Règles PS-MI89 Rév.92-Séisme Maisons Individuelles
Règles PS-MI89 Rév.92-Séisme Maisons Individuelles
Règles PS-MI89 Rév.92-Séisme Maisons Individuelles
Le présent document constitue des règles simplifiées de substitution dont le respect exonère de
l'application des règles générales, objet de la norme NF P 06-013 « Règles de construction
parasismique - Règles PS applicables aux bâtiments dites Règles PS 92 ».
descripteurs construction, bâtiment à usage individuel, construction résistant au séisme, règle de construction, conception, risque,
conditions d'exécution, maçonnerie, béton banché, fondation, élément préfabriqué, panneau de construction, construction en bois,
construction métallique, plancher, toiture, cloison.
modifications Inclut l'amendement A1 de février 2001 paru dans le Cahier 3326
© AFNOR 1995
Membres de la commission de normalisation
Président : M PECKER
Secrétariat technique : M DOURY - CSTB
Secrétariat administratif : M RUTMAN - BNTB
- BRIN CEP
- BROZZETTI CTICM
- CALLIES AIMCC
- CAPRA SPIE BATIGNOLLES
- CHEYREZY BOUYGUES SA
- CLAUZON U.N.MACONNERIE
MME CLAVAUD CTICM
- M COIN SAE
- COMAIR CERIB
- CONSTANTINIDIS BOUYGUES SA
- COSTES Expert
- DARDARE CERIB
- DEMANGE CTBA
- DAVIDOVICI SOCOTEC
MME FERNANDEZ AFNOR
- M FOURE CEBTP
- GUILLON EUROPE ETUDES GECTI
- HRABOVSKY BNTEC
- JALIL SOCOTEC
- LERAY CGPC
- MARRAST UNSFA
MLLE MICHEL CTTB
- M MONTRELAY CAPEB
- MOULIN Expert
- PECKER GEODYNAMIQUE ET STRUCTURE
- RAYNAUD CEBTP
- SCHMOL SNBATI
- SOLLOGOUB GEODYNAMIQUE ET STRUCTURE
- SOULOUMIAC BUREAU VERITAS
- THONIER FNTP
- WALTER GEODYNAMIQUE ET STRUCTURE
Membres rédacteursPrésident : M MOULIN
- M BOULLARD CAPEB
- BROZZETTI CTICM
- CLAUZON UN MACONNERIE
- COIN SNBATI
- COMAIR CTTB
- CUNIN CEP
- DARDARE CERIB
- DOURY CSTB
- JALIL SOCOTEC
- SCHMOL SNBATI
MME VALLADEAU-RONCIN FIBOnt également collaboré à la rédaction :
- M BLACHERE CG Nor.Bât/DTU
- LAGENTE CG Nor.Bât/DTU
Sommaire
Avant-propos
1 généralités
1.1 domaine d'application
1.2 références normatives
2 dispositions concernant la conception
2.1 implantation sur le site
2.1.1
2.1.2
2.2 forme générale des bâtiments
2.2.1 configuration en plan
2.2.2 configuration en élévation
2.3 contreventement
2.3.1
2.3.2
2.4 superposition des pans de contreventement
2.5 vides sanitaires
2.6 niveau enterré
2.7 masses rapportées aux étages - balcons
2.8 conception des maçonneries et du béton banché
2.9 voutes - escaliers
2.10 cheminées
2.11 plafonds suspendus
3 dispositions concernant l'exécution
3.1 généralités
3.2 fondations
3.2.1 liaisons horizontales
3.2.2 liaisons entre les fondations et la structure
3.2.3 coupure de capillarité
3.3 structures en maçonnerie ou en béton banché
3.3.1 matériaux
3.3.2 exécution
3.3.3 maçonneries chaînées ou béton banché
3.3.4 maçonneries chaînées et armées horizontalement
3.3.5 poteaux en béton armé
3.4 structures préfabriquées en grands panneaux en béton
3.4.1 généralités
3.4.2 dispositions constructives
3.5 maisons à ossature en bois
3.5.1 généralités
3.5.2 stabilité
3.6 maisons à ossature en acier
3.6.1 généralités
3.6.2 règles particulières
3.7 planchers
3.7.1 généralités
3.7.2 planchers nervurés en béton (planchers à poutrelles)
3.7.3 planchers dalles pleines constitués à partir de prédalles préfabriquées
3.7.4 dallages sur terre-plein
3.7.5 planchers en bois dans les bâtiments en béton ou en maçonnerie
3.7.6 porte-à-faux
3.8 toitures
3.8.1 toitures terrasses
3.8.2 charpentes et couvertures
3.9 éléments non structuraux
3.9.1 cloisons de distribution
3.9.2 plafonds suspendus - Plafonds fixés
3.9.3 escaliers : pour mémoire (voir paragraphe 2.9)
3.9.4 petits éléments en console verticale
Avant-propos
Note de présentation des rédacteurs
Le document « Règles PS-MI 89 révisées 92 » constitue un texte d'application, pour une certaine catégorie de constructions,
des règles générales relatives à la protection parasismique. Cet avant-propos est destiné à préciser sa place dans le cadre
général et à rappeler le but de cette protection.
Le décret du 14 mai 1991 (n° 91-461) , pris en application de l'article 41 de la loi du 22 juillet 1987 (n° 87-565), définit les
dispositions destinées à la mise en oeuvre de la prévention du risque sismique applicables aux bâtiments, équipements et
installations nouveaux. Il y est défini une catégorie dite « à risque normal» comportant quatre classes, (A, B, C et D), pour
laquelle le territoire national est divisé en cinq zones de séismicité (0, 1a, 1b, II et III), la liste des cantons figurant dans
l'annexe à ce décret.
L'arrêté du 16 juillet 1992, applicable aux bâtiments de la catégorie dite « à risque normal », précise les bâtiments entrant dans
chaque classe et le niveau minimal de protection (valeur du coefficient « alpha »).
De plus il y est indiqué que - pour des maisons individuelles situées en zones la, 1b et II telles que définies à l'article 4 du
décret du 14 mai 1991 susvisé, l'application des règles définies dans le document « Construction parasismique des maisons
individuelles et des bâtiments assimilés - Dispositions constructives », dit « Règles PS-MI 89 révisées 92 », peut être
substituée à celle des « Règles PS 69/82 » précitées -. Les règles de base PS 69/82 vont être remplacées par la norme
NF P 06-013 règles applicables aux bâtiments dites « Règles PS 92 » ; les « Règles PS Ml 89 révisées 92 » sont établies
suivant les principes de cette norme.
L'objectif principal des règles parasismiques françaises est la sauvegarde du plus grand nombre possible de vies humaines en
cas de secousse correspondant au niveau d'agression défini réglementairement pour chaque zone concernée. En cas de
secousse plus modérée, les dispositions résultant de l'application des règles PS doivent aussi permettre de limiter les pertes
économiques.
Si l'application des règles générales permet d'avoir, par des calculs appropriés, une protection adaptée au cas particulier de
chaque construction, l'application de règles simplifiées, basées essentiellement sur des dispositions constructives, ne permet
pas de couvrir tous les cas, mais seulement ceux qui restent dans les limites fixées dans de telles règles.
La révision de 1992 a consisté à diviser en trois parties le texte de ce document :
- les limites d'application ;
- les prescriptions relatives à la conception ;
- les dispositions relatives à la mise en oeuvre.
Il va de soi que les prescriptions de conception et de mise en oeuvre doivent être simultanément suivies. L'application
d'une seule partie, dispositions de mise en oeuvre par exemple, n'est pas suffisante pour obtenir une protection
parasismique acceptable.
1 généralités
DTU P 06-002 Règles définissant les effets de la neige et du vent sur les constructions et annexes - Règles NV 65 et
annexes.
DTU P 06-006 Règles N 84 - Actions de la neige sur les constructions.
DTU P11-211 DTU 13.11 - Fondations superficielles.
DTU P 11-711 DTU 13.12 - Règles pour le calcul des fondations superficielles.
DTU P 22-201 DTU 32.1 - Travaux de construction métallique pour le bâtiment - Charpente en acier.
DTU P 31-202 DTU 40.21 - Travaux de couverture en tuiles de terre cuite à emboîtement ou à glissement.
DTU P 31-204 DTU 40.23 - Travaux de couverture en tuiles plates de terre cuite.
DTU P 31-206 DTU 40.25 - Couverture en tuiles plates en béton.
DTU P 34-205 DTU 40.35 - Couverture en plaques nervurées issues de tôles d'acier galvanisées prélaquées ou de tôles
d'acier galvanisées.
NF P 06-013 Règles de construction parasismique - Règles PS applicables aux bâtiments, dites Règles PS 92 (1).
NF P 10-202-1,2 et 3 Travaux de bâtiment - Ouvrages en maçonnerie de petits éléments - Parois et murs - Partie 1 : Cahier
des clauses techniques - Partie 2 : Règles de calcul et dispositions constructives minimales - Partie 3 :
Guide pour le choix des types de murs de façades en fonction du site (Référence DTU 20.1).
NF P 10-203-1 et 2 Maçonnerie des toitures et d'étanchéité - Gros oeuvre, en maçonnerie des toitures destinées à recevoir un
revêtement d'étanchéité - Partie 1 : Cahier des clauses techniques - Partie 2 : Cahiers des clauses spéciales
(Référence DTU 20.12).
NF P 10-210-1 et 2 Travaux de bâtiment - Murs extérieurs en panneaux préfabriqués de grandes dimensions du type plaque
pleine ou nervurée en béton ordinaire - Partie 1 : Cahier des charges - Partie 2 : Cahier des clauses
spéciales (Référence DTU 22.1).
NF P 18-201 Travaux de bâtiment - Exécution des travaux en béton - Cahier des clauses techniques (Référence
DTU 21).
NF P 18-210 Travaux de bâtiment - Murs en béton banché - Cahier des clauses techniques (Référence DTU 23.1).
NF P 21-204-1 et 2 Travaux de bâtiment - Construction de maisons et bâtiments à ossature en bois - Partie 1 : Cahier des
clauses techniques - Partie 2 : Cahier des clauses spéciales (Référence DTU 31.2).
NF P 31-201-1 et 2 Travaux de bâtiment - Couverture en tuiles canal de terre cuite - Partie 1 : Cahier des clauses techniques -
Partie 2 : Cahier des clauses spéciales (Référence DTU 40.22).
NF P 31-207-1 et 2 Travaux de bâtiment - Couverture en tuiles en béton à glissement et à emboîtement longitudinal - Partie 1 :
Cahier des clauses techniques - Partie 2 : Cahier des clauses spéciales (Référence DTU 40.24).
NF P 68-201 Travaux de bâtiment - Plafonds suspendus - Plaques de plâtre à enduire - Plaques de plâtre à parement
lisse directement suspendues - Cahier des charges (Référence DTU 25.232).
NF P 68-202 Travaux de bâtiment - Plafonds suspendus en éléments de terre cuite - Cahier des charges (Référence
DTU 25.231).
NF P 68-203-1 et 2 Travaux de mise en oeuvre - Plafonds suspendus - Partie 1 : Cahier des clauses techniques - Partie 2 :
Cahier des clauses spéciales (Référence DTU 58.1).
NF P 71-202 Travaux de bâtiment - Plafonds constitués par un enduit armé en plâtre - Cahier des charges (Référence
DTU 25.221).
NF P 72-201 Travaux de bâtiment - Plafonds fixés - Plaques de plâtre à enduire - Plaques de plâtre à parement lisse -
Cahier des charges (Référence DTU 25.222).
NF P 72-203-1 et 2 Travaux de bâtiment - Ouvrages en plaques de parement en plâtre - Plaques à faces cartonnées - Partie 1 :
Cahier des charges Partie 2 : Cahier des clauses spéciales (Référence DTU 25.41).
NF P 73-201-1 et 2 Travaux de bâtiment - Mise en oeuvre des plafonds en staff - Partie 1 : Cahier des clauses techniques -
Partie 2 : Cahier des clauses spéciales (Référence DTU 25.51).
NOTE
(1)Au stade de projet au moment de l'édition du présent document.
2.1.1
L'application du présent document ne protège pas un bâtiment qui serait implanté sans tenir compte de la topographie du site
et des risques induits par une secousse sismique, le choix étant guidé par les renseignements fournis par les plans
d'exposition aux risques sismiques (PERS) lorsqu'ils sont disponibles.
NOTE : Dans les zones où les PERS ne sont pas encore disponibles, on peut consulter les cartes géotechniques annexées
aux POS, les cartes ZERMOS ou des études réalisées lors de constructions voisines.
Exemples d'implantation à risque :
- voisinage des crêtes de talus ou bord de falaises : risque de glissement, amplification des effets sismiques (figure 3) ;
- voisinage des pieds de talus ou de falaise : risque de glissement et de chute de blocs rocheux (figure 4) .
2.1.2
L'application du présent document ne protège pas un bâtiment qui serait construit au voisinage immédiat d'ouvrages non
parasismiques.
Si la forme du contour extérieur d'un bâtiment s'écarte des configurations précédentes, ce bâtiment doit être fractionné en
blocs élémentaires d'une même hauteur, séparés par des joints d'au moins 4 cm d'épaisseur, chaque bloc répondant aux
conditions précédentes de configuration.
2.3 contreventement
2.3.1
La résistance aux forces sismiques horizontales doit être assurée par les façades et les pignons, qui doivent constituer les
éléments verticaux de contreventement, ou pans de contreventement, auxquels peuvent venir s'ajouter les refends (figure 6) .
Ces pans de contreventement doivent être répartis sur le pourtour des planchers de telle façon que, sur chaque façade, les
longueurs cumulées des pans de contreventement soient proportionnées (à 20 % près) aux longueurs des façades augmentées
de deux fois celles, perpendiculaires à la façade, des décrochements (figure 7) .
2.3.2
Des éléments horizontaux (ou faiblement inclinés) formant diaphragme doivent être disposés en partie haute de chaque niveau
(voir paragraphe 3.7 « Planchers » et paragraphe 3.8 « Toitures »)
NOTE : Dans un panneau, il est toléré un (seul) percement de diamètre inférieur ou égal à 20 cm, situé à plus de 30 cm des
diagonales du panneau (voir paragraphe 3.3.3.2 ).
Le rapport des largeurs de trumeaux de contreventement d'une même direction ne doit pas excéder 1,5.
La longueur totale des trumeaux dans une direction, exprimée en mètres, ne doit pas être inférieure au quotient de la surface S
totale construite au sol, en mètres carrés, par un coefficient k donné par le tableau 1 ci-dessous (figure 7) .
Pour la maçonnerie chaînée et armée horizontalement, le coefficient k est multiplié par 1,2.
2.10 cheminées
Les souches de cheminées doivent être implantées à moins de 1 m du faîtage et ne pas le dépasser de plus de 0,50 m, ou
doivent être adossées à un mur.
Dans les autres cas, la stabilité de ces souches doit être assurée, par exemple par des dispositions telles qu'un haubanage, des
tiges liées au gros oeuvre,...
3.1 généralités
Ces dispositions ne prennent leur plein effet que si les règles données dans l'article 2 du présent document sont appliquées.
3.2 fondations
On peut se dispenser de réaliser ce chaînage lorsque celui du plancher sur vide sanitaire est situé au plus à 1,20 m au-dessus
du niveau d'assise des fondations (figure 9) .
Les semelles isolées sous points d'appuis ponctuels doivent être reliées entre elles et aux chaînages sous murs par des
longrines en béton armé, disposées dans deux directions perpendiculaires, dont les armatures longitudinales et transversales,
doivent être identiques à celles prévues ci-avant dans le cas des semelles filantes (figure 10) .
Dans le cas de maisons avec dallage sur terre-plein, lié aux murs et aux points d'appuis ponctuels, il est admis de ne pas
réaliser le réseau de longrines visé ci-avant, sous réserve d'incorporer les armatures des longrines, ou des armatures de charge
NOTE
(2)L'appellation Fe E 500 est utilisée pour désigner des armatures pour béton armé de limite d'élasticité spécifiée 500 MPa,
notamment les armatures de nuance Fe TE 500.
Les ancrages linéaires des structures doivent avoir une section minimale par mètre linéaire de 0,4 cm² en zone la, 0,6 cm² en
zone lb et 0,9 cm² en zone II, en acier à haute adhérence de nuance Fe E 500 (figure 12) .
3.3.1 matériaux
Ce paragraphe traite des constructions réalisées en maçonnerie de petits éléments suivant la norme NF P 10-202 (Référence
DTU 20.1) ou en béton banché suivant la norme NF P 18-210 (Référence DTU 23.1).
NOTE : Outre le béton, les éléments concernés sont les moellons de pierre, les pierres de taille ou « prétaillées », les briques
et les blocs de terre cuite, les blocs de béton, les blocs de béton cellulaire.
Les petits éléments de maçonnerie doivent être conformes aux normes les concernant. Leur résistance à la compression doit
être garantie.
NOTE : Cette garantie peut être apportée par une marque de conformité ou par des essais.
Les petits éléments creux doivent comporter au moins une paroi intermédiaire orientée parallèlement au plan du panneau
(figure 13) .
NOTE : Les briques et blocs de terre cuite à perforations perpendiculaires au plan de pose doivent être considérés comme des
blocs pleins pour l'application du présent document.
En zone II de séismicité, la résistance minimale à la compression des éléments doit être de 4 MPa calculée sur section brute,
pour les blocs creux, les briques creuses et les blocs de béton cellulaire, et de 12 MPa pour les blocs pleins.
3.3.2 exécution
Les joints verticaux entre les petits éléments doivent toujours être remplis.
Les joints de fractionnement doivent être vides de tout matériau. Leur largeur minimale est de 4 cm.
3.3.3.1 principe
Pour l'application du présent document, on appelle « maçonneries chaînées » les structures porteuses réalisées avec les
matériaux cités au paragraphe 3.3.1 ci-avant et comportant des chaînages en béton armé :
- Horizontaux :
- au niveau bas (paragraphe 3.2.1) ;
- au niveau de chaque plancher ;
- au niveau du contreventement du haut des murs, en l'absence de plancher sous comble.
- Verticaux, au moins :
- en bordure des panneaux de contreventement (voir paragraphe 2.8) ;
- à tous les angles saillants ou rentrants de la construction ;
- aux jonctions des murs ;
- encadrant les ouvertures de hauteur supérieure ou égale à 1,80 m.
Ces chaînages sont réalisés après exécution de la maçonnerie de petits éléments. Ils peuvent être coulés dans les alvéoles
prévus à cet effet. Ils sont incorporés dans les parois en béton banché.
NOTE : Dans un panneau, il est toléré un (seul) percement de diamètre inférieur ou égal à 20 cm, situé à plus de 30 cm des
diagonales du panneau.
Aucun élément de mur ne doit présenter de bord libre en maçonnerie. Dans les parties ne participant pas au contreventement,
les chaînages verticaux ne doivent pas être distants les uns des autres de plus de 5 m (figure 15) .
Figure 15 Vue en élévation des distances entre chaînages et entre percements et chaînages
Les chaînages horizontaux intérieurs à la construction doivent régner sur toute l'épaisseur des parois.
Ces chaînages doivent avoir une hauteur minimale de 15 cm ; leur armature longitudinale doit être composée d'au moins une
barre dans chaque angle, soit quatre barres, en acier à haute adhérence de nuance Fe E 500 et de diamètre Ø 8 mm en zone la,
Ø 10 mm en zone lb et Ø 12 mm en zone II (figure 17) .
L'espacement de deux barres d'une même nappe horizontale ne doit pas excéder 20 cm.
NOTE : Dans certains cas (par exemple en plancher sous comble, ou en toiture terrasse), la norme NF P 10-202 (Référence
DTU 20.1) impose, en situation normale, une section d'armatures de chaînage plus importante.
- Pour la réalisation de ces chaînages, il est rappelé que leur épaisseur doit être adaptée pour satisfaire aux
prescriptions d'enrobage des armatures.
- Pour les murs dont l'épaisseur nécessite plus de quatre barres, les armatures supplémentaires pourront être du
diamètre immédiatement inférieur à celui des barres d'angle, indiquées ci-dessus.
Tout chaînage horizontal doit comporter des armatures transversales d'espacement au plus égal à la hauteur du chaînage
sans excéder 25 cm.
Les longueurs de recouvrement et d'ancrage doivent être au moins de 50 diamètres pour les ronds lisses de nuance
Fe E 235 et pour les aciers à haute adhérence de nuance Fe E 500.
a) Les chaînages peuvent être réalisés par coulage du béton dans les alvéoles d'éléments creux en terre cuite ou en
béton ou d'éléments pleins de béton cellulaire, de formes appropriées. Ces alvéoles doivent permettre de réaliser des
chaînages de section sensiblement carrée, ou circulaire, de dimensions minimales :
- 10 cm × 10 cm ou Ø 12 cm en zones la et lb ;
- 12 cm × 12 cm ou Ø 14 cm en zone II.
b) Les chaînages situés en partie courante peuvent ne comporter que deux armatures de section totale égale à la
section des armatures des chaînages horizontaux. La distance d'axe en axe de deux barres voisines ne doit pas être
inférieure à 5 cm.
c) Pour les chaînages renforcés visés au paragraphe 2.2.2 , la section des armatures prévues au paragraphe 3.3.3.3 est
majorée de 50 %.
Figure 20 Exemples de liaison avec un chaînage verticale réalisé dans des alvéoles
Figure 20 Exemples de liaison avec un chaînage verticale réalisé dans des alvéoles
Figure 20 Exemples de liaison avec un chaînage verticale réalisé dans des alvéoles
- Pour les différents cas de liaison avec les fondations : voir les figures n os 8 à 12 (paragraphes 3.2.1 et 3.2.2 )
- Pour les noeuds de chaînages horizontaux voir ci-dessus
Les baies de dimensions supérieures à 0,60 m, situées dans les parties de la construction autres que les voiles de
contreventement, doivent recevoir un encadrement, mécaniquement continu aux angles, à moins qu'elles soient comprises
entre deux lits d'armatures horizontales conformes à la description donnée au paragraphe 3.3.4.2 , de section minimale
calculée sur la hauteur de l'ouverture.
Dans le cas d'un encadrement en béton armé, on doit disposer sur chaque côté des ouvertures deux armatures en acier de
nuance Fe E 500. L'épaisseur minimale du béton de l'encadrement doit être de cinq fois le diamètre des armatures sans être
inférieure à 4 cm (figure 21) .
Béton armé :
Zone la : 2 Ø 8 en acier Fe E 500
3.3.4.1 principe
II s'agit de maçonneries chaînées (paragraphe 3.3.3) pour lesquelles des lits d'armatures sont disposés dans les joints
horizontaux en plus des chaînages verticaux et horizontaux.
Les dispositions prévues au paragraphe 3.3.3 ci-avant sont applicables. En zones la et lb, les chaînages horizontaux au
niveau de chaque plancher peuvent être remplacés par un lit d'armatures identique à ceux disposés dans les joints. En zone II,
la moitié au moins de la section des armatures des chaînages horizontaux est conservée au niveau de chaque plancher. Cette
disposition n'autorise pas à diminuer la section courante d'armatures, spécifiée au paragraphe 3.3.4.2 .
La section minimale des armatures par tranche de 1 m de hauteur de mur doit être de :
0,50 cm² en zone la en acier Fe E 500
0,75 cm² en zone lb en acier Fe E 500
1,25 cm² en zone II en acier Fe E 500
NOTE : II est rappelé que les armatures des maçonneries armées sont protégées contre la corrosion (voir les règles
professionnelles simplifiées « Maçonneries armées dans les joints horizontaux »).
3.3.5 poteaux en béton armé
Pour les poteaux isolés en béton armé, ne participant pas au contreventement, aucune disposition constructive particulière
n'est requise si leurs dimensions minimales sont de 18 cm × 18 cm.
NOTE : II s'agit par exemple des poteaux intérieurs lorsque les façades assurent le contreventement, des poteaux situés entre
deux ouvertures d'une façade ayant des trumeaux assurant le contreventement, des poteaux supportant des auvents de faible
portée.
3.4.1 généralités
Ce paragraphe concerne les procédés répondant aux prescriptions de la norme NF P 10-210 (Référence DTU 22.1).
Une liaison mécanique continue doit être réalisée sur toute la hauteur de la construction depuis le niveau des fondations.
Cette liaison doit être réalisée soit par des chaînages en béton armé coulés dans les joints verticaux entre panneaux ou
incorporés aux panneaux le long des joints avec réalisation de la continuité entre panneaux, soit par toute disposition
conforme à la norme NF P 10-210 (Référence DTU 22.1) . De plus, cette liaison doit être capable de transmettre des efforts
verticaux au moins égaux à ceux pouvant être transmis par les chaînages verticaux, résultant des sections minimales
d'armatures données ci-après (figure 24) .
La section minimale des armatures des chaînages horizontaux et verticaux, en acier à haute adhérence de nuance Fe E 500,
doit être de :
- 1,5 cm² en zone la ;
- 2,2 cm² en zone lb ;
- 3,0 cm² en zone II.
Les longueurs de recouvrement et d'ancrage doivent être au moins de 50 diamètres pour les ronds lisses de nuance
Fe E 235 et les aciers à haute adhérence de nuance Fe E 500.
3.5.1 généralités
Les constructions faisant l'objet du présent document doivent être réalisées conformément à la norme NF P 21-204 (Référence
DTU 31.2), avec les dispositions complémentaires précisées ci-après au paragraphe 3.5.2 , destinées à assurer la stabilité en
zone sismique.
NOTE : L'attention est attirée sur la réalisation du « monolithisme » des maisons à ossature en bois à l'aide de liaisons entre
toiture et ossature, entre ossature et fondations, et entre les éléments d'ossature aussi bien verticalement qu'horizontalement,
en particulier dans les angles.
Pour les façades, il est préférable d'utiliser des bardages légers plutôt que des maçonneries de doublage.
3.5.2 stabilité
Si a et b sont les dimensions en plan de la construction (ou celles du plus grand rectangle inscrit) avec b ≤ a :
- contreventement longitudinal :
- si b/a ≥ 0,50 : Aucune disposition particulière n'est nécessaire si la stabilité est assurée sous l'action du vent pour une
pression dynamique de base extrême de 0,875 kN/m² en zones la et lb et de 1,225 kN/m² en zone II (figure 25) .
- si b/a < 0,50 : Les éléments de contreventement doivent être tels, que si on divise la construction en blocs élémentaires
présentant chacun un rapport b/an ≥ 0,50, chacun de ces blocs soit stable sous l'action du vent pour une pression dynamique
de base extrême de 0,875 kN/m² en zones la et lb et de 1,225 kN/m² en zone II (figure 26) .
NOTE 1 : Calcul sous action sismique d'axe longitudinal ou découpage en blocs fictifs B1 - B2 -...- Bn chacun de rapport b/ai
≥ 0,50 (i varie de 1 à n) et dispositions assurant le contreventement total des n blocs.
NOTE 2 : Le cas des constructions pour lesquelles b/ai < 0,50 (i varie de 1 à n) vise la construction de maisons individuelles
accolées, dites « en bande ».
- contreventement transversal ;
- aucune disposition particulière n'est nécessaire si la stabilité est assurée sous l'action du vent pour une
pression dynamique de base extrême de 0,875 kN/m² en zones la et lb et de 1,225 kN/m² en zone II.
3.6.1 généralités
Ce paragraphe traite des constructions réalisées suivant les normes et DTU en vigueur pour la construction métallique.
Les structures métalliques mixtes comportant des systèmes de contreventement de raideurs notablement différentes ne sont
pas visées par le présent document.
Les structures comportant une ossature sur sous-sol maçonné ou en béton banché sont visées par le présent document dans
la mesure où il existe un plancher lourd chaîné, situé en tête de la zone maçonnée, et à condition que l'ossature soit liée aux
fondations conformément aux spécifications du paragraphe 3.2.2 .
Les Règles particulières à respecter, en plus des règles des paragraphes 3.1 et 3.2 , sont indiquées ci-après.
3.6.2.1 assemblages
L'attention est attirée sur l'importance toute particulière qu'il convient d'attacher à l'étude des assemblages.
Les joints par contact direct ne sont pas admis en construction parasismique (ancrage minimal prévu au paragraphe 3.2.2 ).
3.6.2.2 stabilité
La stabilité des constructions étant vérifiée vis-à-vis des actions dues au vent, aucune autre disposition n'est à prendre si :
Dans le cas contraire, la stabilité sous l'action des séismes doit être vérifiée selon les règles générales (Règles PS.92 - norme
NF P 06-013).
Les notations sont les suivantes :
avec :
G charge permanente au niveau de chaque plancher, comprenant le poids des murs ramené au mètre carré de
plancher, en kilonewtons par mètre carré ;
Q charge d'exploitation, en kilonewtons par mètre carré ;
ψ coefficient de simultanéité, valant 0,2 pour le plancher haut du rez-de-chaussée et, s'il y a lieu, 0,3 pour le
plancher haut de l'étage ;
Wn pression dynamique de base normale du vent définie par les règles NV 65 (remplacée par Wn = 1,5 W réf , Wréf
étant la pression dynamique de référence lorsque les règles NV 65 seront révisées), en kilonewtons par mètre carré ;
H hauteur d'un étage ;
L longueur de la construction dans la direction considérée ;
K coefficient donné dans le tableau 2 .
NOTE 1 : Les éléments sollicités par le vent seul sont par exemple les diagonales d'une palée avec croix de St André
(exemple : figure 28 ).
NOTE 2 : Il est rappelé que le vent et le séisme ne sont pas considérés simultanément dans les combinaisons de calcul.
NOTE 3 : A titre d'exemple, un bâtiment de dimensions en plan 7 m × 10 m, de charge (G + ψ Q) = 5 kN/m², ne nécessite pas
de vérification au séisme si la stabilité au vent est assurée dans la direction 7 m, non chargée.
Schémas donnés en exemples :
3.7 planchers
3.7.1 généralités
Lors d'un séisme, les planchers ont pour rôle, outre leur fonction d'éléments porteurs vis-à-vis des charges verticales :
- d'une part, de former diaphragme dans leur plan afin de transmettre les efforts sismiques horizontaux aux éléments
verticaux de contreventement ;
- d'autre part, de maintenir la liaison entre les divers éléments de la structure (fonctionnement en bouton et tirant
principalement assuré par les poutrelles) afin d'assurer le monolithisme de la construction.
Pour cela les paragraphes qui suivent indiquent les dispositions à adopter pour assurer leur monolithisme ainsi que leur
indéformabilité.
Les planchers métalliques ou en bois posés sur des murs en béton ou en maçonnerie de petits éléments doivent être
mécaniquement liés à leurs supports.
- soit d'une longueur d'ancrage majorée de 30 %, des fils HA constitutifs du treillis soudé ;
- soit un recouvrement d'armatures HA dont les longueurs de scellement nominal et de recouvrement sont majorées de 30 %
(figure 30) .
La continuité du treillis soudé en partie courante ou sur appui intermédiaire est obtenue soit par des recouvrements de
barres dont la longueur d'ancrage est majorée de 30 %, soit par recouvrement de quatre soudures de treillis soudé.
La dalle de compression coulée en oeuvre peut être supprimée à condition d'adopter les dispositions suivantes :
- les entrevous utilisés sont des entrevous porteurs en béton ou en terre cuite, à table de compression incorporée, et
jointoyés ;
- des nervures, de section minimale 160 cm², formant chaînages, sont disposées perpendiculairement à la portée des
poutrelles, à l'espacement maximal de 2 m ; ces nervures comportent des armatures dont la section est de 2 cm² au
minimum et dont les recouvrements, s'il y en a, ont leur longueur majorée de 30 % ;
- des armatures sont disposées au-dessus des poutrelles et parallèlement à celles-ci, au droit des appuis
intermédiaires, avec une section au moins égale à 1 cm²/m de largeur de plancher et une longueur de part et d'autre
de l'appui égale à la longueur de recouvrement majorée de 30 % et augmentée de la hauteur de la poutrelle.
NOTE : Dans les cas courants, cette prescription conduit à placer 1 Ø 10 HA au-dessus de chaque poutrelle (entraxe 60 cm),
de longueur 1,50 m centrée sur l'appui.
Cas d'existence de trémies :
La fonction diaphragme est considérée assurée s'il existe une seule trémie dont chaque dimension n'excède pas la moitié du
plus petit côté du plancher et à condition que des armatures complémentaires soient disposées de chaque côté de la trémie, de
section égale à celle des armatures coupées par la trémie ; dans les autres cas (plusieurs trémies ou trémie de plus grandes
dimensions), une partie du diaphragme peut être neutralisée et il faut justifier le cheminement des efforts dans les parties
pleines en assurant un fonctionnement à treillis ou en voûtes.
NOTE : Ne sont pas visées, les trémies dont le plus grand côté n'excède pas 50 cm de longueur.
a) principe
Dans la direction des poutrelles, le plancher doit présenter en tout point une capacité de résistance ultime à la traction de
75 kN/m de largeur, au minimum, en situation accidentelle, assurée par des armatures existantes ou ajoutées, continues ou en
recouvrement, disposées dans les poutrelles ou dans la table de compression.
Les recouvrements sont majorés de 30 % et tiennent compte s'il y a lieu des décalages entre armatures. Les recouvrements
avec des armatures de précontrainte sont en outre majorés de 30 cm pour tenir compte de l'ancrage actif.
Les longueurs d'ancrage des armatures placées en chapeau, pour l'établissement de la continuité au-dessus des appuis
concernés, doivent être majorées de 30 %.
NOTE : Cette disposition permet de placer des grecques de dimensions minimales) lorsqu'elles ne sont pas nécessaires en
situation non sismique.
Dans le cas des poutrelles en treillis métallique soudé à base préenrobée, l'exigence précédente d'armer les nervures sur leur
hauteur en zone II de séismicité peut être satisfaite par l'ajout de poutrelles (raidisseur métallique) superposées, de hauteur
adaptée, respectant la règle d'enrobage maximale de 4 cm en partie haute (figure 33) .
Figure 33 Coupes verticales longitudinale et transversale sur poutrelle avec raidisseur superposé
NOTE : Cette superposition de raidisseurs métalliques est considérée suffisante pour assurer le recouvrement des armatures
transversales grâce à l'effet de frettage du béton situé à l'intérieur du dièdre formé par ces raidisseurs. Ceci exclut l'emploi
d'une seule nappe latérale de grecque.
Cette disposition de raidisseurs superposés peut permettre, en variante de l'épingle à plat, d'assurer l'ancrage majoré des
poutrelles dans les chaînages (prescription énoncée en b) ci-avant) sous réserve d'avoir au moins un noeud d'assemblage
inférieur et un noeud d'assemblage supérieur du raidisseur à l'intérieur du volume de chaînage limité par ses armatures filantes.
Pour les planchers sur vide sanitaire, la règle précédente ne s'applique pas, même en zone II de séismicité.
NOTE : En matière d'armatures transversales des planchers sur vide sanitaire, les seules vérifications à faire sont celles
exigées en situation non sismique.
Toutes ces armatures doivent être prolongées dans les chaînages où elles sont ancrées avec majoration de 30 % de leur
longueur d'ancrage déterminée en situation non sismique.
Dans le cas non porteur, les armatures de répartition des prédalles doivent être ancrées dans des chaînages latéraux ; ceci peut
être réalisé par des armatures placées en recouvrement dans des conditions similaires à celles prévues en recouvrement des
joints courants.
Continuité mécanique au droit des appuis intermédiaires
La fonction diaphragme doit être assurée au droit des appuis intermédiaires. Ceci peut être réalisé par l'une ou l'autre des trois
dispositions suivantes.
Pour la figure 35
la condition sur la longueur du recouvrement est :
lr ≥ 1,3 lsd + dmax
lsd étant la longueur de scellement des armatures
d max étant le demi-espacement des armatures.
Pour la figure 36
la condition sur la longueur de recouvrement horizontal « e », mesurée entre les naissances des
courbures, est e ≥ 10 Ø + dmax , et la longueur de la partie verticale, augmentée de celle de la partie courbe
et de e, doit être ≥ 1,3 lsd .
Dans ces deux cas, la section des armatures en recouvrement doit être au moins égale à 1 cm²/m de largeur de plancher.b)
Recouvrement par les armatures de continuité placées en « chapeau » (figure 37)
NOTE : Ne sont pas visées les trémies dont le plus grand côté n'excède pas 50 cm de longueur.
a) principe
Dans la direction de sa portée, le plancher doit présenter en tout point une capacité de résistance ultime à la traction de
75 kN/m de largeur, au minimum, en situation accidentelle, assurée par des armatures existantes ou ajoutées, continues ou en
recouvrement, disposées dans les prédalles ou dans la table de compression.
Les recouvrements sont majorés de 30 % et tiennent compte s'il y a lieu des décalages entre armatures. Les recouvrements
avec des armatures de précontrainte sont en outre majorés de 30 cm pour tenir compte de l'ancrage actif.
Les longueurs d'ancrage des armatures placées en chapeau, pour l'établissement de la continuité au-dessus des appuis
concernés, doivent être majorées de 30 %.
armatures de complément doivent être dimensionnées pour ancrer la part complémentaire à l'effort déjà ancré par les armatures
des prédalles, pour atteindre l'effort total majoré à ancrer, défini ci-avant.
c) monolithisme du plancher
En zones la et lb de séismicité, et pour autant que le béton coulé en oeuvre présente une résistance caractéristique fc28 au
moins égale à 25 MPa, les seules vérifications relatives au monolithisme sont celles prévues en situation non sismique.
En zone II de séismicité, des armatures de couture entre prédalles et béton coulé en oeuvre doivent régner sur les tiers
extrêmes des portées et tout le long des rives des prédalles, et respecter les conditions suivantes :
- l'espacement des coutures dans le sens transversal ne doit pas excéder trois fois la hauteur totale h t du plancher ;
- l'espacement des boucles de couture dans le sens longitudinal ne doit pas excéder ht , à moins que les coutures
soient réalisées par des raidisseurs métalliques ;
- les armatures de couture (grecques ou raidisseurs métalliques) doivent être dimensionnées pour ancrer
verticalement un effort de 10 t/m² de plancher dans les zones concernées ;
- les armatures de couture placées en rive sont identiques à celles placées dans les zones de tiers extrêmes des
portées ; elles ne doivent pas être distantes de la rive de plus de 30 cm.
Ces armatures de couture ne sont pas exigées pour les planchers sur vide sanitaire.
NOTE : En matière d'armatures transversales des planchers sur vide sanitaire, les seules vérifications à faire sont celles
exigées en situation non sismique.
3.7.6 porte-à-faux
La rupture des porte-à-faux (balcons, auvents,...) ne doit pas entraîner l'effondrement des planchers. Le moment de la travée
de plancher assurant l'équilibrage d'un porte-à-faux doit être déterminé sans tenir compte du moment sur appui apporté par
celui-ci.
Un porte-à-faux ne doit pas mettre en torsion la poutre porteuse.
3.8 toitures
NOTE : Cette exigence ne permet pas la réalisation de toiture à élément porteur librement dilatable par rapport aux
maçonneries du dernier étage ni à élément porteur partiellement désolidarisé des maçonneries sous-jacentes (norme
NF P 10-203 , Référence DTU 20.12).
NOTE : La qualité de l'exécution peut être déterminante pour la stabilité du bâtiment en ce qui concerne la réalisation du
contreventement de la charpente et de celui de la construction en partie haute, spécialement dans les cas suivants :
- stabilité des pignons assurée par la charpente de couverture ;
- - absence de plancher de comble, nécessitant un contreventement horizontal à ce niveau, généralement placé dans
le plan des entraits qui font donc partie de ce contreventement, afin de constituer un véritable diaphragme
horizontal tel que prévu au paragraphe 2.3.2 ; ce diaphragme doit assurer une indéformabilité de la partie haute de la
construction et peut être constitué d'une triangulation, en bois ou métal, bien liaisonnée avec les chaînages hauts
des murs.
Dans le cas de murs en maçonnerie dans la hauteur des combles, les éléments supports de couverture (pannes,...)
doivent être ancrés dans le chaînage placé suivant le rampant (paragraphe 3.3.3.7) .
NOTE : Le présent paragraphe vise le cas des couvertures en tuiles, éléments de couverture lourds, parce que les
dispositions usuelles de fixation des autres éléments de couvertures, nécessaires pour leur tenue au vent, sont largement
suffisantes pour leur tenue aux séismes.
En zone II de séismicité, quelle que soit la situation du bâtiment, les prescriptions des normes et des DTU concernant les
couvertures en tuiles en situations exposées doivent être appliquées pour ce qui concerne la fixation des tuiles.
En zones la et lb, il n'est exigé aucune autre disposition que celles prévues dans ces documents pour les situations hors zones
sismiques.
NOTE : Ce paragraphe concerne les éléments non structuraux liés à leur base tels les acrotères, garde-corps, cheminées, etc.
Les dispositions qui suivent sont applicables aux éléments de hauteur au plus égale à 1,20 m.
Une liaison efficace doit être prévue avec l'élément structurel support (ossature, porte-à-faux, ...) et être telle qu'elle assure
l'encastrement à la base.
Dans les acrotères en maçonnerie ou en béton banché (figure 40) , on doit disposer des chaînages verticaux à un entraxe de
3 m au plus, comportant quatre barres, suivant les prescriptions du paragraphe 3.3.3.3 , et une lisse horizontale en partie
supérieure comportant deux barres de même diamètre que celui des armatures des chaînages verticaux.
Figure 40 Acrotère
NOTE 1 : Une solution acceptable consiste à prolonger dans les acrotères les chaînages verticaux de l'étage immédiatement
inférieur, en les complétant si l'espacement est trop grand (supérieur à 3 m).
NOTE 2 : Il est rappelé qu'il est prévu au paragraphe 3.3.3.3 des barres à haute adhérence en acier Fe E 500 et de diamètre
8 mm en zone la, 10 mm en zone lb, 12 mm en zone II.
Les acrotères préfabriqués en béton armé doivent être ancrés.
Les souches de cheminées doivent être stables et réalisées selon les dispositions prévues en conception (paragraphe 2.10) .
spéciales
NF P71-202 (DTU 25.221) : Plafonds constitués par un enduit armé en plâtre - Partie 1 : Cahier des charges
NF P72-201 (DTU 25.222) : Plafonds fixés : plaques de plâtre à enduire, plaques de plâtre à parement lisse -
Partie 1 : Cahier des charges
NF P72-203-1 (DTU 25.41) : Ouvrages en plaques de parement en plâtre (plaques à faces cartonnées) - Partie 1 :
Cahier des charges
NF P72-203-2 (DTU 25.41) : Ouvrages en plaques de parement en plâtre (plaques à faces cartonnées) - Partie 2 :
Cahier des clauses spéciales
NF P73-201-1 (DTU 25.51) : Mise en oeuvre des plafonds en staff - Partie 1 : Cahier des clauses techniques
NF P73-201-2 (DTU 25.51) : Mise en oeuvre des plafonds en staff - Partie 2 : Cahier des clauses spéciales