Brochure Sechage Solaire Fourrage PDF
Brochure Sechage Solaire Fourrage PDF
Brochure Sechage Solaire Fourrage PDF
des fourrages
La qualité au service du développement et de l'environnement
ARPE
LE SÉCHAGE SOLAIRE DES FOURRAGES
LA QUALITÉ AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT ET DE L’ENVIRONNEMENT
SOMMAIRE
INTRODUCTION 3
QUATRE EXEMPLES 17
d’installations en grange en Midi-Pyrénées
Foin
Toiture :
Capteur solaire
BÂTIMENT
D’ÉLEVAGE
Caillebotis
Entrée d'air
Caisson du ventilateur
2
Introduction
En Midi-Pyrénées, région au relief très contrasté, les hivers sont souvent longs, notamment
en altitude, et impliquent un important stockage d’herbe. Depuis de nombreuses années,
l’ensilage est la méthode de stockage la plus répandue, avec son cortège de nuisances (jus, odeurs,
bâches, vieux pneus…). Pourtant, une autre solution existe et présente de nombreux avantages.
3
LE SÉCHAGE SOLAIRE DES FOURRAGES
LA QUALITÉ AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT ET DE L’ENVIRONNEMENT
Outre les bénéfices environnementaux, cette technique contribue aussi au développement économique et social régional :
- le procédé favorise le travail en groupe limité (seul, en famille ou avec les voisins) et renforce ainsi les liens sociaux ; certaines tâches
peuvent dans certains cas être remplies par des membres de la famille à la retraite.
- il crée parallèlement des activités pour les artisans et les distributeurs locaux de matériels,
- il favorise surtout les agriculteurs qui gagnent en compétitivité grâce à une meilleure qualité du fourrage et du lait, à une réduction des
coûts de fonctionnement et du temps de travail (de 10 à 15 %).
Tous ces avantages correspondent tout à fait à l’image « naturelle » des produits que recherchent les consommateurs aujourd’hui.
● LA SITUATION EN MIDI-PYRÉNÉES
En mai 2006, on recensait déjà 150 installations de séchage solaire
des fourrages en Midi Pyrénées (79 avant 2000 et 71 depuis 2000
- données de l’Observatoire Régional de l’Énergie Midi-Pyrénées
OREMIP www.oremip.fr).
Cette technique, bien implantée en région, est surtout développée
dans les départements de l’Aveyron (Roquefort) et du Tarn. Elle reste
maintenant à diffuser sur l’ensemble du territoire régional.
Symboles proportionnels
au nombre de séchoirs
des fourrages installés
par commune jusqu’en 2006
4
Le séchage par ventilation :
les conditions d’un fourrage de qualité
● ÉLIMINER L’EAU DU PRODUIT
Le séchage solaire est un mode de séchage par entraînement, où Ce processus est composé de 2 phases distinctes :
le produit agricole est placé dans un courant d’air chaud et sec. La • dans un premier temps, le séchage est facile, le produit étant
circulation de l’air peut se faire naturellement (convection natu- gorgé d’eau. On évapore l’eau « libre », comme l’eau pure à l’air
relle) ou le plus souvent grâce à un ventilateur (convection forcée). libre,
Quand un produit végétal sèche, c’est l’eau de surface qui est éva- • dans un second temps, il faut évaporer l’eau « liée », fixée aux
porée puis entraînée par un courant d’air, d’où le nom de séchage constituants du produit, qui se vaporise de plus en plus difficile-
par entraînement. L’eau contenue à l’intérieur du produit migre ment au cours du séchage.
vers la surface au fur et à mesure du séchage, où elle est à son tour
évaporée et évacuée. Un séchage total mène à évaporer toute l’eau du produit (il ne
reste alors que la matière sèche : MS). On considère qu’un foin sec
est à un taux de 85 % de matière sèche (il ne reste alors que 15 %
kg d’eau dans le produit).
3500 3250
3000
2500
1833
2000
1500
1125
889 700
1000
545
417 308
500 214 133 63 0
80% 70% 60% 55% 50% 45% 40% 35% 30% 25% 20% 15%
Quantité d’eau (en kg) à éliminer pour obtenir une tonne de produit sec à 15 % selon l’humidité initiale
g /m 3
● CHAUFFER L’AIR 35
30,5
POUR FACILITER LE SÉCHAGE 30
25
L’air contient de l’eau sous forme de vapeur invisible. Cette quan- 17,2
tité d’eau est très variable : un mètre cube d’air à 20 °C peut conte- 20
5
LE SÉCHAGE SOLAIRE DES FOURRAGES
LA QUALITÉ AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT ET DE L’ENVIRONNEMENT
+120% 0,9 g
L’avis des spécialistes :
« Un foin et un lait d’une excellente qualité »
Température Humidité relative
• Une récolte au stade végétatif optimal : « Le séchage en grange
permet de faucher tôt la première coupe (précocement au prin-
Pouvoir évaporatoire ( g d’eau par m3 d’air)
temps), au moment même où le fourrage atteint le stade optimal
de sa valeur alimentaire. Celui-ci se situe une dizaine de jours
L’air de séchage doit être suffisamment sec pour pouvoir éliminer avant l’épiaison pour les graminées, et au stade de bourgeonne-
correctement l’eau liée. L’humidité initiale de l’air devient alors une ment pour les légumineuses. »
caractéristique qui conditionne la teneur finale en eau du produit, • Aucune perte à la récolte: « Le séchage permet de ramasser l’herbe
et donc sa qualité de conservation. encore souple (50 à 65 % de MS) limitant ainsi les pertes de feuille
De manière générale, les conditions climatiques moyennes dans la au champ, surtout pour la luzerne. Séché à l’ombre, le foin conserve
plupart des régions n’impliquent pas une humidité relative assez ses vitamines, sa couleur et sa très bonne appétence. »
basse pendant les périodes de séchage. Par exemple, un air à 80 % • Une excellente conservation : « La ventilation maîtrisée et effi-
d’humidité relative pourra sécher la luzerne jusqu’à une teneur finale cace limite la dégradation organique et les pertes de matière
en eau de 18 % (acceptable) et les graminées jusqu’à une teneur finale sèche et de valeurs alimentaires. »
en eau de 30 %, ce qui est, par contre, insuffisant pour une bonne • Un foin très appétant : « Le foin ventilé est équilibré, appétant et
conservation. peu encombrant. Une vache laitière en pleine lactation en
consomme le plus souvent 18 à 20 kg par jour et une brebis lai-
Pour assurer un séchage efficace, le pouvoir évaporatoire de l’air doit tière 3,5 à 4 kg par jour. »
donc être augmenté par élévation de la température de l’air de • Un foin sain : « Les germes butyriques provenant de la terre ne
séchage (de 3 à plus de 10 °C) : peuvent survivre et proliférer qu’en milieu humide et en absence
• c’est un bon compromis entre les objectifs du séchage et les d’oxygène. Le foin ventilé est donc exempt de moisissures. Il
coûts d’investissement et de fonctionnement limite les maladies respiratoires chez les animaux et l’homme
• on observe une diminution du volume d’air nécessaire et/ou une (maladie du poumon fermier, asthme…) et le risque de contami-
augmentation de la capacité de séchage nation du lait, sécurisant notamment les filières fromagères au
• la rapidité et la sécurité du séchage sont accrues, surtout en fin lait cru. »
d’opération.
6
● BIEN CHOISIR
SON ÉNERGIE DE SÉCHAGE
Lorsque l’hygrométrie de l’air est élevée (> 80 %, très courant en • les énergies renouvelables : solaire, bois énergie, etc.
Midi-Pyrénées), le réchauffage de l’air ventilé devient nécessaire L’utilisation directe d’énergie étant nécessaire, il convient donc
surtout en mai et juin. Plusieurs solutions sont alors possibles : d’optimiser la consommation énergétique : le critère d’efficacité
• fioul, gaz naturel et propane : brûleur avec échangeur sur les est la consommation spécifique d’énergie rapportée à la quantité
fumées, d’eau évaporée. Selon les produits et les procédés, la consomma-
• électricité : résistance électrique (effet Joule, comme un simple tion spécifique de séchage en convection forcée varie d’un facteur
convecteur) ou pompe à chaleur (déshumidification de l’air par 1 à 100 : de 0,1 à plus de 10 kWh par kg d’eau évaporée (rappel :
condensation de la vapeur d’eau sur une batterie froide) 10 kWh ⬇ 1 litre de fioul).
Vu les quantités d’énergie mises en jeu, on devine aisément l’inté- Les vastes toitures des bâtiments agricoles (soumises en quasi-per-
rêt des énergies renouvelables (intérêts économiques, environne- manence au rayonnement solaire) constituent naturellement des
mentaux et sociaux). Celles-ci peuvent intervenir à plusieurs niveaux : capteurs solaires simples et rustiques.
• Production d’électricité nécessaire au fonctionnement du ventila- Récupérer une partie de l’énergie solaire incidente sous ces toitu-
teur (tout ou partie) à partir de sources renouvelables : hydrauli- res apparaît comme simple et facile : il suffit de canaliser l’air, de
que, photovoltaïque, groupe électrogène + huile végétale pure le mettre en mouvement sous la toiture à l’aide d’un ventilateur pour
(HVP) ou biogaz (si le réchauffement de l’air se fait par capteurs l’acheminer jusqu’au fourrage à sécher.
solaires thermiques, on aboutit à un système 100 % renouvelable).
• Production de chaleur pour le réchauffage de l’air et l’augmenta-
tion de son pouvoir évaporatoire : capteurs solaires thermiques,
biocombustibles (bois, HVP, biogaz, coproduits agricoles).
7
LE SÉCHAGE SOLAIRE DES FOURRAGES
LA QUALITÉ AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT ET DE L’ENVIRONNEMENT
C’est la toiture, composée d’une double paroi avec une lame d’air,
qui constitue le capteur solaire :
• La paroi extérieure est opaque et de couleur sombre pour pouvoir
bien absorber le rayonnement solaire. Elle constitue l’absorbeur
solaire et est en surimposition par rapport à une paroi intérieure.
La toiture existante d’un bâtiment agricole peut donc être utilisée
comme absorbeur (la seule modification est de recouvrir le toit
d’une peinture sombre et mate pour améliorer l’absorption du
rayonnement solaire) Vue intérieure du capteur solaire (installation de M. Marre, Caussade 82)
• La paroi intérieure est nécessaire pour canaliser l’air entre l’aspira-
tion et la sortie du capteur. Elle est souvent isolée et étanchéifiée sur
sa sous-face pour limiter les pertes d’énergie et les infiltrations d’air. CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES DU CAPTEUR
8
● L’EFFICACITÉ DU CAPTEUR SOLAIRE
Le rendement du capteur solaire correspond au ratio : des dans le capteur, meilleurs sont les transferts thermiques et donc
Énergie récupérée meilleure est l’efficacité; par contre, les pertes de charge s’accentuent
Énergie solaire incidente et impliquent des consommations électriques de ventilation plus
importantes et/ou un temps de ventilation plus long.
Outre l’intensité de l’énergie solaire incidente (l’énergie fournie par
le soleil varie fortement en fonction de la latitude, de la saison et des Le choix d’une vitesse de l’air optimale est particulièrement impor-
heures de la journée), l’énergie récupérée est fonction du débit de tant pour un capteur avec une couverture foncée. Pour un ventila-
ventilation, de la vitesse du vent extérieur, de la longueur du trajet teur donné, on définira la vitesse de l’air en fonction de la hauteur
de l’air dans le capteur et de la couleur du capteur (caractéristiques du canal et du débit d’air total. Plus la hauteur du canal est faible,
thermo-optiques). Plus la vitesse et la turbulence de l’air sont gran- plus grande sera la vitesse de l’air et meilleur sera le rendement.
source : Énergie solaire Rendement Énergie Énergie récupérée Hausse de T° air : Humidité relative
SOLAGRO disponible moyen du récupérée pour 200 m2 ⌬ T moyen finale de l’air
kWh par m2 capteur kWh par m2 de toiture °C avant séchage
et par jour et par jour kWh par m2
et par jour
9
LE SÉCHAGE SOLAIRE DES FOURRAGES
LA QUALITÉ AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT ET DE L’ENVIRONNEMENT
2
● LES GAINES DE RÉCUPÉRATION (3)
• Elles canalisent l’air réchauffé sous la toiture pour le conduire
vers le ventilateur.
● LE VENTILATEUR (4)
• Il fournit l’énergie nécessaire au déplacement de l’air dans le cir-
cuit : aspiration de l’air sous la toiture et refoulement de l’air vers
les caillebotis.
• On trouve des ventilateurs centrifuges (déplacement radial de
l’air) ou hélicoïdaux (déplacement axial de l’air) ; 90 % des instal-
lations utilisent un ventilateur centrifuge (plus performant et 3 4
moins bruyant).
● LE DIVERGENT (5)
• Il permet de raccorder de façon continue et régulière la sortie du
ventilateur à la gaine de ventilation, sans singularité impliquant
des pertes de charge supplémentaires et donc une surconsom-
mation électrique du ventilateur.
• Un éventuel volet permet d’alimenter alternativement les différen-
tes gaines de ventilation.
5 6
● LA GAINE DE VENTILATION (6)
• Elle conduit l’air du ventilateur aux caillebotis d’une ou plusieurs
aires de séchage (présence éventuelle d’un volet de distribution de
l’air dans les gaines, si celui-ci n’est pas présent dans le divergent)
• La forme, le positionnement et les dimensions sont très variables;
dans la conception globale, on définit la position du ventilateur
avant celle des gaines, qui seront dimensionnées et placées selon
la configuration du sol (gaines centrales et/ou latérales, de sec-
tion régulière ou non, superficielles ou enterrées, etc.)
10
● LE CAILLEBOTIS (7)
• C’est un assemblage de liteaux et de chevrons en bois reposant
7 8
sur des plots de 25 à 50 cm de hauteur.
• Il couvre toute la surface horizontale de la cellule sauf sur un péri-
mètre de 80 cm à 1 m autour des parois.
• Il supporte le tas de fourrage et répartit l’air sur toute la surface
d’une aire de séchage.
• Il faut que l’espace sous les caillebotis soit suffisant afin que l’air
pulsé puisse se mettre correctement en pression avant de tra-
verser la masse de fourrage.
Griffe à fourrage
Rayonnement solaire 8
Capteur solaire
Récupération
de l’air
Fourrage humide
3
ZONE D’ÉCHANGE Fourrage en cours
de séchage
Ventilateur
4 Foin sec
Auge
des animaux
7 Caillebotis
Air séchant pulsé
5 6
11
LE SÉCHAGE SOLAIRE DES FOURRAGES
LA QUALITÉ AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT ET DE L’ENVIRONNEMENT
L’herbe, préfanée au champ pendant 24 à 48 heures, est récoltée L’avis des spécialistes :
en vrac au moyen d’une autochargeuse : « Une récolte plus facile, plus efficace et sécurisée »
1 • on trouve sur le marché des autochargeuses allant de 20 à 70 m3. • La mécanisation de la chaîne de récolte est totale, ce qui sup-
• avec une autochargeuse de 50 m3, on récolte environ 2,5 tonnes prime en partie la pénibilité des fenaisons. Cette chaîne de récolte
de matière sèche par voyage. est donc adaptée au travail d’un homme seul ou en groupe limité
(souvent au niveau de la famille, pouvant dans certains cas faci-
Le fourrage est ensuite déposé dans la zone de déchargement de liter une participation d’un parent à la retraite, d’une épouse,
la grange à environ 45-65 % de matière sèche : etc.), en toute indépendance de décision et d’organisation du
• pour remplir une autochargeuse de 50 m3 et la vider dans l’aire chantier.
2 de déchargement, il faut environ 1/4 d’heure • La récolte est très rapide (en moyenne 3 heures pour récolter 1 ha
• pour une parcelle située à 5 minutes de la grange, il faut comp- en première coupe, mais tout dépend du matériel utilisé) et frac-
ter environ 25 minutes par voyage. tionnée: la qualité de la majorité des fourrages stockés ne se joue
pas en un seul jour.
Ce foin humide est aussitôt repris par une griffe (sur un pont rou- • Le temps de travail est réduit au moins de moitié par rapport au
3 lant ou sur un bras articulé) et réparti soigneusement dans une cel- séchage sur le champ réalisé dans de bonnes conditions (fenai-
lule de stockage/séchage. son sans pluie). Ce gain de temps est particulièrement important
en hiver grâce à la mécanisation fréquente de la distribution du
Cette cellule est équipée d’un ventilateur pulsant de l’air (air ambiant fourrage aux animaux.
ou réchauffé) sous un assemblage de liteaux de bois espacés et repo- • La fauche de l’herbe au stade optimal se situe très souvent pen-
4
sant sur des chevrons (le caillebotis) sur lesquels est disposé le foin dant des périodes de précipitations fréquentes. Il est alors quasi-
humide. ment impossible de pouvoir sécher correctement le foin au champ
car un minimum de 4 jours consécutifs sans pluie est nécessaire.
L’air, en traversant de bas en haut le fourrage, sèche le fourrage pro- Le séchage en grange permet, en laissant le fourrage environ
5 gressivement (par le bas). 48 heures au sol puis en le mettant à l’abri, de s’affranchir en
grande partie de cette contrainte météorologique (les prévisions
Au bout de 3 à 5 jours (selon la météo), le fourrage est complète- météo sont fiables sur 48 heures). La ventilation du fourrage par
6 ment sec: c’est alors du très bon foin qui se conservera longtemps. un air réchauffé de quelques degrés permet d’atteindre le seuil de
conservation (humidité du fourrage de 15 %) en quelques jours
Au cours de la récolte, on retrouve dans la cellule 3 couches diffé- (2 à 5 jours selon l’ensoleillement) et ainsi de conserver toutes les
rentes de foin (cf. schéma page 11) : qualités initiales du fourrage.
• une couche de foin sec (fourrage rentré depuis plus de 5 jours) • La dépendance moindre vis-à-vis du climat permet donc de tra-
7 • une couche de foin en train de sécher (fourrage rentré depuis 1 à vailler avec plus de tranquillité et de sécurité.
5 jours)
• une couche de foin humide (fourrage rentré la veille ou le jour
même)
12
Démarche d’aide à la décision
● 1re ÉTAPE D’ANALYSE : LES DIMENSIONS DU CAPTEUR SOLAIRE À AIR
La création d’un capteur solaire nécessite de tenir compte des Les calculs simples qui suivent permettent d'évaluer la faisabilité
caractéristiques dimensionnelles du capteur et du ventilateur. Pour du projet.
que le capteur fonctionne correctement, c’est-à-dire que le rende- En général, l’air dans le capteur solaire est aspiré sur un pignon du
ment soit optimal, il faut obtenir une vitesse de l’air correcte dans bâtiment et traverse le bâtiment jusqu’à l’autre pignon. Les autres
le capteur solaire, et qui soit non préjudiciable pour le débit du configurations, plus délicates à concevoir du point de vue aérauli-
ventilateur. que, doivent être réfléchies avec un spécialiste.
• Nombre de jours de séchage : _______ jours /an (si donnée inconnue, prendre env. 50 jours /an)
> Énergie solaire totale = ________ kWh /jour x nombre de jours = ____________ kWh /an
Soit l’équivalent de = ________ litres de fioul /an (avec 1 litre de fioul = 10 kWh)
NB : Le débit de séchage ne peut pas être calculé simplement. Il nécessite de nombreuses données liées aux caractéristiques du fourrage à sécher (humidité à l’engran-
gement, quantité, type, espèces), aux dimensions du séchoir (surface, hauteur des cellules) et du capteur solaire (surface, largeur…), aux dimensions des gaines de
jonction entre le capteur et le ventilateur et aux données météorologiques du site.
13
LE SÉCHAGE SOLAIRE DES FOURRAGES
LA QUALITÉ AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT ET DE L’ENVIRONNEMENT
• Autres coûts :
- Coût de la peinture en noir (ou sombre et mate) : 3 €HT/m2
- Coût des gaines de jonction au ventilateur, des entrées d’air… : prix très variables de 1 000 à 3 000 €HT selon les situations
> Coût total = isolation + peinture + équipements divers
= _____________ €HT
(*) Coût unitaire indicatif de l’isolation : si posé par entreprise 15 à 20 € HT/m2 ; si posé en auto construction, 8 €HT /m2
14
Une variante : le séchage solaire des balles rondes
L’idée est exactement la même que pour le foin en vrac : récolter l’herbe à sa teneur alimentaire
maximale et la conserver dans les meilleures conditions possibles pour l’hiver suivant tout en
s’affranchissant partiellement des conditions météorologiques extérieures au moment de la récolte.
Le matériel de récolte est identique (les presses à chambre variable sont bien adaptées) et il n’est pas
nécessaire de construire un bâtiment spécifique (éventuellement pour stocker les balles séchées).
15
LE SÉCHAGE SOLAIRE DES FOURRAGES
LA QUALITÉ AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT ET DE L’ENVIRONNEMENT
Deux grands procédés de séchage existent : • Les coûts de fonctionnement sont au minimum 3 fois plus impor-
• Par le bas (le plus rencontré) : à l’intérieur d’une grange, les bal- tants que pour le séchage en vrac.
les sont disposées sur une dalle de séchage munie de bouches de
soufflage ; ce système nécessite des travaux de génie civil. Le système de pressage et le réglage de la pression de serrage de
la balle ont une forte influence sur la circulation de l’air dans les
• Par le haut et le bas : les balles sont entourées de chambres de balles. Il semble que le système de séchage des balles par le haut
ventilation (en haut, en bas, voire au milieu) permette une meilleure répartition de l’air dans la balle, et donc
un séchage plus homogène.
Le séchage des balles rondes peut convenir aux agriculteurs déjà
équipés d’une chaîne de récolte et de distribution en balles rondes.
Toutefois, la qualité du fourrage séché est moindre que celle du
fourrage en vrac : L’avis du spécialiste :
• Le séchage est souvent irrégulier au sein des balles, où subsistent « Dans l’état actuel de nos connaissances, le séchage des balles ron-
des zones humides mal ventilées, qui ont donc tendance à des par ventilation n’est pas un séchage en vrac au rabais. Cette tech-
s’échauffer et se dégrader ; les balles doivent être manipulées nique est complémentaire d’un système foin traditionnel récolté en
pour être séchées une nouvelle fois ou alors on trie les zones mal balles rondes. Sur ce plan, on peut la comparer à la technique de
conservées avant de donner le foin aux animaux. l’enrubannage. À l’avenir, des progrès restent à faire en terme de
• La manutention des balles demande beaucoup plus de main- conception des séchoirs (homogénéité du séchage de la balle) et
d’œuvre que pour le foin en vrac (1 à 2 heures supplémentaires de coût. »
par hectare récolté).
Balle ronde
Air pulsé
Ventilateur
16
Quatre exemples d’installations en grange
en Midi-Pyrénées
M. Jean Noël PUJO, Campan (Hautes-Pyrénées 65)
17
LE SÉCHAGE SOLAIRE DES FOURRAGES
LA QUALITÉ AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT ET DE L’ENVIRONNEMENT
M. Serge BUFFALAN,
Saleich (Haute-Garonne 31)
18
Les investissements et les subventions (2000) L’extension du système
Total des investissements 130 000 € Il s’agissait pour l’agriculteur de pouvoir sécher la première récolte dans sa
(construction d’un bâtiment neuf, griffe et autochargeuse) globalité sans sectionner les récoltes. Il fallait aussi pouvoir conserver dans
de bonnes conditions des végétaux difficiles à sécher, comme le trèfle et le
• Subventions Contrat Territorial d’Exploitation 15 000 € ray-grass en rotation avec la luzerne, qui sont un régal pour les chèvres. À
• Subventions (Région - construction bâtiment) 15 000 € cet effet, le capteur solaire a été doublé et 2 aires de séchages supplémen-
• Subventions PRELUDDE (ADEME+RÉGION) 3 800 € taires ont été construites, afin de pouvoir sécher le trèfle et le ray-grass en
Total des subventions 33 800 € demi couche.
M. et Mme Valentin souhaitaient obtenir une meilleure qualité de foin pour maintenir un bon état sanitaire du troupeau, et donc une qualité bactériologi-
que et chimique élevée du lait. C’est aussi un choix raisonné d’itinéraire de récolte, plus respectueux des sols, et des conditions de travail améliorées. Le
tout pour un coût de fonctionnement moindre. Le fait que la grange et la bergerie soient juxtaposées a facilité l’adoption du séchage solaire. Le capteur assure
également l’isolation de la bergerie. Une solution très économique qui accroît sensiblement l’efficacité du séchage en grange. L’installation initiale compor-
tant 2 aires de séchage a été doublée et dispose donc aujourd’hui de 4 aires de séchage pour la même surface de captage en toiture.
6 4
19
Pour en savoir plus…
● LES CHAMBRES D’AGRICULTURE Le séchage solaire des fourrages allie protection
• Tarn-et-Garonne - Georges BEDENES
conseiller bâtiment d’élevage de l'environnement, maîtrise de l'énergie et
Tél. 05 63 63 30 25 utilisation d'une énergie naturelle renouvelable :
Courriel : [email protected],
le soleil.
• Hautes-Pyrénées - Carine CHATAIN - conseillère fourrages
Tél. 05 62 34 66 74
Courriel : [email protected] C'est une technique simple, à la fois
• Tarn - Julie JACQUET - Conseillère bâtiment d’élevage traditionnelle et moderne, qui consiste
Tél. 05 63 48 83 83
Courriel : [email protected] à récupérer l'énergie solaire sous les toitures
• Gers - Claude LATARE - conseiller bâtiment d’élevage des bâtiments pour chauffer l'air et ainsi sécher
Tél. 05 62 61 79 78
Courriel : [email protected]
et conserver les fourrages dans les meilleures
• Lot - Damien LAUPRETRE - conseiller bâtiment d’élevage
conditions. Ce mode de récolte et de
Tél. 05 65 23 22 25 conservation est particulièrement efficace,
Courriel : [email protected]
économe et respectueux de l'environnement.
• Aveyron - Denis MAYRAN - Conseiller bâtiment d’élevage
Tél. 05 65 73 77 10 Sa contribution au développement économique
Courriel : [email protected] et social régional est elle aussi indéniable.
• Haute-Garonne - Régis PAYRASTRE - conseiller bâtiment Les fourrages obtenus sont de meilleure qualité,
d’élevage
Tél. 05 61 10 43 20 et permettent d'optimiser la sécurité de la
Courriel : [email protected] production et de la transformation des produits
• SUAIA Pyrénées - Sylvie REDER - Conseiller Bâtiment laitiers ou carnés.
Appui aux organismes professionnels de montagne,
formation/sensibilisation
Tél. 05 61 02 14 20 Ce guide a été conçu pour vous aider à mettre
Courriel : [email protected]
en place un projet de séchage solaire en grange
● LES CONCEPTEURS / BUREAUX D’ÉTUDES dans l'objectif de multiplier les initiatives
• Yann CHARRIER - SGF Conseil en région Midi-Pyrénées comme ailleurs.
Pré grand - route d’Alayrac - 12500 Espalion
Tél. 05 65 51 49 34 (fax 49 48)
Courriel : [email protected]
• Jean-Luc BOCHU - SOLAGRO
75, voie du TOEC - 31076 Toulouse Cedex 3
Tél. 05 67 69 69 69
Courriel : [email protected]
> Pour connaître les aides de l’État concernant les plans de bâtiment
d’élevage, la mécanisation en zone de montagne et les contrats
territoriaux d’exploitation, contacter votre Direction Départementale
de l’Agriculture. AUTRE PARTENAIRE TECHNIQUE
Pour connaître les aides mobilisables au titre de l’utilisation de l’énergie Edition 2006 - Documents PRELUDDE - Rédaction & crédits photos : ARPE & SOLAGRO
solaire, contacter la Direction Environnement et Développement Durable Conception Nuances du Sud - www.nuances-du-sud.fr
du Conseil Régional Midi-Pyrénées et l’ADEME.
Impression Parchemins du Midi sur papier recyclé non blanchi au chlore.