone spécifique de
stockage et ne doit pas être programmée pour la mise en stock. Une décision doit être prise quant à la
démarche à suivre, ce qui peut être par exemple le retour au fournisseur et la destruction. La décision et la
mesure doivent être prises aussi vite que possible pour éviter tout encombrement dans la zone de réception
des marchandises.
Le manager de l'entrepôt/des stocks est responsable du contrôle physique du stock dans l'entrepôt. Cette
activité dépend des informations précises et au bon moment sur l'emplacement physique et le statut du stock.
Pour éviter l'accumulation de stock obsolète et l'expiration des denrées périssables, il faut opérer une rotation
des stocks aussi souvent que possible. Cela signifie que les niveaux de stock doivent être gérés au plus bas
niveau possible, tout en fournissant une disponibilité des niveaux de stock dont l'organisation a besoin, c.-à-d
en gérant la fréquence des ruptures de stock.
De plus, les stocks doivent être entreposés et distribués sur la base du système PPPS (premier périmé,
premier sorti) ou PEPS (premier entré, premier sorti) en fonction des lignes directrices suivantes :
Le système PPPS est utilisé pour toutes les marchandises dotées d’une date d'expiration. Cela est dû au fait
que parfois un lot nouvellement arrivé a une date d'expiration antérieure à celle de lots contenant les mêmes
articles et reçus antérieurement. Si un système PPPS est utilisé, cette marchandise doit être « mise en avant
» afin qu'elle soit distribuée avant une date d'expiration postérieure. Cela est particulièrement important pour
les produits médicaux.
La règle PEPS s'assure de la rotation des stocks et réduit les risques d'expiration en assumant qu'un stock
plus récent possède une date d'expiration postérieure à celle d'un stock ancien.
Le système de contrôle de stock doit enregistrer et faire le suivi des dates d'expiration et des dates de
réception. Un tableur avec une colonne de dates d'expiration peut aisément et régulièrement être trié par date
afin de vérifier les dates d'expiration par rapport à la date du jour. Le manager des stocks peut alors s'assurer
que les articles avec une courte durée de vie sont « mis en avant » afin d'empêcher au maximum les stocks
d'arriver à expiration dans l'entrepôt.
Les stocks doivent être stockés de manière à ce que les articles qui expirent en premier ou ceux qui ont été
livrés en premier soient prélevés et envoyés avant les autres.
Les marchandises dont la date d'expiration est proche de la date de réception ne doivent pas être acceptées
à moins qu'elles puissent être utilisées avant cette date.
Les stocks qui ont dépassé leur date d'expiration doivent en théorie être détruits.
Le stock dormant se définit comme un stock qui ne fait pas l'objet de rotation sur une période de temps
conséquente, souvent entre 12 et 18 mois. Pour détecter cette situation, le système de contrôle de stock doit
enregistrer les dates auxquelles les marchandises sont stockées. Comme indiqué précédemment, si cette
information est sauvegardée dans un tableur, il est aisé de trier par date de mise en stock afin d'identifier le
stock dormant.
Si une vérification a été effectuée pour confirmer que ces marchandises ne font pas l’objet d’un besoin
prévisible, il est préférable d'enlever le stock dormant de l'entrepôt en le donnant, le transférant, le vendant
ou le détruisant afin de libérer de la place dans l'entrepôt pour le stock actif.
MÉDICAMENTS
Du fait de leur vulnérabilité particulière, le stockage des médicaments et du matériel médical requiert une
attention et un soin et, parfois, une sécurité spécifique. Les conditions environnementales telles que la
température, l'humidité, l'air et la lumière sont autant de facteurs qui peuvent influencer le stockage de
médicaments.
Les températures atteintes dans les véhicules, les conteneurs et les wagons de chemin de fer peuvent être
très élevées durant le transport. Cela peut entraîner une perte de l'efficacité des médicaments ou l’incapacité
de garantir la date d'expiration d'origine. Les médicaments sensibles à la chaleur requièrent donc des
conditions spéciales pour le transport et le stockage.
Entreposage frigorifique
L'efficacité et la durée de vie en stockage des vaccins, des sérums, des kits de test et de bien d’autres types
d'articles ne sont garanties que si ces produits sont stockés dans un environnement à température contrôlée
depuis le lieu de fabrication jusqu’au lieu d'utilisation. Certains articles sont à la fois sensibles aux
températures hautes et basses. Dans tous les cas, les informations fournies par le fabriquant doivent être
vérifiées.
Pour assurer en tout instant une température de stockage adéquate, les alimentations des réfrigérateurs
doivent être secondées par des générateurs de secours en cas de panne de courant. Des thermomètres
max/min doivent être utilisés pour surveiller la température et ils doivent être vérifiés régulièrement.
Stockage sécurisé
Les narcotiques et autre substances sont contrôlés selon les dispositions des Conventions Internationales, en
particulier les Conventions de Vienne de 1988 ou selon la législation nationale locale. Ces lois dictent que ces
substances doivent être stockées dans une salle sécurisée ou un coffre-fort.
L'accès au stockage sécurisé doit être contrôlé en restreignant le nombre de personnes autorisées à détenir
des clés et à entrer dans la réserve.
Dans la plupart des pays, il existe une obligation légale de tenir un registre qui trace les mouvements des
substances contrôlées qui rentrent et sortent de la réserve, les destinations, la date des mouvements et les
noms et signatures des personnes autorisées. Il faut vérifier l'existence de toute exigence locale et les
respecter.
Idéalement, les marchandises inflammables doivent être stockées dans un bâtiment séparé, afin de réduire le
risque d'incendie se propageant dans la zone de stockage principale. L'entrepôt pour produits inflammables
doit être bien ventilé, résistant au feu et équipé avec du matériel de lutte contre l'incendie tel que des
extincteurs, des tuyaux, du sable, etc.
Les substances comme les pesticides et les fertilisants ne doivent pas être stockées ensemble au même
endroit. En cas de fuite, ces substances peuvent créer une explosion, générer des gaz extrêmement corrosifs
ou des fumées toxiques. L'emballage indique normalement les recommandations pour le stockage et celles-ci
doivent systématiquement être suivies.
La cause la plus courante de l’inexactitude des comptes de stocks est la sortie non autorisée de
marchandises depuis le stock.
En général, un système d'autorisation formelle doit être mis en place pour contrôler la sortie des
marchandises du stock et l'expédition des marchandises. La base d’un tel système est la suivante :
❖ Un nombre restreint de personnes doivent avoir l'autorité d'approuver les sorties de marchandises.
❖ La sortie des marchandises doit être confirmée par une signature ou un tampon sur un document ou
par une autorisation électronique dans le cas d'un système informatisé.
❖ L'autorisation de la sortie des marchandises doit également déclencher une mise à jour des comptes
de stocks.
MODULE 6 : COMPTES DE STOCKS
Le manager de l'entrepôt/des stocks est responsable de tenir des comptes ou états de stocks précis ainsi que
de faire un suivi des mouvements des stocks. Cela permet la rédaction de rapports qui montrent l'efficacité
des activités de contrôle de stocks et fournit une visibilité pour la direction et les donateurs sur le processus
de gestion de l'entrepôt et des stocks.
Les comptes de stocks peuvent être tenus sur papier, sur ordinateur ou les deux. Les principes expliqués ici
s'appliquent quelle que soit la manière dont le système de compte de stocks est implémenté.
❖ Chaque article stocké est doté d’un numéro d'identification unique qui lui est assigné.
❖ Le document essentiel qui permet d'avoir une visibilité des niveaux et des mouvements de stock est
la fiche de stock.
❖ Une fiche d’inventaire est le document qui se rapporte à un lot spécifique d'un article en stock.
❖ Les vérifications de stock permettent de faire concilier le compte de stock avec le stock physique
dans l'entrepôt.
❖ La plupart des organisations exigent des rapports réguliers sur les niveaux de stocks et leurs
mouvements.
Afin d'aborder tous ces points, il faut prendre en considération les éléments suivants :
❖ Identification du stock
❖ Fiches de stock
❖ Fiches d’inventaire
❖ Vérifications des stocks
❖ Pertes de stock
❖ Rapports sur les niveaux de stock.
IDENTIFICATION DU STOCK
Le numéro d'identification (ID) unique assigné à chaque article respecte généralement un format
recommandé qui est défini par l'organisation. Un registre de ces numéros d'identification affectés est tenu, de
même que certains autres renseignements sur l'article. Ces renseignements sont en général les suivants :
❖ Nom de l'article
❖ Le coût de l'article
❖ Une description de l'article
❖ Coordonnées du fournisseur
❖ La quantité contenue dans chaque paquet
❖ La méthode de
conditionnement.
Cette liste n'est pas exhaustive puisque les renseignements requis dépendent de la nature du produit et du
système de compte de stocks utilisé.
FICHES DE STOCK
La fiche de stock peut consister en un registre papier ou un fichier dans un système informatisé. Elle est
gérée par le manager des stocks.
En plus de ces informations, la fiche de stock suit chaque mouvement de l'article entrant et sortant du stock
ainsi que le solde actuel du stock.
Pour les entrées de stock, la source des marchandises est enregistrée en référençant unnuméro
de bon de commande et/ou le nom du fournisseur.
Pour les sorties de stock, la destination est référencée par un numéro qui identifie l'expédition et/ou le lieu de
la destination.
Dans tous les cas, la date et la quantité de stock en mouvement sont enregistrées.
Pour les denrées périssables, comme par exemple les médicaments, le numéro de lot et la date d'expiration
peuvent également être enregistrés pour faciliter la rotation des stocks
78
Le tableau ci-dessous montre un exemple de fiche de stock
FICHE DE STOCK
INFORMATIONS SUR L'ARTICLE
Code article Stock max. Stock min.
DATE
Description Quantité par
paquet
Lieu de stockage
FICHES D'INVENTAIRE
N
Lieu de stockage
'
C
L
e
Nu
mér
o de
séri
e/
Dat
e
d'ex
pirat
ion
de
lot
n Quantité par
paquet
Quantité (en
unité de
mesure)
Magasinier
DATE Demande de
stock/Réf Entrée (+) Sortie
(+) Solde (=) Initiales
Signature
❖ Les décisions de
réapprovisionneme
nt des stocks sont
prises en se basant
sur le stock
utilisable dont une
partie est
représentée par le
stock disponible. Si
les comptes ne
sont pas exacts,
cela peut entraîner
un surplus de stock
(gaspillage
d'argent) ou un
manque de
marchandises pour
pouvoir répondre
aux besoins des
bénéficiaires.
❖ Les activités
relatives à
l'investigation des
écarts dans les
comptes ne
contribuent pas à
l'objectif de
l'opération
d'entreposage
(rendre les stocks
disponibles pour la
livraison aux
bénéficiaires) et
constituent donc un
gaspillage en
termes de
ressources.
❖ L'organisation a
une obligation vis-
à-vis des
donateurs pour
s'assurer que les
biens sont livrés
aux bénéficiaires
spécifiés et qu'un
minimum de pertes
intervient au sein
de la chaîne
d'approvisionneme
nt. Des comptes
précis sont
nécessaires pour
pouvoir démontrer
cela.
Un certain nombre de
raisons peuvent expliquer
d’éventuels écarts entre le
stock physique et le solde
des comptes de stocks :
QUE COMPTER ET
QUAND LE FAIRE
La plupart des
organisations requièrent
que tous les stocks soient
vérifiés régulièrement, par
exemple tous les ans. Mais
certains stocks doivent être
vérifiés plus souvent.
La plupart des
organisations ont une
politique bien précise pour
la vérification des stocks.
Le manager des stocks est
responsable de mettre en
place cette politique.
❖ Enregistrer l'écart
❖ Signaler l'écart
❖ Investiguer la raison
❖ Prendre les
mesures nécessaires
pour éviter d'autres
écarts dans le futur.
PERTES DE STOCK
La plupart des
organisations demandent
des rapports réguliers sur
le statut de la gestion des
stocks. Cela inclut
généralement les
informations suivantes :