Rapport de TP Mesures de Débit

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ANNEE ACADEMIQUE

2007- 2008

MESURES DE DEBITS

Réalisé par :
BANOIN ISMAEL
CAMARA OUSMANE Encadreur :
KIENTEGA BENJAMIN
KOFFI N’DA JOEL Mr. OUEDRAOGO
KOUDOUGOU BARNABE MOUSSA
KOUEKAM KAMAHA RAOUL
LAMA
LAMA PIERRETTE
I-BUT ET DESCRIPTION DE L’INSSTALATION
PIERRETTE
SAW ABDOURAMAN
SOW ABDOURAHMANE

1
INTRODUCTION

Le but de notre manipulation est de nous familiariser aux méthodes courantes de mesure
de débit ainsi qu’à l’application du théorème de BERNOUILLI pour un fluide incompressible,
elle est basée sur l’étude de différentes dispositifs de mesure : venturi, orifice, rotamètre,
empotage .On s’intéresse à :
 L’etallonage des débits des différents outils grâce à la mesure par empotage,
 La mesure des pertes de charges due au passage de l’eau à travers trois organes
(venturi, orifice et rotamètre)
 La comparaison des pertes de charges de chaque dispositif de mesure d’une part et
celles produites par un élargissement brusque.
Le circuit est constitué d’un venturi, d’un diffuseur, d’un orifice mince, d’un coude ¼ et
d’un rotamètre en série (figure 1).A l’aval du rotamètre, une vanne qui est fixé sur le banc
permet de contrôler le débit qui passe dans le circuit. Après ce circuit, l’eau retourne dans le bac
de mesure d’un banc d’alimentation dans lequel se trouve une pompe. Le bac peut être soit
étanché ou drainé vers le réservoir d’alimentation. Le circuit hydraulique est équipé de 9
piézomètres qui permettent de relever les hauteurs piézométriques en divers points du circuit.
Une vanne permet d’alimenter le circuit à débit variable, une fois que la pompe est mise sous
tension.

Figure 1

II-PRINCIPE DE LA MESURE DU DEBITS


II-1 Application du théorème de Bernoulli
Les principales fonctions du venturi, de l’orifice et du rotamètre reposent toutes sur le
théorème de Bernoulli qui s’écrit :
P1 V2 P V2
 Z1  1  2  Z 2  2  H12
g 2 g g 2g

Où l’indice 1 correspond à l’amont et l’indice 2 à la section aval.

2
Nous allons appliquer ce théorème pour les mesures de débits pour le venturi et l’orifice.

1°) Le venturi
Le venturi est une conduite dont la section est variable.

Fig. II

PA V2 P V2
L’Equation de Bernoulli nous donne :  Z A  A  B  Z B  B  H A B
g 2 g g 2g
En supposant que la conduite est horizontale et en admettant que les pertes de charges
entre A et B sont négligeables, on obtient
PA VA2 PB VB2 V2 V2
    hA  A  hB  B
g 2 g g 2 g 2g 2g
Selon l’équation de continuité du débit, Q = VASA = VBSB .
1/ 2
 
 
 2g
On en déduit que Qv  S B  2
hA  hB 
1   S B  
  S A  
 

SA et SB sont les sections circulaires en A et B, hA et hB les hauteurs piézométriques en ces


points.
DA= 26 mm DB= 16 mm g= 9,81 m/s; Finalement Qv (l/s) = 0,9612(hA-hB) 0,5
Les hauteurs sont exprimées en mètre.

2°) Orifice
L’orifice est un disque percé en son centre. Entre E et F les pertes de charges ne sont plus
négligeables. L’expérience montre que le débit peut s’écrire sous la forme :
1/ 2
 
 

Qd  KS F 
2g
2
hE  hF 
1   S F 
 
 S 
 E 

3
Avec K = coefficient du débit du diaphragme = 0,601
SE et SF sont les sections en E et F, hE et hF les hauteurs piézométriques en ces points.
DE = 51,9 mm DF = 20 mm g= 9,81 m/s
On obtient finalement Q (l/s) = 0,84570 (hE-hF) 0,5
Les hauteurs sont exprimées en mètre.

II-2 Le rotamètre
Le repérage de la position du flotteur se fait par lecture directe sur le tube en verre qui est
muni de graduations. La courbe d’étalonnage du rotamètre permet de déterminer le débit en
fonction du repérage.

II-3 Mesure par empotage


Nous avons utilisé la définition du débit d’un écoulement permanent qui est le rapport du
volume sur le temps d’écoulement (Q=V/t) avec
V=le volume lu dans le tube gradué
t=le temps mis pour atteindre le volume correspondant (volume lu dans le tube gradué)

III-MESURES ET RESULTATS DE CALCULS


1°) Présentation des mesures
Essai

Niveaux piézométriques lus Rotamètre Volume Temps


A B C D E F G H I (mm) litres (s)


1 314 200 296 300 306 172 192 188 82 134 5 15
2 344 164 312 320 328 112 150 144 34 166 5 12
3 360 142 324 332 342 80 124 116 06 180 15 32
4 328 192 304 308 314 158 184 180 72 144 15 45
5 308 220 294 296 300 194 212 210 104 120 15 53
6 332 186 308 314 320 348 176 172 66 152 15 41
7 364 140 326 334 346 80 122 114 04 183 15 32
8 282 272 280 280 281 270 271 270 168 419 15 164
9 284 262 280 280 282 256 260 258 256 619 5 36
10 286 250 280 281 284 240 260 240 140 80 5 28

2°) Résultats des calculs

ESSAI DEBITS Q(l/s)


n° empotage orifice rotamètre venturi
1 0,30 0,3 0,3 0,32
2 0,41 0,39 0,39 0,41
3 0,46 0,43 0,43 0,45
4 0,33 0,33 0,34 0,35
5 0,28 0,27 0,27 0,28
6 0,36 0,35 0,35 0,37
7 0,47 0,44 0,43 0,45
8 0,091 0,09 0,09 0,096
9 0,14 0,14 0,14 0,14
10 0,18 0,18 0,17 0,18

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IV-LIMITES ET CONTRAINTES D’INSTALATION

Dans un réseau d’adduction d’eau potable (AEP), en fonction des paramètres


hydrauliques, il y a des outils qui ne permettent pas d’avoir une bonne précision ou même ne
permettent pas de mesurer confortablement le débit. Les limites et contraintes sont regroupées
dans le tableau suivant :

Méthodes Limites et contraintes

Venturi Coûteux et encombrant

Rotamètre Utilisation d’une courbe d’étalonnage ne tolère pas de haute pression.

Pour des liquides impurs le fonctionnement ne sera pas normal car


Orifice l’orifice peut être bouché

Méthode par Nécessite un matériel qui peut s’avérer encombrant pour les débits élevés.
empotage Utilisable pour les débits faibles.

VI-TRACE DES COURBES DU DEBIT DE CHAQUE APPAREIL EN FONCTION


DU DEBIT MESURE PAR EMPOTAGE ET DEBIT MAXIMAL

1°) Rotamètre

5
2°) Orifice

3°) Venturi

Théoriquement le venturi devrait être plus précis que l’orifice et le Rotamètre mais on
constate que ce n’est pas le cas. On peut dire que cela est du à des erreurs de lecture ou à des
faiblesses de débit. Les avantages et inconvénients de chaque méthode sont résumés dans le
tableau suivant :

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Méthode Avantages Inconvénients (sources d'erreurs)

Bonne précision sur la valeur du


Erreur de lecture sur les tubes
Venturi débit car obtenue par calcul. Pertes
piézométrique.
de charges relativement faibles

Précision médiocre (2 à
Facilité de détermination du débit car 10%).Deux sources d'erreur :
Rotamètre
une seule lecture est à faire lecture, précision graphique
sur la courbe d'étalonnage.
Méthode pratique (sur les faibles
Possibilité d'erreur au
Méthode par débits) et la précise. Nécessite au
déclenchement et à l'arrêt du
empotage plus deux opérateurs et peu de
chronomètre
matériel

Précision sur la valeur du débit car


Erreur de lecture sur les tubes
Diaphragme obtenue par calcul. Simple, moins
piézométrique.
encombrant, peu coûteux

4°) Le débit maximal


L’expression du débit montre que ce dernier est maximum lorsque la différence des hauteurs
est maximale. Pour un outil pris individuellement sur l’installation, le débit maximal
mesurable est obtenu lorsque la différence de hauteurs des deux piézomètres qui l’encadrent
est maximale (venturi et orifice) ou lorsqu’on ne peut plus lire la position du flotteur sur la
graduation. Ainsi on a :
-le Venturi, Qmax = 0,45 l/s
-l’orifice, Qmax = 0,44 l/s
-le Rotamètre, Qmax= 0,43 l/s

V-CALCUL DES COEFFICIENT DE PERTES DE CHARGE SINGULIERES

singularité Données expérimentales Données théoriques


expression Formule paramètre K
K
1.14 Fonction de la géométrie du venturi et du
K v  hA  hC  
2g
Venturi nombre de Reynolds
VC2
 VF2  2 g
75 m=0.0062
2
 S  1

K o   hE  hF    2 1   1 
S=Se=0.0021156
Orifice  V S0*SF=0.000314 97.4
 2 g  E  mS o  9
 V 2  2g
0.72 2 2 S1=SC=0.0005309
 S 1  1  S1 
Diffuseur K d   hC  hD  D   2  1 1      S2= Sd=0.0021156 0.57
 2 g  VC  S2  9  S2 
 VH2  2 g   =90°

K c   hG  hH    2  1 **** 0,947 sin 2  2,047 sin 4
Coude 2 2 0.98
 2 g  VG

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VI-ETUDE DES PERTES DE CHARGES

L’expression générale des formules de pertes de charges singulières étant


U2
H  K , nous avons calculé les coefficients de pertes de charge grâce à l’équation
2g
U2
K .
2 gH
Pour le diffuseur, en considérant le coefficient de perte de charge part rapport à la
section d’entrée (en C), l’équation de Bernoulli s’écrit :
PC VC2 PD VD2 V2 V2 V2 V2
    K d D  hC  C  hD  D  K d C
g 2 g g 2 g 2g 2g 2g 2g
 V 2  2g
d’où K d   hC  hD  D   2  1
 2 g  VC

CONCLUSION
Cette manipulation nous a permis de vérifier que les différents outils de mesure de
débit (Venturi, orifice, Rotamètre) donnent des résultats assez satisfaisants tant que nous nous
trouvons dans une certaine marge de débit. Les débitmètres de type manométrique (Venturi,
diaphragme, tuyère) sont les plus utilisés pour la mesure des débits de fluide. Ils exploitent la loi
de BERNOUILLI qui indique la relation existant entre le débit et la perte de charge résultant
d’un changement de section de la conduite. Ces dispositifs sont utilisables que lorsque
l’écoulement est turbulent. Le principe de mesure de débit par le Venturi est aussi utilisé pour
mesurer des débits dans des canaux appelés à cet effet Canal Venturi. Nous avons aussi pu
vérifier la convenance des formules de pertes de charge couramment utilisées qui comportent en
général une certaine marge de sécurité. La principale difficulté de cette manipulation fut
incontestablement la lecture sur les piézomètres car les niveaux d’eau sont très instables surtout
quand le débit devient important.

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