Cours. Ingénierie de La Formation GRH PDF
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élaborer une synthèse de la démarche.
II-1-2 Projets
Quelles sont les perspectives professionnelles de votre organisation ?
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Quels sont, selon vous, les disfonctionnements à combler par la formation ?
Pour améliorer les compétences actuelles ;
Pour préparer l’évolution.
Qui est concerné ? en terme de titulaires de poste, de collaborateurs,…)
avantages limites
relève le vécu des individus, les peut prendre beaucoup de temps.
causes et les solutions possibles Nombre limité de personnes ;
aux problèmes ainsi que des faits les résultats sont difficilement
entretien
importants ; quantifiables mais ils se prêtent
offre le maximum de possibilités à bien à l’analyse quantitative.
l’expression libre des opinions et
des suggestions
avantages limites
peut atteindre beaucoup de limite l’expression libre et les
personnes en peu de temps; réponses non prévues ;
relativement peu coûteux ; peut être difficile à construire ;
Questionnaire peut rester anonyme ; efficacité limitée pour trouver la
les données sont facilement cause des problèmes et leurs
traitables. solutions possibles ;
le taux de réponse est souvent
faible
avantages limites
les mêmes que pour entretien mais en peut prendre du temps et de
plus : l’argent au départ.
permet une synthèse des les intéressés se disent trop
Réunion différents points de vue ; occupés pour participer et
d’analyse des
permet une compréhension et désirent que le travail soit fait
problèmes en
un consensus collectif ; pour eux ;
groupe
construit un support pour la les résultats sont difficilement
formation ; quantifiables.
est en elle-même une activité
formatrice
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III-Etape 3 : Synthèse de la démarche
Quatre canaux d’alimentation des besoins en formation continue existent :
1. la stratégie de l’organisation et ses projets à moyen terme ;
2. ses politiques de développement et de gestion des ressources humaines ;
3. les dysfonctionnements constatés ainsi que les projets existant à l’échelle des
départements et/ou directions ;
4. les demandes de formation continue du personnel exprimé de manière individuelle
et/ou collective.
La démarche et les outils permettent de déterminer les actions de formation nécessaires pour
répondre aux besoins relevés par chacun des canaux. Souvent, les actions ne peuvent être
envisagées seules, mais, viennent soutenir d’autres actions de nature différente
(réorganisation, engagement de personnel, mobilité interne,…) de façon à ce que les actions
de formation atteignent plus sûrement les objectifs qui leur ont été assignés.
En analysant ce chapitre dédié à l’identification des besoins de la formation nous avons pu
saisir les étapes cruciales qui précèdent une action de formation.
Après avoir accompli cette tâche, il s’avère utile d’élaborer un plan de formation c’est l’objet
du second chapitre.
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Les besoins ont été recensés, quelles sont les questions à se poser pour assurer la qualité du
plan de formation ?
comment répondre à l’ensemble des besoins de formation recensés ?
quels sont les problèmes prioritaires à résoudre ?
de quels moyens dispose la structure pour satisfaire ces besoins ?
quels sont les acteurs à impliquer ? et comment les impliquer ?
faut-il privilégier la formation interne ?
faut-il assurer une formation qualifiante ?
faut-il faire jouer aux managers certains rôles ?
quels rôles faire jouer aux partenaires sociaux ?
quelle période de référence faut-il choisir ?
Comme nous avons avancé précédemment, Le plan de formation correspond à un
document contractuel qui lie différents acteurs.
Il doit être monté en convergence avec les objectifs économiques, techniques et sociaux
de la structure et en cohérence avec :
Le style de management – la culture de l’organisation ;
Les politiques de personnel – les modes d’organisation du travail.
Le passage au plan de formation nécessite de tenir compte des contraintes de temps et de
budgets, d’opérer les arbitrages, d’étaler les projets de formation envisagée dans le temps.
Les arbitrages seront réalisés en fonction de différents critères de priorité :
Impact stratégique de l’action de formation ;
Population cible ;
Degré d’urgence.
Chaque année, ce plan sera réactualisé pour intégrer les évolutions qui marquent la structure
et son environnement. Une démarche en deux temps sera à mener :
Etablir au moins pour l’année N (la première) la liste précise des projets / actions de
formation qui seront à réaliser ;
Réaliser une description détaillée de chaque action programmée pour l’année N. Cette
description reprend les informations sur le public cible, les objectifs de l’action, le
budget estimé, le niveau de pré-requis. Cette description sert ensuite à élaborer le
cahier des charges de la formation.
Afin de concrétiser les axes de formation issus des analyses des besoins, il est nécessaire
d’engager un processus de planification et de préparation des actions de formation c’est à
dire :
Déterminer les priorités ;
Définir les objectifs de formation ;
Choisir les méthodes pédagogiques ;
Fixer la durée et le lieu de réalisation de la formation.
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Ce sont des actions moins urgentes mais importantes car elles permettent de préparer les
évolutions prévues, par exemple : la formation à l’informatique pour les secrétaires qui
seront amenées dans un avenir proche de travailler sur des ordinateurs.
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Pour le formateur :
Il bâtit son programme, détermine les contenus et met en œuvre les méthodes
pédagogiques en fonction de l’objectif ;
Il peut s’adapter aux demandes des participants en se référant aux objectifs de
formation.
Pour le stagiaire :
Il connaît l’objectif et son mode d’évaluation : « savoir où l’on va » est déjà un facteur
de motivation ;
Il connaît les connaissances professionnelles : l’objectif ramène au concret, il profile
l’évaluation ;
Pour tous les partenaires de l’action : (stagiaire, formateur, organisateur, responsables…) :
On peut évaluer la formation : comparer les résultats effectifs avec les résultats
escomptés.
A côté de ceci, il faut mentionner qu’il est nécessaire d’identifier l’intervenant, fixer la durée
et le lieu de réalisation et prévoir le budget de l’action de formation.
Enfin la qualité du plan de formation est fonction de la bonne coordination des diverses
actions prévues. Ce n’est pas la qualité intrinsèque de chacune de ses actions qui détermine sa
qualité finale, mais le degré de convergence de toutes les actions retenues par rapport aux
objectifs prioritaires de l’organisation.
Après avoir déterminé le plan de formation, il faut le mettre en œuvre. C’est l’objet du
troisième chapitre.
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Suite à un appel d’offres public ou restreint, le responsable de formation ou le responsable en
charge du dossier va recevoir plusieurs offres. A ce niveau, quelle offre retenir et sur quelles
bases ?
Pour objectiver ce choix, il faut disposer d’une grille de critères :
La compréhension de la demande ;
Le programme détaillé ;
La méthodologie à adopter pour la mise en œuvre de la formation ;
Le dispositif de formation ;
L’expérience spécifique du prestataire de formation ;
Sa qualification ;
Le dispositif d’évaluation ;
La proposition financière du soumissionnaire.
Il s’agira ensuite de disposer d’un outil pour pondérer ces critères (en donnant à chacun un
certain nombre de points) pour aboutir à un total de 100 points tant pour le volet technique
que pour le volet financier.
Appliqué à chaque offre, cet outil dégage « objectivement » l’offre ou les offres les plus
intéressantes pour l’organisation.
Les négociations avec le soumissionnaire sélectionné aboutissent à la conclusion d’un contrat
spécifiant les engagements respectifs des deux parties (l’organisation et le prestataire de
formation retenu).
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Le lieu de formation
Il faut toujours se rappeler un principe fondamental, Il ya toujours une relation étroite entre la
disposition physique de la salle et la nature des relations qui vont s’installer dans le groupe de
travail. C’est pour cela qu’il est recommandé généralement d’agencer d’une manière qui va
permettre au groupe de fonctionner et de produire pour faciliter les échanges afin que :
chaque participant doit voir tous les autres ;
tous les participants doivent voir l’animateur et les aides visuelles.
Il est recommandé, au cas où on ne dispose que d’une seule salle, de varier sa disposition (de
petites tables, faciles à se déplacer) suivant la nature des activités pédagogiques (plénière,
ateliers,…).
Lorsqu’on privilégie la participation active, il faut opter pour une disposition en:
« U » : très pratique pour agencer une salle de formation. Elle permet à tous de voir le
formateur et à celui-ci de mieux communiquer avec les participants. Les interactions
sont nombreuses car les participants se voient. Le seul inconvénient est que les
personnes assises sur la même ligne ne communiquent pas assez facilement;
« cercle » : plus pratique car elle remédie à l’inconvénient cité plus haut. Tous les
participants interagissent librement. Cependant, un problème se pose : les participants
installés à côté de l’animateur ne sont pas très à l’aise lorsque celui-ci voudra utiliser
efficacement ses aides visuelles ;
« demi-cercle » généralement recommandée car elle pallie les insuffisances présentées
dans les deux cas précédents.
A travers ce qui précède, il faut noter que si l’élaboration du plan de formation représente
un défi, sa mise en œuvre et sa gestion représente un autre. L’utilisation d’outils reprenant
toutes les informations pertinentes s’avère nécessaire notamment pour :
L’enregistrement du parcours individuel de formation pour que la formation soit
véritablement intégrée dans le processus de gestion des ressources humaines
(associée à l’évaluation, à la rémunération, à la promotion), toute action de
formation est reprise sur une fiche récapitulative concernant les participants ;
L’enregistrement des actions de formation réalisées ou en cours par le responsable
de formation.
Après avoir mis en œuvre une action de formation, les chargés de formation doivent procéder
à son évaluation. Celle-ci fera l’objet du quatrième chapitre.
I- Définition de l’évaluation :
L’évaluation est l’opération ayant pour objet la production d’un jugement de valeur, au cours
ou à l’issue de la formation, à partir de résultats mesurables en fonction de critères préétablis.
Cette évaluation peut être faite à des temps différents, par des acteurs différents et à des
niveaux différents (participants, formateur, organisme). Elle consiste à faire la mesure entre
les objectifs et les effets attendus d’un dispositif ou d’une séquence pédagogique.
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Avant de se pencher dans ce processus d’évaluation de la formation, il faut tout d’abord bien
poser le problème, en s’interrogeant sur ce que nous désirons évaluer, pourquoi et dans
quelles conditions cette évaluation va être réalisée. Aussi, la question de l’évaluation n’est pas
d’une valeur ajoutée moindre, d’où les interrogations : à qui serviront les résultats et pourquoi
faire ?
L’absence de réponses claires à ces questions est l’une des principales causes de faiblesse des
pratiques d’évaluation.
Quoi évaluer ?
Le processus de formation, le processus pédagogique, l’animateur, les participants.
Quand évaluer ?
Avant la formation, pendant la formation, après la formation.
On distingue : l’évaluation de satisfaction, l’évaluation du contenu de l’action de formation,
l’évaluation des acquis et l’évaluation des transferts éventuels en situation de travail.
Les modalités et les types d’évaluation sont précisés dans le cahier des charges de la
formation. L’évaluation est, avant tout, une mesure d’écart et non pas une approximation
subjective.
Comment évaluer ?
Pour bien évaluer, il faut prendre en compte tous les points de vue via les entretiens
individuels ou collectifs. Il faudrait prendre en compte les points de vue de tous les acteurs
concernés par la formation, notamment :
les anciens stagiaires ;
les collègues non-stagiaires ;
la hiérarchie.
la direction des ressources humaines….
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L’évaluation critique.
Autrement dit, c’est une évaluation qui, effectuée avant une action de formation ou une
séquence d’apprentissage, à pour but de produire des informations permettant soit :
d’orienter le participant vers une filière adaptée à son profil ;
soit d’ajuster la formation à son profil.
Elle a pour objet de vérifier si le stagiaire progresse vers les objectifs pédagogiques définis et
si non, de découvrir où et en quoi il éprouve des difficultés afin d’ajuster les modalités de
l’action dans une logique de réussite du participant.
Elle comprend un ensemble de techniques utilisées par le formateur pour aider les apprenants
à la compréhension des différentes données de la formation.
Elle permet de définir un bilan de niveau ou un bilan des acquisitions des stagiaires, donnant
lieu à une possible certification attestant d’une qualification précise, elle est, donc, plus un
moyen de contrôle des compétences minimum requises, qu’une véritable évaluation.
On peut, également, définir l’évaluation sommative comme une opération par laquelle on fait
un inventaire des compétences acquises, ou un bilan, après une séquence ou une activité de
formation d’une durée plus ou moins longue.
A ces trois types d’évaluation, on peut ajouter une quatrième qui se préoccupe plus de l’acte
même d’évaluation en portant une appréciation.
4- L’évaluation critique : elle consiste à faire une étude sous forme d’entretien, de rapport,
d’audit, de manière à faire un diagnostic. L’interprétation des résultats peut être faite par un
expert externe de l’organisation pour ne pas avoir un jugement sous pression interne de
l’organisation.
Il ressort de l’étude que des quatre types d’évaluation coexistent et sont complémentaires l’un
par rapport à l’autre. Si on prend, par exemple, l’évaluation formative, elle sert à guider tout
comme l’évaluation diagnostique ou prédictive. Enfin, une évaluation sommative permet
aussi un pronostic pour l’avenir.
En résumé, l’évaluation de la formation implique l’existence des quatre types qui sont
dominants dans le choix des stratégies d’organisation.
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IV- Les niveaux d’évaluation
Quatre niveaux possibles d’évaluation existent :
1. le niveau de satisfaction ;
2. le niveau pédagogique ;
3. le niveau du transfert sur les situations de travail ;
4. le niveau de l’évaluation des effets.
De ce fait, cette pratique de formation est très utile pour l’ensemble des acteurs de la
formation, mais, ne permet en aucun cas de mesurer les résultats de la formation.
2- L’évaluation pédagogique : elle prend, généralement, la forme d’examen. Elle est utilisée
dans le cadre de formations diplômantes.
Elle est appelée l’évaluation sommative, qui conclut que les niveaux de savoir et savoir faire
que la formation se proposait de transférer ont été acquis à un niveau jugé satisfaisant.
Dans le cas de la formation continue non diplômante, l’évaluation pédagogique demeure d’un
grand intérêt pour les participants et l’organisation.
Parmi les principales critiques faites à l’évaluation est qu’elle évalue les acquis des
participants, à partir d’une liste d’apprentissages.
Mais la réalité témoigne que les résultats d’un test de mémorisation post formation (après
trois à six mois), soient décevant du fait que les participants oublient certaines notions
développées à l’occasion de la formation, surtout lorsqu’il n’y a pas une mise en pratique des
acquis sur le lieu de travail.
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3- l’évaluation du transfert sur les situations de travail : elle intervient dans un délai allant
de quelques semaines à six mois après la formation.
Le but de cette pratique est d’évaluer la mise en application des acquis capitalisés à l’occasion
de la formation.
Ce type d’évaluation s’interroge sur les effets induits par une formation et les modifications
de l’activité des services opérationnels.
Il s’agit donc de la capacité des participants à valoriser et mettre en œuvre la formation, plutôt
que d’évaluer la formation elle-même.
On conclut qu’on ne peut parler d’évaluation que s’il y a définition préalable des objectifs
pédagogiques de la formation.
L’application des acquis par les participants leur permet une consolidation des apprentissages,
ce qui confirme l’idée de continuité des effets de la formation sur les lieux de travail.
Il faut signaler que les actions de formation à court terme visent une amélioration d’une
performance individuelle ou collective ou une suppression d’un dysfonctionnement ayant des
conséquences sur la dégradation du rythme de l’activité de l’organisation.
Les méthodes d’évaluation utilisées se basent sur :
une comparaison avant et après la formation, des performances réalisées en utilisant
les indicateurs habituels ;
une valorisation monétaire de l’écart ;
un rapprochement du résultat obtenu avec son coût d’obtention.
Concernant les résultats des actions de formation accompagnant une transformation globale à
moyen et long terme, ne sont, réellement, évaluables qu’après une période de plusieurs années
du fait qu’il y a intervention directe et indirecte de multiples facteurs.
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Les quatre niveaux cités sont indissociables et indispensables pour le bon fonctionnement de
l’évaluation puisqu’on ne peut pas justement passer à l’évaluation du transfert de la formation
dans la situation du travail sans passer par le niveau de satisfaction.
Le tableau ci-dessous récapitule les quatre niveaux d’évaluation :
Il se limite à recueillir en fin de formation les opinions des participants sur l’action de
formation à laquelle ils viennent de participer. Or, il est nécessaire d’insister sur le fait que :
le degré de satisfaction ne permet pas d’évaluer l’efficacité d’une formation ;
la subjectivité d’une opinion ne peut remplacer l’objectivité des résultats.
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2- l’évaluation à froid : elle intervient après l’action de formation. La période séparant la fin
de la formation de l’évaluation à froid doit être d’une durée suffisante pour permettre aux
participants de mettre en œuvre les acquis de ladite formation.
Elle comprend :
L’évaluation des réalisations effectuées par l’apprenant de retour dans son organisme
(moyens mis en œuvre, conditions et difficultés rencontrée) via le questionnaire ou
l’auto-évaluation ;
L’évaluation du transfert des acquis en situation de travail ou des comportements
professionnels et l’évaluation des effets sur l’activité de l’organisme ou du service.
Le questionnaire donne aux participants l’opportunité d’avoir sous les yeux l’ensemble des
possibilités de réponses pour chaque question soulevée.
En évaluant une formation, il faut faire un suivi minutieux de cette action. Comment peut-on
faire ce suivi ?
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I-1 Capitalisation des connaissances
Au moment des évaluations de fin de stage, on entend souvent des remarques de type :
« Stage trop chargé », il nous faudra du temps pour assimiler tout ça ! » ;
« On n’aurait aimé une demi journée supplémentaire pour approfondir certaines notions »…
Ces commentaires sont, généralement, justifiés. Il est vrai que les stages sont de plus en plus
courts (2 ou 3 jours). Cette tendance ne semble pas s’inverser.
Le suivi de la formation peut nous aider à résoudre, en partie, cette difficulté pédagogique.
Puisque le temps de la formation est compté, pourquoi ne pas mieux utiliser le temps « après
stage » pour continuer à apprendre ? Ce dernier étant un temps « masqué », les stagiaires
comme leurs responsables auront moins l’impression de « perdre du temps » en formation.
Le meilleur moyen qui permet ceci C’est la capitalisation des connaissances acquises, c'est-à-
dire leur mémorisation et leur développement à la fois.
Grâce à des techniques et des outils de suivi adaptés, il est possible de faire fructifier les
connaissances acquises bien après la fin du stage. Comme l’épargnant place son capital en
bourse, l’apprenant peut faire croître ses connaissances en mettant en œuvre une démarche de
suivi de la formation.
Avec le suivi de la formation, le stage n’est plus une fin en soi, mais plutôt un
commencement. Il ne se substitue pas au stage, il le complète en facilitant la mémorisation et
l’enrichissement des connaissances acquises lors de la formation initiale. Ceci peut être
représenté schématiquement de la façon suivante :
Dans ce domaine, aussi, le suivi de la formation peut être un moyen efficace pour répondre
aux nouvelles exigences des organisations à l’égard de la formation. En prenant la forme de
dispositifs d’accompagnement, il vient compléter le stage pour une meilleure efficacité
globale de la formation.
Ces dispositifs peuvent être plus ou moins sophistiqués et faire appel à des acteurs différents
(responsable de la formation, formateur, responsable hiérarchique, etc.).
Mais tous ont un point commun : faciliter le passage des connaissances acquises aux
connaissances appliquées comme le résume le schéma ci-dessous.
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de la formation l’application
des connaissances
Dans ce cadre, le suivi de la formation permet de répondre à une question majeure pour la
formation professionnelle : Comment favoriser l’apprentissage collectif ?
Le suivi de la formation est, ainsi, un puissant moyen pour accroître l’efficacité globale de la
formation continue.
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Le premier principe majeur à suivre est d’impliquer les acteurs du système de formation dans
le processus de suivi. On peut distinguer quatre types d’acteurs différents. Pour chaque acteur,
le mot implication recouvre des notions différentes.
Selon le rôle qui lui est attribué son implication sera plus ou moins indispensable.
L’apprenant : comme acteur principal dans une démarche de suivi de la formation car c’est
lui qui choisira ou ne choisira pas de capitaliser, appliquer ou généraliser les connaissances
acquises lors de la formation. C’est lui qui mettra en œuvre le suivi de la formation, le
réalisera.
Le formateur : le suivi de la formation peut être une nouvelle mission pour le formateur. Il
doit être au cœur de ses priorités. Le travail du formateur ne peut plus se limiter à la
transmission des connaissances en salle de formation.
Il doit débuter dés l’analyse du besoin et se terminer une fois les connaissances capitalisées,
appliquées ou généralisées. C’est l’ensemble du processus pédagogique qu’il doit prendre en
charge, s’il veut que les attentes de ses clients à l’égard de la formation soient réellement
satisfaites.
Plus concepteur que réalisateur. Si le formateur doit s’impliquer de façon importante, cela ne
signifie pas qu’il doit tout faire. On vient de le voir, le véritable réalisateur du suivi de la
formation, c’est l’apprenant lui-même.
Bref, les formateurs peuvent réussir leur mission en s’impliquant davantage dans le processus
pédagogique. C’est un moyen pour eux d’accroître leur crédibilité et leur légitimité auprès des
managers. Ils peuvent, également, améliorer la conception et l’animation de leur formation à
partir d’une meilleure connaissance de la mise en œuvre et des résultats des connaissances
transmises.
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en œuvre du suivi. Il sera en quelque sorte le pilote du projet de suivi, comme il est déjà, le
pilote du projet de formation proprement dit.
Il doit s’impliquer davantage dans le suivi de la formation. Comme pour les formateurs, il
s’agit pour eux d’accroître leur crédibilité et de se « rapprocher du terrain ».
Le responsable de la formation doit, aussi, prendre en charge l’évaluation du suivi. En tant
que responsable de la qualité des processus de formation dans l’organisme, il est amené à
vérifier que les connaissances transmises lors des stages et séminaires sont bien capitalisées,
appliquées et généralisées.
L’audit peut porter sur la totalité du système ou sur l’une de ses parties ou sur l’un de ses
domaines. Les domaines concernés peuvent être par exemple :
les résultats de gestion ;
les procédures de gestion ;
l’ingénierie pédagogique…
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La formation est considérée comme un investissement pour lequel les organisations,
entreprises ou administration….consacrent des sommes plus importantes, l’objectif de l’audit
de la formation est de savoir si l’on a fait un bon investissement, si les buts visés sont atteints.
Si la réponse est non, il faut savoir que plusieurs raisons peuvent expliquer l’échec comme :
La politique et/ou le système de formation étaient-ils en cohérence avec les autres politiques
ou systèmes de l’organisation…. ?
C’est l’audit qui va permettre de donner une réponse à ces diverses questions. L’audit du
système de formation examine méthodiquement et finalise tous ses éléments internes, ses
résultats et ses effets. Il est réalisé à partir d’un référentiel préétabli et a pour objet de
découvrir tous les problèmes qui se posent et de proposer des solutions.
Il a pour but d’observer, d’évaluer par rapport à un référentiel et de proposer des solutions
correctives sous la forme de recommandations.
L’audit peut couvrir 5 grands champs d’intervention :
la gestion de la formation ;
le cadre juridique ;
l’ingénierie pédagogique ;
le marketing interne ;
la cohérence avec les autres dispositifs et la stratégie de l’organisme.
L’audit de conformité
L’audit de conformité analyse, vérifie la cohérence du système de formation et émet un avis
sur la validité du système de formation.
S’il touche la gestion, il a pour objectif de vérifier la conformité des méthodes de saisie et
d’imputation des frais de formation avec les textes réglementaires.
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Il évalue les applications des procédures et traque les dérives.
L’audit de procédures
C’est un examen critique des procédures touchant à la fois le recrutement de nouveaux
prestataires que la mise en place d’un nouveau dispositif de formation.
C’est aussi une évaluation des procédures suivies pour une demande de formation, de son
suivi et de son imputation budgétaire. Il couvre donc aussi le système d’information utilisé
pour la gestion et la promotion de la formation.
L’audit de procédures permet d’étudier la cohérence des objectifs, du contenu et des
procédures d’un programme de formation.
L’audit d’efficacité
On s’occupe plus précisément du pilotage du système de formation. L’évaluation sera faite à
partir d’un référentiel qui sera bâti après une analyse du mode d’exercice de la fonction
formation au sein de l’organisme.
Les résultats
On est toujours surpris du décalage entre la compréhension de la réalité que nous permet
l’audit et la vision faussée que l’on avait de la situation.
Un organisme dispose des moyens nécessaires pour mener à bien ses missions de formations.
Mais elle doit constamment réévaluer ces moyens.
L’audit s’inscrit toujours dans une dynamique de progrès. Par conséquent ces résultats seront
toujours accompagnés de recommandations. Ces recommandations sont le fruit d’entretien
avec les employés, la participation de chacun étant toujours recherchée et encouragée.
Le type de résultat :
des dépenses non fondées ou excessives ;
des différences entre établissement ;
des dépenses non comptabilisées ;
des prestations non exécutées ;
le non respect de la réglementation ;
des écarts significatifs ;
des données biaisées servant de référence interne ;
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mettre en œuvre des méthodes et des outils facilitant le traitement des informations via
des logiciels spécifiques.
Pour chaque cause mise en évidence, il recherchera des solutions possibles qu’il évaluera et
classera afin d’établir son rapport de préconisation
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