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I
Préambule
Ce fascicule constitue le numéro 3 de la collection « Guide pratique de
l’élu » conçue et éditée par la DGDDL à l’attention des collectivités terri-
toriales.
Il porte sur la préparation, l’exécution et l’analyse du budget communal.
L’ambition de ce Guide n’est pas celle d’un manuel. Il s’attache à pré-
senter de façon aussi claire et synthétique que possible les grandes
règles qui régissent le fonctionnement des organes des collectivités
territoriales existantes en 2007, à savoir, la commune, le département et
le district.
Ce numéro sera actualisé en tant que de besoin et régulièrement com-
plété par d’autres numéros thématiques. Le choix des thèmes tentera de
répondre aux préoccupations des élus et responsables locaux. Il
s’adaptera à l’évolution de la législation et de la réglementation et aux
spécificités de certains groupes de collectivités. Il prendra en compte les
améliorations et innovations qui ne manqueront pas d’intervenir en ma-
tière de gestion locale et de décentralisation.
L’édition des premiers numéros de cette collection a été soutenue par la
Commission Européenne dans le cadre de l’exécution du Projet de Sou-
tien à la Décentralisation et à l’Aménagement du Territoire.
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1. Les documents budgétaires
Le budget
Le budget est un acte juridique et politique : (i) juridique : il autorise
l’exécutif à dépenser jusqu’à concurrence du montant voté, et à perce-
voir les recettes ; (ii) politique : il exprime les choix effectués par le
Conseil Municipal en matière de dépenses et de recettes. Il est établi
er
pour un an (1 janvier-31 décembre).
Le budget primitif
Le BP est obligatoire et doit être établi en voté avant la fin de l’exercice
précédent (cf. dates approbation).
Les inscriptions budgétaires en dépenses et en recettes doivent être
faites de « manière sincère » (en particulier pour les recettes), même si
elles ont un caractère forcément aléatoire, surtout en investissement
(rythme de réalisation des travaux). Des ajustements peuvent être ap-
portés en cours d’exercice, par décisions modificatives ou budget modi-
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ficatif .
Le budget modificatif
Le budget modificatif est un budget d’ajustement du BP. Il n’est pas obli-
gatoire. Il intervient pour rééquilibrer, en cours d’année, les prévisions du
BP.
Le budget modificatif est également un budget de report. Au moment du
vote du BP, les résultats de l’exercice qui se termine ne sont pas encore
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Les décisions modificatives (DM) ou budget modificatif (BM) peuvent être pris
jusqu’au 31.12 de l’année en cours.
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I
connus. Le budget modificatif intègrera donc en cours d’année, ces ré-
sultats qui peuvent être des excédents ou des déficits, et des restes à
réaliser (projets en cours non terminés ; crédits votés non utilisés) tels
qu’ils apparaissent au compte administratif de l’exercice précédent. Le
BM peut donc être voté par le Conseil Municipal en même temps que le
compte administratif de l’année précédente ou postérieurement.
Aucune modification au BP ne peut être effectuée et soumise à
l’approbation de l’autorité de tutelle au cours du dernier mois de
l’exercice (art. 23 de la loi n°2003-489 du 26 décembre 2003 portant
régime financier, fiscal et domanial des collectivités territoriales).
Les comptes
Le compte administratif
Le compte administratif (CA) retrace toutes les recettes et les dépenses
réalisées par l’ordonnateur – comptabilité du maire - (titres de recettes et
dépenses mandatées). Le résultat excédentaire ou déficitaire est reporté
soit au BP de l’année n+2 soit au BS de l’année n+1.
Le compte de gestion
Le compte de gestion (CG) est établi par le Receveur municipal qui est
chargé d’encaisser les recettes et de payer les dépenses ordonnancées
par le maire (ordonnateur). Il retrace les recettes et les dépenses effecti-
vement réalisées (recettes encaissées, dépenses payées) au cours de
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l’exercice. Il mentionne les dépenses mandatées non payées et les cré-
dits non utilisés. Il doit concorder avec le compte administratif.
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I
2. La nomenclature et le cadre
budgétaire
Le cadre budgétaire
Le budget, le compte administratif et le compte de gestion sont présen-
tés selon une nomenclature identique (comptes, chapitres, articles et
paragraphes), quelle que soit la taille de la commune. Cette nomencla-
ture est inspirée du plan comptable ivoirien. Les opérations sont répar-
ties en deux sections :
• la section de fonctionnement (Titre 1). Elle mentionne les opéra-
tions en dépenses et en recettes qui concernent la gestion courante
des services municipaux,
• la section d’investissement (Titre 2). Elle concerne les opérations
en capital (acquisitions mobilières et immobilières, travaux, etc.) qui
accroissent ou diminuent la valeur du patrimoine communal.
Cette structure en section de fonctionnement et section d’investissement
correspond à la séparation entre le bilan (investissement) et
l’exploitation (fonctionnement).
La nomenclature communale
Les comptes de dépenses et de recettes sont classées en :
• Classe 7 : recettes de fonctionnement
• Classe 6 : dépenses de fonctionnement
• Classe 0 : recettes d’investissement
• Classe 9 : dépenses d’investissement
• Classe 4 : comptes hors budget (fonds de réserve ordinaire et
fonds d’investissement) et comptes de tiers (satellites munici-
paux)
• Classe 5 : comptes financiers
• Classe 1 : capitaux permanents, comptes patrimoniaux
• Classe 2 : valeurs immobilières
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Le cadre budgétaire
Par nature
Toute écriture budgétaire fait l’objet d’une codification par nature qui
repose sur une numérotation décimale.
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I
Exemple « dépense »
La commune fait l’acquisition de crayons. Comment cette opéra-
tion sera t-elle décrite ?
- Il s’agit d’une charge de fonctionnement: elle relève donc de
la classe 6 (cf. fig.2)
- Elle ressort du compte 60 : « Denrées et fournitures
consommées »
- Et plus précisément encore du sous-compte 608 :
« fournitures de bureau »
Par fonction
Les dépenses par nature sont classées ensuite par fonction (ou chapi-
tres) puis par activité (ou articles et paragraphes). Les fonctions sont
elles-mêmes regroupées en 4 grands groupes de fonctions.
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Classement par fonction
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I
Montants
Montants Montants
approu-
proposés proposés
SECTIONS vés par le %
par le par le
MINIS-
MAIRE CONSEIL
TRE
RECETTES
70 - Recettes fiscales
71 - Recettes des prestations de servi-
ces
72 - Revenus du patrimoine et du porte-
feuille
73 - Aides de l'Etat - Fonds de
concours - Aides extérieures
74 - Recettes diverses du Titre 1
DEPENSES
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Tableau récapitulatif des recettes et dépenses du budget
d’investissement (Titre 2)
Montants
Montants Montants
approu-
proposés proposés
SECTIONS vés par le %
par le par le
MINIS-
MAIRE CONSEIL
TRE
RECETTES
DEPENSES
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3. Le prélèvement
Logique du prélèvement
Objectif
L’objectif du prélèvement est de favoriser l’affectation des recettes
communales aux dépenses d’investissement, c’est-à-dire au dévelop-
pement.
Lorsque la commune est endettée, on s’attend à ce que le prélèvement
sur les recettes courantes ou de fonctionnement couvre chaque année
au minimum le remboursement du capital à effectuer à l’institution finan-
cière prêteuse (FPCL ou autre).
Le solde du prélèvement constitue l’autofinancement ou l’épargne nette.
L’autofinancement est un des principaux indicateurs de bonne gestion et
de santé financière d’une commune. Il ne doit toutefois pas s’effectuer
au détriment des charges d’entretien de la commune, souvent minorées.
Inscription comptable
La liaison entre Titre 1 (Fonctionnement) et Titre 2 (Investissement)
s’effectue par le prélèvement sur les recettes de fonctionnement au pro-
fit du financement des dépenses d’investissement.
Comptablement, ce prélèvement s’opère :
- En dépense (Titre 1) : au niveau du compte 6441
- En recette (Titre 2) : au niveau du compte 02
Les deux écritures sont strictement du même montant.
Son montant a été fixé par la loi de finances n°97-07 du 6 janvier 1997
(art. 17). Il s’exprime en pourcentage du montant total des recettes ins-
crites au Titre 1 de la commune. Il diffère selon la population de la com-
mune, les districts d’Abidjan et de Yamoussoukro étant soumis à un
régime particulier. Ces pourcentages sont des pourcentages minimum.
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Pourcentage minimum de prélèvement à respecter
Catégories de commune % recettes Titre 1
Population < ou égale à 20 000 habitants 20%
Population > 20 000 hab. et < à 50 000 hab. 15%
Population > 50 000 hab. 10%
Districts d'Abidjan et de Yamoussoukro 5%
Fonds d’investissement
Le prélèvement est géré au travers du fonds d’investissement. Ce fonds
est alimenté :
- tout au long de l’exercice budgétaire par prélèvement sur les recet-
tes encaissées sur le titre 1 (Fonctionnement).
- en fin d’exercice budgétaire, par l’excédent effectif des recettes
d’investissement sur les dépenses d’investissement.
Une fois affectées au fonds, les recettes ne peuvent être utilisées pour
payer des dépenses de fonctionnement.
La commune doit opérer un arbitrage entre alimenter le fonds
d’investissement ou alimenter le Fonds de réserve ordinaire qui
s’apparente à une épargne de prudence constituée tout au long de
l’exercice pour parer aux éventuelles mauvaises performances des en-
caissements de recettes.
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4. La présentation et le vote du
budget
Calendrier
Le calendrier de budgétisation est prescrit par l’article 8 de l’arrêté
n°31/MI/DGCL du 13 février 1992 fixant les modalités et le calendrier de
programmation et de budgétisation des communes et de la ville
d’Abidjan.
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I
- Examen pour avis, par la Commission de Coordination du Dévelop-
pement Communal
- Transmission du budget à l’Ordonnateur, assorti des observations
et avis éventuels ; copie de la transmission au Préfet concerné, au
Trésorier (Receveur Municipal), avec un exemplaire du dossier
complet.
Présentation du budget
Le budget est élaboré conformément au canevas de la nomenclature
budgétaire et comptable (cf. plus haut). Il est libellé en milliers de Fcfa.
Le canevas général
Le budget comporte :
- une page de couverture : nom de la commune, exercice budgétaire
concerné, N°d’enregistrement à la mairie
- une page de garde : étape de la préparation budgétaire par ordre
chronologique (tableau mentionnant les dates)
- un tableau récapitulatif général des recettes et des dépenses (ta-
bleau sur 2 pages mentionnant les montants proposés par le Maire,
votés par le Conseil, approuvés par la tutelle ; ainsi que les pour-
centage de chaque recette et dépenses par rapport au total corres-
pondant)
- le développement budgétaire proprement dit (selon le cadre budgé-
taire obligatoire – 30 pages environ)
- la ventilation des dépenses par paragraphe pour les quatre premiè-
res sections du Titre 1 et du Titre 2 (ventilation des postes par na-
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ture ; permet de recouper et de contrôler l’exactitude arithmétique
des inscriptions protées au budget)
- les tableaux annexes au budget, prescrits par les dispositions de
l’article 18 du décret n°82-1092 du 24 novembre 1982.
L’examen en commission
L’ordonnateur soumet le budget pour avis à la Commission chargée des
questions budgétaires et financières. Toutes les actions et opérations de
développement (investissement), les emprunts, les dons et legs inscrits
au Programme Triennal et qui sont portés dans le budget sont soumis à
la Commission.
Cette Commission les examine et dresse un rapport lu en séance plé-
nière du Conseil.
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I
Le vote en séance plénière
Le vote s’organise de la manière suivante :
- l’Ordonnateur (le Maire) expose le projet de budget
- le Rapporteur de la Commission lit son rapport
- les zones d’ombre et éventuelles divergences sont débattues
- les Conseillers peuvent apporter des amendements au projet de
budget ; ces amendements ne sont recevables que s’ils respectent
l’équilibre budgétaire et n’ont pas pour effet de supprimer ou de
rendre insuffisants les crédits destinés à pourvoir aux dépenses
obligatoires. Tout amendement conduisant à un accroissement des
dépenses ou à une diminution des recettes, doit être assorti des
mesures nécessaires en vue de rétablir l’équilibre réel du budget
(art. 17 de la loi 2003-489 du 26 décembre 2003 portant régime fi-
nancier, fiscal et domanial des collectivités territoriales).
- Vote du budget, à la majorité des Conseillers présents et représen-
tés. Le Maire, en tant qu’Ordonnateur ne prend pas part au vote. Le
vote s’effectue, suivant la décision du Conseil, soit par chapitre, soit
par article ou paragraphe. Généralement, le vote est effectué par
chapitre ce qui donne plus de flexibilité au moment de son exécu-
tion.
- Adoption du compte-rendu de la réunion et rédaction d’un PV au-
quel doit être annexé la liste émargée des Conseillers présents.
- Transmission, par l’Ordonnateur, du budget adopté au Préfet dans
les 15 jours francs à compter de son adoption.
L’information du public
Tout habitant ou contribuable de la commune peut assister à la discus-
sion et au vote du budget lors des séances du Conseil municipal qui
sont publiques.
Il peut également prendre connaissance des documents budgétaires à la
mairie.
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5. La préparation budgétaire
La règle du prélèvement
Une partie des recettes de fonctionnement (Titre 1) doit être affectée au
financement de l’investissement (Titre 2) – cf. chapitre sur le prélève-
ment. Cette règle est encadrée par la loi de finances pour 1997.
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I
surée : le programme triennal est actualisé chaque année avant le la
finalisation du BP par la commune.
Le programme triennal
C’est un document qui regroupe l’ensemble des actions et des opéra-
tions que la commune envisage de réaliser sur une période de trois (3)
ans.
Le budget en est la traduction financière annuelle. Il reflète fidèlement
les coûts des actions et opérations prévues dans le programme triennal,
pour l’exercice budgétaire correspondant. Les coûts des actions sont
portés en fonctionnement et ceux des opérations en investissement.
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dicité de recouvrement des taxes qu’il souhaite voir appliquées pour
l’année budgétaire.
Les taxes visées sont celles qui relèvent des seules prérogatives de la
commune (par différence avec les taxes fiscales instituées par l’Etat
comme par exemple la taxe sur les charrettes). Il s’agit des taxes rému-
nératoires ou redevances. L’article 58 du décret 83-152 du 2 mars 1983
portant régime fiscal des communes dispose que : le produit des taxes
rémunératoires ou redevances ne peut excéder pour chacune d’entre
elles, le coût raisonnablement estimé des services qu’elle rétribue.
Calendrier du CA et du CG
Conformément à l’article 44 de la loi portant régime financier, fis-
cal et domanial des collectivités territoriales, en fin d’exercice,
dans les quarante cinq (45) jours de la clôture des comptes,
l’Ordonnateur établit un rapport sur la gestion financière de
commune.
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I
Le budget - détail
Le budget - détail est le document que préparent le Secrétaire général et
le chef du service financier pour élaborer le budget primitif. Il consigne le
détail des besoins et celui des ressources à mobiliser pour les satisfaire.
Il se prépare en quatre étapes qui sont : (i) le recensement des besoins,
(ii) la détermination du coût des besoins, (iii) l’évaluation de la capacité
financière de la collectivité, (iv) l’équilibre budgétaire.
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janvier 1998 pour la DGF). Généralement, ces dotations évoluent peu
d’année en année, excepté en cas de réforme.
Calcul de la DGF
(décret n°98-05 du 14 janvier 1998)
La DGF est alimentée annuellement à hauteur de 2 % du produit
des recettes fiscales de l’Etat recouvré l’année précédente (Im-
pôt sur les bénéfices industriels et commerciaux / Impôts sur les
salaires + TVA intérieure + TVA à l’importation + Taxe sur les
prestations de services).
Chaque commune reçoit :
- une dotation minimale égale au montant de la DGF réçu en
1996
- une dotation complémentaire composée de 3 sous-dotations :
une sous-dotation « population » (20%), une sous-dotation
« péréquation » (50%), une sous-dotation « incitative » (30%).
Les sous-dotations sont calculées de la manière suivante :
- La sous-dotation « population » est répartie entre toutes les
communes en fonction de leur population légale.
- La sous-dotation « péréquation » est inversement proportion-
nelle à la richesse fiscale calculée en comparant le produit des
impôts ristournés par habitant de la commune à celui dont elle
bénéficierait avec la même population si elle recouvrait le mon-
tant moyen recouvré au niveau national. Les communes dont la
richesse fiscale par habitant est supérieure à 75% de la richesse
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I
fiscale moyenne des communes ne sont pas éligibles. Des dis-
positions spéciales sont appliquées au district et aux communes
d’Abidjan.
- La sous-dotation « incitative » est attribuée aux communes qui
réalisent des efforts de recouvrement de leurs propres recettes
(ne sont pas prises en comptes les taxes et redevances de bor-
nage). Les communes dont le produits des recettes propres par
habitant est inférieur à la valeur moyenne nationale ne sont pas
éligibles. La sous-dotation est calculée proportionnellement au
montant des recouvrements réalisés.
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La prévision des dépenses de fonctionnement nécessite l’élaboration
d’un budget de détail service par service (cf. plus haut). Généralement, il
s’agit d’ajuster celui de l’année précédente en fonction des évolutions du
cadre organique des emplois et des charges d’entretien générées par
les investissements.
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I
6. L’exécution du budget
La période d’exécution
La période d’exécution du budget est celle de l’année civile : 12 mois, du
er
1 janvier au 31 décembre. A cette période s’ajoute une période dite
complémentaire de 31 jours, jusqu’au 31 janvier de l’année N+1, pour
les seules opérations en fonctionnement (Titre 1).
Pendant ce délai supplémentaire, l’ordonnateur peut procéder à
l’émission de titres de recettes ou de mandats de paiement, lorsqu’ils
correspondent à ces droits acquis et services faits pendant la période
écoulée au 31.12.
Cette procédure n’est pas applicable aux dépenses d’investissement
(Titre 2) dans la mesure où ces dépenses peuvent faire l’objet de re-
ports.
L’ordonnateur
Art. 26 à 41 de la loi 81-1129 du 30 décembre 1981 portant régime fi-
nancier et comptable des communes.
Le Maire, en tant qu’exécutif de la commune, a seul le pouvoir
d’ordonnancer les dépenses et de mettre en recouvrement les recettes
autorisées au budget. Il est l’ordonnateur du budget communal.
Il constate, liquide et ordonne le recouvrement des droits dont la collecti-
vité est créancière. L’encaissement des recettes votées au budget né-
cessite l’établissement par le maire d’un « titre de perception » ou « titre
de recette ». Il est établi un titre pour toutes les recettes relatives aux
produits du domaine, services rendus, produits financiers, encaissement
des emprunts, etc.
Toutefois, le maire n’intervient pas dans le recouvrement des impôts
locaux : ce sont les services des Impôts qui sont les ordonnateurs de
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ces recettes et qui transmettent l’ordre de recouvrer au Receveur (prise
en charge des rôles de fiscalité).
Les dépenses engagées par l’ordonnateur font l’objet d’une liquidation
une fois le service rendu ou constaté. La facture est acceptée par
l’ordonnateur qui signe un ordre de payer, appelé mandat et le transmet
au comptable public.
L’ordonnateur doit enregistrer toutes les opérations qu’il engage en dé-
penses comme en recettes (comptabilité d’engagement). Il doit tenir une
comptabilité permettant à la fin de la période budgétaire d’établir un état
de l’activité de la commune appelé compte administratif. Cette comptabi-
lité est qualifiée de comptabilité administrative.
Le comptable public
La loi 81-1129 stipule qu’il est nommé dans chaque commune un rece-
veur municipal chargé de tenir la comptabilité des deniers et la compta-
bilité des valeurs de la commune. La même loi stipule également que les
frais de fonctionnement de la recette municipale sont à la charge de la
commune.
Le Percepteur ou le Receveur municipal est seul habilité à encaisser ou
décaisser les fonds de la commune, sur ordre de l’ordonnateur.
Il établit une comptabilité complète des opérations de la commune qui
donne lieu en fin d’exercice à la production d’un compte de gestion ; le
compte de gestion est « l’envers » du compte administratif établi par
l’ordonnateur. Le compte de gestion est présenté au Conseil municipal
avant la production du compte administratif. Il permet au Conseil de
vérifier la conformité des opérations faites par le maire.
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I
L’engagement
L’engagement : c’est l’acte par lequel la commune crée ou constate une
obligation de laquelle résultera une charge (signature d’un contrat de
marché de travaux, paiement des salaires et indemnités, décision de
verser une subvention, etc.).
L’engagement est à la fois juridique (signature d’une commande, d’un
marché, d’un contrat, d’une convention avec un tiers), et comptable (ré-
servation des crédits dans la comptabilité administrative pour pouvoir
exécuter la dépense jusqu’au mandatement puis au paiement).
L’engagement d’une dépense s’effectue en 3 étapes :
- L’initiation de la dépense : les services utilisateurs établissent une
Fiche technique interne sur laquelle ils apposent un visa. Cette Fi-
che technique interne comprend une date, la désignation des biens,
les quantités et les prix, éventuellement le nom du fournisseur.
- La décision d’engagement : elle est matérialisée par un bon de
commande préparé par le chef de service financier et le secrétaire
général, et signé par l’ordonnateur, puis transmis au fournisseur.
Les bons de commande supérieurs à 1 million de Fcfa nécessitent
l’autorisation de la municipalité. Les dépenses supérieures à 10 mil-
lions de Fcfa nécessitent l’autorisation du Conseil.
- La prise en charge de la commande : elle consiste à débiter (ou
immobiliser) le ou les comptes concernés par le bon de commande.
Cette procédure évite l’engagement d’une dépense alors que les
crédits du compte sont épuisés ou que le solde disponible est infé-
rieur au montant de la facture qui suivra la commande. Cette écri-
ture relève de la comptabilité des dépenses engagées. Elle est
souvent négligée par les communes.
La liquidation
La liquidation consiste à confirmer l’engagement et son montant, après
constat du service fait. Elle repose sur le principe de base en vertu du-
quel la paiement doit être postérieur à l’exécution ds travaux, prestations
ou à la livraison des fournitures.
Elle est effectuée au vu des documents ou titres établissant les droits
acquis des créanciers : bon de réception et de livraison de la com-
mande, facture.
Sa matérialisation s’effectue en 2 étapes :
- A la réception de la commande : le service utilisateur certifie le ser-
vice fait en procédant comme suit : (i) vérification de la conformité
de la livraison aussi bien en qualité qu‘en quantité, (ii) vérification
de la concordance des biens livrés avec le bon de livraison, (iii) avis
sur le bon de livraison, (iv) établissement systématique d’un bon de
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réception qui précise les quantités commandées, les quantités re-
çues, les dates de livraisons, (v) transmission par le service utilisa-
teur des bons de livraison et de réception visés au service financier.
- A la réception et au traitement de la facture : le SG met à jour le
chrono de suivi des engagements : (i) inscription d’un n° d’ordre de
la facture, (ii) transmission de la facture au chef de service finan-
cier. Ce dernier : (i) enregistre la facture au facturier, (ii) vérifie sa
conformité avec les bons de livraison et de réception, (iii) prend en
charge la fiche de dépense engagée.
Le mandatement
Le mandatement est l’acte administratif par lequel l’Ordonnateur donne
au dépositaire des fonds (le Trésorier) l’ordre de payer la dette de la
commune :
- Le chef de service financier établit le mandat conformément au mo-
dèle donné par l’instruction relative à la gestion financière des col-
lectivités territoriales, spécifiant les mentions obligatoires.
- Les mandats sont récapitulés sur des bordereaux d’émission des
mandats, établis en trois (3) exemplaires et transmis au Trésorier
en annexe aux dits bordereaux.
- Le chef de service financier met à jour le registre des mandats
(journal des dépenses), le grand livre des dépenses, la fiche des
dépenses engagées et le facturier.
- Les mandats de paiement sont accompagnés des originaux des
pièces justificatives.
- Les mandats sont ensuite soumis à l’approbation du Secrétaire Gé-
néral qui les vise après avoir vérifié leur conformité (pièces justifica-
tives, mentions obligatoires).
- Le Secrétaire Général transmet alors les mandats à l’Ordonnateur
pour signature et les fait transmettre au Trésorier, puis communique
une copie au chef de service financier.
Le paiement
Le paiement des dépenses est exclusivement assuré par le comptable
(le Trésorier), sur la base des mandats émis par l’Ordonnateur et ce,
après le contrôle des pièces justificatives accompagnant les mandats.
Le règlement d’une dépense peut se faire de trois (3) manières : (i) en
numéraires (en espèce), (ii) par chèque, (iii) par virement bancaire.
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I
Les opérations exceptionnelles
On classera dans cette catégorie : (i) les règlements de dépenses par
régies d’avances, (ii) le paiement des primes de sessions et de transport
des conseillers, (iii) l’amortissement.
- Règlement des dépenses par régies d’avances : lorsque la régie
d‘avance est autorisée par le Receveur, le régisseur peut effectuer
le paiement des dépenses en numéraires dans les mêmes condi-
tions que le comptable public, au vu des mêmes pièces justificati-
ves que celles qui sont exigées par le trésorier assignataire. Le ré-
gisseur ne peut régler que les dépenses énumérées dans l’acte de
création de la régie. La régie d’avance est alimentée par le Tréso-
rier sur présentation d’une demande de renouvellement de l’avance
accompagnée des pièces justificatives des dépenses effectuées.
Un mandat est ensuite émis par le régisseur.
- Paiement des primes de sessions et de transport des conseillers :
le montant et le nombre maximum de session par nature sont fixés
par les textes. Pour les communes, les conseillers bénéficient de
primes de 6 sessions. Le Comptable public règle les primes de ses-
sion au vu de la liste de présence. L’ordonnateur émettra ensuite un
mandat de régularisation auquel est joint la liste de présence émar-
gée.
- L’amortissement pour ordre : il consiste à valoriser en comptabilité
chaque élément du patrimoine mobilier et immobilier de la com-
mune et sa valeur résiduelle. Il ne s’accompagne d’aucun ordre de
recettes ni de mandat. Ces inscriptions sont sous la responsabilité
du comptable public qui établit au fur et à mesure des Fiches
d’immobilisation (CT90). La règle d’amortissement retenue est celle
de l’amortissement linéaire : 30 ans pour les immeubles, 10 ans
pour les matériels et mobiliers, 5 ans pour les véhicules. Le Comp-
table public doit communiquer chaque année à l’Ordonnateur un
double de l’état retraçant le détail des amortissements.
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I
Recouvrement avant émission d’ordres de recette
Le fonctionnement courant de la commune, la recherche croissante d'ef-
ficacité, et les contraintes administratives conduisent le Trésorier à re-
couvrer les recettes de la commune avant émission d'ordre de recette
par l'ordonnateur.
Ces recettes concernent :
- les taxes rémunératoires recouvrées dans la majorité des cas par
les régisseurs de recettes (droits de marché, timbres, droit de sta-
tionnement, légalisation de signatures) – cf. gestion des valeurs
inactives
- les subventions accordées par l'Etat
- les impôts de l'Etat dont une partie est ristournée aux communes
(foncier, patente, licence, impôts synthétique, vignettes) – cf. recou-
vrement par voie de rôles.
Le Trésorier assure le recouvrement puis en informe plus tard le Maire
par l'établissement d'une déclaration de recette (CT 52) qu'il récapitule
sur un bordereau de déclaration de recette avant émission d'ordre de
recette (CT 53).
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Rejet d’ordres de recette
Le comptable peut refuser de prendre en charge un ordre de recette et
le renvoyer pour régularisation à l'ordonnateur. Les ordres rejetés sont
renvoyés en même temps que le troisième exemplaire du bordereau
destiné à l'ordonnateur. Le comptable indique sur cet exemplaire :
- le numéro des ordres de recette rejeté
- le motif du rejet
- le montant de chaque ordre de recette rejeté
- le total des rejets à déduire du total des bordereaux
- le montant total général à reprendre sur le prochain bordereau par
l'ordonnateur.
Sur les deux exemplaires qu'il conserve, le comptable raye d'un trait à
l'encre rouge les sommes concernant les ordres rejetés et rectifie les
totaux et les arrêtés du bordereau.
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7. Le contrôle budgétaire
36
.
I
Enfin, le dernier contrôle à effectuer sur les recettes est la vérification
des calculs arithmétiques par sections, chapitres et paragraphes, tant
horizontalement que verticalement.
L’analyse de forme
Elle consiste à vérifier si les délais de transmissions ont été respectés,
et les documents annexes conformes aux règles de forme et de fond.
Ces documents sont :
- le procès-verbal de réunion : il s’agit du compte-rendu de la réunion
au cours de laquelle le budget à examiner a été adopté. Son exis-
tence matérielle et surtout la liste émargée des conseillers présents
font mieux la preuve de sa validité.
- le programme triennal : le budget étant la traduction financière an-
nuelle du programme triennal, la tutelle vérifiera : (i) si les montants
des actions et des opérations qui y sont mentionnés pour la période
budgétaire, correspondent bien à ceux prévus dans le budget, (ii) si
le remboursement des dettes prévu dans le plan d’apurement des
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dettes contenu dans le programme triennal, correspond bien à celui
inscrit au budget.
- la délibération instituant les taxes : examen de la nature et de la lé-
galité des taxes que la commune institue. Le contrôle de la délibé-
ration des taxes est préalable à l’examen du budget.
- la délibération portant cadre organique des emplois : (i) examen
des visas qui doivent mentionner les textes législatifs et réglemen-
taires correspondants ; (ii) la note explicative qui doit justifier exac-
tement la réduction ou l’augmentation des effectifs sur la base de la
nécessité du ou des postes à pourvoir et de la capacité financière
de la collectivité à supporter les frais de ce personnel ; (iii) le ta-
bleau récapitulatif des emplois qui doit respecter la forme de huit (8)
colonnes et le nombre des agents dont les salaires et autres avan-
tages sont prévus dans le tableau des dépenses du personnel.
- l’état d’exécution des recettes et des dépenses : il doit être le plus
récent possible car son rôle est de rassurer que les montants des
prévisions des recettes portés au budget correspondent sensible-
ment compte par compte, à ceux recouvrés sur cet état d’exécution
des recettes. L’état d’exécution doit obligatoirement être signé par
l’Ordonnateur et contresigné par le Trésorier.
- le compte administratif et le compte de gestion du trésorier :
l’analyse de ces deux (2) documents porte sur l’existence effective
et l’exactitude du montant des résultats des exercices antérieurs qui
doivent être pris en compte dans le projet budget (primitif ou modifi-
catif). Le compte administratif de l’Ordonnateur n’est valable que s’il
est adopté par le conseil. Le compte de gestion du Trésorier doit
revêtir le visa de l’Ordonnateur car il s’agit de ses comptes.
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Pour le moment, elle n’intervient pas effectivement sur les comptes des
communes.
La Cour des comptes est chargée principalement de juger la régularité
des comptes publics, contrôler l'usage des fonds publics par les ordon-
nateurs, les entreprises publiques, la Sécurité sociale, les organismes
privés bénéficiant d'une aide de l'État ou faisant appel à la générosité du
public, d'informer le Parlement, le Gouvernement et l'opinion publique
sur la régularité des comptes.
40
.
I
Service rendu
Il décrit le niveau et la structure des dépenses de fonctionnement. Les
principaux ratios sont :
- dépenses réelles totales par habitant
- dépenses réelles de fonctionnement par habitant
- dépenses d’exploitation par habitant
- frais de personnel/dépenses réelles de fonctionnement
- transferts versés (subventions & participations)/dépenses réelles de
fonctionnement
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- effort fiscal
- épargne brute/recettes réelles de fonctionnement
Charge de la dette
er
- dette en capital au 1 janvier de l’année/habitant
- annuité/habitant
- annuité/recettes réelles de fonctionnement
- annuité/capacité courante de financement
Fonds de roulement
er
- fonds de roulement au 1 janvier/dépenses réelles totales
42
.
I
44
.
I
- Décret n°98-05 du 14 janvier 1998 portant modalités de fixation, de
calcul et de répartition de la dotation globale de fonctionnement des
communes
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