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2.2.25. Spectrophotométrie D'Absorption Dans L'Ultraviolet Et Le Visible

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2.2.25. Spectrophotométrie d’absorption dans l’UV et le visible PHARMACOPÉE EUROPÉENNE 10.

Identification 01/2020:20225

Préparez la substance à examiner de façon appropriée


et procédez à l’enregistrement du spectre sur l’intervalle
4000-650 cm-1, sauf indication contraire.
2.2.25. SPECTROPHOTOMÉTRIE
L’identification est réalisée par comparaison du spectre de
la substance à examiner avec le spectre obtenu avec une D’ABSORPTION DANS
substance chimique de référence (SCR) de la Ph. Eur., ou avec L’ULTRAVIOLET ET LE VISIBLE
un spectre de référence de la Ph. Eur.
PRINCIPE
Le spectre de la SCR de la Ph. Eur. (lot en cours de validité) La spectroscopie (ou spectrophotométrie) dans l’ultraviolet
peut être enregistré pour utilisation immédiate, ou stocké et le visible (UV-Vis) repose sur la propriété que possèdent
dans une spectrothèque, par exemple, en vue d’une utilisation les atomes, molécules et ions d’absorber la lumière à
ultérieure. Les spectres stockés peuvent être utilisés aussi certaines longueurs d’onde du spectre ultraviolet (environ
longtemps que la traçabilité jusqu’au lot de SCR en cours de 180-400 nm) et visible (environ 400-800 nm). Cette absorption
validité est assurée. s’accompagne de modifications énergétiques qui se traduisent
par des transitions électroniques temporaires, c’est-à-dire
Dans le cas de substances non couvertes par une monographie le passage d’électrons à un état excité de niveau d’énergie
spécifique, un étalon de référence approprié peut être utilisé. supérieur. Dans les molécules et les ions moléculaires,
chaque niveau d’énergie comporte plusieurs sous-niveaux
Les spectres doivent dans tous les cas être enregistrés dans vibrationnels et rotationnels, ce qui permet un très grand
des conditions opératoires et selon des procédures identiques, nombre de transitions énergétiquement proches, en général
notamment en ce qui concerne le mode de mesure. impossibles à séparer, et explique que l’on observe des
bandes (et non des raies) d’absorption. Ces bandes sont
Lorsque la comparaison des spectres enregistrés à l’état solide caractéristiques des groupements fonctionnels et liaisons
comme décrit ci-après fait apparaître des différences, il faut présents dans une molécule.
soumettre la substance à examiner et la substance de référence Les mesures de spectroscopie dans l’UV-Vis consistent à
à un traitement identique visant à les recristalliser ou à leur exposer un échantillon à un rayonnement lumineux et
conférer la même forme cristalline, ou procéder comme à mesurer l’atténuation et/ou la diffusion de la lumière
décrit dans la monographie, puis enregistrer à nouveau les émergente (transmise ou réfléchie), à une longueur d’onde
spectres. Cette procédure n’est cependant pas applicable si la unique ou sur un intervalle de longueur d’onde spécifié.
monographie couvre une forme particulière d’une substance
présentant le phénomène du polymorphisme. APPLICATIONS
La spectroscopie UV-Vis est traditionnellement utilisée pour
Plusieurs méthodes de comparaison peuvent être utilisées, l’analyse quantitative et qualitative des échantillons liquides,
et l’analyste doit documenter et justifier la méthode de mais elle est également appropriée à l’analyse d’échantillons
comparaison et les critères de décision spécifiques sur lesquels solides ou gazeux et à d’autres types d’applications comme la
est basée l’identification. La comparaison peut s’effectuer soit détermination de propriétés physico-chimiques.
par superposition des spectres (sur l’ensemble du domaine
spectral ou sur l’intervalle spécifié dans la monographie) soit Les dispositions du présent chapitre général relatives à la
au moyen de logiciels de calcul. Il est par exemple possible spectroscopie UV-Vis s’appliquent dans différents contextes :
de procéder par : – lorsqu’il est fait référence au présent chapitre dans
des monographies ou chapitres généraux ; les sections
– comparaison visuelle de la position et de l’intensité relative concernées du présent chapitre sont dans ce cas
des bandes, sauf indication contraire, les minimums de d’application obligatoire ;
transmission (maximums d’absorption) du spectre obtenu – lorsque la spectroscopie UV-Vis est utilisée comme outil
avec la substance à examiner devant correspondre en de détection dans des systèmes chromatographiques
position et en dimensions relatives à ceux du spectre utilisé tels que décrits dans le chapitre général 2.2.46 ; les
comme référence ; sections concernées du présent chapitre sont dans ce cas
d’application obligatoire ;
– calcul du coefficient de corrélation entre les 2 spectres ;
ce calcul est effectué par le logiciel, avec un seuil – lorsque la spectroscopie UV-Vis est utilisée pour le contrôle
d’identification positive défini par l’utilisateur ; analytique des procédés (PAT, pour Process Analytical
Technology) ; dans ce cas, pour les applications PAT
similaires aux applications décrites dans le présent chapitre,
– évaluation par des méthodes chimiométriques (par les dispositions du chapitre s’appliquent. Pour les autres
exemple distance euclidienne, distance de Mahalanobis, applications PAT, les principes à suivre sont les mêmes, mais
méthodes de classification) ; ces méthodes reposent sur les critères à appliquer sont établis en fonction de l’objectif
l’établissement, l’évaluation et la validation d’un modèle de l’analyse, selon une approche d’analyse du risque.
chimiométrique par l’analyste (voir 5.21. Méthodes
chimiométriques appliquées aux données analytiques).
ÉQUIPEMENT
Impuretés dans les gaz Les spectrophotomètres utilisés pour les mesures dans le
domaine UV-Vis comprennent typiquement :
La recherche d’impuretés dans les gaz nécessite l’utilisation
d’une cellule transparente au rayonnement IR, permettant – une source lumineuse appropriée (par exemple
l’examen du gaz avec une longueur de parcours optique lampe au deutérium pour la région UV, lampe au
appropriée (par exemple 1-20 m). Remplissez la cellule comme tungstène-halogène pour la région du visible, ou lampe au
décrit plus haut pour les gaz. Procédez à la détection et à la xénon pour couvrir la totalité du domaine UV-Vis) ; les
détermination quantitative des impuretés selon la procédure spectrophotomètres UV-Vis comportent souvent 2 sources ;
prescrite dans la monographie de la substance. – un monochromateur (à réseau par exemple) ;

46 Voir la section d’information sur les monographies générales (pages de garde)


PHARMACOPÉE EUROPÉENNE 10.0 2.2.25. Spectrophotométrie d’absorption dans l’UV et le visible

– d’autres éléments optiques, tels que lentilles ou miroirs, qui Un spectre peut être obtenu en représentant les variations
acheminent la lumière au sein de l’instrument, et peuvent de la transmittance T ou de l’absorbance A en fonction de la
également servir à générer plusieurs faisceaux lumineux longueur d’onde.
(spectrophotomètres à double faisceau, par opposition aux
L’absorbance est définie comme le logarithme décimal
spectrophotomètres à simple faisceau) ;
de l’inverse de la transmittance pour un rayonnement
– un dispositif de présentation ou d’examen de l’échantillon, monochromatique. Il s’agit d’une grandeur sans dimension
qui peut être, par exemple, une cuve à échantillon exprimée en unités d’absorbance (UA), donnée par l’équation :
traditionnelle, une sonde à fibre optique ou une cellule
de transmission immergée (à fenêtre transparente au æ1 ö æI ö
rayonnement UV-Vis, en quartz ou saphir de haute A = log10çç ÷÷÷ = log10çç 0 ÷÷÷
çèT ø çè I ÷ø
pureté par exemple) ; le choix de l’un ou l’autre dispositif
est fonction de l’application envisagée, l’un des critères D’après la loi de Beer-Lambert, qui s’applique dans le
essentiels étant la compatibilité du dispositif choisi avec le cas des solutions diluées limpides et en l’absence de
type d’échantillon à analyser ; facteurs physicochimiques interférents, l’absorbance A est
proportionnelle à la longueur de trajet optique l (ou épaisseur
– un détecteur monocanal (par exemple, photomultiplicateur
de la couche traversée) et à la concentration c de la substance
ou photodiode) ou un détecteur multicanal (par exemple,
dissoute :
à barrette de diodes (PDA, pour photodiode array) ou à
transfert de charge (CCD, pour charge-coupled device)) ; A = εcl
– des systèmes informatisés appropriés de traitement et ε
d’évaluation des données. = coefficient d’absorption molaire, en litres par mole
par centimètre,
Contrôle des cuves. Dans le cas des instruments de c = concentration molaire de la solution, en moles par
laboratoire, des cuves ou cellules de parcours optique
litre,
(épaisseur) défini sont utilisées, elles peuvent être constituées
de différents matériaux tels que du quartz ou du verre. La l = parcours optique (ou épaisseur), en centimètres.
tolérance pour le parcours optique est de ± 0,5 pour cent (soit,
par exemple, ± 0,005 cm pour une cuve de 1 cm). Des cuves en
plastique peuvent également être utilisées ; toutefois, comme La grandeur généralement utilisée dans les monographies
dans ce cas la tolérance sur l’épaisseur est plus élevée que pour est l’absorbance spécifique ( A 1 pour cent ), qui est liée à
1 cm
le verre ou le quartz, leur utilisation doit être dûment justifiée, l’absorbance (A) par la relation :
suivant une approche d’analyse du risque.
La méthode suivante peut être utilisée pour vérifier la propreté A = A11 cmpour cent
´ cm ´ l
des fenêtres des cuves optiques et pour détecter des écarts
significatifs d’épaisseur ou de parallélisme de ces fenêtres. cm = concentration massique de la substance dans la
Remplissez la cuve avec de l’eau R, puis mesurez l’absorbance solution, en grammes pour 100 mL.
apparente par rapport à l’air, à 240 nm pour les cuves de
quartz ou à 650 nm pour les cuves de verre. Faites pivoter la
cuve de 180° dans son support, puis répétez la mesure à la A11 cm
pour cent
représente l’absorbance spécifique d’une substance
même longueur d’onde. en solution, définie comme l’absorbance de la solution
Dans le cas des spectrophotomètres à balayage, il est rapportée à une concentration de 1 g/100 mL (1 pour
recommandé de balayer l’ensemble de la région spectrale visée. cent m/V) sur un parcours optique de 1 cm, et mesurée à une
Dans le cas des spectrophotomètres à double faisceau, il est longueur d’onde définie. Il existe entre A11 cm pour cent
et ε une
recommandé de veiller à ce que les différences d’absorbance relation de la forme :
entre les cuves n’aient pas de conséquence significative 10ε
sur l’analyse à réaliser (par exemple en utilisant des cuves A11 cm
pour cent
=
assorties). Mr
Critères d’acceptation : Mr = masse moléculaire relative.
– l’absorbance apparente ne doit pas être supérieure à 0,093
pour une cuve de quartz de 1 cm (région UV) ou à 0,035
pour une cuve de verre de 1 cm (région visible), Les mesures en transmittance ou absorbance s’appliquent
– l’absorbance obtenue après rotation de 180° ne diffère pas généralement aux liquides (dispersions, solutions), mais
de plus de 0,005 de la valeur obtenue précédemment. également aux solides (notamment comprimés et capsules).
L’examen des solides nécessite d’utiliser un accessoire
de présentation de l’échantillon approprié. L’examen des
MESURES échantillons liquides peut s’effectuer au moyen d’une cuve
Mesures en transmission. Les mesures en transmission ou cellule de parcours optique approprié (typiquement
reposent sur la détermination de la transmittance T, 0,01-1 cm), constituée d’un matériau transparent au
c’est-à-dire le rapport caractérisant la transmission du rayonnement UV-Vis, ou d’une sonde à fibre optique de
rayonnement UV-Vis, à une longueur d’onde donnée, par configuration appropriée, immergée dans le liquide.
un échantillon placé entre la source et le détecteur. La Mesures en réflexion diffuse. La grandeur mesurée en
transmittance est le rapport entre l’intensité du rayonnement réflexion diffuse est la réflectance R, définie par l’équation :
incident et l’intensité du rayonnement transmis et est définie
par l’équation : I
R=
I I0
T=
I0 I = intensité de la lumière réfléchie et/ou diffusée par
I l’échantillon,
= intensité du rayonnement transmis,
I0 = intensité de la lumière réfléchie et/ou diffusée par
I0 = intensité du rayonnement incident. un blanc ou une surface réfléchissante de référence.

Les Prescriptions Générales (1) s’appliquent à toutes les monographies et autres textes 47
2.2.25. Spectrophotométrie d’absorption dans l’UV et le visible PHARMACOPÉE EUROPÉENNE 10.0

Selon la composition chimique et les caractéristiques Dans le cas des spectrophotomètres de laboratoire,
physiques de l’échantillon, il peut se produire une absorption l’absorbance du solvant, mesurée par rapport à celle de l’air
du rayonnement UV-Vis lorsqu’il traverse l’échantillon. En et à la longueur d’onde prescrite, doit être inférieure à 0,4 et
mode réflexion diffuse, le détecteur mesure le rayonnement de préférence inférieure à 0,2.
non absorbé, qui est partiellement réfléchi ou diffusé par
Dans le cas des systèmes chromatographiques, la transmittance
l’échantillon. Les spectres de réflectance UV-Vis sont
de la phase mobile peut être utilisée comme valeur du blanc.
généralement obtenus par le calcul et la représentation
graphique de log10(1/R) en fonction de la longueur d’onde. Dans le cas des applications PAT, il est parfois impossible
d’extraire la sonde pour collecter les données de correction
Ce mode de mesure est celui généralement appliqué aux de fond ; différentes options sont alors à envisager, comme le
solides. On peut procéder à l’examen de l’échantillon en recours à des références internes, l’utilisation d’un deuxième
le plaçant dans un dispositif approprié (par exemple un détecteur pour l’enregistrement du blanc, etc. La comparaison
porte-échantillon), ou en contact direct avec une sonde à fibre directe de spectres entre eux n’est possible que s’ils ont été
optique. Pour la surveillance des procédés, l’analyse peut mesurés par rapport à des blancs possédant les mêmes
s’effectuer à travers une fenêtre optique polie (quartz ou saphir propriétés optiques.
par exemple), ou en ligne à l’aide d’une sonde. Il faut veiller
Dans le cas des mesures en réflectance, les blancs utilisés
à ce que les conditions de mesure soient aussi reproductibles
sont notamment des céramiques, des fluoropolymères tels
que possible d’un échantillon à l’autre.
que le polytétrafluoroéthylène (PTFE), des poudres telles
Mise en œuvre de l’équipement. Les points suivants, qui que le sulfate de baryum (BaSO4) ou l’oxyde de magnésium
affectent la réponse spectrale, sont à prendre en considération (MgO), mais d’autres matériaux appropriés peuvent également
dans tous les cas. convenir.

Choisissez un mode de mesure adapté à l’application envisagée TRAITEMENT MATHÉMATIQUE DES DONNÉES
et au type d’échantillon considéré. SPECTRALES
Définissez les conditions de mesure appropriées (par exemple, Dans le cas des analyses effectuées à une longueur d’onde
taille du faisceau, temps de mesure, nombre de mesures) unique pour déterminer la concentration d’un échantillon
pour obtenir un rapport signal/bruit satisfaisant, en tenant inconnu (comme prescrit dans une monographie par
compte de la taille et du mode d’examen de l’échantillon. exemple), le traitement mathématique des données consiste à
Pour les spectrophotomètres à balayage, sélectionnez en établir le modèle de régression reliant la lecture photométrique
outre la plage et la fréquence de balayage, ainsi que la largeur (absorbance) à la concentration des préparations de référence.
de fente permettant d’obtenir la résolution optique requise Dans le cas de l’enregistrement de spectres totaux, que les
pour l’application considérée, sans dégradation du rapport mesures soient effectuées en réflexion ou en transmission, un
signal/bruit ou de la linéarité. Pour les spectrophotomètres traitement mathématique des données peut être nécessaire
à barrette de diodes, aucun ajustement n’est requis pour la préalablement au développement d’un modèle de classification
taille du faisceau, la plage et la fréquence de balayage, et la ou d’étalonnage. L’objectif peut être, par exemple, de réduire
largeur de fente, car la résolution optique est typiquement fixe les dérives de la ligne de base ou d’apporter une correction de
et l’enregistrement porte toujours sur le spectre entier. dispersion reflétant les variations granulométriques au sein
des échantillons solides. L’établissement de spectres de dérivée
Avant de commencer les mesures d’absorbance, il convient première, de dérivée seconde ou de dérivée d’ordre supérieur
d’ajuster le zéro d’absorption (correction de ligne de base), ou est typiquement utilisé pour améliorer la résolution ou la
d’en déterminer la valeur à la longueur d’onde considérée sur sensibilité. Ce prétraitement peut être utile pour simplifier les
l’intervalle de longueur d’onde approprié. données et ainsi réduire les sources de variation susceptibles
d’interférer avec les modèles mathématiques appliqués
Dans le cas des mesures PAT portant sur des produits ou ultérieurement.
échantillons en mouvement, vérifiez l’absence d’encrassement
du capteur, par exemple du fait d’une accumulation de produit Des transformations très diverses (changement d’échelle,
ou d’une contamination. lissage, normalisation, dérivation, etc.) peuvent être
appliquées, séparément ou en combinaison. Des informations
Sauf indication contraire dans la monographie, effectuez la plus détaillées sur ce point figurent dans le chapitre général
mesure de l’absorbance avec un parcours optique de 1 cm, 5.21. Méthodes chimiométriques appliquées aux données
à la longueur d’onde prescrite. Lorsque la monographie analytiques.
spécifie une valeur unique pour la position d’un maximum ou
d’un minimum d’absorption, l’utilisateur doit déterminer la CONTRÔLE DES PERFORMANCES DE L’ÉQUIPEMENT
valeur de longueur d’onde à laquelle il obtient ce maximum
Les performances du spectrophotomètre font l’objet de
ou minimum. L’écart entre les 2 valeurs ne doit pas dépasser
contrôles (automatiques ou manuels) réalisés à intervalles
± 2 nm, sauf indication contraire.
réguliers définis dans le système de management de la qualité
et variables selon la fréquence d’utilisation de l’équipement et
Les déterminations quantitatives reposant sur des valeurs
l’application considérée. Par exemple, un équipement exposé
d’absorption supérieures à 2,0 sont à éviter.
à des variations de température et d’humidité peut nécessiter
Correction de fond. Sélectionnez un blanc spectroscopique des contrôles plus fréquents.
approprié (air, blanc-solvant, solide, etc.), Sauf indication
Le tableau 2.2.25-1 résume les exigences relatives au contrôle
contraire, toutes les mesures sont effectuées par rapport au
des performances de l’équipement, pour les différents modes
même solvant ou au même mélange de solvants (blanc).
de mesure. D’autres contrôles portant sur les performances de
l’équipement peuvent être effectués s’il y a lieu.
Effectuez la mesure du blanc et celle de l’échantillon dans
un délai rapproché, soit en parallèle dans le cas d’un Les contrôles d’exactitude en longueur d’onde, d’exactitude
spectrophotomètre à double faisceau, soit en séquentiel dans en absorbance et de linéarité sont effectués au moyen soit de
le cas d’un spectrophotomètre à simple faisceau. Les valeurs matériaux de référence certifiés tels que des filtres solides ou
de l’absorbance du blanc et de l’échantillon doivent être des filtres liquides contenus dans des cellules scellées adaptées
comprises dans l’étendue de mesure spécifiée par le fabricant au type de mesure prévu, soit de solutions préparées au
de l’instrument. laboratoire telles que celles décrites ci-après.

48 Voir la section d’information sur les monographies générales (pages de garde)


PHARMACOPÉE EUROPÉENNE 10.0 2.2.25. Spectrophotométrie d’absorption dans l’UV et le visible

Tableau 2.2.25.-1. – Vérifications minimales à effectuer pour le contrôle des performances de l’équipement

Objet de la Exactitude en Exactitude en Linéarité Lumière Résolution / largeur de


Méthode
mesure longueur d’onde absorbance photométrique parasite bande spectrale

Mesure de
l’absorbance à
une ou plusieurs
Essai quantitatif ou X X X X Si spécifié dans la
longueurs d’onde
essai limite monographie
identifiées (dosage
ou essai de pureté
par exemple)

Longueur d’onde
des maximums X - - X -
et minimums
d’absorption
Longueur d’onde
des maximums
Essai d’absorption X X - X -
d’identification et mesure de
l’absorption
Comparaison
du spectre avec
le spectre d’une X X - - -
substance de
référence

Dans le cas des systèmes chromatographiques, l’exactitude


en longueur d’onde peut également être vérifiée par mesure
Contrôle de l’exactitude en longueur d’onde. Vérifiez
de l’absorbance d’une solution de caféine R à 0,05 mg/mL
l’exactitude en longueur d’onde pour un nombre approprié
dans du méthanol R ; le maximum d’absorption est obtenu à
de bandes compris dans l’intervalle spectral visé, au moyen
272 nm et le minimum à 244 nm.
d’un ou plusieurs matériaux de référence ; ceux-ci peuvent
être soit des filtres solides ou liquides (solution de perchlorate Critères d’acceptation
d’holmium R, par exemple), auquel cas la vérification porte Il est recommandé de tester au moins 2 longueurs d’onde
sur la position des bandes d’absorption, soit des sources encadrant l’intervalle spectral visé.
lumineuses, auquel cas la vérification porte sur la position des Dans le cas des instruments de laboratoire, la tolérance sur
raies d’émission. Le tableau 2.2.25.-2 donne quelques exemples l’exactitude en longueur d’onde, en spectroscopie UV-Vis en
de longueurs d’onde de contrôle. Si l’on utilise des matériaux cuves, est de ± 1 nm aux longueurs d’onde inférieures à 400 nm
de référence certifiés, la longueur d’onde de référence est celle et de ± 3 nm aux longueurs d’onde égale ou supérieures à
indiquée sur le certificat correspondant. 400 nm.
Dans le cas des systèmes chromatographiques, la tolérance est
de ± 2 nm sur l’ensemble du domaine UV-Vis.
Dans le cas des applications PAT, une tolérance de ± 2 nm est
Certains équipements comportent des dispositifs automatiques
recommandée pour l’ensemble du domaine UV-Vis. Toutefois,
ou intégrés assurant le contrôle de l’exactitude en longueur
certaines applications PAT peuvent nécessiter des tolérances
d’onde.
plus larges ; il revient alors à l’utilisateur de définir l’exactitude
de longueur d’onde requise en fonction de l’objectif de
Table 2.2.25.-2. – Exemples de longueurs d’onde l’analyse, suivant une approche d’analyse du risque.
utilisées pour le contrôle de l’échelle de longueur d’onde Les paramètres instrumentaux, notamment ceux des optiques
*
Note : la longueur d’onde varie avec la résolution de d’entrée (largeur de fente ou diamètre de fibre optique), ont
l’instrument une influence sur la résolution et doivent être identiques à
ceux prévus pour les mesures effectives.
Matériau Longueurs d’onde* (nm)
Contrôle de l’exactitude en absorbance. Vérifiez l’exactitude
Cérium dans de l’acide 201,1 ; 211,4 ; 222,6 ; 240,4 ; en absorbance à un nombre approprié de longueurs d’onde
Solutions 253,7 comprises dans l’intervalle spectral visé, au moyen de filtres
sulfurique
solides ou liquides certifiés appropriés permettant de vérifier
Didyme dans de l’acide 511,8 ; 731,6 ; 794,2 que l’absorbance mesurée à la longueur d’onde considérée
perchlorique correspond à l’absorbance certifiée du filtre ou à l’absorbance
Holmium dans de 241,1 ; 287,2 ; 361,3 ; 451,4 ;
calculée à partir de la valeur certifiée de l’absorbance
l’acide perchlorique 485,2 ; 536,6 ; 640,5 spécifique. L’acide nicotinique pour qualification d’équipement
SCR peut être utilisé.
Filtres 513,5 Il est recommandé d’effectuer ce contrôle à plusieurs longueurs
Verre dopé au didyme
solides d’onde sélectionnées (en utilisant un ou plusieurs filtres,
Verre dopé à l’holmium 279,3 ; 360,9 ; 453,4 ; 637,5
solides ou liquides), avec différents niveaux d’absorbance ; il
convient d’effectuer au moins la vérification pour 2 valeurs
Lampes Deutérium 486,0 ; 656,1 proches des bornes de l’intervalle d’absorbance attendu.
Dans le cas des systèmes chromatographiques et des
184,9 ; 253,7 ; 312,5 ; 365,0 ; applications PAT, un contrôle absolu de l’exactitude en
Mercure (basse 404,7 ; 435,8 ; 546,1 ; 577,0 ;
pression) 579,1 absorbance peut ne pas être nécessaire, si une courbe
d’étalonnage a été établie comme prescrit.
Néon 717,4 Pour les mesures effectuées avec de l’acide nicotinique
pour qualification d’équipement SCR la valeur certifiée
Xénon 541,9 ; 688,2 ; 764,2
de l’absorbance spécifique est donnée dans la notice

Les Prescriptions Générales (1) s’appliquent à toutes les monographies et autres textes 49
2.2.26. Chromatographie sur papier PHARMACOPÉE EUROPÉENNE 10.0

correspondante. La solution d’acide nicotinique peut être certifiés appropriés, soit en procédant comme suit : enregistrez
préparée comme suit : dissolvez 57,0-63,0 mg d’acide le spectre d’une solution de toluène R à 0,02 pour cent V/V
nicotinique pour qualification d’équipement SCR dans une dans de l’hexane R ou de l’heptane R avec, respectivement, de
solution d’acide chlorhydrique à 0,1 M préparée à partir l’hexane R ou de l’heptane R comme liquide de compensation.
d’acide chlorhydrique R et complétez à 200,0 mL avec la même Critère d’acceptation
solution acide ; prélevez 2,0 mL de la solution obtenue et
complétez à 50,0 mL avec la solution acide de façon à obtenir Dans le cas des mesures effectuées avec une solution préparée
une concentration finale de 12 mg/L. Ces volumes peuvent comme décrit ci-dessus, le rapport minimal entre l’absorbance
être ajustés de façon à obtenir des solutions d’acide nicotinique au maximum (269 nm) et l’absorbance au minimum (266 nm)
d’autres concentrations (jusqu’à environ 40 mg/L), afin de est indiqué dans la monographie.
tester différents niveaux d’absorbance. Mesurez l’absorbance
CONFORMITÉ DU SYSTÈME
des solutions à 213 nm et à 261 nm.
Critères d’acceptation Avant les mesures sur les échantillons, la réalisation de tests
de conformité du système peut être nécessaire pour vérifier
L’écart maximum admis entre l’absorbance mesurée et certains paramètres critiques ayant un impact potentiel sur
l’absorbance du matériau certifié est de ± 1 pour cent, ou le résultat.
± 0,010, la différence la plus élevée étant retenue, pour chaque
combinaison de longueur d’onde et d’absorbance évaluée. Ces tests peuvent porter sur l’exactitude en longueur d’onde,
Cette tolérance s’applique pour les valeurs d’absorbance la lumière parasite ou la linéarité photométrique. Certains
inférieures ou égales à 2 ; pour les valeurs d’absorbance tests de fonctionnalité du système, par exemple les autotests
supérieures, les tolérances doivent être définies suivant une réalisés par l’équipement, peuvent être considérés comme
approche d’analyse du risque. faisant partie de la vérification de la conformité du système.
Contrôle de la linéarité photométrique. Le contrôle de la Dans le cas des systèmes chromatographiques utilisant
linéarité photométrique est effectué sur l’intervalle spectral l’UV-Vis comme technique de détection, des tests de
visé. Dans le domaine de l’ultraviolet, les mêmes filtres que conformité du système supplémentaires sont applicables, s’ils
pour le contrôle de l’exactitude en absorbance peuvent être sont prescrits dans la monographie et/ou dans le chapitre
utilisés, ainsi que des solutions d’acide nicotinique ou de général 2.2.46. Techniques de séparation chromatographique.
caféine. Dans le domaine du visible, des filtres de verre neutre
peuvent être utilisés. La compatibilité entre l’absorbance des
étalons et l’intervalle de linéarité ciblé doit être vérifiée au
préalable. 01/2008:20226
Le contrôle de la linéarité photométrique peut être effectué
au moyen de solutions de concentration croissante (par
exemple, 5-40 mg/L) d’acide nicotinique pour qualification
d’équipement SCR dans une solution d’acide chlorhydrique à
0,1 M préparée à partir d’acide chlorhydrique R. La mesure de 2.2.26. CHROMATOGRAPHIE SUR
l’absorbance des solutions est effectuée à 213 nm et à 261 nm. PAPIER
Dans le cas des systèmes chromatographiques, le contrôle de la
linéarité photométrique peut également être effectué avec des CHROMATOGRAPHIE ASCENDANTE
solutions de caféine R dans de l’eau pour chromatographie R, Appareillage. L’appareillage est constitué par une chambre à
de concentration comprise entre 0,5 mg/L et 50 mg/L. La chromatographie de verre dont les dimensions sont en rapport
mesure de l’absorbance des solutions est effectuée à 273 nm. avec celles des papiers à utiliser. Elle est munie d’un couvercle
Critère d’acceptation de verre assurant une fermeture étanche et pourvue à la partie
Le coefficient de détermination R² est supérieur ou égal à supérieure d’un dispositif destiné à assurer la suspension du
0,999. papier à chromatographie, dispositif qui peut être abaissé
sans ouvrir la chambre. Au fond de celle-ci se trouve une
Contrôle de la lumière parasite. La détermination de cuve pour la phase mobile dans laquelle peut descendre le
la lumière parasite est effectuée à une longueur d’onde papier. Le papier à chromatographie utilisé est un papier filtre
appropriée, à l’aide de filtres solides ou liquides certifiés convenable ; il est découpé en bandes de longueur suffisante et
appropriés, ou de solutions préparées au laboratoire. Les de largeur de 2,5 cm au moins, de façon que la migration du
paramètres instrumentaux utilisés, tels que la largeur de fente solvant s’effectue dans le sens des fibres du papier.
et le type de source lumineuse (lampe au deutérium ou au
tungstène, par exemple), doivent être identiques à ceux prévus Mode opératoire. Versez dans la cuve une couche de 2,5 cm
pour les mesures effectives. environ de la phase mobile indiquée dans la monographie,
et, si celle-ci le prescrit, versez la phase stationnaire entre les
Critères d’acceptation parois de la chambre et la cuve. Mettez en place le couvercle,
Les critères d’acceptation dépendent des filtres ou solutions laissez reposer à 20-25 °C pendant 24 h et maintenez à la
utilisés, par exemple : même température pendant toute la durée des opérations. A
– obtention d’une absorbance supérieure ou égale à 3,0 3 cm d’une des extrémités du papier, tracez au crayon une
lorsque la mesure est effectuée à 220 nm sur une solution fine ligne parallèle au bord du papier. Avec une micropipette,
d’iodure de sodium R à 10 g/L, à 250 nm sur une solution déposez sur la ligne tracée le volume de solution indiqué dans
d’iodure de potassium R à 10 g/L, ou à 340 nm et à 370 nm la monographie. Si la tache atteint un diamètre supérieur à
sur une solution de nitrite de sodium R à 50 g/L, 10 mm, déposez la solution par fractions en laissant chaque
– obtention d’une absorbance supérieure ou égale à 2,0 fois au solvant le temps de s’évaporer. Si la même bande
lorsque la mesure est effectuée à 198 nm sur une solution de papier est utilisée pour plus d’un chromatogramme, les
de chlorure de potassium R à 12 g/L. différentes solutions sont déposées le long de la ligne à une
distance minimale de 3 cm les unes des autres. Introduisez
Ces critères sont applicables lorsque les mesures sont ensuite le papier dans la chambre, replacez le couvercle et
effectuées avec une cellule de 1 cm et de l’eau R comme liquide laissez reposer pendant 1 h 30 min. Descendez le papier dans
de compensation. la phase mobile et retirez-le quand le solvant a parcouru
Contrôle de la résolution. Lorsque spécifié dans la la distance prescrite ou que s’est écoulé le temps indiqué
monographie, effectuez la mesure de la résolution de dans la monographie. Séchez à l’air. Pendant la période de
l’équipement soit en utilisant des matériaux de référence développement, maintenez le papier à l’abri d’une lumière vive.

50 Voir la section d’information sur les monographies générales (pages de garde)

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