17 - Amdec - Guide
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17 - Amdec - Guide
Bureau
d’études
R&D
Experts du
domaine
Qualité
concerné
Groupe
AMDEC
Animateur
Production Maintenance
AMDEC
II – LES ETAPES DE L’ETUDE :
Etapes de l’étude Méthodes et outils
Commentaires
1. Initialisation Poser le besoin brut et les contraintes.
o Orienter l’étude « QQOQCP »
Niveaux G O D
1 Pas grave Impossible (10-9 déf. h-1) Vu à tout test
Criticité
Détection Action corrective
FF GG NN CC
1 2 4 8
1 2 3 6
AMDEC
Visuel PR : joints, raccords, tuyauxMPA : resserrer les raccordsMPT : vérifier montée en pression
(manomètre)
D : diversLégende* Cet arrêt machine est commandé par le manocontact si la pression dans le circuit primaire est insuffisante à la fin du cycle de graissage.
ANALYSE DES MODES DE DEFAILLANCE DE LEURS EFFETS ET DE LEUR CRITICITE
Sous-système : POMPAGE DE LUBRIFIANTSystème : SYSTEME DE GRAISSAGE DE MACHINE OUTIL
Absence de commande
Moteur
Moteur HS
Pompe
Débit insuffisant Usure interne
PR : pièce de rechangeMR : modification à réaliserMPA : maintenance préventive annuelleMPS : maintenance préventive semestrielleMPT : maintenance préventive trimestrielle
AMDEC
V – TERMINOLOGIE :
DEFINITIONS EXEMPLES
Effet de la défaillance
Dégradation matérielle
Conséquences de la défaillance sur : Perte de performance
le fonctionnement et l’état matériel du bien, Panne, arrêt de l’activité
la disponibilité du bien, Ralentissement
le coût direct et indirect de maintenance, Produit non-conforme
la qualité du produit ou du service réalisé Gêne, dommage corporel
la sécurité des exécutants de réalisation ou de Délai non-tenu, perte de temps
maintenance Désorganisation,
l’environnement
Action corrective
Moyen, dispositif ou procédure permettant de lutter contre le processus de défaillance d’un élément ou
d’une tâche et de faire chuter sa criticité.
Elle peut concerner le constructeur ou l’utilisateur du bien. Il est préférable d’intervenir le plus tôt possible
dans le cycle de vie du bien et le plus en amont possible du processus de défaillance.
Action de prévention
Choix des organes, calcul, essai
Moyen, dispositif ou procédure mis en œuvre pour éviter (ou Contrôle, limitation d’utilisation,
limiter) l’apparition des causes ou des défaillances. Une action documentation
de prévention permet d’améliorer la fiabilité du bien ou de la Maintenance préventive
tâche et de faire chuter la valeur de O (Occurrence, taux de
défaillance)
Action de réduction des effets
Redondance, maintenabilité des
Moyen, dispositif ou procédure mis en œuvre pour supprimer organes, protection du bien ou des
ou réduire les effets de la défaillance sur le bien, la tâche ou opérateurs, marche dégradée, alarmes,
l’utilisateur. Une action de réduction permet de faire chuter la politique de maintenance, stocks
valeur de G (Gravité de la défaillance) Aide au diagnostic
Action de détection préventive
Contrôle de fabrication
Moyen, dispositif ou procédure de contrôle mis en œuvre pour Visite périodique en exploitation
détecter de manière précoce une anomalie :
traces d’usure, fissures
une cause de défaillance,
aspect, bruit
un symptôme de dégradation Surveillance conditionnelle
Une action de détection préventive permet de faire chuter la
vibrations
valeur de D (indice de non-Détection) et permet de déclencher
échauffements
des actions de prévention.
dégradation des lubrifiants
Suivi des paramètres de fonctionnement,
des dérives des caractéristiques du
produit.
AMDEC
VI – COMMENTAIRES SUR LA PRATIQUE DE LA METHODE :
Etape 1 : initialisation :
La réussite d’une AMDEC dépend pour beaucoup de la qualité de sa préparation.
Première phase : Définition du sujet à traiter
Il s'agit d'apporter des réponses concrètes aux questions suivantes :
De quel type d'AMDEC s'agit-il ?
Quel est le système (produit, processus) étudié ? Et plus précisément ?
Pour quelles raisons doit-on procéder à cette étude (causes) ?
Quel est l'objectif final de l'analyse ? Peut-on le quantifier ?
Quelles sont les limites de l'étude ? Doit-on exclure un certain nombre d'éléments (composants, opérations... )
de l'étude et pourquoi ?
Deuxième phase : Constitution du groupe de travail
La constitution du groupe doit être établie en fonction du sujet à traiter et doit correspondre à trois critères :
1. Bonne représentation des différentes fonctions de l'entreprise impliquées dans le sujet
2. Complémentarité et exhaustivité des compétences des participants ayant des expériences, des archives, des
connaissances sur des dispositifs analogues
3. Pouvoir de décision suffisant pour mettre en oeuvre les décisions prises par le groupe
Règles généralement admises et pratiquées :
5 à 7 personnes comme représentants permanents
L'animateur garant de la méthodologie
Le pilote garant de l'analyse et de son suivi
Les membres des fonctions concernées
Eventuellement un « candide »
Possibilité de faire ponctuellement appel à un « expert » ou spécialiste
Disponibilité des participants et engagement à participer à toutes les réunions
Planification et préparation des réunions.
Troisième phase : préparation documentaire
Il s'agit de constituer un dossier contenant les informations essentielles à la réalisation de l'analyse.
Pour l'AMDEC PRODUIT:
Cahier des charges fonctionnel - Spécifications produit
Plans et nomenclature
Plan de validation (calculs, essais, tests - Historique Qualité)
AMDEC similaire
Pour l'AMDEC PROCESSUS :
Cahier des charges fonctionnel - Spécifications produit
Synoptique du processus ou équivalent
Plan de contrôle et/ou de surveillance
Historique Qualité
A.M.D.E.C. similaire.
Et d'une manière générale, l'ensemble de la documentation Qualité concernant le système étudié (procédures,
instructions, enregistrements)
AMDEC
VII – ANOMALIES ET RISQUES POTENTIELS LIES A CHACUNE DES ETAPES :
La liste des anomalies qui suit n'est pas exhaustive. Elle représente cependant les cas les plus graves ou les plus
fréquemment rencontrés.
Etape 1 : Initialisation :
Le groupe n'est pas « mandaté » Le groupe ne se sent pas investi d'une mission. Il n'est pas soutenu, ni suivi
par la hiérarchie. C'est la cause essentielle de démotivation.
Le groupe n'est pas assez représentatif et ouvert. L'étude s'effectue entre « spécialistes » d'un domaine. Pas
d'ouverture critique. Autosatisfaction. Risque important d'oublis. Les actions sont toutes de même nature.
Pas de Planification de l'étude. Les réunions vont être oubliées. L'étude prendra du temps et sera même
certainement inachevée.
Etape 2: Analyse fonctionnelle :
Considérer que I’ on peut s'en passer. « Ce n'est pas l'essentiel de la méthode ! » Il faut absolument garder
en mémoire les vertus de cette étape.
Vertu méthodologique : elle organise toute la logique de l'étape suivante
Vertu pédagogique : elle rentre dans « l’intimité » du produit et du processus. Partage des
connaissances
Et surtout, elle « branche » l'étude sur le client dès le début et par la suite.
Ne travailler que sur la ou les fonctions principales . La non-satisfaction de fonctions de contraintes est
également source d'ennuis pour le client et de réclamations pour l'entreprise.
Etape 3 et 4: Recherche des dysfonctionnements, analyse des causes, effets et estimation de la
criticité :
Confondre modes, causes et effets. C'est une source d'incompréhension au sein du groupe et cela peut bien
sûr fausser toute la hiérarchisation.
Exprimer les causes d'une manière trop généraliste , du type « mauvaise organisation ». C'est avant tout une
étude technique et donc précise, pointue.
Sous-estimer un effet. Ne pas se mettre à la place du client. La démarche AMDEC est avant tout une
démarche autocritique, un moment de réflexion où l'on doit imaginer le pire pour être sûr que tout est prévu
afin qu'il ne se produise pas.
Confondre les critères. « Ce n'est pas grave puisque ce n'est pas fréquent ! »
« La fréquence est faible chez le client puisque I’on détecte tout sur le processus »
« La gravité est faible chez le client sur les 6 derniers mois » « En ce qui concerne la
fréquence, je n’ai encore eu aucune réclamation à ce sujet! » ...
Changer d'échelle de valeur dans les différents critères. La démarche de cotation, forcément subjective au
départ, doit être rendue objective par le groupe en attribuant les mêmes notes aux même cas.
Exemple :
Si le groupe estime pour un cas que le client est gravement mécontent et attribue une note de 8 à G, la même approche
de la réaction du client sur un autre cas aboutira également à la note 8.
Etapes 5, 6 et 7 : recherche des solutions, évaluation et mise en oeuvre :
Ne pas faire valider les actions par un décideur. Elles ont toutes les chances de ne pas aboutir.
Favoriser les actions correctives de type « contrôle » aux actions de modification du produit ou du Processus.
C'est en général plus facile et moins cher à court terme ! Et surtout ce n'est pas l'objectif principal d'une étude
AMDEC qui vise à éviter l'anomalie, à remettre en cause les choix.
Ne rien proposer parce que « on l'a déjà dit», « on l'a déjà fait», « ils n'accepteront pas »Le groupe AMDEC
est composé de professionnels, qui plus est expérimentés. S'il est « mandaté » par la hiérarchie, il n'y a
aucune raison pour qu'il ne soit pas écouté, surtout si les actions proposées découlent d'une volonté et d'un
choix collectif.
Etape 8 : Vérification de l’efficacité :
Cette étape, à ne pas négliger, sert avant tout à vérifier si les actions correctives et préventives mises en oeuvre ont
permis d'atteindre les objectifs de l'étude AMDEC (définis en étape 1 d'initialisation).
AMDEC
Elle Permet également, en ayant le recul nécessaire, de juger si la fiabilité du produit pour le client est optimale et donc
de porter un regard critique sur l'analyse AMDEC elle-même, mais aussi sur le « contexte » d'utilisation de cette étape.
Elle est donc de ce point de vue fondamentale pour recadrer l'organisation et l'utilisation des AMDEC au sein de
l'entreprise.
Pour ce faire, le groupe doit avoir « une vision » réelle des « résultats qualité » du produit. L'étape 8 est donc à prévoir
généralement au plus tôt 6 mois, au plus tard 1 an après la fin de l'étape 7.
Le groupe, en ayant à disposition les informations nécessaires (indicateurs, réclamations, litiges... ), procède à une
revue de l'ensemble (et non pas seulement ceux pour lesquels une action avait été prévue) des modes de défaillances
et effectue une nouvelle cotation des 3 critères, afin de modifier éventuellement l'indice de criticité.
Important : Le groupe doit éviter de « perdre contact » entre l'étape 7 et l'étape 8. Il est donc opportun d'organiser des
réunions de suivi (1 fois par mois est un rythme approprié) dont l'objectif est avant tout de faire le point sur l'avancement
(ou le recul) des actions prévues. Le groupe doit donc continuer à s'approprier son étude et ceci jusqu'à ce que les
résultats soient jugés satisfaisants.
Risques liés à cette étape :
Faire effectuer cette étape par des personnes totalement différentes de celles ayant mené l'étude auparavant.
Il faut une continuité de raisonnement, surtout en ce qui concerne la cotation.
Ne pas effectuer cette étape.
« 6 mois ou plus, c'est long, très long ! »
« Et puis après tout, l'essentiel était d'avoir effectué l'analyse, non ? »
NON, il est important de vérifier que tous ces efforts ont porté leurs fruits.
Ne pas accorder de temps suffisant à cette étape en ne « bouclant » par exemple que les criticités
Importantes. Une criticité faible il y a 6 mais peut très bien évoluer négativement dans le temps. C'est donc
également le moment de prévoir de nouvelles actions ou de remettre en cause des paramètres qui
semblaient auparavant fiabilisés (surtout en AMDEC PROCESSUS)
VIII – L’AMDEC PROCEDE D’UNE LOGIQUE D’AMELIORATION CONTINUE :
L'AMDEC est également un des outils de l'amélioration continue. Les exigences de la norme ISO 9000 portent sur la
capacité à s'améliorer de manière continue.
Le PDCA (Plan, Do, Check, Action) est la base de la logique d'amélioration continue. L'AMDEC est un outil
d'amélioration continue dans le chapitre de la prévention. La logique d'amélioration continue va reposer sur la répétition
à opérer pour mener à bien les AMDEC.
La pratique de l’AMDEC devra être itérative, car c'est dans la répétition de cette méthode que se fera l'amélioration
continue. Une AMDEC devra être poursuivie et complétée, durant le cycle de vie du produit, tant que le procédé évolue.
Construire
Construire un
un Définir
Définir lele sujet
sujet
plan
plan d’actions
d’actions et
et les
les limites
limites de
de
l’étude
l’étude
Déterminer
Déterminer lesles
priorités
priorités
initiales
initiales Réaliser
Réaliser
l’AMDEC
l’AMDEC
ACT :
ACT : Corriger
Corriger lele plan
plan d’action
d’action
A l’itération PLAN :
PLAN : Planifier les actions
Planifier les actions
suivante : DO :
DO : Poursuivre
Poursuivre l’AMDEC
l’AMDEC et et analyser
analyser lele résultat
résultat des
des actions
actions
CHECK : Déterminer les nouvelles priorités
CHECK : Déterminer les nouvelles priorités
Actions préventives :
L'organisme doit établir un processus pour éliminer les causes de non-conformités potentielles pour éviter qu'elles ne
surviennent. La procédure doit définir les exigences pour :
identifier les non-conformités potentielles,
déterminer les causes de non-conformités potentielles identifiées et enregistrer les résultats,
déterminer les actions préventives nécessaires pour éliminer les causes de non-conformités potentielles,
mettre en oeuvre ces actions préventives,
déterminer l'efficacité des actions préventives.
Quand doit-on effectuer une AMDEC ?
Systématiquement lorsqu’il y a un nouveau produit ou nouveau processus
Lorsqu'il y a modification du produit
Lorsqu'il y a modification importante du processus (nouveau procédé, nouvelle machine...)
Lorsqu'il y a réclamations répétitives ou incident grave en clientèle (accident par exemple)
IX – TABLEAU DE CRITICITE :
FREQUENCE : F
1 1 défaillance maxi par an
2 1 défaillance maxi par trimestre
3 1 défaillance maxi par mois
4 1 défaillance maxi par semaine
NON DETECTION : N
1 Visite par opérateur
2 Détection aisée par un agent de maintenance
3 Détection difficile
4 Indécelable
GRAVITE (INDISPONIBILITÉ) : G
1 Pas d’arrêt de la production
2 Arrêt 1 heure
3 1 heure < arrêt 1 jour
4 Arrêt > 1 jour
Le calcul de la criticité se fait, pour chaque combinaison cause / mode / effet, à partir des niveaux atteint
par les critères de cotation. La valeur de la criticité est calculée par le produit des niveaux atteints par les critères
de cotation.
C=FxGxN
Criticité interdite