Les Appareillages Électriques
Les Appareillages Électriques
Les Appareillages Électriques
1) - Introduction :
Le principe du réseau de distribution d’énergie électrique c’est d'assurer le mouvement de
cette énergie (active ou réactive) en transitant par des lignes ou câbles HTA (30 et 10 kV) et
entre les différents postes de livraison (postes sources HTB/HTA) et les consommateurs BT
(400/230 V).
L'architecture d'un réseau de distribution électrique moyenne tension (MT ou HTA) est plus
ou moins complexe suivant le niveau de tension, la puissance demandée et la sûreté
d'alimentation requise.
Selon la définition de la Commission Electrotechnique Internationale (CEI), un poste
électrique est la partie d'un réseau électrique, située en un même lieu, comprenant
principalement les extrémités des lignes de transport ou de distribution, de l'appareillage
électrique, des bâtiments, et, éventuellement, des transformateurs.
Un poste électrique est donc un élément du réseau électrique servant à la fois à la
transmission et à la distribution d'électricité. Il permet d'élever la tension électrique pour sa
transmission, puis de la redescendre en vue de sa consommation par les utilisateurs
(particuliers ou industriels). Les postes électriques se trouvent donc aux extrémités des lignes
de transmission ou de distribution. On parle généralement de sous-station.
Il existe plusieurs types de postes électriques :
Postes de sortie de centrale : le but de ces postes est de raccorder une centrale de
production de l'énergie au réseau,
Postes d'interconnexion : le but est d'interconnecter plusieurs lignes électriques HTB,
Postes élévateurs : le but est de monter le niveau de tension, à l'aide d'un
transformateur,
Postes de distribution : le but est d'abaisser le niveau de tension pour distribuer
l'énergie électrique aux clients résidentiels ou industriels.
I.2) - Différents types de réseaux électriques :
Les réseaux électriques sont partagés en trois types :
I.2.1) - Réseaux de transport et d’interconnexion :
Les réseaux de transport et d'interconnexion ont principalement pour mission :
De collecter l'électricité produite par les centrales importantes et de l'acheminer par
grand flux vers les zones de consommation (fonction transport),
De permettre une exploitation économique et sûre des moyens de production en
assurant une compensation des différents aléas (fonction interconnexion),
La tension est 150 kV, 220 kV et dernièrement 420 kV,
Neutre directement mis à la terre,
Réseau maillé.
I.2.2) - Réseaux de répartition :
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Les réseaux de répartition ou réseaux Haute Tension ont pour rôle de répartir, au niveau
régional, l'énergie issue du réseau de transport. Leur tension est supérieure à 63 kV selon les
régions.
Ces réseaux sont, en grande part, constitués de lignes aériennes, dont chacune peut transiter
plus de 60 MVA sur des distances de quelques dizaines de kilomètres. Leur structure est, soit
en boucle fermée, soit le plus souvent en boucle ouverte, mais peut aussi se terminer en
antenne au niveau de certains postes de transformation.
En zone urbaine dense, ces réseaux peuvent être souterrains sur des longueurs n'excédant pas
quelques kilomètres. Ces réseaux alimentent d'une part les réseaux de distribution à travers
des postes de transformation HT/MT et, d'autre part, les utilisateurs industriels dont la taille
(supérieure à 60 MVA) nécessite un raccordement à cette tension.
La tension est 90 kV ou 63 kV,
Neutre à la terre par réactance ou transformateur de point neutre,
- Limitation courant neutre à 1500 A pour le 90 kV,
- Limitation courant neutre à 1000 A pour le 63 kV,
Réseaux en boucle ouverte ou fermée.
I.2.3) - Réseaux de distribution :
Les réseaux de distribution commencent à partir des tensions inférieures à 63 kV et des
postes de transformation HTB/HTA avec l’aide des lignes ou des câbles moyenne tension
jusqu’aux postes de répartition HTA/HTA. Le poste de transformation HTA/BTA constitue le
dernier maillon de la chaîne de distribution et concerne tous les usages du courant
électrique.
I.2.3.1) - Réseaux de distribution à moyenne tension :
HTA (30 et 10 kV le plus répandu),
Neutre à la terre par une résistance,
Limitation à 300 A pour les réseaux aériens,
Limitation à 1000 A pour les réseaux souterrains,
Réseaux souterrains en boucle ouverte.
2.3.2) - Réseaux de distribution à basse tension :
BTA (230 / 400 V),
Neutre directement à la terre,
Réseaux de type radial, maillés et bouclés.
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I.3) Gamme des tensions utilisées par le groupe SONELGAZ :
La nouvelle norme en vigueur en Algérie (SONELGAZ) définit les niveaux de tension comme suit :
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ІІ) Les anomalies dans un réseau électrique
ІI.1) Introduction :
Les dispositifs de protection surveillent en permanence l’état électrique des éléments d’un
réseau et provoquent leur mise hors tension (par exemple l’ouverture d’un disjoncteur),
lorsque ces éléments sont le siège d’une perturbation indésirable : court-circuit, défaut
d’isolement, surtension…etc. Le choix d’un dispositif de protection n’est pas le fruit d’une
réflexion isolée, mais une des étapes les plus importantes de la conception d’un réseau
électrique. A partir de l’analyse du comportement des matériels électriques (moteurs,
transformateurs, câbles, …etc.) sur défauts et des phénomènes qui en découlent, on choisit les
dispositifs de protection les mieux adaptés. C’est ce que l’on va présenter par la suite.
ІI.2) Système de protection :
- Définition :
La Commission Electrotechnique Internationale (C.E.I) définie la protection comme
l’ensemble des dispositions destinées à la détection des défauts et des situations anormales
des réseaux afin de commander le déclenchement d’un ou de plusieurs disjoncteurs et, si
nécessaire d’élaborer d’autres ordres de signalisations.
Les fonctions de protection :
Les fonctions de protection sont réalisées par des relais ou des appareils multifonctions. A
l’origine, les relais de protection étaient de type analogique et effectuaient généralement une
seule fonction. Actuellement, la technologie numérique est la plus employée. Elle permet de
concevoir des fonctions de plus en plus évoluées et un même appareil réalise généralement
plusieurs fonctions. C’est pourquoi, on parle plutôt d’appareils multifonctions
Schéma synoptique d'un système de protection
Quel que soit la technologie, le système de protection est composé de trois parties
fondamentales :
1. Des capteurs ou réducteurs de mesure qui abaissent les valeurs à surveiller (courant,
tension…) à des niveaux utilisables par les protections ;
2. Des relais de protection ;
3. Un appareillage de coupure (un ou plusieurs disjoncteurs).
Un exemple d’un système de protection pour une ligne est montré sur la Figure suivante
L’autre extrémité de la ligne possède un système de protection similaire. Dans le cas d’un
défaut, les deux relais ont besoin de fonctionner, donc les deux disjoncteurs s’ouvrent et la
ligne est mise hors service
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Fig.ІI.1. Eléments constitutifs d’un système de protection.
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Court-circuit biphasé isolé Il correspond à un défaut entre deux phases. Le courant
résultant est plus faible que dans le cas du défaut triphasé, sauf lorsqu’il se situe à proximité
immédiate d’un générateur.
Court-circuit biphasé terre Il correspond à un défaut entre deux phases et la terre. Outre
ces caractéristiques, les courts-circuits peuvent être :
Monophasés : 80 % des cas,
Biphasés : 15 % des cas. Ces défauts dégénèrent souvent en défauts triphasés,
Triphasés : 5 % seulement dès l’origine.
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ІІ.5) Les surcharges
La surcharge d’un appareil est caractérisée par un courant supérieur au courant admissible,
les origines de surcharges sont :
Les courts-circuits.
Les reports de charge.
Les pointes de consommation.
L’enclenchement des grandes charges.
Les surcharges provoquent des chutes de tension importantes dans le réseau et accélère le
vieillissement des équipements.
ІІ.3.1) Les oscillations
Les oscillations de la tension et du courant sont dues aux variations plus ou moins rapides de
la charge qui agit directement sur la vitesse de rotation (fréquence) des machines de
production de l’énergie électrique. Elles sont liées directement à la mécanique des machines
électriques, c’est la raison pour laquelle on les appelle phénomènes transitoires
électromécaniques.
ІІ.3.2) Les déséquilibres
Les déséquilibres sont généralement dus à la mauvaise répartition des charges sur les trois
phases. Ils apparaissent surtout dans les réseaux de distribution, ils donnent naissance à la
composante inverse du courant, cette composante provoque :
Des chutes de tension supplémentaires.
Des pertes de puissance.
Des échauffements.
ІІ.6) Nature d’un défaut
Défaut fugitif
Ce défaut nécessite une coupure très brève du réseau d'alimentation de l'ordre de quelques
dixièmes de seconde.
Défaut permanent
Ce défaut provoque un déclenchement définitif de l’élément de protection. Il nécessite
l'intervention du personnel d'exploitation.
Défaut auto- extincteur
C'est le défaut qui disparut spontanément en des temps très courts sans qu’il provoque le
fonctionnement de la protection.
Défauts semi- permanentent
Ce défaut exige une ou plusieurs coupures relativement longues de l'ordre de quelques
dizaines de secondes. Il ne nécessite plus l'intervention du personnel d'exploitation.
Au niveau des réseaux aériens de transport de SONELGAZ, les défauts sont :
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De 70 à 90% fugitifs.
De 5 à 15% semi permanents.
De 5 à 15% permanents.
ІІ.7) Conséquences des défauts sur le réseau électrique
Les effets néfastes des courts-circuits sont surtout à craindre sur les réseaux électriques THT
sur lesquels débitent des groupes générateurs de forte puissance. Les courts-circuits, surtout
polyphasés et proches des centrales de production, entraînent une rupture de l’équilibre entre
le couple moteur et le couple résistant de la machine, s’ils ne sont pas éliminés rapidement,
ils peuvent conduire à la perte de stabilité de groupes générateurs et à des fonctionnements
hors synchronisme.
Des temps d’élimination des courts-circuits de l’ordre de 100 à 150 ms sont généralement
considérés comme des valeurs à ne pas dépasser sur les réseaux électriques THT.
Les défauts de court-circuit amènent à deux types de contraintes :
Contraintes thermiques : Sont dues aux dégagements de chaleur par effet Joule dans
les conducteurs électriques.
Contraintes mécaniques : Sont dues aux efforts électrodynamiques entraînent le
balancement des conducteurs aériens et le déplacement des bobinages des
transformateurs. Ces efforts s’ils dépassent les limites admises sont souvent à
l'origine d'avaries graves. De plus l'arc électrique consécutif à un défaut met en jeu
un important dégagement local d'énergie pouvant provoquer d'important dégât au
matériel
Les différents moyens qui peuvent être mis en œuvre pour assurer une bonne sélectivité dans
la protection d’un réseau électrique, les plus important sont les trois types suivants :
Sélectivité ampèremétrique par les courants,
Sélectivité chronométrique par le temps,
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Sélectivité par échange d’informations, dite sélectivité logique.
Sélectivité ampèremétrique :
Une protection ampèremétrique (Fig. II.1) est disposée au départ de chaque tronçon :
Son seuil est réglé à une valeur inférieure à la valeur de défaut minimal provoqué par un
court-circuit sur la section surveillée, et supérieure à la valeur maximale du courant
provoqué par un court-circuit situé en aval (au-delà de la zone surveillée).
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Sensibilité : La protection doit fonctionner dans un domaine très étendu de courants
de courts-circuits entre :
Le courant maximal qui est fixé par le dimensionnement des installations et est donc
parfaitement connu,
Un courant minimal dont la valeur est très difficile à apprécier et qui correspond à
un court-circuit se produisant dans des conditions souvent exceptionnelles.
La notion de sensibilité d’une protection est fréquemment utilisée en référence au courant de
court-circuit le plus faible pour lequel la protection est capable de fonctionner.
Fiabilité :
Les définitions et les termes proposés ici, sont dans la pratique, largement utilisés au plan
international (Fig. ІІ.3).
Une protection a un fonctionnement correct lorsqu’elle émet une réponse à un court-
circuit sur le réseau en tout point conforme à ce qui est attendu.
A l’inverse, pour un fonctionnement incorrect, elle comporte deux aspects :
- Le défaut de fonctionnement ou non-fonctionnement lorsqu’une protection, qui aurait dû
fonctionner, n’a pas fonctionné.
- Le fonctionnement intempestif, qui est un fonctionnement non justifié, soit en l’absence de
défaut, soit en présence d’un défaut pour laquelle la protection n’aurait pas dû fonctionner.
La fiabilité d’une protection, qui est la probabilité de ne pas avoir de fonctionnement
incorrect (éviter les déclenchements intempestifs), est la combinaison de :
- La sûreté : qui est la probabilité de ne pas avoir de défaut de fonctionnement.
- La sécurité : qui est la probabilité de ne pas avoir de fonctionnement intempestif.
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ІІІ.1) Eléments constitutifs d’un système de protection
ІІІ.1.1) Réducteurs de mesure
Pour des raisons de dimensionnement et de coût, les relais de protection sont prévus pour des
courants et des tensions de valeurs réduites. De plus, pour assurer la sécurité des opérateurs,
il faut interposer une séparation galvanique entre le réseau surveillé qui se trouve à tension
élevée et le circuit de mesure à tension réduite mis à la terre en un point. On utilise pour cela
des transformateurs de courant (TC) et des transformateurs de tension (TT). Afin d'assurer
une bonne protection contre les défauts, la caractéristique essentielle d'un réducteur de
mesure est sa précision.
ІІІ.1.1) Transformateur de courant
Selon la définition de la commission électrotechnique internationale (C.E.I), "un
transformateur de courant est un transformateur de mesure dans lequel le courant secondaire
est, dans les conditions normales d'emploi, pratiquement proportionnel au courant primaire
et déphasé par rapport à celui-ci d'un angle approximativement nul pour un sens approprié
des connexions". La notion de transformateur de courant est un abus de langage, mais elle a
été popularisée dans l'industrie. L'expression « transformateur d'intensité » est sans doute
plus exacte. On utilise fréquemment les abréviations TC ou TI
Du point de vue électrique, les TC (Figure I.4) ont plusieurs rôles :
Délivrer à leur secondaire une image fidèle de l'intensité qui circule dans la ligne
concernée.
Assurer l’isolement galvanique entre la ligne et les circuits de mesure et de
protection.
Protéger les circuits de mesure et de protection de toute détérioration lorsqu’un
défaut survient sur la ligne
Fig.ІІI.1.Transformateurs de courant
Les transformateurs de courant utilisés permettent de réduire le niveau des courant de
milliers d’Ampères vers des sorties standards de 5A ou 1A. Durant le défaut, le niveau du
courant du transformateur augmente qui rendre leur choix critique pour un
fonctionnement correct du relais.
Avec cette image de l’intensité, le relais élabore à son tour un ordre de déclenchement en
fonction du type de protection qu’il réalise et des valeurs auxquelles il a été préréglé
(seuil, temporisation). Cet ordre est transmis à un ou plusieurs appareils de coupure
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(disjoncteur, contacteur, interrupteur). Suivant le type de protection à réaliser, les TC
sont associés et utilisés selon des schémas différents, ils peuvent être isolés ou intégrées
dans le disjoncteur
Symbole :
Remarque :
Il faut raccorder le S2 à la terre des masses pour protéger le personnel et
l’équipement en cas d’un amorçage entre le primaire et le secondaire
Le courant du secondaire ne dépend pas de la charge
Le rapport de transformation est constant.
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Un enroulement de Rogowski, de son co-inventeur éponyme Walter Rogowski, est un
dispositif électrotechnique permettant de mesurer le courant alternatif ou les impulsions de
courant à grande vitesse (Fig.II.3). Il se compose d'un enroulement hélicoïdal de fil dont le fil
d'une extrémité revient par le centre de l'enroulement à l'autre extrémité, de sorte que les
deux bornes soient à la même extrémité de l'enroulement. La bobine est positionnée autour du
conducteur dont veut connaître le courant. La tension induite dans l'enroulement est
proportionnelle au taux de changement (dérivée) du courant dans le conducteur,
L'enroulement de Rogowski est habituellement relié à un circuit d'intégration électrique (ou
électronique) à forte impédance d'entrée afin de fournir un signal de sortie qui est
proportionnel au courant
L'avantage d'un enroulement de Rogowski par rapport à d'autres types de transformateurs de
courants est qu'il peut être ouvert et qu'il est très flexible, lui permettant d'être enroulé autour
d'un conducteur de phase sans contrainte. Puisqu'un enroulement de Rogowski à un noyau
d'air plutôt qu'un noyau de fer, il n'est pas perturbé par des courants de Foucault dans le
noyau et peut donc répondre aux courants à changement rapide. Comme il n'a aucun noyau
de fer à saturer, il est fortement linéaire même lorsque soumis à de grands courants, du type
de ceux utilisés dans la transmission d'énergie électrique, la soudure, ou les applications à
hautes puissances pulsées. Un enroulement de Rogowski correctement formé, avec des spires
équidistantes, est en grande parti immuniser contre les interférences électromagnétiques
Fig.ІІI.3.TC de Rogowski
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Fig.ІІI.4 .TC à passage de barre
Important !
Ne jamais ouvrir le secondaire d’un transformateur de courant en charge, il faut le court-
circuiter car si Z augmente alors la tension au secondaire Us augmente et il ya risque de
surtension au secondaire du TC.
Caractéristiques d’un TC :
Courant assigné au primaire :
Il est choisi parmi les valeurs : 10, 12.5, 15, 20, 25, 30 et leurs multiples ou sous multiples
décimaux.
Courant assigné au secondaire :
Il est égal à : 1A ou 5A.
Rapport de transformation :
C’est le rapport entre le courant assigné au primaire et le courant assigné au secondaire.
Ip
Kn=
Is
Puissance de précision :
C’est la puissance apparente en VA à un facteur de puissance spécifié.
Elle doit être choisie en fonction du besoin réel.
Sur calibrer une puissance de précision :
Couteux.
Néfaste pour les dispositifs de protection en régime de saturation.
Classe de précision :
Elle définit les limites d’erreur garanties sur :
Le rapport de transformation des courants.
Le déphasage.
Erreur sur le rapport de transformation :
C’est l’erreur en % que le transformateur introduit dans la mesure du courant.
Kn × Is−Ip
Erreur en %= 100
Ip
Erreur de phase ou déphasage :
C’est la différence de phase entre le courant primaire et le courant secondaire. Elle est
exprimée en minutes.
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Exemple de transformateur de courant :
Caractéristiques du TC : 100 /1A 15VA 5P10.
Courant primaire assigné (Ipn) : 100A.
Courant secondaire assigné (Isn) : 1A.
Puissance de précision : 15VA.
Classe de précision : 5P.
Facteur limite de précision : 10.
L’utilisation des TC :
TC utilisé pour la protection :
On peut distinguer trois majeurs types de protections :
Protection différentielle :
C’est une protection électrique qui consiste à comparer le courant entrant et le courant
sortant d'un appareil. Si les deux sont différents, la protection conclut à une fuite à l'intérieur
de l'appareil et commande son retrait du réseau électrique, on parle de « déclenchement ».
La protection différentielle est une protection très répandue. Elle sert à protéger en
particulier les jeux de barres, les générateurs et les transformateurs.
Fig.ІІI.5.Protection différentiel
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Fig.ІІI.6.Protection différentiel
Protection homopolaire :
Les tores homopolaires permettent la mesure directe du courant résiduel (courant de fuite
vers la terre), La présence d’une composante homopolaire est significative d'un défaut à la
terre. Elle est mesurée par l’intermédiaire d'un transformateur torique placé autour des 3
phases + Neutre (en triphasé), phase + neutre en monophasé, ou sur la connexion de mise à
la terre. La somme géométrique de ces courants est nulle en l’absence de défaut
Fig.ІІI.7.Protection différentiel
C’est le rapport entre le courant limite de précision I1 pour lequel l’erreur est garantie
I1
inférieure à 5 ou 10% et le courant primaire assigné : FLP=
Ipn
Les FLP normalisés sont : 5, 10, 15, 20, 30.
Précision :
Précision :
Elle est définie par la classe de précision qui détermine l’erreur admissible en phase et en
module sur une plage de 5% à 120% du courant primaire assigné.
Les classes normalisées sont : 0.1, 0.2, 0.5, 1, 3, 5.
Protection des appareils de mesure en cas de court-circuit sur le réseau :
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Elle est définie par un facteur de sécurité FS qui a pour valeurs normalisées 5 et 10.
TC de comptage
Fig.ІІI.8.Protection différentiel
Exemple pratique :
Le courant maximal qui peut apparait au primaire du TC en cas de défaut : exemple
est de 6000A.
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0.426 ×6000
U 2= =8.52V .
300 :1
Maintenant à l’aide d’une courbe d’alimentation on vérifie si cette tension est inférieure à la
tension correspondante à la saturation du TC ; Sinon on est obligé de changer notre TC pour
assurer le bon fonctionnement du TC dans la zone non saturée
Fig.ІІI.9.Protection différentiel
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Fig.ІІI.10
Important !
Le secondaire ne doit jamais être mis en court-circuit
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tension, pour la mesure, ou d'opérer un relais de protection. Dans sa forme la plus basique,
l'appareil se compose de trois parties : deux condensateurs à travers lesquels le signal de
ligne de transmission est divisé, un élément inductif pour régler l'appareil sur la fréquence de
ligne, et un transformateur d'isolement de l'activité en aval de la tension pour
l'instrumentation ou la protection de relais.
L'appareil dispose d'au moins quatre terminaux : un terminal pour la connexion au signal
haute tension, une borne de terre, et deux bornes du secondaire qui se connectent à
l'instrumentation ou au relais de protection. Les TTC sont généralement à simple phase de
dispositifs utilisés pour mesurer les tensions de plus d'une centaine de kilovolts où
l'utilisation de transformateurs de tension ne serait pas rentable. Dans la pratique, le
condensateur C1 est souvent construit comme une pile de petits condensateurs connectés en
série. Cela fournit une chute de tension importante sur C1 et une baisse relativement faible
tension aux bornes de C2.
Le TTC est également utile dans les systèmes de communication. Les TTC en combinaison
avec des pièges d'ondes sont utilisées pour le filtrage des signaux haute fréquence de
communication de la fréquence d'alimentation.
Mesure de la tension résiduelle :
La tension résiduelle qui caractérise le potentiel du point neutre par rapport à la terre
est égale à la somme vectorielle des trois tensions phase-terre.
La tension résiduelle est égale à 3 fois la tension homopolaire V0.
Remarque : Il est impossible de mesurer une tension résiduelle avec des TT phase/phase.
L’apparition de cette tension est significative de l’existence d’un défaut à la terre.
Elle est obtenue par mesure ou par calcul :
Mesure par trois transformateurs de tension dont les primaires sont en étoile et les
secondaires en triangle ouvert qui délivre la tension résiduelle comme le montre la
figure suivante :
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Fig.ІІI.13.
Calcul par le relais à partir de trois transformateurs de tension dont les primaires et
les secondaires sont en étoile 2, comme le montre la figure suivante :
Fig.ІІI.14.
a. Isolement :
Caractérisé par les tensions assignées :
D’isolement, qui sera celle de l’installation (ex. : 24 kV)
De tenue à fréquence industrielle 1 mn (ex. : 50 kV)
De tenue à l’onde de choc (ex. : 125 kV).
b. Fréquence assignée :
50 ou 60 Hz.
c. Tension primaire assigné (Upn) :
Suivant leur conception, les transformateurs de tension sont raccordés :
Soit entre phase et terre et dans ce cas Upn = U/3 (ex. : 20/3)
Soit entre phases et dans ce cas Upn = U.
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i. Facteur de tension assigné KT
C’est le facteur, multiple de la tension primaire assignée, qui détermine la tension maximale
pour laquelle le transformateur doit répondre aux prescriptions d’échauffement et de
précision spécifiée. La tension maximale de fonctionnement dépend du régime de neutre du
réseau et des conditions de mise à la terre de l’enroulement primaire.
Transformateur de tension pour la protection :
Classe de précision :
Ces appareils sont destinés à transmettre une image aussi fidèle que possible de la tension en
cas de défaut (baisse de tension ou surtension).
Ils doivent donc avoir une précision et une puissance adaptées aux tensions de défaut et donc
distinctes de celles des transformateurs de mesure.
En pratique la classe de précision 3P est utilisée pour toutes les applications et les limites
d’erreur de tension et phase.
Exemple :
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ІІІ.1.2.1) Relais électromécaniques
Sont basés sur le principe d’un disque d’induction actionné par des bobines alimentées par
les transformateurs de courant et de tension (Fig.ІІI.18). Un ressort de rappel réglable
détermine la limite de l’action du disque sur un déclencheur. Les équipements
électromécaniques sont des assemblages de fonctions : détection de seuils et temporisation.
Ils avaient l’avantage d’être robustes, de fonctionner sans source d’énergie auxiliaire et
d’être peu sensibles aux perturbations électromagnétiques. Ces relais se démarquent par leur
solidité et leur grande fiabilité, pour cette raison, leur entretien est minime. Ils sont réputés
pour leur fiabilité dans les environnements de travail les plus délicats.
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Les inconvénients de ces dispositifs, qui demeurent néanmoins largement rencontrés, sont :
• Le risque d'être hors d'état de fonctionner entre deux périodes de maintenance,
• Le manque de précision, le dispositif étant sensible à son environnement et aux phénomènes
d'usure,
• Il est aussi difficile d'obtenir des réglages adaptés aux faibles courants de court-circuit,
• Son coût de fabrication est élevé,
• Des performances insuffisantes et n’autorisent l’emploi que de fonctions élémentaires
simples, en nombre limité et sans redondance, A cause de ces inconvénients, ce type de
protection tend à disparaître à l’heure actuelle
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• Intégration de plusieurs fonctions pour réaliser une fonction de protection complète dans
une même unité,
• Le traitement et le stockage de données,
• L'enregistrement des perturbations du réseau (perturbographe),
• Le diagnostic des dispositifs connectés (disjoncteurs, …etc.).
Ces modèles intègrent des possibilités d'autotest et d'autocontrôle qui augmentent leur
continuité de fonctionnement tout en réduisant la durée et la fréquence des opérations de
maintenance. En plus des fonctions de protection, ces équipements disposent également de
fonctions complémentaires facilitant leur fonctionnement. Les liaisons séries permettent de
les paramétrer depuis un micro-ordinateur et de les connecter à un système de contrôle
commande au niveau local et central. Ils permettent aussi de bénéficier des récentes
découvertes dans le domaine de l'intelligence artificielle, comme les réseaux neuronaux et la
logique floue
Principes de fonctionnement des relais de protection :
Tous les paramètres d'un réseau électrique peuvent être utilisés pour sa surveillance et la
détection de défauts. Il s'agit le plus souvent de mesure du courant et de la tension du réseau.
En général, quand un défaut de court-circuit se produit le courant augmente et la tension
baisse. A travers la variation de ces deux grandeurs, d'autres paramètres varient également
et on obtient des mesures de paramètres plus complexes :
Déphasage par comparaison des phases ;
Puissance apparente en effectuant le produit du courant par la tension ;
Puissances active et réactive à partir de la puissance apparente et du déphasage ;
Impédance en effectuant le quotient de la tension par le courant ;
Composante homopolaire par addition et composante inverse par des circuits
déphaseurs. Le principe de fonctionnement d'un relais est basé sur la détection de ces
variations à l’intérieur de sa zone de protection. Les relais sont caractérisés par leurs
grandeurs d'entrée auxquelles ils répondent. La majorité des relais de protection
utilisés dans les réseaux électriques sont décrit ci-dessous
Relais de mesure de courant
Un équipement de protection est généralement composé de plusieurs fonctions élémentaires
de mesure, souvent appelées relais de mesure. Ces relais doivent effectuer une mesure
correcte avec une précision suffisante malgré la présence des régimes transitoires
perturbateurs sur les courants et les tensions qui apparaissent au moment du court-circuit.
Les relais de courant mesurent un courant ou une combinaison de courants (courant direct,
inverse, homopolaire). Il en existe une grande variété qui se différencie par la définition de la
grandeur mesurée et du mode de temporisation :
Valeur instantanée, valeur de crête, valeur moyenne ou valeur efficace ;
Valeur mesurée sur une demi-alternance, sur deux demi-alternances successives, sur la
valeur moyenne de plusieurs demi-alternances, à pourcentage, etc. ;
Valeur instantanée ou temporisée.
Relais de mesure de tension
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Les relais de tension peuvent être à maximum de tension ou à minimum de tension. La mesure
s’effectue sur une valeur instantanée ou sur une valeur de crête, éventuellement sur une
valeur moyenne. Ce type de relais est habituellement temporisé. La mesure s’effectue sur les
tensions simples, les tensions composées, les tensions directes, inverses ou homopolaires.
Dans certains cas, pour rendre ces relais insensibles au niveau général de tension du réseau,
la mesure est réalisée en comparant la valeur de la tension entre phase et neutre et la valeur
de la tension composée entre phases en quadrature (par exemple, comparaison de la tension
simple V avec la tension composée U en repérant par A, B, C les phases et par N le neutre).
Relais de mesure d'impédance
Le relais d’impédance prend en compte en permanence les grandeurs d’une même phase
pour évaluer l’impédance du réseau sur cette phase. Cette évaluation d’impédance est
réalisée en général sur les trois phases, soit entre phase et neutre, soit entre phases. Elle peut
être également réalisée sur des grandeurs symétriques : tensions et courants directs, inverses
ou homopolaires. Pour étudier ce type de relais, il est intéressant d’utiliser le diagramme des
impédances (R, X) qui permet de représenter directement la grandeur mesurée par le relais
Relais de mesure de puissance
La mesure de la puissance dans un réseau triphasé peut être effectuée par différentes
manières
Par des relais de puissance active ou réactive, monophasée ou triphasée ; Par des relais
de puissance dits à angle dont l’angle θ affectant la mesure est obtenue par un raccordement
particulier des grandeurs V et I (alimentation par exemple)
26
que la puissance qui est fournie à l’arc électrique par le réseau est minimal (cette puissance
fournie est même nulle à l’instant où la valeur instantanée du courant est nulle).
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• Le contrôle d’étanchéité,
• Le temps de fermeture en cycle rapide,
• Les essais diélectriques à la fréquence industrielle,
• La vérification de la chaîne de déclenchement pour les disjoncteurs à protection intégrée.
Caractéristique électrique : suivant la norme CEI 56-87
Tension assignée :
La tension assignée est la valeur efficace maximale de la tension que le matériel peut
supporter en service normal. Elle est toujours supérieure à la tension de service.
Niveau d'isolement assigné :
Le niveau d’isolement fixe la tenue diélectrique des matériels de manœuvre et l’onde de choc
de foudre. Il est caractérisé par deux valeurs :
• La tenue à l’onde de choc (1,2/50 µs),
• La tenue à la fréquence industrielle pendant une minute.
Courant assigné en service continu :
Un disjoncteur étant toujours fermé, le courant de charge doit circuler sans emballement
thermique.
Courant de courte durée admissible :
C’est la valeur efficace du courant de court-circuit admissible en kA sur un réseau pendant 1
Scc
ou 3 secondes, et calculée selon la formule suivante : Icc=
Us . √ 3
Tension assignée d’alimentation de circuits auxiliaires :
Valeurs de tension d’alimentation des bobines d’ouverture et fermeture
Séquence de manœuvre assignée :
Séquence de manœuvres assignée suivant CEI ; O - t - CO - t' - CO
Avec,
O : représente une manœuvre d’ouverture,
CO : représente une manœuvre de fermeture suivie immédiatement d’une manœuvre
d’ouverture.
Pouvoir de coupure en court-circuit :
Le pouvoir de coupure assigné en court-circuit est la valeur la plus élevée du courant que le
disjoncteur peut couper sous sa tension assignée dans un circuit dont la tension transitoire de
rétablissement (TTR) répond à une spécification précise.
28
a) Disjoncteur à huile :
L’huile qui servait déjà comme isolant a été utilisée dès le début du siècle comme milieu de
coupure car cette technique permet la conception d’appareils relativement simples et
économiques. Les disjoncteurs à huile ont été utilisés principalement pour les tensions de 5 à
30 kV (Fig. II. 21)
29
Après l’extinction de l’arc, apparition d’une rigidité diélectrique élevée, d’autant plus
élevée que la pression d’air est importante.
Les inconvénients de ce type sont :
Nécessité d’une station d’air comprimé,
Bruit violent,
Appareil plus cher
Fig.ІІI.21 - Chambre de coupure d’un disjoncteur à coupure dans l’air (Disjoncteur de type
Solénarc, Marque : Merlin Gerin).
2. Disjoncteur à gaz SF6 :
La mise au point de nouvelles générations de disjoncteur SF 6 (hexafluorure de soufre) très
performantes a entrainé dans les années 1970 la suprématie des appareils SF6 dans la
gamme 7,2 kV à 245 kV. Sur le plan technique, plusieurs caractéristiques des disjoncteurs
SF6 peuvent expliquer leur succès :
La simplicité de la chambre de coupure qui ne nécessite pas de chambre auxiliaire
pour la coupure,
L’autonomie des appareils apportée par la technique auto-pneumatique (sans
compresseur de gaz),
La possibilité d’obtenir les performances les plus élevées, jusqu’à 63 kA,
Le nombre de chambres de coupure est réduit (01 chambre en 245 kV, 02 chambres
en
420 kV, 03 chambres pour la ligne de 550 kV et 04 en 800 kV),
Une durée d’élimination de court-circuit court, de 2 à 2,5 cycles en réseau THT,
La durée de vie d’au moins de 25 ans,
Faible niveau de bruit,
Zéro maintenance (régénération du gaz SF6 après coupure),
Eteint l’arc dix fois mieux que l’air.
L’un des inconvénients de ce type d’appareil est son prix élevé.
3. Disjoncteur à vide :
En principe le vide est un milieu diélectrique idéal : il n’y a pas de matière donc pas de
conduction électrique. Cependant, le vide n’est jamais parfait et de toute façon a une limite
de tenue diélectrique. Malgré tout, le « vide » réel a des performances spectaculaires : à la
pression de 10-6 bar, la rigidité diélectrique en champ homogène peut atteindre une tension
crête de 200 kV pour une distance inter électrodes de 12 mm
30
Fig.ІІI.22- Constitution d'une ampoule de coupure dans le vide.
Tous les constructeurs ont été confrontés aux mêmes exigences :
• Réduire le phénomène d’arrachement de courant pour limiter les surtensions,
• Éviter l’érosion précoce des contacts pour obtenir une endurance élevée,
• Retarder l’apparition du régime d’arc concentré pour augmenter le pouvoir de coupure,
• Limiter la production de vapeurs métalliques pour éviter les re-claquages,
• Conserver le vide, indispensable pour garder les performances de coupure, pendant la
durée de vie de l’appareil.
C’est en HTA que cette technique est la plus employée : des disjoncteurs d’usage général
sont maintenant disponibles pour les différentes applications avec tous les pouvoirs de
coupure habituels (jusqu’à 63 kA). Ils sont utilisés pour la protection et la commande.
31
Haut pouvoir de coupure,
Basses valeurs de I ² × t ,
Interruption sûre des courants critiques,
Baisse puissance dissipée,
Utilisables pour l’intérieur et l’extérieur,
Avec percuteur thermique,
Basses valeurs d’intensité minimale de coupure
Caractéristiques :
Tension assignée (Un) :
C’est la tension entre phases (exprimée en kV) la plus élevée du réseau sur laquelle pourra
être installé le fusible. Dans la gamme moyenne tension, des tensions assignées
préférentielles ont été fixées : 3,6 - 7,2 - 12 - 17,5 - 24 et 36 kV.
Courant assigné (In) :
C’est la valeur du courant que le fusible peut supporter en permanence sans échauffement
anormal.
Courant minimal de coupure assigné (I3) :
C’est la valeur minimale du courant qui provoque la fusion et la coupure du fusible. Ces
valeurs sont comprises entre 3 et 5 fois la valeur de In.
Remarque :
Il ne suffit pas pour un fusible de fondre pour interrompre le passage du courant. Pour des
valeurs de courant inférieures à I3, le fusible fond, mais peut ne pas couper le courant. L’arc
reste maintenu jusqu’à ce qu’une intervention extérieure interrompe le courant. Il est donc
impératif d’éviter la sollicitation d’un fusible dans la zone comprise entre In et I3.
Courants critiques (I2) : (courants donnant des conditions voisines de l’énergie d’arc
maximale).
Cette intensité soumet le fusible à une plus grande sollicitation thermique et mécanique. La
valeur de I2 varie entre 20 et 100 fois la valeur de In, selon la conception de l’élément
fusible. Si le fusible peut couper ce courant, il peut aussi garantir la coupure de courant pour
toutes les valeurs comprises entre I3 et I1.
Courant maximal de coupure assigné (I1) :
C’est le courant présumé de défaut que le fusible peut interrompre. Cette valeur est très
élevée (allant de 20 à 63 kA).
32
Remarque : il est nécessaire de s’assurer que le courant de court-circuit du réseau est au
plus égal au courant I1 du fusible utilisé
Fig. ІІI.25
En plus des équipements de protection existant dans le poste, on trouve d’autres éléments
au niveau des lignes du réseau électrique
ІІІ.1.5) Parafoudre :
Le parafoudre est installé sur les pylônes d’arrivés ligne. Son rôle est de limiter les
surtensions en écoulant à la terre le courant de foudre.
33
Fig. ІІI.26
ІІІ.1.6) Les isolateurs :
Ils servent à amarrer les conducteurs et à les isoler par rapport aux ferrures. Ils sont réalisés
en verre ou en porcelaine. Leurs formes et caractéristiques sont fonction de la tension, du
mode de pose et des efforts demandés. On distingue :
BDM 4XCTV254 : ce type est utilisé au Bord De la Mer pour les supports d’arrêt, il est
constitué de 4 chaines isolatrices
4XCTV 175 : ce type est utilisé dans l’intérieur du pays
BDM 3XCTV254 : ce type est utilisé au Bord De la Mer pour les supports d’alignement,
il est constitué de 3 chaines isolatrices
ІІІ.1.7) Eclateur :
C’est le plus simple dispositif de protection et le moins couteux et le plus ancien des
moyens de protection, il est constitué essentiellement de deux électrodes séparées par un
intervalle d'air, l'une reliée au conducteur ou à l'appareil à protéger et l'autre reliée à la
terre.
34
Fig. ІІI.28
ІІІ.1.8) IACM (Interrupteur Aérien à Commande Manuelle) :
L’interrupteur sectionneur aérien à coupure en charge et à commande manuelle IACM se
trouve généralement au niveau des dérivations, il permet d’isoler une grappe de postes et
d’assurer le sectionnement et le bouclage, il est placé sur un support simple en béton d’une
ligne électrique aérienne à moyenne tension jusqu’à 36kV.
L’interrupteur aérien MAX convient à tout type de réseau et notamment à ceux qui
nécessitent des manœuvres fréquentes dans des conditions climatiques sévères (humidité
saline, vent de sable, neige, altitude élevée, pollution industrielle, zone à forte densité de
pollution … )
Ils sont caractérisés par :
La tension assignée ;
Le courant assigné ;
Le pouvoir de coupure ;
Le pouvoir de fermeture.
Fig. ІІI.29
ІІІ.1.9) Le disjoncteur haut du poteau (DHP)
C'est un appareil tétra polaire destiné à la gestion et à la protection du transformateur. Il
permet l'exploitation facile du réseau.
Il est caractérisé par :
La tension assignée ;
Le courant assigné ;
Le pouvoir de coupure ;
35
Le pouvoir de fermeture
Le nombre de pôles.
Fig. ІІI.30
ІІІ.2) Conclusion :
Dans ce chapitre, il nous a paru nécessaire de donner assez d’informations sur les différents
éléments qui composent un système de protection moyenne tension. Ces éléments sont très
importants, très sensibles et doivent être bien choisis et bien réglés afin d’assurer une
protection efficace contre les différents types d’anomalies qui peuvent survenir sur le réseau
électrique.
36
IV.1 - Introduction :
L’étude des protections d’un réseau se décompose en deux étapes distinctes :
La définition du système de protection, appelée plan de protection,
La détermination des réglages de chaque unité de protection, appelée coordination
des protections ou sélectivité. Un système de protection, c’est le choix des éléments de
protection et de la structure globale de l’ensemble, de façon cohérente et adaptée au
réseau. Le système de protection se compose d’une chaîne constituée des éléments
suivants :
Les capteurs de mesure (courant et tension) fournissant les informations de
mesure nécessaires à la détection des défauts,
Les relais de protection, chargés de la surveillance permanente de l’état
électrique du réseau, jusqu’à l’élaboration des ordres d’élimination des parties
défectueuses, et leur commande par le circuit de déclenchement,
Les organes de coupure dans leur fonction d’élimination de défaut : disjoncteurs,
interrupteurs fusibles.
IV.2 - Zone de Protection :
En plus des performances que doivent avoir les relais, il faut savoir les placer correctement
pour les rendre plus efficaces. Pour atteindre cet objectif, on découpe le réseau industriel en
zones délimitées par les positions des organes de coupure. La figure III.1 montre une
disposition caractéristique des zones de protection, correspondant respectivement à des
sections de ligne, des jeux de barres, des transformateurs des machines. Ces zones se
recouvrent pour ne laisser aucun point de l’installation sans protection
37
En effet, le transport de cette énergie s’effectue avec des pertes dont l’importance est liée à
la tension du réseau, puisque ces pertes sont proportionnelles au carré de l’intensité du
courant (pertes joule). Il est donc nécessaire de transporter cette énergie en haute et très
haute tension. Bien entendu, il faudra procéder à la transformation inverse en arrivant dans
les centres de consommation afin de délivrer l’énergie électrique et la tension du réseau de
distribution
Le transformateur est l’équipement le plus important dans un poste de transport. Son coût
est extrêmement élevé et son immobilisation en cas d’incident est toujours très longue. Pour
cette raison, il doit être envisagé de sorte à réduire au maximum l’effet des éventuels
incidents. Ceci peut s’effectuer via un système de protection très sophistiqué.
IV.3.2 - Principe de fonctionnement de transformateur :
Il existe plusieurs façons de connecter les enroulements, pour les transformateurs triphasés
de puissance, on rencontre surtout les couplages étoile-étoile et étoile-triangle. En pratique,
on utilise des présentations schématiques telles que celles de la figure III.2.
Les enroulements primaires sont repérés par des grandes lettres A, B, C, N et les
enroulements secondaires par des petites lettres a, b, c, n
38
Le choix du temps d'intervention est déterminé aussi bien par l'impératif d'assurer la
sélectivité avec la protection de la ligne HTA que par la nécessité de permettre la surcharge
du transformateur durant de courts laps de temps, suffisants à l'accomplissement des
transferts de charge.
où,
1,3 : Coefficient d’insensibilité au défaut HTA,
SNt : Puissance nominale du transformateur en VA,
Vcc : Tension de court-circuit du transformateur en %,
Vn1 : Tension composée nominale du transformateur côté HT en Volte,
In1 : Courant nominal du transformateur côté HT en Ampère.
Le deuxième seuil, côté HT, a pour but d'éliminer rapidement les courts-circuits sur le
primaire du transformateur et son courant d'intervention est tel qu'il n'est pas sensible aux
courts-circuits dans la tranche HTA.
Ce relais est prévu pour assurer la protection de la liaison reliant les bornes
transformatrices et les barres HTA contre les défauts à la terre. Il réalise aussi le secours du
seuil homopolaire des protections des départs HTA. Le réglage de cette protection est choisi
inférieur au courant de réglage homopolaire du départ HTA le plus bas réglé.
Avec :
I réglage = 0, 95.IRH Temps =
I RH : Le courant du départ le plus bas réglé,
39
T MT : Temporisation la plus élevée sur les départs HTA.
L'action de cette protection est instantanée. Son seuil de fonctionnement est choisi égal à 5 %
du courant de défaut monophasé au primaire du transformateur (coté HT).
IV.3.3.3 - Protection différentielle :
La protection différentielle est obtenue par la comparaison de la somme des courants
primaires à la somme des courants secondaires. L'écart de ces courants ne doit pas dépasser
une valeur i0 pendant un temps supérieur à t0, au-delà il y a déclenchement.
La protection différentielle transformateur est une protection principale aussi importante
que les protections internes transformateur. Cette protection à une sélectivité absolue, il lui
est demandé, en plus, d'être très stable vis-à-vis des défauts extérieurs.
Le principe de fonctionnement de la protection est basé sur la comparaison des courants
Rentrants et des courants sortants du transformateur.
Cette protection s’utilise :
Pour détecter des courants de défaut inférieurs au courant nominal,
Pour déclencher instantanément puisque la sélectivité est basée sur la détection et
non sur la temporisation.
La stabilité de la protection différentielle est sa capacité à rester insensible s'il n'y a pas de
défaut interne à la zone protégée même si un courant différentiel est détecté :
Courant magnétisant de transformateur,
Courant capacitif de ligne,
Courant d'erreur dû à la saturation des capteurs de courant.
Fig. IV.3.
Protection différentielle à pourcentage :
La protection différentielle à pourcentage (Fig. III.4) est connectée indépendamment aux
circuits des courants I et I'. La différence des courants (I - I') est déterminée dans la
40
protection, et la stabilité (1) de la protection est obtenue par une retenue relative à la mesure
du courant traversant (I+I') / 2.
Fig. IV.4.
41
Le rôle des parafoudres et des éclateurs de protection est de protéger le transformateur
contre les surtensions excessives dont l’origine peut être :
Soit les manœuvres de disjoncteurs dans des circonstances particulières,
Soit les coups de foudre en ligne,
Soit un défaut d’isolement en ligne …. etc.
Les parafoudres doivent être choisis, ou l’écartement des éclateurs réglé, de façon telle que
la tension maximale qui atteint le transformateur soit, au plus, égale à 80% de la tension
d’essai correspondante.
Leur efficacité n’est garantie que s’ils sont placés à proximité immédiate du transformateur à
protéger : les éclateurs sont généralement disposés sur les traversées elles-mêmes du
transformateur, les parafoudres sont parfois accrochés à la cuve du transformateur. Dans le
cas contraire, en effet, des réflexions d’ondes sur les lignes avec formation de nœuds et
ventres peuvent réduire très sensiblement leur efficacité. Les éclateurs de protection sont
moins fidèles que les parafoudres, en ce sens que la dispersion des tensions d’amorçage en
fonction des conditions atmosphériques, ou de la forme de l’onde, est bien supérieure à celle
des parafoudres. En outre, un arc amorcé entre les électrodes d’un éclateur ne s’éteint pas
toujours de lui-même lorsque la tension appliquée redevient normale. Les éclateurs doivent
donc être utilisés conjointement avec un dispositif de protection contre les défauts la terre
extérieurs à la cuve du transformateur.
IV.3.6) - Protection interne :
IV.3.6.1) - Protection par Buchholz :
Les arcs qui prennent naissance à l’intérieur de la cuve d’un transformateur décomposent
certaine quantité d’huile et provoquent un dégagement gazeux. Les gaz produits montent vers
la partie supérieure de la cuve de transformateur et de là vers le conservateur à travers un
relais mécanique appelé relais BUCHHOLZ . Ce relais est sensible à tout mouvement de gaz
ou d'huile. Si ce mouvement est faible, il ferme un contact de signalisation (alarme
BUCHHOLZ). Par ailleurs, un ordre de déclenchement est émis au moyen d'un autre contact
qui se ferme en cas de mouvement important. Les gaz restent enfermés à la partie supérieure
du relais, d’où ils peuvent être prélevés, et leur examen permet dans une certaine mesure de
faire des hypothèses sur la nature de défauts :
Si les gaz ne sont pas inflammables on peut dire que c’est l’air qui provient soit
d’une poche d’air ou de fuite d’huile.
Si les gaz s’enflamment, il y a eu destruction des matières isolantes donc le
transformateur doit être mis hors service
42
Fig. IV.6 - Relais BUCHHOLZ
Cette protection sera à deux niveaux pour le transformateur : le premier donnera un signal
d'alarme, le second un signal de déclenchement.
Les arcs qui prennent naissance à l’intérieur de la cuve d’un transformateur décomposent
une certaine quantité d’huile et provoque un dégagement gazeux dont le volume est supérieur
à celui de l’huile décomposée,
- Les gaz produits montent vers la partie supérieure de la cuve du transformateur et de là,
vers le conservateur.
- Pour déceler le dégagement gazeux, on intercale sur la canalisation reliant la cuve au
conservateur un relais BUCHOLZ.
- Pour le régleur en charge il est prévu un seul niveau qui donnera un signal de
déclenchement.
- Le gaz qui s'est accumulé dans la cloche du relais peut être récupéré et analysé, ce qui
permet d'obtenir des indications sur la nature et l'emplacement du défaut. Il existe trois
niveaux d'analyse.
- Analyse visuelle, si le gaz est :
Incolore : c'est de l'air. On purge le relais et on remet le transformateur sous tension,
Blanc : c'est qu'il y a échauffement de l'isolant,
Jaune : c'est qu'il s'est produit un arc contournant une cale en bois,
Noir : c'est qu'il y a désagrégation de l'huile.
43
Tout défaut entre la partie active et la cuve du transformateur est ainsi détecté par un
relais de courant alimenté par ce TC. Ce relais envoie un ordre de déclenchement
instantané aux disjoncteurs primaires et secondaires du transformateur.
44
L’apport calorifique par effet de Joule R.I2.dt est égale à la somme de :
1- L’évacuation thermique de transformateur par convection avec le milieu extérieur
(Te),
2- La quantité de chaleur emmagasinée (Ti) par le transformateur par élévation de sa
température.
45
de surcharge maximal (défini par le courant admissible des conducteurs ou par le courant de
surcharge maximal des transformateurs de courant de la ligne) et du courant de défaut
minimal en bout de la ligne (défaut biphasé). Le temps d'action de cette protection ne dépasse
en aucun cas 1 seconde.
46
Cette protection pour protège le départ contre les défauts à la terre. Le courant résiduel qui
caractérise le courant de défaut à la terre est égale à la somme vectorielle des 3 courants de
phase. Le courant résiduel est égal à 3 fois le courant homopolaire Io.
{
V 0= . ( Va .Vb . Vc )
3
1
I 0= . ( Ia . Ib . Ic )
3
47
2) - Pour les câbles souterrains :
48
IV.13). L’instruction d’action de réenclencher est automatiquement effectuée selon les étapes
consécutives ci-dessous :
Cycle rapide : c’est le cycle de déclenchement réenclenchement triphasé rapide. Après 150
ms du moment de l’apparition du défaut, le disjoncteur est ouvert pour coupure de
l’alimentation du réseau en défaut. La durée de mise hors tension est d’environ 300 ms pour
permettre la déionisation de l’arc électrique. Si le défaut est éliminé après un cycle rapide, il
est de type défauts fugitifs.
Cycles lents : si le défaut réapparaît après la fermeture du disjoncteur à la fin du cycle
rapide, on effectue automatiquement un cycle de déclenchement-réenclenchement triphasé
lent. Un deuxième déclenchement a lieu 500 ms après la réapparition du défaut. La durée de
coupure est de 15 à 30 secondes. Ce cycle peut être suivi d’un deuxième cycle analogue ;
c’est le cas général lorsqu’il est fait usage d’interrupteurs aériens à ouverture dans le creux
de tension (IACT). Si le défaut est éliminé après les cycles lents, il est de type défauts semi
permanents.
Déclenchement définitif : si le défaut persiste encore après des cycles de réenclenchement
(cycle rapide, 1 ou 2 cycles lents), c’est un défaut permanent. Le disjoncteur est déclenché
après 500 ms jusqu’à la fin de l’intervention nécessaire.
Avec,
A : Apparition d’un courant de défaut sur le départ,
D : Déclenchement définitif,
F : Fermeture du disjoncteur,
O : Ouverture du disjoncteur,
RL : Réenclenchement lent (lent 1 et lent 2),
RR : Réenclenchement lent,
VR : Verrouillage réenclenchement rapide pendant 10 à 15 sec,
49
V. L1 : Verrouillage réenclenchement lent 1 pendant 3 sec,
V. L2 : Verrouillage réenclenchement lent 2 pendant 3 sec.
IV.6) - Conclusion :
Dans ce chapitre, on a fait l’état de l’art de la protection qui existe au niveau du réseau de
distribution électrique moyenne tension HTA (utilisé aussi par la société algérienne
SONELGAZ) tout en donnant un aperçu sur la technologie de développement de cette
dernière ainsi qu’une étude des réglages de ces protections illustrée par des tableaux
pratiques
50