Le Maroc Face À La Mondialisation

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Le Maroc face à la mondialisation

On peut définir la mondialisation comme la libre circulation des


marchandises, des capitaux, des services, des technologies et de
l’information. Les conséquences de la mondialisation sont
l’interdépendance des économies, l’intégration des marchés, la
libéralisation des échanges et l’intensification de la concurrence.
Elle a été favorisée par les moyens de transport et les nouvelles
technologies de l’information et de la communication. Elle a été
accompagnée par l’extension des marchés financiers et des
investissements directs à l’étranger. Les principaux acteurs de cette
mondialisation sont les institutions internationales (Banque
mondiale, FMI (Fonds Monétaire International), OMC
(Organisation Mondiale du Commerce), les unions économiques
régionales, et les sociétés multinationales.
Cependant, les échanges commerciaux internationaux ont débuté
depuis l’Antiquité; ils se sont développés à la fin du XIXème siècle
avec la Révolution industrielle, et accélérés à la fin du XXème siècle
avec la création de l’OMC. Cette mondialisation est imparfaite du
fait que certains pays n’ont pas adhéré à l’OMC, que les obstacles
non tarifaires se sont multipliés, et que les unions économiques
régionales ont surtout favorisé le commerce inter-régional.
Au niveau de la circulation des capitaux, certes les pays disposant
d’une monnaie convertible ont multiplié les transferts
internationaux, mais beaucoup de pays en développement n’ont pas
adopté le libre-échange des capitaux. D’autre part, la
financiarisation de l’économie et la déréglementation bancaire ont
entraîné la grave crise économique 2008-2009 née aux Etats-Unis
du fait des produits toxiques «subprimes». La libre circulation des
services est plus restreinte que celle des marchandises, et la libre
circulation des personnes n’existe que dans le cadre de certaines
unions économiques régionales comme l’Union européenne. Au
contraire, suite au développement de l’immigration et du
terrorisme, la libre-circulation des personnes est de plus en plus
restreinte. Pour ce qui est de la libre circulation de l’information,
elle est effective grâce aux médias internationaux et internet, mais
toute l’information n’est pas disponible, ce qui a poussé plusieurs
Etats à créer des organismes d’intelligence économique. Le Maroc a
adopté dès l’indépendance en 1956 le libéralisme et l’économie de
marché. Cependant, l’Etat a dû intervenir dans plusieurs secteurs
économiques du fait que les entrepreneurs marocains et les capitaux
privés étaient rares. C’est pour cela qu’en 1973 le Maroc a adopté la
loi de Marocanisation qui a permis aux nationaux d’acquérir 50% du
capital des sociétés étrangères. En 1980, le Maroc a connu une grave
crise économique, qui a nécessité en 1983 l’intervention des FMI et
l’application de la politique d’ajustement structurel. C’est à partir de
cette date que des réformes fiscales furent prises, telles que
l’institution de la TVA en 1986, de l’IS en 1988 et de l’IGR en 1993.
Parallèlement, dès 1988 a été décrétée la libéralisation des
opérations courantes au niveau du commerce extérieur. En 1993, la
déréglementation bancaire a été adoptée ainsi que le libre accès des
entreprises au marché financier international. Une importante
réforme de la Bourse de Casablanca a été entreprise ainsi qu’une
vaste campagne de privatisation des entreprises publiques, avec
suppression de plusieurs monopoles de l’Etat. Enfin le commerce
extérieur a été libéralisé et le contrôle des prix sur le marché local
supprimé, sauf pour quelques produits sensibles. En 1995, le Maroc
a adhéré à l’OMC et a signé plusieurs Accords de libre-échange
notamment avec l’Union européenne, les Etats-Unis, la Turquie,
certains pays Arabes (Traité d’Agadir). Durant la dernière décennie
et sous l’impulsion du Roi Mohammed VI, un grand effort de
diversification du commerce extérieur et des investissements a été
opéré, notamment vers l’Afrique Subsaharienne, les pays Arabes du
Golfe et les Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine). D’autre part,
l’amélioration du climat des affaires (Doing business) a permis au
Maroc d’engranger en moyenne 3 MM de $ par an d’IDE
(Investissements directs étrangers).
En conclusion, les réformes entreprises et la politique d’ouverture
de l’économie marocaine vis-à-vis de l’extérieur, ont permis au
Maroc de développer ses infrastructures (Tanger-Med, LGV,
Autoroutes, Tramway) et son industrialisation notamment au
niveau des secteurs de l’automobile et de l’aéronautique. Cependant,
le commerce extérieur marocain reste déficitaire, c’est pour cela
qu’il faut améliorer la compétitivité de l’économie marocaine,
by:
Jawad KERDOUDI

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