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EXTRAIT DE L’APS

1 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE ................................................................... 2


1.1 INTRODUCTION GENERALE.............................................................................................................. 2
1.2 DESCRIPTION DU CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE, REGLEMENTAIRE ET INSTITUTIONNEL................. 2
1.2.1 LES POLITIQUES NATIONALES, STRATEGIES ET PLANS D’ACTION POUR L’ENVIRONNEMENT ...... 2
1.2.2 CADRE LEGISLATION AU BURKINA FASO................................................................................... 6
1.2.3 DESCRIPTION DES POLITIQUES DE SAUVEGARDE DE LA BANQUE MONDIALE .......................... 12
1.2.4 PROCEDURES DE L’AGENCE FRANCAISE DE DEVELOPPEMENT ................................................. 16
1.3 DESCRIPTION DU PROGRAMME PRIORITAIRE ................................................................................ 17
1.4 DESCRIPTION DE L’ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT ............................................................... 19
1.4.1 DELIMITATION DE LA ZONE D’ETUDE ..................................................................................... 19
1.4.2 DESCRIPTION DES COMPOSANTES PERTINENTES DE L’ENVIRONNEMENT ................................ 20
1.5 ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX DU PROGRAMME.......................................................... 39
1.5.1 ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX ................................................................................................ 39
1.5.2 ENJEUX SOCIAUX ................................................................................................................... 40
1.5.3 ENJEUX ECONOMIQUES .......................................................................................................... 40
1.6 RISQUES ENVIRONNEMENTAUX DU PROJET ................................................................................... 40
1.6.1 RISQUE D’INSUFFISANCE (DEFAILLANCE) DE LA RESSOURCE (RISQUE A) ................................ 40
1.6.2 LE RISQUE D’ENSABLEMENT DU BARRAGE (RISQUE B) ............................................................ 42
1.6.3 LE RISQUE DE POLLUTION DE L’EAU DU BARRAGE (RISQUE C)................................................ 42
1.7 IDENTIFICATION ET EVALUATION DES IMPACTS POTENTIELS ........................................................ 43
1.7.1 PRINCIPALES ETAPES DE L’ANALYSE DES IMPACTS ................................................................. 43
1.7.2 PRESENTATION DE LA METHODE............................................................................................ 43
1.7.3 . DESCRIPTION ET QUALIFICATION DES CRITERES ................................................................. 45
1.7.4 IMPORTANCE ABSOLUE DE L’IMPACT ...................................................................................... 46
1.7.5 IMPORTANCE RELATIVE DE L’IMPACT ..................................................................................... 46
1.7.6 GRILLE D’ANALYSE ................................................................................................................. 47
1.8 EVALUATION DES IMPACTS POTENTIELS SIGNIFICATIFS DUS AU PROGRAMME ZIGA PHASE II ........ 56
1.8.1 EVALUATION DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX POSITIFS ................................................... 56
1.8.2 . EVALUATION DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX NEGATIFS ............................................... 65
1.9 SYNTHESE DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX DU PROGRAMME ZIGA PHASE II ......... 87
1.9.1 LES IMPACTS EN PHASE DE CONSTRUCTION........................................................................... 87
1.9.2 LES IMPACTS EN PHASE D’EXPLOITATION DU PROGRAMME .................................................... 88
1.9.3 IMPACTS STRATEGIQUES ET CUMULATIFS .............................................................................. 89
1.10 EXQUISE DE MESURES ENVIRONNEMENTALES ............................................................................... 95
1.10.1 CONTENU DES FICHES DES MESURES ENVIRONNEMENTALES .................................................. 95
1.10.2 PLAN DE MISE EN OEUVRE DES MESURES ............................................................................... 95
1.11 CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS ........................................................................................... 99
1 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE

1.1 INTRODUCTION GENERALE

Le présent chapitre constitue l’étude d’impact environnemental et social du programme prioritaire


2013-2017 qui répond aux exigences de la législation burkinabè.
Cette étude se conforme également aux prescriptions de l’Agence Française de Développement (AFD)
et la Banque Européenne d’Investissement (BEI), bailleurs de fonds du programme, et de la Banque
Mondiale tel que l’exige les termes de référence.
L’objectif général du programme est de fournir dans le cadre du projet Ziga II actualisé des capacités
de production et de traitement d’eau en :
 Phase 1 (2014 – 2022) : + 90 000 m3/j,
 Phase 2 (2022 – 2030) : + 60 000 m3/j.
Quant aux objectifs spécifiques assignés à la présente étude d’impact environnemental et social, elles
sont entre autres :
 Établir la situation de référence de la zone du programme en caractérisant l’environnement
physique, biologique, humain et les interrelations entre le programme et les processus
écologiques et sociaux (maladies typiques, etc.), en déterminant les paramètres sensibles ayant
une valeur scientifique, socio-économique ou culturelle ;
 Identifier et évaluer les impacts positifs, négatifs, directs et indirects sur l’environnement
physique, biologique et socio - économiques, les enjeux environnementaux et sociaux pertinents
de toutes les composantes du programme ;
 Décrire et évaluer les mesures d’atténuation et de bonification, de suivi et surveillance, de
consultation et institutionnelles requises pour prévenir, minimiser, atténuer ou compenser les
impacts environnementaux et sociaux négatifs ou pour accroître les impacts positifs ;
 Enfin, élaborer en phase APD, le Plan de Gestion Environnemental et Social (PGES) du
programme.

1.2 DESCRIPTION DU CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE,


REGLEMENTAIRE ET INSTITUTIONNEL

Le Burkina Faso dispose, pour la gestion du foncier et celle de l’environnement, de politiques et


procédures stratégiques de même que des instruments juridiques et réglementaires en la matière. Il a
en outre souscrit à des accords et conventions sous régionales et internationales en matière de
protection de l’environnement, de la lutte contre la désertification, de gestion des espèces et des
écosystèmes d’intérêt mondial, de lutte contre les pollutions et nuisances de même que dans le
domaine des changements climatiques.

1.2.1 LES POLITIQUES NATIONALES, STRATEGIES ET PLANS D’ACTION


POUR L’ENVIRONNEMENT
Le cadre national des politiques, stratégies et plans d’action en matière environnementale est marqué
par les documents d’orientation suivants :

1.2.1.1 La Stratégie de Croissance Accélérée et de Développement Durable (SCADD)


La Stratégie de croissance accélérée et de Développement Durable (SCADD) vient remplacée le Cadre
stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP) qui a constitué le référentiel central de la politique
économique et social du gouvernement burkinabè sur la période 2000-2010.
Suite aux acquis certains du CSLP et aussi des insuffisances tangibles, le changement s’est avérée
nécessaire. En effet, la fragilité de l’économie et la grande vulnérabilité aux chocs exogènes, la faible
productivité des productions végétale et animale, les coûts relativement élevés des facteurs de
productions et la tendance à la paupérisation (43,9% d’incidence de pauvreté en 2009) indiquent que
des difficultés demeurent et doivent être inversées. C’est l’option prise par la SCADD de corriger ces
insuffisances par entre autres une approche de réduction de la pauvreté plus centrée sur le
développement des capacités productives de l’économie burkinabè.
L'objectif global de la SCADD, sur la période 2011-2015 est de réaliser une croissance économique
forte, soutenue et de qualité, génératrice d'effets multiplicateurs sur le niveau d'amélioration des
revenus, la qualité de vie de la population et soucieuse du respect du principe de développement
durable.

Quatre (4) axes stratégiques sont identifiés pour relever le défi de l’accélération de la croissance et du
développement durable. Ce sont : (i) le développement des piliers de la croissance accélérée, (ii) la
consolidation du capital humain et la promotion de la protection sociale, (iii) le renforcement de la
bonne gouvernance, (iv) la prise en compte des priorités transversales dans les politiques et
programmes de développement. Ces différents axes se complètent et interagissent pour réaliser les
objectifs de la croissance accélérée et du développement durable.

Cette stratégie que le Gouvernement entend mettre en œuvre repose sur une articulation
harmonieuse des actions organisées autour de quatre axes qui sont complémentaires pour booster la
croissance et réduire la pauvreté. En effet, l’accélération de la croissance souhaitée, suppose
notamment la transformation de la sphère productive, l’amélioration du capital humain et un
environnement institutionnel favorable. Pour réussir cette orientation, il est nécessaire de définir les
conditions d'accélération de la croissance, le schéma de financement ainsi que les modalités de mise
en œuvre.
Le Comité national de pilotage de la SCADD est composé de l’ensemble des acteurs-clés du
développement que sont l'Etat (Gouvernement et collectivités territoriales), les Organisations de la
société civile (OSC), le secteur privé et les PTF.

1.2.1.2 Le Plan d’action national pour l’environnement


Elaboré en 1991 et révisé en 1994 à la suite du sommet de Rio en 1992 et de la table ronde de
Genève, le PANE (Plan d’Action National pour l’Environnement) est le principal instrument de politique
en matière environnementale au Burkina Faso. Il constitue un document de référence pour la
planification des actions liées à l’environnement et à l’amélioration du cadre de vie. Il comprend des
programmes cadres qui sont : la gestion du patrimoine national, l'amélioration du cadre de vie, le
développement des compétences en environnement, la gestion de l'information sur le milieu et celle
des terroirs
L'objectif principal du PANE est la recherche d'un équilibre socio écologique et socio-économique
susceptible de contribuer à l'autosuffisance et à la sécurité alimentaires et d'offrir les meilleures
conditions de vie aux populations.
Les objectifs visés à moyen et long termes sont :
maîtriser les pressions sur le milieu naturel;
favoriser la régénération des ressources naturelles et protéger la biodiversité;
améliorer le cadre et les conditions de vie des populations;
amorcer le processus d'un développement durable.
1.2.1.3 La Politique Nationale en matière d’Environnement (PNE)
Adoptée par le Gouvernement en janvier 2007, la politique nationale en matière d’environnement vise
à créer un cadre de référence pour la prise en compte des questions environnementales dans les
politiques et stratégies de développement.
Les orientations qui y sont définies sont les suivantes :
 gérer rationnellement les ressources naturelles et mieux contribuer au développement
économique ;
 rendre les ressources naturelles accessibles à toutes les couches sociales pour lutter contre la
pauvreté ;
 assurer la qualité de l’environnement aux populations afin de leur garantir un cadre de vie sain.
 Sur le plan opérationnel, les axes d’intervention sont :
 créer un dispositif institutionnel, législatif et réglementaire favorable à la protection et à la gestion
participative des ressources naturelles et d’amélioration du cadre de vie, à travers l’adoption de
lois et règlements pertinents à la gestion durable des ressources naturelles et du cadre de vie ;
 assurer une gouvernance partagée environnementale et une gestion participative décentralisée
des ressources naturelles et du cadre de vie à travers le processus de décentralisation amorcé,
responsabilisant les régions, des provinces et les communes dans la gestion équilibrée de leurs
ressources et de leur cadre de vie ;
 renforcer les capacités des structures et les compétences des acteurs, afin d’assurer une prise en
compte des préoccupations environnementales par les différents acteurs ;
 promouvoir l’information, l’éducation environnementale et l’éco-citoyenneté, afin de favoriser
l’émergence d’une éthique environnementale ;
 respecter et mettre en œuvre les accords, conventions et engagements internationaux et
régionaux en matière d’environnement ;
 promouvoir l’accès et l’adoption des technologies propres et les transferts de technologies.

1.2.1.4 La Politique Nationale d’Aménagement du Territoire


La politique nationale d’aménagement du territoire a été adoptée par le Gouvernement par décret n°
2006-362/PRES/PM/MEDEV/MATD/MFD/MAHRH/MID/MECV. Elle constitue un guide d’orientation des
études d’aménagement et des acteurs agissant sur le terrain, afin de traduire au plan spatial les
orientations stratégiques contenues dans l’étude nationale prospective 2025 qui vient d’être achevée.

La politique nationale d’aménagement du territoire permet trois orientations fondamentales :


 le développement harmonieux et intégré des activités économiques sur le territoire ;
 l’intégration sociale qui va prendre appui sur le socle culturel pour bâtir une société moderne ;
 la gestion durable du milieu naturel basée sur la sécurité foncière, la réhabilitation et la
restauration des ressources naturelles dégradées et l’amélioration du cadre de vie.

La mise en œuvre du sous-programme se fera en adéquation avec les grandes lignes de la politique
nationale d’aménagement du territoire.

1.2.1.5 La Politique Nationale de l’Eau


La politique nationale de l’eau adoptée en 1998 a pour objectif global de contribuer au développement
durable en apportant des solutions appropriées aux problèmes liés à l’eau afin qu’elle ne soit pas un
facteur limitant du développement socio- économique. Cet objectif global est sous-tendu par quatre
objectifs spécifiques portant sur la satisfaction durable des besoins en eau, la protection contre les
actions agressives de l’eau, l’amélioration des finances publiques et la prévention des conflits liés à la
gestion des eaux partagées :
 Satisfaire durablement les besoins en eau, en quantité et en qualité, pour une population
croissante et une économie en développement, en veillant au respect des écosystèmes
aquatiques, dans un contexte environnemental peu propice à la reconstitution et à la mobilisation
de la ressource ;
 Se protéger contre l’action agressive de l’eau : érosion, corrosion, inondations, épidémies,
ruptures de barrages, etc.
 Améliorer les finances publiques en allégeant le poids du secteur de l’eau par un partage équilibré
des charges entre les partenaires concernés : les pouvoirs publics, les collectivités et les usagers ;
 Prévenir les conflits dans la gestion internationale des ressources en eau.

La mise en œuvre de la politique nationale de l’eau s’inspirera des neuf (9) principes suivants :
 Le principe d’équité ;
 Le principe de subsidiarité ;
 Le principe du développement harmonieux des régions et des provinces ;
 Le principe de la gestion par bassin hydrographique ;
 Le principe de la gestion équilibrée des ressources en eau ;
 Les principes de protection des usagers et de la nature ;
 Le principe préleveur-payeur ;
 Le principe de participation ;
 Le principe du pollueur-payeur.
Par ailleurs, le Gouvernement a adopté en 2003 un Plan d'Action pour la Gestion Intégrée des
Ressources en Eau (PAGIRE). Ce plan constitue une réforme institutionnelle du secteur eau qui
découle de l’adoption de la politique nationale de l’eau en 1998 et de la loi d’orientation relative à la
gestion de l’eau en 2001. Il vise à créer un environnement favorable à la gestion intégrée des
ressources en eau. Son objectif global est de contribuer à la mise en œuvre de la gestion intégrée des
ressources en eau du pays, adaptée au contexte national, conforme aux orientations définies par le
Gouvernement burkinabé et respectant les principes reconnus au plan international en matière de
gestion durable et écologiquement rationnelle des ressources en eau. Cet objectif global est sous-
tendu par deux objectifs spécifiques qui sont :
 Définir et planifier la mise en œuvre du cadre futur de gestion intégrée des ressources en eau ;
 Identifier pour ce faire les actions spécifiques et proposer les moyens nécessaires à leur mise en
œuvre.
Les approches stratégiques pour la mise en œuvre du PAGIRE sont :
 Privilégier l’approche intégrée par rapport à l’approche sectorielle ;
 Soutenir le désengagement de l’Etat en matière de production d’eau et de gestion des périmètres
irrigués ;
 Proposer un scénario à effectif suffisant pour la restructuration progressive de l’administration
publique dans le domaine de l’eau ;
 Concevoir un cadre de gestion efficace et stable dans toute configuration ministérielle ;
 Proposer une restructuration progressive.
Le PAGIRE qui a été approuvé par le Gouvernement en mars 2003 couvre la période 2003-2015.

1.2.1.6 La Politique Nationale d’Hygiène Publique (PNHP)


La politique nationale d’hygiène publique (PNHP) approuvée par le Gouvernement en mars 2003, vise
quatre objectifs globaux qui sont :
 Assurer les conditions indispensables à la survie ;
 Prévenir les maladies et les intoxications ;
 Maintenir un climat favorable à la productivité des activités humaines ;
 Garantir le confort et la joie de vivre.
Ces objectifs globaux sont sous-tendus par trois objectifs spécifiques :
 Mettre en cohérence les efforts de tous pour faire évoluer positivement les comportements en
hygiène publique ;
 Identifier et/ou accélérer les projets et programmes prioritaires à soumettre aux bailleurs de
fonds et capitaliser les nouveaux savoir-faire à apprendre et à ajuster sur le terrain ;
 Engager des mesures institutionnelles, législatives et réglementaires fortes pour impliquer tous
les acteurs de l’hygiène publique.
Il est prévu que la planification des programmes d’hygiène publique devra se faire dans le cadre de la
planification sanitaire nationale. La coordination interministérielle devient alors une nécessité dans la
promotion, la surveillance et le contrôle en matière d’hygiène publique.
Il importe de mentionner également que le Burkina Faso dispose depuis 1996, d’une stratégie du
sous-secteur assainissement qui comprend trois (03) composantes :
L’assainissement des eaux usées et excréta dont la maîtrise d’ouvrage est assurée par le ministère
chargé de l’eau et les collectivités territoriales ;
 La gestion des déchets dont la maîtrise d’ouvrage est assurée par les collectivités territoriales ;
 Le drainage des eaux pluviales dont la maîtrise d’ouvrage est assuré par le ministère chargé des
travaux publics.
Les objectifs du document de stratégie visent la sauvegarde des milieux naturel et humain, la
prévention de la détérioration des milieux et la protection des espèces vivantes et des biens. La mise
en œuvre de la stratégie repose sur une multitude de principes répartis en quatre groupes : les
principes institutionnels, financiers, technologiques et sociaux.
Les axes d’intervention pour l’atteinte de ces objectifs peuvent se résumer comme suit :
 Associer les autorités locales au processus de planification ;
 Partager les responsabilités entre l’administration, le secteur privé, la société civile et les
communautés de base ;
 Faire de l’assainissement une composante des projets et programmes de développement.
Cette stratégie est en cours de révision à l’heure actuelle en vue de mieux l’adapter aux évolutions
contextuelles et institutionnelles.

1.2.2 CADRE LEGISLATION AU BURKINA FASO

1.2.2.1 La Constitution du 02 juin 1991


Votée par voie référendaire le 02 juin 1991, la constitution est la loi de référence du Faso pour le
fondement de la République et le creuset du respect des engagements relatifs à la déclaration
universelle des droits de l’homme de 1948, de la Charte africaine des droits de l’homme et des
peuples de 1981 et aux instruments politico juridiques, socio-économiques et de sauvegarde culturel
et environnementaux qui en découlent.
La législation environnementale prend donc appui sur la constitution du Burkina Faso qui stipule que :
"le peuple souverain du Burkina Faso est conscient de la nécessité absolue de protéger
l'environnement " et que " les richesses et les ressources naturelles appartiennent au peuple. Elles
sont utilisées pour l'amélioration de ses conditions de vie." (Article 14). Par ailleurs, "le droit à un
environnement sain est reconnu. La protection, la défense et la promotion de l'environnement sont un
devoir pour tous" (article 29). Enfin, la constitution dispose en son article 30 que " tout citoyen a le
droit d'initier une action ou d'adhérer à une action collective sous forme de pétition contre des actes
... portant atteinte à l'environnement".
1.2.2.2 La Réorganisation Agraire et Foncière (RAF)
L’ensemble des ressources naturelles, permanentes ou renouvelables est régi par des normes
d’utilisation et de gestion et d’exploitation définies dans la législation foncière fondée sur la
réorganisation agraire et foncière (RAF) à travers la loi n° 014/96/ADP du 24 juin 1996 et son décret
d'application n° 97-054/PRES/PM/MEF du 6 février 1997. La RAF institutionnalise le domaine foncier
national (DFN) et des principes d'aménagement des terroirs et les modalités d'attribution et
d’exploitation des terres tant au niveau rural que urbain.
Nonobstant le fait que « le domaine foncier national est de plein droit propriété de l'Etat », la nouvelle
loi dispose que « les terres du domaine foncier national peuvent être cédées à titre de propriété
privée … les terres ainsi cédées cessent d'être propriété de l'Etat». Aussi, cette loi assoit-elle les
principes fondamentaux de l'aménagement du territoire, de la gestion des terres rurales et urbaines,
du régime de l'eau, des forêts, etc. et fait du titre foncier, un gage pour les investissements.
En outre, l’article 33 de la loi suscitée, édicte que «le ministère chargé de l'environnement veille à la
lutte contre les pollutions et nuisances provenant des activités des particuliers et des collectivités
publiques».

1.2.2.3 Loi n°006-2013/AN du 02 avril 2013 portant Code de l'Environnement


La loi n°006-2013/AN portant Code de l’environnement vient préciser et renforcer lee Code de
l’environnement, adopté en 1997 est un texte à vocation globalisant qui vise à établir les principes
fondamentaux en matière de protection de l’environnement et d’amélioration du cadre de vie,
conformément aux dispositions constitutionnelles et à servir de cadre de référence pour l’ensemble
de la législation en matière d’environnement.
Il faut dire qu’en état de cause et d’une façon globale cette loi fixe les règles fondamentales qui
régissent l’environnement au Burkina Faso. Elle s’applique à l’environnement entendu comme
l’ensemble des éléments physiques, chimiques et biologiques naturels ou artificiels et des facteurs
économiques, sociaux, politiques et culturels qui ont un effet sur le processus de maintien de la vie, la
transformation et le développement du milieu, les ressources naturelles ou non et les activités
humaines.
La loi n°006-2013/AN stipule que "Le gouvernement élabore les référentiels de la politique nationale
en matière d’environnement, définit les normes en matière d’environnement, fixe les autres
prescriptions règlementaires, contrôle le respect de ces normes et prescriptions et assure, le cas
échéant, la restauration de l’environnement" et en article 17 " Le gouvernement veille à préserver la
diversité biologique, à valoriser les ressources naturelles et à renforcer la base de ces ressources. A
cette fin, il prend des mesures face aux effets néfastes des changements climatiques."
Parmi les principes fondamentaux auxquels se réfère la loi, on peut citer :
 Le principe que toute personne a le droit à un environnement sain et qu’il a le droit d’accéder aux
informations relatives à l’environnement sous réserve des restrictions légales ou réglementaires en
vigueur ;
 Le principe que les populations locales, les organisations non gouvernementales, les associations,
les organisations de la société civile et le secteur privé ont le droit de participer à la gestion de
leur environnement. ;
 La lutte contre la désertification ;
 L’assainissement et l’amélioration du cadre de vie des populations ;
 La mise en œuvre des accords internationaux ratifiés par le Burkina Faso ;
 La prévention et la gestion des catastrophes.
Ce texte général définit les grands axes des démarches en matière de protection de l’environnement
et les outils et mesures à mettre en œuvre à cet effet (études d’impact, fonds d’intervention pour
l’environnement, classement des établissement dangereux, insalubres et incommodes, plan de
gestion des déchets et pollutions, normes de rejets de polluants dans l’air, dans l’eau et dans le sol,
stratégie d’assainissement, répression des infractions, ….).

4.2.2.3.1. Décret N°97-110/PRES du 17 Mars 1997 portant promulgation de la


Loi N°005/97/ADP du 30 Janvier 1997 relative aux études et aux
notices d'impact sur l'environnement,
Ce texte d’applications du Code de l’environnement stipule:
en son article 17 que "les activités susceptibles d'avoir des incidences significatives sur
l'environnement sont soumises à l'avis préalable du Ministère chargé de l'Environnement. L'avis est
établi sur la base d'une Étude d'Impact sur l'Environnement (E.I.E) ou d'une Notice d'Impact sur
l'Environnement (N.I.E) soumise à l'examen du cadre visé à l'article 7 ci-dessus"
en son article 19 que ‘‘L’étude d’impact sur l’environnement doit être complétée par une enquête
publique dont le but est de recueillir les avis et les contres propositions des parties concernées par
rapport à l’étude d’impact sur l’environnement qui est présentée’’.

1.2.2.3.1 Décret N° 2001-342/PRES/PM/MEE portant champ d’application, contenu et


procédure de l’étude et de la notice d’impact sur l’environnement
La procédure fait une classification des projets et programmes en trois (3) catégories : la catégorie A
(projets soumis à étude d’impact), la catégorie B (projets soumis à notice d’impact) et la catégorie C
(projets exemptés, ni catégorie A, ni catégorie B). L’étude d’impact environnemental (EIE) se définit
comme une étude à caractère analytique et prospectif réalisée aux fins de l’identification et de
l’évaluation des incidences sur l’environnement d’un projet ou programme de développement. Quant à
la Notice d’Impact Environnemental (NIE), elle est une EIE simplifiée compte tenu, d’une part de
l’envergure des projets et programmes considérés, et de l’importance moindre de leurs incidences
environnementales, d’autre part. Une liste de contrôle pour chaque catégorie est située en annexe du
décret. Ainsi, le programme d’alimentation en eau potable à partir du barrage de Ziga phase II, selon
ce texte national fait partir de la catégorie B.
1.2.2.3.2 Décret n° 2001/ PRES/PM/MEE portant sur les normes de rejets dans l’air,
l’eau et le sol
Le décret n° 2001-/ PRES/PM/MEE portant sur les normes de rejets dans l’air, l’eau et le sol fixe en
ses articles 6 ,10 ,11 respectivement les normes de rejets des émissions fixes, les normes de
déversement des eaux usées dans les eaux de surface, les normes de déversement des eaux usées
dans les égouts.

1.2.2.3.3 Décret n°98-322/PRES/PM/MEE/MIHU/MATS/MEF/MEM/MCC/MCIA du 28


juillet 1998 qui fixe les conditions d’ouverture des établissements dangereux,
insalubres et incommodes (EDII)
L’article 2 de ce décret précise que « les EDII sont ceux présentant des dangers ou des inconvénients,
soit pour la commodité du voisinage, soit pour la santé et la sécurité publique, soit pour l’agriculture,
le cadre de vie, la conservation des sites, espaces, monuments et la diversité biologique ».

1.2.2.3.4 Décret n°2005/515/PRES/PM/MAHRH portant procédures d’autorisation et de


déclaration des installations, ouvrages, travaux et activités (IOTA)
Le décret n°2005/515/PRES/PM/MAHRH portant procédures d’autorisation et de déclaration des
installations, ouvrages, travaux et activités (IOTA) adoptée par le Gouvernement le 06 octobre 2005
détermine les procédures d’autorisation et de déclaration des IOTA en application de l’article 30 de la
loi n°002/2001/AN du 08 février 2005 portant loi d’orientation relative à la gestion de l’eau.
Il précise les conditions de réalisation des IOTA et les modalités de délivrance des avis de réalisation
par les autorités compétentes. Les IOTA soumis à autorisation doivent faire l’objet préalablement
d’une étude d’impact sur l’environnement complétée par une enquête publique, tandis que ceux
soumis à déclaration, font l’objet de notice d’impact sur l’environnement.

1.2.2.4 La Loi d’orientation relative à la gestion de l’eau


Promulguée en avril 2001, la loi d’orientation relative à la gestion de l’eau (loi n°002-2001/AN du 08
février 2001) dispose en son article 5 de la section II que : « l’eau est un élément du patrimoine
commun de la Nation. Elle fait partie du domaine public ». L’article 6 de la même section complète le
précédent en stipulant que : « le domaine public de l’eau comprend l’eau dans ses divers états
physiques et situations géomorphologiques ainsi que les ouvrages publics affectés ou nécessaires à sa
gestion ». L’article 7 mentionne toutefois l’exception de l’eau recueillie dans un ouvrage privé et
destinée à un usage domestique qui elle ne fait pas partie du domaine public.
Les bassins hydrographiques nationaux sont ceux du Mouhoun, de la Comoé, du Nakanbé et de celui
du Niger.
Afin de garantir le cycle hydrographique et la qualité de l’eau, les sources de pollution de même que
l’usage des substances et autres produits toxiques est proscrit et sévèrement réprimandés. De même,
les actions susceptibles de porter atteinte à l’équilibre des écosystèmes naturels fragiles spécifiques
telles que les zones humides sont réglementées et le cas échéant interdites.
Cette loi stipule également que « sont soumis à autorisation ou à déclaration, les aménagements
hydrauliques et d’une manière générale, les installations, ouvrages, travaux et activités réalisés par
toute personne physique ou morale, publique ou privée, et entraînant selon les cas :
des prélèvements d’eau superficielle ou souterraine, restitués ou non ;
une modification du niveau ou du mode d’écoulement des eaux ;
des déversements, écoulements, rejets ou dépôts directs ou indirects, chroniques ou épisodiques,
même non polluants ».
A l’article 2, la loi reconnaît le droit de chacun de disposer de l’eau correspondant à ses besoins et aux
exigences élémentaires de sa vie et de sa dignité et l’article 4 mentionne la diversité biologique des
écosystèmes aquatiques comme ayant également un caractère prioritaire et un intérêt général.
L’article 8 stipule que le domaine public inclut le lit, identifié par la présence de l’eau ou de traces
apparentes résultant de l’écoulement de l’eau, les berges, jusqu’à la limite atteinte par les eaux avant
débordement, et les francs-bords. Les francs-bords sont constitués par les terrains compris dans une
bande délimitée de part et d’autre des berges. A l’article 10, la loi précise que la limite des cours d’eau
et de leurs francs-bords est déterminée par arrêtés conjoints des ministres chargés respectivement de
l’eau, des domaines et de la santé.
Le paragraphe 2 du chapitre III indique dans son article 33 que pour assurer la qualité des eaux
destinée à la consommation humaine, il y a lieu de délimiter autour du point de prélèvement un
périmètre de protection immédiate, un périmètre de protection rapprochée et en tant que de besoin
un périmètre de protection éloignée.

L’article 34 précise que les terrains dans le périmètre de protection immédiate sont acquis en pleine
propriété par l’Etat ou le concessionnaire du service public de distribution, qui ont en charge de les
clôturer et de veiller à ce qu’ils soient exclusivement affectés au prélèvement de l’eau et régulièrement
entretenus à cette fin.

A l’intérieur du périmètre de protection rapprochée, sont interdites les installations et les activités de
nature à nuire à la qualité de l’eau. Sont concernés les dépôts d’hydrocarbures, les produits
chimiques, les pesticides et les engrais, le forage de puits, l’extraction de substances minérales, etc.
Dans le périmètre de protection éloignée, ces différentes activités peuvent être réglementées afin de
prévenir les dangers de pollution pour les eaux prélevées.
L’article 35 stipule qu’en outre des interdictions et règles édictées à l’article 34, l’acte de délimitation
peut également réglementer des activités telles que l’abreuvement, le parcage et la circulation des
animaux, l’édification de constructions ou de bâtiments à usage d’habitation ou non.

Décret n° 2004-581/PRES/PM/MAHRH/MEB portant définition et procédures de


délimitation des périmètres de protection des ouvrages d’eau destinée à la consommation
humaine
Comme précédemment indiqué ce décret a été adopté dans la prévision d’un périmètre de sécurité
indicatif de 225 m2 (15m x15 m) pour chaque PEM. Il est important dans le cadre du sous-
programme qui prévoit de réaliser 1345 nouveaux points d’eau modernes (PEM).

1.2.2.5 La Loi N° 055-2004/AN portant code général des collectivités territoriales au


Burkina Faso
Le code général des collectivités territoriales a été adopté en 2004 à la suite de la révision des textes
d'orientation de la décentralisation ((loi n° 055-2004/AN du 21 décembre 2004 et décret d'application
n° 2005-227/PRES du 14 avril 2005).
L’article 2 de la loi stipule que la décentralisation consacre le droit des collectivités territoriales à
s’administrer librement et à gérer des affaires propres en vue de promouvoir le développement à la
base et de renforcer la gouvernance locale. Cette décentralisation doit être accompagnée d’une
déconcentration des services de l’Etat dans le but de renforcer les capacités d’action des collectivités
territoriales (art.3).

Le titre 1 en son article 8 définit la collectivité territoriale comme une subdivision du territoire dotée de
la personnalité juridique et de l’autonomie financière. Elle constitue une entité d’organisation et de
coordination du développement. Les collectivités territoriales sont la région et la commune.
L’article 9 définit les attributions de la collectivité territoriale qui peut: i) entreprendre toute action en
vue de promouvoir le développement économique, social, culturel, environnemental et participer à
l’aménagement du territoire ; ii) passer des contrats avec toutes personnes physiques ou morales,
privées ou publiques, dont l’Etat, les autres collectivités territoriales et les établissements publics ou
établir des rapports de coopération avec des organisations extérieures au Burkina Faso dans le respect
de la souveraineté et des intérêts de la nation; iii) entreprendre dans les conditions prévues par la loi
et dans le cadre de leurs compétences propres, des actions de coopération qui donnent lieu à des
conventions avec des collectivités territoriales de pays étrangers ou organismes internationaux publics
œuvrant dans le domaine du développement; iv) créer ou acquérir des établissements dans les
domaines de l’enseignement, de la santé, de l’environnement ou dans tout autre domaine socio-
économique ou culturel, v) acquérir des actions ou obligations dans des sociétés ayant pour objet
l’exploitation de services locaux ou des services nationaux ouverts à la participation des collectivités
territoriales.
Dans la mesure où la mise en œuvre du sous-programme AEPA va fortement impliquer les collectivités
locales, le respect de cette loi permettre aux différents acteurs d’assumer efficacement leurs rôles et
dans un partenariat dynamique.

1.2.2.6 Loi portant Code de la Santé Publique


La loi n°23/94/ADP du 19 mai 1994 portant code de la santé publique définit dans ses principes
fondamentaux, « les droits et les devoirs inhérents à la protection et à la promotion de la santé de la
population » de même que « la promotion de la salubrité de l’environnement ». Par ailleurs, le code
traite de plusieurs autres matières dans le domaine de l’environnement dont la pollution
atmosphérique, les déchets toxiques et les bruits et nuisances diverses ainsi que les sanctions
encourues pour non respect des dispositions réglementaires en vigueur.
Il est à noter que la pertinence de cette législation tient au fait que les préoccupations majeures au
centre des actions du sous-programme se fondent sur l’amélioration de la santé des populations dans
les zones d’intervention du programme.

1.2.2.7 Loi N°034-2009 / AN portant régime foncier rural


La loi N° 034-2009 / AN du 16 juin 2009 portant régime foncier rural détermine le régime domanial et
foncier applicable aux terres rurales ainsi que les principes de sécurisation foncière de l’ensemble des
acteurs du foncier rural.
Son objet est :
 d’assurer un accès équitable aux terres rurales pour l’ensemble des acteurs ruraux, personnes
physiques et morales de droit public et de droit privé ;
 de promouvoir les investissements, accroître la productivité dans le secteur agro-sylvo-pastoral et
favoriser la réduction de la pauvreté en milieu rural ;
 de favoriser la gestion rationnelle et durable des ressources naturelles ;
 de contribuer à la préservation et à la consolidation de la paix sociale.
Son champ s’applique aux terres rurales, entendues comme celles situées à l’intérieur des limites
administratives des communes rurales et destinées aux activités de production et de conservation.
L’article 4 stipule que " La terre rurale constitue un patrimoine de la Nation. A ce titre, l’Etat en tant
que garant de l’intérêt général :
 assure la gestion rationnelle et durable des terres rurales ;
 lutte contre la spéculation foncière en milieu rural et favorise la mise en valeur effective des terres
rurales pour le bien-être des populations ;
 veille à l’exploitation durable des terres rurales dans le respect des intérêts des générations
futures ;
 organise la reconnaissance juridique effective des droits fonciers locaux légitimes des populations
rurales ;
 assure la garantie des droits de propriété et de jouissance régulièrement établis sur les terres
rurales ;
 veille de manière générale à la protection des intérêts nationaux et à la préservation du
patrimoine foncier national en milieu rural".

Elle traite de la politique nationale de sécurisation foncière en milieu rural qui doit notamment :
 favoriser la reconnaissance et la protection des droits de propriété, de jouissance, des possessions
foncières et des droits d’usages de l’ensemble des acteurs sur les terres rurales ;
 favoriser l’accès équitable de l’ensemble des acteurs ruraux aux terres rurales, sans distinction
d’origine ethnique, de sexe, de religion, de nationalité et d’appartenance politique ;
 promouvoir une mise en valeur durable des ressources foncières rurales et contribuer à la sécurité
alimentaire, au développement économique et à la lutte contre la pauvreté ;
 contribuer à la prévention et à la gestion des conflits fonciers ainsi qu’à la consolidation de la paix
sociale ;
 orienter la définition d’un cadre institutionnel efficace de sécurisation des terres rurales.
La loi aborde les domaines foncier rural de l’état, celles des collectivités territoriales et celles des
particuliers et des baux emphytéotiques et des cessions sur les terres rurales aménagées de l’Etat et
des collectivités territoriales.
Enfin, pour tout dire la loi N° 034-2009 / AN du 16 juin 2009 s’appesanti entre autres sur l’épineux
problème des conflits. Et à ce titre, elle dit que l’Etat prend et met en œuvre toutes les mesures
nécessaires en vue de prévenir et réduire efficacement les conflits fonciers en milieu rural et que tous
conflits fonciers ruraux doivent faire l’objet d’une tentative de conciliation avant toute action
contentieuse. La tentative de conciliation en matière de conflits fonciers ruraux est assurée par les
instances locales habituellement chargées de la gestion des conflits fonciers.

1.2.2.8 Autres textes d’importance pour le programme et cadre institutionnel


Loi N°006/97/ADP du 31 Janvier 1997 portant Code Forestier au Burkina Faso
Loi d’orientation relative au pastoralisme (loi n°034-2002/AN du 14 novembre 2002)
Loi n°22/2005/AN du 25 mai 2005 portant Code de l’hygiène publique
Arrêté n°2006/025/MECV/CAB portant création, attributions, composition et fonctionnement du comite
technique sur les évaluations environnementales (COTEVE)
Arrêté n° 2012 - 187 MEDD portant fixation des conditions de délivrance d'agrément relatives à la
réalisation des évaluations environnementales et sociales…etc.

LE CADRE INSTITUTIONNEL DE GESTION DES ETUDES D’IMPACTS SUR


L’ENVIRONNEMENT

L’institution phare de gestion des EIES, est le Ministère de l’Environnement et du Développement


Durable. Elle trouve son fondement dans le décret n°2011-1098/PRES/PM/MEDD portant organisation
du ministère de l’environnement et du développement durable du 30 décembre 2011.
Le MEDD est organisé au niveau central de trois (3) directions générales qui ont la Direction Générale
des forêts et de la faune (DGFF), la Direction Générale de la pêche et de l’aquaculture (DGPA) et la
Direction Générale de la préservation de l’environnement et du développement durable (DGPEDD) et
de sept (7) directions toutes rattachées au Secrétariat Général..
Le cabinet du ministère comprend : les conseillers techniques, l’inspection technique des services, le
chef de cabinet, le secrétariat particulier et le protocole du ministre. Trois (3) services rattachés
relèvent de l’autorité du cabinet : le Secrétariat permanent du conseil national pour l’environnement et
du développement durable (SP/CONEDD), la Direction nationale des Eaux et forêts (DNEF) et
l’Autorité nationale de radioprotection et de la sûreté nucléaire (ARSN).
Les structures rattachées au Secrétariat Général quant-elles sont : le Centre national des semences
forestières (CNSF), l’Ecole Nationale des Eaux et forêts (ENEF), l’Office national des aires protégées
(OFINAP), le Bureau national des évaluations environnementales (BUNEE), l’Agence de promotion des
produits forestiers non ligneux (APFNL) et les projets et programmes de développement concourant à
l’accomplissement des missions du ministère.
Les structures déconcentrées sont les démembrements du ministère au niveau régional, provincial et
départemental. Elles comprennent : les directions régionales de l’environnement et du développement
durable (DREDD), les directions provinciales de l’environnement et du développement durable
(DPEDD), les services départementaux de l’environnement et du développement durable (SDEDD).

Le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable a en charge la politique


environnementale. Il est donc chargé de la conception et de la mise en œuvre de la politique
nationale pour la protection de l’environnement. Cette mission se fait avec l’appui des structures sous
tutelle de ce département ministériel.
Dans le cadre de ce projet, la structure sous tutelle de ce Ministère directement concernée par
l’évaluation environnementale est le Bureau National des Evaluations Environnementales (BUNEE).
Sur le plan opérationnel, le Bureau National des Evaluations Environnementales Spéciaux (BUNEE)
représente le service technique du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable pour la
mise œuvre de la procédure de l’étude d’impact sur l’environnement. Parmi les missions assignées au
BUNEE, on peut citer l’analyse et la validation des rapports d’études d’impacts et la participation à
l’animation des cellules environnementales au sein des départements ministériels dans le domaine des
ÉIES. En effet, un processus d’implantation des cellules environnementales assurant le relais du
BUNEE dans les ministères stratégiques a été entrepris depuis 2002.

1.2.3 DESCRIPTION DES POLITIQUES DE SAUVEGARDE DE LA BANQUE


MONDIALE

Conformément aux directives opérationnelles de la Banque mondiale, le présent projet, est soumis
aux exigences des politiques de sauvegarde de la Banque, pour celles susceptibles de s’appliquer aux
activités qui seront menées. Il est classé dans la catégorie « B ».
La catégorie B inclut les projets dont les impacts potentiels préjudiciables sur l'environnement ou les
populations sont moins importants. Comme dans la catégorie A, il s'agit d'examiner les impacts
négatifs et positifs d'un projet et de prendre les mesures adéquates pour les réduire ou les prévenir.
Les politiques de sauvegarde suivantes ont tour à tour été étudiées pour évaluer dans quelle mesure
elles sont concernées par le projet :
Politique de sauvegarde 4.01 sur l’évaluation environnementale ;
Politique de sauvegarde 4.04 sur les habitats naturels ;
Politique de sauvegarde 4.09 sur la lutte antiparasitaire ;
Politique de sauvegarde 4.11 sur le patrimoine culturel ;
Politique de sauvegarde 4.12 sur la réinstallation involontaire ;
Politique de sauvegarde 4.20 sur les populations autochtones ;
Politique de sauvegarde 4.36 sur les forêts ;
Politique de sauvegarde 4.37 sur la sécurité des barrages ;
Politique de sauvegarde 7.50 sur les projets relatifs aux voies d’eau internationales ;
Politique de sauvegarde 7.60 sur les projets en litige.

1.2.3.1 Politique de Sauvegarde 4.01 : Évaluation environnementale


Le programme prévoit de financer différents types de petites infrastructures hydrauliques et
équipements (châteaux, bâches souterraines…etc.) susceptibles d’avoir des impacts
environnementaux négatifs. Le Plan de Gestion Environnemental et Social (PGES) du projet est conçu
pour identifier ces impacts possibles et orienter les communautés et les équipes d’encadrement vers
des moyens pratiques de les éviter ou de les atténuer.
L’Evaluation environnementale consiste en un examen préalable aux premiers stades pour déceler les
impacts potentiels et sélectionner l’instrument approprié pour évaluer, minimiser et atténuer les
éventuels impacts négatifs. Elle concerne tous les projets d’investissement et requiert une consultation
des groupes affectés et des ONG le plus en amont possible (pour les projets de catégories A et B).
:
Ces projets présentent le potentiel de générer des incidences très négatives, névralgiques, diverses ou
sans précédent, pouvant affecter une zone géographique plus vaste que le site du projet. Ces projets
requièrent une évaluation environnementale détaillée consistant à examiner les incidences
environnementales négatives aussi bien positives découlant de la mise en œuvre du projet, à les
comparer aux impacts d’autres alternatives réalisables (y compris l’option «sans projet»), et à
recommander toutes solutions nécessaires pour prévenir, minimiser, atténuer ou compenser les effets
négatifs du projet et améliorer sa performance environnementale.

Catégorie B:
Les incidences que les projets de cette catégorie sont susceptibles de générer sont moins graves que
ceux de la catégorie A. Les effets des projets de la catégorie B sont généralement très localisés, peu
d’entre eux étant irréversibles et il est aisé de concevoir des mesures d’atténuation. Une évaluation
environnementale est requise pour leur mise en œuvre mais sa portée est plus réduite que dans le cas
des projets de catégorie A. Sur la base de la check liste contenue dans les politique de
sauvegarde de la BM, le programme pour d’alimentation en eau potable de la ville de Ougadougou à
partir du barrage de Ziga-Phase II appartient à cette catégorie.

Catégorie C:
Les projets dont le potentiel de générer des impacts négatifs sur l’environnement est jugée nulle ou
faible sont rangés dans cette catégorie. Les projets de la catégorie C n’exigent pas d’autre évaluation
environnementale après l’examen environnementale préalable.

Le présent rapport constitue l'étude d’impact environnemental et sociale (EIES) du programme. Elle a
tenu compte des différents exercices de planification environnementale au niveau national, des
législations nationales et des capacités institutionnelles, ainsi que des obligations du pays en rapport
avec les activités du projet, en vertu des traités et accords internationaux pertinents sur
l’environnement signés et/ou ratifiés par le Gouvernement du Burkina Faso. En outre, le PGES va être
élaboré pour assurer que les impacts environnementaux et sociaux négatifs du projet seront pris en
compte et seront atténués ou évités dans les années à venir. Le PGES incluera des mesures de
renforcement institutionnelles au niveau des acteurs principalement interpellés par le projet. Les
activités de projet et sous-projets qui ne peuvent pas être définies à l’heure actuelle, pendant la
préparation du projet, seront soumises à des évaluations environnementales et sociales spécifiques,
dès qu’elles seront identifiées durant la phase d’exécution. Au regard de tout cela, le programme pour
d’alimentation en eau potable de la ville de Ougadougou à partir du barrage de Ziga-Phase II est en
conformité avec cette Politique de Sauvegarde à condition que les recommandations seront prescrites
dans le PGES soient mises en œuvre. Pour assurer la mise en œuvre PGES, ce dernier sera intégré
dans le budget du programme à la phase APD et exécuté pendant le programme.

1.2.3.2 Politique de Sauvegarde 4.04, Habitats Naturels


La zone du projet englobe peu d’habitats naturels et aires protégées classées comme telles.
Cependant, il pourrait avoir des impacts indirects sur des habitats naturels ou des zones protégées
(vestiges de la ceinture verte de la ville de Ouagadougou), soit par le biais d’empiètements, soit
indirectement en ouvrant un accès inexistant dans le passé à des habitats naturels (par ex., pose de
canalisation Ziga-Boutenga-Bendogo en DN100, construction de route d’accès). Pour répondre à
cette préoccupation, le PGES propose aux communautés et aux équipes d’encadrement des mesures
compensatoires et d’atténuation adéquates permettant de minimiser ou d’éviter les dommages ou les
compenser.
PO/PB 4.04, Habitats naturels n’autorise pas le financement de projets dégradant ou convertissant des
habitats critiques. Les sites naturels présentent un intérêt particulier et sont importants pour la
préservation de la diversité biologique ou à cause de leurs fonctions écologiques. La Banque appuie
les projets qui affectent des habitats non critiques uniquement s’il n’y a pas d’autres alternatives et si
des mesures d’atténuation acceptables sont mises en place. Tel est le cas du le programme pour
d’alimentation en eau potable de la ville de Ouagadougou à partir du barrage de Ziga-Phase II. La
Politique de sauvegarde intéresse tous les projets d’investissement et demande une consultation des
populations locales au niveau de la planification, de la conception et du suivi des projets. Les habitats
naturels méritent une attention particulière lors de la réalisation d’évaluations d’impacts sur
l’environnement. Par la prescription d’une analyse environnementale et sociale préalable à toute
composante. Le programme est en conformité avec cette politique, sans nécessité de recours à des
mesures supplémentaires ; si les mesures du PGES sont correctement appliquées.

1.2.3.3 Politique de Sauvegarde 4.09, Lutte antiparasitaire


PO 4.09, Lutte antiparasitaire : appuie les approches intégrées sur la lutte antiparasitaire. Elle identifie
les pesticides pouvant être financés dans le cadre du projet et élabore un plan approprié de lutte
antiparasitaire visant à traiter les risques.
Les activités d’exploitation du programme n’entraînent pas l’utilisation de produits tels les pesticides
entraînant la mise en place d’une lutte antiparasitaire. Il croire à dessein que dans la zone périurbaine,
la valorisation des points d’eau en cultures maraîchères (utilisations éventuelles d’eaux usées au
niveau des bornes fontaines) peu entraîner une utilisation modeste de produits agrochimiques ; cela
n’entraînera pas une démarche de lutte antiparasitaire. Le programme n’impliquera pas l’achat de
pesticides ou d’équipements d’application de pesticides, ou encore une utilisation accrue de pesticides.
Aussi, il n’est pas directement concerné par cette PO. C’est pourquoi le PGES le notifiera.

1.2.3.4 Politique de Sauvegarde 4.12, Déplacement et réinstallation involontaire


PO/PB 4.12, Réinstallation involontaire aide les personnes déplacées dans leurs efforts pour améliorer
ou du moins rétablir leurs niveaux de vie. La Politique de Sauvegarde 4.12 vise les situations qui
impliquent l’acquisition de terrain, les restrictions à des aires protégées et la réinstallation des
populations. Elle s’applique à tous les projets d’investissement et exige la consultation des personnes
réinstallées et des communautés hôtes ; elle garantit l’intégration des points de vue exprimés dans les
plans de réinstallation et fournit le listing des choix faits par les personnes réinstallées. Cette politique
recommande la compensation ainsi que d’autres mesures d'assistance et dédommagement afin
d’accomplir ses objectifs ; de plus, elles prévoient que les emprunteurs préparent des instruments
adéquats pour la planification de la réinstallation avant que la BM n’approuve les projets proposés.
Dans le programme pour d’alimentation en eau potable de la ville de Ouagadougou à partir du
barrage de Ziga-Phase II, cette politique joue un rôle extrêmement important au regard des
éventuelles pertes de biens et services. Cependant, les cas de déplacement et de réinstallation
involontaires seront peu nombreux sauf dans les branches Nord et Sud des Canalisations dans la ville
de Ouagadougou. En attendant que le PGES en phase APD le confirme, il s’agira d’avantage de
compenser et de dédommager les pertes de biens et services issues notamment de la réalisation des
conduites dans les branches Nord et Sud (champs traversés, vergers, espaces verts, autres biens
détruits et/ou endommagé, etc.). Une occupation par des habitations et par des activités humaines
est probable sur certains sites pressentis, d’où l’application des dispositions de cette mesure.
Toutefois, si des activités futures concluaient à un éventuel déplacement de populations, les
procédures et les directives de la Banque mondiale seront systématiquement appliquées afin de
s'assurer que les populations déplacées soient correctement réinstallées et reçoivent les
compensations, les avantages et les infrastructures nécessaires. En conformité avec La PO/PB 4.12
Réinstallation involontaire, le programme pourrait élaborer un cadre de politique de réinstallation des
populations qui devrait faire l’objet d’un rapport séparé.

1.2.3.5 Politique de Sauvegarde 4.20 Populations autochtones


Des populations autochtones, dans le sens de la Banque, n’existent pas au Burkina Faso. En
conséquence le programme pour d’alimentation en eau potable de la ville de Ouagadougou à partir
du barrage de Ziga-Phase II est en conformité avec cette Politique de Sauvegarde, sans qu’il soit
nécessaire de prendre des mesures spécifiques.

1.2.3.6 Politique de Sauvegarde 4.36, Foresterie


PO 4.36, Foresterie apporte l’appui à la sylviculture durable et orientée sur la conservation de la forêt.
Elle n’appuie pas l’exploitation commerciale dans les forêts tropicales humides primaires. Son objectif
global vise à réduire le déboisement, à renforcer la contribution des zones boisées à l’environnement,
à promouvoir le boisement, à lutter contre la pauvreté et à favoriser le développement économique.
Pour atteindre ces objectifs, la Banque mondiale : ne finance pas les opérations d’exploitation
commerciale ou l’achat d’équipements destinés à l’exploitation des forêts tropicales primaires
humides ; traite la foresterie et la conservation dans une perspective sectorielle ; associe le secteur
privé et les populations locales à la conservation et à l’aménagement des ressources forestières. Le
programme pour d’alimentation en eau potable de la ville de Ouagadougou à partir du barrage de
Ziga-Phase II est en conformité avec cette politique car aucune de ses composantes n’y est afférente.
Aussi, il assurera la promotion du reboisement communautaire et individuel à travers la réalisation de
haies vives (fascines), de bosquets et autres types de plantations de protection et, contribuera à la
satisfaction des besoins des populations en bois (bois – énergie, bois de services, etc.

1.2.3.7 Politique de Sauvegarde 4.37 Sécurité des barrages


PO/PB 4.37, Sécurité des barrages recommande pour les grands barrages la réalisation d’une étude
technique (auscultation) et d’inspections sécuritaires périodiques par des experts indépendants
spécialisés dans la sécurité des barrages. Le programme pour d’alimentation en eau potable de la ville
de Ouagadougou à partir du barrage de Ziga-Phase II, ne financera aucun grand barrage, le barrage
de Ziga étant déjà construit ! mais est susceptible de financer des digues de dérivation ou de
protection des eaux existants ou à construire. Conformément à la politique, la conception, la
construction et l’exploitation de nouveaux petits barrages /digues feront appel à une ingénierie
compétente. Ainsi, le projet est en conformité avec cette Politique de Sauvegarde.

1.2.3.8 Politique de Sauvegarde 4.11, Patrimoine culturel


PO 11.03, Patrimoine culturel procède à uneenquête sur les ressources culturelles potentiellement
affectées et leur inventaire. Elle intègre des mesures d’atténuation quand il existe des impacts négatifs
sur des ressources culturelles matérielles.
La zone du projet détient une très grande et diverse richesse culturelle et abrite de nombreux sites
historiques dont certains sont classés patrimoine culturel national. Pour que le patrimoine culturel
subisse le moins d’impacts négatifs possibles, des mesures seront prises pour les identifier et les éviter
pendant la phase des travaux. Des mesures appropriées seront prises pour éviter qu’elles ne soient
endommagées. Le PGES prévoit des procédures sur les trouvailles fortuites (sites historiques ou
archéologiques) qu’il s’agira d’intégrer dans les contrats de travaux de génie civil. Par ailleurs, le PGES
prévoit des zones tampons pour éviter les dommages aux ressources culturelles telles que les forêts
sacrées et les cimetières. Si ces mesures sont réalisées, le projet peut être réalisé sans que des
mesures spécifiques soient prises pour cette PO. C’est dire que le projet est en parfaite conformité
avec les exigences de cette Politique de Sauvegarde.

1.2.3.9 Politique de Sauvegarde 7.50 Projets relatifs aux voies d’eau internationales
PO/PB 7.50, Projets affectant les eaux internationales vérifie qu’il existe des accords riverains et
garantit que les Etats riverains sont informés et n’opposent pas d’objection aux interventions du
projet. Tous les projets d’investissement sont concernés. Il n’y a pas de consultation publique mais la
notification aux riverains est une condition requise.
Le barrage de Ziga dans la phase I avait été dimensionné de manière à laisser un débit de fuite à
l’aval afin permettre la vie aquatique, l’approvisionnement en eau à l’aval, la poursuite des activités
socioéconomiques utilisatrice de la ressources en eau, la régénération des écosystèmes…etc. Aucune
eau internationale n’est par conséquent menacée. Cette PO n’est donc, pas interpellé par le
programme. Cependant, le Gouvernement burkinabè à travers l’ONEA informera les organisations de
gestion des bassins sur les activités du projet envisagé et sur les quantités prévisionnelles d’eau à
extraire, les pollutions éventuelles des eaux du fleuve Nakambé par les rejets d’eaux usées de
drainage et les modalités de poursuite du projet. Sur la base de ces recommandations et de celles
relatives au PGES, le projet est en conformité avec la PO 7.50.

1.2.3.10 Politique de Sauvegarde 7.60 Projets dans des zones contestées (en litige)
OP/BP 7.60, Projets en zones contestées veille à la garantie que les personnes revendiquant leur droit
aux zones contestées n’ont pas d’objection au programme proposé. Le programme n’a pas d’activités
dans des zones en litiges. En conséquence il est en conformité avec la Politique de Sauvegarde, même
si des mesures spécifiques ne sont pas prises.
1.2.4 PROCEDURES DE L’AGENCE FRANCAISE DE DEVELOPPEMENT
L’Agence Française de Développement (AFD) a instauré depuis 1999 une procédure d’évaluation
environnementale qui, en fonction des caractéristiques du projet, et de la sensibilité environnementale
du milieu dans lequel il intervient, le classe en trois catégories.
A : projet nécessitant une EIE
B : projet nécessitant une EIE sommaire
C : projet ne nécessitant pas d’EIE

Concernant l’intégration des aspects sociaux, l’AFD a rédigé en 2001 une note d’orientation
opérationnelle sur la prise en compte du genre, visant à mieux intégrer cette dimension dans
l’intégration de ses projets.
Dans le cadre de financements privés, et pour les projets classés A, des plans de gestion
environnementale sont demandés, basés sur le modèle du management environnemental (normes
ISO 14000).
1.3 DESCRIPTION DU PROGRAMME PRIORITAIRE

Le programme est présenté au chapitre §2.3. Il est synthétisé sur le synoptique qui suit et détaillé sur
le plan d’aménagement.
Figure 1 : Système d’adduction du Scénario 2
1.4 DESCRIPTION DE L’ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
1.4.1 DELIMITATION DE LA ZONE D’ETUDE

La zone d’influence environnementale est divisée en deux parties : une zone d’influence sur les
aspects biophysiques et une zone d’influence diffuse sur les aspects humains.
Comme vu précédemment, la phase prioritaire du projet comprend la réalisation de 2 stations de
pompage et d’une station de traitement au niveau du barrage de Ziga, d’une conduite d’adduction
entre Ziga et SP3 et de 2 branches d’adduction (branche sud et branche nord) dans Ouagadougou,
ainsi que du réseau de distribution qui s’étalera sur Ouagadougou et sa périphérie.
Ainsi, on peut considérer que la zone d’influence sur les aspects physiques comprend le barrage de
Ziga et ses alentours, la route qui relie Ziga à SP3 et toutes les emprises des conduites dans
Ouagadougou et sa périphérie (voir zones d’extension du réseau).

Figure 2 : Zone d’influence environnementale du projet

La zone d’influence diffuse qui couvre les aspects socio-économiques s’étendra, quant à elle, sur le
Grand-Ouagadougou.
1.4.2 DESCRIPTION DES COMPOSANTES PERTINENTES DE
L’ENVIRONNEMENT

1.4.2.1 Milieu Physique


1.4.2.1.1 Climat
1.4.2.1.1.1 Pluviométrie
Situé entre les isohyètes700 et 1000 mm, le Grand Ouaga appartient à la zone climatique soudano-
sahélienne, caractérisée par l’alternance de deux saisons :
Une saison pluvieuse de 5 mois (de juin à octobre) annoncée par la mousson (vent chaud et
humide) ;
Une saison sèche de 7 mois (de novembre à mai) marquée par l’harmattan (vent frais et sec jusqu’à
la fin janvier, chaud et sec de février à avril).

La pluviométrie moyenne annuelle calculée entre 2002 et 2011 reste assez basse : elle est de 764 mm
d’eau. Les jours de pluie sont peu nombreux et les averses sont souvent très violentes, favorisant le
ruissellement et les inondations. Durant cette période la voirie urbaine est soumise à une intense
dégradation limitant l’accès à certaines parties de la ville.
La caractéristique essentielle de la pluviométrie dans le Grand-Ouaga est sa mauvaise répartition
spatiale et temporelle, ce qui rend précaire et aléatoire les activités économiques basées sur les eaux
pluviales.
1.4.2.1.1.2 Température
Le régime thermique dans le Grand Ouaga se caractérise par sa variabilité annuelle. On distingue
deux saisons fraîches au cours de l’année marquées par de basses températures :
Décembre à février : elle correspond à une période relativement fraîche pendant laquelle les
températures mensuelles oscillent entre 14,3 et 23,7°C. Les plus basses températures minimales sont
relevées généralement au cours des mois de janvier, avec 14,9°C en janvier 1986, 14,9°C en janvier
1989, et 14,5°C enregistrés en janvier 1995 ;
Juillet à septembre constitue la seconde période fraîche, également humide. Elle correspond à la
saison pluvieuse qui s’installe avec l’arrivée des vents de mousson (vents frais et humides) ; les
températures varient entre 22 et 24°C.

Entre ces deux périodes bien distinctes s’installent deux saisons chaudes :

Mars à juin représente la période la plus sèche et la plus chaude de l’année, avec des températures
mensuelles de l’ordre de 37 à 40°C. L’harmattan fait progressivement place à la mousson. Les
températures maximales sont enregistrées aux mois de mars, avril et mai. Le mois d’avril est
particulièrement le mois le plus chaud (40°). Les plus fortes températures maximales ont été
enregistrées en avril 2000 avec 40,9°C, en avril 2001 (40,8°C) et en avril 2006 (40,6°C) ;
Octobre à novembre constitue la seconde période de chaleur et correspond à la fin de la saison des
pluies. C’est la petite saison chaude, avec des températures maximales moins élevées que celles de la
grande saison sèche (35°C).

Le tableau ci-dessous présente les données sur les précipitations et les températures. Y sont
présentés les totaux mensuels des précipitations et la température moyenne mensuelle (entre 2002 et
2011). Ces données ont permis de réaliser le diagramme ombrothermique de la ville de Ouagadougou,
présenté ci-après.
Mois Janv Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc TOTAL
Evaporation
257 280 344 321 299 246 197 164 158 214 235 248 2964
en mm
Température
24,6 27,6 30,8 32,6 31,6 29,2 26,9 26,4 27 28,8 27,6 25 -
en °C
Source : Direction de la météorologie du Burkina Faso

Tableau 1 : Evaporation et température mensuelle de Ouagadougou

Diagramme ombrothermique de Ouagadougou


250 35

30
200

Précipitations en mm/mois
Pluviométrie en mm/mois

25

150
20

15
100

10
50
5

0 0

Mois

Figure 3 : Diagramme ombrothermique de Ouagadougou

1.4.2.1.1.3 Evaporation
A Ouagadougou, l’évaporation moyenne annuelle est de 246 mm entre 2004 et 2011.
Le niveau d’évaporation de l’eau est relativement important dans le Grand Ouaga. La moyenne
calculée entre 2004 et 2011 est de 2964 mm/an à Ouagadougou. Les moyennes journalières varient
entre 7 et 8 mm pendant la saison sèche et chaude, et entre 5 et 6 mm en saison fraîche.

Mois Janv Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc TOTAL
Evaporation
257 280 344 321 299 246 197 164 158 214 235 248 2964
en mm

Tableau 2 : Evaporation mensuelle de Ouagadougou

La connaissance du climat dans la zone bénéficiaire de ce projet est importante dans la mesure où elle
permet d’identifier les périodes durant lesquelles le climat pourrait représenter une contrainte pour le
bon déroulement des activités. Pour le cas de la ville de Ouagadougou, les mois de Juillet et d’Août
pourraient être considérés comme des mois de contrainte à cause de leur caractère très pluvieux.

1.4.2.1.2 Géologie et Hydrogéologie


Le Grand Ouaga dispose de faibles potentialités en matière de ressources hydrogéologiques en raison
de la structure géologique en présence :
un socle cristallin comprenant des roches ayant une métamorphose importante
un substratum géologique est à dominante granito-gneissique, caractérisée par une épaisseur
d’altération assez faible avec cependant des zones localement favorables en potentialités hydrauliques
(zones de fractures).
Les systèmes aquifères sont les suivants : l’aquifère des altérites, l’aquifère du socle fracturé et
fissuré, et l’aquifère des latérites. La constitution d’un aquifère est tributaire de phénomènes
climatiques, assorties de conditions géologiques, géomorphologiques, hydrogéologiques,
hydrologiques et hydrauliques. La permanence des nappes dépendra des régimes climatiques, des
modes d’alimentation, des qualités hydrogéologiques et géologiques du milieu. Les eaux souterraines
forment des nappes dont la recharge est saisonnière.
1.4.2.1.3 Hydrographie
La région du centre est drainée par un réseau hydrographique constitué essentiellement de bas-fonds
et d’affluents périodiques d’une longueur totale de 386,62 km. Ce sont des cours d’eau à régime
pluvial tropical, fortement tributaires des précipitations. Sur ce réseau, l’on compte 94 plans d’eau
(retenues d’eau et plans d’eaux naturelles) qui ont des capacités de stockage cumulées de 56 662 000
m3.
Les cours d’eau du Grand Ouaga appartiennent à deux grands bassins hydrographiques :
 Le bassin du Nakambé : affluent du fleuve Volta qui se jette dans la mer (océan atlantique) en
territoire ghanéen, le Nakambé prend sa source au Nord de Ouahigouya sous le 14ème parallèle à
335 m d’altitude au km 1624 de l’embouchure de la Volta. Il coule dans le sens Nord-Sud. Au km
1247, le Nakambé reçoit le Massili qui draine la zone du Grand Ouaga.
 Le bassin versant du Nazinon : le Nazinon prend sa source à 330 m d’altitude sur le plateau
central à 80 km au Nord-Ouest de la ville de Ouagadougou, à 1364 km de l’embouchure du fleuve
Volta. Le Nazinon et le Nakambé se rejoignent en territoire ghanéen au km 932, à 143 m
d’altitude. Le Nazinon draine la partie sud-ouest du Grand Ouaga, aux environs de Komki-Ipala,
Komsilga et Tanghin Dassouri.

Les volumes d’eau de surface dans le Grand Ouaga sont faibles malgré la taille des bassins versants
(SDAGO, 1999) :
Le Nakambé (au niveau de wayen) : 228 millions de m3 ;
Le Massili (au niveau de Loumbila) : 161 millions de m3 ;
Le Nazinon (au niveau de Sakoinsé) : 19 millions de m3.

La ville de Ouagadougou est traversée par quatre marigots du Sud vers le Nord : le marigot central ou
de Paspanga et le marigot de Zogona aménagés en canaux, le marigot du Mooro Naaba (ou du
Kadiogo) dont seulement un tronçon est aménagé en canal et celui de Wentenga (ou de Dassasgo).
En outre, Ouagadougou compte au total quatre barrages intra urbains dont trois participent à
l’alimentation en eau potable de la ville. Les risques d’inondation sont énormes pour les populations
riveraines des marigots et des barrages lors des fortes pluies.
Figure 4 : Réseau hydrographique de Ouagadougou
1.4.2.2 Milieu biologique

1.4.2.2.1 Végétation et flore


La formation végétale initiale de la ville a connu une dégradation nette en quantité et en qualité.
Seules les espèces utilitaires telles que le karité et le raisinier ont été épargnées ou conservées.
Quelques espèces comme le manguier, l’eucalyptus, la pomme d’acajou, le caïlcédrat ont été plantées
à l’intérieur ou aux alentours des concessions et le long des rues.

La forêt classée du barrage (ou Bangr-weogo) celle du « CNRST » et quelques espaces verts
constituent désormais pour la ville de Ouagadougou, les grandes réserves forestières.

La ceinture verte, mise en place avant la période révolutionnaire, et qui avait pour but de protéger la
capitale des vents desséchants, de piéger les poussières et d’atténuer le transports des sols par les
eaux de ruissellement vers les barrages a été presque totalement « consommée » par les habitats
spontanés ou les lotissements (KAFANDO Y., 2006).

1.4.2.2.2 Faune
La faible densité du couvert végétal, résultat de l’action anthropique et le braconnage ont fortement
contribué à la disparition de la faune. En dehors de la petite faune (rat, écureuil, lièvre, etc.) et des
oiseaux, le gros gibier est quasi-inexistant. Pourtant, la viande de gibier est fortement demandée dans
les maquis et restaurant de la ville. Cependant, le parc Bangr Weogo a entrepris la réintroduction de
certaines espèces (Cob, Guib, Céphalophe etc).

1.4.2.3 Incidence des changements climatiques dans la zone du projet


1.4.2.3.1 Incidence du changement climatique

Les régions du centre et du plateau central en général et les provinces du Kadiogo et d’Oubritenga et
la zone du projet en particulier subissent les effets pervers des changements climatiques qui se
traduisent entre autres, par l’érosion des berges du Nakambé, l’ampleur et les effets dévastatrices des
inondations, la vulnérabilité de l’agriculture et de l’élevage, ainsi que des impacts généralement
négatifs au plan social. Les risques climatiques majeurs pour la zone du projet sont :
 la sécheresse récurrente et prononcée,
 les inondations,
 les vents forts,
 la forte variation de la température.

Le phénomène des changements climatiques est de plus en plus perçu à tous les niveaux de la vie
socio-économique et culturelle. La zone du projet se situe dans la bande du climat de type tropical
semi aride caractérisé par l’alternance d’une courte saison des pluies de juin à octobre et une longue
saison sèche. Dans la zone soudano-sahélienne en général et au Burkina Faso en particulier, il est
constaté que les isohyètes ont diminué du Nord au Sud d’un gradient de 500 à 1100 mm sur les trente
(30) dernières années. La pluviométrie annuelle est décroissante du Sud au Nord avec une mauvaise
répartition dans le temps et dans l’espace. Toutefois ces dernières années, on assiste à une légère
reprise des précipitations.

Les températures ont augmenté et le désert avance d’environ 6 km par an. Les températures
minimales sont souvent inférieures à 15°C (décembre à février) tandis que les maxima sont
enregistrés d’avril à juin (plus de 40°C) avec des canicules au mois de mai.
Les régimes hydrologiques du fleuve et autres cours d’eau qui sont largement liés au régime des
pluies ont largement diminué.

L’objectif global de l’agriculture est d’accroitre considérablement la production agricole pour répondre
aux demandes accrues en denrées alimentaires pour la zone du projet. Le changement climatique est
un défi majeur pour l’atteinte de cet objectif à cause de ses impacts sur le développement.

Les impacts de ce changement climatique sont dus à des modèles irréguliers et imprévisibles des
précipitations, à des averses particulièrement violentes, à l’incidence accrue des orages et à des
sécheresses prolongées. Ces impacts se manifestent en termes de :

1.4.2.3.2 Érosion des berges du Nakambé de ses affluents

L’érosion des berges est une contrainte très importante au développement socioéconomique de la
zone du projet. Ce phénomène est d’autant plus grave qu’elle provoque l’élargissement du Nakambé
et du coup, le recul de la berge et l’ensablement. L’élargissement du Nakambé est réalité tangible
dans la zone du projet. Il est le fait de tous les types d’érosions et toutes les formes de dégradation.
La sédimentation et le comblement du fleuve sont les conséquences logiques d’apports de terres
arrachées sur les berges et aussi acheminées à travers les ravins. Ils sont perceptibles par les îlots qui
se forment dans le barrage de Ziga.. La sédimentation et le comblement interviennent aussi au niveau
des mares et des marigots qui de plus en plus ne peuvent pas jouer leur rôle de réceptacles des
surplus des eaux de ruissellement. Le comblement, la formation d’îlots et l’élargissement sont des
formes de pollutions qui s’accompagnent souvent d’apparition de plantes aquatiques envahissantes.
Les populations pensent que le phénomène de l’érosion des berges est accentué par les déversements
du barrage de Dourou et celui de Ziga. Cependant, force est de reconnaitre qu’il est aussi dû à
l’intensité des pertes d’eau issues des réseaux d’irrigation des PIV et autres périmètres existants qu’ils
soient publics, communautaires et/ou privés.

Figure 8 : Aperçu du déversement du barrage de Ziga (écoulement ayant lieu de juillet


2013 et continuant au-delà du 26 septembre 2013)

1.4.2.3.3 Inondations

De par sa configuration géomorphologique, la région du centre est confrontée à d’importants


phénomènes d’inondations notamment dans le marigot central de Ouagadougou et les autres
marigots de la ville où de nombreux ravinements et d’importants écoulements d’eau sont observés en
hivernage. À cela s’ajoute les crues du Nakambé pour ce qui concerne la région du plateau central
amplifiées par les lâchers d’eau déversements du barrage de Ziga en particulier. Ces inondations
engendrent souvent des effondrements de maisons notamment en banco, des ruptures de digues de
protection, des destructions de routes et d’ouvrages d’art. Il en résulte également l’accentuation de
l’érosion hydrique, des inondations d’habitations avec perte de biens et de vivres et des inondations
de périmètres maraîchers.
Pour prévenir et gérer les dommages et pertes dues aux inondations, beaucoup d’actions ont été
entreprises. On peut citer entre autres : (i) les aménagements des canaux primaires de ville de
Ouagadougou (canal Nogho Naba, Canal de Paspanga, canal de Zogona, celui de Wemtenga…), ‘ii) les
infrastructures à l’aval du parc urbain Bangr Wéogo destinées à lutter contre les inondations...etc..

1.4.2.3.4 Vulnérabilité de l’agriculture irriguée et de l’élevage :

Les impacts du changement climatique sur l’agriculture irriguée et sur l’élevage se traduisent aussi
par :
 une baisse des rendements des cultures céréalières et maraîchères qu’elles soient pluviales ou
irriguées et dans la zone du projet en particulier.
 un décalage et un raccourcissement de la période favorable pour la tomate, l’oignon, la pomme de
terre et le haricot vert, avec les conséquences que cela peut avoir sur les productions ;
 un allongement de la période favorable à la culture du riz irriguée dont l’intensité du froid qui
ralentissait le développement en décembre et janvier s’est atténuée ;
 la réapparition de certaines maladies bactériennes sur le riz et les légumes constitue un risque
qu’il convient de prendre en compte ;
 l’avancée de la dégradation des ressources naturelles avec des problèmes d’érosion et de
dégradation des sols qui sont partout présents dans la vallée Nakambé et particulièrement dans la
zone du projet;
 l’extension des espèces de plantes sahéliennes à partir du nord, tandis que les espèces
soudaniennes et guinéennes se rétractent vers le sud. Gonzalez (1997, 2001) ;
 incidence des fortes chaleurs sur les besoins en eau, ainsi que sur la disponibilité et la qualité des
fourrages du cheptel. Les fortes chaleurs favorisent les feux de brousse et par conséquent la
raréfaction des ressources fourragères ;
 l’apparition de nouvelles pathologies affectant le bétail ;
 une faible productivité et une grande sensibilité aux variations climatiques et aux disponibilités en
eau et en pâturage de l’’élevage transhumant dont les pratiques sont bien adaptées aux
contraintes biophysiques et sociales. Ces pratiques qui sont basées sur la mobilité des troupeaux
dans l’espace et dans le temps est en soi une stratégie d’atténuation des risques.

1.4.2.3.5 Vulnérabilité sociale

L’un des principaux impacts négatifs sur les populations est la réduction des revenus et l’augmentation
de la pauvreté. Cette situation d’accroissement du niveau de pauvreté conduit à l’augmentation des
pressions sur les ressources naturelles. Il est aujourd’hui avéré que la déforestation est responsable
de 17% des émissions de gaz à effet de serre et donc sa réduction et la préservation de forêts
représentent potentiellement 17% de la solution.

1.4.2.4 Stratégies d’adaptation et de résilience aux changements climatiques


Pour faire face au phénomène de changement climatique et ses impacts, diverses stratégies
d’adaptation sont développées dans les régions pour lutter contre la dégradation du couvert végétal et
contre l’accélération du processus d’érosion éolienne et hydrique.

Ainsi, le Gouvernement du Burkina Faso, les Collectivités Locales et les autres acteurs d’un
développement durable ont entrepris un certain nombre d’activités qui sont entre autres :
 la création et la réhabilitation des aménagements hydro agricoles (moyens périmètres, PIV, etc.)
dans le cadre de la maîtrise et de la gestion rationnelle des eaux de surface en général et des
eaux du fleuve et de ses affluents en particulier, en vue d’intensifier l’agriculture, d’améliorer
substantiellement les rendements et d’augmenter les productions ;
 la réalisation des études d’impacts sur l’environnement dans le cadre des projets nouveaux et des
réhabilitations assujettis ;
 la mise en œuvre des plans de gestion environnementaux et sociaux ;
 le reboisement ;
 les actions de défenses et de restauration (CES/DRS) des sols
 la réalisation de programme d’agroforesterie ;
 l’accès/ maîtrise de l’eau (bassins versants – ouvrages structurants) ;
 l’accès à l’Énergie / Énergies renouvelables ;
 la promotion des systèmes de production adaptés ;
 la reconstitution du potentiel forestier ;
 le renforcement de capacités pour l’intégration des changements climatiques dans les
politiques/programmes régionaux et locaux (élaboration et mise en œuvre des Plans Climatiques
Territoriaux ; développement de partenariats avec les régions dans le Nord du pays, les
institutions de recherche et l’INERA... en vue de maîtriser l’outil bilan carbone, la cartographie de
la vulnérabilité à l’échelle de la région naturelle de la vallée du Nakambé et des autres vallées).
Le projet d’alimentation de la ville de Ouagadougou à partir du barrage de Ziga Phase II, est une
initiative sociale d’adaptation au changement climatique. Il complète cumulativement les actions
menées dans le cadre de certains projets et programmes que sont en cours et/ou en exécutions :

1.4.2.5 Milieu humain

1.4.2.5.1 Aspects socioculturels et démographiques


 Population, langue parlée et religion
On constate d’une manière générale que le mooré (77,5 %) est la langue nationale la plus parlée dans
la ville de Ouagadougou. Elle est suivie du français (8,7 %) et du dioula (4,6 %).
Le mooré et le dioula occupent respectivement la première et la troisième place au niveau national en
termes de langues parlées. Les autres langues regroupant plus de trente langues nationales ou non,
sont parlées par 2,1 % de la population de la ville.

Dans la ville de Ouagadougou, les musulmans sont les plus nombreux avec 57,4 % de la population
contre 34,9 % pour les catholiques et 6,2 % pour les protestants. Les animistes, les sans religions et
les autres religions sont faiblement représentées.

PROVINCE POPULATION RESIDANTE


Ménage Total Masculin Féminin Nombre
d’hommes
pour
100 femmes
OUBRITENGA

Total 36 810 238 238 775 112 462 126 313 89


Urbain 3 662 18 619 8 8 909 9 710 92
Rural 33 148 220 156 103 553 116 603 89
KADIOGO
Total 353 941 1 727 1 727 390 867 010 860 380 101
Urbain 308 380 1 475 839 745 616 730 223 102
Rural 45 561 251 551 121 394 130 157 93
Source : INSD : RECENSEMENT GENERAL DE LA POPULATION ET DE L’HABITATION DE 2006

TABLEAU 3 : REPARTITION DE LA POPULATION RESIDANTE PAR PROVINCE ET MILIEU DERESIDENCE SELON LE SEXE
 Mouvements migratoires
Le Burkina Faso connaît d’importants mouvements de populations. Ces mouvements seront analysés à
la fois sur le plan interne et sur le plan international.
Dans les provinces, l’exode rural constitue plus de la moitié des mouvements de population et les
couches masculines en sont majoritaires. Par contre, dans la province du Kadiogo, ceux provenant de
milieu urbain sont relativement plus nombreux.

Masculin Féminin Ensemble Rapport de


Localités Milieu
Eff. % Eff. % Eff. % masculinité

Urbain 3623 17,1 3245 17,1 6868 17,1 112


Kadiogo
Rural 3035 6,2 2889 6,2 5924 6,2 105

Burkina Urbain 21233 100 18975 100 40208 100 112


Faso Rural 49103 100 46350 100 95453 100 106
Source : INSD, Analyse des résultats du RGPH, 1996,Volume II.

Tableau 73 : Origines des migrants selon la province, le milieu de résidence et le sexe en 1996

Par ailleurs, le pays enregistre une forte propension à l’expatriation. En effet, certains burkinabé
s’expatrient afin d’accéder alors à des emplois rétribués et une vie plus décente. C’est ce qu’explique
le solde migratoire négatif de 80 243 consigné dans le tableau 19.
Immigrés Emigrés
Localités Solde migratoire
Effectif % Effectif %
Kadiogo 5748 0,6 4955 0,5 793
Burkina Faso 41685 0,4 121931 1,2 - 80243
Source : INSD, Analyse des résultats du RGPH, 1996, Volume II.

Tableau 74 : Bilan des échanges migratoires selon la province en 1996


 Caractéristiques de la population de Ouagadougou et de la zone du projet
Le tableau suivant donne des informations détaillées sur les nombres d’habitants en 1985, 1996,
2005, 2006 et 2010 concernant la zone du projet.

Entités territoriales Populations en


concernées par le projet

1985 1996 2005 2006 2010


Province du Kadiogo (Région du Centre)
Commune Ouaga 465969 750398 1029296 1066081 1226847
Baskuy 193048 172 223 236233 244675 281572
Bogodogo 97169 206 193 282828 292936 337111
Boulmliougou 77 531 180 005 246907 255731 294295
Nongrémaassom 66087 119643 164110 169975 195608
Signoghin 32 134 72 334 99218 102764 118261
Communes Rurales 174 139 161298 262669 272 057 313083
Komi-Ipala 17 185 19 144 26259 27198 31299
Komsilga 24 176 26 385 36191 37485 43138
Koubri 32 331 39 041 53551 55465 63829
Pabré 21744 23 918 32808 33980 39104
Saaba 31179 30198 41422 42902 49372
Tanghin-Dassouri 47524 52 810 72438 75027 86341
Total 1 640108 911 696 1291965 1338138 1539930
Province d’Oubritenga (Région du Plateau Central)
Département de Ziniaré 39334 51329 65034 66766 74171
Département Dapelogo 21783 31483 39889 40952 45493
Département Loumbila 15557 23187 29378 30161 33506
Total 2 37340 54670 69267 71113 78999
Total 1+ 2 716782 1017695 1426266 1476017 1693100

Tableau 75: Populations de la zone du projet

La population de l’aire d’étude est synthétisée dans le tableau ci-dessous.


Taux
Population 1996 Population 2006
d'Accroissement
COMMUNE RURALE : 01 - KOMKI-IPALA 19 144 20 562 0.72%
COMMUNE RURALE : 02 - KOMSILGA 26 385 53 108 7.25%
COMMUNE RURALE : 03 - KOUBRI 39 041 43 928 1.19%
COMMUNE RURALE : 04 - PABRE 23 918 27 896 1.55%
COMMUNE RURALE : 05 - SAABA 30 198 50 885 5.36%
COMMUNE RURALE : 06 - TANGHIN-DASSOURI 52 810 55 172 0.44%
COMMUNE URBAINE : OUAGADOUGOU 745 912 1 491 650 7.18%
COMMUNE URBAINE DE : ZINIARE 11 153 18 619 5.26%
COMMUNE DE LOUMBILA 15 557 23 187 4.07%
Tableau 76 : Population aux derniers recensements de Ouagadougou et de ses environs (source INSD)

On observe que la population de Ouagadougou a fortement augmenté depuis les 10 dernières années
et la tendance ne semble pas s’infléchir. En revanche, les autres communes de la province du Kadiogo
(01 à 06 dans le tableau précédent) présentent des taux d’accroissement disparates en fonction de
leur éloignement vis à vis de la capitale.
Au recensement de 2006, il a été dénombré dans la ville de Ouagadougou 1 491 650 habitants. La
répartition par arrondissement permet de mieux appréhender la distribution de la population et sa
densité sur la capitale.

Taux
Population 1996 Population 2006
d'Accroissement
ARROND. OUAGA : 91 - BASKUY 172 223 195 793 1.29%
ARROND. OUAGA : 92 - BOGODOGO 206 643 426 185 7.51%
ARROND. OUAGA : 93 - BOULMIOUGOU 180 005 449 519 9.58%
ARROND. OUAGA : 94 - NONGREMASSOM 114 707 237 318 7.54%
ARROND. OUAGA : 95 - SIG-NOGHIN 72 334 182 835 9.72%
COMMUNE URBAINE : OUAGADOUGOU 745 912 1 491 650 7.18%

Tableau 77 : Population par arrondissement (INSD 2006)

L’arrondissement de BASKUY correspond au centre-ville de Ouagadougou. Sa population a faiblement


augmenté en raison des faibles disponibilités foncières.
Les tableaux ci-dessous montrent la répartition de la population de Ouagadougou par tranched’âge.

Tranches d'âge 0 - 4 5 - 9 10 - 14 15 - 20 21 -24 25 - 29 30 - 34 35 - 39 40 - 44 45 - 49 50 - 54 55 - 59 60 - 64 65 et +


Pourcentage 12,37 11,55 10,59 12,78 12,74 10,77 7,95 5,83 4,51 3,2 2,41 1,62 1,23 1,9

Tableau 78 : Répartition de la population de Ouagadougou par tranche d’âge

Il ressort de ces tableaux que la population de Ouagadougou est essentiellement jeune. La tranche
d’âge comprise entre 0 et 34 ans représente à elle seule 78.75 % de la population. Cette population
est fortement représentée dans les arrondissements de Bogodogo et Boulmiougou, alors que Sigh-
Noghin est l’arrondissement le moins peuplé.

 Organisation administrative
Ouagadougou est une commune à statut particulier. Elle compte 55 secteurs repartis entre 12
arrondissements formant la commune urbaine. Ce découpage en 12 arrondissements est récents, il
succède à un découpage en 5 arrondissements (Baskuy,Bogodogo, Boulmiougou, Nongremassom et
Sig-Nonghin) qui ressort dans l’organisation des données démographiques disponibles.
Figure 5 : Découpage de Ouagadougou en 12 arrondissements (source : direction de l’urbanisme)

Du fait de son statut à la fois de capitale d’état,de chef-lieu de région, de province et de département,
Ouagadougou abrite le siège de tous les départements ministériels et les services déconcentrés de
l’Etat répartis à travers les différents arrondissements.

Au niveau de la Province de l’Oubritenga,, les départements intéressés par le programme sont entre
autres, ceux de Ziniaré qui en est même temps chef lieu de la province, Loumbila, Nagringo,
Abssouya.

1.4.2.5.2 Aspects économiques


Dans la ville de Ouagadougou, la population âgée de 5 ans ou plus est de 1 285 027 résidents
composée de 535 931 actifs et de 752 916 inactifs, soit 41,7 % d’actifs et 58,3 % d’inactifs.

Le secteur d’activité le plus représenté dans la ville de Ouagadougou est le secteur tertiaire avec 81,5
% de la population occupée ; viennent ensuite les secteurs secondaires (11,4 %) et primaire (7,2 %)
des actifs occupés.
1.4.2.5.3 Aspects infrastructures
Transports et communication

La voirie
La structure du réseau primaire de voirie , aussi bien à l’échelle du Grand Ouaga que de la ville de
Ouagadougou, repose sur sept (7) axes de pénétration, toutes ayant un caractère national et
international : RN 1 (axe Ouaga –Bobo menant en Côte d’Ivoire ou au Mali), RN 2 (axe Ouaga-
Ouahigouya menant au Mali) , RN 3 (axe Ouaga-Dori menant au Mali ou au Niger), RN 4 (axe Ouaga-
Koupéla menant au Niger, au Bénin, au Togo ou au Ghana), RN 5 (axe Ouaga-Pô menant au Ghana),
RN 6 (axe Ouaga-Léo menant au Ghana), RN 22 (axe Ouaga-Kongoussi menant au Mali).
La présence de ces voies importantes crée dans la ville de Ouagadougou un nœud routier essentiel à
l’échelle du pays. Cela contribue largement à l’accroissement du trafic urbain et du trafic de transit. La
liaison de ces différents axes qui a été réalisé par le boulevard circulaire a contribué à fluidifier le
trafic.
La commune de Ouagadougou distingue trois types de voiries qui sont :
La voirie primaire constituée par le prolongement à l’intérieur de la ville des routes nationales (23%
du linéaire total);
La voirie secondaire reliant les différents quartiers et raccordée aux routes nationales (40% du linéaire
total);
La voirie tertiaire assurant la desserte directe des habitations et des équipements (37% du linéaire
total).

Les voies goudronnées ne représentent que 10% du linéaire total de voie sur Ouagadougou.

La voie ferrée

Le réseau ferroviaire relie le Burkina Faso à la Côte d’Ivoire. La ligne de chemin de fer, a très vite
occupé une place importante dans les échanges entre le Burkina Faso et l’extérieur. Elle contribue au
désenclavement de la capitale à partir de la gare ferroviaire. Les rails se limitent aux tronçons Abidjan
– Ouaga et Ouaga – Kaya. Le tronçon destiné à desservir la zone industrielle de Kossodo et la Zone
d’Activités Diverses (ZAD) ne sont pas effectives.
Deux sociétés interviennent dans ce domaine ferroviaire : La Société de gestion du patrimoine
ferroviaire du Burkina (SOPAFER-B) et SITARAIL qui est concessionnaire du réseau.
Dans le cadre du renforcement du réseau, de la diversification de ses sources d’approvisionnement et
de la réduction des coûts de transport, le Burkina Faso envisage l’interconnexion ferroviaire avec le
Ghana pour l’accès au port de Téma. Les études en cours ont déjà définit le tracé de cette ligne dont
le point focal sera la « Gare de l’est » dans l’arrondissement de Bogodogo. Le tracé de liaison à
l’ancien réseau et de desserte de la ZAD et le site de la future gare sont déjà prévus dans les plans de
lotissement.

Dans le cadre de la mise en place du nouvel aéroport de Donsin, il est prévu l’utilisation de réseau
ferroviaire pour sa desserte. Ainsi des gares seront mises en place et qui pourront servir également
pour le transport dans le Grand Ouaga.

L’aéroport

Jadis situé hors de la ville, l’aéroport international de Ouagadougou se trouve présentement englouti
par le tissu urbain. Le domaine aéroportuaire est devenu exigu et aucune extension n'est possible
pour faire face à l'accroissement du trafic dans les 10 années à venir.
Il est devenu ainsi :
Une source d’insécurité et de nuisances pour la ville et pour les habitations situées dans la trajectoire
des avions et dans les environs de l’aéroport ;
Un facteur d’encombrement du trafic urbain du fait du contournement du vaste domaine
aéroportuaire ;
Un facteur de limitation des constructions de grandes hauteurs qui constitue un obstacle imposé par
les servitudes de dégagement OACI et cela, dans une ville qui compte densifier son espace urbain
central.
La solution idoine et durable aux problèmes susmentionnés est sans conteste le déplacement de
l’aéroport en dehors de la ville vers un nouveau site qui répondra aux normes internationales avec une
garantie de desserte efficiente du pays.
Avec la volonté affichée par les autorités de faire de Ouagadougou une plaque tournante dans le
domaine du transport aérien, les dispositions ont été prises pour réserver un site de 40 km2 à Donsin
dans la commune rurale de Loumbila pour abriter le nouvel aéroport à la hauteur des ambitions du
pays. Il remplacera à terme l’ancien aéroport international de Ouagadougou.

Transport urbain

La conséquence directe de la forte croissance spatiale de la ville se traduit en termes de forte


demande de transport par l’augmentation des distances de déplacements et par l’accroissement des
temps et coûts de transport pour les citadins. Cette croissance spatiale s’est accompagnée d’une
spécialisation foncière, les quartiers périphériques se caractérisant essentiellement par leur fonction de
résidence. Le centre-ville affiche une vocation tertiaire abritant principalement l’administration et le
commerce. De ce fait, des foules de migrants pénètrent chaque matin le centre pour des motifs aussi
variés que le travail, les démarches administratives, les achats, etc.
Il est évident que le centre-ville reste un nœud du réseau de transport.
Les principaux flux sont centripètes le matin, centrifuges le soir. Ainsi, à la concentration temporelle
(les pointes de trafic) s’ajoute une concentration spatiale (en centre-ville et sur les principaux axes).
Les comptages réalisés en janvier 2001, entre 6h et 20h, sur les cinq principaux axes donnant accès
au centre-ville montrent que chaque jour ouvrable, il y a environ 130 000 véhicules, tous types
confondus, qui pénètrent et sortent du centre-ville par les axes ci-dessus cités.
Selon l’étude Cima sur l’amélioration des conditions de déplacement dans l’agglomération de
Ouagadougou, les proportions suivantes sont observées : les deux roues motorisées représentent
60 % des déplacements mécanisés, la bicyclette 18 %, la voiture particulière 16 %, les transports
collectifs par taxi 6 %. La marche à pied correspond en majorité à des déplacements courts de
voisinage.
1.4.2.5.4 L’éducation

La proportion de la population scolarisée par rapport à l’ensemble des 3-29 ans est de 69,8 %. La
population scolaire masculine est plus importante que la population féminine de la même catégorie.
En somme, la scolarisation est en défaveur des filles. Les écarts dans chacune des catégories sont
plus importants lorsque l’on remonte dans les anciennes générations (négligeables pour les jeunes
générations).

La proportion de la population de 3-29 ans n’ayant jamais fréquenté est plus élevée avant 7 ans qui
est l’âge légal d’admission à l’école en 2006. Ces proportions décroissent au fur et à mesure que les
enfants sont inscrits à l’école. Ainsi la proportion des personnes scolarisées qui est de 69,8 % pour la
population de 3-29 ans, augmente globalement avec l’âge jusqu’à 9 ans avant d’évoluer en dents de
scie pour les autres âges.
Dans la zone concernée par le projet, l’alphabétisation est dispensée en mooré dans les communes et
les départements. En raison de sa forte urbanisation, la Province du Kadiogo avait le plus fort taux
d’alphabétisation, 62 % en 2010. Toujours selon les résultats de l’enquête burkinabé sur les
conditions de vie des ménages le taux de femmes et d’hommes de plus de 15 ans sachant lire dans la
Province d’Oubritenga à la même période se situait autour de 16,5%.
Du point de vue du genre, les hommes sont plus alphabétisés que les femmes (75,4 % contre 59,8 %
à Ouagadougou). En zone rurale les femmes sont cinq (05) fois moins alphabétisées (10,5 %).

Le taux brut de scolarisation au primaire dans la province du Kadiogo est de 92 %. Il est plus élevé en
milieu urbain qu’en milieu rural (93 % contre 87,4 %). En milieu rural, le taux de scolarisation des
filles qui est de 75,0 % est moins élevé de que celui des garçons de plus de 24 points. Cependant,
dans la commune de Ouagadougou, le taux de scolarisation des filles qui est de 94 % est plus élevé
que celui des garçons qui est de 90,4 %.
Concernant l’enseignement secondaire, au cours de notre recherche sur la situation de l’enseignement
secondaire, nous avons constaté que la plupart des données disponibles et fiables dataient de
2001/2002. Notre analyse s’est donc tablée sur cette période. La province du Kadiogo totalisait 147
établissements secondaires à cycle régulier soit 22 établissements publics (14,97 %) et 125
établissements privés (85,03 %). Durant la même période, on notait que 93,20 % des établissements
secondaires étaient situés dans la commune de Ouagadougou contre 6,80 % dans les communes
rurales.
Les recherches ont mis en évidence qu’il est ressorti que l’évolution du secteur de l’enseignement
supérieur n’est pas aussi spectaculaire dans la région du Centre que les autres ordres d’enseignement
à cause de la spécificité même s’il est en plein essor. En plus de l’Université de Ouagadougou, elle
compte de nombreux établissement supérieur d’enseignement supérieur. L’Université de
Ouagadougou compte de nos jours sept unités de formation et de recherche et un institut qui sont :

 UFR/LAC : Unité de Formation et Recherche des Lettres Art et Communication ;


 UFR/SDS : Unité de Formation et Recherche des Sciences De Santé ;
 UFR/SEA : Unité de Formation et Recherche des Sciences Exactes et Appliquées ;
 UFR/SEG : Unité de Formation et Recherche des Sciences Économiques et de Gestion ;
 UFR/SH: Unité de Formation et Recherche des Sciences Humaines ;
 UFR/SJP: Unité de Formation et Recherche des Sciences Juridiques et Politiques ;
 UFR/SVT: Unité de Formation et Recherche des Sciences de la Vie et de la Terre ;
 IBAM: Institut Burkinabè des Arts et Métiers. Cette dernière doit déménager à Ziniaré dans les
prochaines années. En 2004, Ziniaré a enregistré la pose de la première pierre de cet institut.

En 2004/2005, l’effectif total était de 18 757 étudiants dont 4 947 étudiantes (26,37 %) et 13 810
étudiants (76,84 %) En 2003/2004, selon le service académique, l’effectif total étaient de 18 757
étudiants dont 4 947 étudiantes (26,37 %) et 13 810 étudiants (73,63 %). En 2005/2006, l’effectif
était estimé à 35 000 étudiants, composé de 20 nationalités.

Dans l’Oubritenga, le taux de scolarisation était de 1,05 % en 2004 seulement pour le sexe masculin
au supérieur. En 2003/2004, le personnel enseignant à l’université de Ouagadougou se chiffrait à 640.

1.4.2.5.5 Santé et profil épidémiologique


Du point de vue institutionnel,
 La zone concernée par le projet est couverte par cinq (05) districts sanitaires. Pour la zone du
Kadiogo on distingue :
 le district sanitaire de Kossodo ;
 le district sanitaire de Paul VI ;
 le district sanitaire de Pissy ;
 et le district sanitaire du Secteur 30.
Pour ce qui concerne la Province d’Oubritenga on peut mentionner :
 le district sanitaire de Ziniaré.

Durant l’année 2010, la répartition des formations sanitaires par district dans la zone du projet est
donnée successivement dans le tableau 79 et le tableau 80.
Districts CHN CHR CMA CM CSPS Dispensaire Dispensaire Maternité Total
sanitaires seule
/SMI seul
Kossodo 0 0 1 1 4 1 7 0 14
Paul VI 0 0 1 0 10 2 0 0 13
Pissy 1 0 1 4 20 9 2 37
Sect. 30 1 0 1 4 24 0 5 0 35
Kadiogo 2 0 4 9 58 3 21 2 99
Région 2 0 4 9 58 3 21 0 99
Source : Districts sanitaires du centre
Tableau 79 : Répartition des formations sanitaires de type public (y compris
confessionnelles et des forces armées) par district en 2004 dans le Kadiogo

District CMA CM CSPS CSPS Disp Mate SMI Log. DRD DMEG Dépôt FSP
Cons inach isolé r.
isolée privé
t isolé
e
Ziniaré 1 0 30 1 2 0 0 52 1 30 8 1
Source : DRSPC/annuaire statistique 2004
Tableau 80 : Répartition des infrastructures dans le district sanitaire de Ziniaré en 2004

L’accès, les besoins, l’utilisation et la satisfaction des services médicaux sont consignés dans le tableau
suivant.
Services médicaux (%)
Désignations
Accès Besoins Utilisation Satisfaction
Burkina Faso 35,2 5,8 4,2 78,7
Milieu de résidence
Rural 26,6 5,5 3,8 79,7
Urbain 74,3 6,8 5,8 75,9
Région de résidence
Centre 79,3 7,3 6,1 77,4
Plateau Central 21,4 8,3 6,6 78,6
Groupes socioprofessionnels
Public 81,6 7,8 7,0 86,2
Privé formel 72,0 7,8 7,3 70,4
Privé informel 59,1 7,7 4,8 78,8
Agric. Indépend. 26,7 5,4 3,7 79,1
Autres Indépend. 67,2 5,8 5,0 79,5
Sans emploi 56,9 7,7 5,8 72,8
Autres 73,3 24,3 4,9 0,0
Sexe
Masculin 35,4 5,7 4,0 77.6
Féminin 35,1 5,9 4,4 79,7
Age
0-4 31,6 9,0 7,2 83,0
5-9 32,4 3,6 2,3 83,0
10-14 32,9 2,6 1,4 80,4
15-19 36,7 3,1 2,1 76,6
20-29 39,6 5,0 4,1 76,2
30-39 39,9 6,6 5,2 76,9
40-49 35,2 6,8 5,1 82,4
50-59 31,8 6,5 2,5 78,8
60+ 35,4 10,5 6,5 71,0
Source : Enquête sur les conditions de vie des ménages, 2003, INSD

Tableau 81 : Accès, besoins, utilisation et satisfaction des populations aux services de santé

Par facteur géographique, il faut entendre la couverture en Centres de santé et de promotion sociale
(CSPS), en termes de population desservie et de distance à parcourir pour bénéficier de soins
médicaux. On parcourt en moyenne, au Burkina Faso, 8 km pour accéder à un service de santé.
Selon les normes du ministère de la santé, quand la distance à parcourir pour se soigner est :
Inférieure à 5 km : le recours est spontané ;
Entre 5 et 10 km : il devient problématique ;
Au-delà de 10 km : il est incertain, voire compromis.

Tandis que dans le district sanitaire de Pissy, les malades parcourent moins d’un kilomètre pour
accéder à un CSPS, dans celui de Ziniaré (chef lieu de la province de l’Oubritenga dont relève la
commune de Loumbila), ils parcourent plus de 4 km.
Si l’insuffisance de structures de santé peut expliquer que les populations parcourent de grandes
distances pour bénéficier de soins médicaux, la faible utilisation des services de santé peut être liée au
déficit d’information des patients, aux survivances socioculturelles et à la pauvreté.

Le tableau ci-dessous, fourni par l’Organisation Mondiale de la Santé, présente les indicateurs
principaux concernant la santé et le profil épidémiologique pour le Burkina Faso :
Indicateurs Valeur
Espérance de vie à la naissance h/f (années) 54/57
Quotient de mortalité infanto-juvénile (pour 1000 naissances
146
vivantes)
Quotient de mortalité 15-60 ans h/f (pour 1000) 298/236
Dépenses totales consacrées à la santé par habitant ($ int., 2011) 81
Dépenses totales consacrées à la santé en % du PIB (2011) 6.5

Tableau 82 : indicateurs principaux concernant la santé et le profil épidémiologique pour le Burkina


Malgré les efforts de l’état et des partenaires au développement, la situation sanitaire dans la zone du
projet reste préoccupante. L’annuaire statistique 2010 révèle que les premiers motifs de consultation
dans les formations sanitaires des deux zones étaient :

 le paludisme dont le taux de morbidité est le plus élevé parmi toutes les pathologies ;
 les parasitoses intestinales ;
 les affections des voies respiratoires : toux, bronchite, rhinite et pneumopathie ;
 les affections de la peau et plaies ;
 les maladies diarrhéiques fréquentes surtout chez les enfants (dysenterie, gastro- entérites) ;
 les affections de l'œil et annexes (conjonctivites) ;
 la méningite ;
 les otites.

On note également dans la zone des cas de rougeole, de choléra, de tuberculose, de ver de guinée,
de lèpre, d’éléphantiasis et d’infections sexuellement transmissibles (IST). Cette situation s’est
aggravée avec l’apparition du VIH/SIDA dont le taux de prévalence en 2003 était de 7 % mais qui
connaît cependant un recul de nos jours. Il faut noter que le taux de prévalence est difficile à établir
surtout en province suite à une absence d’un système standard de notification.
Concernant le VIH/SIDA, les structures sanitaires suivantes font le dépistage et la prise en charge des
malades : CHUYO, CHUCDG, CMA de Kossodo, CM de St CAMILLE, CTA, laboratoire PHILADELPHIE,
REGIPIV, centre OASIS, SOS SIDA, DIALOGUE DETECTION, Camp de l’Unité, clinique SUKA, clinique
NOTRE DAME de la PAIX, la BERGERE, et le CMA de Pissy. Dans le district sanitaire de Ziniaré, la
disponibilité des tests rapides au niveau des banques de sang est effective.
Dans la zone du projet, les services de santé sont moins utilisés par les pauvres, tant pour la
vaccination que pour les soins curatifs de l'enfant ou l'accouchement. Outre, les coûts des actes
médicaux, les ménages doivent également supporter les coûts des médicaments qui varient en
fonction de la spécialité, de l’offre et de la demande. Malgré les efforts consentis par le Gouvernement
pour améliorer l’accessibilité des médicaments par la politique de central d’achat de médicaments
essentiels génériques (CAMEG), ils sont toujours hors de porté pour beaucoup de burkinabé. Les
populations rurales ont recours d'abord au service des tradipraticiens dont les frais de prestation sont
à la portée de leur bourse. L’expansion des soins de santé est beaucoup tributaire de l’état des
infrastructures qui évoluent assez lentement au regard des coûts qu’elles entraînent pour leur
réalisation.
Le personnel de santé, est en qualité et en nombre insuffisant pour couvrir les besoins dans la zone
du projet.

1.4.2.5.6 . Situation d'approvisionnement en eau potable


En matière d’approvisionnement en eau potable dans la province du Kadiogo, seulement 29,3 % des
ménages ont des adductions d’eau potable disponible à la maison, et 67,8 % des ménages doivent
s’approvisionner à la fontaine ou au forage. 2,5 % des ménages mettent plus d’une demi-heure pour
s’approvisionner en eau potable (EBCVM-2005).

Malgré les énormes efforts en matière d’approvisionnement en eau potable dans le Kadiogo,
(alimentation en EP de la ville de Ouagadougou à partir du barrage de Ziga phase II en 2004), la
couverture des besoins en eau potable reste toujours une question préoccupante en termes de
mauvaise répartition des points d’eau permanents et d’émergence de quartiers spontanés liés à
l’exode rural.

Dans l’Oubritenga, les principales sources d’approvisionnement des ménages en eau potable sont les
forages, les puits busés. Les résultats de l’EBCVM montrent qu’en 20031, la répartition des ménages
de l’ensemble de la région du Plateau central selon la source d’approvisionnement en eau se présente
comme suit : 0,2% des ménages ont accès à l’eau de robinet, 3,8% aux puits busés, 79,9% aux
forages/fontaines et 15,7% aux puits ordinaires. Les moyennes nationales sont respectivement de
6,1%, 8,7%, 54,4%, 30,5%, plaçant la région en bonne position pour les forages/fontaines et en
position de retard pour les autres sources d’approvisionnement. Dans la région, 79,3% des ménages
mettent moins d’une heure pour atteindre la source d’approvisionnement en eau la plus proche tandis
que 20,7% des ménages mettent une heure et plus.

1
Chiffres les plus récents que le consultant a en sa possession.
Ce paradoxe s’explique essentiellement par la mauvaise répartition des points d’eau potable dans
l’espace régional. On note spécifiquement pour la province d’Oubritenga un point d’eau pour 340
habitants pour cette province (Profil des Régions du Burkina Faso, Décembre 2005). Cependant avec
les multiples efforts entrepris par le Gouvernement, l’approvisionnement en en potable tend à
s’améliorer car, il est prévu un point d’eau moderne pour 300 habitants dans un rayon maximum de
500 mètres.

1.4.2.5.7 . Assainissement
En ce qui concerne le domaine de l’assainissement, les indicateurs concernant les modes d’évacuation
des ordures ont favorablement évolué dans la province du Kadiogo, même si des efforts restent à
faire pour l’utilisation des tas d’immondices. En effet, alors qu’en 1998, le principal mode d’évacuation
était les tas d’immondices individuels, en 2005 l’utilisation d’immondices publiques est la fréquence la
plus importante. Entre les deux périodes, l’utilisation des poubelles par les ménages, c’est à dire les
enlèvements faits par un service public a été multiplié par 4 environ et a atteint 38,23% en 2005
contre seulement 10% en 1998 (CSLP de la Région du Centre 200, Juin 2005). Toujours selon la
même source, dans le même temps malheureusement, le pourcentage de ménages qui évacuent leurs
ordures dans la rue est passé de 3,9% à 4,76%. En 2003, les données concernant les lieux d’aisance
se sont améliorées par rapport à 1998. 87,2% des ménages utilisent des lieux d’aisance aménagés
(chasse avec fosse, latrines à fosse ventilée et ordinaire) contre seulement 50,7% en 1998. La
proportion de ménages utilisant la nature comme lieu d’aisance a été réduit de trois quart (3/4) pour
atteindre 11,5% contre 47,5% en 1998.

Quelque soit le type de latrine utilisée, la province du Kadiogo a les meilleurs pourcentages de
ménages possédant des toilettes à domicile; cependant, plus de 11 % utilisent encore la nature
comme lieu de toilette ou d’aisance. Ce phénomène est plus accru en zone rurale qu’urbaine.
Dans l’Oubritenga, en matière d’assainissement, les principaux modes d’évacuation des ordures
ménagères sont le tas d’immondice. Les ménages dans la majorité des cas, collectent et rejettent
leurs eaux usées dans les rues ou aux coins des maisons.
Concernant les excréta, une faible proportion des ménages (20,5%) utilisait des lieux d’aisance
aménagés (latrines ordinaires et améliorées) tandis que 79,5% des ménages utilisaient encore la
nature en 2005. Ce qui constitue :
des risques sanitaires graves ;
des nuisances et impacts visuels révoltants.

1.4.2.5.8 Energie
La fourniture de l’électricité est assurée par la SONABEL. Le coût de l’énergie électrique au Burkina
Faso est l’un des plus élevés de la sous-région du fait qu’une bonne part de cette énergie est d’origine
thermique. Les barrages hydroélectriques de Kompienga et de Bagré alimentent également la ville de
Ouagadougou. L’énergie thermique est produite à partir de trois centrales thermiques (Ouaga I,
Ouaga II et Kossodo).

La production d’énergie est insuffisante pour couvrir les besoins dans le Grand Ouaga. En témoignent
le programme de délestage mis en place par la SONABEL en 2008. Pour faire face à cette situation, la
SONABEL a engagé un vaste programme de travaux de construction et d’interconnexion avec les pays
voisins. Ainsi, on peut citer :

La construction déjà engagée d’une centrale électrique dans la commune rurale de Komsilga ;
La construction (en cours de finition) de la ligne de haute tension pour recevoir l’interconnexion avec
la Côte d’Ivoire via Bobo Dioulasso avec la mise en place d’un poste de transformation à Zagtouli et à
Ouaga 2000 ;
Le projet d’interconnexion avec le Nigéria avec la construction d’un poste de transformation à l’Est du
Grand Ouaga ;
Le projet d’interconnexion avec le Ghana à partir de la ville ghanéenne de Bolgatenga.

On relève que toutes les communes rurales sont électrifiées à l’exception de Komki Ipala et Komsilga.
Tanghin Dassouri est électrifié dans le cadre de l’électrification rurale.
La ville de Ziniaré est également couverte par le réseau de la SONABEL et le barrage de Ziga est
interconnecté par une ligne moyenne tension Ziniaré-Ziga.

4.4.2.4.1. Insécurité et délinquance


Les équipements de sécurité et de répression de la délinquance répertoriés dans le Grand Ouaga sont
essentiellement de trois ordres : les services de police et de gendarmerie auxquels on peut ajouter les
sapeurs pompiers. Ils se composent de commissariats, d’écoles de formation, de brigades et de
casernes. A tout cela, il faut ajouter les services de la sûreté nationale et la police municipale de
Ouagadougou. Notons que la grande majorité de ces équipements sont localisés dans la commune de
Ouagadougou.
Il noter que l’insécurité et la délinquance croissent exponentiellement en rapport avec la croissance
démographique de la ville de Ouagadougou et s’étend progressivement vers les zones rurales en
général et la zone du projet en particulier.
Pour les missions qui leur sont assignées, les services de sécurité connaissent d’énormes difficultés
matérielles, logistiques et humaines. Ainsi, pour les multiples interventions, le personnel est en faible
nombre, les ressources matérielles sont à la fois insuffisantes, obsolètes, et même quelquefois
inappropriées.

1.5 ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX DU


PROGRAMME

Les enjeux du projet se déclinent au niveau politique, social, économique et écologique.

1.5.1 ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX


1.5.1.1 Sur le plan politique et environnemental
Le présent programme d’alimentation d’eau potable à partir du barrage de Ziga phase III contribue à
la réalisation de la politique d’AEP du Burkina Faso. Le programme vient en cumulation des projets et
des programmes d’AEP des villes existants où à venir au Burkina Faso.
1.5.1.2 Sur le plan environnemental
Au plan environnemental, il faut noter que la perte d’espèces végétales et fauniques sera relativement
modeste lors de la réalisation de ce programme.
La menace sur les ressources en eau est multiple et les causes sont d’origine climatique et
anthropique: sécheresse récurrente, ensablement des cours d’eau, gestion inappropriée (évaporation,
gaspillage… etc.), sédimentation, et différents types de pollution.

D’autre part, il faut rappeler que les impacts stratégiques et cumulatifs de ces projets et programmes
notamment d’AEP sont des enjeux environnementaux et concerneront principalement :
 érosion des sols et la dégradation des berges des cours d’eau de la zone d’intervention
(construction de pistes et de dalots…) étant une des conséquences de la déforestation et de
l’utilisation abusive des ressources en eau et des autres ressources naturelles, elles pourront
s’accentuer avec l’aménagement de nouveaux réseaux primaires, secondaires et tertiaires d’AEP ;
 augmentation des prélèvements d’eau (pompage pour les travaux, pompage pour le traitement de
l’eau potable) : Face à la multiplication des projets d’AEP et d’aménagements hydro-agricoles dans
la zone, il est important que soit mis en place un cadre de Gestion Intégrée des Ressources en
Eau (GIRE) pour une optimisation de la ressource au bénéfice de l’ensemble des usages et
usagers de l’eau ;
 apparition d’une végétation semi aquatique et/ou aquatique avec des espèces adaptées aux zones
humides, en remplacement des espèces existantes, et, restauration des écosystèmes.
 développement relativement faible de la faune aquatique ;
 la qualité des eaux surface : l’augmentation des eaux de drainage issues des sites des ouvrages,
des BF et leur déversement à l’aval du barrage de Ziga et dans les micro dépressions
environnantes, et dans la nature, accentueront les risques de pollution des eaux (eau de surface
et eau souterraine) et/ou d’envahissement par des végétaux aquatiques.

1.5.2 ENJEUX SOCIAUX


A ce niveau, il est important de noter :
 L’amélioration de l’état sanitaire des populations de la ville de Ouagadougou suite à la mise à
disposition des quartiers périphériques de la ville qui auparavant s’alimentaient en eau de boisson
à partir des puits traditionnels et des points d’eau d’origine douteuse ;
 les maladies liées à l’eau, les maladies respiratoires et les autres maladies: les BF mal
entretenues, leur augmentation (nouvelles BF) peuvent constituer des conditions qui favorisent les
maladies liées à l’eau comme le paludisme. Aussi, les prévalences des maladies respiratoires, qui
sont actuellement les plus rependues pourront augmenter. Il est probable que pendant les
travaux, la prévalence des IST et du VIH/SIDA se maintienne ;
 La cohésion sociale des exploitants des BF et des comités de points d’eau va augmenter avec la
dynamique associative que leur organisation et structuration vont entraîner

1.5.3 ENJEUX ECONOMIQUES


Les enjeux économiques se déclinent par :
 L’amélioration de l’état sanitaire des populations entraîne subséquemment les capacités
économiques de ces populations, toutes choses qui va booster la productivité dans les domaine de
la vie économique (notamment dans le secteur informel) et lutter contre la pauvreté ;
 Le renforcement des petites activités économiques utilisant l’eau potable;
 Le désenclavement des zones de production dû aux pistes et intensification des échanges et
facilitation de l’évacuation des produits agricoles des zones de production vers les celles de
consommation, fluidité du transport des personnes et des biens sur les pistes construites ;
 L’amélioration de l’accès au service de santé à la suite de l’amélioration des revenus, de la
réalisation de nouveaux centres de santé et/ou de la réhabilitation des centres de santé existants
(positif d’importance majeure) ;
 Le développement attendu du système du crédit agricole…etc.

1.6 RISQUES ENVIRONNEMENTAUX DU PROJET


1.6.1 RISQUE D’INSUFFISANCE (DEFAILLANCE) DE LA RESSOURCE
(RISQUE A)
Les prélèvements actuels dans le barrage sont de 90 000 m3/j en moyenne, soit 1 m3/s.

Les prélèvements vont être augmentés de 90 000 m3/j d’ici 2022, soit un prélèvement total de 2.1
m3/s représentant 32.85 Mm3 annuels pour un volume total de 200 Mm3 du barrage.

L’actualisation de l’étude hydrologique du barrage de Ziga a montré que l’augmentation des


prélèvements sur le barrage de ZIGA jusqu’à à 2.1 m3/s ne génère pas une augmentation sensible du
risque de défaillance, c’est à dire d’assèchement du barrage.
Le risque de défaillance est présent dans le cas de la survenue de plusieurs années sèches
consécutives. Sur la base des séries de données fiables, le risque de défaillance est de 2.5% (1 fois
tous les 40 ans). Le barrage est tout juste à l’équilibre après deux années sèches consécutives.

Les simulations menées sur le modèle hydrique montrent qu’une gestion de la ressource (limitation
ponctuelle des prélèvements) permettrait de minimiser ce risque
En particulier, en cas de diminution sous la hauteur de 7 m du niveau d’eau dans le barrage, une
diminution de 10 % des prélèvements permet de retrouver un niveau d’équilibre dans l’année.

La maîtrise du risque de défaillance nécessite néanmoins de :


Recenser et quantifier les usages en amont sur l’ensemble du bassin versant et des ouvrages amont
(Lac BAM, DEM et KANZOE), et définir des modes de gestion pour chaque ouvrage, chaque usage
avec une échéance pluriannuelle,
Mettre en place un modèle hydrique plus précis et global englobant tout le bassin versant
D’assurer un suivi du niveau du barrage,
De mettre en place une gestion concertée et un programme d’actions d’urgence : limitation des
prélèvements dans le barrage et / ou limitation des usages en amont,
Lancer au préalable une étude permettant de répondre aux objectifs précédents et pilotée par un
comité constitué de l’ONEA, la DGRE et tous les organismes liés à la gestion de la ressource au
BURKINA
1.6.2 LE RISQUE D’ENSABLEMENT DU BARRAGE (RISQUE B)

Le choix du barrage de ZIGA comme unique ressource pour satisfaire les besoins futurs constitue un
risque en cas de défaillance.
L’ensablement de l’ouvrage entrainerait une diminution de sa capacité de stockage. Ce risque
nécessite d’être évalué. Il aurait un impact économique, social et politique.
Le rapport de Lameyer Intl de 1996 établi lors de la conception du barrage a estimé la réduction du
volume utile du barrage de ZIGA à 6Mm3 en 50ans pour un volume total de 204 Mm3 et une hauteur
d’eau de l’ordre de 9 m.
Le volume mort disponible sur le barrage de ZIGA (en dessous de la prise d’eau située à 3 m) est
estimé à 3Mm3. Localement des vannes de fond (2 vannes de 2m x 2m) doivent permettre de garantir
la purge des sédiments du barrage pour dégager la prise d’eau et évacuer les sédiments.
Sur la base de ces éléments on peut estimer à 25ans la durée maximale avant que les sédiments
n’atteignent pas le niveau de la prise d’eau et avant qu’une purge ou une intervention sur
l’envasement du barrage ne soit nécessaire. En revanche, aucun dispositif de surveillance n’est
actuellement en place pour valider les estimations théoriques de 1996 depuis la mise en service du
barrage en 2000.
Afin de fiabiliser le risque d’envasement un levé bathymétrique ponctuel pourrait être mis en place
avec une fréquence quinquennale à partir de 2015, voir immédiatement afin de vérifier son évolution
depuis sa mise en service. Il peut s’agir d’un envasement de fond ou latéral (cas le plus défavorable);
une bathymétrie exhaustive est donc nécessaire. Par la suite le suivi peut consister en :
La réalisation de photos aériennes annuelle pour vérifier l’évolution de l’envasement latéral
(diminution de la circonscription de la retenue),
La mesure annuelle de la hauteur de sédiments au droit de plusieurs piquets à mettre en place,
La réalisation d’un MNT tous les 5 ans par bathymétrie,
La mise en œuvre de mesures limitatives si nécessaire : ouvrage de rétention des sables (pièges à
sédiments) en amont.

1.6.3 LE RISQUE DE POLLUTION DE L’EAU DU BARRAGE (RISQUE C)

Ce risque est limité dans la mesure où toute activité industrielle, agricole ou maraîchère est proscrite
autour du barrage. Le recensement des activités en amont et la mise en place de leur contrôle
permettra de contenir ce risque. C’est pour éviter la pollution que la mesure de compensation a
consisté en la réalisation des retenues d’eau de Gaskaye, Absouya et Sonogo.
Enfin, on peut noter un risque de pollution accidentelle pouvant subvenir lors d’un accident sur la
digue routière du barrage d’une citerne réservée au transport d’hydrocarbures ou tout autre produit
toxique "marée noire du barrage".
A contrario, l’impact porterait sur toute l’alimentation en eau de Ouagadougou de façon temporaire
mais il peu probable (déversement accidentel d’hydrocarbures lessivées par les eaux de ruissellement
dans le barrage de Ziga)..
1.7 IDENTIFICATION ET EVALUATION DES IMPACTS
POTENTIELS
Cette partie du présent rapport traite de l’ensemble des impacts directs ou indirects, temporaires ou
permanents du programme d’alimentation en eau potable de la ville de Ouagadougou à partir du
barrage de Ziga Phase II sur l’environnement physique, le climat, la diversité biologique, le milieu
humain et les activités socio-économiques. Cependant, seuls les impacts significatifs susceptibles
d’avoir une incidence sensible aussi bien au moment des travaux de construction que de leur
exploitation sont répertoriés et caractérisés.
1.7.1 PRINCIPALES ETAPES DE L’ANALYSE DES IMPACTS
Globalement, quatre (4) grandes étapes permettent d'évaluer les impacts des activités relatives au
programme d’alimentation en eau potable de la ville de Ouagadougou à partir du barrage de Ziga
Phase II sur les différentes composantes des milieux naturel et humain (environnemental sensu
stricto). Les différentes étapes de l’analyse environnementale sont présentées par la figure ci-après.

Identification et Analyse des impacts

Evaluation de l’importance des impacts

Elaboration des mesures d’optimisation, d’atténuation


ou de valorisation

Evaluation des impacts résiduels

FIGURE 6: PRINCIPALES ETAPES DE L’EVALUATION ET L’ANALYSE DES IMPACTS

1.7.2 PRESENTATION DE LA METHODE


La méthode retenue est l’évaluation de l’importance de l’impact anticipé. Elle s’inspire largement des
méthodes proposées par Hydro-Québec (voir références bibliographiques en Annexe au présent
rapport).
Cette méthode est suffisamment décrite dans le Manuel de formation des formateurs en la matière qui
est destiné à aider à développer les compétences en matière d’évaluation d’impact environnemental et
Social (ÉIES). Il constitue un outil pour les formateurs qui ont déjà une certaine expérience et une
certaine compréhension de l’ÉIES. Il est conçu pour les aider à préparer et à donner des cours de
formation qui permettent de comprendre l’ÉIES et d’acquérir une compétence de base dans son
application.
L’importance absolue repose sur l’utilisation des cinq (5) critères ci-dessous :
 Nature de l’impact ;
 Valeur environnementale
 Intensité de la perturbation ;
 Étendue de l’impact ;
 Durée de l’impact.
Sur la base des inventaires sur le terrain, de la documentation et des résultats des consultations, il a
été possible d’établir la valeur environnementale des éléments du milieu. Le tableau …..ci-après
présente la valeur attribuée à chacune des composantes du milieu.
L’identification des impacts a été faite par l’établissement de liens entre d’une part les sources
d’impacts, aussi bien pendant les travaux de construction ouvrages, du château2 et réservoirs, des
pistes et des autres équipements [groupes motopompes, suppresseurs, ventouses, doseuses de
produits chimiques de traitement (hypochlorite de calcium…)…] et en période d’exploitation.
Cette mise en relation prend la forme d’une grille où chaque interrelation identifiée représente un
impact probable d’un élément du projet (source d’impact) sur une ou plusieurs composantes du
milieu.
A l’issue de cette appréciation, il a été procédé à l’identification et à l’analyse des actions à
entreprendre pour empêcher la survenue, ou limiter à un niveau acceptable, les impacts négatifs qui
se sont révélés importants.

COMPOSANTE DU MILIEU VALORISATION PROPOSÉE


Relief et topographie Faible
Climat Moyenne
Hydrologie et hydrographie Forte
Hydrogéologie Forte
Qualité de l’eau Forte
Ensablement Moyenne
Sols Moyenne
Végétation ligneuse Forte
Végétation aquatique Faible
Végétation herbacée Faible
Faune terrestre Moyenne
Faune aquatique et semi-aquatique Forte
Avifaune Faible
Microfaune Faible
Population Forte
Organisation socio-politique Moyenne à forte
Système foncier Forte
Occupation du sol Forte
Utilisation des ressources naturelles Forte
Agriculture et élevage Forte
Industrie et artisanat Moyenne
Pêche Moyenne à forte
Commerce Moyenne à forte
Retombées économiques Forte
Infrastructures Forte
Patrimoine bâti Moyenne
Patrimoine historique, archéologique, culturel classé Forte

2
En phase prioritaire, un seul château d’eau sera construit.
Eau et assainissement Forte
Éducation et formation Forte
Santé Forte
Crédit Forte
Qualité de vie Forte
Paysage faible

Tableau 83 : Valeur environnementale des éléments du milieu

1.7.3 . DESCRIPTION ET QUALIFICATION DES CRITERES


1.7.3.1 Nature de l’impact :
La nature de l’impact peut être positive, négative ou indéterminée. Elle est :
 Positive (+) quand l’impact apporte une amélioration de l’environnement,
 Négative (-) quand il contribue à la détérioration de l’environnement,
 Indéterminée ou nulle (0) quand il est caractérisé comme étant soit positif, soit négatif ou
comporte les deux aspects à la fois.
1.7.3.2 Valeur environnementale de l’impact
 Chaque élément de l’environnement affecté (air, eau, sol, végétation, etc.) a une valeur
environnementale qui lui est propre résultant de la combinaison d’une valeur éco systémique
(intrinsèque) et sociale (extrinsèque). La valeur environnementale est basée sur des
caractéristiques inhérentes particulières à l’environnement affecté, en rapport avec sa rareté, son
unicité et de l’importance que les populations lui accorde.
 Au détail, la valeur éco systémique s’établit à partir des caractéristiques inhérentes de la
composante du milieu, en faisant référence à sa rareté, son unicité, son fonctionnement et son
importance dans le milieu écologique, de même qu'à sa sensibilité. La valeur sociale d’une
composante du milieu est plutôt évaluée à partir de la perception ou de la valorisation attribuée
par la population ou la société en général.
 La valeur environnementale de l’impact peut être forte, moyenne ou faible.
1.7.3.3 Intensité de l’impact
L'intensité de la perturbation est fonction de l'ampleur des modifications observées sur la composante
du milieu touchée par une activité du projet ou encore des perturbations qui en découleront.
Une faible intensité par exemple, est associée à un impact ne provoquant que de faibles modifications
à la composante visée, ne remettant pas en cause son utilisation, ses caractéristiques et sa qualité.
Un impact de moyenne intensité engendre des perturbations de la composante du milieu touchée qui
modifient son utilisation, ses caractéristiques ou sa qualité.
Enfin, une forte intensité est associée à un impact qui résulte en des modifications importantes de la
composante du milieu, qui se traduisent par des différences également importantes au niveau de son
utilisation, de ses caractéristiques ou de sa qualité.
Portée de l’impact
La portée de l’impact se rapporte au rayon de celui-ci ou à son étendue. La portée de l’impact peut
être isolée, locale ou régionale.
1.7.3.4 Etendue de l’impact
L'étendue de l'impact fait référence au rayon d'action ou à sa portée, c'est-à-dire, à la distribution
spatiale de la répercussion.
Un impact peut être d'étendue ponctuelle, lorsque ses effets sont très localisés dans l'espace, soit
qu'ils se limitent à une zone bien circonscrite et de superficie restreinte comme par exemple la surface
d’une partie de la base, quelques mètres carrés en cas de pollution par déversement accidentel
d’hydrocarbures pendant les travaux.
Un impact ayant une étendue locale touchera une zone ou une population plus étendue. À titre
d'exemple dans le cadre de l’augmentation des capacités d’adduction d’eau potable, les répercussions
(l’amélioration de la desserte des populations de Ouagadougou en EP, les économies en temps pour
les femmes par exemple) qui se feraient sentir sur l'ensemble de la commune de Ouagadougou seront
considérées comme ayant une étendue locale.
Finalement, un impact d'étendue régionale se répercuterait dans l'ensemble de la zone d’étude
(avantages comparatifs et retombées sanitaires et économiques pour la région du centre par
exemple).

1.7.3.5 Durée de l’impact


L’impact peut être temporaire ou permanent. L’impact temporaire peut s’étendre sur quelques jours,
semaines ou mois. L’impact permanent est irréversible et est observé de façon permanente ou à très
long terme.

1.7.4 IMPORTANCE ABSOLUE DE L’IMPACT


L’importance de l’impact est essentiellement fonction de la valeur accordée à la composante touchée,
de son intensité, de son étendue, mais également de sa durée. L’importance est en fait
proportionnelle à ces quatre (4) critères spécifiques définis ci-dessus. Elle sera qualifiée de majeur
(MAJ), de moyen (MOY), ou mineur (MIN). Dans certains cas, on ne possède pas suffisamment
d’indicateurs objectifs pour caractériser l’importance de l’impact. En l'absence d'éléments
d'appréciation l’on indiquera “non qualifiable” (NQ).

1.7.5 IMPORTANCE RELATIVE DE L’IMPACT


Une analyse plus poussée de l’importance absolue de l’impact par la prise en compte du caractère
réversibilité et de l’occurrence a permis de déterminer l’importance relative de l’impact. En dernier
ressort, l’analyse s’appuie sur l’importance relative de l’impact qui sera forte, moyenne ou faible.
La compréhension à voir des critères d’occurrence et de réversibilité est la suivante :
 l’occurrence ou la probabilité de réalisation indique les chances pour un impact de se réaliser. On
distingue 3 classes : certaine (ce) pour qualifier les impacts présentant plus de 75 % de chance
de se réaliser, probable (pr) pour ceux présentant entre 25 et 75 % de chance de survenir, et peu
probable pour ceux qui ont moins de 25 % de chance de se manifester ;
 la réversibilité décrit le fait pour un impact d’être plus ou moins réversible, de manière naturelle
ou induite par les mesures d’atténuation. Un impact sera dit réversible (re) lorsqu’il a plus de 60
% de chance d’être réversible ; peu réversible (ir) pour les impacts ayant moins de 40 % de
chance d’être réversible.

Valeur Intensité de Importance absolue


environnemen la Étendue Durée de l’impact
tale de la perturbatio de l’impact de l’impact Majeure Moyenne Mineure
composante n
Permanente X
Régionale
Temporaire X
Permanente X
Forte Locale
Temporaire X
Forte Permanente X
Ponctuelle
Temporaire X
Permanente X
Régionale
Moyenne Temporaire X
Locale Permanente X
Temporaire X
Permanente X
Ponctuelle
Temporaire X
Permanente X
Régionale
Temporaire X
Permanente X
Faible Locale
Temporaire X
Permanente X
Ponctuelle
Temporaire X
Permanente X
Régionale
Temporaire X
Permanente X
Forte Locale
Temporaire X
Permanente X
Ponctuelle
Temporaire X
Permanente X
Régionale
Temporaire X
Permanente X
Moyenne Moyenne Locale
Temporaire X
Permanente X
Ponctuelle
Temporaire X
Permanente X
Régionale
Temporaire X
Permanente X
Faible Locale
Temporaire X
Permanente X
Ponctuelle
Temporaire X
Permanente X
Régionale
Temporaire X
Permanente X
Forte Locale
Temporaire X
Permanente X
Ponctuelle
Temporaire X
Permanente X
Régionale
Temporaire X
Permanente X
Faible Moyenne Locale
Temporaire X
Permanente X
Ponctuelle
Temporaire X
Permanente X
Régionale
Temporaire X
Permanente X
Faible Locale
Temporaire X
Permanente X
Ponctuelle
Temporaire X
Source : Hydro-Québec, 1995

Tableau 84 : Grille de détermination de l’importance absolue de l’impact

1.7.6 GRILLE D’ANALYSE


L'effet de chaque action (ou activité) sur chaque facteur identifié est présenté en détail dans la
matrice ci-après. Dans la suite, chaque effet sera résumé par un facteur du milieu (récepteur
d’impacts) pendant les deux périodes à savoir : la phase des travaux et la phase d’exploitation (mise
en exploitation des réseaux d’AEP).
Un tableau dans chaque segment de paragraphe résume l’évaluation de l’impact pour la composante
considérée.

1.7.6.1 Les sources d’impact


Les sources d’impacts potentiels se définissent comme l’ensemble des activités prévues lors des
périodes des travaux, de repli du chantier, d’exploitation et d’entretien des ouvrages, infrastructures
et équipements rentrant dans le cadre du programme AEP de Ouagadougou Ziga Phase II.
En période de construction, les sources d’impacts potentiels sont :
 l’installation des chantiers et de la base vie ;
 le débroussaillage, nettoyage et déblai de l’emprise des canalisations Ziga-Station de traitement-
Boutenga-Bendogo et des canalisations primaires dans les branches Nord et Sud, du château, des
bâches à eau, travaux d’extension des stations de pompage et de traitement de la plateforme des
pistes de ravitaillement …etc.; ;
 La destruction des vestiges des plateformes existantes ;
 l’exécution des emprunts ;
 la fourniture, le transport et la mise en œuvre des matériaux entrant dans la confection des pistes
de l’assise des châteaux, des talus de l’emprise des stations de pompage et de traitement ;

Importance Occurrence Réversibilité Importance relative


absolue
Majeure ce ir Forte Moyenne Faible
X
re X

pr ir X
re X
Moyenne ce ir X
re X
pr re X
ir X
Mineure ce ir X
pr re X
ce ir X
pr re X
Légende : re = réversible, ir=irréversible, ce=certain, pr=probable

Tableau 85 : Grille de détermination de l’importance absolue de l’impact


 La disposition des matériaux de déblais ;
 l’exécution des déblais et du remblai de tous types;
 Les travaux de construction du château, des bâches à eau, des regards, ventouses, des bâtiments
et ouvrages (décanteurs, filtres, cascades de floculation...etc.) des stations de pompage et de
traitement, des superstructures des BF (fabrication du béton, son transport et sa mise en œuvre,
fonçage, exécution des piles et, pose des joints et enduits de protection…etc.);
 l’exécution des dispositifs de drainage des eaux usées des stations, du château et des BF;
 la fourniture, le transport des GMP, du matériel électrique et électromécanique (groupes
motopompes, suppresseurs, pompes doseuses, armoires électriques…etc.) pour l’AEP;
 le rétablissement des voies bitumées endommagées, des accès aux concessions et aux lieux de
travail ;
 la mise en place de dispositifs en vue de la protection et l’amélioration de l’environnement (remise
en état des emprunts, dispositifs anti-érosion, plantation d'arbres, protection de la faune,
surveillance archéologique, etc.…) ;
 la présence de la main d’œuvre sur les divers chantiers ;
 le repli du matériel.
Enpériode d’exploitation et d’entretien, les éléments du projet sources d’impacts sont liés à :
 la présence des ouvrages, infrastructures et équipements;
 La présence des pistes et de leurs ouvrages de franchissement ;
 l’exploitation des stations de pompage et de traitement et des réseaux primaires, secondaires et
tertiaires ; ;
 les travaux d’entretien courant, périodique et éventuellement de réfection des infrastructures au
cours de leur vie ;
 Emplois créés à l’occasion des travaux d’entretien et/ou de réfection.

1.7.6.2 Composantes du milieu


Les composantes du milieu (ou récepteurs d’impacts) susceptibles d’être affectées par le programme,
correspondent quant à elles, aux éléments sensibles de la zone d’étude (ceux susceptibles d’être
modifiés de façon significative par les activités / sources d’impacts) liés au programme comme :
 les milieux physique et biologique (microclimat, sol, végétation, habitats fauniques…) ;
 le milieu humain (les activités économiques, la santé publique, l’emploi, l’approvisionnement en
eau potable, le commerce,, la circulation routière, le patrimoine archéologique et/ou culturel, les
conditions de vie des femmes et des groupes vulnérables…).
RECEPTEURS D’IMPACTS
Sources d'impact
Milieu
Milieu physique biologiq Milieu humain
ue

et
Sécurité

et

des
et
archéologique et
et
amélioration AEP
Eau souterraine
Eau de surface

Augmentation

Productions

vulnérables
Végétation

Commerce

Patrimoine
Circulation

Conditions
voisinage
PERIODE

transport
Agropast
Paysage

capacité
Activités principales Sous activités

groupes
femmes
revenus
Emplois

culturel
Faune

Santé
Sol
Air
Construction des bases
Construction du garage
d’entretien des engins
Installation des chantiers
y compris amenée et Pose de l’équipement - - -- - - -- -- -/++ ++ + + -- -/++
repli matériel (tour, scie mécanique,
fraiseuse….
Démolition et repli du
matériel

Défrichement,
débroussaillage et
nettoyage de l'emprise
des stations de pompage
-- -- - - -- -- -- - ++ + - -
et de traitement, des
TRAVAUX

châteaux d’eau, de
l’emprise des conduites
et des Pistes
Ouverture et exploitation
--
des carrières et -- -- - - - -- - ++ + --- -
-
emprunts

Transport et
entreposage de -- -- - - - - - - ++
matériaux

Creusement extension de
la bâche à Boutenga,
extension des stations de
pompage et de traitement,
creusement des tranchées
des conduites

Exécution des Pose couche de fondation --


des pistes -- -- - - - -- - ++ + + --- -
terrassements -
Pose de couches de base
des pistes
Exécution des remblais des
stations des sites des
bâches/réservoirs, des
sites des châteaux

Mise en œuvre des Exécution des remblais de


digues de protection, digues de protection et
-- -- -- - - - - - ++ + +
des cavaliers des bassins des cavaliers des bassins à
à boues boues

Construction des canaux, Exécution des caniveaux


d’ouvrages de drainage de drainage d’eau
(VRD) et des ouvrages - - - - - -- - - - + +
Exécution des VRD
de franchissement pour
permettre l’accès aux Exécution des accès
riverains et (dalles, ponceaux, buses)
aménagement des voies aux riverains
bitumées endommagées
Reprise des parties des
par les travaux dont la
voies bitumées
pose de conduites
endommagées

Fonctionnement de la
centrale à béton
Coffrage et Pose des
Exécution en béton ferraillages des
décanteurs, des filtres et - - --
armée et diverses -- - - - -- - ++ + +
des bâtis -
maçonneries
Mise en œuvre de la
maçonnerie
Décoffrage et finition

Installation des Pose des équipements


équipements électromécaniques et
hydromécaniques et électriques - - - +
électriques et pose des
conduites d'eau Pose des conduites

Présence de main -
- - -- - - -- -- - ++ + + -- -/++
d'œuvre /++

Démolition et remises en
--
état des sites (bases, -- -- - - - -- - ++ + + --- -/+
-
emprunts…etc.)

Entreposage de produits Produits de floculation --


EXPLOITATIO

-- -- - - - -- - ++ + + --- -/+
chimiques Produits de désinfection -

Présence des ouvrages Décanteurs, filtres, canaux - - -- - - -- -- - - ++ + + -- -/++


N
et équipements d’AEP de distribution et de /++
refoulement, BF, groupes
électromécaniques…etc.

Présence des brise-vent,


des haies vives et des + + + + + + + + ++ +
plantations diverses

Fonctionnement des
machines électriques et
électromécaniques
Exploitation et Exploitation des
fonctionnement des décanteurs et des filtres + -- ++
-+ -+ + - --- +++ ++
ouvrages et + - +
équipements Application des produits
chimiques
Exploitation du Laboratoire
d’analyse des eaux

Présence des ouvriers et


cadres des stations et
des châteaux d’eau et
des divers équipements
(agents techniques,
Activités quotidiennes des + ++
chimistes, - -- -- - --- +++ +
ouvriers et cadres + +
électromécaniciens,
agents de bureaux,
agents de sécurité,
gardiens,
manœuvres…etc.

Travaux d'entretien des


ouvrages et des + - - - + +
équipements
Présence des pistes - - - - - -/+ ++ + -/+

Travaux d'entretien des


- - - - - -/+ ++ + -/+
pistes

Visiteurs des stations et


du barrage (Partenaires
de financement,
- +
étudiants, participants
aux voyages
d’études…etc.)

Symbolisation : - négatif faible, --négatif moyen, --- négatif fort ; + positif faible, ++ positif moyen, +++ positif fort

Tableau 86 : Matrice d’interrelations, d’identification de caractérisation et d’évaluation des impacts du programme Ziga Phase II
1.8 EVALUATION DES IMPACTS POTENTIELS SIGNIFICATIFS
DUS AU PROGRAMME ZIGA PHASE II
Ce chapitre est consacré à l’analyse et à l’évaluation des impacts du programme d’alimentation d’eau
potable de la ville de Ouagadougou à partir du barrage de Ziga Phase II, passe en revue les impacts
positifs et négatifs, et ce par récepteur d’impact.
Le point 4.7.1 évaluera les impacts positifs du projet. Cette analyse se fera en tenant compte des
effets des travaux de construction et de l’exploitation du programme sur les récepteurs d’impacts.
Quant au point 4.7.2, il s’agira d’évaluer les impacts négatifs. Les récepteurs d’impacts biophysiques
(ou composantes du milieu) sont, il faut le rappeler : l’hydrologie et la qualité des eaux, les sols, les
eaux souterraines, les changements microclimatiques et climatiques, etc. Les récepteurs d’impacts du
milieu humain sont : la santé des populations, les ressources naturelles, la santé, l’augmentation en
quantité et en qualité de l’eau potable pour la ville de Ouagadougou,, l’emploi et les revenus, les
petites activités commerciales, le patrimoine archéologique, culturel et historique, le genre et les
groupes vulnérables...etc.
1.8.1 EVALUATION DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX POSITIFS
1.8.1.1 Impacts biophysiques positifs significatifs
1.8.1.1.1 Hydrologie, eaux de ruissellement et les eaux souterraines (impact 1)
En phase d’exploitation, les ouvrages, des eaux usées des stations, des BF des emprises des bâches
de Boutenga et de Bendogo et du château auront un impact positif sur les eaux de ruissellement, car
ils permettront au surplus d’eau de ruisseler vers l’aval du barrage et des micro dépressions
environnantes.
Le drainage s’appuie sur la méthode de production des débits à partir des ruissellements « dite de
CAQUOT » ou méthode superficielle. Elle permet de déterminer les débits de pointe en divers points
caractéristiques des tronçons d’un réseau d’évacuation des eaux pluviales et ne s’applique qu’aux
surfaces drainées par des réseaux qui ne sont pas en charge.

FIGURE 7 : PHOTO DU SITE DE LA FUTURE BACHE RC

Cette méthode éprouvée par des résultats expérimentaux est appliquée en fonction des régions
climatiques et tient compte de la morphologie des superficies drainées.
La formule s’écrit :
Q = K Im C" AP

Dans lequel Q représente le débit exprimé en ]/s.


K : Coefficient numérique
I: la valeur moyenne de la pente sur le développement total du parcours de l’eau exprimé (m/m)
C : coefficient de ruissellement du bassin
A : La superficie du bassin exprimée en hectares.
La superficie de la station de traitement est : 94.42X52.4= 4947,608 m2 soit 0,5 ha environ celle du
château d’eau (RH) 0,75 ha et des bâches 0,5ha. On a un total de 2,25 ha à drainer.
K étant évalué à 8503 , I= 0,007 et C à 0.55, on a un débit ruisselé de :
On a Q= 186,80 l/s ruisselés en saison de pluies dans la station de traitement et dans l’emprise du
château et des bâches.
Par conséquent les ouvrages de drainage des stations, du château du site des bâches à eau devraient
être dimensionnés par évacuer ce débit.
De même, en d’exploitation, les ouvrages d’assainissement (caniveaux, descentes d’eau) des
pistespermettront également un bon écoulement des eaux de ruissellement vers les micro dépressions
environnantes. Cela aura pour effet de garder l’infrastructure hors eau.
Enfin, après une excavation du sol, pendant la saison des pluies, les sites d'emprunt pourraient se
comporter un peu comme des bassins de rétention où les eaux de pluies après s’être accumulées
s'infiltreront progressivement dans le sol afin d'alimenter marginalement la nappe phréatique.
Dans la phase d’exploitation, les impacts du programme sur l’hydrologie, les eaux de
ruissellement et les eaux souterraines sont positifs avec une durée temporaire. Ils sont
d’importance relative faible.

Phase du Occ Réver Import


Elément
programme Récepteu si relative
environneme Impact Critères Évaluation
r
ntal Impact

Drainage Nature Positive ce re Faible


des
Phase de mise en eau et

plateformes
ruissellement et eaux
Hydrologie, Eaux de

des Valeur environ. Forte


Ouvrages et
d’exploitation

souterraines

ouvrages de
tous les
desserte Intensité Forte
emprunts
réalisés dans le Infiltration Étendue Ponctuelle
cadre du des eaux
programme superficielle Durée Temporaire
s dans la
nappe Importance
Mineure
phréatique absolue impact

Nature Positive Faible


d’exploitatio

souterraines

Pistes et tous Drainage de


Hydrologie,

ruisselleme
nt et eaux
Eaux de

les emprunts la Valeur environ. Forte


Phase

réalisés dans le plateforme


n

Intensité Forte
cadre du pour mise
programme hors eau Étendue Ponctuelle

3
En zone sahélo-soudanienne.
des pistes Durée Temporaire
Infiltration
des eaux
superficielle Importance
Faible
s dans la absolue impact
nappe
phréatique
Légende : Re= Réversible, Ir=Irréversible, Ce=Certain, Pr=Probable

Tableau 87 : Évaluation de l’impact du programme sur l’hydrologie, les eaux de ruissellement et les eaux
souterraines

1.8.1.1.2 Biodiversité locale (impact 2)

La collecte des eaux de ruissellement au pied des pistes, des pistes d’accès aux matériaux et eaux
usées issues des fuites des canalisations, de la station de traitement, des BF et les trop-pleins du
château d’eau améliorera l’assainissement local de la zone. En outre la concentration des eaux
rejetées sera favorable à la création de points d’eau (micro bassins de retentions) qui pourront être
utilisés pour l’abreuvage des troupeaux et favoriseront par ailleurs l’installation de la végétation
naturelle. Et la végétation semi-aquatique (Typhacées) dans les bassins à boues va proliférer.

Les eaux usées provenant et des fuites des , des rejets d’eau au pied des bornes fontaines (BF) vont
permettre le croît d’une végétation semi-aquatique, toute chose qui contribue à l’augmentation de la
biodiversité végétale locale.
Dans la phase d’exploitation, les impacts du programme sur la biodiversité locale sont positifs
avec une durée temporaire. Ils sont d’importance relative faible.
Le tableau 84 donne l’évaluation des impacts sur la biodiversité locale dans la phase d’exploitation.

Phase du Occ Réver Import


Elément
programme Récepteu si relative
environneme Impact Critères Évaluation
r
ntal Impact

Eaux issues Nature Positive ce re Faible


du drainage
des
Phase de mise en eau et

stations, Valeur environ. Forte


Biodiversité locale

Stations de des BF et
d’exploitation

pompage et de des Intensité Moyenne


traitement, plateformes
des pistes Étendue Ponctuelle
emprise du
château d’eau vont Durée Temporaire
et pistes permettre la
croissance
d’une Importance
Mineure
végétation absolue impact
naturelle

Eaux issues Nature Positive Faible


d’exploitation

du BF vont
Biodiversité

Ouvrages et Valeur environ. Forte


permettre la
équipements
Phase

locale

croissance Intensité Moyenne


d’AEP
d’une
Étendue Ponctuelle
végétation
naturelle Durée Temporaire
Importance
Faible
absolue impact

Tableau 88 : Evaluation des impacts sur la biodiversité locale

1.8.1.2 Impacts positifs significatifs sur le milieu humain


1.8.1.2.1 Emploi et revenus (impact 3)
Une retombée économique importante à considérer pour tout projet de réalisation d’infrastructures
d’AEP est la création d’emplois qui peut en être générée.
Ainsi, pendant les travaux, les entreprises adjudicataires des travaux vont offrir des emplois, par
l’embauche de personnel qualifié, d’ouvriers et de manœuvres. Ce type d’emploi est temporaire, mais
il a des retombées économiques certaines sur les ménages et partant sur l’économie locale. En effet,
les salaires seront directement versés aux travailleurs donc reversés dans l’économie nationale sous
forme de consommation, d’impôts et d’épargne.
Etant donné que le nombre de personnes à recruter n’est pas encore connu, cet impact à ce stade du
projet s’exprime beaucoup plus en termes d’enjeu environnemental. Son intensité dépendra beaucoup
plus de la méthode choisie pour la pose du dédoublement des canalisations barrage de Ziga-station de
traitement-Boudtenga-Bendogo et les branches Nord et Sud des conduites primaires. Il est bien
entendu que la méthode HIMO
(Haute Intensité de Main d’œuvre) offre beaucoup plus de possibilités d’emplois. L’emploi est un
élément hautement valorisé dans la mesure où le chômage est très important au Burkina Faso..
Pendant la phase d’exploitation, avec l’extension des ouvrages, il se posera un problème de
recrutement de personnel pour le fonctionnement. A l’heure, environ 15 personnes (Ingénieurs
électromécaniciens, chimistes, agents techniques d’exploitation, manœuvres…etc.) travaillent à temps
plein sur la station. Donc, un besoin de recrutement va s’imposer.
D’autre part l’un des aspects qui doit retenir l’attention des acteurs du programme est la dimension
fiscale. En effet, les taxes de défrichement (sur la base des tarifs de l’exploitation forestière) pourront
être payées à l’Etat et/ou aux collectivités locales. Par ailleurs ces dernières sont habilitées à fixer des
taxes sur les activités d’exploitation de carrières dans leurs circonscriptions respectives. Il serait
important, pour éviter tout conflits notamment avec ces collectivités et les communautés concernées,
que les clauses du projet précisent si l’exploitation des carrières est exonérée ou non. Dans le cas
échéant, les entreprises devront payer des taxes aux commune et communauté rurale concernées par
l’exploitation des carrières et emprunts et aux populations susceptibles de nuisances liées aux
opérations d’extraction et de transports des matériaux de construction. Pendant la période des
travaux, des petits commerces ne manqueront pas de se développer à proximité des chantiers pour
satisfaire aux besoins des ouvriers et des populations.

Dans le même ordre d’idée, la phase travaux de cette infrastructure et ces équipements d’AEP
permettra également la création d’emplois et de facto, les revenus des populations vont relativement
augmenter.

Pendant la phase d’exploitation, en dehors des périodes d’entretien périodique des ouvrages d’AEP,
des pistes, un impact direct este et modeste attendu sur l’emploi.

Le tableau 89 donne l’évaluation des impacts sur les emplois et les revenus.
Phase du Occ Réver Import
Elément
programme Récepteu si relative
environneme Impact Critères Évaluation
r
ntal Impact

Nature Positive ce re Moyenne


Phase des travaux et

Emplois et revenus
Valeur environ. Forte
d’exploitation

Création
Ouvrages, d’emplois et
pistes et augmentation Intensité Forte
équipements substantielle Étendue locale
d’AEP de revenus
Durée Temporaire
Importance
Moyenne
absolue impact
Légende : Re= Réversible, Ir=Irréversible, Ce=Certain, Pr=Probable

Tableau 89 : Évaluation de l’impact du projet sur l’emploi et les revenus

Dans les phases des travaux et d’exploitation, les impacts du programme sur l’emploi et les revenus
sont positifs avec une durée temporaire. Ils sont d’importance relative moyenne

1.8.1.2.2 Augmentation de la capacité de production d’EP et amélioration de desserte de


la périphérie de la ville de Ouagadougou en EP (impact 4)
L’objectif du programme ZIGA II actualisé constitue la troisième tranche des aménagements en vue
de l’alimentation de l’agglomération jusqu’en 2030. Il sera réalisé en deux phases et comprend :
 L’augmentation des capacités de production et de traitement d’EP:
 Phase 1 (2014 – 2022) : + 90 000 m3/j,
 Phase 2 (2022 – 2030) : + 60 000 m3/j.
 la construction d’une nouvelle adduction entre ZIGA et Ouagadougou et la création de nouveaux
réservoirs,
 Le renforcement et l’extension des réseaux de distribution d’eau à Ouagadougou,
 La création de branchements et de bornes fontaines.

Ces ouvrages et équipements vont améliorer la desserte en EP de la périphérie de la ville de


Ouagadougou..
Le tableau 90 donne l’évaluation de l’impact du programme sur l’augmentation de la capacité de
production de l’EP et l’amélioration de la desserte de la périphérie de Ouagadougou en EP.

Phase du Elément Occ Réve Import


program Récepteur environnem Impact Critères Évaluation rsi relative
me ental Impact
Nature Positive ce re Forte
Augmentatio
Ouagadougou
de la dessette
d’exploitation

Capacité d’EP

périphérie de
amélioration

en EP de la

n quantité
Ouvrages et Valeur environ. Forte
Phase

EP et
équipements
et

amélioration Intensité Forte


d’AEP
de la
desserte en Étendue Locale
EP de la
périphérie
de la Durée permanente
commune
de Ouaga
Légende : Re= Réversible, Ir=Irréversible, Ce=Certain, Pr=Probable

Tableau 90 : Évaluation de l’impact du programme sur l’augmentation de la capacité de


production d’EP et l’amélioration de la desserte EP pour la périphérie de la commune de
Ouagadougou

1.8.1.2.3 Diminution de la corvée eau des femmes et des enfants et amélioration des
conditions de vie des femmes et des groupes vulnérables (impact 5)
Les extensions de réseau vers les quartiers périurbains en création où les points d’alimentation en eau
sont rares et éloignés des habitations et la multiplication des emplacements des bornes fontaines
publiques auront un impact positif sur les femmes et les enfants.

Puiser de l’eau pour les besoins domestiques est une tâche généralement exécutée par les personnes
vulnérables dans les ménages. Les femmes et les enfants, puisqu’il s’agit d’eux, des ménages qui
auront la possibilité d’être alimentés ne vont plus être contraints de se lever tôt, se coucher tard,
parcourir des distances parfois très importantes quel que soit le climat pour ravitailler la maison en
eau.
Il est certain que cet impact apparaîtra pendant la phase d’exploitation du projet et durera tant que
les installations fonctionneront. Il est majeur bien qu’il ne sera pas possible d’atteindre toute la couche
vulnérable.
La majorité des ressources complémentaires nécessaires à la survie des ménages sont apportées par
les femmes à travers le maraîchage urbain, le petit commerce, la vente des produits de la cueillette,
du bois de chauffe, de l'artisanat et le petit élevage.
On note une inégalité entre les hommes et les femmes, dans le travail et dans l’acquisition des
facteurs de production.
De plus, il faut remarquer que dans la zone d’étude, les femmes sont de plus en plus nombreuses à
assumer les responsabilités de Chef de Famille avec les pesanteurs, l’exclusion et des ressources
réduites. C’est dire l’état de pauvreté extrême dans lequel elles sont engluées.
Par ailleurs, elles sont les plus vulnérables aux maladies et notamment les maladies sexuellement
transmissibles et le VIH/SIDA.
Grâce à, l’eau potable à leur disposition et des facilités de transport offert par les pistes
du programme, les conditions de vie des femmes et des groupes vulnérables vont
largement s’améliorer. En effet, avec la diminution de la corvée, elles vont consacrer plus
de temps à l’éducation des enfants et aux activités génératrices de revenus (AGR).

Le tableau 91 donne l’évaluation de la diminution de la corvée eau et l’amélioration des conditions de


vie des femmes et des groupes vulnérables

Phase du Elément Occ Réve Import


program Récepteur environnem Impact Critères Évaluation rsi relative
me ental Impact
Nature Positive ce re Forte
m
m

Présence des Diminution


P
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Bornes de la corvée Valeur environ. Forte
Fontaines eau des
(BF) femmes et Intensité Moyenne
des enfants
Étendue Locale
Plus de
temps
consacré à
Durée permanente
l’éducation
et aux AGR
Légende : Re= Réversible, Ir=Irréversible, Ce=Certain, Pr=Probable

Tableau 91 : Evaluation de la diminution de la corvée eauet l’amélioration des conditions


de vie des femmes et des groupes vulnérables

1.8.1.2.4 Activités socioéconomiques, le commerce et le développement local (impact 6)


Il faut souligner qu’en phase des travaux, tous les chantiers sont des sites potentiels pour la vente de
produits alimentaires et manufacturiers, d’élevage et marginalement de pêche. En tout état de cause
la restauration sera l’activité phare de ces chantiers
Sur un plan d'analyse macro-économique locale, les recettes perçues par les établissements
d'hébergement, de restauration pendant les travaux constitueront temporairement une source de
relance ou d'accroissement des structures touristiques. En retour, la commune urbaine de Zinaré, et
les trésoreries locales seront dynamisées.
C’est dans l’ensemble, le développement local qui sera boosté.
Dans la phase des travaux et d’exploitation, les impacts du programme sur les activités
socioéconomiques, le commerce et le développement local sont positifs avec une durée permanente.
Ils sont d’importance relative forte.
Le tableau 92 donne l’évaluation des impacts sur les activités socioéconomiques, le commerce et le
développement local dans la phase des travaux et d’exploitation.

Phase du Elément Occ Réve Import


programm Récepte rsi relative
environnem Impact Critères Évaluation
e ur
ental Impact
Augmentatio Nature Positive ce re Forte
n des
développement local
socioéconomiques,
Phase des travaux

activités Valeur environ. Forte


d’exploitation

économique
commerce et

Intensité Forte
Activités

Ouvrages et s, du
équipements commerce Étendue Locale
d’AEP et
accroisseme
nt du
Durée permanente
développem
ent local
Légende : Re= Réversible, Ir=Irréversible, Ce=Certain, Pr=Probable

Tableau 92 : Évaluation de l’impact du projet sur les activités socioéconomiques, le


commerce et le développement local
1.8.1.2.5 Santé publique (impact 7)
Hormis les impacts négatifs sur la santé qui seront évoqués plus loin, avec la réalisation des ouvrages,
infrastructures et des pistes, la santé des populations riveraines va relativement s’améliorer.
Les revenus obtenus des travaux de l’exploitation (emplois fixes de manœuvres, de gardiens…) vont
permettre aux populations de faire face aux dépenses de santé. De plus, les évacuations sanitaires
seront plus aisées avec les pistes aménagées et entretenues.
Les enfants de la zone du programme, à l’instar de beaucoup d’enfants du pays sont frappées par la
malnutrition, les maladies diarrhéiques et autres maladies liées au manque d’hygiène et
d’assainissement du milieu de vie. Le programme Ziga II bénéfique pour eux également grâce à
l’apport d’éléments protéino-énergiques contenant dans les légumes provenant des activités
maraîchères (zones où la valorisation des BF sera réalisée !). La santé publique sera renforcée grâce
aux infrastructures d’accompagnement qui seront réalisées et au suivi sanitaire dont des populations
concernées par le programme.

Au total pour conclure, avec la réalisation de l’AEP dans la ville de Ouagadougou , les problèmes de
santé liés à l’ingestion de l’eau non potable vont diminuer et voir s’estomper.

Phase du Occ Réver Import


programme Elément si relative
Récepteur environneme Impact Critères Évaluation
ntal Impact

Nature Positive ce re Forte


Phase d’exploitation

Amélioration Valeur environ. Forte


Santé publique

de la santé
Pistes et publique et Intensité Forte
ouvrages et facilitation
équipements des Étendue Locale
d’AEP évacuations
Durée permanente
sanitaires
Importance
Majeure
absolue impact
Légende : Re= Réversible, Ir=Irréversible, Ce=Certain, Pr=Probable

Tableau 93 : Évaluation de l’impact du projet sur la santé publique

1.8.1.2.6 Exploitation forestière (impact 9)


Les diverses plantations et bosquets de compensation des arbres abattus qui seront réalisées
contribueront à la protection des infrastructures contre l’érosion et les vents violents. Aussi, après
avoir atteint l’âge d’exploitabilité ils produiront des quantités relativement importantes de bois qui
permettront de satisfaire les besoins en bois de plusieurs ménages.
Phase du Elément Occ Réve Import
programm Récepte rsi relative
environnem Impact Critères Évaluation
e ur
ental Impact
Bois obtenu Nature Positive ce re Moyennee
des
Exploitation forestière
Phase d’exploitation

plantations Valeur environ. Forte


et des brise
vent vont Intensité moyenne
Pistes,
stations et améliorer le Étendue Locale
ouvrages déficit
énergique Durée temporaire
les quartiers
et localités Importance
Moyenne
traversées absolue impact
Légende : Re= Réversible, Ir=Irréversible, Ce=Certain, Pr=Probable
Tableau 94 : Évaluation de l’impact du projet sur l’exploitation forestière

1.8.1.2.7 Circulation routière et transport local (impact 10)


L’état de dégradation des pistes (notamment celle menant de Boutenga à Ziga) a été constaté au
cours des travaux de terrain de l’expert. Cette situation est potentiellement la cause d’accidents.
Cette situation va changer avec l’aménagement des pistes du programme (dont le renforcement de la
piste barrage de Ziga-Boutenga).
En effet, la partie qui va suivre donne les avantages du projet.
Pendant les travaux, la circulation sera quelque peu perturbée (dédoublement des canalisations DN
1200 barrage de Ziga-station de traitement-Boudtenga-Bendogo et les branches Nord et Sud des
conduites primaires et secondaires dans les branches sud et nord). Cet impact est temporaire n’ayant
lieu que pendant les travaux et s’estompant dès qu’ils auront pris fin.
Dans la phase d’exploitation, ces pistes seront praticables/carrossables pendant toute l’année. Cela
devrait intensifier les échanges et faciliter l’évacuation des produits agropastorales et de pêche des
zones de production vers les celles de consommation. Aussi, les pistes faciliteront l’accès aux
infrastructures, elles assureront une fluidité du transport des personnes et des biens.
Au total avec la présence des pistes, le transport au niveau local, va s’améliorer ; il sera
plus aisé de joindre OUAGADOUGOU à partir de ZIGA.
Dans la phase des travaux et d’exploitation, les impacts du programme sur la circulation
routière et le transport local sont positifs avec une durée temporaire à permanente. Ils sont
d’importance relative moyenne.
Le tableau 95 donne l’évaluation des impacts sur la circulation routière et le transport local dans la
phase d’exploitation.
Phase du Occ Réver Import
programme Elément si relative
Récepteur environneme Impact Critères Évaluation
ntal Impact

Circulation routière et transport Nature Positive ce re Moyenne

Valeur environ. Forte


Phase des travaux et
d’exploitation

Amélioration Intensité Moyenne


de la
Étendue Locale
local

Pistes circulation
routière et du Temporaire à
transport local Durée permanente

Importance
Moyenne
absolue impact

Légende : Re= Réversible, Ir=Irréversible, Ce=Certain, Pr=Probable

Tableau 95 : Évaluation de l’impact du projet sur la circulation routière et le transport


local

1.8.2 . EVALUATION DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX NEGATIFS


1.8.2.1 Impacts biophysiques négatifs significatifs
1.8.2.1.1 Climat/microclimat et qualité de l’air (impact 11)
Les principales sources d’impacts sur la qualité de l’air sont :
 Les gaz d’échappement (CO et CO2, SO2, NO2, VOC, HPA, formaldéhyde, composés carbonés)
des moteurs :
 des véhicules assurant le transport des matériaux ;
 des engins de travaux de génie civil ;
 des équipements de construction des ouvrages ;
 L’envol important de poussières lors du passage des véhicules sur les pistes d’accès aux
emprunts et de l’eau nécessaire aux travaux (particulièrement en saison sèche) et sur les
déviations temporaires ;
 Les émissions durant les travaux : NO2, SO2, H2S, CO2, VOC, HC, micro particules. Notons que
ces émissions sont temporaires et périodiques, à court terme et relativement peu fréquentes. Par
ailleurs, du fait de leur qualité, elles ne représentent qu’une faible pollution pour l’environnement
et les populations ainsi que la faune riveraine qui sont accoutumées.
En conclusion, avec les travaux de construction rentrant dans le cadre du programme Ziga phase II, la
qualité de l'air sera considérablement détériorée compte tenu des quantités de poussières qui vont
être soulevées par le passage répété des camions et des engins divers (principalement si les travaux
ont lieu en saison sèche).
A cet impact, il faut également noter le dégagement des autres polluants atmosphériques (HC, Pb,
CO2) provenant des fumées issues des moteurs des camions et divers engins fonctionnant
généralement avec le gasoil. Ces différents polluants pourraient avoir des effets sur les populations
riveraines du projet, les usagers des pistes qui seront toujours en fonction en cette période de
construction puisque la mobilité des personnes et des marchandises ne doivent pas être rompue et
surtout les riverains des zones d’emprunt (impacts indirects). Seulement, cette pollution sera diffuse
puisqu'elle n’a lieu que fait le long des accès en chantier, sur les sites (chantiers des stations de
pompage et de traitement, des bâches et du château d’eau en phase prioritaire et sera temporaire
(période du chantier).
 Les emprunts, déviation et dépôts temporaires : Aucun effet sur le climat et le microclimat ne sera
notable. Néanmoins, un effet local et temporaire sur la qualité de l‘air sera dû à l’augmentation de
la concentration en polluants atmosphériques dans l’air (Poussière et divers gaz). Cette pollution
pourra avoir des effets importants sur la santé des travailleurs présents en permanence sur les
sites si certaines mesures préventives ne sont pas prises (impacts indirects).
 L’exploitation des pistes par les véhicules légers, les camions et autres moyens de transport:
L'amélioration des caractéristiques de ces pistes induira à coup sûr une augmentation de vitesse
dont l'un des corollaires est l'augmentation de la pollution atmosphérique due au dégagement des
polluants atmosphériques (HC, Pb, CO2, poussières et microparticules) provenant des fumées
issues du fonctionnement des moteurs des camions et véhicules divers généralement usagers et
mal entretenus.

Au total, toutes les émissions et l’intrusion de polluants dans l’air entraînent de facto la pollution de
l’air et le risque des maladies oculaires et pulmonaires des populations et des travailleurs situés dans
l’environnement immédiat des sites de travaux.

Du point de vue du changement climatique, il est important aussi de rappeler que les travaux et
l’exploitation entraînent de gaz à "effet de serre" notamment du CO2 non négligeable dans le
réchauffement climatique.
L’évaluation de l’impact sur la composante est donnée dans le tableau 96 suivant :
Phase du Occ Réver Import
programme Elément sibi relative
Récepteur environneme Impact Critères Évaluation
ntal Impact

Nature Négative ce re Faible


Climat/microclimat et
Phases des travaux et

Dégradation Valeur environ. Forte


qualité de l’air

de la qualité
d’exploitation

de l’air et Intensité Forte


Toutes les pollution par
composantes du Étendue Ponctuelle
les gaz
programme d’échappeme Durée Temporaire
nt et les
poussières
Importance
Mineure
absolue impact

Légende : Re= Réversible, Ir=Irréversible, Ce=Certain, Pr=Probable


Tableau 96 : Évaluation de l’impact du projet sur le climat/microclimat et qualité de l’air

Impacts résiduels
Les impacts négatifs initiaux sur le climat/microclimat et qualité de l’air sont d’importance relative
faible. Les mesures d’atténuation qui seront proposées permettront de réduire ces derniers à des
impacts résiduels d’importance mineure à négligeable.
Phase : Travaux et exploitation

Composante : climat/microclimat et qualité de l’air

Impact Importance relative de Importance de l’impact


l’impact avant atténuation résiduel
Dégradation de la qualité de
l’air et pollution par les gaz
Faible Mineure à négligeable
d’échappement et les
poussières

1.8.2.1.2 Eaux superficielles, eaux souterraines et ensablement des cours d’eau (impact
12)
Avant l’artificialisation du régime hydrologique du fleuve Nakambé (Barrage de Dourou, barrage de
Ziga et barrage de Bagré)), les crues du fleuve se caractérisaient par une première montée des eaux
en juin et début juillet.

Concernant les eaux de surface :


Comme impacts négatifs pouvant affecter modérément ce récepteur d’impact, on note l’écoulement
des eaux de surface.
Les principales sources de cet impact sont les activités de défrichement d’une partie ou de la totalité
de la couverture végétale au droit des emprises des ouvrages et des pistes, des infrastructures d’AEP,
des zones d’emprunts, de base vie et des dépôts des matériaux impropres. Le défrichement entraîne
généralement une augmentation de l’érosion des sols et une perte (partielle ou totale) de la couche
arable des sols. L’érosion sera accompagnée de l’écoulement des eaux de surface dans les ravines
ainsi créées et aboutir dans le Nakambé.
Par ailleurs, la circulation de véhicules sur les pistes temporaires pourra provoquer la formation
d’ornières et ralentira le processus de revégétalisation.
On note les impacts suivants :
 Tassement des sols.
 Risque d’affaissement des sols au niveau des sites de stockage du matériel.
 Risque d’obstruction ou changement des écoulements hydrauliques au niveau des bas-fonds et
des ouvrages de franchissement.
 Au niveau des traversées de zones comme la ceinture verte de Ouagadougou, risque de formation
d’ornières causées par le déplacement des engins et/ou des camions de ravitaillement.
 Au niveau des traversées des petits cours d’eau et ruisseaux, risque d’obstruction ou changement
des écoulements hydrauliques.
La conséquence d’un mauvais contrôle des écoulements des eaux de surface est l’érosion des sols et
donc l’instabilité des installations et des ouvrages mis en place.
Les actions conduisant à la perturbation des eaux de surface sont :
 Travaux de construction des ouvrages et des infrastructures d’AEP et de pistes
Différentes catégories d'impacts des travaux de construction sur les eaux de surface ont été
identifiées:
 Les risques de pollution des eaux du Nakambé et des autres eaux de surface, la pollution des
eaux de surface peut être physique ou chimique.
La pollution physique fait référence à/au : risque de la modification de la qualité des eaux proches des
zones des travaux par entraînement et par dépôt des fines particules provenant de rejet des eaux de
ruissellement et au chargement des sédiments des eaux de ruissellement qui surviendra certainement
pendant la réalisation des stations et des ouvrages de traversée hydrauliques des pistes (buses,
dalots, radiers).
La pollution physique fait également référence aux déchets solides et liquides des chantiers et des
base vie, aux gravats issues de la construction des ouvrages et aux déchets provenant de l’usure des
pneus (pendant la phase d’exploitation des pistes) qui pourraient souiller les eaux du Nakambé et
partant avoir un impact sur la santé de la faune aquatique.
La pollution chimique quant à elle tient de la pollution accidentelle par les hydrocarbures.
o Les risques de pollution accidentelle proviennent des sources potentielles suivantes :
o Zones de stockage de carburants et produits chimiques sur leur lieu d’utilisation;
o Zone de préparation du béton, des adjuvants et de peinture ;
o Containeurs de carburants et produits chimiques lors de leur transport sur leur lieu de
stockage ou d’utilisation;
o Zones de stockage (temporaire) des déchets solides dans le cas où ceux-ci ne sont
pas déposés dans des containeurs appropriés;
o Carburant et huile des véhicules.
o Carburants et huiles des remorqueurs.
On peut également conclure que les sources de pollution potentielles sont relativement importantes
non seulement en terme de quantité, mais aussi, et surtout, en terme de toxicité.
Par exemple, les produits chimiques utilisés dans la peinture comme le toluène (Méthylbenzène,
appelé également phenylméthane) de formule C7H8, l’acétate d’éthyle de formule C4H8O2 (dangereux
même à petite concentration) et le solvant "Naphte aromatique" ou naphthylamine sont tous toxiques
les uns que les autres.
 Emprunts, dépôts et déviations provisoires
Lors des opérations de mise en dépôt des matériaux du tout venant (matériaux impropres et purges),
de mise en cordon de la terre végétale des sites d'emprunts ou des opérations de terrassement, on
pourra observer si les mesures adéquates de drainage ne sont pas prises, des départs solides. Ainsi,
une pollution physique des eaux de surface par entraînement des particules solides dans les cours
d'eau environnant pourrait être observée.
 Présence des ouvrages, des pistes
La présence physique des stations de pompage et de traitement, des pistes, créée une bande
imperméabilisée qui change le sens et accroît le débit des eaux de ruissellement alimentant les cours
d’eau environnants de débit généralement faible. De ce fait, leur présence, surtout pendant la saison
des pluies, modifiera le régime d’écoulement local des eaux de surface. Des mesures d’atténuation
consisteront à s’assurer que les débits de pointe ne portent pas atteinte à l’état du milieu récepteur
(risque d’érosion) et ne provoquent pas d’inondation en zone vulnérable (agriculture, habitation.) Ces
mesures sont relativement importantes, car cela évitera des infrastructures d’accompagnement d’être
noyées. Toutes ces incidences sur les eaux de surface vont certainement entraîner les risques de
maladies hydriques liées aux différentes pollutions.

Les travaux de construction et la présence des ouvrages et des pistes (et partant des activités qui s’y
mèneront), induira une augmentation du dépôt de matières polluantes (issues de la combustion des
carburants des GMP, du trafic sur les pistes et de l’usure des pneus, des déversements divers tels
qu’hydrocarbures, huiles etc.) sur les pistes.
Ces polluants seront régulièrement lessivés en périodes de pluie et de drainage et participeront de
façon mineure, en raison du niveau de circulation relativement modéré et ce après la mise en service
des infrastructures, à la dégradation de la qualité des eaux superficielles et des sols.

Concernant les eaux souterraines :


On note :
 la recharge marginale de la nappe phréatique sous les ouvrages de drainage des stations de
pompage et de traitement, du château, des BF et des pistes,
 et enfin les risques de pollution par infiltration des eaux de surface souillées et de pollution directe
par lixiviation des produits chimiques (toluène, sulfate d’alumine, chaux, hypochlorite de
calcium…) utilisés dans les travaux et l’exploitation.

Sédimentation
Dans la partie du rapport consacrée à l’état actuel de l’environnement, le consultant avait noté une
forte érosion des berges du Nakambél.
Les causes sont :
 le déboisement pour les besoins de terres de culture, de bois de chauffe et les feux de brousse
ont mis progressivement à nu le bassin versant du Nakambé ainsi offert à l’érosion hydrique ;
 les pratiques culturales sur les berges des cours d’eau ;
 l’écoulement des eaux usées de drainage;
 le surpâturage dans la zone du programme…
Ainsi donc, les matériaux provenant de l’érosion sont transportés par l’eau de ruissellement dans le
Nakambé. Une étude technique a estimé le transport solide à Samendeni à 109 380 m3/an par
analogie aux résultants de mesures obtenues sur le Nakambé à la station de mesures de dégradation
spécifique de Vi au Burkina Faso. Dans la vallée du Nakambé (climat sahélo-soudanien), ce chiffre
pourrait être majoré.
Au regard de la capacité du Nakambé, ces apports solides ne constituent pas une menace
relativement importante. Toutefois, il convient de les prendre sérieusement en compte. Dans les
chapitres suivants, un paragraphe consacré dans le plan de gestion environnementale et sociale, des
mesures d’atténuation sont proposées pour cet impact qui est à l’état actuel faible.

L’évaluation de l’impact sur la composante "eaux de surface" est donnée dans le tableau 97 suivant :

Phase du Occ Réver Import


programme Elément sibi relative
Récepteur environneme Impact Critères Évaluation
ntal Impact

Prélèvement Nature Négative ce re Faible


d’importantes
quantités pour
Phases des travaux et

les travaux
Valeur environ. Forte
Eaux de surface
d’exploitation

Risques de Intensité Forte


Toutes les pollutions par
les eaux de Étendue Ponctuelle
composantes du ruissellement
programme souillées Durée Temporaire
provenant des
engins de TP,
des pesticides, Importance
Mineure
des engrais et absolue impact
GMP
Prélèvement Nature Négative pr re Faible
d’importantes
Phases des travaux et

quantités pour
Eaux souterraines

Valeur environ. Forte


les travaux et
d’exploitation

l’approvisionne
ment en eau Intensité Moyenne
potable des
villages Étendue Ponctuelle
Risques de
pollutions par Durée Temporaire
les eaux de
ruissellement Importance
Moyenne
souillées absolue impact

Transport Nature Négative ce ir Moyenne


solide des
Phases des travaux et

résidus de Valeur environ. Moyenne


Ensablement
d’exploitation

matériaux par
les eaux de
Intensité faible
ruissellement
dans les
cours d’eau Étendue Ponctuelle

Durée Temporaire
Importance
Mineure
absolue impact

Légende : Re= Réversible, Ir=Irréversible, Ce=Certain, Pr=Probable

Tableau 97 : Évaluation de l’impact du projet sur les eaux de surface, les eaux
souterraines et l’ensablement
Impacts résiduels
Les impacts négatifs initiaux sur les eaux de surface, les eaux souterraines et l’ensablement sont
d’importance relative faible. Les mesures d’atténuation qui seront proposées permettront de réduire
ces derniers à des impacts résiduels d’importance mineure.

Phase : Travaux et exploitation

Composante du milieu: les eaux de surface, les eaux souterraines et l’ensablement

Impact Importance relative de Importance de l’impact


l’impact avant atténuation résiduel
Prélèvement d’importantes
quantités pour les travaux et le
pompage dans les forages
Risques de pollutions par les
eaux de ruissellement souillées
provenant des engins de TP,
des produits chimiques et GMP Moyenne Mineure
Transport solide des résidus de
matériaux par les eaux de
ruissellement dans les cours
d’eau
FIGURE 8 : : IMPACT DES PRELEVEMENTS SUPPLEMENTAIRES SUR LE MARNAGE DU BARRAGE EN SITUATION ACTUELLE ET AVEC 90 000 M3/J SUPPLEMENTAIRES
4.8.2.1.3. Sols (impact 13)
Les actions pouvant affecté négativement le sol sont :
Travaux de construction
L'impact de la construction des ouvrages, des pistes et autres infrastructures d’AEP sur le sol sera
d’importance moyenne si certaines mesures ne sont pas prises pendant la conception et l'exécution du
projet. Ainsi, en plus des phénomènes d'érosion qui pourraient survenir, il faudra noter la modification
des propriétés physiques du sol (modification de la structure du sol) liées aux opérations de décapage.
Il faut également signaler les risques potentiels liés au rejet accidentels d'hydrocarbures et d'huiles
pendant les travaux. Ces accidents, certes imprévisibles pourront être évités si les consignes strictes
sont données aux chauffeurs: respect de vitesse sécuritaire et signalisation du chantier.
Emprunts, dépôts et déviations temporaires
L'ouverture et l'exploitation d'emprunts, les déviations temporaires lors de la construction des
ouvrages, des traversées hydrauliques et construction des réseaux d’AEP causeront à coup sûr des
phénomènes de terrassement du sol. Des modifications des propriétés superficielles du sol (perte
locale de la fertilité diminution de la profondeur du sol, modification de la structure) pourront
également être observées au cours de ces opérations. Ces effets seront réversibles à moyen terme si
les mesures de remise en état des différents sites sont prises.
L’érosion des zones voisines des sites d'emprunts peut intervenir si les ouvrages d'assainissement et
de drainage des déviations temporaires et des pistes d’accès aux matériaux (fossés latéraux,
divergents) sont mal conçus et exécutés ou mal entretenus.
Présence des ouvrages, des pistes et des infrastructures d’AEP

La présence physique des ouvrages, des pistes, du pont, des pistes et des infrastructures d’AEP crée
une bande d'imperméabilité et une auréole imperméable (autour du parking des bases vie, des
bâtiments de façon générale) qui modifieront probablement le sens d'écoulement naturel des eaux de
ruissellement. Ceci pourrait à moyen ou à long terme être à l'origine de zones de ruissellement
jouxtant les accès au cas où les ouvrages d'assainissement et de drainage (fossés latéraux,
divergents) sont mal conçus et exécutés ou mal entretenus.
Si les mesures d'assainissement et de drainage (pendant la phase de conception ou d'exécution du
projet) autant que d'entretien ultérieur des ouvrages hydrauliques et des VRD existant sont prises, cet
impact d’importance moyenne pourra être évité.
L’évaluation de l’impact sur la composante "sol" est donnée dans le tableau 98 suivant:
Phase du Occ Réver Import
Elément
programme sibi relative
Récepteur environneme Impact Critères Évaluation
ntal Impact

Nature Négative ce re Faible


Dégradation
des sols et
Phases des travaux et

Valeur environ. Forte


pollution
d’exploitation

diverse des
Intensité Moyenne
Toutes les sols (produits
sols

composantes chimiques, Étendue Ponctuelle


du programme gaz Durée Temporaire
d’échappeme
nt,
hydrocarbures Importance
Mineure
) absolue impact

Légende : Re= Réversible, Ir=Irréversible, Ce=Certain, Pr=Probable

Tableau 98 : Évaluation de l’impact du projet sur les sols

Impacts résiduels
Les impacts négatifs initiaux sur les sols sont d’importance relative faible. Les mesures d’atténuation
qui seront proposées permettront de réduire ces derniers à des impacts résiduels d’importance
mineure à négligeable.

Phase : Travaux et exploitation

Composante du milieu: sols

Impact Importance relative de Importance de l’impact


l’impact avant atténuation résiduel
Dégradation des sols et
pollution diverse des sols
Faible Mineure à négligeable
(produits chimiques, gaz
d’échappement, hydrocarbures

1.8.2.1.3 Sur la faune (impact 14)


LE PROGRAMME AURA COMME IMPACTS D’IMPORTANCE RELATIVE DIRECTE ET FAIBLE :
Fragmentation de la faune terrestre liée à la barrière physique et à l’augmentation du trafic et de la
vitesse dans les pistes, les déviations et pistes temporaires d’accès aux matériaux
L’effet de fragmentation en général s’applique lorsqu’un habitat spécifique donné est scindé en deux
parties isolées de manière à empêcher le libre déplacement de faune entre ces deux blocs. Très
souvent, c’est la grande faune qui en est victime. Pour le cas du projet qui nous intéresse, cette faune
est rare dans la zone du projet, à cause du bruit et la présence des établissements humains. Cet effet
ne pourra affecter que la faune prolifique. Cependant du fait qu’il est temporaire (possibilité de
contournement des ouvrages par la faune), son importance est jugée relative et faible.

Perturbation, perte d’habitat et mortalité des animaux sauvages, liées à l’accroissement du trafic et
des vitesses
L’augmentation du trafic et de la vitesse des véhicules et deux roues va perpétuer l’ambiance sonore
au niveau des animaux sauvages (notamment l’avifaune) et pour ce qui de la vitesse, accroître leurs
mortalités (essentiellement dues aux collisions). Cet impact du fait de la mort des animaux qui
peuvent être rares ou protégés et de sa manifestation permanente lui confère une importance
moyenne.
Les travaux de construction, le déplacement de matériels et l’aménagement des sites, la circulation
des engins, la mobilité des personnes et les émissions sonores (engins, centrale à béton….) pourraient
induire des nuisances temporelles et perturber la vie normale des animaux sauvages notamment dans
les zones d’emprunt (éloignées des centres urbains).
En effet, il faut rappeler que les activités du programme vont entraîner la destruction des habitats des
animaux sauvages qui seraient amenés à rechercher d’autres refuges. On assistera ainsi à la migration
des animaux vers les refuges plus lointains, à la recherche des lieux plus calmes et sereins.
Cependant, lors des déplacements, ceux-ci pourraient se faire prendre dans les pièges posés par les
populations.
Perte de l’habitat de la microfaune liée à l’installation des chantiers, au dégagement des
emprises des accès et des infrastructures d’accompagnement et sur les sites d’emprunts
de matériaux, de dépôt de matériaux impropres et au niveau des déviations temporaires.
A cette perte d’habitats, il faut inclure la perte de zones de nutrition et reproduction. En
somme, on note une dégradation d’importance relative faible de la biodiversité faunique.
On pourrait au demeurant assister une recomposition de la sélection naturelle de la faune aquatique.
En effet, avec l’ensablement des cours d’eau, le Nakambé en particulier, des espèces aquatiques
inféodées vont s’y développer.
Il faut souligner également que, l’effet du marnage du barrage de Ziga, du aux prélèvements, à
l’évaporation et aux usages divers sur la faune est potentiellement négatif et d’importance relative
négligeable.

On note enfin, les risques de recrudescence du braconnage (populations, personnel des chantiers) par
le fait de l’accès des zones giboyeuses.
En résumé, les impacts potentiels sont les suivants :
 perturbation temporaire de la vie de la faune et de la micro faune par les émissions sonores et
l’occupation de l’espace, quoique limitée dans le temps ;
 destruction ponctuelle du territoire, de l’habitat et des zones de reproduction de certaines espèces
animales ;
 migration de la microfaune, due aux perturbations introduites par le projet, entraînant des
compétitions entre les différentes espèces pour le territoire et la nourriture. Ceci pourrait entraîner
un déséquilibre de l’écosystème ; Cet impact peut être plus ou moins important, une étude plus
poussée est nécessaire ;
 recomposition de la sélection naturelle des espèces de faune aquatique ;
 déplacements incontrôlés des animaux sur territoires inconnus et nouveaux.

Dans tous les cas, le tableau suivant 99 donne l’évaluation de l’impact sur la faune :

Phase du Occ Réver Import


Elément
programme sibi relative
Récepteur environneme Impact Critères Évaluation
ntal Impact

Fragmentatio Nature Négative pr re Fable


n de la faune
terrestre liée Valeur environ. Forte
à la barrière
Phases des travaux et d’exploitation

Perturbation Intensité Moyenne


de la faune Étendue Locale
Collision entre
faune et Durée Temporaire
machines à
Toutes les
Faune

moteur
composantes
du programme Perte
d’habitat et
zones de
nutrition et Importance Moyenne
de absolue impact
reproduction
Recrudescenc
e du
braconnage
Légende : Re= Réversible, Ir=Irréversible, Ce=Certain, Pr=Probable

Tableau 99 : Évaluation de l’impact du projet sur la faune

Impacts résiduels
Les impacts négatifs initiaux sur la faune sont d’importance relative faible. Les mesures d’atténuation
qui seront proposées permettront de réduire ces derniers à des impacts résiduels d’importance
mineure à négligeable.

Phase : Travaux et exploitation


Composante du milieu: faune

Impact Importance relative de Importance de l’impact


l’impact avant atténuation résiduel
Fragmentation de la faune
terrestre liée à la barrière
Perturbation de la faune
Collision entre faune et
machines à moteur
Faible Mineure à négligeable
Perte d’habitas de zones de
nutrition et de reproduction
Dégradation de la biodiversité
faunique
Recrudescence du braconnage

1.8.2.1.4 Sur la flore, les écosystèmes naturels et leur végétation (impact 15)
L’impact sur la végétation et les écosystèmes peut être dû, soit au dégagement des emprises, soit à
l’exploitation des sites d’emprunts latéritiques et de dépôt de matériaux, soit à l’ouverture des
déviations temporaires, comme cela a été indiqué plus haut.
Emprunts, pistes temporaires et définitifs et ouvrages d’AEP
Lors des travaux d’ouverture des emprunts et emprises des pistes temporaires et définitifs et des
ouvrages d’AEP, il pourra s’avérer que certains arbres de valeur inféodés au milieu tels qu’Acacia
seyal,, Balanites aegyptiaca (dattier du désert), Zizyphus mauritania, des espèces halophiles (Tamarix
senegalensis…) soient abattus. Ces espèces ne sont pas rares dans la région et ne concernent qu’une
faible superficie. Cet impact a une importance relative faible.
Dans les caniveaux de drainage d’eau pluviale et dans les lagunes à boues contenant des eaux usées
et/ou saumâtres, une végétation aquatique envahissante peu s’y développer.
Pression sur les produits forestiers autres que le bois d’œuvre
En plus de l’impact sur quelques produits ligneux, les travaux pourront avoir également des impacts
sur les produits forestiers non ligneux (PFNL), notamment les abeilles, les chenilles et les fruits
sauvages. Mais du fait que cette pression n’est pas seulement due aux travaux de construction, cet
impact négatif a une importance relative faible.
On note enfin au titre des abattages, certain nombre de perturbations (ou désordres) dont quelques
uns sont irréversibles :
 blessures des troncs surtout à la suite de coups donnés par les engins circulant sur le chantier ;
 déversement de gravats et de fuel ou autres produits nocifs pouvant entraîner la mort de
certaines espèces végétales,
 remblaiement du collet et de la base du tronc,
 coupure de racines par déblai ou creusement de tranchées.
En définitive, le tableau suivant 100 donne l’évaluation de l’impact sur la flore, les écosystèmes
naturels et leur végétation :

Phase du Elément Occ Réve Import


programm Récepteur environnem Impact Critères Évaluation rsibi relative
e ental Impact

Abattage Nature Négative ce ire Moyenne


travaux et
d’exploita

Toutes les
végétatio
écosystè

des arbres
Phases

mes et
Flore,

composantes
leur
tion

et de la Valeur environ. Forte


des

du
végétation
programme Intensité Forte
herbacée
dans les Étendue Locale
emprises
Durée Temporaire
Pression sur
les produits Importance
de cueillette absolue impact Moyenne
et des PFNL
Légende : Re= Réversible, Ir=Irréversible, Ce=Certain, Pr=Probable

Tableau 100 : Évaluation de l’impact du projet sur la flore, les écosystèmes et leur
végétation

Le site d’implantation de la station de pompage SP1 bis devra être dévégétalisé mais il ne présente
pas d’espèces ligneuses, on y voit qu’une végétation herbacée composée essentiellement de
graminées.

Site
d’implantation de
SP1-bis

Figure 13 : Photo du site d’implantation de la future station de pompage SP1-bis

Impacts résiduels
Les impacts négatifs initiaux sur la flore, les écosystèmes et leur végétation sont d’importance relative
moyenne. Les mesures d’atténuation qui seront proposées permettront de réduire ces derniers à des
impacts résiduels d’importance mineure.

Phase : Travaux et exploitation

Récepteur d’impact: flore, écosystèmes et leur végétation

Impact Importance relative de Importance de l’impact


l’impact avant atténuation résiduel
Abattage des arbres et de la
végétation herbacée dans les
emprises Moyenne Mineure
Pression sur les produits de
cueillette et des PFNL
1.8.2.2 Autres impacts négatifs significatifs sur le milieu humain
1.8.2.2.1 Risques de défaillance du barrage en raison de l’augmentation des
prélèvements (impact 16)
Dans le paragraphe 4.6 relatifs aux risques environnementaux, il a été indiqué que les prélèvements
actuels dans le barrage sont de 90 000 m3/j en moyenne, soit 1 m3/s.
Les prélèvements vont être augmentés de 90 000 m3/j d’ici 2022, soit un prélèvement total de 2.1
m3/s représentant 32.85 Mm3 annuels pour un volume total de 200 Mm3 du barrage.

L’actualisation de l’étude hydrologique du barrage de Ziga a montré que l’augmentation des


prélèvements sur le barrage de ZIGA jusqu’à à 2.1 m3/s ne génère pas une augmentation sensible du
risque de défaillance, c’est à dire d’assèchement du barrage.

Cependant, le risque de défaillance est présent dans le cas de la survenue de plusieurs années sèches
consécutives. Sur la base des séries de données fiables, le risque de défaillance est de 2.5% (1 fois
tous les 40 ans). Le barrage est tout juste à l’équilibre après deux années sèches consécutives.

Les simulations menées sur le modèle hydrique montrent qu’une gestion de la ressource (limitation
ponctuelle des prélèvements) permettrait de minimiser ce risque
En particulier, en cas de diminution sous la hauteur de 7 m du niveau d’eau dans le barrage, une
diminution de 10 % des prélèvements permet de retrouver un niveau d’équilibre dans l’année.
Dans le cas d’espèce, un certain nombre d’actions doivent être au préalable mis en exergue dont le
recensement et la quantification des usages en amont sur l’ensemble du BV, le suivi du niveau du
barrage, la mise en place d’un programme d’actions d’urgences, etc.

En tout état de cause, le CABINET MERLIN élaborerait le CCTP et fournirait le détail estimatif mais au
stade de l’APD.
Globalement, l’impact est donc négatif et d’importance moyenne

1.8.2.2.2 Sur l’ambiance acoustique (impact 17)


Les impacts seront relevés lors des:
Travaux de construction des infrastructures d’AEP
Les travaux de construction des infrastructures d’AEP vont certainement entraîner une augmentation
sensible des bruits de camions, de divers engins (bruit de moteurs et utilisation répétée de klaxons) et
des bases.
En plus des sources de bruit mentionnées ci-dessus, d’autres activités (forage àl’aval du barrage de
Ziga afin de réaliser l’extension de la station de pompage) influenceront également le milieu sonore,
car elles constituent des sources de bruit additionnel. En effet, le bruit provoqué par les travaux de
forage et de dynamitage, la centrale à béton et d’enrobage et le matériel lourd représente une
nuisance pour les populations environnantes.
On estime à 65 à 80 dB4 le bruit des engins de terrassement du genre bulldozer. L’ensemble des
sources de bruit provenant des chantiers et des engins et autres machines, pendant les travaux, peut
être estimé entre 110 et 120 dB qui est à la limite du supportable.

4
Unité servant en acoustique à définir une échelle d’intensité sonore.
Cet impact certes négatif et à court terme sera localisé ; il est temporaire et réversible. En faisant
référence à la nature des travaux et leur localisation par rapport aux agglomérations, son importance
est faible.
Emprunts, dépôts et déviations temporaires
L'ouverture des carrières latéritiques et de concassés et des déviations temporaires et leur exploitation
sont des opérations qui impliquent l'utilisation de divers types d'engins lourds et des foreuses (et les
opérations de dynamitage) qui seront à l'origine d'une augmentation sensible du bruit. Mais ces
opérations ayant lieu généralement loin des habitations, seuls les ouvriers subiront directement ces
nuisances sonores. Des mesures d'atténuation devront être préconisées à cet égard.
Usage des pistes par les véhicules légers, les camions et les divers engins à moteur
La présence des pistes et l’amélioration des caractéristiques techniques et le revêtement des plates-
formes entraîneront une augmentation certaine du trafic et de la vitesse desdits véhicules et engins.
Ces facteurs seront à l'origine d'une augmentation de bruit.
Enfin, en phase d’exploitation, le fonctionnement des GMP des stations de pompage et de traitement
de l’EP, des suppresseurs, de la centrale électrique de relais sont aussi sources de nuisances sonores.

En définitive, l’évaluation de l’impact sur la composante est donnée dans le tableau 101 suivant :

Phase du Occ Réver Import


programme Elément sibi relative
Récepteur environneme Impact Critères Évaluation
ntal Impact

Bruit des Nature Négative ce re Faible


engins de TP,
des camions et
Phases des travaux et d’exploitation

des véhicules
Valeur environ. Faible
légers vont
perturber Intensité Forte
l’ambiance
Ambiance sonore

sonore Étendue ponctuelle

Toutes les En phase Durée Temporaire


d’exploitation
composantes du des pistes,
programme Bruit des
camions et des
véhicules
légers vont Importance Mineure
perturber absolue impact
l’ambiance
sonore des
agglomérations
traversées

Légende : Re= Réversible, Ir=Irréversible, Ce=Certain, Pr=Probable

Tableau 101 : Évaluation de l’impact du projet sur l’ambiance acoustique


Station de
traitement
100 m

Habitations

FIGURE 9 : IMAGE SATELLITE DE LA STATION DE TRAITEMENT DE ZIGA 2 ET HABITATIONS ENVIRONNANTES

Impacts résiduels
Les impacts négatifs initiaux sur l’ambiance sont d’importance relative mineure. Les mesures
d’atténuation qui seront proposées permettront de réduire ces derniers à des impacts résiduels
d’importance mineure à négligeable.

Phase : Travaux et exploitation

Récepteur d’impact: ambiance acoustique

Impact Importance relative de Importance de l’impact


l’impact avant atténuation résiduel
Bruit des engins de TP, des
camions et des véhicules légers
vont perturber l’ambiance
sonore
En phase d’exploitation des Faible Mineure à négligeable
pistes des ouvrages, Bruit des
camions et des véhicules
légers vont perturber
l’ambiance sonore des
agglomérations traversées

1.8.2.2.3 Sur la santé publique, le voisinage et la sécurité (impact 18)


Pendant les travaux, les poussières et les fumées générées par les chantiers (nettoyage des emprises
et travaux de construction) vont entraîner des nuisances diverses et des maladies respiratoires, chez
le personnel des chantiers et les riverains des sites des ouvrages.
Il y a également des transmissions probables de la plupart des infections sexuellement transmissibles
(IST) et du VIH/SIDA dues aux brassages de populations et aux déplacements des personnes
contaminées, etc. L’impact sur les IST/SIDA sont qualifiés d’impacts directs, majeures parce qu’ils
affectent durablement la santé humaine.
Au titre du voisinage, on note des nuisances, et à ce propos, on peut citer les odeurs, les vibrations et
le bruit qui affectera les populations riveraines des chantiers des infrastructures et la faune sauvage,
la faune aviaire particulièrement. Les pollutions qui affecteront le milieu de vie (dont l’eau, le sol, la
flore et les écosystèmes…etc.). Les probables inondations dans les villages riverains (particulièrement
des pistes) vont durablement affecter le voisinage et être cause de maladies hydriques et surtout de
malaria.
Il est importe d’insister que les eaux stagnantes des micro dépressions issues du drainage pluvial en
exploitation seront bien entendu propices au développement d'un grand nombre d'insectes vecteurs
de maladies, parmi lesquels peuvent être cités :
 les anophèles (populations d'A. gambiae et A. arabiensis) vecteurs du paludisme et de certaines
filarioses ;
 les moustiques du genre Culex (Culex pipiens, etc.), vecteurs de filarioses ;
 la simulie (Simulium damnosum), vecteur de l'onchocercose.

Les risques d'accidents, pendant les travaux et l’exploitation, restent à prendre en considération.
Pendant les travaux, il y a les risques d’accidents professionnels sur les chantiers et des d’accidents
routiers sur les divers pistes.
Le tableau 102 donne l’évaluation des impacts sur ces composantes environnementales.

Phase du Occ Réver Import


programme Elément sibi relative
Récepteur environneme Impact Critères Évaluation
ntal Impact

Risques de Nature Négative Ce et re Forte


transmission pr
des IST et du
VIH/SIDA
Valeur environ. Forte

Poussières et Intensité Forte


fumées seront
Phases des travaux et d’exploitation

cause de Étendue Locale


Santé, voisinage et sécurité

maladies
respiratoires Durée permanente
Risques
d’accidents de
travail et
Toutes les d’accidents de
composantes du circulation
programme routière
En phase
d’exploitation
des inondations Importance Majeure
dans les absolue impact
villages
riverains des
ouvrage seront
cause de
maladies
hydriques dont
la malaria et de
nuisances

Légende : Re= Réversible, Ir=Irréversible, Ce=Certain, Pr=Probable

Tableau 102 : Évaluation de l’impact du projet sur la santé publique, le voisinage et la


sécurité

Impacts résiduels
Les impacts négatifs initiaux sur la santé, le voisinage et la sécurité sont d’importance relative forte.
Les mesures d’atténuation qui seront proposées permettront de réduire ces derniers à des impacts
résiduels d’importance moyenne à mineure.

Phase : Travaux et exploitation


Récepteur d’impact: santé, voisinage et sécurité

Impact Importance relative de Importance de l’impact


l’impact avant atténuation résiduel
Risques de transmission des IST
et du VIH/SIDA
Poussières et fumées seront
cause de maladies respiratoires
Risques d’accidents de travail et
d’accidents de circulation
routière Forte Moyenne à Mineure
En phase d’exploitation des
inondations dans les villages
riverains des pistes seront
cause de maladies hydriques
dont la malaria et de
nuisances

1.8.2.2.4 Perturbation de la circulation sur les voies bitumées endommagées par les
travaux (impact 19)
Les travaux de pose de conduites vont entraîner la dégradation de certains tronçons de quelques
voies bitumées traversées.
Pour traverser les voies plus vétustes et moins importantes, la chaussée sera détruite puis remise en
état. Cet impact est certain et directement lié aux travaux. Son intensité est faible dans la mesure où
le linéaire qui sera touché est très faible et localisé et que la route est remise en état. Donc
l’importance de l’impact est mineure.

Figure 10 : Exemples de voies qui seront traversées par forage

Le tableau 3 donne l’évaluation des impacts sur ces composantes environnementales.

Phase du Elément Occ Réve Import


programm Récepteur environnem Impact Critères Évaluation rsibi relative
e ental Impact

Perturbation Nature Négative Ce et re Faible


m

P
u

n
d

d
o

o
x

x
é
e

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a
e
e

e
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r
t

ct

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ul

pi
tl

si

i
n’
de la Valeur environ. Forte pr
circulation
sur certaines Intensité Faible
voies
bitumées Étendue Ponctuelle
traversées Durée temporaire
par les
travaux
notamment
Importance
les Mineure
absolue impact
conduites
d’eau
Légende : Re= Réversible, Ir=Irréversible, Ce=Certain, Pr=Probable

Tableau 103 : Évaluation de l’impact du projet sur la perturbation de la circulation sur les
voies détruites par l’installation des conduites

Impacts résiduels
Les impacts négatifs initiaux sur la perturbation de la circulation sur les voies détruites par l’installation
des conduites sont d’importance relative faible. Les mesures d’atténuation qui seront proposées
permettront de réduire ces derniers à des impacts résiduels d’importance mineure.

Phase : Travaux et exploitation

Récepteur d’impact: la perturbation de la circulation sur les voies détruites

Impact Importance relative de Importance de l’impact


l’impact avant atténuation résiduel
Perturbation de la circulation
sur certaines voies bitumées
traversées par les travaux Faible Mineure
notamment les conduites
d’eau
1.8.2.2.5 Problèmes d’assainissement liquide et solide (impact 20)
L’extension des réseaux d’eau potable dans les zones de développement actuelle ou futures soulève le
problème de la collecte, du traitement des eaux usées (provenant des BF, des fuites des canalisations,
du trop plein des châteaux d’eaux…) dans les quartiers mais également de la gestion des eaux
pluviales et des déchets solides.
La gestion des rejets d’eaux usées relève de la responsabilité de l’ONEA. Les services d’hygiène on en
charge les aspects de sensibilisation et de coercition.
Les caniveaux d’évacuation des eaux pluviales, quand ils existent, sont concentrés au centre-ville et
sont insuffisants pour l’évacuation desdites eaux. Certains quartiers périphériques de Ouagadougou,
sont inondés et inaccessibles pendant la saison des pluies.
Figure 11 : Caniveaux de Ouagadougou, souvent encombrés par les ordures ménagères

Les projets d’extension et de densification des réseaux ont pour conséquence directe d’augmenter la
densité de la population et les rejets d’assainissement liquide et solides.
Ces projets doivent donc être accompagnés de projets de développement de l’assainissement des
eaux usées (autonome ou collectif), de drainage des eaux pluviales et de collecte et d’évacuation des
déchets solides.

Le tableau 104 donne l’évaluation des impacts sur ces composantes environnementales.

Phase du Elément Occ Réve Import


programm Récepteur environnem Impact Critères Évaluation rsibi relative
e ental Impact
Ruisselleme Nature Négative Ce et re Forte
Assainissement liquide et solide

nt d’eau pr
usée dans Valeur environ. Forte
Phases des travaux et

BF, fuites de les emprises


Intensité Forte
canalisations, et transport
d’exploitation

trop plein solides des Étendue Locale


des châteaux déchets par
et des les eaux de Durée permanente
stations de ruissellemen
pompage et t pouvant
de traitement causer des Importance
maladies et Majeure
absolue impact
des
nuisances
Légende : Re= Réversible, Ir=Irréversible, Ce=Certain, Pr=Probable

Tableau 104: Évaluation de l’impact du projet sur l’assainissement liquide et solide

Impacts résiduels
Les impacts négatifs initiaux sur l’assainissement liquide et solide sont d’importance relative forte. Les
mesures d’atténuation qui seront proposées permettront de réduire ces derniers à des impacts
résiduels d’importance moyenne à mineure.

Phase : Travaux et exploitation


E et solide
Récepteur d’impact: assainissement liquide et solide

Impact Importance relative de Importance de l’impact


l’impact avant atténuation résiduel
Ruissellement d’eau usée dans
les emprises et transport
Forte Moyenne à Mineure
solides des déchets par les
eaux de ruissellement

1.8.2.2.6 Réinstallation et indemnisation des populations affectées par le projet (impact


21)
Le projet prévoit de desservir en eau des quartiers périphériques en cours de lotissement. Les plans
de lotissement et l’implantation des bornes sur le terrain sont réalisés. L’attribution des parcelles et les
programmes de recasement des habitations spontanées dans ces quartiers sont en cours.
Ces projets de lotissements étant en cours au moment de l’étude du schéma directeur en eau potable
de Ouagadougou, le recasement des populations constitue un impact du projet spécifique
d’alimentation en eau. On peut noter d’ores et déjà le déplacement temporaire ou définitif des
activités commerciales. Toutefois le PGES de l’APD à venir, déterminera les biens affectés des
populations et la catégorie du plan de réinstallation : plan complet de réinstallation,, si le nombres de
personnes affectées par le projet (PAP) dépassent le nombre 2005 et le cas échéant un plan de
réinstallation simplifié sera élaboré.

Le tableau 105 donne l’évaluation des impacts sur ces composantes environnementales.

Phase du Elément Occ Réve Import


programm Récepteur environnem Impact Critères Évaluation rsibi relative
e ental Impact
Nature Négative Ce et re Forte
Probabilité pr
Phases des travaux et

d’Indemnisa Valeur environ. Forte


indemnisation des
Réinstallation et

Biens tion,
d’exploitation

populations

meubles et compensatio Intensité Forte


immeubles n et
réinstallation Étendue Locale
situés dans
les emprises des Durée permanente
des ouvrages populations
affectées Importance
par le projet Majeure
absolue impact

Légende : Re= Réversible, Ir=Irréversible, Ce=Certain, Pr=Probable

Tableau 105 : Évaluation de l’impact du projet sur la Réinstallation et l’indemnisation des


populations affectées par le projet (PAP)

5
Norme de la BM pour la réinstallation.
Impacts résiduels
Les impacts négatifs initiaux sur la Réinstallation et l’indemnisation des populations affectées par le
projet sont d’importance relative forte. Les mesures d’atténuation qui seront proposées permettront
de réduire ces derniers à des impacts résiduels d’importance moyenne à mineure.

Phase : Travaux et exploitation


E et solide
Récepteur d’impact: assainissement liquide

Impact Importance relative de Importance de l’impact


l’impact avant atténuation résiduel
Probabilité d’Indemnisation,
compensation et réinstallation
Forte Moyenne à Mineure
des populations affectées par
le projet

1.8.2.2.7 Risque d’apparition des conflits (impact 22)


Des conflits pourront éventuellement naître de la mise en œuvre de plusieurs activités du projet. Il
s’agit de l’activité d’excavation, de la manutention et pose des canalisations, de la remise en état des
routes et du recrutement de la main d’œuvre lorsque la procédure de recrutement et les
compensations ne sont pas transparente.
De plus les terres prélevées par les entreprises pour les travaux, doivent faire l’objet de compensation
pour les collectivités territoriales, le cas échéant des conflits pourraient apparaître.
Cet impact est probable, d’intensité faible et d’importance relative mineure.

1.8.2.2.8 Sur le plan du patrimoine archéologique, historique et socioculturel (impact 23)


Les sites des ouvrages retenus n’abritent pas de sites historiques, archéologiques ou culturels majeurs
identifiés. Cependant, les études archéologiques réalisées par d’autres projets similaires de la zone et
les enquêtes ont révélé la présence de sites mineurs comme d’anciens morceaux de canaris et
d’autres objets archéologiques témoignant de l’existence de civilisation antérieure à celle
d’aujourd’hui. Par conséquent, le projet Ziga phase II pourrait avoir des impacts négatifs sur ces sites
et le patrimoine historique, archéologique et culturel non découverts, notamment, dans son volet
aménagement de pistes. Lors des travaux, tous les sites découverts6 doivent immédiatement être
signalés aux autorités administratives locales, pour toutes dispositions utiles à prendre en rapport
avec les autorités villageoises des communautés concernées et les institutions compétentes. Toutes
les dispositions seront prises pour éviter et épargner le maximum de sites. Dans le cas où un site est
inévitable, il fera l’objet d’une fouille de conservation en rapport avec les communautés concernées.
Le patrimoine culturel du Burkina Fasol en général, de la zone d’intervention du projet est pluriel. Il
est caractérisé par diverses pratiques traditionnelles et religieuses qui font l’âme des sociétés qui se
sont perpétuées depuis des générations et qui sont observées dans les différentes étapes de la vie de
l’homme : naissance, baptême, mariage, enterrement, adoration des mânes des ancêtres, etc. Elles se
traduisent par des danses, mélodies, rites, etc. qui diffèrent selon le lignage et dans lesquels déteint
fréquemment les religions catholique et islamique dans la zone du projet.
Sur le plan culturel, quelques impacts peuvent se manifester :
 Atteinte éventuelle au patrimoine archéologique, peut subvenir pendant les travaux de fouilles.
 Aucun site sacré n’a été signalé aux cours des entretiens et des consultations publiques et autres
villages de la zone d’étude.

Sur le plan social et culturel, on note :


 Les conflits potentiels entre populations locales et ouvriers des chantiers ;
6
Des mesures détaillées sont proposées dans le PGES en cas de découvertes de sites archéologiques
 La dépravation des mœurs, la prostitution et les grossesses non désirées ;
 L’amélioration du niveau de vie due aux retombées financières des emplois créés et de la
dynamisation du commerce local ;
 L’augmentation de la prévalence des IST et du SIDA.

1.8.2.2.9 Sur le cadre et la qualité de vie (impact 24)


Les travaux de terrassement et de déroctage ainsi que la circulation des engins, le fonctionnement
des motopompes sont sources de bruits et de vibrations qui entraineront des nuisances sonores et
éventuellement des dégâts sur les habitations et autres infrastructures. Le dégagement de poussières
et de fumées lors de ces travaux, ainsi que lors des brulages de résidus végétaux issus des
défrichements pourront perturber localement la visibilité de loin. Ces impacts négatifs sont peu
significatifs. Ils ne dureront que la période des travaux.
Les haies vives, les brise – vents et les plantations diverses de compensation qui seront réalisée
contribueront à donner une physionomie forestière verdoyante à la zone du projet, notamment aux
ouvrages et leurs environs.
En l’absence de mesures adéquates, les sites d’extraction entraînent des effets néfastes et définitifs
sur le milieu de vie. L’impact des sites d’extraction sur ce milieu peut être évalué en fonction des
surfaces concernées et de la physionomie léguée aux sites. L’expérience montre qu’une fois le
chantier terminé, les terrains des carrières et des emprunts sont peu ou rarement réhabilités et
ressemblent souvent à des terrains vagues où il est impossible de restaurer les sols.
Un accent particulier doit être mis sur cette dimension restauration des carrières et emprunt à travers
des contrats de prestation entre les entreprises adjudicataires et les communautés villageoises dont
les terroirs sont concernées.
Dans la phase de construction, les impacts du projet sur le cadre de vie et la qualité de vie
sont majoritairement négatifs avec une durée permanente. Ils sont d’importances
majeure, moyenne et souvent mineure. Ces impacts sont de portée locale et d’intensité
faible, moyenne et souvent forte.
Le tableau 106 donne l’évaluation des impacts sur le cadre de vie et la qualité de vie dans la phase
des travaux par rapport aux activités.
Phase du Occ Réver Import
Elément
programme sibi relative
Récepteur environneme Impact Critères Évaluation
ntal Impact

Poussières, Nature Négative Ce et re Forte


fumées et pr
brûlage des
Valeur environ. Forte
cadre de vie et la qualité de vie

débris de
végétaux
sources de Intensité Forte
Phases des travaux

nuisances
Étendue Locale
Physionomie
Toutes les des PI vont Durée permanente
composantes changer par les
diguettes, les
du programme
pistes
Haies vives et
brise vents et Importance Majeure
plantations absolue impact
donnent une
physionomie
verdoyante au
milieu

Légende : Re= Réversible, Ir=Irréversible, Ce=Certain, Pr=Probable

Tableau 106 : Évaluation de l’impact du projet sur le cadre de vie et la qualité de vie

Impacts résiduels
Les impacts négatifs initiaux sur le cadre de vie et la qualité de vie sont d’importance relative forte.
Les mesures d’atténuation qui seront proposées permettront de réduire ces derniers à des impacts
résiduels d’importance moyenne à mineure.

Phase : Travaux et exploitation

Récepteur d’impact: le cadre de vie et la qualité de vie

Impact Importance relative de Importance de l’impact


l’impact avant atténuation résiduel
Poussières, fumées et brûlage
des débris de végétaux sources
de nuisances
Haies vives et brise vents et Forte Moyenne à Mineure
plantations donnent une
physionomie verdoyante au
milieu

1.9 SYNTHESE DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET


SOCIAUX DU PROGRAMME ZIGA PHASE II
1.9.1 LES IMPACTS EN PHASE DE CONSTRUCTION
La plupart des impacts du programme dans la phase de construction sont relativement négatifs à
l’exception de la création d’emploi, la création de revenus, le développement du petit commerce, etc.
Les principaux impacts de la phase des travaux sont entre autres:
 envol de la poussière et des fumées dans l’atmosphère et réduction de la visibilité par conséquent
dégradation de la qualité de l’air (négatif d’importance relative faible) ;
 dégradation de la structure des sols par tassement et par érosion hydrique et éolienne (négative
d’importance relative faible) ;
 dégradation de la qualité des sols par pollution et de la structure des sols par tassement et par
érosion hydrique et éolienne (négatif d’importance relative faible) ;
 perturbation et remaniement du profil initial des sols notamment dans les zones d’emprunt, de
carrières et lors de la réalisation de l’extension des stations de pompage et de traitement, du
château d’eau, des principaux canalisations primaires des branches nord et sud et de
drainage (négative d’importance relative moyenne);
 perturbation temporaire des écoulements actuels des eaux de ruissellement (négative
d’importance relative faible) ;
 prélèvements d’eaux pour les travaux et pour la consommation des ouvriers (nulle d’importance
relative faible) ;
 risque de dégradation de la qualité des eaux (de surface et souterraines) par pollution (négative
d’importance relative faible) ;
 destruction d’espèces ligneuses et herbacées et de la biodiversité (négative d’importance relative
moyenne) ;
 réalisation de haies vives, de brise – vents, de plantations diverses pour la lutte contre l’érosion,
les ventes violents, les animaux et l’amélioration de biodiversité (positive d’importance relative
forte) ;
 satisfaction des besoins en bois et création de revenus au profit du développement local (positif
d’importance relative faible) ;
 destruction de la faune et de son habitat, perturbation, dérangement et délogement de la faune
négative d’importance relative faible) ;
 nuisances sonores et vibrations, perturbation de la visibilité de loin, de canaux, de fosses,
etc. (négative d’importance relative faible);
 destruction probable et endommagement des sites archéologiques généralement non
découverts (négative d’importance relative forte);
 découverte et collecte d’objets à la suite de fouilles archéologiques de conservation et, meilleures
protection et conservation du patrimoine historique et archéologique (positive d’importance
relative forte) ;
 immigration de populations vers les zones de chantiers (nulle d’importance relative forte) ;
 risque d’apparition de conflits (négatif, d’importance relative faible) ;
 perte de biens et services (champs, habitation, etc.) (négative d’importance relative faible) ;
 risques de prolifération des infections respiratoires liées à la dégradation de l’air pendant les
travaux (négative d’importance relative forte) ;
 risques de contamination par les IST et le SIDA (négative d’importance relative forte) ;
 risques d’accidents de circulation et de travail négative d’importance relative faible);
 difficultés de circulation et de déplacements (négative d’importance relative faible) ;
 création d’emplois et embauche de la population locale (positive d’importance relative moyenne);
 génération de revenus par le paiement de salaires, de taxes et de redevances au profit du
développement régional et local (positive d’importance relative moyenne) ;
 Réinstallation et indemnisation des populations (probable négatif et d’importance relative forte)..

1.9.2 LES IMPACTS EN PHASE D’EXPLOITATION DU PROGRAMME


Les impacts du projet en phase d’exploitation sont pour la plupart positifs d’importance relative forte.
Aussi, c’est à phase que les impacts stratégiques et cumulatifs avec les autres projets et programmes
seront appréciés. Les principaux impacts à la phase de mise en valeur et ceux stratégiques et
cumulatifs sont entre autres :
 Risques de défaillance du barrage en raison de l’augmentation des prélèvements (négatif,
importance relative moyenne)
 Amélioration de l’hydrologie, augmentation de l’hygrométrie, baisse de la température,
constitution de micro et/ou de méso - climats (positive d’importance relative faible) ;
 Augmentation de la capacité d’eau et amélioration de la production d’EP (positive d’importance
relative forte) ;
 prélèvements d’importantes quantités d’eau dans les systèmes hydrologique du Nakambé,
notamment dans le barrage de Ziga à fin de traitement (nul d’importance relative faible) ;
 modification des dynamiques naturelles préexistantes d’écoulements, de recharge des nappes et
de la qualité des eaux (nul d’importance relative faible);
 recharge des nappes phréatiques et remonté des niveaux d’eau sous l’emprise de certains
ouvrages, dans les puits, forages, etc. (positive d’importance relative faible) ;
 risques de pollution des sols et des eaux par les fuites de canalisations, eaux usées, les déchets
domestiques et autres polluants notamment chimiques (négative d’importance relative faible) ;
 risques de prolifération d’algues et de plantes envahissantes (jacinthe, Salvinia, typhacée, etc.),
avec importante consommation d’oxygène affectant le développement de certaines espèces
animales (négative d’importance relative faible) ;
 érosion des berges du barrage, ensablement et sédimentation du Nakambé et des autres cours
d’eau
 apparition dans les canaux de drainage (éventuelles cuvettes) de plantes aquatiques
envahissantes. (négatif d’importance relative faible) ;
 reconstitution et restauration de la faune et de son habitat dans les sites d’emprunt et de carrière
après leur mise en état (positif d’importance relative faible) ;
 poursuite des déplacements/immigration de populations (nulle d’importance relative faible à
moyenne) ;
 diminution de la corvée eau et amélioration des conditions de vie des femmes et des groupes
vulnérables (positive d’importance relave forte);
 Assainissement liquide et solide (négatif d’importance relative forte) ;
 risques de poursuite de la prolifération des maladies liées à l’eau (paludisme, bilharziose, maladies
diarrhéiques, etc.), infections sexuellement transmissibles (IST, VIH/SIDA) et problèmes d’hygiène
et d’assainissement (négatif d’importance relative moyenne).
Figure 12 : Plantes aquatiques présentes dans une des lagunes à boues de la station de
traitement existante

1.9.3 IMPACTS STRATEGIQUES ET CUMULATIFS


La vallée du Nakambé en général et la zone du projet en particulier abrite beaucoup de projets et de
programmes d’aménagements hydro – agricoles et électrique dont les impacts seront cumulatifs avec
ceux du projet Ziga. Ces projets et programmes sont aux chapitres précédents traitant respectivement
des stratégies d’adaptation aux changements climatiques et du cadre institutionnel du projet.
Nous notons que ces différents projets et programmes partagent les mêmes zones d’influences et sont
mis en œuvre au bénéfice des mêmes populations. Les impacts stratégiques et cumulatifs de ceux-ci,
notamment concerneront principalement :
 érosion des sols et la dégradation des berges du Nakambé : étant une des conséquences de la
déforestation et de l’utilisation abusive des ressources en eau et des autres ressources naturelles,
elles pourront s’accentuer avec l’aménagement de nouveaux sites ;
 augmentation des prélèvements d’eau (aux de traitement pour l’AEP) : Face à la multiplication des
projets hydro-agricole dans la zone, le cadre de Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE)
doit jouer pleinement son rôle pour une optimisation de la ressource au bénéfice de l’ensemble
des usages et usagers de l’eau ;
 la qualité des eaux surface : l’augmentation des eaux de drainage, issues de périmètres
(amégement du barrage de Dourou dit "barrage de Kanazoé" cultures maraîchères dans les zones
de Beguedo-Niango, aménagement hydro-agricole à l’amont et à l’aval du barrage de Bagré…) et
leur déversement dans le Nakambé, dans les autres cours d’eau et dans la nature, accentueront
les risques de pollution des eaux (eau de surface et eau souterraine) et/ou d’envahissement par
des végétaux aquatiques.
 les risques sanitaires liés aux pesticides : le développement de nouveaux périmètres entraînera,
inévitablement, une augmentation des produits agrochimiques dont les pesticides et par
conséquent, les risques associés à leur utilisation.
 les maladies liées à l’eau, les maladies respiratoires et les autres maladies: les périmètres étant
des zones humides artificielles, leur augmentation (nouveaux périmètres) peuvent constituer des
conditions qui favorisent les maladies liées à l’eau comme le paludisme. Aussi, les prévalences des
maladies respiratoires, qui sont actuellement les plus rependues pourront augmenter. Il est
probable qui la prévalence des IST et du VIH/SIDA se maintienne. Les risques d’apparition et de
prolifération de la grippe aviaire est craindre.
 amélioration de l’accès au service de santé à la suite de l’amélioration des revenus, de la
réalisation de nouveaux centres de santé et/ou de la réhabilitation des centres de santé existants;
 création et amélioration de l’emploi, réduction de l’exode rural et du sous – emploi rural …etc.;

Les tableaux 107 et 108 présentent respectivement, la synthèse des impacts potentiels du projet selon
leur nature et la matrice d’interrelation entre les sources d’impacts et les composantes du milieu.
Description des impacts - Milieu biophysique
Récepteurs
d’impacts
Négatifs Positifs

 Pollution de l'air par les poussières et fumées générées par :  Augmentation de l’hygrométrie, baisse de la température et apparition de
- les travaux sur les chantiers, les zones d'emprunt et la circulation sur les micro et/ou de méso - climat local
Air pistes d'accès ;
Construction de l’extension des stations de pompage et de traitement,
du château d’eau, des bâches et des canalisations

 Tassement du sol par le passage des engins et véhicules du chantier lors 


des travaux
 Destruction du sol dans les zones d'emprunt et les carrières ;
Sols  Perturbation et remaniement du profil initial des sols notamment dans les
zones d’emprunt, de carrières et lors de la réalisation des infrastructures
de drainage d’eau pluviale ;
 Risques de pollution des sols par les déchets liquides et solides des
chantiers

 Perturbation temporaire des écoulements actuels des eaux de  Présence quasi-permanente de l’eau dans les canaux de drainage
ruissellement ;
 Prélèvements d’importante quantité d’eau dans les systèmes hydrologique
Eaux de surface du Nakambé7
 Risques de pollution et de dégradation de la qualité des eaux par les
déchets solides et liquides des chantiers
 Risque de pollution par les produits chimiques

Eaux  Risques de pollution par infiltration des eaux de surface souillées et de  Recharge de la nappe phréatique sous certains ouvrages
souterraines pollution directe par lixiviation des produits chimiques

7
Cet impact est qualifié de négligeable ou de nul. Certes les quantités d’eau prélevées sont importantes, mais leur usage est plus important. Aussi ces quantités sont peu
significatives par rapport aux potentiels existants.
 Réalisation et existence de haies vives, de brise – vents, de plantations
diverses pour la lutte contre l’érosion, les ventes violents, les animaux et
 Destruction de la végétation dans les emprunts, carrières, zones l’amélioration de biodiversité
d’extension des stations et des bâches (végétation herbacée surtout) et  Apparition de nouvelles espèces végétales, amélioration de la biodiversité et
emprises des pistes de desserte; restauration des écosystèmes
Végétation et  Risques de prolifération d’algues et de plantes envahissantes (jacinthe,
biodiversité  Satisfaction relative des besoins en bois et création de revenus au profit du
Salvinia, etc.), avec importante consommation d’oxygène affectant le développement local
développement de certaines espèces animales
 Remplacement des espèces végétales existantes dans l'emprise et le
voisinage des certaines espèces adaptées au nouveau contexte

Faune et  Perturbation de la quiétude des animaux par les bruits des chantiers  Reconstitution et restauration de la faune et son habitat dans les sites
biodiversité  Dérangement, délogement et destruction de la faune et de son habitat ; d’emprunt et de carrières après leur remise en état

 Risques de défaillance du barrage en raison de l’augmentation des  Désenclavement des zones par les pistes, intensification des échanges et
prélèvements facilitation de l’évacuation des produits agricoles des zones de production
Infrastructures  Erosion et dégradation des berges, ensablement et sédimentation du vers celles de consommation, fluidité du transport des personnes et des
Nakambé et des autres cours d’eau biens ;
 Affouillement des canaux et autres infrastructures ;
 Dégradation et difficultés de circulation et de déplacement

Assainissement  Rejets des BF, des ouvrages (stations, trop plein châteaux), fuites des
liquide et solide canalisations vont dégradés l’environnement et être causes de maladies
et de nuisances diverses

Conflits  Le risque d’apparition de conflits existe si les transparence dans le


recrutement de la main d’œuvre n’est pas respectée d

Réinstallation
des populations  Biens situés probablement sur les emprises des ouvrages qui seront
affectées par le déplacés
projet (PAP)

Patrimoine  Découverte et collecte d’objets à la suite de fouilles archéologiques de


 Destruction et endommagement des sites archéologiques généralement
historique, conservation et, meilleures protection et conservation du patrimoine historique
non découverts
archéologique et et archéologique
culturel

Tableau 107 : Synthèse des impacts potentiels du projet


Description des impacts - Milieu humain
Récepteurs
d’impacts
Négatifs Positifs

Paysage, cadre de  Nuisances sonores et vibrations, perturbation de la visibilité de loin,


vie et canaux fosses, etc.
aménagement du
territoire

 Maladies et nuisances liées à la poussière et aux fumées


 Risque de prolifération des infections respiratoires lié à la dégradation
Santé, sécurité de l ‘air  Diminution des maladies hydriques dues à l’ingestion de l’eau non potable
 Risques d'accidents de circulation et de travail pendant les travaux  Amélioration de l’accès au service de santé à la suite de la réalisation de
 Risque de propagation des IST et du VIH/SIDA nouveaux centres de santé et/ou de la réhabilitation des centres de santé
 Risque de prolifération des maladies hydriques de stagnation d’eau existants
(micro dépressions, alentour des BF…)

Démographie et  Afflux important de populations se traduisant par une demande  Création d’infrastructures socio- sanitaires et d’équipements
mouvements de d’emploi, une augmentation de la demande de services sociaux de socioéconomiques de base
populations base (école, services de santé, eau potable et communications)

 Création d'emplois salariés et embauche de la population locale en


phases des travaux et d'exploitation
Emploi  Rétention de la main d'œuvre dans la zone, lutte contre l’exode rurale et le
sous – emploi rural
 Opportunités d'affaires et augmentation du revenu pour les entreprises
locales
 Protection des cultures et des infrastructures contre l’érosion et les vents
violents ;
 Production de quantités de bois et satisfaction des besoins en bois de
Foresterie et
plusieurs ménages pour un certain temps ;
protection de   Amélioration des mécanismes de suivi environnemental, des conditions
l’environnement
environnementales de santé, d’hygiène, d’assainissement et d’AEP ;

 Développement du commerce des produits de première nécessité


Activités  Renchérissement du coût de la vie à cause des migrations
 Amélioration et diversification de l'offre nationale des produits agricoles ;
commerciales  Amélioration des conditions de l’activité commerciale, et meilleur organisation
des filières des produits notamment agricoles

Corvée eau,  Diminution de la corvée pour les femmes et les enfants


conditions des  Amélioration des revenus et de la lutte contre la pauvreté en général et la
femmes et groupes pauvreté rurale en particulier ;
vulnérable, revenu  Amélioration des conditions de vie des femmes et groupes vulnérable
et lutte contre la  Introduction et renforcement de nouveaux comportements et de nouvelles
pauvreté habitudes notamment alimentaires.

Source : Travaux de NIES du programme Ziga phase II

Tableau 108 : Synthèse des impacts potentiels du projet (suite)


1.10 EXQUISE DE MESURES ENVIRONNEMENTALES
Ce chapitre traite de façon succincte des mesures d’atténuation, de compensation ou d’optimisation.
Il part des propositions déjà faites dans l’analyse des impacts faite dans le chapitre précédent.
Il faut toutefois rappeler que ces mesures ont pour but de prévenir, d’atténuer ou de compenser les
impacts négatifs et de bonifier ou optimiser les impacts positifs. Elles ne concernent que les impacts
significatifs potentiels déjà clarifiés.
Enfin, il est bien entendu que le plan de gestion environnementale et sociale objet de la Mission M8 de
la phase APD du projet reviendra en détail sur ces mesures environnementales.
Pour la présente exquise, les mesures sont présentées sont forme de fiches de mesures
environnementales dont quelques unes sont données dans les pages suivantes à la fin du rapport
d’EIES.

1.10.1 CONTENU DES FICHES DES MESURES ENVIRONNEMENTALES

Du point du contenu, pour chaque mesure, sont précisés dans la fiche :


 · la désignation de la mesure ;
 · l’objectif ;
 · les impacts concernés ;
 · les différentes tâches ;
 · les acteurs de mise en œuvre ;
 · les acteurs de suivi ;
 · les indicateurs de suivi ou les sources de vérification ;
 · la planification de la mise en œuvre ; et ;
 · le coût de la mesure.

1.10.2 PLAN DE MISE EN OEUVRE DES MESURES

1.10.2.1 Acteurs de mise en œuvre et leur rôle

1.10.2.1.1 Les acteurs de mise en œuvre des mesures

La mise en œuvre des mesures contenues dans ce PGES incombe à l’ensemble des acteurs concernés
par le projet. Il s’agit notamment des structures et personnes suivantes :
 l’ONEA ;
 les Entreprises retenues pour la réalisation des travaux et leurs sous–traitants;
 les consultants ;
 la ville de Ouagadougou;
 les services techniques,
 les ONG et associations,
 les laboratoires,
 les populations riveraines.

1.10.2.1.2 Le rôle des acteurs dans la mise en œuvre des mesures

L’ONEA : en tant que promoteur du projet, l’ONEA est tenue de supporter tous les frais nécessaires à
la mise en œuvre des mesures retenues pour la prévention, la réduction de la pollution et pour la lutte
contre celle-ci ainsi que de la remise en état des sites pollués. A cet effet, le coût du projet doit tenir
compte du coût de la mise en œuvre du PGE.
Les Entreprises et les sous–traitants : chargés de la réalisation des travaux, les entreprises et les
différents sous–traitants retenus sont ceux qui par leurs actions, créent les conditions qui portent
directement atteinte à la santé de l’homme et à l’environnement ; Ils sont par conséquent tenus d’en
assurer l’élimination dans les conditions définies par la présente étude d’impact environnemental.
Les Consultants : pour les mesures dont les entreprises des travaux ne disposent pas des
compétences nécessaires pour leur implémentation, par exemple la sensibilisation sur les thèmes
spécifiques tels que les bonnes pratiques de l’utilisation de l’eau, les IST/VIH/SIDA, les accidents, les
conflits et le respect des bouches d’incendie.
La ville de Ouagadougou: elle interviendra dans la publication de l’arrêté réglementant la
circulation pendant les travaux.
Les populations bénéficiaires: elles sont surtout concernées par les activités de sensibilisation.

1.10.2.2 PROGRAMME DE MISE EN ŒUVRE

En attendant que le PGES vienne le confirmer le tableau de la page suivante indique la chronologie
avec laquelle les mesures préconisées seront mises en œuvre tout au long du projet. Le temps de
mise en œuvre des mesures a été subdivisé en quatre périodes définies ainsi qu’il suit :
Période P0 : c’est la période réservée à la réalisation des études d’Avant-Projet Détaillé (APD).
Cette période qui inclue les délais d’approbation des documents par l’ONEA est estimée à six (06)
mois à partir de la date d’approbation du rapport d’étude d’impact environnemental en phase APS.
Période P1 : c’est celle qui précèdera le démarrage des travaux. La mise en œuvre de certaines
mesures comme la sensibilisation débutera avant le début effectif des travaux et se poursuivra avec le
projet. Cette période est fixée à six (06) mois et court à compter de l’approbation de l’étude d’impact
environnemental par l’ONEA.
Période P2 : c’est la phase d’exécution des travaux de pose des conduites. La durée de cette phase
ne sera connue qu’en phase APD.
Période P3 : c’est la période qui va de la fin des travaux jusqu'à la réception définitive.
Les durées estimées des différentes périodes sont données ici à titre indicatif. Elles seront mieux
précisées en phase APD.
De même, les données sur les phases de construction et d’exploitation n’étant pas disponibles, le
rapport ne saura être précis sur la programmation de la mise en œuvre des mesures. Cette
programmation sera parachevée en phase APD.
Le tableau de la page suivante présente le chronogramme de mise en œuvre des mesures.
FIGURE 13 : CHRONOGRAMME DE MISE EN ŒUVRE DES MESURES

Périodes P0 (APD) P1 (Préparation) P2 (Travaux) P3

Désignation de la mesure 1 2 3 4 5 6 1 2 3 4 5 6 1 2 3 4 5 6 …… 42 43 44 45 46 47 48 1 2 3 4 5 6
Approfondissement de l’étude d’impact environnementale en
phase APD suivant la réglementation nationale
Maîtrise du niveau d'eau dans le barrage (prévention contre le risque de
défaillance et définition des mesures d'urgence) et suivi en continu

Contrôle continu de l'évolution de l'ensablement du barrage

Prévention contre les accidents et autres nuisances

Sensibilisation : Bonnes pratiques de l’utilisation de l’eau; IST/VIH/SIDA


; Accidents ;Respect des bouches d’incendie ; Conflits.

Réglementation de la circulation

Protection sociale des employés

Aménagement des accès temporaires aux habitations riveraines, aux


commerces et aux infrastructures sociales.

Gestion des déchets d’excavation des chaussées


N° Acteurs de Acteurs de Coût
Mesure environnementale à mener N° Objectif de la mesure Différentes taches Priorité Indicateurs de suivi Calendrier
d'impact mise en œuvre suivi (FCFA)
• Présence des contrats
des employés ;
• Bulletin de paie des
employés ;
• Etablir des contrats avec les ouvriers recrutés et respecter leurs
Entreprise de Maître • Les numéros Coût intégré
Assurer la sécurité sociale des termes ; Pendant les
Protection sociale des employés 6 11 et 30 2 réalisation des d’oeuvre, d’immatriculation des dans le coût
employés • Payer les cotisations des ouvriers à la CNPS. travaux
travaux ONEA. employés à la CNPS ; du projet
• Document justifiant le
payement des cotisations à
la CNPS.

Limiter la perturbation de l’accès


Aménagement des accès temporaires aux • Identifier les lieux d’implantation des accès ; Entreprise de Intégré dans
aux habitations riveraines, aux Présence des accès Pendant les
habitations riveraines, aux commerces et aux 7 27 • Poser les accès. 2 réalisation des Maître d’œuvre le marché de
commerces et aux infrastructures temporaires travaux
infrastructures sociales. travaux l’entreprise
sociales
• Limiter l’enlaidissement du
paysage ;
• Recenser tous les tronçons de route à excaver ;
• Réduire la dégradation du cadre Entreprise de Absence des déchets Intégré dans
19, 20, • Mettre en dépôt les déchets d’excavation non réutilisables à un lieu Pendant les
Gestion des déchets d’excavation des chaussées 8 de vie ; 2 réalisation des Maître d’œuvre d’excavation au niveau des le marché de
23, et 30 agréé par le responsable environnement du maître d’œuvre. travaux
• Limiter les accidents et les travaux chaussées endommagées l’entreprise
conflits.

• Se conformer à la réglementation
nationale en matière d’étude • Signature du marché de
d’impact environnemental ; phase 2 de l'étude en
• Evaluer de façon plus précise • Signer le marché de la phase 2 de l'étude (APD, DCE, PGES); cours;
Approfondissement de l’étude d’impact Coût intégré
Mesure certains impacts environnementaux • Réaliser l’EIE en phase APD; Maître d’œuvre Maître d’œuvre • Rapport Provisoire etd Au démarrage
environnementale en phase APD suivant la 9 1 dans le coût
générale identifiés en phase APS ; • Faire valider le rapport de l’étude d’impact environnemental. et ONEA et ONEA éfinitif de l'étude ; des études APD
réglementation nationale du projet
• Identifier et évaluer de potentiels • Certificat de conformité
nouveaux impacts apparus avec la environnemental.
définition exacte du projet.
1.11 CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Au terme de cette étude d’impact environnemental sommaire en phase APS du projet d’alimentation
en eau potable de la ville de Ouagadougou, il apparaît que le projet bien que très attendu par les
populations de la ville de Ouagadougou, présente certains risques et peut aussi avoir des
répercussions négatives sur les différents milieux, notamment le milieu biophysique et le milieu socio-
économique.

Etant donné que le projet n’est qu’en phase de définition, certaines répercussions n’ont été exprimées
qu’en termes d’enjeux environnementaux. Elles seront mieux précisées en phase APD lorsque le projet
sera défini en détails.

Pour ce qui est des impacts ou enjeux environnementaux positifs, on note :

 Globalement l’alimentation de la population en eau en qualité et en quantité suffisante,


 la création d’emplois ;
 l’augmentation des revenus ;
 la diminution de la corvée d’eau chez les femmes et les enfants ;
 la diminution des maladies hydriques

Les impacts négatifs comprennent entre autres:


 la pollution de l’air ;
 l’érosion du sol ;
 les nuisances sonores ;
 La modification du paysage
 l’augmentation des risques accidents ;
 la dégradation des routes ;
 le déplacement temporaire ou définitif des activités commerciales ;
 la perturbation de la circulation routière pendant les travaux ;
 la perturbation des accès aux habitations riveraines et aux commerces ;
 la dégradation du cadre de vie ;
 l’atteinte à la santé des travailleurs et des populations riveraines ;
 l’augmentation du taux des IST/VIH/SIDA ;
 l’apparition éventuelle de conflits…etc.

Parmi les impacts négatifs évalués à ce stade, l’importance relative a été trouvée mineure à
l’exception de la perturbation de la circulation routière dont l’importance relative a été majeure. Il est
bien entendu que certains impacts ne pourront être évalués qu’en phase APD.

L’étude d’impact environnemental en phase APD permettra de compléter celle-ci afin d’élaborer une
notice environnementale en vue de son intégration dans le dossier de consultation des entreprises.
Cette dernière permettra aux entreprises de présenter leurs offres en intégrant au mieux les aspects
environnementaux. En outre, l’étude finale proposera un Plan de Gestion Environnementale chiffré qui
organisera la mise en œuvre des mesures préconisées ainsi que le suivi de cette mise en œuvre lors
de l’exécution des travaux du projet.

Fiche de mesure environnementale Nº1


Désignation de la
mesure Maîtrise du risque de défaillance du barrage

Objectif Minimiser le risque d’insuffisance de la ressource dû aux


prélèvements supplémentaires dans le barrage de Ziga
Impacts concernés
16
 Recenser et quantifier les usages en amont sur l’ensemble
du bassin versant et des ouvrages amont (Lac BAM, DEM et
KANZOE), et définir des modes de gestion pour chaque
ouvrage, chaque usage avec une échéance pluriannuelle,
 Mettre en place un modèle hydrique plus précis et global
englobant tout le bassin versant
Tâches  D’assurer un suivi du niveau du barrage,
 De mettre en place une gestion concertée et un programme
d’actions d’urgence : limitation des prélèvements dans le
barrage et / ou limitation des usages en amont,
 Lancer au préalable une étude permettant de répondre aux
objectifs précédents et pilotée par un comité constitué de
l’ONEA, la DGRE et tous les organismes liés à la gestion de la
ressource au BURKINA
Acteurs de mise en
œuvre ONEA, DGRE, bureau d’étude en charge de l’étude

Acteurs de suivi ONEA et DGRE

Indicateurs de
suivi/sources de Mise en place du Suivi du niveau du barrage
vérification Avancement des études de gestion concertée

Planification de la mise
en œuvre Pendant les travaux de construction puis suivi régulier

Coût de la mesure
(FCFA) A confirmer dans le PGES

Le consultant fournira leCCTP avec les mesures précises en phase


Observations
APD
Fiche de mesure environnementale Nº2

Désignation de la
Contrôle de l'évolution de l'ensablement du barrage et suivi
mesure
en continu
Objectif Contrôler l'évolution de l'envasement du barrage et anticiper les
mesures compensatoires ou correctives
Impacts concernés
Risques B et impact 12
 Réalisation de photos aériennes annuelle pour vérifier
l’évolution de l’envasement latéral (diminution de la
circonscription de la retenue),
Tâches  Mesure annuelle de la hauteur de sédiments au droit de
plusieurs piquets à mettre en place,
 Réalisation d’un MNT tous les 5 ans par bathymétrie,
 Mise en œuvre de mesures limitatives si nécessaire :
ouvrage de rétention des sables en amont.
Acteurs de mise en
œuvre ONEA, DGRE, bureau d’étude en charge de l’étude

Acteurs de suivi ONEA et DGRE

Indicateurs de  Résultats du suivi du niveau des sédiments en différents


suivi/sources de endroits.
vérification  Comparaison des photos aériennes tous les ans et du MNT
tous les 5 ans
Planification de la mise
en œuvre Pendant les travaux de construction puis suivi régulier

Coût de la mesure
(FCFA) A confirmer dans le PGES

Au-delà du rapport car Suivi à réaliser dans tout le bassin du


Observations
Nakambé
Fiche de mesure environnementale Nº3

Désignation de la
mesure Prévention contre les accidents et autres nuisances

Protéger les ouvriers, les riverains et les usagers de la route contre


Objectif
les accidents et toute autre nuisance susceptible de porter atteinte à
leur santé.
Impacts concernés
10, 13, 18
Doter les ouvriers des équipements compatibles à leurs postes de
travail et les renouveler conformément à la norme prescrite par le
constructeur et en respectant les normes de
l’OIT ;
 Prévoir une ration journalière en lait ;
Tâches  Limiter les vitesses de circulation ;
 Signaler les chantiers ;
 Munir les engins d’un signal sonore avertisseur de recul ;
 Exécuter les travaux au niveau des écoles les weekends ;
 Programmer les travaux de concert avec les responsables
des établissements hospitaliers traversés par les canalisations
(A préciser en phase APD).
Acteurs de mise en
œuvre Entreprise de réalisation des travaux

Acteurs de suivi ONEA

Indicateurs de  Registre de décharge des équipements de travail et de lait;


suivi/sources de  Port des équipements par les ouvriers ;
vérification  Notes de service de rappel de limitation des vitesses ;
 Présence des plaques de signalisation de chantier.
Planification de la mise
en œuvre Pendant les travaux de construction

Coût de la mesure
(FCFA) A évaluer en phase APD

Observations
Fiche de mesure environnementale Nº4

Sensibilisation :
 Bonnes pratiques de l’utilisation de l’eau;
Désignation de la
 IST/VIH/SIDA ;
mesure
 Accidents ;
 Respect des bouches d’incendie ;
 Conflits.
 Economiser de l’eau potable pour la rendre accessible au
plus grand nombre et réduire les maladies hydriques ;
Objectif
 Réduire les accidents, les conflits et la prévalence des
IST/VIH/SIDA ;
 Eviter de cacher par ignorance les bouches d’incendie.
Impacts concernés
5, 18.
 Elaborer le programme de sensibilisation en fonction des
Tâches cibles ;
 Confectionner et/ou acquérir le matériel de sensibilisation ;
 Tenir les réunions avec la population et le personnel.
Acteurs de mise en
œuvre Consultant spécialisé dans la sensibilisation

Acteurs de suivi Maîtrise d’œuvre, ONEA, Administrations concernées (A spécifier en


phase APD).
Indicateurs de
 Présence du programme de sensibilisation ;
suivi/sources de
 Présence des affiches et dépliants de sensibilisation ;
vérification
 Rapports de réunions de sensibilisation.
Planification de la mise
Un mois avant le début des travaux et pendant toute la durée de la
en œuvre
phase de construction
Coût de la mesure
(FCFA) 1% du montant du lot (A préciser en phase APD)

Observations
Fiche de mesure environnementale Nº5

Désignation de la
mesure Réglementation de la circulation

Objectif
Maintenir la fluidité de la circulation pendant la période de chantier
Impacts concernés
10, 12 et 14.
 Prendre un arrêté réglementant la circulation;
Tâches  Informer les usagers de la route sur les zones de
perturbation de la circulation routière ;
 Créer et signaler les déviations.
Acteurs de mise en
œuvre Ville de Ouagadougou, ONEA, entreprise de réalisation des travaux.

Acteurs de suivi  Maître d’oeuvre ;


 ONEA.
Indicateurs de  Présence de l’arrêté réglementant la circulation routière ;
suivi/sources de  Présence des communiqués et des affiches;
vérification  Présence des panneaux de signalisation des déviations
créées.
Planification de la mise
en œuvre Pendant les travaux

Coût de la mesure
(FCFA) Intégré dans le marché de l’entreprise

Observations
Fiche de mesure environnementale Nº6

Désignation de la
mesure Protection sociale des employés

Objectif
Assurer la sécurité sociale des employés
Impacts concernés

 Etablir des contrats avec les ouvriers recrutés et respecter


Tâches
leurs termes ;
 Payer les cotisations des ouvriers à la CNPS.
Acteurs de mise en
œuvre Entreprise de réalisation des travaux

Acteurs de suivi
Maître d’œuvre, ONEA.
Indicateurs de  Présence des contrats des employés ;
suivi/sources de  Bulletin de paie des employés ;
vérification  Les numéros d’immatriculation des employés à la CNPS ;
 Document justifiant le payement des cotisations à la CNPS.
Planification de la mise
en œuvre Pendant les travaux

Coût de la mesure
(FCFA) Coût intégré dans le coût du projet

Observations
Fiche de mesure environnementale Nº7

Désignation de la Aménagement des accès temporaires aux habitations


mesure riveraines,
aux commerces et aux infrastructures sociales.
Objectif Limiter la perturbation de l’accès aux habitations riveraines, aux
commerces et aux infrastructures sociales
Impacts concernés
10, 14
Tâches  Identifier les lieux d’implantation des accès ;
 Poser les accès.
Acteurs de mise en
œuvre Entreprise de réalisation des travaux

Acteurs de suivi
Maître d’oeuvre
Indicateurs de
suivi/sources de
Présence des accès temporaires
vérification

Planification de la mise
en œuvre Pendant les travaux

Coût de la mesure
(FCFA) Intégré dans le coup du projet

Observations
Fiche de mesure environnementale Nº8

Désignation de la
Approfondissement de l’étude d’impact environnementale
mesure
en phase APD suivant la réglementation nationale
 Se conformer à la réglementation nationale en matière
d’étude d’impact environnemental ;
Objectif  Evaluer de façon plus précise certains impacts
environnementaux identifiés en phase APS ;
 Identifier et évaluer de potentiels nouveaux impacts
apparus avec la définition exacte du projet.
Impacts concernés
Mesure générale
 Recruter un consultant pour la rédaction des Termes de
Référence de l’étude d’impact environnemental ;
Tâches  Faire approuver les termes de référence par le MINEP ;
 Recruter un consultant pour la réalisation de l’EIE en phase
APD;
 Faire valider le rapport de l’étude d’impact environnemental.
Acteurs de mise en
œuvre Maître d’œuvre et ONEA

Acteurs de suivi
Maître d’œuvre et ONEA
Indicateurs de
 Contrats des consultants retenus ;
suivi/sources de
 Lettre d’approbation des termes de référence ;
vérification
 Certificat de conformité environnemental.
Planification de la mise
en œuvre Un mois avant le démarrage des études APD

Coût de la mesure
(FCFA) Coût intégré dans le coût du projet

Observations

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