Consignes-De-Securité C02 PDF
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Consignes de sécurité
Manipulation du dioxyde de carbone CO2
Le dioxyde de carbone
Le dioxyde de carbone est un gaz incolore , quasiment inodore et insipide. Il est donc pratiquement
indétectable par les organes des sens humains. Le dioxyde de carbone est considéré comme non
toxique. Ce n’est pas une matière dangereuse au sens de la réglementation relative à ces subs-
tances. L’air que nous respirons contient environ 0,04 % de dioxyde de carbone en volume. Cette
concentration est d’une importance vitale car elle stimule notre système respiratoire et détermine le
débit et le volume inspiratoires.
Pour manipuler le dioxyde de carbone sans danger, il est indispensable de bien connaître les pro-
priétés de ce gaz et de prendre des mesures de sécurité appropriées. Les présentes consignes de
sécurité sont des recommandations issues de la pratique. Elles complètent les prescriptions de sécu-
rité obligatoires mais ne sauraient les remplacer. Au quotidien, le dioxyde de carbone est souvent
appelé gaz carbonique. Dans les présentes consignes de sécurité, le terme d’acide carbonique dé-
signe la solution aqueuse du dioxyde de carbone (CO2 dans H2O).
A Fosse nasale
B Gorge
C Larynx A
D Trachée B
Air inspiré E Alvéoles
C
Entrée F Arbre bronchique
du sang
G Diaphragme D
Sortie du sang E
Suivant la concentration du CO2 (pourcentage volumique dans l’air), on observe différents effets
chez l’homme :
3-5 % de CO2 Migraines, troubles respiratoires et sensation de malaise (au plus tard
après 30 minutes d’exposition).
8-10 % de CO2 A cette concentration, le CO2 peut provoquer des crampes, une syn-
cope, un arrêt respiratoire et la mort. La teneur en oxygène de l’air
inspiré n’est plus que de 19 % en volume et, par conséquent, insuffi-
sante.
C’est la raison pour laquelle la valeur limite d’exposition au CO2 au poste de travail (VLE) correspond à
une concentration volumique de 0,5 %. ( SUVA « Valeurs limites d’exposition aux postes de tra-
vail » / N° de commande 1903.f)
Veuillez noter que le CO2 n’a pas seulement un effet asphyxiant mais
qu’il agit directement sur le métabolisme dans notre organisme, et
ce, même s’il y a encore suffisamment d’oxygène dans l’air ambiant.
La concentration du CO2 doit être surveillée en effectuant des me-
sures, un contrôle de la teneur en oxygène donne une fausse im-
pression de sécurité.
Un autre effet nocif du dioxyde de carbone sur l’organisme humain est celui du froid. Si du CO2 re-
froidi par détente entre en contact avec la peau sous forme de glace/neige carbonique, cela peut
provoquer des gelures, autrement dit des «brûlures par le froid» douloureuses. Les tissus cutanés
sensibles, comme la cornée par exemple, sont particulièrement menacés. Les gelures assez éten-
dues peuvent être mortelles. La formation de glace dans des canalisations et tuyauteries ou des ap-
pareils de robinetterie peut également présenter un risque mécanique pour les personnes qui se
trouvent à proximité.
Dans les conditions atmosphériques normales, le dioxyde de carbone est un gaz environ 1,5 fois plus
lourd que l’air. C’est la raison pour laquelle le CO2 va vers le bas et peut s’accumuler dans les fosses,
les souterrains ou les dépressions de terrain. S’il y a peu de circulation d’air, de telles accumulations
de CO2 peuvent subsister pendant des heures.
Une attention particulière doit être portée aux états physiques qui dépendent de la pression et de la
température :
Dans les conditions atmosphériques normales, le CO2 est à l’état gazeux.
A une température comprise entre –56,6 et +31,1°C et sous une pression d’au moins 5,2 bar,
le CO2 peut se présenter sous à l’état liquide. Le CO2 ne peut exister à l’état liquide à la pres-
sion atmosphérique (1 bar).
Aux températures inférieures à –56,6 °C, le CO2 peut se trouver à l’état solide.
Il n’y a qu’au « point triple » (–56,6 °C, 5,2 bar) du que les trois états physiques sont pos-
sibles.
Pression (bar)
Supercritique
CO2 solide CO2 liquide
(glace carbonique) (LIC)
Température (°C)
Dans une bouteille de gaz, il y a du CO2 à l’état liquide, c’est-à-dire « liquéfié sous pression ». La
pression du liquide dans la bouteille est voisine de 57 bar à 20 °C.
Si l’on prélève du CO2 dans la bouteille avec un manodétendeur dont la pression secondaire est ré-
glée à moins de 5,2 bar, on obtient du CO2 gazeux. 1 kg de CO2 liquide donne environ 550 litres de
gaz en se détendant à la pression atmosphérique. Dans certaines conditions, il est possible de préle-
ver du CO2 dans la bouteille sous forme liquide. Lorsque du CO2 liquide se détend brusquement au
moment du prélèvement, il se refroidit intensément en donnant naissance à un mélange de CO 2 ga-
zeux et de neige carbonique.
La glace carbonique est constituée de neige carbonique comprimée qui est obtenue par détente de
CO2 liquide. A la pression atmosphérique, la glace carbonique a une température de –79 °C. Lors-
qu’on échauffe de la glace carbonique se trouvant à cette pression, elle ne fond pas mais se vaporise
(se sublime) en se transformant intégralement en dioxyde de carbone gazeux (d’où le nom de
« glace sèche » qu’on lui donne parfois). A partir de 1 kg de glace carbonique, on obtient de 300 à
400 litres de CO2 gazeux, suivant le degré de compression. Voilà pourquoi il peut y avoir une aug-
mentation de pression considérable lorsque la glace carbonique contenue dans un récipient hermé-
tiquement fermé se vaporise.
A l’intérieur d’une bouteille de CO2 de ce type, il y a un tube plongeur ou siphon qui va du robinet
jusqu’à une très faible distance du fond de la bouteille. Pour autant que la bouteille soit en position
verticale, le CO2 prélevé à l’intérieur se trouve forcément à l’état liquide.
Un danger particulier peut survenir lorsque le CO2 est utilisé pour inerter des gaz ou des va-
peurs inflammables. Dans un mélange de neige carbonique/CO2 gazeux, les « flocons de
neige » peuvent se charger d’électricité statique et provoquer l’inflammation d’un mélange
explosible gaz/air sous l’effet des étincelles de décharge électrostatique. Il ne faut donc ja-
mais projeter de CO2 directement dans un nuage de gaz ou de vapeur inflammable. Cette
consigne importante s’applique aux bouteilles de CO2 avec et sans tube plongeur.
Dans une bouteille de CO2 sans tube plongeur, le dioxyde de carbone est prélevé directement dans la
tête de la bouteille. Lorsqu’on ouvre le robinet, la pression diminue dans la bouteille. Le CO 2 en phase
liquide se vaporise continuellement et s´échappe à l’état gazeux.
Remarque finale
Le dioxyde de carbone peut être utilisé à des fins très diverses sous ses différents états physiques.
L’important est de mettre ses propriétés à profit afin d’obtenir les effets voulus tout en excluant les
risques.
Sources :
ASSOCIATION EUROPEENNE DES GAZ INDUSTRIELS (EIGA) / Safety Info 24/11/E
Consignes de sécurité de Linde / 12 – La manipulation du dioxyde de carbone CO2