La Modalisation

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La modalisation.

  
1. Lire le texte de Jean Dorst p. 197.
L’opinion de l’auteur est très complexe : il voit que la science a rendu
certains maux plus aigus. Aussi, il considère que ses avantages sont
contrebalancés par ses inconvénients, selon qu’elle est bien ou mal utilisée
et que même si elle est à certains égard néfaste, il faut continuer à avoir
plus de connaissances, de science pour que notre civilisation renaisse sous
une forme nouvelle.
  
2. Définir la modalisation, classer les marques.
Qu’est ce donc la modalisation ?
 
Ce sont les marques de jugement du locuteur (ou modalisations), ce
sont les expressions qui indiquent la façon dont l’auteur ( ou le
locuteur ) prend position, quand il exprime :
              ses certitudes, ses doutes, ses volontés (« semble ...il faut … »);
              une opinion favorable ou défavorable («  ses aspects négatifs ...
parfaitement neutre …bonnes ou mauvaises… empoisonné …sauvé … ») ;
              un jugement valorisant ou dévalorisant («  … chèrement …
conséquences heureuses … ont été détruites …).
 
Les marqueurs de la modalisation. (texte de Jean Dorst p. 197.)
 
Les adjectifs : «  bonnes …mauvaises » …
Les adverbes de manière : « parfaitement …chèrement … »
Le verbe : «  sembler … faut …»
Les modes personnels :
«  … n’a pas empêché …reprochera … » : l’indicatif : un fait réel, probable,
certain ou vrai.
«  … soient toujours … renaisse … » : le subjonctif : un fait possible ou
l’objet d’une appréciation. Il marque aussi une distance entre le fait et sa
réalisation.
L’auxiliaire modal : «  …faut …étendre … » : obligation …
La dérivation : «  …désenchantement … » La préfixation négative.
 
Exercice.
 
Dans les énoncés suivants figurent différentes marques de jugement
du locuteur. Relevez-les et classez-les en fonction de la catégorie
grammaticale à laquelle elles appartiennent : adverbes, tours imper-
sonnels, auxiliaires, verbes introducteurs de propositions complétives,
propositions incises.
 
a.  Les sciences exactes sont, je crois, le seul moyen pour découvrir les lois
de la nature.
b.  Il semble, hélas, que la science soit utilisé pour la destruction plus que
pour la construction.
c.  L'attitude réaliste m'a bien l'air hostile à tout essor intellectuel et moral.
(A. BRETON)
d. J'ai grand peur que les grandes puissances utilisent un jour la bombe A.
e.  Il nous serait insupportable qu’il existe parmi nous des clones humains.
f.  Il faut être ignoble pour accepter de louer son ventre pour de l’argent.
g.  Les manipulations génétiques  peuvent être avantageuses si elles nous
aident à vaincre le sida et le cancer.
Corrigé.
a. Croire : Verbe d’opinion ( haut degré de certitude, plus fort que : je
pense …)
b. Sembler : Verbe qui exprime l’impression, l’incertitude  …/ Hélas :
interjection qui exprime la tristesse, le regret … Soit : Le subjonctif exprime
le fait envisagé.
c. Avoir l‘air : locution verbale exprimant l’impression ; c’est un verbe
d’état.  Hostile : l’adjectif exprime l’attitude non amicale, l’opinion contraire.
d. Peur: Expression du sentiment de peur,  de crainte  …suivi du subjonctif
dans la subordonnée.
e. Serait : Le conditionnel modal exprime l’éventualité.
f. Faut : verbe auxiliaire de modalité exprimant l’obligation.
g. Peuvent : verbe auxiliaire de modalité exprimant la possibilité.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Ce sont les marques de jugement du locuteur (ou modalisations), ce sont les expressions
qui indiquent la façon dont l’auteur ( ou le locuteur ) prend position, quand il exprime :
              ses certitudes, ses doutes, ses volontés (je sais, peut-être, je veux...);
              une opinion favorable ou défavorable (je regrette, il est agréable, heureusement...) ;
              un jugement valorisant ou dévalorisant (mots à suffixe péjoratif, chauffard,
jaunasse..., ou donnant une appréciation, bon/mauvais, beau/laid).
Il aurait de la fortune, il ne nous parlerait plus. (hypothèse double sur le sujet de l'énoncé + tentative pour
convaincre le co-énonciateur)
Le lauréat serait un jeune homme de 22 ans. (on n'est pas sûr de l'information)
ll n'est pas sûr qu'il réussisse. 'doute de l'énonciateur sur la réussite du sujet1
Puisses-tu arriver à bon port! (souhait)
Voudriez-vous me passer la salière ? (On s'en remet au bon vouloir du co-énonciateur pour valider l'énoncé -
emploi dit «de politesse »)
 
Les auxiliaires de modalité :
       auxiliaires modaux : Ils veulent manger - Ils doivent partir.
       verbes utilisés comme auxiliaires modaux :
Je crois pouvoir certifier.
Nous hésitons à partir.
 
Les compléments circonstanciels :
Ils introduisent des modalités appréciatives.
Il est vêtu de  manière bizarre.
Il a surpris tout le monde par son ton plus que hautain.
 
Les adverbes.
-   de négation : Tu ne réagis guère.
       appréciatifs : Il dort enfin! (soulagement)
Il a réussi grosso modo à finir son travail. (péjoratif!)
- de doute : Ils sont peut-être arrivés. (faible probabilité)
 
La dérivation.
Préfixation :          négative                         -démystifier - incomplet
                       Appréciative                                                  -forfaire-- malhonnête
                                                             -ultra libéral - quasi certitude
Suffixation :              appréciative                 - lavasse - jaunâtre - tristounet - petiote - maisonnette...
 
indiquant une aptitude passive - mangeable --
 
Les déterminants
       appréciatifs : ll est tombé de toute sa hauteur.
Il n'a mangé que quelques gâteaux /plusieurs gâteaux / une dizaine....
       négatifs : Personne à sa place n'aurait pu réussir ce tour de force !
       apostrophes (en l'absence de déterminants) :
Francais. françaises, je vous ai compris!
Chers amis, encore un d'on de générosité.
connotés péjorativement : La Marie...
 
Autres marques
 
Marques prosodiques interrogatives, appréciatives, sifflements... les pauses ou hésitations marquent souvent une
appréciation :
Ce tableau. heu... je le trouve heu.. pluffit... comment dire... (on n'aime pas, mais on n'ose pas le dire crûment)
 
- les interjections de doute ou d'embarras :
Ah bon ? Hum !Enfin, puisque tu le dis...
- des locutions incises : «..., crois-tu, ...» «                        sembla-t-il....»
- les exclamations : Mazette! - Une paille! - Hen, dis dom•...

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