Abm Autisme PDF
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1. Introduction
La composante médicale de l’autisme est Pour autant, une partie des difficultés pourrait
importante puisque les maladies associées être évitée pour les personnes ayant l’intérêt
y occupent une place non négligeable. Par personnel le plus direct dans lesdites « avan-
ailleurs, les problèmes d’ordre médical sont cées thérapeutiques », à savoir les personnes
difficilement pris en charge par les médecins avec autisme et leurs proches, si ces per-
généralistes compte tenu des difficultés et sonnes pouvaient disposer de ressources
des spécificités liées à l’autisme. d’analyse des discours des scientifiques et/
ou des soignants leur permettant de com-
Bien qu’il n’existe pas à ce jour de traitement prendre les enjeux, et d’en faire un usage
pharmacologique spécifique de l’autisme qui pertinent dans leur participation au proces-
en cible directement la cause, des médica- sus de prises de décision thérapeutiques,
ments sont utilisés actuellement afin de traiter en relation avec ceux qui sont en position de
certains symptômes associés. Ces médica- délivrer des soins.
ments sont toujours prescrits en complément
et des recherches en cours d’évaluation,
en mettant l’accent, à travers un exemple,
1.2 OBJECTIFS sur les biais d’interprétation résultant d’une
méconnaissance des systèmes d’évalua-
tion (grilles) souvent très complexes ;
Dans ce contexte, les objectifs de cette syn- La proposition de modalités de communica-
thèse sont : tion sur la place des traitements pharmaco-
Le descriptif des traitements médicamen- logiques dans l’autisme ainsi que sur les
teux actuellement utilisés dans l’autisme résultats des recherches en cours visant à
développer de nouveaux traitements.
Dans ce chapitre, il est d’abord précisé qu’au- pour le suivi de tous les traitements, d’éta-
cun traitement médicamenteux ne guérit blir une fiche de suivi standardisée sur la
l’autisme ou les TED. Cependant, certains base d’instruments cliniques (ABC, CARS,
médicaments sont nécessaires au traitement Vineland), et d’examens cliniques et com-
de pathologies fréquemment associées aux plémentaires en particulier pour les traite-
TED (ex. épilepsie) et d’autres peuvent avoir ments antipsychotiques selon les recom-
une place, non systématique et temporaire. mandations de l’AFSSAPS (2010).
Le chapitre a pour objectif de répondre aux
questions suivantes :
Quelle est la place des traitements médica- 2.2 PRINCIPALES INDICATIONS DES
menteux dans la stratégie globale ?
TRAITEMENTS MÉDICAMENTEUX
Quelle est l’efficacité et la sécurité des (EXTRAIT DU RAPPORT DE LA HAS)
médicaments ?
Quels sont les traitements médicamenteux
ou autres traitements biomédicaux jugés
inappropriés ? Troubles sévères du comportement
Au vu des données publiées, il y a absence de Irritabilité, stéréotypie et hyperactivité
consensus sur la stratégie médicamenteuse
- halopéridol versus placebo (autisme infan-
la plus appropriée dans le cadre des troubles
tile, n = 126 sujets traités de 2 à 8 ans,
du comportement (peu d’études contrôlées
1re étude 1978)
randomisées, effectifs restreints, effets indé-
sirables fréquents, majorité des molécules - rispéridone versus placebo et rispé-
hors AMM). Actuellement, les principales ridone versus halopéridol (principalement
indications des traitements médicamenteux autisme infantile, une étude avec syn- 189
sont symptomatiques : drome d’Asperger et TED non spécifiés,
n = 89 sujets traités de 2 à 18 ans, 1re
la douleur, l’épilepsie ou les comorbidités
étude 2004)
somatiques qui ont une influence sur le
comportement, actuellement sous-diagnos- - aripiprazole versus placebo (autisme infan-
tiquées (syndrome abdominal aigu, abcès tile, n = 213 sujets traités de 6 à 17 ans,
dentaire, troubles du transit, troubles diges- 1re étude 2009)
tifs, céphalées…) ; Hyperactivité
les troubles psychiatriques associés au - méthylphénidate versus placebo (TED,
TED (dépression, anxiété), les troubles du n = 97 sujets traités de 3 à 14 ans)
sommeil, les troubles du comportement
(hyperactivité ou auto-agressivité). NB : les effets indésirables sont fréquents :
nausées, douleur, énurésie, signes extrapyra-
Dans tous les cas, il est préconisé de : midaux, troubles cardiaques, métaboliques.
fournir aux parents une information claire ;
respecter le caractère exceptionnel d’une Troubles du sommeil
prescription initiale de psychotrope (neu- En cas de troubles du sommeil retentissant
rologue ou psychiatre) car il n’y a pas sévèrement sur les capacités d’apprentis-
d’argument en faveur de l’association de sage ou la qualité de vie…, la prescription de
traitements psychotropes ; mélatonine sous forme magistrale peut être
envisagée, sous réserve d’une surveillance
médicale du rapport bénéfice-risque (accord
professionnel) (mélatonine versus placebo ;
n = 35 sujets pendant 4 semaines, 2 à
16 ans ; 1re étude 2006).
Troubles psychiatriques associés
(dépression, anxiété) 2.3 NÉCESSITÉ D’UNE COMMUNICATION
La littérature la plus documentée porte sur AUPRÈS DE PERSONNES AUTISTES ET
les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la
sérotonine (ISRS) et apparentés. Les ISRS
DE LEUR FAMILLE SUR LA PLACE DES
n’ont pas l’AMM dans l’indication des TED. TRAITEMENTS PHARMACOLOGIQUES
Ils sont cependant indiqués pour des troubles DES SYMPTÔMES DE L’AUTISME
associés aux TED tels que les troubles
anxieux et les troubles dépressifs. D’après
3 enquêtes de pratiques réalisées aux États-
Informer les familles sur les traitements phar-
Unis et citées par la revue systématique de
macologiques des symptômes de l’autisme
l’Agence Américaine pour la Recherche et la
nous impose d’analyser 3 points clefs :
Qualité en Santé (AHRQ), les ISRS font partie
des médicaments les plus prescrits pour les Quels sont les moments clefs de la vie
enfants et adolescents avec TED. Les études qui amènent une personne autiste ou sa
les plus récentes se sont intéressées aux famille à se poser la question du recours ou
effets éventuels des ISRS sur les compor- non à des traitements pharmacologiques
tements répétitifs et stéréotypies. En jan- des symptômes de l’autisme ?
vier 2012, ils font l’objet d’une surveillance Quels sont les acteurs de l’information ?
renforcée par l’AFSSAPS du fait de risque
d’impact sur la croissance et la maturation Quelle forme peut être donnée à cette
sexuelle (site AFSSAPS consulté le 18 janvier information ?
2012). La cible est parfaitement connue : les
familles des personnes avec autisme et les
190 Autres traitements médicamenteux personnes autistes elles-mêmes.
La sécrétine n’a pas d’indication (non-effi- Nul ne peut entamer une telle analyse sans
cacité démontrée, grade A) . poser le contexte dans lequel se retrouvent les
familles au moment où le recours à un traite-
Traitements non recommandés chez les
ment est proposé. Ce contexte vient de l’his-
enfants/adolescents avec TED en vue de
toire de la progression de la connaissance de
réduire les symptômes liés aux TED :
ce syndrome. A partir du moment où l’autisme
- immunothérapie ; a été envisagé comme un trouble de la relation
- chélation des métaux lourds ; entre une mère et son enfant, la place de la
- traitements antibiotiques ; pharmacologie n’est venue que répondre aux
- traitements antifongiques ; symptômes sans jamais en interroger la cause :
- vitamines, régimes sans gluten et sans troubles du sommeil, auto-ou hétéroagressivité,
caséine, acides oméga-3 ; hyperactivité, anxiété ou état dépressif.
- dextromethorphan ;
Les moments clefs de la vie :
- famotidine ;
- amantadine et sédatifs (benzodiazépines, l’annonce du diagnostic ;
antihistaminiques). l’entrée dans la vie sociale (lieux d’accueil
L’insuffisance de preuve et l’expérience cli- petite enfance, scolarisation en milieu ordi-
nique ne permettent pas de recommander naire ou en IME) ;
la naltrexone ou les alpha 2 adrénergiques les changements physiologiques de
(clonidine, guanficine) (accord d’experts). l’adolescence ;
les ruptures familiales (arrivée d’un frère
ou d’une sœur, séparation du couple, décès
d’un des deux parents, décès d’un membre
de la famille, déménagement, départ de la
fratrie du domicile familial) ;
RAPPORT ANNUEL 2013 DE L’AGENCE DE LA BIOMÉDECINE • ANNEXES
l’accès à un premier emploi quel que soit de très petites séries mais elles mettent en
le secteur ; évidence des effets qui semblent plus spéci-
la naissance d’une relation affective ; fiques sur les troubles autistiques. Un effet a
ainsi été rapporté avec le bumétanide, diuré-
le départ du domicile pour un lieu de vie tique inhibiteur spécifique des transporteurs
autonome ou séparé de la famille ; NKCC1 ayant pour effet de réduire la concen-
les hospitalisations ; tration de chlore intracellulaire et par consé-
quent modifiant l’activité GABAergique qui
etc.
devient ainsi inhibitrice (cf. chapitre suivant).
Autant de moments charnières de la vie où
Une étude portant sur des patients présen-
les personnes autistes et leur famille doivent
tant un autisme de type Asperger a par ail-
pouvoir bénéficier de moments d’échanges
leurs mis en évidence un effet bénéfique sur
avec un spécialiste qui doit pouvoir réinterro-
les capacités de socialisation, en situation
ger le cadre et les conditions de vie.
expérimentale, de l’ocytocine, hormone impli-
Le recours à la pharmacopée ne fait pas quée dans les interrelations mère/bébé. Ces
partie de la palette de réponses utilisées études nécessitent d’être répliquées dans
lors de l’annonce du diagnostic à la famille. de larges populations et contre placebo pour
Aucune information sur les traitements être validées comme de nouvelles thérapeu-
pharmacologiques n’est en général faite par tiques de l’autisme.
l’équipe avec laquelle un lien de confiance
Enfin, après des premières études chez
s’est instauré. Les questions ne se poseront
l’animal, un essai clinique a débuté chez
donc que lorsqu’un symptôme sera devenu
des patients porteurs du syndrome de l’X
insupportable pour la personne elle-même
fragile, syndrome dans lequel des troubles
ou pour son entourage.
autistiques sont fréquemment retrouvés. La
molécule utilisée est un antagoniste spéci- 191
fique des récepteurs au glutamate de type
mGluR5 qui permet d’atténuer l’hyperexci-
2.4 RECHERCHES EN COURS : tabilité de la voie du glutamate, démontrée
MOLÉCULES CIBLES ET MÉCANISMES dans le modèle souris du syndrome de l’X
IMPLIQUÉS (EXTRAIT DE L’ARTICLE fragile. Les premières données chez l’homme
DE F. BONNET-BRILHAULT CITÉ mettent en évidence une réduction des
troubles du comportement, notamment des
EN RÉFÉRENCE) comportements répétitifs.
3.L’ACCOMPAGNEMENT PÉDAGOGIQUE :
UNE NÉCESSITÉ DANS LE CAS D’UNE PATHOLOGIE
COMPLEXE 193
Le thème traité dans cette synthèse a été utilisant l’ocytocine, avec des résultats miti-
choisi par le comité de pilotage « neuros- gés. Ces publications relancent le débat sur
ciences » de l’Agence de la biomédecine les perspectives d’un traitement pharmacolo-
en décembre 2012 (voir à ce propos l’in- gique de ce syndrome. (…) Les informations
troduction sur la mission de l’Agence de la relatives aux traitements thérapeutiques
biomédecine concernant les neurosciences, doivent donc être nuancées, dans la mesure
page 146). Suivant le compte-rendu de la où un traitement donné peut être efficace
réunion : « une publication récente rapporte au regard de certaines formes d’autisme,
que l’utilisation du bumétanide (diurétique) mais pas d’autres. Une communication pré-
semble montrer une réduction de la sévérité cise auprès des familles, particulièrement
de certains symptômes autistiques chez l’en- demandeuses de traitements innovants, est
fant. Les résultats sont toutefois à interpréter par conséquent souhaitable. » Le comité de
avec prudence, l’essai ayant été mené sur une pilotage s’inquiétait donc de la dimension
soixantaine d’enfants inclus dans une étude fortement médiatisée1 de ces résultats, dont
en double aveugle menée en France dont les l’interprétation et la diffusion échappent fina-
résultats ont été publiés en décembre 2012. lement même aux auteurs de l’article.
Par ailleurs, plusieurs essais ont été publiés
1. Liste non exhaustive : www.futura-sciences.com < utiliser le moteur de recherche « bumetanide » < Autisme : le diurétique pour atténuer les symptômes
www.lemonde.fr < Recherche < Saisissez votre recherche « diurétique lutter autisme » < Un diurétique pour lutter contre l’autisme
sante.lefigaro.fr < Recherche < Par mots clés « psychiatrie » + « autisme » < Autisme : un traitement prometteur
www.topsante.com < Votre recherche santé en 3 clics < Recherche par domaine « psycho » + Recherche par type de pathologie « autisme » + Autour
de la maladie « soigner » < Autisme, le soigner avec un diurétique ?
www.blog.santelog.com < Recherche « autisme diurétique » < AUTISME : un diurétique pour améliorer les symptômes – Transational Psychiatry
www.france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/ < Recherche « autisme diurétique » < Un traitement diurétique atténuerait les symptômes de l’autisme
www.atlantico.fr < Recherche « autisme diurétique » < Filtrer par date de publication « 2012 » < Autisme : un diurétique permettrait d’atténuer la
sévérité des troubles
www.cite-sciences.fr < Ressources < Actualités scientifiques < Un diurétique, nouvelle piste contre l’autisme
sur le marché pour l’indication des troubles
autistiques : celle-ci n’est délivrée qu’au
3.1 EXEMPLE D’ANALYSE terme d’une séquence d’essais cliniques
D’UN ARTICLE EMBLÉMATIQUE bien identifiée et exigée par les agences
réglementaires, comme l’ANSM (Agence
nationale de sécurité du médicament et des
Nous proposons d’utiliser l’étude mentionnée produits de santé) en France. C’est dans les
(Lemonnier, Degrez et al. 2012) pour illustrer premières phases de cette séquence d’es-
quelques stratégies d’analyse qui pourraient sais, en accord avec l’ANSM, que s’inscrit la
être mises à disposition – après un travail de présente étude.
systématisation et de mise en forme péda-
gogique – des personnes concernées à titre L’efficacité associée au traitement
personnel pour leur permettre de se repé- La première et plus importante difficulté
rer dans le retentissement médiatique qui concernant l’essai d’un composé agissant
accompagne ce type de travaux. Cette ana- sur les troubles autistiques est la mesure
lyse met l’accent sur les principaux aspects à de l’importance de l’efficacité de ce com-
examiner lors de l’interprétation de résultats posé. Elle est directement liée à la difficulté à
d’un essai clinique d’une molécule visant à mesurer de façon objective des améliorations
traiter un ou plusieurs aspects des troubles (ou des détériorations) de la pathologie autis-
autistiques, notamment la notion d’échelle tique du patient. On se sert donc d’échelles
d’évaluation d’une pathologie, ou la notion d’évaluation souvent complexes, nécessaires
de bénéfice-risque. L’efficacité du buméta- mais difficilement compréhensibles par le
nide devra par la suite être confirmée par grand public et souvent peu maîtrisées par
une séquence classique de plusieurs essais, les médecins généralistes.
comme toutes les molécules à visée théra-
194 Afin d’évaluer les effets du bumétanide sur
peutique, quelle que soit l’indication.
l’autisme, l’étude utilise trois indicateurs :
Un article a été publié récemment par la
« Childhood Autism Rating Scale (CARS) » :
même équipe dans la revue Science (Tyzio
c’est le principal indicateur (« indicateur pri-
et al. 2014). Cette étude présente des résul-
maire ») utilisé (voir encadrés 1 et 2 pour
tats intéressants et montre que, pour deux
plus de détails, pages 195 et 196) ;
modèles expérimentaux d’autisme chez le
rat et la souris, l’administration de bumé- « Clinical Global Impressions », utilisées
tanide chez la femelle gestante peu avant dans plusieurs pathologies non autistiques ;
l’accouchement restore des activités céré- « Autism Diagnostic Observation Schedule »,
brales quasi normales, et corrige le comporte- pour les cas les moins sévères.
ment “autiste” chez l’animal une fois devenu
adulte. Même si cet article a été très forte- Classiquement, l’étude se base par ailleurs
ment médiatisé, il concerne des données sur la comparaison de l’évolution des symp-
sur l’animal que nous ne traiterons pas ici. tômes autistiques entre un groupe d’enfants
auxquels on donne du bumétanide et un
groupe d’enfants ne recevant pas le traite-
Le bumétanide est un traitement
ment (groupe témoin ou groupe placébo).
déjà utilisé L’efficacité du composé sera alors mesurée
Le bumétanide est un composé de la famille par la différence d’évolution entre ces deux
des diurétiques de l’anse du rein. À ce titre, groupes. Pour que le composé soit considéré
il est utilisé depuis de nombreuses années comme efficace, la différence entre les deux
dans des indications n’ayant aucun lien avec groupes devra être statistiquement significa-
l’autisme : hypertension et œdèmes, souvent tive, elle sera alors imputable au traitement
dus à une insuffisance cardiaque congestive plutôt qu’au hasard.
ou à une insuffisance rénale. Il ne possède
pour l’instant pas d’autorisation de mise
RAPPORT ANNUEL 2013 DE L’AGENCE DE LA BIOMÉDECINE • ANNEXES
Encadré 1
L’échelle CARS (Childhood Autism Rating Scale)
L’échelle CARS actuellement utilisée a été publiée en différentes versions successives
à partir des années 70 (Reichler and Schopler 1971 ; Schopler, Reichler et al. 1980) ;
il en existe des traductions françaises (Rogé 1989). C’est « une échelle incluant 15
items comportementaux. Elle a été élaborée pour identifier les enfants autistiques
et pour les distinguer d’enfants porteurs d’autres troubles du développement sans
syndrome autistique associé » (Rogé 1989). Ces 15 items rassemblent des critères
issus des 5 grands systèmes diagnostiques de l’autisme : Kanner (Kanner 1968),
Creak (Creak 1961), Rutter (Rutter 1978), National Society for Autistic Children (NSAC
1978) et DSM-III R.
Les 15 items évalués sont les suivants : 3. une note de 3 indique que le compor-
1. Relations sociales tement de l’enfant est moyennement
anormal pour cet âge.
2. Imitation
4. une note de 4 indique que le comporte-
3. Réponses émotionnelles ment de l’enfant est sévèrement anor-
4. Utilisation du corps mal pour un sujet de cet âge.
5. Utilisation des objets On additionne les scores des 15 items
pour obtenir un score global dont la valeur
6. Adaptation au changement
varie donc entre 15 (pas de symptômes
7. Réponses visuelles autistiques) et 60 (maximum de symp-
8. Réponses auditives tômes autistiques), et dont l’interpréta-
tion est la suivante : 195
9. Goût - odorat - toucher (réponses et
modes d’exploration)
SCORE TOTAL CATÉGORIE DE DEGRÉ
10. Peur, anxiété CARS DIAGNOSTIC D’AUTISME
11. Communication verbale
non
15 - 29,5
12. Communication non verbale autistiques
13. Niveau d’activité 30 - 36,5 autistique léger
14. Niveau intellectuel et homogénéité du
fonctionnement intellectuel 37 - 60 autistique sévère
15. Impression autistique générale Cette échelle est complexe, et sa mise en
Chacun des 15 items peut recevoir œuvre, au travers de la cotation de chacun
une note entre 0 et 4 (l’utilisation de des items, est délicate. Les critères de
½ point est possible pour les situations cotation sont précisés pour chacun des
intermédiaires) : items (voir encadré 2 page 196 pour un
exemple).
1. la note 1 indique que le comportement
de l’enfant est dans les limites de la
normale pour un sujet du même âge.
2. une note 2 signifie que le comporte-
ment de l’enfant est légèrement anor-
mal comparé à celui d’un sujet du
même âge.
Encadré 2
Exemple de cotation pour l’item 10 de CARS
X. PEUR, ANXIÉTÉ Cotation
Définition 1. Peur ou anxiété normale. Le compor-
Il s’agit de l’évaluation de peurs inha- tement de l’enfant est approprié à la
bituelles ou inexplicables. Cependant, situation compte tenu de son âge.
on considérera aussi l’absence de peur 2. Peur ou anxiété légèrement anormale.
dans les situations où un enfant normal L’enfant présente de temps à autre
du même niveau de développement pré- une peur ou une angoisse légèrement
sente habituellement une réaction de peur inappropriée (soit trop forte, soit trop
ou d’inquiétude. faible) par rapport à la réaction que
Éléments à retenir présente un enfant normal du même
âge dans la même situation.
Les comportements témoignant de la peur
regroupent les peurs, les cris, le fait de se 3. Peur ou anxiété moyennement anor-
cacher ou les rires nerveux. Il faut tenir male. L’enfant présente une peur trop
compte à la fois de la fréquence, de la intense ou trop faible par rapport à
sévérité et de la durée des réactions de la réaction d’un enfant même plus
l’enfant. Les peurs semblent-elles légi- jeune dans une situation identique. Il
times et peut-on comprendre à quoi elles peut être difficile de comprendre ce
correspondent ? Tenir compte aussi de qui déclenche la peur et il est difficile
l’étendue de la réponse : est-elle limi- d’apaiser l’enfant.
Dans l’étude, le score CARS pour chaque enfant a été déterminé au début de l’étude (D0),
à l’issue du traitement de 3 mois (D90) et 30 jours après la fin du traitement (D120) :
TABLEAU 1 : ÉVOLUTION DES SCORES CARS POUR LE GROUPE BUMÉTANIDE ET LE GROUPE PLACEBO
On constate que le score CARS moyen a Que signifient donc les 4 points CARS d’écart
diminué pour les deux groupes entre D0 et observés entre le groupe traité et le groupe
D90, passant de 41,6 à 36 points dans le placebo ? Ils signifient que par exemple, sur 4
groupe traité, et de 41,1 à 39,3 points dans des quinze items, la cotation après traitement
le groupe placebo. Mais il a diminué davan- a diminué de 1 point (ou de 2 points sur un et
tage dans le groupe traité (5,6) que dans 1 point sur deux, ou 2 points sur un et 2 points
le groupe placebo (1,8) – l’écart est donc sur un autre…). En l’occurrence, on l’a vu, les
de 3,8 points, ce qui représente une diffé- patients traités passent en moyenne d’un score
rence significative. On constate également de 41,6 (bas de la catégorie « autisme sévère »,
qu’à « D120 » (donc 30 jours après l’arrêt voir tableau dans encadré 1, page 195) à un
du traitement) les scores CARS moyens ne score de 36 (borne haute de la catégorie
diffèrent plus entre les deux groupes, ce qui « autisme léger »). Les patients changent donc
tend à démontrer que c’est bien le traitement de catégorie (en moyenne) mais il ne faut pas
au bumétanide qui a induit la différence déce- perdre du vue, et ceci apparaît clairement dans
lée à D90. À l’inverse, la remontée du score l’article, qu’ils présentent toujours des symp-
CARS après l’arrêt du traitement semble indi- tômes autistiques importants. Il convient donc
quer que le traitement ne guérit pas (en tous de relativiser les résultats du bumétanide qui,
cas sur une durée de traitement de 3 mois), s’ils sont réels, montrent un certain décalage
mais traite certains symptômes. avec le retentissement médiatique qui a suivi
cette étude et qui pouvait laisser entendre, pour
les articles les plus optimistes, un traitement
quasi-total des symptômes autistiques.
En fonction du mode d’action soupçonné du les autres items peuvent être impactés par
bumétanide sur les neurones (voir encadré 3, ce niveau d’anxiété. Ici encore il faut rester
ci-dessous), on peut donc supposer que les prudent, si l’on tient compte de l’hypothèse
3,8 points CARS de différence entre le groupe que ladite anxiété ne repose pas uniquement
traité et le groupe placebo pourraient être sur des mécanismes neurophysiologiques
dus à une action sur l’anxiété et l’agitation (les dysfonctionnements du GABA supposés
psychomotrice. L’échelle CARS comprend en liés à la présence de neurones immatures
effet deux items, soit 8 points, directement dans l’autisme) mais également sur des
associés à l’anxiété : « réponses émotion- mécanismes psychologiques, relationnels
nelles » et « peur anxiété », sans compter que et situationnels.
Encadré 3
Mode d’action du bumétanide dans l’autisme
Pour comprendre ce mode d’action, il faut l’efficacité du bumétanide dans l’épilep-
se reporter aux hypothèses physiopatho- sie, menées entre autres par les mêmes
logiques développées en introduction de auteurs (Nardou, Ben-Ari et al. 2009 ;
l’article (et des deux autres des mêmes Ben-Ari 2012). Cette restauration pour-
auteurs sur le même sujet (Lemonnier and rait avoir un effet réducteur sur l’anxiété
Ben-Ari 2010 ; Lemonnier, Degrez et al. et l’agitation psychomotrice comme le
2012 ; Hadjikhani, Zurcher et al. 2013)) suggèrent différentes études menées sur
et qui justifient que les auteurs aient pu d’autres pathologies (Wang and Kriegstein
avoir l’idée d’utiliser le bumétanide, un 2011 ; Chung 2012 ; Krystal, Sutherland
diurétique, en traitement de l’autisme. et al. 2012).
198 Les auteurs ont constaté que, chez les
personnes avec autisme, les benzodia-
zépines (qui ont chez la plupart des per-
sonnes un effet hypnotique, anxiolytique
et diminuent l’agitation psychomotrice)
peuvent avoir un effet paradoxal d’aug-
mentation de l’anxiété et de l’agitation
psychomotrice. Or ces benzodiazépines
agissent notamment sur les récepteurs
au GABA (une molécule, appelée neu-
rotransmetteur, permettant la communica-
tion entre neurones) récepteurs présents
à la surface des neurones (inhibiteur chez
le neurone mature, mais excitateur sur le Figure 1 : Illustration présentée sur le
neurone immature). Or, le GABA exerce communiqué de presse de l’INSERM
une action sur le passage des ions Chlore présentant l’étude (presse-inserm.fr
- un niveau élevé de Chlore intracellulaire <Communiqués/Dossiers<Filtrer par thé-
fait passer l’activité du GABA d’inhibiteur matique « Santé publique »< Un essai
à excitateur. Il se trouve que le buméta- clinique prometteur pour diminuer la sévé-
nide agit sur une protéine appelée NKCC1, rité des troubles autistiques)
qui apporte les ions Chlore vers l’intérieur
du neurone. De ce faisceau d’éléments
naît l’idée de tester l’efficacité du bumé-
tanide pour ses effets sur la restauration
du potentiel inhibiteur du GABA, le tout
soutenu par ailleurs par les études sur
RAPPORT ANNUEL 2013 DE L’AGENCE DE LA BIOMÉDECINE • ANNEXES
Les risques associés au traitement Profil d’effets indésirables communs aux diu-
rétiques : troubles électrolytiques (hyponatré-
Il est également important, lorsque les résul- mie, déshydratation) ; douleurs musculaires
tats d’essais cliniques sont analysés, d’étu- et crampes ; hypotensions artérielles ; insuf-
dier les effets secondaires associés à ces fisances rénales ; troubles digestifs ; cépha-
molécules. Lorsque la molécule n’a jamais lées, sensations vertigineuses, paresthésies.
été utilisée auparavant, ces effets secon-
daires ne peuvent être analysés que par la Au cours de la grossesse, les diurétiques
série d’essais en cours, et surtout par les exposent à des déséquilibres hydroélectro-
circuits de pharmacovigilance mis en place lytiques et à une hypoperfusion placentaire
lors de la mise sur le marché d’un médica- avec des conséquences délétères pour l’en-
ment. Mais lorsque celle-ci, comme le bumé- fant à naître.
tanide, est utilisée depuis de nombreuses Effets indésirables liés aux thiazidiques et diuré-
années, les données de pharmacovigilance tiques de l’anse : hypokaliémies ; troubles méta-
sont nombreuses et les risques relatifs assez boliques (hyperglycémies, hyperuricémies avec
bien cernés. La problématique est alors celle crises de goutte) ; alcaloses hypochlorémiques ;
du « bénéfice du médicament – risque de sa photosensibilisations ; lithiases rénales.
prise » qui est fortement dépendante de la Cependant, comme le rappellent les auteurs,
pathologie considérée et de sa gravité, de sa le bumétanide est connu depuis 1972, et il
morbidité ou de sa mortalité. est bien étudié (près de 550 publications
Comme explicité précédemment, le bumé- avec bumétanide dans le titre sur PubMed).
tanide est un diurétique de l’anse qui par- Si les effets du bumétanide confirment, au fil
tage avec les autres diurétiques un cer- des études à venir, des résultats bénéfiques
tain nombre de risques bien connus (www. pour les patients autistes, il est donc impor-
prescrire.og< Libre Accès < Petit manuel de tant de mettre dans la balance, au moment 199
Pharmacovigilance < Partie 1 : Connaître les de la prescription (et comme pour tout médi-
effets indésirables < 1.5 - Profils d’effets indé- cament), les risques de survenue d’effets
sirables de médicaments cardiovasculaires) : secondaires non négligeables.
4.CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
envahissants du développement : interven-
tions éducatives et thérapeutiques coordon-
4.1 PLACE DES TRAITEMENTS nées chez l’enfant et l’adolescent » éditées
PHARMACOLOGIQUES DANS L’AUTISME en mars 2012 (cf. 2.2).
Il ressort des recommandations de la HAS
qu’à ce jour le nombre de molécules publiées
Il n’existe pas à ce jour de traitement médi- et documentées pour leur utilisation dans
camenteux curatif de l’autisme, mais l’uti- les troubles associés à l’autisme est faible.
lisation de médicaments est nécessaire En revanche, il semble que des essais
dans la prise en charge des symptômes soient menés avec différentes molécules
associés à l’autisme tels que dépression, sans donner lieu à publication. Il existe par
anxiété, douleurs, épilepsie ou autres comor- conséquent une masse d’information, non
bidités actuellement sous-diagnostiquées. publiée mais accessible aux cliniciens sous
L’ensemble de ces traitements, ainsi que les forme d’information « grise » (internet, bouche
conditions dans lesquelles ils doivent être à oreille…), sur laquelle ils sont tentés de
encadrés, sont détaillés dans les recom- baser leurs prescriptions, parfois sans réel
mandations de la Haute autorité de santé fondement. Le contraste est important entre
concernant l’« autisme et autres troubles la quantité de prescriptions effectuées sur
le terrain et le faible nombre de publications
sur le sujet. Il est hautement souhaitable que
les prescriptions puissent s’appuyer sur les 4.2 NÉCESSITÉ D’UNE COMMUNICATION
résultats d’études convenablement organi- AUPRÈS DE PERSONNES AUTISTES ET
sées, publiées dans des revues scientifiques DE LEUR FAMILLE SUR LA PLACE DES
ou médicales à comité de lecture dont le
TRAITEMENTS PHARMACOLOGIQUES
sérieux est incontestable, et enfin validées
par les autorités sanitaires appropriées. DES SYMPTÔMES DE L’AUTISME
Par ailleurs, la majorité des prescripteurs
sont des médecins de famille ou des méde-
cins attachés aux établissements qui ne Mentionnées par des articles de presse, des
détiennent pas de spécialisation dans le sites sur internet, des publications scienti-
domaine de l’autisme et qui n’ont bénéficié fiques, ou en cours d’études cliniques chez
d’aucune formation spécifique. Cela conduit des sujets diagnostiqués autistes, des molé-
souvent à l’utilisation de molécules non cules sont testées : ocytocine, diurétiques,
documentées à l’efficacité non avérée, à des antifungiques, anti-inflammatoires, antibio-
posologies non adaptées et pour des durées tiques, antioxydants, vitamines, antipsycho-
non appropriées. Les exemples des agents tiques, anticonvulsivants et autres. Les résul-
chélateurs, détaillés dans ce rapport, ou des tats sont difficiles à interpréter compte tenu
régimes sans gluten ni caséine, illustrent les de la diversité des cas d’autisme, des mar-
conséquences parfois importantes engen- queurs utilisés pour évaluer les traitements,
drées par ce type de situation. des symptômes visés et des conflits d’inté-
rêts qui peuvent parfois fausser les résul-
Il faudrait par conséquent encourager d’une tats. Les communications sont parfois trop
part la formation des prescripteurs, et d’autre enthousiastes, en particulier dans la presse
200 part la recherche clinique dans le domaine grand public ou sur internet, et ne tiennent
en vue d’obtenir des données fiables et docu- pas compte des limites des études présen-
mentées. Il conviendrait que ces incitations tées. Elles suscitent des espoirs chez les
soient accompagnées par des programmes parents qui sont d’autant plus déçus quand
de financement car l’autisme représente un les résultats ne sont pas au rendez-vous
marché modeste et attire peu les laboratoires pour leur enfant, d’où la nécessité d’éviter
pharmaceutiques. ces communications prématurées et de bien
préciser les conditions d’obtention de ces
Recommandations résultats et leurs limites.
Assurer une formation spécifique des méde- Quels pourraient être les supports fournis-
cins prescripteurs. sant des éléments permettant une analyse
Encourager la recherche clinique dans le critique des informations publiées ? Le type
domaine de l’autisme. d’analyse qui a été menée dans les pages
précédentes sur l’exemple du bumétanide
(mais qui aurait pu être menée avec les
mêmes types de résultats sur d’autres
essais) pourrait être proposé aux personnes
avec autisme et à leurs proches sous une
forme plus systématique et pédagogique par
une sorte de « centre de veille » dédié aux
nouveautés thérapeutiques dans l’autisme.
Il pourrait s’agir d’un site Web, accompagné
de lettres électroniques d’information, propo-
sant pour chaque innovation thérapeutique
significative ou médiatique les éléments
d’analyse nécessaires à la prise de décision.
RAPPORT ANNUEL 2013 DE L’AGENCE DE LA BIOMÉDECINE • ANNEXES
Price C.S. et al. (2010) Prenatal and Infant Verstraeten et al. (2003) Safety of Thimerosal-
Exposure to Thimerosal From Vaccines Containing Vaccines : A Two-Phased Study
and Immunoglobulins and Risk of Autism, of Computerized Health Maintenance
Pediatrics 126 (4), 656-664. Organization Databases, Pediatrics 112 (5),
Reichler, R. J. and E. Schopler (1971). 1039-1048.
« Observations on the nature of human Wampold, B. E. (2001). The Great
relatedness. » J Autism Child Schizophr 1 Psychotherapy Debate : Models, Methods, and
(3) : 283-296. Findings, Lawrence Erlbaum Associates Inc.
Rimland B. (1964) The syndrome and its impli- Wampold, B. E. and G. S. Brown (2005).
cation for a neural theory of behaviour. New « Estimating variability in outcomes attribu-
York : Appleton. table to therapists : a naturalistic study of
Rogé, B. (1989). Adaptation française de outcomes in managed care. » J Consult Clin
l’échelle d’évaluation de l’autisme infantile Psychol 73 (5) : 914-923.
(C.A.R.S.). Issy-les-Moulineaux Editions d’Ap- Wampold, B. E., Z. E. Imel, et al. (2010).
plications psychotechniques. « Determining what works in the treatment
Roger, P., J. Auclair, et al. (1999). « Addition of PTSD. » Clin Psychol Rev 30 (8) : 923-933.
of benfluorex to biguanide improves glycemic Wampold, B. E., Z. E. Imel, et al. (2007).
control in obese non-insulin-dependent dia- « The placebo effect : « relatively large »
betes : a double-blind study versus placebo. » and « robust » enough to survive another
J Diabetes Complications 13 (2) : 62-67. assault. » J Clin Psychol 63 (4) : 401-403 ;
Rutter, M. (1978). « Diagnosis and defini- discussion 405-408.
tion of childhood autism. » J Autism Child Wang, D. D. and A. R. Kriegstein (2011).
Schizophr 8 (2) : 139-161. « Blocking early GABA depolarization with
bumetanide results in permanent alterations 203
Schopler, E., R. J. Reichler, et al. (1980).
« Toward objective classification of child- in cortical circuits and sensorimotor gating
hood autism : Childhood Autism Rating Scale deficits. » Cereb Cortex 21 (3) : 574-587.
(CARS). » J Autism Dev Disord 10 (1) : 91-103.
Steiner, A. M., L. K. Koegel, et al. (2012).
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ding parent education for autism spectrum
disorders. » J Autism Dev Disord 42 (6) :
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Sukhodolsky, D. G., M. H. Bloch, et al.
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anxiety in children with high-functioning
autism : a meta-analysis. » Pediatrics 132
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Tyzio R, Nardou R et al (2014) Oxytocin-
mediated GABA inhibition during delivery
attenuates autism pathogenesis in rodent
offspring. Science 343 (6171), 675-9.
Abréviations
ABC : Autism behavior checklist
AFSSAPS : Agence française de sécurité
sanitaire des produits de santé (entre 1998
et 2012)
AHRQ : Agency for healthcare research and
quality (États-Unis)
AMM : Autorisation de mise sur le marché
ANESM : Agence nationale de l’évaluation et
de la qualité des établissements et services
sociaux et médico-sociaux
ANSM : Agence nationale de sécurité du
médicament et des produits de santé (depuis
2012)
ARI : Autism research institute
ASA : American society for autism
CARS : Childhood autism rating scale
CIM : Classification internationale des mala-
dies, élaborée par l’Organisation mondiale
de la santé