Ifrs 3 PDF
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Principes
Cette méthode considère un regroupement d’entreprises du point de vue de l’entité se regroupant qui est identifiée
comme l’acquéreur.
Ainsi, l’acquéreur achète des actifs nets et comptabilise les actifs acquis et les passifs, et les passifs éventuels
assumés, y compris ceux qui n’étaient pas comptabilisés auparavant par l’entreprise acquise.
En revanche, selon cette méthode, l’opération de regroupement est sans impact :
sur l’évaluation des actifs et des passifs de l’acquéreur ;
sur la comptabilisation d’actifs et de passifs supplémentaires de l’acquéreur du fait du regroupement.
Preuves du contrôle
Acquisition > 50% des droits de vote ?
Oui Non
Présomption de contrôle Autres moyens de preuve :
pouvoir sur plus de 50 % des droits de vote en vertu d’un
accord avec d’autres investisseurs,
pouvoir de diriger les politiques financière et opérationnelle
en vertu d’un texte réglementaire ou d’un contrat,
pouvoir de nommer ou de révoquer la majorité des
membres du conseil d’administration ou des organes de
direction similaires de l’autre entité,
pouvoir de réunir la majorité des droits de vote lors des
réunions du conseil d’administration ou des organes de
direction similaires de l’autre entité.
Le contrôle étant le pouvoir de diriger les politiques financières et opérationnelles d’une entité ou d’une activité
pour retirer des avantages de ses activités, il n’est pas nécessaire qu’une transaction soit clôturée ou finalisée
sur le plan juridique avant que l’acquéreur n’obtienne ce contrôle.
Date de prise de contrôle = ou ≠ Date de clôture des opérations juridiques.
Tous les faits et circonstances entourant un regroupement doivent être pris en compte pour déterminer la date
de transfert effectif du contrôle.
− à la juste valeur à la date d’échange des actifs remis, des passifs encourus ou assumés et des
instruments de capitaux propres émis par l’acquéreur en échange du contrôle de l’entreprise acquise,
Juste valeur des titres Valeur de marché correspondant au cours publié à la date d’échange.
Emission d’instruments de capitaux propres non cotés
Juste valeur des titres Evaluation la plus fiable possible sur la base d’indications ou de
méthodes disponibles.
Exemples d’indications ou de méthodes permettant d’évaluer la juste valeur de titres émis non cotés
− La juste valeur de ces instruments de capitaux propres peut être estimée par référence à la quote-part
d’intérêts qu’ils représentent dans la juste valeur de l’acquéreur ou par référence à la quote-part
obtenue dans la juste valeur de l’entreprise acquise, selon celle des deux valeurs qui paraît la plus
évidente.
− La juste valeur des instruments peut aussi être estimée à partir de la juste valeur des actifs monétaires
remis aux porteurs des capitaux propres de l’entreprise acquise.
Coût du regroupement d’entreprises Part d’intérêt de l’acquéreur dans la juste valeur nette des Goodwill
actifs, des passifs et des passifs éventuels identifiables
Identification des actifs, passifs et passifs éventuels de l’entreprise acquise
Les actifs, passifs et passifs éventuels de l’entreprise acquise sont considérés comme identifiables à la date
d’acquisition et sont comptabilisés séparément s’ils remplissent les critères suivants
− Actif autre qu’une immobilisation incorporelle :
il est probable que tout avantage économique futur s’y rapportant bénéficiera à l’acquéreur,
et sa juste valeur peut être évaluée de manière fiable.
− Passif autre qu’un passif éventuel :
il est probable qu’une sortie de ressources représentatives d’avantages économiques sera
nécessaire pour éteindre l’obligation,
et sa juste valeur peut être évaluée de manière fiable.
− Immobilisation incorporelle ou passif éventuel :
sa juste valeur peut être évaluée de façon fiable.
Certains actifs, passifs et passifs éventuels répondant aux critères d’identification ci-dessus doivent être
comptabilisés dans le bilan consolidé de l’acquéreur lors du regroupement, même s’ils n’étaient pas
comptabilisés auparavant dans les états financiers de l’entreprise acquise.
Evaluation des actifs, des passifs et des passifs éventuels à leur juste valeur à la date d’acquisition
− Juste valeur déterminée sans prise en compte des intentions ou de l’usage prévu par l’acquéreur.
− Les conséquences favorables ou défavorables des décisions prises par l’acquéreur sont comptabilisées au
compte de résultat postérieurement à la date d’acquisition.
Exception au principe d’évaluation des actifs, passifs et passifs éventuels à leur juste valeur à la date
d’acquisition, sans prise en compte des intentions de l’acquéreur :
Les actifs non courants, groupes d’actifs et de passifs destinés à être cédés et activités abandonnées classés
comme détenus en vue de la vente selon la norme IFRS 5. Ces actifs sont évalués à leur juste valeur
diminuée des coûts de la vente. Dans ce cas, en effet, les intentions de l’acquéreur, à savoir la cession de
l’actif, sont prises en compte pour déterminer la juste valeur de l’actif.
Instruments financiers
− Négociés sur un marché actif − Valeurs actuelles du marché
− Non négociés sur un marché actif − Valeurs estimées tenant compte des caractéristiques telles
que le ratio cours / bénéfice, les rendements sur dividendes
et les taux de croissance attendus d’instruments
comparables d’entités ayant des caractéristiques similaires
Immobilisations corporelles
− Terrains et immeubles − Valeurs du marché
− Installations et équipements − Valeurs de marché déterminées par des experts.
En l’absence de valeur de marché sur la juste valeur, en raison
de sa nature spécifique et du fait qu’il est rarement vendu, sauf
dans le cadre d’une poursuite de l’activité : estimation de la
juste valeur par le résultat ou approche par le coût de
remplacement net d’amortissement.
Stocks
− Produits finis et marchandises − Prix de vente diminué de la somme :
a) des coûts de sortie et,
b) d’une marge raisonnable pour rémunérer l‘effort de vente
de l’acquéreur sur la base de la marge constatée pour des
produits finis et marchandises similaires
− En-cours − Prix de vente des produits finis diminué de la somme :
a) des coûts à terminaison,
b) des coûts de sortie et,
c) d’une marge raisonnable sur les coûts restant à engager
pour l’achèvement et la vente, sur la base de la marge
constatée pour des produits finis similaires
Créances, contrats conclus à des Valeurs actualisées des montants à recevoir, déterminées à
conditions avantageuses et autres actifs des taux d’intérêts actuels appropriés, diminuées le cas
identifiables échéant des corrections de valeur pour irrécouvrabilité et des
coûts de recouvrement
Actifs nets liés aux avantages du Valeur actualisée de l’obligation au titre des prestations
personnel au titre des régimes à définies, diminuée de la juste valeur des actifs du régime.
prestations définies Toutefois, un actif n’est comptabilisé que dans la mesure où il
est probable que l’acquéreur pourra en disposer sous la forme
de remboursements du régime ou d’une diminution de ses
cotisations futures.
Actifs d’impôt Montant de l’avantage fiscal généré par des pertes fiscales
(IAS 12), évalué du point de vue de l’entité regroupée
(déterminé après la prise en compte de l’incidence fiscale du
retraitement des actifs, passifs et passifs éventuels
identifiables à leur juste valeur et sans actualisation).
Oui Non
Evaluation la plus fiable : prix coté sur le marché actif : Valeur reflétant le montant que l’acquéreur aurait payé
prix acheteur actuel, ou pour les actifs dans des transactions entre parties
prix de la transaction similaire la plus récente, si consentantes et bien informées effectuées dans des
absence de modification importante des conditions de concurrence normale, en se fondant sur la
circonstances économiques entre la date de la meilleure information disponible (sans tenir compte des
transaction et la date d’évaluation de la juste valeur. intentions ou de l’usage prévu par l’acquéreur).
Prise en compte de transactions récentes pour des actifs
similaires.
− Cas particulier : entités qui achètent ou vendent régulièrement des immobilisations incorporelles
uniques
Certaines entités effectuent régulièrement des achats ou des ventes d’immobilisations incorporelles
uniques. Lorsqu’elles ont mis au point des techniques d’estimation indirecte de leur juste valeur, elles
peuvent utiliser ces techniques pour l’évaluation initiale d’une immobilisation incorporelle acquise dans le
cadre d’un regroupement d’entreprises,
si leur objectif est d’estimer la juste valeur, et
si ces techniques reflètent les pratiques et les transactions actuelles du secteur d’activité auquel
l’actif appartient.
Comptes fournisseurs, effets à payer, Valeurs actualisées des sommes à débourser pour éteindre
emprunts à long terme, passifs, charges à les passifs ou les obligations, déterminées en fonction des
payer et autres créditeurs taux d’intérêt actuels appropriés.
Contrats déficitaires et autres passifs
identifiables
Passifs nets liés aux avantages du Valeur actualisée de l’obligation au titre des prestations
personnel des régimes à prestations définies, diminuée de la juste valeur des actifs du regime.
définies
Passifs d’impôt Montant des impôts payables au titre du résultat (IAS 12),
évalués du point de vue de l’entité regroupée (déterminé après
la prise en compte de l’incidence fiscale du retraitement des
actifs, passifs et passifs éventuels identifiables à leur juste
valeur et sans actualisation).
Application à une provision pour restructuration (concernant les activités de l’entreprise acquise)
L’acquéreur comptabilise une provision pour restructuration si, à la date d’acquisition, l’entreprise acquise a un
passif existant au titre de la restructuration, selon la norme IAS 37.
C’est-à-dire si, à la date d’acquisition,
− le plan de restructuration est détaillé et annoncé ou commencé d’être exécuté au plus tard à cette date,
− et sa mise en œuvre n’est pas conditionnée par le regroupement d’entreprises.
− Existence d’un contrat prévoyant une Obligation actuelle générant un passif éventuel
obligation en cas de regroupement avant la date de ce regroupement chez l’entreprise
d’entreprises acquise.
− Dès que le regroupement devient − Constatation d’un passif avant la date
probable et que le passif peut être évalué d’acquisition chez l’entreprise acquise.
de manière fiable
− Comptabilisation chez l’acquéreur à la date
d’acquisition.
Application aux passifs liés aux pertes futures ou autres coûts attendus du fait du regroupement
Aucun passif ne doit être comptabilisé séparément dans le bilan de l’acquéreur au titre de pertes futures ou
d’autres coûts que l’on s’attend à encourir du fait du regroupement, tels que les pertes opérationnelles futures
générées par les activités de l’entreprise acquise ou les coûts de restructuration nécessaires chez l’acquéreur
suite au regroupement.
Le goodwill ne fait pas l’objet d’un amortissement mais de tests de dépréciation selon la norme IAS 36.
Affectation du goodwill aux unités génératrices de trésorerie (UGT) de l’acquéreur.
Réalisation du test de dépréciation au moins une fois par an, ou plus fréquemment si des événements ou
circonstances indiquent que les UGT ou groupe d’UGT auxquels le goodwill est affecté aient pu se déprécier.
Réalisation d’un premier test de dépréciation dès l’exercice de l’acquisition avant la fin de la période
comptable annuelle.
Les ajustements des valeurs provisoires liés à l’achèvement de la comptabilisation initiale doivent être réalisés de
manière rétroactive à partir de la date d’acquisition.
Ainsi,
les valeurs comptables des actifs, passifs ou passifs éventuels identifiables doivent être modifiées de
manière rétroactive, comme si leur juste valeur ajustée avait été comptabilisée dès la date d’acquisition,
en contrepartie du goodwill, qu’il soit positif ou négatif.
Les informations comparatives au titre des périodes précédant l’achèvement de la comptabilisation
initiale sont à présenter, comme si la comptabilisation initiale avait été achevée dès la date d’acquisition.
L’acquéreur constate
− un produit d’impôts différé selon la norme IAS 12 Impôts sur le résultat,
− une réduction du goodwill en contrepartie d’une charge.
Ainsi, le goodwill est comptabilisé comme si l’actif d’impôt différé avait été comptabilisé en tant qu’actif identifiable
à la date de comptabilisation du regroupement d’entreprises.
Elle requiert des informations supplémentaires si la comptabilisation initiale d’un regroupement d’entreprises a été
effectuée au cours de la période de manière provisoire.
Par ailleurs, la norme impose des informations sur les variations de la valeur comptable du goodwill, notamment un
rapprochement de la valeur comptable du goodwill à l’ouverture et à la clôture de la période, et des informations
requises par la norme IAS 36 Dépréciation d’actifs relatives au montant recouvrable et à la perte de valeur du goodwill.
Des informations sont à fournir sur les ajustements comptabilisés pendant la période et relatifs à des regroupements
d’entreprises effectués au cours de la période ou au cours des périodes antérieures.