CHAPITRE II New
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Lorsque ces plasmides vont transformer des bactéries réceptrices sensibles à l'ampicilline et à la
tétracycline, on va obtenir 3 types de bactéries : celles qui n'ont pas été transformées de 50 à 90%)
qui sont restées sensibles à l'ampicilline ; celles qui ont reçu un plasmide natif qui sont devenues
résistantes à l'ampicilline et à la tétracycline et celles qui ont reçu un plasmide recombiné qui sont
devenues résistantes à l'ampicilline mais sont restées sensibles à la tétracycline. En deux étapes on va
pouvoir repérer ces dernières. Toutes les bactéries sont étalées sur un milieu contenant de
l'ampicilline. Celles qui poussent sont répliquées sur milieu additionné d'ampicilline et de
tétracycline. Celles qui poussent ont reçu un plasmide natif. Celles qui ont reçu un plasmide
recombiné sont récupérées sur la matrice
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L’origine de réplication ori des plasmides pUC diffère légèrement par mutations de celle de
pBR322, ce qui explique le très grand nombre de copies des plasmides pUC dans une cellule
bactérienne et par suite des vecteurs de troisième génération qui en dérivent.
L'insertion d’un vecteur dans pUC est détecté par l'inactivation de la fonction galactosidase
du gène Z', qui se traduit par l'incapacité de la cellule hôte à convertir le substrat artificiel X-
Galactoside en un colorant bleu (X= paranitrophénol).
Les plasmides de première génération: ce sont les plasmides rencontrés dans la nature. Il
s'agit des plasmides ColE1, RSF2124, pSC101. Ces types de plasmides n'ont pas les propriétés
requises pour les manipulations génétiques.
Les plasmides de seconde génération: ce sont les plasmides de la famille pBR obtenus par
construction. Le plus utilisé est le plasmide pBR322, constitué de 4 363 paires de bases. Il possède
deux gènes de résistance aux antibiotiques : l’un pour la tétracycline et l’autre pour l’ampicilline et
20 sites uniques pour les enzymes de restriction. Parmi les sites uniques, 11 sont localisés dans les
gènes de résistance aux antibiotiques.
L'insertion d'ADN étranger dans un quelconque de ces sites se traduit par la perte de la
résistance à l'antibiotique.
Les plasmides de 3ème génération : Ces plasmides ont été construits pour faciliter le travail
de sous clonage et pour une sélection des clones recombinants.
la famille pUC: Ce plasmide de 2 600 paires de bases environ dont pUC18 possèdent : un
promoteur et un opérateur efficace de transcription, le gène de résistance à l’ampicilline Amp R et une
partie du gène lacZ. Un polylinker est inséré dans le gène lacZ. La présence de ce polylinker
n’interfère pas avec le fonctionnement du gène de la B-galatosidase. Le gène LacZ permet la
sélection des recombinants par la couleur des colonies. Il faut donc pour cela utiliser les bactéries
lac-. Les différents plasmides de cette famille diffèrent les uns des autres par la taille de leur
polylinker. Leur petite taille permet l’insertion d’un ADN assez grand et une croissance rapide des
plasmides.
La famille pSP. Ils sont plus petits que pBR322 (entre 2900 et 3000 bp). Ces plasmides
possèdent : un polylinker, le gène de résistance AmpR et le promoteur de la RNA polymérase du
phage SP6 qui provient de Salmonella typhimurium immédiatement adjacent au polylinker. Ces
types de plasmides offrent un avantage, car ils permettent de transcrire en ARN la séquence d’ADN
qui a été insérée dans le polylinker.
Les plasmides Gemini (1 à 4) dérivent des précédents. Ils possèdent en plus sur le brin
complémentaire, de l’autre côté du polylinker, un promoteur de la RNA polymérase du phage T7.
L’avantage de ces plasmides est de pouvoir transcrire l’ADN inséré en une grande quantité d’ARN
sur les deux brins pour la traduction en protéines.
Les plasmides Blue-Scriptâ. Ce sont les plasmides les plus complexes car ils combinent tous
les avantages des vecteurs précédents. Le plasmide Blue-Scriptâ est un petit plasmide de 2961 paires
de bases à haut nombre de copies, plus de 500 exemplaires par cellule. Il possède, outre le gène de
résistance à l’ampicilline, le gène lacZ’ (codant pour le peptide Į de la β-galactosidase et contenant
les séquences régulatrices de l’opéron lactose) qui permet la sélection des colonies. De plus, l’ADN
inséré est sous la dépendance du promoteur du gène lacZ’. Chaque fois que ce gène est exprimé,
l’ADN inséré est aussi exprimé d’ou la production de la protéine correspondante. La haute efficacité
de transformation, due à sa petite taille, constitue un intérêt avantageux pour ce vecteur en
biotechnologie.
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Le passage de la forme linéaire (dans la particule phagique libre) à la forme circulaire (dans
l'ADN après injection dans la cellule hôte) est dû à la présence aux extrémités de la molécule linéaire
de bouts collants de 12 nucléotides (les extrémités cos).
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Ces propriétés du bactériophage ont permis de concevoir un nouveau vecteur à partir de capable de
transporter plus d'ADN étranger que les plasmides pBR et pUC.
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3. Les phages EMBL 3 et 4
Ces deux phages sont très proches du phage λ classique. Ils en diffèrent par la présence d’un
polylinker aux deux extrémités de la zone de DNA qui sera supprimée pour être remplacé par le
DNA à cloner. Les deux phages ne diffèrent que par l’orientation du polylinker. On peut y introduire
des fragments de 15 à 20 kb. Ils constituent des phages de choix pour la constitution des banques
génomiques.
4. Les phages GEMR 11 et 12
Ces deux phages sont destinés à la réalisation de banques génomiques et sont des versions
améliorées des phages EMBL. La taille de l’ADN à insérer varie de 9 à 23 kb. Ils en diffèrent par
deux types d’améliorations :
- Modification du polylinker. Le polylinker de ces phages comporte un plus grand nombre de sites de
coupures uniques pour deux enzymes de restriction : Sfi dans la version 11, Not dans version 12 car
les sites de coupure de ces enzymes sont très rare. L’addition d’un site Xho I simplifie la réalisation
des banques génomiques.
- Addition de promoteurs pour des RNA polymérases spécifiques : Un promoteur de la T7 RNA
polymérase est ajouté à l’extrémité du bras gauche avant le polylinker et le promoteur de la T3 RNA
polymérase à l’extrémité droit.
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oligonucléotide de synthèse qui servira alors d'amorce pour la DNA polymérase. Les modifications
pour en faire un vecteur sont :
- L’addition d’un polylinker pour faciliter l’insertion des séquences de DNA
- L’addition d’un gène lacZ pour permettre la sélection des recombinants.
Les cosmides, après assemblage in vitro sont capables de se fixer sur la paroi de la cellule hôte et
d'injecter leur ADN. Celui-ci grâce aux extrémités cos se circularise et se réplique comme un
plasmide mais aucune des fonctions phagiques ne peut être exprimée donc les cellules survivent et
forment des clones.
Chromosomes artificiels
Les chromosomes artificiels (ou minichromosomes) sont des structures qui copient les
chromosomes de la cellule hôte eucaryote et se répartissent régulièrement lors des divisions, comme
les chromosomes naturels. On y retrouve donc les éléments essentiels des chromosomes :
une origine de réplication qui est en phase avec les origines chromosomiques naturelles.
une région centromérique qui assure la migration correcte du minichromosome
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un site unique de clonage
un ou plusieurs marqueurs de sélection (un par élément constitutif).
Ces chromosomes artificiels ont une capacité très augmentée d'accepter de l'ADN étranger. On en a
construit pour les bactéries : Bacterial Artificial Chromosome (BAC), pour la levure, YAC et on est
en train d'en mettre au point pour les mammifères, MAC.
A titre d'exemple, nous avons le plasmide YAC. C'est un vecteur navette puisqu'il peut se
répliquer aussi bien dans une cellule de levure que dans une cellule bactérienne. A l'état natif c'est un
plasmide circulaire qui comporte de l'ADN de deux origines :
pBR 322 où il a reçu l'origine bactérienne de réplication et le gène de résistance à
l'ampicilline.
chromosomes de levure où il a reçu une origine de réplication chromosomique Autonomous
Replication Site (ARS), une région centromérique chromosomique. Il a aussi deux régions
télomériques d'origine chromosomique qui protégeront les extrémités du minichromosome
après recombinaison. Chaque partie du pYAC porte un marqueur de sélection utilisable dans
la levure : ce sont les formes fonctionnelles de gènes qui codent des enzymes nécessaires
dans la synthèse d'acides aminés ou de bases azotées.
Une double digestion de ce plasmide par BamHI et Sma libère trois fragments : l'un contient h+,
ARS et CEN ainsi qu'un télomère, le second contient u+ et un télomère et le troisième uniquement
h+. Ces fragments étant de taille différente on peut les séparer par électrophorèse sur gel d'agarose et
récupérer les deux premiers que l'on mélange avec des gros fragments à intégrer ayant des extrémités
cohésives compatibles. Après action de la ligase on a un minichromosome recombiné qui a perdu h+
mais qui possède encor t+ et u+. Par contre il a perdu a+ car ce gène est maintenant interrompu par
l'ADN étranger.
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Il faut choisir une souche de levure portant des mutations qui inactivent les gènes a, h, t et u. Elle
présentera 4 auxotrophies [ade-, ura-, his-,trp-]. Après avoir reçu un pYAC natif ou un
minichromosome, les cellules transformées seront devenues [trp+, ura+]. Si elles ont reçu un pYAC
natif elles seront également [his+, ade+] et si elles ont reçu un minichromosome recombiné elles
seront [his-, ade-,trp+,ura+]. La combinaison de ces 4 marqueurs permet de distinguer ce qu'a reçu
chaque clone cellulaire.
Un des problèmes que l'on rencontre souvent avec les YAC c'est que sur un même
minichromosome on trouve des gènes de l'ADN étranger qui ne sont pas voisins dans l'organisme
d'origine. C'est que 2 fragments non contigus ont été intégrés dans le minichromosome. On parle
alors de chimère car l'image que l'on a de l'ADN de la banque ne reflète pas celui de l'organisme de
départ.
pBAC
Les BAC sont des ADN circulaires, comme un chromosome bactérien, dont l'origine de
réplication est issue de l'épisome sexuel F de E. coli.
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Exemple de chromosome artificiel bactérien
OriS est l'origine de réplication de l'épisome F. Les gènes parB et parA de l'épisome servent à la
répartition correcte du plasmide dans les cellules filles. Le gène repE code l'enzyme de réplication
spécifique de l'épisome. CosN vient du bactériophage lambda. Ce site est reconnu et ouvert par la
terminase in vitro. CmR d'origine plasmidique code la résistance au chloramphénicol.
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Les BAC : Bacterial Artificial Chromosome
Les BAC ont pour base le facteur sexuel F de 7 kb d’Escherichia coli. Ce facteur peut
contenir de grands fragments d'ADN d'E. coli sous la forme de dérivés F'. De manière similaire, les
BAC peuvent incorporer des inserts d'ADN étranger pouvant atteindre 300 kb. Le plasmide F porte
des gènes qui sont essentiels pour réguler sa propre réplication et pour contrôler aussi le nombre de
copies du plasmide F. Le plasmide F a aussi la capacité de s'intégrer dans le chromosome bactérien et
de s'en exciser. Un plasmide qui a cette capacité est appelé un épisome.
Les gènes oriS et repE régissent la réplication unidirectionnelle du plasmide tandis que les
gènes parA et parB maintiennent le nombre de copies de celui-ci à 1 à 2 copies par cellule.
Le vecteur pBeloBAC11 porte ces gènes essentiels ainsi qu'un gène de résistance au
chloramphénicol et la portion lacZa du gène b-galactosidase avec 2 sites de restriction HindIII et
BamHI qui permettent le clonage de fragments d'ADN étranger.
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