Civo Allaitement BD
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Civo Allaitement BD
Quantité totale de lait nécessaire 1.200 litres 1.500 litres 1.800 litres
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VEAU
Sous la
MÈRE
En comparaison de ces besoins, la production laitière moyenne Litres de
lait/jour
des races et souches bovines les plus utilisées en production de 15
veaux sous la mère (Limousine, Blonde d’Aquitaine, Bazadaise) Besoins
dépasse rarement les 1200 à 1300 litres sur 5 à 6 mois de lacta- des veaux
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tion. Cela correspond aux besoins en lait d’un veau de 170-180 kg.
Mais, en réalité, la répartition de cette production dans le temps
ne suit pas l’évolution des besoins du veau. Le déficit de produc- 5 Production laitière
(vaches Limousines)
tion laitière commence à se faire sentir le plus souvent aux alen-
tours de deux mois de lactation (courbes ci-contre). Mois
d’allaitement
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1 2 3 4 5
2°) En composition de lait tété EVOLUTION COMPARÉE
PRODUCTION LAITIÈRE MÈRES / BESOINS DES VEAUX
(Cas de la race Limousine)
• Matières Grasses (M.G.) et Matières Protéiques (M.P.) Grammes
/ litre de lait Composition
Pour éviter les troubles digestifs, le lait doit être ni trop riche en 40 M.G. lait
REMARQUE : Les matières grasses du lait contiennent des acides gras essentiels qui favorisent tout à la
fois une bonne croissance et une bonne finition des veaux. Distribués aux mères en fin de gestation ou
en lactation, certains aliments favorisent un lait plus riche en de tels acides gras (ex : orge, avoine,
luzerne déshydratée, lupin blanc, tourteaux de colza, d’arachide, de coprah ou de palmiste).
• Eléments minéraux
Le lait de vache est correctement pourvu en calcium, phosphore, sodium et potassium.
A l’inverse, il est pauvre en la plupart des oligo-éléments (fer, cuivre, cobalt, zinc, manganèse, sélénium)
- sa carence en fer, cuivre et cobalt est plutôt favorable à l’obtention d’une viande claire,
- par contre, sa carence en zinc, manganèse et sélénium peut affecter la santé du veau et doit être évitée.
• Vitamines
Bien pourvu en vitamines du groupe B (B1, B2, B3, B6, B12) et en vitamine C, le lait de vache est en
revanche très déficitaire en vitamines A, D3, E et K. Des cures en ces vitamines seront à faire dès le plus jeune
âge du veau, et même avant sa naissance sur la mère en fin de gestation, surtout en automne et en hiver.
COMMENT DEVEZ-VOUS ORGANISER L’ALLAITEMENT
POUR REPONDRE A CES EXIGENCES ?
1) Pour ajuster au mieux les disponibilités en lait du troupeau aux besoins des veaux, vous devez :
• Pratiquer l’allaitement multiple (ou multi-allaitement) c’est-à-dire faire passer les veaux non rassasiés par
le lait de leur mère sous les vaches nourrices qui ont un surplus de lait (celles dont le veau est soit encore petit,
soit parti à l’abattoir). Réserver plutôt le lait de fin de tétée ou de queue de lactation (généralement plus
concentré) pour les veaux en finition.
• Utiliser des tantes de races laitières (ex : Normandes ; Montbéliardes ; Abondances ; Brunes des Alpes ;
Salers ou vaches croisées de ces races) pour compenser l’aptitude laitière insuffisante des mères de races à viande.
Il est nécessaire d’avoir au moins 20 % de l’effectif du troupeau en tantes.
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MÈRE
REMARQUE : Vous devez absolument raisonner l’allaitement des veaux, non pas isolément pour
chaque couple mère-veau, mais globalement sur l’ensemble du troupeau des mères.
2) Vous devez faire des efforts importants pour améliorer la production laitière du troupeau.
Deux voies complémentaires à ce sujet :
a) Bien nourrir les vaches tout au long de l’année :
- en leur distribuant des fourrages de qualité régulière et
donc récoltés assez tôt et dans de bonnes conditions
météo,
- en corrigeant les déséquilibres alimentaires : les rations
hivernales accusent souvent un déficit en protéines. Il
faut alors compléter les rations soit avec du tourteau de soja
ou des bouchons de luzerne, soit avec un bon foin ou enru-
banné de légumineuses (voir plaquette CIVO « Bien ali-
menter votre troupeau : une nécessité pour bien nourrir Bien nourrir les vaches tout au long
vos veaux sous la mère »). de l’année
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QUELQUES RECOMMANDATIONS ESSENTIELLES
POUR LE DEROULEMENT DE LA TETEE
REMARQUE: Les veaux logés en cases collectives (et donc libres de leurs mouvements) ont généralement un
comportement beaucoup plus calme au moment de la tétée (ils ont beaucoup moins envie de courir).
• Eviter toute source de perturbation aux veaux et aux vaches telle que des changements fréquents de per-
sonnes à la tétée, la présence de personnes étrangères, des changements répétés d’horaires de tétée, des coups
de colère à l’égard des animaux, ...
• Nettoyer la mamelle de chaque vache avant la tétée. Pour cela, la laver avec de l’eau légèrement javellisée ou
savonneuse puis la « badigeonner » avec du lait de la vache (pour chasser l’odeur d’eau de javel ou de savon).
• Surveiller chaque jour l’état sanitaire des mamelles. La présence de grumeaux dans le lait est le révélateur
d’une mammite latente ou parfois bien installée. La tétée de lait infecté est dangereuse pour la santé des veaux
et préjudiciable à leur qualité (couleur et état de gras de la viande). Pour réduire le risque de contamination
des autres vaches nourrices, faire retéter les vaches à mamelle douteuse toujours en dernier lieu.
REMARQUE IMPORTANTE : Une règle d’or est de faire téter les veaux à profusion à chaque tétée.
Dans ces conditions, lorsqu’ils retournent dans leur case, les veaux ingèrent très peu de litière fraîche et
se couchent rapidement pour commencer la digestion.
LE BLOCAGE DIGESTIF
Il est fréquent à partir de 2 mois - 2 mois 1/2 d’âge.
Les symptômes en sont :
- une diminution de l’appétit du veau
- un comportement amorphe, apathique
- souvent, une décoloration marquée des muqueuses (oeil, gencives,
vulve, ...) et du pelage (« poil de lièvre »)
- des fèces de consistance et de couleur plâtreuses ou, parfois, des cha-
pelets de « crottes de bique » de couleur marron-gris.
Cet accident digestif peut avoir trois origines qui peuvent Un veau sous la mère anémié
(présence de « poil de lièvre »)
d’ailleurs se cumuler :
- une surcharge graisseuse du foie et du pancréas due à la grande quantité de matières grasses absorbée jour après jour
par le veau (12 litres de lait équivalent à une plaque de 500 g de beurre !)
- une insuffisance de sécrétion des sucs biliaire et pancréatique qui sont indispensables à la digestion de ces
matières grasses avec comme cause habituelle une carence en oligo-éléments (fer, cuivre, cobalt, ...)
- une accumulation dans le sang de sels ammoniacaux (hyperammoniémie) et d’urée (urémie) provenant de la
dégradation des protéines laitières en excès. Les reins chargés de leur élimination sont très sollicités avec un
risque élevé d’engorgement et parfois de blocage ou même de nécrose (destruction des cellules).
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Comment prévenir et traiter le blocage digestif ?
Chaque veau sous la mère est un cas bien particulier : les interventions doivent être raisonnées animal par
animal dans cette production (contrairement à la conduite du veau de boucherie standard).
L'ÉLEVEUR PEUT ÊTRE CONFRONTÉ À DEUX TYPES DE SITUATIONS :
1ère SITUATION : le veau n'est pas (encore) bloqué mais des signes d'anémie intense apparaissent précoce-
ment (muqueuses pâles, décoloration du poil, cou et museau étirés, regard triste, apathie, ...).
On est en situation d'INTERVENTION PREVENTIVE.
PREVENTION
(veau non encore bloqué)
ADMINISTRATION AU VEAU DE :
. Fer dextran (+ autres oligo-éléments : cobalt, cuivre ...)
(ex : COFAFER ; FERAN B12 ;
FER DEXTRAN B12, GAMAFÉRON)
. Vitamines A-D3-E + Oligo-éléments (voie orale) VITAMINES A-D3-E + OLIGO-ELEMENTS
(ex : ACTIFER, DEXTRAVIT ; IPALIGO-VEAU) (voie orale)
2ème SITUATION : le veau est déjà bloqué avec présence ou non de signes d'anémie prononcée (situation
fréquente vers l'âge de 2 mois - 2 mois 1/2). Ici, un TRAITEMENT CURATIF s'impose.
TRAITEMENT CURATIF
(veau en état de blocage)
DISTRIBUTION AU VEAU DE :
. Fer rapidement assimilable (voie orale)
(ex : FERCOBSANG ; FERRODYNE ; IPRO 145)
. Vitamines + Oligo-éléments (voie orale)
(ex : VITA MULTI OLIGO ; VITAPAULIA ; VITAMINES + OLIGO-ELEMENTS
OLIVITASOL ; OLIGOVET LYSAT S) (voie orale)
* Le rôle d'un hépatoprotecteur strict est de prévenir et de traiter la surcharge graisseuse du foie.
Un régulateur digestif polyvalent est tout à la fois un hépatoprotecteur, un stimulant de la sécrétion de bile (cholérétique) et de
sa décharge (cholagogue), un stimulant pancréatique et un détoxifiant ammoniacal et uréique du foie et des reins.
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TABLEAU RECAPITULATIF :
CARACTERISTIQUES, PREVENTION ET TRAITEMENT DU BLOCAGE DIGESTIF
SYMPTOMES CAUSES PREVENTION ET TRAITEMENTS CURATIFS
VACHES :
• Alimentation suffisante et équilibrée (énergie, protéines, vitamines,
minéraux) y compris durant la gestation (surtout les 3 derniers mois)
• Perte d’appétit
VEAUX :
• Surcharge graisseuse du foie
• Apathie et du pancréas
DIGESTIVES POLYVALENT
méthionine, arginine, cynarine, inositol, vitamine B3,...)
• Fèces de consistance et
de couleur plâtreuses • Insuffisance de • Stimulants de la fonction pancréatique (sels de zinc et nickel,
ou parfois “crottes de sécrétion biliaire vitamine B12, cynarine, berbérine, ...)
bique” (constipation) Stimulants de la sécrétion et de la décharge biliaires (sorbitol,
magnésium, menbutone, cynarine, berbérine, acide orotique, ...)