Machines Thermiques Exercices Corriges
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Machines thermiques
Exercices
Exercice 1 : Pompe à chaleur domestique [♦♦]
On veut maintenir la température d’une maison à T1 = 20 C alors que la température extérieure est égale
◦
à T2 = 5 ◦C en utilisant une pompe à chaleur. L’isolation thermique de la maison est telle qu’il faut lui fournir un
transfert thermique égal à 200 kJ par heure.
1 - Rappeler le schéma de principe d’une pompe à chaleur ditherme et le sens réel des échanges d’énergie du fluide
caloporteur.
2 - Quel doit être le cycle thermodynamique suivi par le fluide pour que l’efficacité de la pompe à chaleur soit
maximale ?
3 - Définir et calculer l’efficacité théorique maximale de la pompe dans ces conditions. Montrer qu’elle ne dépend
que de la différence de température entre l’intérieur et l’extérieur. Quel est le sens physique de l’efficacité ?
4 - En déduire la puissance électrique minimale consommée par la pompe à chaleur.
5 - En supposant la température intérieure imposée, pour quelle température extérieure l’efficacité est-elle maximale ?
Commenter.
Dans les moteurs Diesel à double combustion, le cycle décrit par le mélange
air-carburant est modélisable par celui d’un système fermé représenté en coor-
données de Watt ci-contre. Après la phase d’admission 10 → 1 qui amène le
mélange au point 1 du cycle, celui-ci subit une compression adiabatique suppo-
sée réversible jusqu’au point 2. Après injection du carburant en 2, la combustion
s’effectue d’abord de façon isochore de 2 à 3 puis se poursuit de façon isobare
de 3 à 4. La phase de combustion est suivie d’une détente adiabatique à nouveau
prise réversible de 4 à 5, puis d’une phase d’échappement isochore 5 → 1 puis
isobare 1 → 10 .
Au point 1 du cycle, la pression pm = 1,0 bar et la température Tm = 293 K sont minimales. La pression maximale,
aux points 3 et 4, est pM = 60 bar et la température maximale, au point 4, vaut TM = 2073 K. Le rapport volumétrique
de compression vaut β = VM /Vm = 17.
On suppose que le mélange air-carburant se comporte exactement comme l’air, c’est-à-dire comme un gaz parfait
diatomique de masse molaire M = 29 g · mol−1 , et de capacités thermiques respectives CP et CV , et on note γ =
CP /CV = 1,4.
1 - Exprimer les températures T2 , T3 et T5 en fonction de pm , pM , Tm , TM et β. Calculer les valeurs numériques.
2 - Calculer le transfert thermique massique qc reçu par l’air au cours de la phase de combustion 2 → 4.
3 - Calculer le transfert thermique massique qf échangé avec le milieu extérieur entre les points 5 et 1.
4 - En déduire le travail massique w échangé au cours d’un cycle.
5 - Définir et calculer le rendement de ce moteur. Commenter la valeur trouvée.
Annales de concours
Exercice 5 : Climatisation d’une voiture [écrit ATS 2012, ♦]
La quasi-totalité des véhicules neufs sont aujourd’hui équipés d’une climatisation. Pour refroidir l’air intérieur du
véhicule, un fluide frigorigène, l’hydrofluorocarbone HFC désigné par le code R134a, effectue en continu des transferts
énergétiques entre l’intérieur, l’extérieur du véhicule et le compresseur, voir figure 1.
1 - Les chlorofluorocarbures ou CFC, comme le fréon, sont des fluides frigorigènes qui ont été très longtemps utilisés.
Pourquoi ces fluides ont-ils été abandonnés ?
Sur le diagramme des frigoristes (P, h) figure 2 de l’hydrofluorocarbone HFC, de masse molaire M = 32 g · mol−1 ,
sont représentés :
. la courbe de saturation de l’équilibre liquide-vapeur de l’hydrofluorocarbone HFC (en trait fort) ;
. les isothermes pour des températures comprises entre −40 ◦C et 160 ◦C par pas de 10 ◦C ;
. les isentropes pour des entropies massiques comprises entre 1,70 kJ · K−1 · kg−1 et 2,25 kJ · K−1 · kg−1 par pas
de 0,05 kJ · K−1 · kg−1 ;
. les isotitres en vapeur sous la courbe de saturation pour des titres massiques en vapeur xV variant de 0 à 1 par
pas de 0,1.
La pression est en bar et l’enthalpie massique en kJ · kg−1 . Lors de l’exploitation du diagramme, les résultats seront
donnés avec les incertitudes suivantes : ∆h = ±5 kJ · kg−1 , ∆s = ±50 J · K−1 · kg−1 , ∆x = ±0,05, ∆T = ±5 ◦C,
∆p = ±5 %.
2 - Indiquer sur le diagramme les domaines liquide, vapeur et équilibre liquide-vapeur du fluide.
3 - Dans quel domaine du diagramme le fluide à l’état gazeux peut-il être considéré comme un gaz parfait ?
On étudie dans la suite l’évolution du fluide au cours d’un cycle en régime permanent. Le débit massique vaut Dm =
0,1 kg · s−1 . On rappelle l’expression du premier principe appliqué à un système ouvert (par exemple le compresseur)
en régime permanent,
Dm (hs − he ) = Pw + Pq
Exercice 6 : Circuit secondaire d’une centrale nucléaire REP [écrit Centrale MP 2016, ♦]
Cet exercice est extrait d’un sujet de Centrale, mais filière MP, où la thermodynamique est moins
présente qu’en filière PT. Les questions sont tout à fait susceptibles d’être posées en épreuve B de la
banque PT, où le cycle de Rankine est d’ailleurs déjà tombé.
La France compte 19 centrales nucléaires en exploitation, dans lesquelles tous les réacteurs (58 au total) sont
des réacteurs à eau pressurisée REP. Actuellement, ces installations fournissent près de 80 % de l’électricité produite
en France. Chaque centrale est soumise à un référentiel de normes de sureté et de sécurité évoluant en fonction des
enseignements des incidents passés nationaux ou internationaux.
Une centrale nucléaire est un site industriel destiné à la production d’électricité, qui utilise comme chaudière un
réacteur nucléaire pour produire de la chaleur. Une centrale nucléaire REP est constituée de deux grandes zones,
voir figure 3 :
. une zone non nucléaire (salle des machines). Dans cette partie, semblable à celle utilisée dans les centrales ther-
miques classiques, s’écoule de l’eau dans un circuit secondaire. Cette eau est évaporée dans le Générateur de Vapeur
(GV) par absorption de la chaleur produite dans la zone nucléaire, puis elle entraîne une turbine (T) couplée à
un alternateur produisant de l’électricité, ensuite elle est condensée au contact d’un refroidisseur (rivière, mer ou
atmosphère via une tour aéroréfrigérante) et enfin, elle est comprimée avant d’être renvoyée vers le générateur de
vapeur ;
. une zone nucléaire (dans le bâtiment réacteur), où ont lieu les réactions nucléaires de fission, qui produisent de
l’énergie thermique et chauffent ainsi l’eau sous pression circulant dans le circuit primaire. Le transfert d’énergie
thermique entre le circuit primaire et le circuit secondaire se fait dans le générateur de vapeur, où la surface
d’échange entre les deux fluides peut atteindre près de 5000 m2 (réseau de tubulures).
Considérons une centrale nucléaire REP produisant une puissance électrique Pe = 900 MW. Le fluide circulant
dans le circuit secondaire est de l’eau, dont l’écoulement est supposé stationnaire. Le cycle thermodynamique décrit
par l’eau est un cycle ditherme moteur. L’eau liquide sera supposée incompressible et de capacité thermique massique
isobare supposée constante. Le tableau page 7 donne diverses données thermodynamiques relatives à l’équilibre
liquide–vapeur de l’eau.
A - Cycle de Rankine
L’eau du circuit secondaire subit les transformations suivantes, représentées figure 4 :
. de A à B : dans le générateur de vapeur, échauffement isobare du liquide à la pression P2 = 55 bar jusqu’à un état
de liquide saturant (état A0 ), puis vaporisation totale isobare jusqu’à un état de vapeur saturante sèche (état B) ;
. de B à C : détente adiabatique réversible dans la turbine, de la pression P2 à la pression P1 = 43 mbar ;
. en C, le fluide est diphasé ;
. de C à D : liquéfaction totale isobare dans le condenseur, jusqu’à un état de liquide saturant ;
. de D à A : compression adiabatique réversible, dans la pompe d’alimentation, de la pression P1 à la pression P2 ,
du liquide saturant sortant du condenseur. On négligera le travail consommé par cette pompe devant les autres
énergies mises en jeu.
GV
C
A
Pompe
D
condenseur
1 - Représenter dans le diagramme de Clapeyron (P, v) l’allure de la courbe de saturation de l’eau, ainsi que les
isothermes TB , TD et Tcr , cette dernière température étant celle du point critique de l’eau. Préciser les domaines du
liquide, de la vapeur, de la vapeur saturante. Représenter sur ce même diagramme l’allure du cycle décrit par l’eau
du circuit secondaire. Indiquer le sens de parcours du cycle et placer les points A, A0 , B, C et D.
2 - D’après l’extrait de table thermodynamique donné page 7, quelles sont les valeurs des températures, des enthalpies
massiques et des entropies massiques aux points A0 , B et D ? On pourra donner les valeurs sous forme de tableau.
3 - En fin d’énoncé figure le diagramme enthalpique (P, h) de l’eau. Placer, avec soin et à l’échelle, les points A0 , B,
C, D du cycle. On explicitera la méthode.
Dans toute la suite, on négligera les variations d’énergie cinétique et potentielle dans les bilans énergétiques. On
rappelle alors que le premier principe de la thermodynamique pour un fluide en écoulement stationnaire dans un
compartiment et recevant de manière algébrique le travail massique utile wu et le transfert thermique massique q
s’écrit
hs − he = wu + q
où hs − he est la différence d’enthalpie massique entre la sortie et l’entrée du compartiment.
4 - Exprimer le travail massique wBC reçu par l’eau dans la turbine. Donner sa valeur numérique, en s’aidant du
diagramme enthalpique.
5 - Exprimer le transfert thermique massique qAA0 reçu par l’eau liquide quand elle passe de manière isobare de la
température TA à la température TA0 dans le générateur de vapeur. Donner sa valeur numérique : on considérera
TA ' TD .
6 - Exprimer le transfert thermique massique qA0 B reçu par l’eau quand elle se vaporise complètement dans le
générateur de vapeur. Donner sa valeur numérique.
7 - Calculer alors le rendement de Rankine de l’installation. Comparer au rendement de Carnot et commenter.
8 - Sachant qu’un réacteur REP fournit à l’eau du circuit secondaire, via le générateur de vapeur, une puissance
thermique Pth = 2785 MW, que vaut le rendement thermodynamique réel de l’installation ? Comparer au rendement
de Rankine et commenter.
9 - Dans quel état se trouve l’eau à la fin de la détente de la turbine ? Donner le titre massique en vapeur à l’aide
du diagramme enthalpique. En quoi est-ce un inconvénient pour les parties mobiles de la turbine ?
Turbine Turbine
B
HP BP
C0 B0
GV
surchauffeur
C 00
A
Pompe
D
condenseur
θ Psat vL hL sL vV hV sV
(◦C) (bar) (m3 · kg−1 ) (kJ · kg−1 ) (J · K−1 · kg−1 ) (m3 · kg−1 ) (kJ · kg−1 ) (J · K−1 · kg−1 )
30 0,043 1,0047 125,22 0,4348 32,892 2555,92 8,4530
180 10 1,1276 763,18 2,1395 0,119 404 2777,84 6,5854
270 55 1,3053 1190,10 2,9853 0,035 05 2788,46 5,9226
L’indice L indique les propriétés du liquide saturant pur et V celles de la vapeur saturante sèche.
v volume massique ;
θ température ;
h enthalpie massique ; i
Psat pression de vapeur saturante ;
s entropie massique.
Capacité thermique massique isobare de l’eau liquide : c = 4,18 kJ · K−1 · kg−1 .
Figure 6 – Diagramme enthalpique de l’eau. Les températures sont exprimées en degrés Celsius.
Résolution de problème
Pour aborder un exercice de type résolution de problème, il peut notamment être utile de faire un
schéma modèle, d’identifier et nommer les grandeurs pertinentes, d’utiliser l’analyse dimensionnelle,
de proposer des hypothèses simplificatrices, de décomposer le problème en des sous-problèmes simples,
etc. Le candidat peut également être amené à proposer des valeurs numériques raisonnables pour
les grandeurs manquantes ... et toutes les valeurs données ne sont pas forcément utiles. Le tout est
évidemment à adapter à la situation proposée !
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Exercices
Exercice 1 : Pompe à chaleur domestique
1 Voir cours pour le diagramme des échanges. Une pompe à chaleur reçoit un transfert thermique de la source
froide (Qf = Q2 > 0) et cède un transfert thermique à la source chaude (Qc = Q1 < 0). Cela nécessite de lui apporter
du travail (W > 0).
2 Le cycle d’efficacité maximale est le cycle de Carnot, composé de deux isothermes aux températures des sources
et de deux adiabatiques réversibles.
Qc Tc T1
eCarnot,PAC = − = soit eCarnot,PAC = = 20 .
W Tc − Tf T1 − T2
L’efficacité quantifie la performance énergétique de la PAC : pour 1 J d’énergie électrique fournie au moteur, on
récupère e joule de transfert thermique cédé à la source chaude.
4 Par définition, s’il faut fournir un travail W à la PAC pendant une durée ∆t alors la puissance électrique
minimale qu’elle consomme vaut Pélec = W/∆t. C’est un minimum, car le rendement du moteur électrique qui permet
l’écoulement de fluide dans la PAC n’est surement pas de 1. L’énoncé donne par ailleurs la puissance thermique Pth =
Qc /∆t = 0,55 W qu’il faut apporter à la maison pour maintenir sa température constante. En utilisant la définition
de l’efficacité, on en déduit
Pth ∆t Pth
e= d’où Pélec = = 2,8 kW .
Pélec ∆t e
5 L’efficacité de la PAC augmente lorsque la différence de température entre les sources décroît, elle est optimale
si les deux sources ont même température ... mais alors il n’y a plus besoin de chauffer ! En tout état de cause, il
vaut mieux utiliser une PAC avec un chauffage au sol plutôt que par radiateurs car l’eau de chauffage y est moins
chaude (35 ◦C contre 60 ◦C).
2 Pour pouvoir refroidir sa cuisine en ouvrant son frigo, il faudrait que globalement le transfert thermique prélevé
à l’intérieur du frigo |Qint | (qui serait au final prélevé à l’air de la cuisine, puisque la porte est ouverte) soit plus
grand que celui cédé à la source chaude |Qext |, qui n’est autre que l’air de la cuisine. D’après le premier principe,
On en déduit qu’il est impossible d’avoir |Qint | > |Qext | comme on l’aurait aimé : laisser son frigo ouvert ne peut
conduire qu’à réchauffer l’air de la cuisine.
3 Un climatiseur est relié à l’extérieur de la maison, qui joue le rôle de source chaude. Ainsi, quand on climatise
sa maison (ou sa voiture) par une journée de canicule, on réchauffe l’air extérieur.
2 Faire le schéma. Le cycle est parcouru dans le sens horaire, il s’agit donc d’un cycle moteur.
Le transfert thermique se déduit du premier principe. Comme 1 → 2 est une isotherme et que le système est un gaz
parfait, ∆U1→2 = 0
V2
∆U1→2 = 0 donc Q1→2 = −W1→2 d’où Q1→2 = nRTf ln = −230 J .
V1
W2→3 = 0
et d’après le premier principe
nR
Q2→3 = ∆U2→3 = CV (T3 − T2 ) d’où Q2→3 = (Tc − Tf ) = 249 J .
γ−1
La transformation 3 → 4 est isotherme réversible, donc par le même raisonnement que pour la transformation
1 → 2 et utilisant les valeurs calculées à la question précédente, on trouve
V1 V1
W3→4 = −nRTc ln = −459 J et Q3→4 = nRTc ln = 459 J .
V2 V2
nR
W4→1 = 0 et Q4→1 = (Tf − Tc ) = −249 J .
γ−1
Pour s’assurer qu’il n’y a pas d’erreur de calcul, on peut vérifier que la somme (algébrique) des énergies
reçues par le système est nulle.
5 La production énergétiqe du système est le travail W = W1→2 + W3→4 < 0 qu’il fournit. Le coût est le transfert
thermique qu’il reçoit de la source chaude, Qc = Q2→3 + Q3→4 > 0. Le rendement est donc défini par
V1
(Tc − Tf ) ln
W1→2 + W3→4
W V2
η = = − d’où η= = 0,32 .
Qc Q2→3 + Q3→4 1 V1
(Tc − Tf ) + Tc ln
γ−1 V2
L’irréversibilité est d’origine thermique : pendant les deux isochores, le gaz n’est pas à la même température que le
thermostat avec lequel il est en contact. Le transfert thermique s’accompagne donc de création d’entropie (inhomo-
généité).
7 Le transfert thermique Q2→3 , qui diminue le rendement, est exactement opposé au transfert thermique Q4→1 .
Plutôt que de perdre le transfert thermique Q4→1 en le cédant à la source froide, l’idée de Stirling consiste à le céder
au régénérateur pour qu’il le rende au gaz lors de l’étape 2 → 3. Le transfert thermique n’est alors plus fourni par la
source chaude, ce qui est plus économique.
8 Comme Q2→3 n’est plus fourni par la source chaude, il ne compte plus dans le rendement, qui devient
W1→2 + W3→4
W Tc − Tf Tf
η = = − = d’où η =1− .
Qc Q3→4 Tc Tc
On reconnaît le rendement de Carnot, c’est-à-dire le meilleur rendement possible pour un moteur fonctionnant avec
ces deux sources.
T2 = β
γ−1
Tm
P3 = pM
P3 P2
= avec γ
T3 T2 V1
P2 = P1 = β γ p m
V2
ce qui conduit à
pM
T3 = Tm = 1,0 · 103 K .
β pm
Enfin, la loi de Laplace appliquée sur 4 → 5 qui est adiabatique réversible donne
γ
V4
T5 = T4
V5
V4 V3
=
T4 T3
ce qui donne
γ γ γ
1 TM β pm
V3 T4 TM pm
T5 = T4 = TM donc T5 = TM = 8,8 · 102 K .
V5 T3 β Tm pM Tm pM
2 Notons n la quantité de matière de gaz du mélange. Le transfert thermique Qc est fourni au cours des étapes 2 → 3
et 3 → 4. En utilisant d’une part le bilan d’énergie (premier principe) appliquée à 2 → 3 qui est isochore et d’autre
part le fait que le systsème soit un gaz parfait, on trouve
nR
∆U2→3 = W2→3 + Q2→3 = 0 + Q2→3 et ∆U2→3 = CV ∆T2→3 = (T3 − T2 )
1er ppe isochore GP γ−1
γnR
∆H3→4 = W6=p,3→4 + Q3→4 = 0 + Q3→4 et ∆H3→4 = CP ∆T3→4 = (T4 − T3 )
1er ppe isobare GP γ−1
mR
Qc = Q2→3 + Q3→4 = ∆U2→3 + ∆H3→4 soit Qc = [T3 − T2 + γ(T4 − T3 )]
M (γ − 1)
R
qc = [T3 − T2 + γ(T4 − T3 )] = 1,1 · 103 kJ · kg−1 .
M (γ − 1)
nR
∆U5→1 = 0 + Q5→1 et ∆U5→1 = (T1 − T5 )
1er ppe GP γ−1
d’où par le même raisonnement que précédemment
R
qf = (T1 − T5 ) = −4,2 · 102 kJ · kg−1 .
M (γ − 1)
C’est une valeur élevée, mais qui a été obtenue avec une modélisation très idéalisée des transformations. En pratique,
l’ordre de grandeur du rendement d’un moteur diesel est plutôt que 40–45 %.
Annales de concours
Exercice 5 : Climatisation d’une voiture [écrit ATS 2012]
Le cycle complet est représenté sur le diagramme page 6 (copié d’un document de P. Salles, professeur
en ATS). Une version couleur est disponible sur le site de la classe.
1 Les fréons ont été abandonnés car ce sont des gaz à effet de serre et que sous l’effet du rayonnement UV, ils
se décomposent en éléments susceptibles de détériorer la couche d’ozone.
2 La zone d’équilibre liquide-vapeur du solide se trouve sous la courbe de saturation. Le domaine du liquide
seul est à gauche du diagramme, le domaine de la vapeur seule à sa droite. Pour le retrouver simplement, il suffit
de raisonner à pression constante et de voir comment la courbe isobare intercepte les isothermes : plus l’enthalpie
massique est élevée (donc plus on se déplace vers la droite du diagramme), plus les isothermes rencontrées sont
associées à des températures élevées. Comme la phase vapeur est stable à températures élevées, on en déduit que son
domaine se trouve à droite du domaine liquide-vapeur.
3 Du point de vue enthalpique, la caractéristique d’un gaz parfait est que son enthalpie ne dépend que de la tem-
pérature. Ainsi, le fluide est modélisable par un gaz parfait dans le domaine gazeux du diagramme où les isenthalpes
se confondent avec les isothermes, c’est-à-dire où les isothermes (en rouge) sont verticales. Il s’agit de la partie en
bas à droite du diagramme, en ordre de grandeur limitée par P . 0,8 bar et h & 50 kJ · kg−1 .
4 On place le point (1) sur l’isobare 3 bar (horizontale) et entre les isothermes (rouge) 0 ◦C et 10 ◦C, à peu près au
milieu. Par lecture graphique de l’abscisse, on trouve
h1 = 405 kJ · kg−1 .
Par ailleurs, ce point se trouve entre les isentropes (bleu) à 1,70 et 1,75 kJ · K−1 · kg−1 , plus près de la deuxième.
Compte tenu de la précision demandée par l’énoncé, il est suffisant de conclure
P2 = r P1 = 18 bar .
La compression étant supposée isentropique, le point (2) se trouve à l’intersection de l’isobare P = P2 = 18 bar
(horizontale) et de l’isentrope s = s1 = 1,75 kJ · K−1 · kg−1 . On lit alors la valeur de l’isotherme qui passe par (2) et
celle de son abscisse pour trouver
h3 = 285 kJ · kg−1 .
8 Comme le détendeur est adiabatique, Pq = 0, et comme il ne contient pas de parties mobiles alors Pw = 0. Le
premier principe appliqué au détendeur donne alors directement
hs − he = 0 ,
c’est-à-dire que la détente est isenthalpique.
9 Le point (4) se trouve à l’intersection de l’isobare P = P1 = 3 bar et de l’isenthalpe (verticale) passant par le
point (3). Il se trouve presque sur l’isotherme 0 ◦C, grâce à quoi on conclut pour avoir la précision souhaitée
T4 ' 0 ◦C .
Le point (4) se trouve à peu près au milieu des isotitres xV = 0,4 et xV = 0,5, d’où on conclut
x4 ' 0,45 .
Le cycle complet est représenté sur le diagramme page 6 (copié d’un document de P. Salles, professeur en ATS).
10 Par application du premier principe à l’évaporateur et comme aucune puissance mécanique n’est fournie au
fluide,
Pe = Dm (h1 − h4 ) = 12 kW · kg−1
L’air est bien refroidi car Pe > 0 : la puissance thermique est effectivement reçue par le fluide frigorigène, donc
extraite de l’air de la voiture.
11 L’efficacité peut être indifféremment définie à partir d’énergie ou de puissance et à partir de grandeurs massiques
ou non. La puissance utile d’un climatiseur est le transfert thermique échangé avec la source froide, soit ici Pe au
niveau de l’évaporateur. La puissance coûteuse est la puissance motrice Pm à apporter au niveau du compresseur.
L’efficacité vaut donc
Pe
e= = 3,4
Pm
12 La température de liquéfaction à P2 = 18 bar est lue sur le diagramme environ égale à T3 = 60 ◦C : c’est la valeur
de l’isotherme (rouge) qui se confond avec l’isobare à P2 dans la zone de coexistence liquide-vapeur. L’efficacité d’un
climatiseur de Carnot fonctionnant entre la température T4 de l’évaporateur et la température de liquéfaction T3
serait
T4
eCarnot = = 4,6 .
T3 − T4
L’efficacité de la machine réelle est comme attendu inférieure à l’efficacité de Carnot : la transformation au sein du
détendeur est irréversible.
6
6/9 Étienne Thibierge, 2 mai 2018, www.etienne-thibierge.fr
Correction TD T4 : Machines thermiques Langevin-Wallon, PTSI 2017-2018
Exercice 6 : Circuit secondaire d’une centrale nucléaire REP [écrit Centrale MP 2016]
A - Cycle de Rankine
1 Le diagramme est représenté figure 7. L’allure des isothermes dans le diagramme de Clapeyron est connue, elles
sont donc tracées grâce à la connaissance des pressions. On place ensuite le point A0 (sur la courbe de saturation)
puis le point B grâce au fait que A → B est isobare. Le point C est placé approximativement dans le domaine
diphasé connaissant sa pression, et on en déduit la position du point D le long de l’isobare et sur la courbe de
saturation. On note enfin que A se trouve sur l’isotherme TD car la compression D → A est adiabatique et on néglige
le travail fourni par la pompe, elle se fait donc à enthalpie (massique) constante d’après le premier principe, et donc
à température constante en supposant le liquide incompressible : l’enthalpie d’un liquide incompressible ne dépend
que de la température. Au cas où cet argument échapperait au candidat, il est indiqué question 5.
2 Au point A0 , on a du liquide saturant sous pression PA0 = Psat = 55 bar, d’où on déduit par lecture de la table
Au point B, le fluide est dans l’état de vapeur saturante sous la même pression. Il faut donc lire la colonne relative
à la vapeur de la même ligne de la table que précédemment, d’où
Enfin, au point D, le fluide est dans l’état de liquide saturant sous pression 43 mbar égale à la pression de vapeur
saturante, ce qui donne
3 Voir figure 8. Les points A0 , B et D se placent directement à partir des valeurs de pression et enthalpie massique
lues à la question précédente, ou tout simplement à partir des valeurs de pression et en les plaçant sur la courbe de
saturation. Pour placer le point C, on utilise le fait que B → C est une adiabatique réversible et C → D une isobare :
C se trouve à l’intersection de l’isentrope passant par B et de l’isobare passant par D. Enfin, on sait que A → B est
une isobare et que D → A est une isenthalpique (cf. question 1), d’où on déduit la position de A, à l’intersection de
l’isobare (horizontale) passant par B et de l’isenthalpe (verticale) passant par D. Au cas où cet argument échapperait
au candidat, il est indiqué question 5.
Figure 8 – Cycles de Rankine et de Rankine étagé représentés dans le diagramme des frigoristes.
Le plus simple est d’utiliser la lecture du diagramme, mais la formulation de la question laisse penser
que les concepteurs du sujet souhaitent exploiter la relation avec les températures. En plus, cela permet
d’éviter toute erreur éventuelle de placement du point A sur le diagramme.
6 L’évolution A0 → B a toujours lieu dans le générateur de vapeur et sans travail, donc exactement comme à la
question précédente,
hB − hA0 = 0 + qA0 B d’où qA0 B = 1600 kJ · kg−1 .
Attention cette fois l’eau est diphasée, il n’est donc pas question d’utiliser une capacité thermique. Pour
exprimer différemment ce transfert thermique, c’est une enthalpie de changement d’état (non donnée
ici) qu’il faudrait faire intervenir.
7 Le rendement du cycle de Rankine s’exprime à partir du travail massique wturb cédé à la turbine et du transfert
thermique massique qGV apporté par le générateur de vapeur sous la forme
wturb wBC
ηRankine = d’où ηRankine = − = 0,40 .
qGV qAA0 + qA0 B
Le rendement de Carnot d’un cycle fonctionnant entre les mêmes sources thermiques, de températures respec-
tives Tch = TB = 270 ◦C et Tfr = TD = 30 ◦C, serait
Tfr
ηCarnot = 1 − = 0,44 .
Tch
Conformément au second principe, le rendement du cycle de Rankine est inférieur au rendement de Carnot, mais il
demeure relativement proche, signe que le cycle est correctement optimisé. Attention toutefois, la modélisation des
transformations de compression et détente comme étant réversibles surestime ce rendement.
Pe
ηréel = = 0,32
Pth
ce qui est nettement inférieur au rendement de Rankine. La modélisation du cycle est à remettre en cause, et même
si elles sont faibles, il ne faut pas oublier non plus les pertes lors de la conversion d’énergie mécanique en énergie
9 À la fin de la détente, l’état de l’eau se trouve décrit par le point C : il s’agit d’un mélange diphasé liquide-vapeur.
Comme le point C se trouve un peu à gauche de l’isotitre x = 0,70, on en déduit
xC = 0,69 .
Le problème pour la turbine de la présence d’eau liquide est un risque de corrosion des parties métalliques,
qui limiterait sa durée de vie.
xC 0 = 0,85 et xC 00 = 0,77 .
Ces deux titres sont tous deux supérieurs à xC , ce qui signifie qu’il y a moins d’eau liquide présente en sortie de
turbine dans le cas de la détente étagée, ce qui permet de limiter la corrosion des turbines.
Résolution de problème
Exercice 7 : Money, money, money
Supposons que les bouteilles de jus de fruit sont à température initiale TI = 25 ◦C, et que la température finale
(celle du frigo) vaut TF = 5 ◦C. Commençons par calculer l’énergie nécessaire au refroidissement.
. Système : contenu du frigo.
. Bilan des échanges énergétiques :
→ transfert thermique reçu de la part du fluide frigorigène : Qfrigo < 0 que l’on cherche à déterminer ;
→ transfert thermique de fuite : Qfuite = +Pfuite ∆t > 0 avec Pfuite = 10 W et ∆t = 1 h = 3,6 · 103 s (attention
au signe, compte tenu de la différence de température, c’est le contenu du frigo qui reçoit effectivement de
l’énergie).
. Variation d’énergie interne : par additivité, ∆U = ∆Ujus , et on assimile le jus de fruit à de l’eau du point de vue
thermique.
∆U |{z}
= Qfrigo + Qfuite |{z}
= mjus ceau (TF − TI )
1er ppe modèle
où mjus = 6 kg. On en déduit
Qfrigo = mjus ceau (TF − TI ) − Pfuite ∆t = −5,4 · 105 J .
Calculons maintenant le coût en énergie électrique du refroidissement. On fait l’hypothèse que l’énergie électrique
fournie au frigo ne sert qu’à faire tourner le moteur. Par définition de l’efficacité d’un frigo, e = |Qfroid /W | où les
échanges énergétiques sont ceux du fluide. Ici, on a donc e = |Qfrigo | /Eélec . Par ailleurs, l’efficacité de Carnot d’un
frigo vaut eC = Tfrigo /(Text − Tfrigo ). En combinant, on en déduit
|Qfrigo | Tfrigo |Qfrigo |
e= = 0,7 ' 10 d’où Eélec = = 5 · 104 J .
Eélec Text − Tfrigo e
Enfin, calculons le prix en euros de cette énergie, sachant que 1 kWh = 1 · 103 W × 3,6 · 103 s = 3,6 · 106 J. On
trouve
5 · 104 J
p= × 0,15 e = 0,2 centime .
3,6 · 106 J