Simplex PDF
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Plans d’expériences
Hmaied Marrakchi
2019 - 2020
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Chers étudiants,
certains points.
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Etude quantitative des réponses
Matrices de Doehlert
Définition
Finalité
Ces matrices d’expériences permettent d’estimer les coefficients d’un modèle
mathématique polynômial de second degré dont l’intérêt essentiel est de pouvoir
prédire en tout point du domaine expérimental les valeurs de la réponse Y.
Les prévisions ainsi calculées doivent être aussi proches que possible des valeurs qui
seraient obtenues par expérimentation. En d’autres termes, c’est la qualité globale
du modèle qui importe ici et non l’influence individuelle des facteurs. Cette partie de
la méthodologie est appelée méthodologie des surfaces de réponses. En principe les
facteurs et la réponse doivent être quantitatifs et continus. On peut étudier plusieurs
réponses simultanément si le même modèle est postulé pour chacune de ces
réponses.
2
Objectifs : On cherche à obtenir les valeurs numériques des coefficients du
modèle complet du second degré suivant :
Si le modèle postulé est valide, il sera utilisé à des fins prévisionnelles pour :
- Tracer les courbes d’iso-réponse (ou courbes de niveaux : ensemble des points
où la réponse est constante et égale à une valeur donnée).
- Calculer le rendement théorique en tout point du domaine expérimental, en
particulier de déterminer la position de l’extremum et le comportement de la
réponse au voisinage de cet extremum, et ceci à la différence de la méthode du
simplex.
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Matrice d’expériences
Expérience X3 X2 X1
1 1 0 0
2 -1 0 0
3 0,5 0,866 0
4 -0,5 -0,866 0
5 0,5 -0,866 0
6 -0,5 0,866 0
7 0,5 0,287 0,816
8 -0,5 -0,287 -0,816
9 0,5 -0,287 -0,816
10 0 0,577 -0,816
11 -0,5 0,287 0,816
12 0 -0,577 0,816
13 0 0 0
Contrairement aux matrices précédemment rencontrées, les niveaux sont ici des
nombres fractionnaires. Le passage des variables codées aux variables naturelles
s’effectue par proportionnalité. La relation de passage entre les variables codées et
les variables naturelles est la suivante :
Uij = U0j + Xij Uj
Expérience U3 U2 U1 Y exp.
1 7 10 1,1 90
2 3 10 1,1 88
3 6 13 1,1 83,5
4 4 7 1,1 86,5
5 6 7 1,1 94
6 4 13 1,1 87
7 6 11 1,2 82,5
8 4 9 1 82,5
9 6 9 1 86
10 5 12 1 79,5
11 4 11 1,2 84
12 5 8 1,2 88
13 5 10 1,1 93
4
L’examen des valeurs expérimentales montre qu’une zone plus intéressante du
domaine expérimental a été atteinte avec des rendements supérieurs à 94%.
Le calcul par la méthode des moindres carrés des coefficients des modèles conduit
aux résultats suivants :
b0 = 94 b1 = 1,33 b2 = -3,54 b3 = -1,25
b11 = -12,46 b22 = -6,67 b33 = -5
b12 = -0,59 b13 = -0,82 b23 = -6,35
5
La surface de réponse étudiée ici est à quatre dimensions (la réponse et les trois
variables). En fixant une variable (par exemple X1), à différents niveaux (par exemple
-1,0 et +1) et en déterminant le lieu des points où la réponse est constante
(isoréponse), on obtient les courbes de niveau rassemblées dans la figure précédente,
On constate qu'il existe toute une zone pour laquelle le rendement est voisin de 95
%. Cependant l'optimum disparaît dès que X1 s'écarte du niveau 0 de ± 0,1. Cela
signifie que le rapport molaire PHOH / KOH doit être maintenu le plus proche possible
de 1,1 (il faut bien un défaut de potasse pour limiter la compétition de l'ion OH avec
l'ion C2H5O-). Lorsque X1 est fixé au niveau 0, l'inclinaison des ellipses dans le plan (X2.
X 3) traduit l'interaction entre le temps d'addition et le temps de maintien. Ces
courbes sont précieuses pour l'extrapolation à un réacteur industriel ; si une
contrainte de l'appareillage impose un niveau à un facteur, elles permettent
immédiatement de déterminer le niveau auquel doit être fixé l'autre pour conserver
la réponse maximale.
Conclusion
La conduite du procédé, après extrapolation industrielle, est très proche des
conditions optimales de l'étude de laboratoire. Ce n'est pas toujours le cas, mais ici il
s'agissait d'un système simple, homogène, non visqueux, sans problèmes majeurs
d'agitation (seul un précipité de KCI doit être maintenu en suspension) ni de contrôle
thermique, l'enthalpie de ce type de réaction étant généralement faible.
GENERALISATION
6
L’un des sommets du simplex initial est le centre du domaine expérimental,
l’orientation est quelconque. La première arête est habituellement sur l’axe X2
Expérience X1 X2 X3 X4 X5 X6
1 0 0 0 0 0 0
2 1 0 0 0 0 0
3 0,5 0,866 0 0 0 0
4 0,5 0,288 0,816 0 0 0
5 0,5 0,288 0,288 0,816 0 0
6 0,5 0,288 0,288 0,288 0,816 0
7 0,5 0,288 0,288 0,288 0,288 0,816
Les valeurs pour K>6 ne sont pas données car il est peu réaliste d’étudier un modèle
du second degré pour un nombre plus élevé de facteurs.
Les points complémentaires sont obtenus par soustraction deux à deux des
cordonnées des sommets du simplex initial.
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Figure : représentation d’une matrice de Doehlert à 2 facteurs