Part 2 CH1
Part 2 CH1
Part 2 CH1
Introduction Générale
Pour pouvoir fonctionner correctement, sans intervention humaine, une machine
frigorifique a besoin d'un minimum d'éléments. Ces éléments sont constitués :
— d'organes dits principaux qui se retrouvent sur n'importe quel type d'installation. Ce
sont : le compresseur, le condenseur, l'évaporateur et le détendeur. Ces organes se
présentent sous plusieurs formes. Nous les décrirons par la suite.
Chapitre - 1
LES COMPRESSEURS
FRIGORIFIQUES
1. GENERALITES
Le compresseur a toujours été considéré comme le cœur des installations frigorifiques
pour la simple raison que c'est quasiment le seul organe mécanique. C'est l'organe le plus
délicat et le plus complexe de toute l'installation frigorifique. C'est sur lui que se porte plus
principalement l'attention du personnel d'entretien.
Pour assurer ces deux effets, deux grandes familles de système existent :
— les compresseurs volumétriques : le déplacement et la compression du fluide s'opèrent
par réduction et transfert du volume offert au fluide;
— les compresseurs cinétiques : le déplacement et la compression s'opèrent par
accroissement de l'énergie cinétique du fluide.
TYPE VOLUMETRIQUE CINETIQUE
Type de Alternatif Rotatif Rotatif
compresseur Pistons Palette Rotors hélicoïdes Centrifuge Axial
- hermétique
- semi- hermétique
Technologie - Semi- hermétique Idem Idem Ouvert
- ouvert
- Ouvert
Faible
Faible à moyen Moyen Idem Grand
Volume balayé Très grand
1000 m3/h Grand 30 à 10000 m3/h 30 à 50000 m3/h
3
30 à 5000 m /h
Faible par
Taux de Elevé Moyen par roue
2 à 10 1,5 à 5 étage suivant
compression 20 suivant le fluide
le fluide
Nombre
1à2 1 1à2 1à8 1à5
d’étages
Ménager Ménager
Commercial
Application Commercial Industriel Industriel Industriel
Industriel
Industriel Climatisation
Tableau 1 : Différentes familles des compressions frigorifiques
De types très variés, ils peuvent être classés de différentes façons suivant que l'on
considère :
1.
2. COMPRESSEURS A PISTONS
2.1. Principe de fonctionnement
compression des vapeurs par le piston, dès que celui-ci a quitté son point mort bas, par
la remontée partielle du piston ;
refoulement des vapeurs haute pression par la remontée complète du piston. Les gaz
sont refoulés vers le condenseur en passant par le clapet de la soupape de refoulement.
détente de la vapeur restant dans l’espace libre existant lorsque le piston est en
position haute. Cet espace s'appelle espace mort (ou nuisible).
2.2.1. Description
C'est le type de compresseur utilisé le plus fréquemment en conditionnement d'air et en
froid ménager et commercial. Le carter est une enveloppe d'acier soudée dans laquelle est
monté hermétiquement l'ensemble compresseur / moteur. Il n'est pas possible d'intervenir en
cas d'incident sur le compresseur hermétique, l'ensemble complet est à changer. Il convient
cependant de noter qu'en ce qui concerne les compresseurs hermétiques de 3 à 20 CV dont la
carcasse est cylindrique, l'intervention peut cependant s'effectuer en découpant la cloche à
l'aide d'un tour. Après l'intervention, on ressoude les deux parties de la cloche. Le nombre de
cylindres va de 1 à 4 généralement :
• l seul cylindre pour les puissances inférieures à 3 CV
• 2 cylindres pour les puissances allant de 3 CV à 7,5 CV
• 4 cylindres pour les puissances allant de 7,5 CV à 20 CV
La vitesse de rotation est de 3000 tr/mn la plupart du temps.
2.3.1. Description
Le compresseur semi-hermétique dérive du compresseur hermétique. La différence
essentielle étant le fait que certaines parties peuvent être démontées, soit pour remplacement
en cas de déplacement, soit tout simplement pour entretien. Il est directement entraîné par le
moteur. Le refroidissement du moteur est assuré en général par les gaz froids aspirés. Le
nombre total de cylindres peut aller de 1 à 16, disposés soit en ligne, en V, en W ou en étoile.
2.4.1. Description
Le moteur et le compresseur sont séparés physiquement. Une des extrémités du
vilebrequin traverse le carter pour être accouplée au dispositif d'entraînement situé à l'intérieur
du compresseur, ce qui nécessite une garniture d'étanchéité. La liaison mécanique entre
compresseur et moteur peut être assurée soit par :
- accouplement direct,
- multiplicateur,
- poulies et courroies.
3. COMPRESSEURS CENTRIFUGES
3.1. Principe de fonctionnement
Il est analogue à celui des pompes centrifuges. Une roue munie d'aubes tourne à grande
vitesse (3000 à 30000 tr/mn) et transfère au fluide de l'énergie mécanique, qui est transformée
partiellement en énergie de pression et partiellement en énergie cinétique. Des aubages
diffuseurs transforment une grande partie de cette énergie cinétique de nouveau en énergie de
pression.
On peut associer en série plusieurs roues afin d'obtenir un taux de compression plus
important. Les compresseurs centrifuges les plus couramment utilisés en conditionnement
d'air sont à une ou deux roues.
3.2. Description
Le rotor est constitué d'un arbre en acier spécial forgé sur lequel sont calées les roues dont
le nombre varie en fonction du taux de compression à obtenir. Les roues sont généralement en
alliage d'aluminium coulé.
L’arbre repose sur deux paliers lisses généralement garnis de métal antifriction. Une butée
axiale d’un type spécial ou un piston de compensation de pression absorbant la poussée axiale
des roues. Le rotor tourne dans un stator constitué par le carter, divisé en deux demi-carters
qui comportent les organes nécessaires pour faciliter l'écoulement du fluide à l'entrée et à la
sortie des roues en assurant l'étanchéité entre les différentes chambres de compression.
Possibilité d’être entraînés par toutes Ne sont disponibles que pour les très
sortes de moteur (type ouvert) fortes puissances
Ils sont utilisés pour la climatisation en tant que refroidisseurs d'eau, l'industrie du
caoutchouc, la liquéfaction du chlore, la pétrochimie etc.
Les fluides frigorigènes utilisés sont presque toujours des fluides chlorofluorés, mais dans
l'industrie pétrolière et chimique on utilise très fréquemment dans ces compresseurs le
méthane, le propane l'éthylène et le propylène.
4. COMPRESSEURS A VIS
4.1. Principe de fonctionnement
— situé entre les dentures, tout en mettant ce volume en liaison avec l'ouverture
d'aspiration. Le fluide est ainsi aspiré ;
Les différentes phases décrites ci-dessus sont représentés sur les figures ci-après.
1. Aspiration 1. Aspiration
Du fait de la rotation des rotors, Le gaz remplit les rainures du
le gaz est aspiré à travers rotor avant qu’elles ne
l’orifice d’admission et remplit s’engrènent avec les dents du
les espaces interlobaires. Ces satellite A.
espaces augmentent au fur et à
mesure de la rotation.
L’admission se ferme en fin de
remplissage de ces espaces.
2. Compression
2. Compression Au fur et à mesure de la rotation,
La rotation continue, l’espace entre le gaz est retenu prisonnier dans
les lobes se réduit et le volume de l’espace entre les rainures du
gaz diminue, entraînant ainsi la rotor, le carter et les dents du
compression du gaz. satellite. Le volume diminue
avec la rotation du rotor,
entraînant ainsi le compression
du gaz.
3. Refoulement 3. Refoulement
A une certaine position des Lorsque le point maximal de
rotors, le gaz comprimé atteint compression est atteint, une
l’orifice de sortie et la phase de lumière d’échappement s’ouvre
refoulement commence. Elle et tout le gaz est expulsé des
continue jusqu’à évacuation rainures du rotor.
complète du gaz.
4.2. Description
Le fonctionnement du compresseur à vis repose sur la bonne étanchéité entre le rotor mâle
et le rotor femelle, puisque de part et d'autre de la ligne de contact de forme hélicoïdale
règnent la haute et la basse pression. En fait, il n'y a pas de contact entre les rotors :
l'étanchéité est assurée par un film d'huile obtenu par injection, à travers de petits orifices
d'huile sous pression. L'huile ainsi injectée en abondance emporte une partie de la chaleur de
compression des gaz, de sorte que la compression n'est pas adiabatique. Il en résulte que la
température en fin de compression est moins élevée que dans un compresseur à pistons. L'on
peut donc travailler avec des taux de compression plus élevés.
Le compresseur à vis est doté d'un dispositif de réduction de puissance constitué par un
tiroir incorporé dans le carter du compresseur et dont la forme épouse celle des rotors. Ce
tiroir se déplace (coulisse) dans le sens axial et découvre ainsi une ouverture dans la paroi du
carter, de sorte que le gaz aspiré retourne immédiatement à l'aspiration sans être comprimé.
Technologie Ver.1.2 / 2010 Page 16
PARTIE – II Chapitre 1 Les compresseurs frigorifiques
Avantages Inconvénients
— Rendements excellents (indiqué et
volumétrique
— Absence de vibrations
— Taux de compression permis élevés
— Coût relativement élevé
— Possibilité d'être entraîné par toutes sortes de
moteurs (compresseurs ouverts) — Consomme plus d’énergie que les autres types de
compresseur
— Entretien nécessaire quasiment inexistant
— Groupe moto-compresseur souvent assez bruyant
— Régulation de puissance possible de 15 % à
100 % — N’est utilisable que pour les puissances élevées
— Compresseur lui-même peu volumineux (comprises entre 100 kW et 1000 kW)
— Flux de gaz pratiquement continu (pulsation
au refoulement de l'ordre de 12000 / mn)
— Relative insensibilité aux coups de liquide
Tableau 6 : Avantages et inconvénients des compresseurs à vis
Les compresseurs à vis sont utilisés dans le domaine des groupes frigorifiques de fortes
puissances. Ils sont soit du type semi-hermétique, soit du type ouvert. Ils sont aptes à être
utilisés en congélation, en réfrigération et en conditionnement d’air.
5. SPIRO - COMPRESSEURS
5.1. Principe de fonctionnement Admission : lors de la rotation de l'arbre du
moteur, les parois des 2 spirales s'écartent,
permettant ainsi l'admission des gaz. A la fin
de cette première phase, les parois reviennent
en contact, formant alors des poches de gaz
5.2. Description
Le compresseur à spirales utilise 2 pièces en forme de spirale, l’une fixe, l’autre mobile.
Le centre de rotation de la spirale mobile est décalé par rapport à celui de la spirale fixe, d’une
valeur (e) appelée rayon orbital, ce qui permet la compression volumétrique des vapeurs
aspirées. La spirale mobile roule sans frottement sur la spirale fixe. Ils sont aujourd’hui
utilisés en général sur les SPLITS SYSTEMS.
Ils sont actuellement fabriqués au Japon (par HITACHI) en EUROPE (Trane, DMW
Copeland, Bock, Maneurop) et utilisés en Climatisation et en Réfrigération. Leurs puissances
frigorifiques peuvent atteindre près de 100 kW. On les rencontre aujourd’hui sur les splits
systems en général.
6. COMPRESSEURS ROTATIFS
6.1. Principe de fonctionnement
La cylindrée varie comme dans un compresseur à piston. Elle passe par un minimum
(point mort haut), augmente, passe par un maximum (point mort bas) : c'est l’aspiration; enfin
diminue pour redevenir nulle (point mort haut) : c’est le refoulement.
L'étanchéité entre aspiration et refoulement est assurée par une ou plusieurs palettes qui
appuient sur le cylindre ou sur le piston. De ce fait, les compresseurs rotatifs exigent un
abondant graissage. Cet inconvénient devient un avantage car l’huile injectée dans le cylindre
enlève la chaleur résultant de la compression adiabatique qui devient iso thermique.
Selon leur exécution, les compresseurs rotatifs peuvent être classés en compresseurs :
— monocellulaires (à piston roulant ou à piston tournant),
— bicellulaires,
— multicellulaires.
6.2. Description
Il comporte un cylindre à axe horizontal (1) (stator) contenant un piston cylindrique plein
(2) (rotor) dont l'axe est excentré par rapport à celui du stator d'une valeur e appelée
excentricité et dont une génératrice coïncide constamment avec le stator. Le rotor comporte
une encoche (3) dans laquelle peut coulisser une palette (4) qui est constamment en contact
avec le stator (1). Cette palette détermine dans l'espace intermédiaire en forme de lunule entre
rotor et stator, deux capacités A et B dont les volumes respectifs sont fonction de la position
de la palette (4). Il s'ensuit que pendant la rotation du piston les volumes des chambres A et B
varient constamment. Le stator comporte les orifices d'aspiration (5) et de refoulement (6).
Rotor et stator ont exactement la même longueur et sont fermés à leurs extrémités par des
flasques étanches dont l'un sert de passage à l'arbre de commande du piston.
— lorsque la palette (4) obture l'orifice d'aspiration (5), la chambre A a un volume nul;
tout l'espace annulaire est rempli de vapeurs à la pression d'aspiration (a). Dès que la
palette a dépassé l'orifice d'aspiration, le volume de la lunule située devant la palette
diminue et les vapeurs sont progressivement comprimées dans la chambre B.
Conjointement, le volume de la lunule située derrière la palette augmente et celle-ci se
remplit à nouveau de vapeurs à la pression d’aspiration, (b).
alors dits :
— à palette libre
— à palette oscillante
— à palette solidaire
Les huiles utilisées pour la lubrification des compresseurs assurent trois fonctions
essentielles :