Bilan Hydrique Prévisionnel Des Lixiviats: Projet de Poursuite D'Activite DE L'Ecosite de La Melitee
Bilan Hydrique Prévisionnel Des Lixiviats: Projet de Poursuite D'Activite DE L'Ecosite de La Melitee
Bilan Hydrique Prévisionnel Des Lixiviats: Projet de Poursuite D'Activite DE L'Ecosite de La Melitee
des lixiviats
GRAND’LANDES (85)
FICHE SIGNALETIQUE
LOCALISATION DE L’ETUDE
INTITULE DE L’ETUDE
NOM DU DEMANDEUR
GEVAL
DATE D’ENVOI
AOUT 2018
REALISE PAR
PIERRE BONNET
VEOLIA RVD Centre Ouest - Direction Technique et Performance
VALIDE PAR
ERIC BOUCHET
VEOLIA RVD Centre Ouest - Direction Technique et Performance
Sommaire
2 METHODOLOGIE .............................................................................................................................................. 4
2 METHODOLOGIE
Les quantités d’effluents produits qui seront à capter et à évacuer sont fonction :
• de la part de la pluie brute qui peut percoler dans les déchets ; elle est directement liée
aux conditions climatiques du lieu et de la qualité du sol récepteur
• de la qualité des déchets (pouvoir d’absorption ou de relargage d’eau),
• des aménagements et du mode d’exploitation, notamment :
- les superficies des aires de stockage de déchets et,
Il est basé sur le principe d’un modèle de bilan hydrique utilisé en agronomie qui fonctionne avec
un pas de calcul décadaire (période de 10 jours).
Cette méthode s’appuie : sur un bilan des entrées et des sorties d’eau dans les premiers
décimètres d’un sol (généralement 70 cm).
Ce volume maximum d’eau tampon qui peut être stocké (RFU max) dans le sol avant de générer
une percolation d’eau par gravité est calculé sur la différence de volume entre :
• la capacité au champ ; c’est-à-dire la quantité d’eau que peut retenir un matériau
sans aucun écoulement (phénomène de l’éponge) et,
• le point de flétrissement ; c’est-à-dire la quantité d’eau qui ne peut plus être soutirée
du matériau par les plantes et les phénomènes d’évaporation vers l’atmosphère.
Dans les calculs, les valeurs de l’ETP sont corrigées d’un coefficient de 0,8 à 1,0 pour prendre en
compte l’absence ou la densité de végétation sur les divers états de surfaces.
Ensuite, le modèle prend en compte les caractéristiques hydrauliques des couches sous-jacentes
pour déterminer le ruissellement secondaire.
Enfin, des calculs annexes intègrent les phénomènes propres à un stockage de déchets
notamment les quantités d’eau qui peuvent être apportées par les déchets ou bien consommées
par les phénomènes de fermentation.
Il est, bien entendu, impossible de connaître à l’avance les conditions climatiques futures qui
seront présentes pendant les périodes d’exploitation et de post-exploitation du projet.
C’est pour cette raison que les évaluations de production qui sont présentées ci-après ont été
faites en effectuant 10 simulations de calculs en utilisant les paramètres climatologiques réels
(pluviométrie et ETP) de chacune des 10 dernières années passées (période de 2008 à 2017).
L’ensemble des données climatiques a été fourni par METEO France sur la base des observations
et des relevés effectués à la station météorologique de PALLUAU située à environ 5 kilomètres au
sud du site.
3.1.1 Pluviométrie
Les précipitations annuelles brutes sont ainsi de :
- 928.7 mm pour la normale (moyenne sur 25 ans de 1993 à 2017)
- 887,7 mm pour la moyenne des dix dernières années (2008 à 2017)
Sur les FIGURES 1a et 1b, on peut observer au cours des 10 dernières années que l’on peut avoir
une grande variabilité des valeurs de précipitations annuelles avec des années fortement
pluvieuses de plus 1000 mm : 1115.6 mm en 2012 et 1025.9 mm en 2014 mais également des
années faiblement pluvieuses 750.1 mm en 2011 et 675.9 mm en 2017.
On est donc dans des conditions qui génèrent un excédent pluviométrique global interannuel qui
est en moyenne de l’ordre de 487.2 mm sur les dernières années (cf. FIGURES 3a et 3b).
On peut remarquer que les excédents (« pluviométrie »-« ETP ») peuvent être parfois très
importants.
Dans la simulation, ce paramètre a été calé à 2 % dans un souci de sécurité pour intégrer un
phénomène potentiel de relargage par essorage sous l’effet du tassement global de la masse de
déchets. Ce paramètre est uniquement pris en compte lors de la période d’exploitation du site.
Pour les casiers en rehausse qui viendront au-dessus des casiers actuels de LVII, un dispositif
d’étanchéité-drainage comportant une géomembrane et une couche drainante des lixiviats sera
mis en place. En cas de fuites de ce dispositif, les lixiviats percoleront dans les casiers sous-
jacents disposant en fond d’une barrière active et passive.
L’étanchéité du fond et des flancs des casiers de l’ancienne zone de stockage de LVI et de la
zone actuelle de stockage de LVII interdit tout apport d’eaux souterraines dans les déchets.
Les cotes de fond des casiers ont été définies en prenant en considération le niveau des hautes
eaux (soit 1 mètre au-dessus de ce niveau).
Un drainage de sub-surface a été réalisé sous les digues périphériques jusqu’au niveau des
terrains d’altération argileux, ce qui exclut également des apports latéraux.
Les digues périphériques sont également bordées par des fossés périphériques qui détournent
les eaux de ruissellement venant de l’extérieur. Ce dispositif permet d’éviter tout apport d’eaux
superficielles vers le massif de déchets.
Au-dessus du terrain naturel, l'exploitation a été montée en "tumulus" avec la création d’une
digue périphérique tout autour de la zone de stockage de déchets. Il est donc impossible que des
eaux de ruissellement venant de l’extérieur puissent pénétrer dans les déchets.
Par ailleurs, la future digue périphérique dite de « rehausse » mis en place pour les futurs casiers
en rehausse sur le massif actuel de LVII sera recouverte d’une géomembrane pour assurer son
étanchéité.
Pour l’ensemble des casiers de l’ancienne zone de stockage de LVI, de la zone actuelle de
stockage de LVII et des casiers en rehausse, les percolations au travers des déchets sont
recueillies sur le fond des casiers dans un massif de graviers.
Un réseau de drains permet de collecter les écoulements dans le massif de graviers de chaque
casier et de les drainer gravitairement vers des points bas au niveau desquels des regards de
contrôle ont été construits.
Ensuite, les lixiviats s'écoulent vers l'extérieur dans un collecteur qui est équipé de postes de
relevage dans lesquels les lixiviats sont pompés et refoulés vers les bassins de stockage.
On peut donc considérer que la totalité du volume de lixiviats sera soutirée des casiers.
Casiers de la zone stockage de LVII + casiers en rehausse sur les casiers de LVII
La couverture finale définitive est identique pour l’ensemble des casiers qu’ils soient exploités en
mode bioréacteur ou pas. Une géomembrane étanche recouvre la couche de forme de 30 cm
déjà présente. La géomembrane est ensuite surmontée par une couche de 50 cm de matériaux
argileux de l’ordre de 5 x 10-8 m/s puis par une couche de terre végétale de 30 cm qui servira de
support à la mise en végétation.
Dans un souci de sécurité et sur la base du retour d’expérience que l’on a sur le massif de LVII,
nous avons considéré que pour la couverture finale en géomembrane, il pouvait y avoir
néanmoins des entrées d’eau sur des points singuliers notamment les passages des têtes de
puits. Elles ont été évaluées à 7.5% de la quantité de la pluie infiltrée qui pouvait atteindre la
géomembrane.
Les résultats pour chaque état de surface sont reportés dans les FIGURES 4 et 5 correspondant
respectivement à l’ancienne zone de stockage en post-exploitation de LVI et à la zone actuelle
de stockage de LVII et du projet de rehausse.
La grande variabilité de la pluviométrie observée au cours des 10 années testées se répercute
par de gros écarts sur les volumes de pluie infiltrée.
Casiers de la zone stockage de LVII + casiers en rehausse sur les casiers de LVII
La rehausse sur la zone de La Vergne II est constitué de 9 casiers (voir plan ci-dessous). Le
remplissage des casiers se fera sur une base de 80 000 t/an. Pour limiter les infiltrations, chaque
casier sera subdivisionné en plusieurs zones de façon à réduire la surface en déchets en nus et
ainsi diminuer la production de lixiviats.
Cette approche permet ainsi d’identifier la période d’exploitation pour laquelle la production sera
maximale.
Les productions de lixiviats ont été calculées en utilisant les données météorologiques réelles de
chacune des dix dernières années passées.
Les résultats détaillés de ces calculs ainsi que les courbes de productions sont synthétisés dans
le tableau de la FIGURE 7.
Un bilan complémentaire a été aussi effectué en prenant en compte les apports directs des
précipitations et la reprise par évaporation sur les bassins de stockage et de traitement. Les
calculs ont été effectués sur la base d’une surface d’ouverture des bassins de 2530 m2 et d’une
surface des plans d’eau de 2220 m2.
Les résultats détaillés de ces calculs ainsi que les courbes de productions sont synthétisés dans
le tableau de la FIGURE 8. Les quantités de lixiviats à traiter seront en moyenne de 6337 m3/an
(minimum 2524 m3/an et maximum 8870 m3/an selon les conditions climatologiques testées).
Les productions de lixiviats ont été calculées en utilisant les données météorologiques réelles de
chacune des dix dernières années passées.
Les résultats détaillés de ces calculs ainsi que les courbes de productions sont synthétisés dans
le tableau de la FIGURE 9.
Un bilan complémentaire a été aussi effectué en prenant en compte les apports directs des
précipitations et la reprise par évaporation sur les bassins de stockage et de traitement. Les
calculs ont été effectués sur la base d’une surface d’ouverture des bassins de 4875 m2 et d’une
surface des plans d’eau de 4150 m2.
Les résultats détaillés de ces calculs ainsi que les courbes de productions sont synthétisés dans
le tableau de la FIGURE 10.
- Pendant la phase de d’exploitation :
Les quantités de lixiviats à traiter seront en moyenne de 4655 m3/an (minimum 724 m3/an et
maximum 9249 m3/an selon les conditions climatologiques testées).
- Pendant la période de post-exploitation :
Les quantités de lixiviats à traiter seront en moyenne de 2102 m3/an (minimum 71 m3/an et
maximum 3862 m3/an selon les conditions climatologiques testées).