Memoire2018Navarro
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réaction/diffusion
Laure Navarro
May 2018
Introduction
Au cours de cette troisième et dernière année de licence de mathématiques
au sein du Cycle Pluridisciplinaire, je présente dans ce mémoire les recherches
effectuées dans le cadre du cours d’introduction à la recherche que nous avons
reçu. Ce papier synthétise la connaissance acquise par l’entreprise de recherche,
à la fois autonome et supervisée par un enseignant chercheur. Le de stage que j’ai
choisi fut encadré par Emeric Bouin, chercheur en mathématiques dont le travail
se penche sur l’étude d’équations différentielles partielles et leur application à
la modélisation en physique et biologie.
La question biologique étudiée porte sur la propagation d’un trait phéno-
typique que l’on peut quantifier et qui évolue dans le temps et dans l’espace.
Nous verrons en effet l’étude d’EDP décrivant une invasion en milieu stable
notamment l’équation de la chaleur et l’équation de Fisher KPP.
La première, connue en physique sous le nom d’équation de diffusion, fut
introduite par Joseph Fourier pour décrire des phénomènes de propagation de
chaleur et d’évolution de la température. Joseph Fourier cherchait alors à déter-
miner la valeur de la température dans un milieu homogène, à partir d’une dis-
tribution initiale donnée sur la température dans le temps et l’espace. Les lois
de thermodynamique établies à l’époque l’amènent à postuler l’EDP suivante :
∂t u = α∆u
(1)
u(0, x, y, z) = u0 (x, y, z)
Avec ∆ = ∂xx2 2
u + ∂yy 2
u + ∂zz u opérateur Laplacien, u0 condition initiale donnée,
et α appelé coefficient de diffusion thermique.A l’aide de sa théorie des séries et
transformations, Fourier apporte une solution exacte à ce problème. Par la suite
cette équation permettra de modéliser la dispersion d’une certaine quantité de
matière de soluté dans une solution.
La deuxième équation est l’équation de Fisher-KPP (pour Kolmogorov-
Petrovski-Piskunov). Elle fut introduite en 1937 par le biologiste Fisher pour
décrire la propagation de gènes favorables dans une population ([1]). Les math-
ématiciens Kolmogorov, Petrovski et Piscounov ([2]) s’y intéressèrent aussi la
1
même année pour étudier la vitesse des flammes dans des problèmes de combus-
tion. Cette équation présente un terme de source/saturation, à la différence de
la précédente, où la quantité de matière est constante et se déplace par diffusion.
L’équation de Fisher-KPP, elle, se présente comme une éxtension non-homogène
de l’équation de la chaleur :
∂t v = α∆v + f (v)
(2)
v(0, x, y, z) = v0 (x, y, z)
où f est ici une fonction dite de Fisher, constituant le terme non-homogène.
Elle possède donc les propriétés mathématiques nécessaires à sa fonction de
source/saturation.
L’étude que j’ai menée durant ce stage de recherche a donc porté sur deux
équations, proches de l’équation de transport classique et de l’équation d’onde.
Chacune de ces équations induit un changement dans le temps et l’espace de
notre quantité d’intérêt. Il est ainsi possible de définir un "mouvement", et de là,
M. Bouin m’a orienté vers l’étude de la détermination de la vitesse de propaga-
tion de solutions progressives de l’équation de Fisher-KPP. Pour soulever cette
question il fallut d’abord comprendre les différents termes présents. Ensuite il
fallut voir comment obtenir des solutions présentant un front de propagation,
solutions pertinentes dans l’étude des systèmes biologiques.
2
du premier ordre à coefficients constants, ce qui simplifie grandement sa résolu-
tion. Nous verrons ensuite, après avoir justifié son utilisation, que nous pouvons
procéder à la transformée de Fourier inverse de la solution obtenue, pour en
déduire une solution de l’équation de la chaleur. Nous justifierons également
l’unicité d’une telle solution à la fin de cette partie.
fc00 = −ω 2 fb (4)
Z M2
= [e−ixω f 0 (x)]M
M1 + iω[e
2 −ixω
f (x)]M
M1 + (iω)
2 2
e−ixω f (x) dx
M1
En remarquant que pour tout réel x, t, on a ω, |e−ixω ∂t u(t, x) dx| ≤ |∂t u(t, x)|
avec u partout dérivable en t, et mesurable en x car L1 , voit que (si de plus on a
3
une domination sur la dérivée en t)Rl’on peut utiliser le théorème de dérivation
sous le signe intégrale et ainsi, t 7→ R e−2iπxω u(t, x) dx est dérivable sur R et
Z Z
∂ ∂
∀ω ∈ R, ∀t ∈ R e−ixω u(t, x) dx = e−ixω u(t, x) dx (5)
∂t R R ∂t
autrement dit que la TF de la dérivée par rapport à t de u correspond a la
dérivée de la TF de u.
∂u
c 2u
∂d
(t, ω) = (t, ω)
∂t ∂x2
En utilisant pour le premier membre le résultat (4), et pour le deuxième mem-
bre le résultat (3), on obtient bien l’équation (2), dont les conditions initiales se
trouvent trivialement.
Proposition 2 1.1 :
2
1) Pour α réel strictement positif, en notant Gα la gaussienne e−αx , on a :
cα = √1 G 1
G (7)
2α 4α
f ∗ Gα = F −1 (fb.G
cα ) pp. (8)
4
où l’opérateur ∗ : L2 ×L2 → L∞ est le produit de convolution, et F −1 : L2 → L2
la bijection réciproque de l’automorphisme transformée de Fourier F : L2 → L2
définie par le théorème de Parseval-Plancherel.
Dans ce qui précède nous avons fait des hypothèses sur l’intégrabilité des
fonctions en jeu de sorte à pouvoir manipuler leur transformée de Fourier, et
autre. Ces hypothèses, n’étant nécessaire que pour la preuve de la forme de
la solution, peuvent se contourner. Prenons u0 (x) = 1x60 , fonction que l’on
retrouvera dans la prochain paragraphe. Notons que cette fonction n’est pas
L1 . En revanche, u0 ∗ ht (t, x) est bien défini, car u0 est dans L∞ . Il est possible
de montrer que u(t, x) = u0 ∗ ht (t, x) est bien une solution de la chaleur malgré
les hypothèses d’intégrabilité manquantes sur u0 . Ainsi nous aurons que l’unique
solution à l’équation de condition initiale u0 (x) = 1x60 est :
y 2
√1 e− 4t
R
u(t, x) = 4πt
1
R x−y60
dy
R ∞ − y2
= √1 e 4t dy
4πt x
5
Notons que dès lors que t > 0, la fonction est non-nulle partout, bien qu’à
condition initiale elle soit nulle sur une moitié de l’espace. Ainsi une solution
de l’équation de la chaleur implique dès le premier temps à se répandre partout
dans l’espace. Cette dernière observation nous sera utile pour la suite.
Pour plus de simplification nous pouvons supposer que f 0 (1) = −1, f 0 (0) = 1.
On voit ainsi que proche des endroits où v(t, x) est nul, la fonction f (v(t, x))
croît, dépassant strictement 0 et induisant immédiatement une contribution à
la croissance de v dans le temps, donc un apport en quantité de matière. On
appelle alors ce phénomène une "source": la matière, provenant d’un point où
la dérivée par rapport au temps est plus grande qu’ailleurs, y est créée comme
par une source.
Cette matière se propage ensuite de proche en proche par le phénomène de
diffusion.
Aux endroits où v(t, x) se rapprochera de 1 dans le temps et l’espace, l’effet
sera inverse par diminution du terme f (v) au voisinage de 1. La croissance de
v(t, x) ralentira ce qui crée ainsi une saturation : plus la quantité de matière
s’agglutine en un x fixé, se rapprochant quantitativement de 1, moins la source
y transmettra de la matière.
Ainsi nous pouvons d’emblée prévoir qu’aux endroits où matière est absente
(v = 0) la source contribuera à en apporter, et aux endroits où la matière se
concentre de trop (v proche de 1), elle ne s’y ajoutera pas davantage. Ceci
nous garantit pour la suite que [0, 1] est stable par l’équation : toute fonction
dont la condition initiale prend ses valeurs dans [0, 1] prendra à l’avenir toutes
ses valeurs dans cette intervalle. Je n’ai présenté ici qu’une heuristique du
phénomène, mais ce résultat est bien connu dans la littérature. Aussi pouvons
nous le trouver sous le nom de principe du maximum ([5], [7], [8], [10]).
6
Nous disposons donc de résultats analytiques quant au comportement de la
fonction. Cependant, le terme non-homogène rend plus difficile l’étude de cette
équation. Il n’existe donc pas de méthode appropriée pour trouver des solutions
générales. En revanche, en équation différentielle, il est possible de postuler
l’existence de certaines formes de solutions de sortes à modifier l’équation et re-
tomber sur une équation différentielle ordinaire. Nous verrons ainsi dans cette
partie comment montrer l’existence de solutions progressives à front de propa-
gation selon certaines conditions sur la vitesse. Nous verrons alors une approche
de la linéarisation en EDP.
Nous nous intéresserons au calcul de la vitesse limite. Pour ce faire nous
verrons une méthode d’encadrement intéressante, car pouvant faire écho à des
éléments importants vus en cours d’EDO de licence, et pouvant être élargi au
domaine des EDP.
7
d’ordre n, et les propriétés concernant les équations autonomes. Il est est donc
possible ici de parler d’équilibre de la même manière que dans l’étude d’une
EDO autonome, et ainsi, les points d’annulation du terme non-linéaire que nous
avons ici constitue des points d’équilibre, c’est-à-dire des points tels que si l’on
y place notre fonction à l’instant initiale, celle-ci y reste aux temps suivants.
Nous savons que le terme non-linéaire s’annule en w = 0 et w = 1. Notre
équation possède donc deux équilibres à ces points-ci. Nous pouvons alors
procéder à la linéarisation de l’équation autour de ces points. Par les condi-
tions imposées sur f en (11), nous avons les développement de Taylor de à
l’ordre 1 respectivement autour de 0 et 1 :
f (u) = u + o(u)
f (u) = −u + o(u)
0 0
Ainsi, en w = 0 les solutions seront de la forme A0 er1 y + B0 er2 y , avec r12
0
8
pouvons obtenir des solutions décroissantes comprises entre 0 et 1, et satisfaisant
aux conditions limites-. Le procédé est à peu près le même pour w = 1.
De cette étude nous pouvons conclure qu’une condition nécessaire pour
obtenir une solution de la forme souhaitée est que sa vitesse c soit supérieure à
2.
Pour que cette solution soit infirmée comme suffisante, nous pouvons nous
en remettre à l’étude des plans de phase, expliquée dans l’article original de Kol-
mogorov, Petrovksi et Piskunov ([2]). Ceux-ci, après un changement de variable
dans l’espace des phases, raisonnent sur la stabilité ou l’instabilité des points
d’équilibre, et montrent que la solution précédente est une preuve de l’existence
de solution non-oscillante pour une vitesse c > 2. Dans les paragraphes suivants
nous construirons la preuve d’un résultat sur la vitesse de la solution de con-
dition initiale 1x60 par encadrement. Nous aurons besoin, pour simplifier les
calculs, d’imposer une forme à f fonction de Fisher-KPP et lui avons donné sa
forme la plus simple : f (u) = u(1 − u). Nous pouvons vérifier que f vérifie bien
toutes les propriétés d’une fonction de Fisher-KPP données en (11), et pouvons
donc à présent passer à la preuve de la conjecture.
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Preuve : Nous donnerons ici une preuve très intuitive de ce principe de com-
paraison.
Supposons par absurde qu’il existe t0 = inf{t > 0, ∃x / v(t, x) = v(t, x)}. Notons
x0 = inf{x, v(t0 , x) = v(t0 , x)}. (t0 , x0 ) est dont le premier point non-nul tel
que les deux fonctions se touchent. Par le fait que v et v soient C 1 par rapport
à t, comme v(0, x0 ) 6 v(0, x0 ), il existe un voisinage à droite de t0 tel que sur
ce voisinage, (v − v)(., x0 ) diminue. Ainsi sur ce voisinage, ∂t (v − v)(., x0 ) < 0.
De ceci, et des hypothèses, nous en déduisons :
2 2
∂xx v(t0 , x0 ) + f (v(t0 , x0 )) < ∂xx v(t0 , x0 ) + f (v(t0 , x0 ))
Puis par égalité de f (v(t0 , x0 )) et f (v(t0 , x0 )) nous obtenons :
2
∂xx (v − v)(x0 , t0 ) < 0
Le reste de la preuve consiste à montrer que cette dernière inégalité est
absurde, en montrant le fait que (v − v)(t0 , .) atteint un minimum en x = x0 :
Avant x0 , la fonction est nécessairement strictement positive car autrement
(t0 , x0 ) ne serait pas le "premier point" de l’espace-temps pour lequel les deux
fonctions se touchent.
La fonction est nulle pour x = x0 .
Maintenant nous pouvons affirmer qu’elle sera de nouveau strictement pos-
itive après x0 , car en effet, si elle ne l’était pas, alors il existerait un x1 > x0
tel que (v − v)(t0 , x1 ) < 0. Or comme (v − v)(0, x1 ) > 0, par le théorème des
valeurs intermédiaires, il existerait un t1 < t0 tel que (v − v)(t1 , x1 ) = 0, ce qui
est absurde par hypothèse. Ainsi après x0 , la différence des deux fonctions à t0
fixé est nécessairement positive à nouveau.
On a donc que x0 est un minimum local de la fonction ((v − v)(t0 , .), et que
par conséquent, nous avons ∂xx 2
(v − v)(x0 , t0 ) > 0, ce qui contredit l’inégalité
précédente, et contredit enfin l’existence de t0
→ 0, c > c∗
sup u(t, x) t→∞
x>ct
10
Nous allons maintenant construire une sous-solution et une sur-solution au
problème (10) de condition initiale v0 (x) = 1x60 , ayant toutes deux une vitesse
limite arbitrairement proche de 2. Trivialement, par la définition précédente et
l’encadrement de la solution par les deux fonctions précédentes, nous aurons que
la vitesse limite de front de la solution au problème (10) ayant pour condition
initiale v0 (x) = 1x60 sera située autour de 2 à ε > 0 près, ε étant arbitrairem-
lent petit. Ceci concluera la preuve de notre conjecture ! Pour la suite, notons
v(t, x) solution du problème (10) ayant pour condition initiale v0 (x) = 1x60
Prenons u(t, x) une solution de l’équation de la chaleur (1), avec pour con-
dition initiale u0 (x) = 1x60 . Posons v(t, x) = u(t, x)et . v possède les mêmes
propriétés de régularité que u, et ∀t > 0:
2
∂t v(x, t) − ∂xx v(x, t) = et u(t, x) + et (∂xx
2
u(t, x) − ∂t u(t, x))
t
= e u(t, x)
= v(t, x)
> f (v(t, x))
Le passage à la dernière ligne se justifie par les propriétés de f énoncées
en (11). On voit que v est donc sur-solution du problème (10), avec ∀x ∈ R,
v(0, x) > v0 (x). On peut donc appliquer le théorème de comparaison précédent,
et en conclure que
∀(t, x) ∈ R2+ , v(t, x) > v(t, x) (14)
Il est possible de montrer que v(t, x) satisfait la définition de vitesse limite
de front précédente pour une vitesse c∗ = 2, ce qui ne sera pas fait ici. Une telle
démonstration peut se trouver en [7], [8].
11
I
condition initiale, C = π+r 2 . De la sorte, on tronque la fonction à pour obtenir
une fonction v ε (t, x) = s(x − cε t) telle que à t = 0 :
s(x) ∀x ∈ −( 12 + π), − 21
v ε (0, x) =
0 else
Nous obtenons bien une fonction cloche se déplaçant à vitesse arbitrairement
proche de 2. Par ailleurs, en choisissant bien A dans R tel que s(y) < 1, la
fonction précédente vérifie à l’instant initial :
Dans cette partie, il nous reste à montrer que cette fonction satisfait bien
l’inégalité propre à une sous-solution du problème (10). Précisément, il faut
montrer que ∂xx2
v ε − ∂t v ε − v ε − v 2ε < 0. Il esth possible d’obtenir
i ce résultat en
R I
écrivant d’abord s sous la forme s(y) = ARe ey(r +ir )+C . Puis, nous calcu-
lons les dérivées partielles successives. Après quelques manipulations de calcul
([7], [8]) nous tombons alors sur une équation du second degré qui nous donne
le signe voulu de ∂xx
2
v ε − ∂t v ε − v ε − v 2ε .
Ainsi, nous montrons que v ε est une sous-solution de l’équation, et que par
conséquent :
∀(t, x) ∈ R2+ , v ε (t, x) 6 v(t, x). (15)
Par ailleurs, étant une fonction progressive pouvant se mettre sous la forme
v ε (t, x) = ωε (x − cε t), alors la vitesse limite de front de cette fonction est de
cε = 2 − ε.
Par les encadrements (14) et (15), nous disposons maintenant d’un en-
cadrement de la vitesse limite de front c∗ de v telle que : 2 − ε 6 c∗ 6 2 pour
ε arbitrairement petit. Ceci nous garantit alors que la vitesse asymtotique ou
vitesse limite de la solution au problème (10) à condition initiale u0 (x) = 1x60
est bien de 2.
12
Conclusions
A l’issue de cette étude, nous pouvons conclure plusieurs choses. D’une part, que
l’étude de l’équation de la chaleur sollicite une analyse par transformation de
Fourier, et donc impose des hypothèses sur l’intégrabilité ou non des hypothèses.
A la suite du cours de Topologie dispensé en L3 mathématiques, comprenant
une étude des espace Lp , il était donc intéressant de revenir dessus et d’en voir
une application directe.
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Bibliographie et références
Articles
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genics, v. 7: 355-369, 1937.
[2] A. Kolmogorov, I. Petrovski, N. Piscounov, Etudes de l’Equation de Diffu-
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[4] M.G. Crandall, H. Ishii, P.L. Lions, User’s Guide to Viscosity Solutions of
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Letters, vol. 18 : 1281-1285, 2005.
Thèses et Mémoires
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Analyse Mathématique, thèse doctorale, Université de Lyon, déc. 2014.
[8] G. Peltier, Front d’Invasion dans un Système d’équation réaction/diffusion,
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Livres et cours
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ed. n°5, 2012.
[10] L.C. Evans, Partial Differential Equations, American Mathematical Society,
1998.
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