EIES - Ziga PDF
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Quatre (4) axes stratégiques sont identifiés pour relever le défi de l’accélération de la croissance et du
développement durable. Ce sont : (i) le développement des piliers de la croissance accélérée, (ii) la
consolidation du capital humain et la promotion de la protection sociale, (iii) le renforcement de la
bonne gouvernance, (iv) la prise en compte des priorités transversales dans les politiques et
programmes de développement. Ces différents axes se complètent et interagissent pour réaliser les
objectifs de la croissance accélérée et du développement durable.
Cette stratégie que le Gouvernement entend mettre en œuvre repose sur une articulation
harmonieuse des actions organisées autour de quatre axes qui sont complémentaires pour booster la
croissance et réduire la pauvreté. En effet, l’accélération de la croissance souhaitée, suppose
notamment la transformation de la sphère productive, l’amélioration du capital humain et un
environnement institutionnel favorable. Pour réussir cette orientation, il est nécessaire de définir les
conditions d'accélération de la croissance, le schéma de financement ainsi que les modalités de mise
en œuvre.
Le Comité national de pilotage de la SCADD est composé de l’ensemble des acteurs-clés du
développement que sont l'Etat (Gouvernement et collectivités territoriales), les Organisations de la
société civile (OSC), le secteur privé et les PTF.
La mise en œuvre du sous-programme se fera en adéquation avec les grandes lignes de la politique
nationale d’aménagement du territoire.
La mise en œuvre de la politique nationale de l’eau s’inspirera des neuf (9) principes suivants :
Le principe d’équité ;
Le principe de subsidiarité ;
Le principe du développement harmonieux des régions et des provinces ;
Le principe de la gestion par bassin hydrographique ;
Le principe de la gestion équilibrée des ressources en eau ;
Les principes de protection des usagers et de la nature ;
Le principe préleveur-payeur ;
Le principe de participation ;
Le principe du pollueur-payeur.
Par ailleurs, le Gouvernement a adopté en 2003 un Plan d'Action pour la Gestion Intégrée des
Ressources en Eau (PAGIRE). Ce plan constitue une réforme institutionnelle du secteur eau qui
découle de l’adoption de la politique nationale de l’eau en 1998 et de la loi d’orientation relative à la
gestion de l’eau en 2001. Il vise à créer un environnement favorable à la gestion intégrée des
ressources en eau. Son objectif global est de contribuer à la mise en œuvre de la gestion intégrée des
ressources en eau du pays, adaptée au contexte national, conforme aux orientations définies par le
Gouvernement burkinabé et respectant les principes reconnus au plan international en matière de
gestion durable et écologiquement rationnelle des ressources en eau. Cet objectif global est sous-
tendu par deux objectifs spécifiques qui sont :
Définir et planifier la mise en œuvre du cadre futur de gestion intégrée des ressources en eau ;
Identifier pour ce faire les actions spécifiques et proposer les moyens nécessaires à leur mise en
œuvre.
Les approches stratégiques pour la mise en œuvre du PAGIRE sont :
Privilégier l’approche intégrée par rapport à l’approche sectorielle ;
Soutenir le désengagement de l’Etat en matière de production d’eau et de gestion des périmètres
irrigués ;
Proposer un scénario à effectif suffisant pour la restructuration progressive de l’administration
publique dans le domaine de l’eau ;
Concevoir un cadre de gestion efficace et stable dans toute configuration ministérielle ;
Proposer une restructuration progressive.
Le PAGIRE qui a été approuvé par le Gouvernement en mars 2003 couvre la période 2003-2015.
L’article 34 précise que les terrains dans le périmètre de protection immédiate sont acquis en pleine
propriété par l’Etat ou le concessionnaire du service public de distribution, qui ont en charge de les
clôturer et de veiller à ce qu’ils soient exclusivement affectés au prélèvement de l’eau et régulièrement
entretenus à cette fin.
A l’intérieur du périmètre de protection rapprochée, sont interdites les installations et les activités de
nature à nuire à la qualité de l’eau. Sont concernés les dépôts d’hydrocarbures, les produits
chimiques, les pesticides et les engrais, le forage de puits, l’extraction de substances minérales, etc.
Dans le périmètre de protection éloignée, ces différentes activités peuvent être réglementées afin de
prévenir les dangers de pollution pour les eaux prélevées.
L’article 35 stipule qu’en outre des interdictions et règles édictées à l’article 34, l’acte de délimitation
peut également réglementer des activités telles que l’abreuvement, le parcage et la circulation des
animaux, l’édification de constructions ou de bâtiments à usage d’habitation ou non.
Le titre 1 en son article 8 définit la collectivité territoriale comme une subdivision du territoire dotée de
la personnalité juridique et de l’autonomie financière. Elle constitue une entité d’organisation et de
coordination du développement. Les collectivités territoriales sont la région et la commune.
L’article 9 définit les attributions de la collectivité territoriale qui peut: i) entreprendre toute action en
vue de promouvoir le développement économique, social, culturel, environnemental et participer à
l’aménagement du territoire ; ii) passer des contrats avec toutes personnes physiques ou morales,
privées ou publiques, dont l’Etat, les autres collectivités territoriales et les établissements publics ou
établir des rapports de coopération avec des organisations extérieures au Burkina Faso dans le respect
de la souveraineté et des intérêts de la nation; iii) entreprendre dans les conditions prévues par la loi
et dans le cadre de leurs compétences propres, des actions de coopération qui donnent lieu à des
conventions avec des collectivités territoriales de pays étrangers ou organismes internationaux publics
œuvrant dans le domaine du développement; iv) créer ou acquérir des établissements dans les
domaines de l’enseignement, de la santé, de l’environnement ou dans tout autre domaine socio-
économique ou culturel, v) acquérir des actions ou obligations dans des sociétés ayant pour objet
l’exploitation de services locaux ou des services nationaux ouverts à la participation des collectivités
territoriales.
Dans la mesure où la mise en œuvre du sous-programme AEPA va fortement impliquer les collectivités
locales, le respect de cette loi permettre aux différents acteurs d’assumer efficacement leurs rôles et
dans un partenariat dynamique.
Elle traite de la politique nationale de sécurisation foncière en milieu rural qui doit notamment :
favoriser la reconnaissance et la protection des droits de propriété, de jouissance, des possessions
foncières et des droits d’usages de l’ensemble des acteurs sur les terres rurales ;
favoriser l’accès équitable de l’ensemble des acteurs ruraux aux terres rurales, sans distinction
d’origine ethnique, de sexe, de religion, de nationalité et d’appartenance politique ;
promouvoir une mise en valeur durable des ressources foncières rurales et contribuer à la sécurité
alimentaire, au développement économique et à la lutte contre la pauvreté ;
contribuer à la prévention et à la gestion des conflits fonciers ainsi qu’à la consolidation de la paix
sociale ;
orienter la définition d’un cadre institutionnel efficace de sécurisation des terres rurales.
La loi aborde les domaines foncier rural de l’état, celles des collectivités territoriales et celles des
particuliers et des baux emphytéotiques et des cessions sur les terres rurales aménagées de l’Etat et
des collectivités territoriales.
Enfin, pour tout dire la loi N° 034-2009 / AN du 16 juin 2009 s’appesanti entre autres sur l’épineux
problème des conflits. Et à ce titre, elle dit que l’Etat prend et met en œuvre toutes les mesures
nécessaires en vue de prévenir et réduire efficacement les conflits fonciers en milieu rural et que tous
conflits fonciers ruraux doivent faire l’objet d’une tentative de conciliation avant toute action
contentieuse. La tentative de conciliation en matière de conflits fonciers ruraux est assurée par les
instances locales habituellement chargées de la gestion des conflits fonciers.
Conformément aux directives opérationnelles de la Banque mondiale, le présent projet, est soumis
aux exigences des politiques de sauvegarde de la Banque, pour celles susceptibles de s’appliquer aux
activités qui seront menées. Il est classé dans la catégorie « B ».
La catégorie B inclut les projets dont les impacts potentiels préjudiciables sur l'environnement ou les
populations sont moins importants. Comme dans la catégorie A, il s'agit d'examiner les impacts
négatifs et positifs d'un projet et de prendre les mesures adéquates pour les réduire ou les prévenir.
Les politiques de sauvegarde suivantes ont tour à tour été étudiées pour évaluer dans quelle mesure
elles sont concernées par le projet :
Politique de sauvegarde 4.01 sur l’évaluation environnementale ;
Politique de sauvegarde 4.04 sur les habitats naturels ;
Politique de sauvegarde 4.09 sur la lutte antiparasitaire ;
Politique de sauvegarde 4.11 sur le patrimoine culturel ;
Politique de sauvegarde 4.12 sur la réinstallation involontaire ;
Politique de sauvegarde 4.20 sur les populations autochtones ;
Politique de sauvegarde 4.36 sur les forêts ;
Politique de sauvegarde 4.37 sur la sécurité des barrages ;
Politique de sauvegarde 7.50 sur les projets relatifs aux voies d’eau internationales ;
Politique de sauvegarde 7.60 sur les projets en litige.
Catégorie B:
Les incidences que les projets de cette catégorie sont susceptibles de générer sont moins graves que
ceux de la catégorie A. Les effets des projets de la catégorie B sont généralement très localisés, peu
d’entre eux étant irréversibles et il est aisé de concevoir des mesures d’atténuation. Une évaluation
environnementale est requise pour leur mise en œuvre mais sa portée est plus réduite que dans le cas
des projets de catégorie A. Sur la base de la check liste contenue dans les politique de
sauvegarde de la BM, le programme pour d’alimentation en eau potable de la ville de Ougadougou à
partir du barrage de Ziga-Phase II appartient à cette catégorie.
Catégorie C:
Les projets dont le potentiel de générer des impacts négatifs sur l’environnement est jugée nulle ou
faible sont rangés dans cette catégorie. Les projets de la catégorie C n’exigent pas d’autre évaluation
environnementale après l’examen environnementale préalable.
Le présent rapport constitue l'étude d’impact environnemental et sociale (EIES) du programme. Elle a
tenu compte des différents exercices de planification environnementale au niveau national, des
législations nationales et des capacités institutionnelles, ainsi que des obligations du pays en rapport
avec les activités du projet, en vertu des traités et accords internationaux pertinents sur
l’environnement signés et/ou ratifiés par le Gouvernement du Burkina Faso. En outre, le PGES va être
élaboré pour assurer que les impacts environnementaux et sociaux négatifs du projet seront pris en
compte et seront atténués ou évités dans les années à venir. Le PGES incluera des mesures de
renforcement institutionnelles au niveau des acteurs principalement interpellés par le projet. Les
activités de projet et sous-projets qui ne peuvent pas être définies à l’heure actuelle, pendant la
préparation du projet, seront soumises à des évaluations environnementales et sociales spécifiques,
dès qu’elles seront identifiées durant la phase d’exécution. Au regard de tout cela, le programme pour
d’alimentation en eau potable de la ville de Ougadougou à partir du barrage de Ziga-Phase II est en
conformité avec cette Politique de Sauvegarde à condition que les recommandations seront prescrites
dans le PGES soient mises en œuvre. Pour assurer la mise en œuvre PGES, ce dernier sera intégré
dans le budget du programme à la phase APD et exécuté pendant le programme.
1.2.3.9 Politique de Sauvegarde 7.50 Projets relatifs aux voies d’eau internationales
PO/PB 7.50, Projets affectant les eaux internationales vérifie qu’il existe des accords riverains et
garantit que les Etats riverains sont informés et n’opposent pas d’objection aux interventions du
projet. Tous les projets d’investissement sont concernés. Il n’y a pas de consultation publique mais la
notification aux riverains est une condition requise.
Le barrage de Ziga dans la phase I avait été dimensionné de manière à laisser un débit de fuite à
l’aval afin permettre la vie aquatique, l’approvisionnement en eau à l’aval, la poursuite des activités
socioéconomiques utilisatrice de la ressources en eau, la régénération des écosystèmes…etc. Aucune
eau internationale n’est par conséquent menacée. Cette PO n’est donc, pas interpellé par le
programme. Cependant, le Gouvernement burkinabè à travers l’ONEA informera les organisations de
gestion des bassins sur les activités du projet envisagé et sur les quantités prévisionnelles d’eau à
extraire, les pollutions éventuelles des eaux du fleuve Nakambé par les rejets d’eaux usées de
drainage et les modalités de poursuite du projet. Sur la base de ces recommandations et de celles
relatives au PGES, le projet est en conformité avec la PO 7.50.
1.2.3.10 Politique de Sauvegarde 7.60 Projets dans des zones contestées (en litige)
OP/BP 7.60, Projets en zones contestées veille à la garantie que les personnes revendiquant leur droit
aux zones contestées n’ont pas d’objection au programme proposé. Le programme n’a pas d’activités
dans des zones en litiges. En conséquence il est en conformité avec la Politique de Sauvegarde, même
si des mesures spécifiques ne sont pas prises.
1.2.4 PROCEDURES DE L’AGENCE FRANCAISE DE DEVELOPPEMENT
L’Agence Française de Développement (AFD) a instauré depuis 1999 une procédure d’évaluation
environnementale qui, en fonction des caractéristiques du projet, et de la sensibilité environnementale
du milieu dans lequel il intervient, le classe en trois catégories.
A : projet nécessitant une EIE
B : projet nécessitant une EIE sommaire
C : projet ne nécessitant pas d’EIE
Concernant l’intégration des aspects sociaux, l’AFD a rédigé en 2001 une note d’orientation
opérationnelle sur la prise en compte du genre, visant à mieux intégrer cette dimension dans
l’intégration de ses projets.
Dans le cadre de financements privés, et pour les projets classés A, des plans de gestion
environnementale sont demandés, basés sur le modèle du management environnemental (normes
ISO 14000).
1.3 DESCRIPTION DU PROGRAMME PRIORITAIRE
Le programme est présenté au chapitre §2.3. Il est synthétisé sur le synoptique qui suit et détaillé sur
le plan d’aménagement.
Figure 1 : Système d’adduction du Scénario 2
1.4 DESCRIPTION DE L’ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
1.4.1 DELIMITATION DE LA ZONE D’ETUDE
La zone d’influence environnementale est divisée en deux parties : une zone d’influence sur les
aspects biophysiques et une zone d’influence diffuse sur les aspects humains.
Comme vu précédemment, la phase prioritaire du projet comprend la réalisation de 2 stations de
pompage et d’une station de traitement au niveau du barrage de Ziga, d’une conduite d’adduction
entre Ziga et SP3 et de 2 branches d’adduction (branche sud et branche nord) dans Ouagadougou,
ainsi que du réseau de distribution qui s’étalera sur Ouagadougou et sa périphérie.
Ainsi, on peut considérer que la zone d’influence sur les aspects physiques comprend le barrage de
Ziga et ses alentours, la route qui relie Ziga à SP3 et toutes les emprises des conduites dans
Ouagadougou et sa périphérie (voir zones d’extension du réseau).
La zone d’influence diffuse qui couvre les aspects socio-économiques s’étendra, quant à elle, sur le
Grand-Ouagadougou.
1.4.2 DESCRIPTION DES COMPOSANTES PERTINENTES DE
L’ENVIRONNEMENT
La pluviométrie moyenne annuelle calculée entre 2002 et 2011 reste assez basse : elle est de 764 mm
d’eau. Les jours de pluie sont peu nombreux et les averses sont souvent très violentes, favorisant le
ruissellement et les inondations. Durant cette période la voirie urbaine est soumise à une intense
dégradation limitant l’accès à certaines parties de la ville.
La caractéristique essentielle de la pluviométrie dans le Grand-Ouaga est sa mauvaise répartition
spatiale et temporelle, ce qui rend précaire et aléatoire les activités économiques basées sur les eaux
pluviales.
1.4.2.1.1.2 Température
Le régime thermique dans le Grand Ouaga se caractérise par sa variabilité annuelle. On distingue
deux saisons fraîches au cours de l’année marquées par de basses températures :
Décembre à février : elle correspond à une période relativement fraîche pendant laquelle les
températures mensuelles oscillent entre 14,3 et 23,7°C. Les plus basses températures minimales sont
relevées généralement au cours des mois de janvier, avec 14,9°C en janvier 1986, 14,9°C en janvier
1989, et 14,5°C enregistrés en janvier 1995 ;
Juillet à septembre constitue la seconde période fraîche, également humide. Elle correspond à la
saison pluvieuse qui s’installe avec l’arrivée des vents de mousson (vents frais et humides) ; les
températures varient entre 22 et 24°C.
Entre ces deux périodes bien distinctes s’installent deux saisons chaudes :
Mars à juin représente la période la plus sèche et la plus chaude de l’année, avec des températures
mensuelles de l’ordre de 37 à 40°C. L’harmattan fait progressivement place à la mousson. Les
températures maximales sont enregistrées aux mois de mars, avril et mai. Le mois d’avril est
particulièrement le mois le plus chaud (40°). Les plus fortes températures maximales ont été
enregistrées en avril 2000 avec 40,9°C, en avril 2001 (40,8°C) et en avril 2006 (40,6°C) ;
Octobre à novembre constitue la seconde période de chaleur et correspond à la fin de la saison des
pluies. C’est la petite saison chaude, avec des températures maximales moins élevées que celles de la
grande saison sèche (35°C).
Le tableau ci-dessous présente les données sur les précipitations et les températures. Y sont
présentés les totaux mensuels des précipitations et la température moyenne mensuelle (entre 2002 et
2011). Ces données ont permis de réaliser le diagramme ombrothermique de la ville de Ouagadougou,
présenté ci-après.
Mois Janv Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc TOTAL
Evaporation
257 280 344 321 299 246 197 164 158 214 235 248 2964
en mm
Température
24,6 27,6 30,8 32,6 31,6 29,2 26,9 26,4 27 28,8 27,6 25 -
en °C
Source : Direction de la météorologie du Burkina Faso
30
200
Précipitations en mm/mois
Pluviométrie en mm/mois
25
150
20
15
100
10
50
5
0 0
Mois
1.4.2.1.1.3 Evaporation
A Ouagadougou, l’évaporation moyenne annuelle est de 246 mm entre 2004 et 2011.
Le niveau d’évaporation de l’eau est relativement important dans le Grand Ouaga. La moyenne
calculée entre 2004 et 2011 est de 2964 mm/an à Ouagadougou. Les moyennes journalières varient
entre 7 et 8 mm pendant la saison sèche et chaude, et entre 5 et 6 mm en saison fraîche.
Mois Janv Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc TOTAL
Evaporation
257 280 344 321 299 246 197 164 158 214 235 248 2964
en mm
La connaissance du climat dans la zone bénéficiaire de ce projet est importante dans la mesure où elle
permet d’identifier les périodes durant lesquelles le climat pourrait représenter une contrainte pour le
bon déroulement des activités. Pour le cas de la ville de Ouagadougou, les mois de Juillet et d’Août
pourraient être considérés comme des mois de contrainte à cause de leur caractère très pluvieux.
Les volumes d’eau de surface dans le Grand Ouaga sont faibles malgré la taille des bassins versants
(SDAGO, 1999) :
Le Nakambé (au niveau de wayen) : 228 millions de m3 ;
Le Massili (au niveau de Loumbila) : 161 millions de m3 ;
Le Nazinon (au niveau de Sakoinsé) : 19 millions de m3.
La ville de Ouagadougou est traversée par quatre marigots du Sud vers le Nord : le marigot central ou
de Paspanga et le marigot de Zogona aménagés en canaux, le marigot du Mooro Naaba (ou du
Kadiogo) dont seulement un tronçon est aménagé en canal et celui de Wentenga (ou de Dassasgo).
En outre, Ouagadougou compte au total quatre barrages intra urbains dont trois participent à
l’alimentation en eau potable de la ville. Les risques d’inondation sont énormes pour les populations
riveraines des marigots et des barrages lors des fortes pluies.
Figure 4 : Réseau hydrographique de Ouagadougou
1.4.2.2 Milieu biologique
La forêt classée du barrage (ou Bangr-weogo) celle du « CNRST » et quelques espaces verts
constituent désormais pour la ville de Ouagadougou, les grandes réserves forestières.
La ceinture verte, mise en place avant la période révolutionnaire, et qui avait pour but de protéger la
capitale des vents desséchants, de piéger les poussières et d’atténuer le transports des sols par les
eaux de ruissellement vers les barrages a été presque totalement « consommée » par les habitats
spontanés ou les lotissements (KAFANDO Y., 2006).
1.4.2.2.2 Faune
La faible densité du couvert végétal, résultat de l’action anthropique et le braconnage ont fortement
contribué à la disparition de la faune. En dehors de la petite faune (rat, écureuil, lièvre, etc.) et des
oiseaux, le gros gibier est quasi-inexistant. Pourtant, la viande de gibier est fortement demandée dans
les maquis et restaurant de la ville. Cependant, le parc Bangr Weogo a entrepris la réintroduction de
certaines espèces (Cob, Guib, Céphalophe etc).
Les régions du centre et du plateau central en général et les provinces du Kadiogo et d’Oubritenga et
la zone du projet en particulier subissent les effets pervers des changements climatiques qui se
traduisent entre autres, par l’érosion des berges du Nakambé, l’ampleur et les effets dévastatrices des
inondations, la vulnérabilité de l’agriculture et de l’élevage, ainsi que des impacts généralement
négatifs au plan social. Les risques climatiques majeurs pour la zone du projet sont :
la sécheresse récurrente et prononcée,
les inondations,
les vents forts,
la forte variation de la température.
Le phénomène des changements climatiques est de plus en plus perçu à tous les niveaux de la vie
socio-économique et culturelle. La zone du projet se situe dans la bande du climat de type tropical
semi aride caractérisé par l’alternance d’une courte saison des pluies de juin à octobre et une longue
saison sèche. Dans la zone soudano-sahélienne en général et au Burkina Faso en particulier, il est
constaté que les isohyètes ont diminué du Nord au Sud d’un gradient de 500 à 1100 mm sur les trente
(30) dernières années. La pluviométrie annuelle est décroissante du Sud au Nord avec une mauvaise
répartition dans le temps et dans l’espace. Toutefois ces dernières années, on assiste à une légère
reprise des précipitations.
Les températures ont augmenté et le désert avance d’environ 6 km par an. Les températures
minimales sont souvent inférieures à 15°C (décembre à février) tandis que les maxima sont
enregistrés d’avril à juin (plus de 40°C) avec des canicules au mois de mai.
Les régimes hydrologiques du fleuve et autres cours d’eau qui sont largement liés au régime des
pluies ont largement diminué.
L’objectif global de l’agriculture est d’accroitre considérablement la production agricole pour répondre
aux demandes accrues en denrées alimentaires pour la zone du projet. Le changement climatique est
un défi majeur pour l’atteinte de cet objectif à cause de ses impacts sur le développement.
Les impacts de ce changement climatique sont dus à des modèles irréguliers et imprévisibles des
précipitations, à des averses particulièrement violentes, à l’incidence accrue des orages et à des
sécheresses prolongées. Ces impacts se manifestent en termes de :
L’érosion des berges est une contrainte très importante au développement socioéconomique de la
zone du projet. Ce phénomène est d’autant plus grave qu’elle provoque l’élargissement du Nakambé
et du coup, le recul de la berge et l’ensablement. L’élargissement du Nakambé est réalité tangible
dans la zone du projet. Il est le fait de tous les types d’érosions et toutes les formes de dégradation.
La sédimentation et le comblement du fleuve sont les conséquences logiques d’apports de terres
arrachées sur les berges et aussi acheminées à travers les ravins. Ils sont perceptibles par les îlots qui
se forment dans le barrage de Ziga.. La sédimentation et le comblement interviennent aussi au niveau
des mares et des marigots qui de plus en plus ne peuvent pas jouer leur rôle de réceptacles des
surplus des eaux de ruissellement. Le comblement, la formation d’îlots et l’élargissement sont des
formes de pollutions qui s’accompagnent souvent d’apparition de plantes aquatiques envahissantes.
Les populations pensent que le phénomène de l’érosion des berges est accentué par les déversements
du barrage de Dourou et celui de Ziga. Cependant, force est de reconnaitre qu’il est aussi dû à
l’intensité des pertes d’eau issues des réseaux d’irrigation des PIV et autres périmètres existants qu’ils
soient publics, communautaires et/ou privés.
1.4.2.3.3 Inondations
Les impacts du changement climatique sur l’agriculture irriguée et sur l’élevage se traduisent aussi
par :
une baisse des rendements des cultures céréalières et maraîchères qu’elles soient pluviales ou
irriguées et dans la zone du projet en particulier.
un décalage et un raccourcissement de la période favorable pour la tomate, l’oignon, la pomme de
terre et le haricot vert, avec les conséquences que cela peut avoir sur les productions ;
un allongement de la période favorable à la culture du riz irriguée dont l’intensité du froid qui
ralentissait le développement en décembre et janvier s’est atténuée ;
la réapparition de certaines maladies bactériennes sur le riz et les légumes constitue un risque
qu’il convient de prendre en compte ;
l’avancée de la dégradation des ressources naturelles avec des problèmes d’érosion et de
dégradation des sols qui sont partout présents dans la vallée Nakambé et particulièrement dans la
zone du projet;
l’extension des espèces de plantes sahéliennes à partir du nord, tandis que les espèces
soudaniennes et guinéennes se rétractent vers le sud. Gonzalez (1997, 2001) ;
incidence des fortes chaleurs sur les besoins en eau, ainsi que sur la disponibilité et la qualité des
fourrages du cheptel. Les fortes chaleurs favorisent les feux de brousse et par conséquent la
raréfaction des ressources fourragères ;
l’apparition de nouvelles pathologies affectant le bétail ;
une faible productivité et une grande sensibilité aux variations climatiques et aux disponibilités en
eau et en pâturage de l’’élevage transhumant dont les pratiques sont bien adaptées aux
contraintes biophysiques et sociales. Ces pratiques qui sont basées sur la mobilité des troupeaux
dans l’espace et dans le temps est en soi une stratégie d’atténuation des risques.
L’un des principaux impacts négatifs sur les populations est la réduction des revenus et l’augmentation
de la pauvreté. Cette situation d’accroissement du niveau de pauvreté conduit à l’augmentation des
pressions sur les ressources naturelles. Il est aujourd’hui avéré que la déforestation est responsable
de 17% des émissions de gaz à effet de serre et donc sa réduction et la préservation de forêts
représentent potentiellement 17% de la solution.
Ainsi, le Gouvernement du Burkina Faso, les Collectivités Locales et les autres acteurs d’un
développement durable ont entrepris un certain nombre d’activités qui sont entre autres :
la création et la réhabilitation des aménagements hydro agricoles (moyens périmètres, PIV, etc.)
dans le cadre de la maîtrise et de la gestion rationnelle des eaux de surface en général et des
eaux du fleuve et de ses affluents en particulier, en vue d’intensifier l’agriculture, d’améliorer
substantiellement les rendements et d’augmenter les productions ;
la réalisation des études d’impacts sur l’environnement dans le cadre des projets nouveaux et des
réhabilitations assujettis ;
la mise en œuvre des plans de gestion environnementaux et sociaux ;
le reboisement ;
les actions de défenses et de restauration (CES/DRS) des sols
la réalisation de programme d’agroforesterie ;
l’accès/ maîtrise de l’eau (bassins versants – ouvrages structurants) ;
l’accès à l’Énergie / Énergies renouvelables ;
la promotion des systèmes de production adaptés ;
la reconstitution du potentiel forestier ;
le renforcement de capacités pour l’intégration des changements climatiques dans les
politiques/programmes régionaux et locaux (élaboration et mise en œuvre des Plans Climatiques
Territoriaux ; développement de partenariats avec les régions dans le Nord du pays, les
institutions de recherche et l’INERA... en vue de maîtriser l’outil bilan carbone, la cartographie de
la vulnérabilité à l’échelle de la région naturelle de la vallée du Nakambé et des autres vallées).
Le projet d’alimentation de la ville de Ouagadougou à partir du barrage de Ziga Phase II, est une
initiative sociale d’adaptation au changement climatique. Il complète cumulativement les actions
menées dans le cadre de certains projets et programmes que sont en cours et/ou en exécutions :
Dans la ville de Ouagadougou, les musulmans sont les plus nombreux avec 57,4 % de la population
contre 34,9 % pour les catholiques et 6,2 % pour les protestants. Les animistes, les sans religions et
les autres religions sont faiblement représentées.
TABLEAU 3 : REPARTITION DE LA POPULATION RESIDANTE PAR PROVINCE ET MILIEU DERESIDENCE SELON LE SEXE
Mouvements migratoires
Le Burkina Faso connaît d’importants mouvements de populations. Ces mouvements seront analysés à
la fois sur le plan interne et sur le plan international.
Dans les provinces, l’exode rural constitue plus de la moitié des mouvements de population et les
couches masculines en sont majoritaires. Par contre, dans la province du Kadiogo, ceux provenant de
milieu urbain sont relativement plus nombreux.
Tableau 73 : Origines des migrants selon la province, le milieu de résidence et le sexe en 1996
Par ailleurs, le pays enregistre une forte propension à l’expatriation. En effet, certains burkinabé
s’expatrient afin d’accéder alors à des emplois rétribués et une vie plus décente. C’est ce qu’explique
le solde migratoire négatif de 80 243 consigné dans le tableau 19.
Immigrés Emigrés
Localités Solde migratoire
Effectif % Effectif %
Kadiogo 5748 0,6 4955 0,5 793
Burkina Faso 41685 0,4 121931 1,2 - 80243
Source : INSD, Analyse des résultats du RGPH, 1996, Volume II.
On observe que la population de Ouagadougou a fortement augmenté depuis les 10 dernières années
et la tendance ne semble pas s’infléchir. En revanche, les autres communes de la province du Kadiogo
(01 à 06 dans le tableau précédent) présentent des taux d’accroissement disparates en fonction de
leur éloignement vis à vis de la capitale.
Au recensement de 2006, il a été dénombré dans la ville de Ouagadougou 1 491 650 habitants. La
répartition par arrondissement permet de mieux appréhender la distribution de la population et sa
densité sur la capitale.
Taux
Population 1996 Population 2006
d'Accroissement
ARROND. OUAGA : 91 - BASKUY 172 223 195 793 1.29%
ARROND. OUAGA : 92 - BOGODOGO 206 643 426 185 7.51%
ARROND. OUAGA : 93 - BOULMIOUGOU 180 005 449 519 9.58%
ARROND. OUAGA : 94 - NONGREMASSOM 114 707 237 318 7.54%
ARROND. OUAGA : 95 - SIG-NOGHIN 72 334 182 835 9.72%
COMMUNE URBAINE : OUAGADOUGOU 745 912 1 491 650 7.18%
Il ressort de ces tableaux que la population de Ouagadougou est essentiellement jeune. La tranche
d’âge comprise entre 0 et 34 ans représente à elle seule 78.75 % de la population. Cette population
est fortement représentée dans les arrondissements de Bogodogo et Boulmiougou, alors que Sigh-
Noghin est l’arrondissement le moins peuplé.
Organisation administrative
Ouagadougou est une commune à statut particulier. Elle compte 55 secteurs repartis entre 12
arrondissements formant la commune urbaine. Ce découpage en 12 arrondissements est récents, il
succède à un découpage en 5 arrondissements (Baskuy,Bogodogo, Boulmiougou, Nongremassom et
Sig-Nonghin) qui ressort dans l’organisation des données démographiques disponibles.
Figure 5 : Découpage de Ouagadougou en 12 arrondissements (source : direction de l’urbanisme)
Du fait de son statut à la fois de capitale d’état,de chef-lieu de région, de province et de département,
Ouagadougou abrite le siège de tous les départements ministériels et les services déconcentrés de
l’Etat répartis à travers les différents arrondissements.
Au niveau de la Province de l’Oubritenga,, les départements intéressés par le programme sont entre
autres, ceux de Ziniaré qui en est même temps chef lieu de la province, Loumbila, Nagringo,
Abssouya.
Le secteur d’activité le plus représenté dans la ville de Ouagadougou est le secteur tertiaire avec 81,5
% de la population occupée ; viennent ensuite les secteurs secondaires (11,4 %) et primaire (7,2 %)
des actifs occupés.
1.4.2.5.3 Aspects infrastructures
Transports et communication
La voirie
La structure du réseau primaire de voirie , aussi bien à l’échelle du Grand Ouaga que de la ville de
Ouagadougou, repose sur sept (7) axes de pénétration, toutes ayant un caractère national et
international : RN 1 (axe Ouaga –Bobo menant en Côte d’Ivoire ou au Mali), RN 2 (axe Ouaga-
Ouahigouya menant au Mali) , RN 3 (axe Ouaga-Dori menant au Mali ou au Niger), RN 4 (axe Ouaga-
Koupéla menant au Niger, au Bénin, au Togo ou au Ghana), RN 5 (axe Ouaga-Pô menant au Ghana),
RN 6 (axe Ouaga-Léo menant au Ghana), RN 22 (axe Ouaga-Kongoussi menant au Mali).
La présence de ces voies importantes crée dans la ville de Ouagadougou un nœud routier essentiel à
l’échelle du pays. Cela contribue largement à l’accroissement du trafic urbain et du trafic de transit. La
liaison de ces différents axes qui a été réalisé par le boulevard circulaire a contribué à fluidifier le
trafic.
La commune de Ouagadougou distingue trois types de voiries qui sont :
La voirie primaire constituée par le prolongement à l’intérieur de la ville des routes nationales (23%
du linéaire total);
La voirie secondaire reliant les différents quartiers et raccordée aux routes nationales (40% du linéaire
total);
La voirie tertiaire assurant la desserte directe des habitations et des équipements (37% du linéaire
total).
Les voies goudronnées ne représentent que 10% du linéaire total de voie sur Ouagadougou.
La voie ferrée
Le réseau ferroviaire relie le Burkina Faso à la Côte d’Ivoire. La ligne de chemin de fer, a très vite
occupé une place importante dans les échanges entre le Burkina Faso et l’extérieur. Elle contribue au
désenclavement de la capitale à partir de la gare ferroviaire. Les rails se limitent aux tronçons Abidjan
– Ouaga et Ouaga – Kaya. Le tronçon destiné à desservir la zone industrielle de Kossodo et la Zone
d’Activités Diverses (ZAD) ne sont pas effectives.
Deux sociétés interviennent dans ce domaine ferroviaire : La Société de gestion du patrimoine
ferroviaire du Burkina (SOPAFER-B) et SITARAIL qui est concessionnaire du réseau.
Dans le cadre du renforcement du réseau, de la diversification de ses sources d’approvisionnement et
de la réduction des coûts de transport, le Burkina Faso envisage l’interconnexion ferroviaire avec le
Ghana pour l’accès au port de Téma. Les études en cours ont déjà définit le tracé de cette ligne dont
le point focal sera la « Gare de l’est » dans l’arrondissement de Bogodogo. Le tracé de liaison à
l’ancien réseau et de desserte de la ZAD et le site de la future gare sont déjà prévus dans les plans de
lotissement.
Dans le cadre de la mise en place du nouvel aéroport de Donsin, il est prévu l’utilisation de réseau
ferroviaire pour sa desserte. Ainsi des gares seront mises en place et qui pourront servir également
pour le transport dans le Grand Ouaga.
L’aéroport
Jadis situé hors de la ville, l’aéroport international de Ouagadougou se trouve présentement englouti
par le tissu urbain. Le domaine aéroportuaire est devenu exigu et aucune extension n'est possible
pour faire face à l'accroissement du trafic dans les 10 années à venir.
Il est devenu ainsi :
Une source d’insécurité et de nuisances pour la ville et pour les habitations situées dans la trajectoire
des avions et dans les environs de l’aéroport ;
Un facteur d’encombrement du trafic urbain du fait du contournement du vaste domaine
aéroportuaire ;
Un facteur de limitation des constructions de grandes hauteurs qui constitue un obstacle imposé par
les servitudes de dégagement OACI et cela, dans une ville qui compte densifier son espace urbain
central.
La solution idoine et durable aux problèmes susmentionnés est sans conteste le déplacement de
l’aéroport en dehors de la ville vers un nouveau site qui répondra aux normes internationales avec une
garantie de desserte efficiente du pays.
Avec la volonté affichée par les autorités de faire de Ouagadougou une plaque tournante dans le
domaine du transport aérien, les dispositions ont été prises pour réserver un site de 40 km2 à Donsin
dans la commune rurale de Loumbila pour abriter le nouvel aéroport à la hauteur des ambitions du
pays. Il remplacera à terme l’ancien aéroport international de Ouagadougou.
Transport urbain
La proportion de la population scolarisée par rapport à l’ensemble des 3-29 ans est de 69,8 %. La
population scolaire masculine est plus importante que la population féminine de la même catégorie.
En somme, la scolarisation est en défaveur des filles. Les écarts dans chacune des catégories sont
plus importants lorsque l’on remonte dans les anciennes générations (négligeables pour les jeunes
générations).
La proportion de la population de 3-29 ans n’ayant jamais fréquenté est plus élevée avant 7 ans qui
est l’âge légal d’admission à l’école en 2006. Ces proportions décroissent au fur et à mesure que les
enfants sont inscrits à l’école. Ainsi la proportion des personnes scolarisées qui est de 69,8 % pour la
population de 3-29 ans, augmente globalement avec l’âge jusqu’à 9 ans avant d’évoluer en dents de
scie pour les autres âges.
Dans la zone concernée par le projet, l’alphabétisation est dispensée en mooré dans les communes et
les départements. En raison de sa forte urbanisation, la Province du Kadiogo avait le plus fort taux
d’alphabétisation, 62 % en 2010. Toujours selon les résultats de l’enquête burkinabé sur les
conditions de vie des ménages le taux de femmes et d’hommes de plus de 15 ans sachant lire dans la
Province d’Oubritenga à la même période se situait autour de 16,5%.
Du point de vue du genre, les hommes sont plus alphabétisés que les femmes (75,4 % contre 59,8 %
à Ouagadougou). En zone rurale les femmes sont cinq (05) fois moins alphabétisées (10,5 %).
Le taux brut de scolarisation au primaire dans la province du Kadiogo est de 92 %. Il est plus élevé en
milieu urbain qu’en milieu rural (93 % contre 87,4 %). En milieu rural, le taux de scolarisation des
filles qui est de 75,0 % est moins élevé de que celui des garçons de plus de 24 points. Cependant,
dans la commune de Ouagadougou, le taux de scolarisation des filles qui est de 94 % est plus élevé
que celui des garçons qui est de 90,4 %.
Concernant l’enseignement secondaire, au cours de notre recherche sur la situation de l’enseignement
secondaire, nous avons constaté que la plupart des données disponibles et fiables dataient de
2001/2002. Notre analyse s’est donc tablée sur cette période. La province du Kadiogo totalisait 147
établissements secondaires à cycle régulier soit 22 établissements publics (14,97 %) et 125
établissements privés (85,03 %). Durant la même période, on notait que 93,20 % des établissements
secondaires étaient situés dans la commune de Ouagadougou contre 6,80 % dans les communes
rurales.
Les recherches ont mis en évidence qu’il est ressorti que l’évolution du secteur de l’enseignement
supérieur n’est pas aussi spectaculaire dans la région du Centre que les autres ordres d’enseignement
à cause de la spécificité même s’il est en plein essor. En plus de l’Université de Ouagadougou, elle
compte de nombreux établissement supérieur d’enseignement supérieur. L’Université de
Ouagadougou compte de nos jours sept unités de formation et de recherche et un institut qui sont :
En 2004/2005, l’effectif total était de 18 757 étudiants dont 4 947 étudiantes (26,37 %) et 13 810
étudiants (76,84 %) En 2003/2004, selon le service académique, l’effectif total étaient de 18 757
étudiants dont 4 947 étudiantes (26,37 %) et 13 810 étudiants (73,63 %). En 2005/2006, l’effectif
était estimé à 35 000 étudiants, composé de 20 nationalités.
Dans l’Oubritenga, le taux de scolarisation était de 1,05 % en 2004 seulement pour le sexe masculin
au supérieur. En 2003/2004, le personnel enseignant à l’université de Ouagadougou se chiffrait à 640.
Durant l’année 2010, la répartition des formations sanitaires par district dans la zone du projet est
donnée successivement dans le tableau 79 et le tableau 80.
Districts CHN CHR CMA CM CSPS Dispensaire Dispensaire Maternité Total
sanitaires seule
/SMI seul
Kossodo 0 0 1 1 4 1 7 0 14
Paul VI 0 0 1 0 10 2 0 0 13
Pissy 1 0 1 4 20 9 2 37
Sect. 30 1 0 1 4 24 0 5 0 35
Kadiogo 2 0 4 9 58 3 21 2 99
Région 2 0 4 9 58 3 21 0 99
Source : Districts sanitaires du centre
Tableau 79 : Répartition des formations sanitaires de type public (y compris
confessionnelles et des forces armées) par district en 2004 dans le Kadiogo
District CMA CM CSPS CSPS Disp Mate SMI Log. DRD DMEG Dépôt FSP
Cons inach isolé r.
isolée privé
t isolé
e
Ziniaré 1 0 30 1 2 0 0 52 1 30 8 1
Source : DRSPC/annuaire statistique 2004
Tableau 80 : Répartition des infrastructures dans le district sanitaire de Ziniaré en 2004
L’accès, les besoins, l’utilisation et la satisfaction des services médicaux sont consignés dans le tableau
suivant.
Services médicaux (%)
Désignations
Accès Besoins Utilisation Satisfaction
Burkina Faso 35,2 5,8 4,2 78,7
Milieu de résidence
Rural 26,6 5,5 3,8 79,7
Urbain 74,3 6,8 5,8 75,9
Région de résidence
Centre 79,3 7,3 6,1 77,4
Plateau Central 21,4 8,3 6,6 78,6
Groupes socioprofessionnels
Public 81,6 7,8 7,0 86,2
Privé formel 72,0 7,8 7,3 70,4
Privé informel 59,1 7,7 4,8 78,8
Agric. Indépend. 26,7 5,4 3,7 79,1
Autres Indépend. 67,2 5,8 5,0 79,5
Sans emploi 56,9 7,7 5,8 72,8
Autres 73,3 24,3 4,9 0,0
Sexe
Masculin 35,4 5,7 4,0 77.6
Féminin 35,1 5,9 4,4 79,7
Age
0-4 31,6 9,0 7,2 83,0
5-9 32,4 3,6 2,3 83,0
10-14 32,9 2,6 1,4 80,4
15-19 36,7 3,1 2,1 76,6
20-29 39,6 5,0 4,1 76,2
30-39 39,9 6,6 5,2 76,9
40-49 35,2 6,8 5,1 82,4
50-59 31,8 6,5 2,5 78,8
60+ 35,4 10,5 6,5 71,0
Source : Enquête sur les conditions de vie des ménages, 2003, INSD
Tableau 81 : Accès, besoins, utilisation et satisfaction des populations aux services de santé
Par facteur géographique, il faut entendre la couverture en Centres de santé et de promotion sociale
(CSPS), en termes de population desservie et de distance à parcourir pour bénéficier de soins
médicaux. On parcourt en moyenne, au Burkina Faso, 8 km pour accéder à un service de santé.
Selon les normes du ministère de la santé, quand la distance à parcourir pour se soigner est :
Inférieure à 5 km : le recours est spontané ;
Entre 5 et 10 km : il devient problématique ;
Au-delà de 10 km : il est incertain, voire compromis.
Tandis que dans le district sanitaire de Pissy, les malades parcourent moins d’un kilomètre pour
accéder à un CSPS, dans celui de Ziniaré (chef lieu de la province de l’Oubritenga dont relève la
commune de Loumbila), ils parcourent plus de 4 km.
Si l’insuffisance de structures de santé peut expliquer que les populations parcourent de grandes
distances pour bénéficier de soins médicaux, la faible utilisation des services de santé peut être liée au
déficit d’information des patients, aux survivances socioculturelles et à la pauvreté.
Le tableau ci-dessous, fourni par l’Organisation Mondiale de la Santé, présente les indicateurs
principaux concernant la santé et le profil épidémiologique pour le Burkina Faso :
Indicateurs Valeur
Espérance de vie à la naissance h/f (années) 54/57
Quotient de mortalité infanto-juvénile (pour 1000 naissances
146
vivantes)
Quotient de mortalité 15-60 ans h/f (pour 1000) 298/236
Dépenses totales consacrées à la santé par habitant ($ int., 2011) 81
Dépenses totales consacrées à la santé en % du PIB (2011) 6.5
le paludisme dont le taux de morbidité est le plus élevé parmi toutes les pathologies ;
les parasitoses intestinales ;
les affections des voies respiratoires : toux, bronchite, rhinite et pneumopathie ;
les affections de la peau et plaies ;
les maladies diarrhéiques fréquentes surtout chez les enfants (dysenterie, gastro- entérites) ;
les affections de l'œil et annexes (conjonctivites) ;
la méningite ;
les otites.
On note également dans la zone des cas de rougeole, de choléra, de tuberculose, de ver de guinée,
de lèpre, d’éléphantiasis et d’infections sexuellement transmissibles (IST). Cette situation s’est
aggravée avec l’apparition du VIH/SIDA dont le taux de prévalence en 2003 était de 7 % mais qui
connaît cependant un recul de nos jours. Il faut noter que le taux de prévalence est difficile à établir
surtout en province suite à une absence d’un système standard de notification.
Concernant le VIH/SIDA, les structures sanitaires suivantes font le dépistage et la prise en charge des
malades : CHUYO, CHUCDG, CMA de Kossodo, CM de St CAMILLE, CTA, laboratoire PHILADELPHIE,
REGIPIV, centre OASIS, SOS SIDA, DIALOGUE DETECTION, Camp de l’Unité, clinique SUKA, clinique
NOTRE DAME de la PAIX, la BERGERE, et le CMA de Pissy. Dans le district sanitaire de Ziniaré, la
disponibilité des tests rapides au niveau des banques de sang est effective.
Dans la zone du projet, les services de santé sont moins utilisés par les pauvres, tant pour la
vaccination que pour les soins curatifs de l'enfant ou l'accouchement. Outre, les coûts des actes
médicaux, les ménages doivent également supporter les coûts des médicaments qui varient en
fonction de la spécialité, de l’offre et de la demande. Malgré les efforts consentis par le Gouvernement
pour améliorer l’accessibilité des médicaments par la politique de central d’achat de médicaments
essentiels génériques (CAMEG), ils sont toujours hors de porté pour beaucoup de burkinabé. Les
populations rurales ont recours d'abord au service des tradipraticiens dont les frais de prestation sont
à la portée de leur bourse. L’expansion des soins de santé est beaucoup tributaire de l’état des
infrastructures qui évoluent assez lentement au regard des coûts qu’elles entraînent pour leur
réalisation.
Le personnel de santé, est en qualité et en nombre insuffisant pour couvrir les besoins dans la zone
du projet.
Malgré les énormes efforts en matière d’approvisionnement en eau potable dans le Kadiogo,
(alimentation en EP de la ville de Ouagadougou à partir du barrage de Ziga phase II en 2004), la
couverture des besoins en eau potable reste toujours une question préoccupante en termes de
mauvaise répartition des points d’eau permanents et d’émergence de quartiers spontanés liés à
l’exode rural.
Dans l’Oubritenga, les principales sources d’approvisionnement des ménages en eau potable sont les
forages, les puits busés. Les résultats de l’EBCVM montrent qu’en 20031, la répartition des ménages
de l’ensemble de la région du Plateau central selon la source d’approvisionnement en eau se présente
comme suit : 0,2% des ménages ont accès à l’eau de robinet, 3,8% aux puits busés, 79,9% aux
forages/fontaines et 15,7% aux puits ordinaires. Les moyennes nationales sont respectivement de
6,1%, 8,7%, 54,4%, 30,5%, plaçant la région en bonne position pour les forages/fontaines et en
position de retard pour les autres sources d’approvisionnement. Dans la région, 79,3% des ménages
mettent moins d’une heure pour atteindre la source d’approvisionnement en eau la plus proche tandis
que 20,7% des ménages mettent une heure et plus.
1
Chiffres les plus récents que le consultant a en sa possession.
Ce paradoxe s’explique essentiellement par la mauvaise répartition des points d’eau potable dans
l’espace régional. On note spécifiquement pour la province d’Oubritenga un point d’eau pour 340
habitants pour cette province (Profil des Régions du Burkina Faso, Décembre 2005). Cependant avec
les multiples efforts entrepris par le Gouvernement, l’approvisionnement en en potable tend à
s’améliorer car, il est prévu un point d’eau moderne pour 300 habitants dans un rayon maximum de
500 mètres.
1.4.2.5.7 . Assainissement
En ce qui concerne le domaine de l’assainissement, les indicateurs concernant les modes d’évacuation
des ordures ont favorablement évolué dans la province du Kadiogo, même si des efforts restent à
faire pour l’utilisation des tas d’immondices. En effet, alors qu’en 1998, le principal mode d’évacuation
était les tas d’immondices individuels, en 2005 l’utilisation d’immondices publiques est la fréquence la
plus importante. Entre les deux périodes, l’utilisation des poubelles par les ménages, c’est à dire les
enlèvements faits par un service public a été multiplié par 4 environ et a atteint 38,23% en 2005
contre seulement 10% en 1998 (CSLP de la Région du Centre 200, Juin 2005). Toujours selon la
même source, dans le même temps malheureusement, le pourcentage de ménages qui évacuent leurs
ordures dans la rue est passé de 3,9% à 4,76%. En 2003, les données concernant les lieux d’aisance
se sont améliorées par rapport à 1998. 87,2% des ménages utilisent des lieux d’aisance aménagés
(chasse avec fosse, latrines à fosse ventilée et ordinaire) contre seulement 50,7% en 1998. La
proportion de ménages utilisant la nature comme lieu d’aisance a été réduit de trois quart (3/4) pour
atteindre 11,5% contre 47,5% en 1998.
Quelque soit le type de latrine utilisée, la province du Kadiogo a les meilleurs pourcentages de
ménages possédant des toilettes à domicile; cependant, plus de 11 % utilisent encore la nature
comme lieu de toilette ou d’aisance. Ce phénomène est plus accru en zone rurale qu’urbaine.
Dans l’Oubritenga, en matière d’assainissement, les principaux modes d’évacuation des ordures
ménagères sont le tas d’immondice. Les ménages dans la majorité des cas, collectent et rejettent
leurs eaux usées dans les rues ou aux coins des maisons.
Concernant les excréta, une faible proportion des ménages (20,5%) utilisait des lieux d’aisance
aménagés (latrines ordinaires et améliorées) tandis que 79,5% des ménages utilisaient encore la
nature en 2005. Ce qui constitue :
des risques sanitaires graves ;
des nuisances et impacts visuels révoltants.
1.4.2.5.8 Energie
La fourniture de l’électricité est assurée par la SONABEL. Le coût de l’énergie électrique au Burkina
Faso est l’un des plus élevés de la sous-région du fait qu’une bonne part de cette énergie est d’origine
thermique. Les barrages hydroélectriques de Kompienga et de Bagré alimentent également la ville de
Ouagadougou. L’énergie thermique est produite à partir de trois centrales thermiques (Ouaga I,
Ouaga II et Kossodo).
La production d’énergie est insuffisante pour couvrir les besoins dans le Grand Ouaga. En témoignent
le programme de délestage mis en place par la SONABEL en 2008. Pour faire face à cette situation, la
SONABEL a engagé un vaste programme de travaux de construction et d’interconnexion avec les pays
voisins. Ainsi, on peut citer :
La construction déjà engagée d’une centrale électrique dans la commune rurale de Komsilga ;
La construction (en cours de finition) de la ligne de haute tension pour recevoir l’interconnexion avec
la Côte d’Ivoire via Bobo Dioulasso avec la mise en place d’un poste de transformation à Zagtouli et à
Ouaga 2000 ;
Le projet d’interconnexion avec le Nigéria avec la construction d’un poste de transformation à l’Est du
Grand Ouaga ;
Le projet d’interconnexion avec le Ghana à partir de la ville ghanéenne de Bolgatenga.
On relève que toutes les communes rurales sont électrifiées à l’exception de Komki Ipala et Komsilga.
Tanghin Dassouri est électrifié dans le cadre de l’électrification rurale.
La ville de Ziniaré est également couverte par le réseau de la SONABEL et le barrage de Ziga est
interconnecté par une ligne moyenne tension Ziniaré-Ziga.
D’autre part, il faut rappeler que les impacts stratégiques et cumulatifs de ces projets et programmes
notamment d’AEP sont des enjeux environnementaux et concerneront principalement :
érosion des sols et la dégradation des berges des cours d’eau de la zone d’intervention
(construction de pistes et de dalots…) étant une des conséquences de la déforestation et de
l’utilisation abusive des ressources en eau et des autres ressources naturelles, elles pourront
s’accentuer avec l’aménagement de nouveaux réseaux primaires, secondaires et tertiaires d’AEP ;
augmentation des prélèvements d’eau (pompage pour les travaux, pompage pour le traitement de
l’eau potable) : Face à la multiplication des projets d’AEP et d’aménagements hydro-agricoles dans
la zone, il est important que soit mis en place un cadre de Gestion Intégrée des Ressources en
Eau (GIRE) pour une optimisation de la ressource au bénéfice de l’ensemble des usages et
usagers de l’eau ;
apparition d’une végétation semi aquatique et/ou aquatique avec des espèces adaptées aux zones
humides, en remplacement des espèces existantes, et, restauration des écosystèmes.
développement relativement faible de la faune aquatique ;
la qualité des eaux surface : l’augmentation des eaux de drainage issues des sites des ouvrages,
des BF et leur déversement à l’aval du barrage de Ziga et dans les micro dépressions
environnantes, et dans la nature, accentueront les risques de pollution des eaux (eau de surface
et eau souterraine) et/ou d’envahissement par des végétaux aquatiques.
Les prélèvements vont être augmentés de 90 000 m3/j d’ici 2022, soit un prélèvement total de 2.1
m3/s représentant 32.85 Mm3 annuels pour un volume total de 200 Mm3 du barrage.
Les simulations menées sur le modèle hydrique montrent qu’une gestion de la ressource (limitation
ponctuelle des prélèvements) permettrait de minimiser ce risque
En particulier, en cas de diminution sous la hauteur de 7 m du niveau d’eau dans le barrage, une
diminution de 10 % des prélèvements permet de retrouver un niveau d’équilibre dans l’année.
Le choix du barrage de ZIGA comme unique ressource pour satisfaire les besoins futurs constitue un
risque en cas de défaillance.
L’ensablement de l’ouvrage entrainerait une diminution de sa capacité de stockage. Ce risque
nécessite d’être évalué. Il aurait un impact économique, social et politique.
Le rapport de Lameyer Intl de 1996 établi lors de la conception du barrage a estimé la réduction du
volume utile du barrage de ZIGA à 6Mm3 en 50ans pour un volume total de 204 Mm3 et une hauteur
d’eau de l’ordre de 9 m.
Le volume mort disponible sur le barrage de ZIGA (en dessous de la prise d’eau située à 3 m) est
estimé à 3Mm3. Localement des vannes de fond (2 vannes de 2m x 2m) doivent permettre de garantir
la purge des sédiments du barrage pour dégager la prise d’eau et évacuer les sédiments.
Sur la base de ces éléments on peut estimer à 25ans la durée maximale avant que les sédiments
n’atteignent pas le niveau de la prise d’eau et avant qu’une purge ou une intervention sur
l’envasement du barrage ne soit nécessaire. En revanche, aucun dispositif de surveillance n’est
actuellement en place pour valider les estimations théoriques de 1996 depuis la mise en service du
barrage en 2000.
Afin de fiabiliser le risque d’envasement un levé bathymétrique ponctuel pourrait être mis en place
avec une fréquence quinquennale à partir de 2015, voir immédiatement afin de vérifier son évolution
depuis sa mise en service. Il peut s’agir d’un envasement de fond ou latéral (cas le plus défavorable);
une bathymétrie exhaustive est donc nécessaire. Par la suite le suivi peut consister en :
La réalisation de photos aériennes annuelle pour vérifier l’évolution de l’envasement latéral
(diminution de la circonscription de la retenue),
La mesure annuelle de la hauteur de sédiments au droit de plusieurs piquets à mettre en place,
La réalisation d’un MNT tous les 5 ans par bathymétrie,
La mise en œuvre de mesures limitatives si nécessaire : ouvrage de rétention des sables (pièges à
sédiments) en amont.
Ce risque est limité dans la mesure où toute activité industrielle, agricole ou maraîchère est proscrite
autour du barrage. Le recensement des activités en amont et la mise en place de leur contrôle
permettra de contenir ce risque. C’est pour éviter la pollution que la mesure de compensation a
consisté en la réalisation des retenues d’eau de Gaskaye, Absouya et Sonogo.
Enfin, on peut noter un risque de pollution accidentelle pouvant subvenir lors d’un accident sur la
digue routière du barrage d’une citerne réservée au transport d’hydrocarbures ou tout autre produit
toxique "marée noire du barrage".
A contrario, l’impact porterait sur toute l’alimentation en eau de Ouagadougou de façon temporaire
mais il peu probable (déversement accidentel d’hydrocarbures lessivées par les eaux de ruissellement
dans le barrage de Ziga)..
1.7 IDENTIFICATION ET EVALUATION DES IMPACTS
POTENTIELS
Cette partie du présent rapport traite de l’ensemble des impacts directs ou indirects, temporaires ou
permanents du programme d’alimentation en eau potable de la ville de Ouagadougou à partir du
barrage de Ziga Phase II sur l’environnement physique, le climat, la diversité biologique, le milieu
humain et les activités socio-économiques. Cependant, seuls les impacts significatifs susceptibles
d’avoir une incidence sensible aussi bien au moment des travaux de construction que de leur
exploitation sont répertoriés et caractérisés.
1.7.1 PRINCIPALES ETAPES DE L’ANALYSE DES IMPACTS
Globalement, quatre (4) grandes étapes permettent d'évaluer les impacts des activités relatives au
programme d’alimentation en eau potable de la ville de Ouagadougou à partir du barrage de Ziga
Phase II sur les différentes composantes des milieux naturel et humain (environnemental sensu
stricto). Les différentes étapes de l’analyse environnementale sont présentées par la figure ci-après.
2
En phase prioritaire, un seul château d’eau sera construit.
Eau et assainissement Forte
Éducation et formation Forte
Santé Forte
Crédit Forte
Qualité de vie Forte
Paysage faible
pr ir X
re X
Moyenne ce ir X
re X
pr re X
ir X
Mineure ce ir X
pr re X
ce ir X
pr re X
Légende : re = réversible, ir=irréversible, ce=certain, pr=probable
et
Sécurité
et
des
et
archéologique et
et
amélioration AEP
Eau souterraine
Eau de surface
Augmentation
Productions
vulnérables
Végétation
Commerce
Patrimoine
Circulation
Conditions
voisinage
PERIODE
transport
Agropast
Paysage
capacité
Activités principales Sous activités
groupes
femmes
revenus
Emplois
culturel
Faune
Santé
Sol
Air
Construction des bases
Construction du garage
d’entretien des engins
Installation des chantiers
y compris amenée et Pose de l’équipement - - -- - - -- -- -/++ ++ + + -- -/++
repli matériel (tour, scie mécanique,
fraiseuse….
Démolition et repli du
matériel
Défrichement,
débroussaillage et
nettoyage de l'emprise
des stations de pompage
-- -- - - -- -- -- - ++ + - -
et de traitement, des
TRAVAUX
châteaux d’eau, de
l’emprise des conduites
et des Pistes
Ouverture et exploitation
--
des carrières et -- -- - - - -- - ++ + --- -
-
emprunts
Transport et
entreposage de -- -- - - - - - - ++
matériaux
Creusement extension de
la bâche à Boutenga,
extension des stations de
pompage et de traitement,
creusement des tranchées
des conduites
Fonctionnement de la
centrale à béton
Coffrage et Pose des
Exécution en béton ferraillages des
décanteurs, des filtres et - - --
armée et diverses -- - - - -- - ++ + +
des bâtis -
maçonneries
Mise en œuvre de la
maçonnerie
Décoffrage et finition
Présence de main -
- - -- - - -- -- - ++ + + -- -/++
d'œuvre /++
Démolition et remises en
--
état des sites (bases, -- -- - - - -- - ++ + + --- -/+
-
emprunts…etc.)
-- -- - - - -- - ++ + + --- -/+
chimiques Produits de désinfection -
Fonctionnement des
machines électriques et
électromécaniques
Exploitation et Exploitation des
fonctionnement des décanteurs et des filtres + -- ++
-+ -+ + - --- +++ ++
ouvrages et + - +
équipements Application des produits
chimiques
Exploitation du Laboratoire
d’analyse des eaux
Symbolisation : - négatif faible, --négatif moyen, --- négatif fort ; + positif faible, ++ positif moyen, +++ positif fort
Tableau 86 : Matrice d’interrelations, d’identification de caractérisation et d’évaluation des impacts du programme Ziga Phase II
1.8 EVALUATION DES IMPACTS POTENTIELS SIGNIFICATIFS
DUS AU PROGRAMME ZIGA PHASE II
Ce chapitre est consacré à l’analyse et à l’évaluation des impacts du programme d’alimentation d’eau
potable de la ville de Ouagadougou à partir du barrage de Ziga Phase II, passe en revue les impacts
positifs et négatifs, et ce par récepteur d’impact.
Le point 4.7.1 évaluera les impacts positifs du projet. Cette analyse se fera en tenant compte des
effets des travaux de construction et de l’exploitation du programme sur les récepteurs d’impacts.
Quant au point 4.7.2, il s’agira d’évaluer les impacts négatifs. Les récepteurs d’impacts biophysiques
(ou composantes du milieu) sont, il faut le rappeler : l’hydrologie et la qualité des eaux, les sols, les
eaux souterraines, les changements microclimatiques et climatiques, etc. Les récepteurs d’impacts du
milieu humain sont : la santé des populations, les ressources naturelles, la santé, l’augmentation en
quantité et en qualité de l’eau potable pour la ville de Ouagadougou,, l’emploi et les revenus, les
petites activités commerciales, le patrimoine archéologique, culturel et historique, le genre et les
groupes vulnérables...etc.
1.8.1 EVALUATION DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX POSITIFS
1.8.1.1 Impacts biophysiques positifs significatifs
1.8.1.1.1 Hydrologie, eaux de ruissellement et les eaux souterraines (impact 1)
En phase d’exploitation, les ouvrages, des eaux usées des stations, des BF des emprises des bâches
de Boutenga et de Bendogo et du château auront un impact positif sur les eaux de ruissellement, car
ils permettront au surplus d’eau de ruisseler vers l’aval du barrage et des micro dépressions
environnantes.
Le drainage s’appuie sur la méthode de production des débits à partir des ruissellements « dite de
CAQUOT » ou méthode superficielle. Elle permet de déterminer les débits de pointe en divers points
caractéristiques des tronçons d’un réseau d’évacuation des eaux pluviales et ne s’applique qu’aux
surfaces drainées par des réseaux qui ne sont pas en charge.
Cette méthode éprouvée par des résultats expérimentaux est appliquée en fonction des régions
climatiques et tient compte de la morphologie des superficies drainées.
La formule s’écrit :
Q = K Im C" AP
plateformes
ruissellement et eaux
Hydrologie, Eaux de
souterraines
ouvrages de
tous les
desserte Intensité Forte
emprunts
réalisés dans le Infiltration Étendue Ponctuelle
cadre du des eaux
programme superficielle Durée Temporaire
s dans la
nappe Importance
Mineure
phréatique absolue impact
souterraines
ruisselleme
nt et eaux
Eaux de
Intensité Forte
cadre du pour mise
programme hors eau Étendue Ponctuelle
3
En zone sahélo-soudanienne.
des pistes Durée Temporaire
Infiltration
des eaux
superficielle Importance
Faible
s dans la absolue impact
nappe
phréatique
Légende : Re= Réversible, Ir=Irréversible, Ce=Certain, Pr=Probable
Tableau 87 : Évaluation de l’impact du programme sur l’hydrologie, les eaux de ruissellement et les eaux
souterraines
La collecte des eaux de ruissellement au pied des pistes, des pistes d’accès aux matériaux et eaux
usées issues des fuites des canalisations, de la station de traitement, des BF et les trop-pleins du
château d’eau améliorera l’assainissement local de la zone. En outre la concentration des eaux
rejetées sera favorable à la création de points d’eau (micro bassins de retentions) qui pourront être
utilisés pour l’abreuvage des troupeaux et favoriseront par ailleurs l’installation de la végétation
naturelle. Et la végétation semi-aquatique (Typhacées) dans les bassins à boues va proliférer.
Les eaux usées provenant et des fuites des , des rejets d’eau au pied des bornes fontaines (BF) vont
permettre le croît d’une végétation semi-aquatique, toute chose qui contribue à l’augmentation de la
biodiversité végétale locale.
Dans la phase d’exploitation, les impacts du programme sur la biodiversité locale sont positifs
avec une durée temporaire. Ils sont d’importance relative faible.
Le tableau 84 donne l’évaluation des impacts sur la biodiversité locale dans la phase d’exploitation.
Stations de des BF et
d’exploitation
du BF vont
Biodiversité
locale
Dans le même ordre d’idée, la phase travaux de cette infrastructure et ces équipements d’AEP
permettra également la création d’emplois et de facto, les revenus des populations vont relativement
augmenter.
Pendant la phase d’exploitation, en dehors des périodes d’entretien périodique des ouvrages d’AEP,
des pistes, un impact direct este et modeste attendu sur l’emploi.
Le tableau 89 donne l’évaluation des impacts sur les emplois et les revenus.
Phase du Occ Réver Import
Elément
programme Récepteu si relative
environneme Impact Critères Évaluation
r
ntal Impact
Emplois et revenus
Valeur environ. Forte
d’exploitation
Création
Ouvrages, d’emplois et
pistes et augmentation Intensité Forte
équipements substantielle Étendue locale
d’AEP de revenus
Durée Temporaire
Importance
Moyenne
absolue impact
Légende : Re= Réversible, Ir=Irréversible, Ce=Certain, Pr=Probable
Dans les phases des travaux et d’exploitation, les impacts du programme sur l’emploi et les revenus
sont positifs avec une durée temporaire. Ils sont d’importance relative moyenne
Capacité d’EP
périphérie de
amélioration
en EP de la
n quantité
Ouvrages et Valeur environ. Forte
Phase
EP et
équipements
et
1.8.1.2.3 Diminution de la corvée eau des femmes et des enfants et amélioration des
conditions de vie des femmes et des groupes vulnérables (impact 5)
Les extensions de réseau vers les quartiers périurbains en création où les points d’alimentation en eau
sont rares et éloignés des habitations et la multiplication des emplacements des bornes fontaines
publiques auront un impact positif sur les femmes et les enfants.
Puiser de l’eau pour les besoins domestiques est une tâche généralement exécutée par les personnes
vulnérables dans les ménages. Les femmes et les enfants, puisqu’il s’agit d’eux, des ménages qui
auront la possibilité d’être alimentés ne vont plus être contraints de se lever tôt, se coucher tard,
parcourir des distances parfois très importantes quel que soit le climat pour ravitailler la maison en
eau.
Il est certain que cet impact apparaîtra pendant la phase d’exploitation du projet et durera tant que
les installations fonctionneront. Il est majeur bien qu’il ne sera pas possible d’atteindre toute la couche
vulnérable.
La majorité des ressources complémentaires nécessaires à la survie des ménages sont apportées par
les femmes à travers le maraîchage urbain, le petit commerce, la vente des produits de la cueillette,
du bois de chauffe, de l'artisanat et le petit élevage.
On note une inégalité entre les hommes et les femmes, dans le travail et dans l’acquisition des
facteurs de production.
De plus, il faut remarquer que dans la zone d’étude, les femmes sont de plus en plus nombreuses à
assumer les responsabilités de Chef de Famille avec les pesanteurs, l’exclusion et des ressources
réduites. C’est dire l’état de pauvreté extrême dans lequel elles sont engluées.
Par ailleurs, elles sont les plus vulnérables aux maladies et notamment les maladies sexuellement
transmissibles et le VIH/SIDA.
Grâce à, l’eau potable à leur disposition et des facilités de transport offert par les pistes
du programme, les conditions de vie des femmes et des groupes vulnérables vont
largement s’améliorer. En effet, avec la diminution de la corvée, elles vont consacrer plus
de temps à l’éducation des enfants et aux activités génératrices de revenus (AGR).
h
n
n
d
d
o
o
x
e
a
e
a
e
c
s
t
f
ei
dl
vi
ti
ei
i’
Bornes de la corvée Valeur environ. Forte
Fontaines eau des
(BF) femmes et Intensité Moyenne
des enfants
Étendue Locale
Plus de
temps
consacré à
Durée permanente
l’éducation
et aux AGR
Légende : Re= Réversible, Ir=Irréversible, Ce=Certain, Pr=Probable
économique
commerce et
Intensité Forte
Activités
Ouvrages et s, du
équipements commerce Étendue Locale
d’AEP et
accroisseme
nt du
Durée permanente
développem
ent local
Légende : Re= Réversible, Ir=Irréversible, Ce=Certain, Pr=Probable
Au total pour conclure, avec la réalisation de l’AEP dans la ville de Ouagadougou , les problèmes de
santé liés à l’ingestion de l’eau non potable vont diminuer et voir s’estomper.
de la santé
Pistes et publique et Intensité Forte
ouvrages et facilitation
équipements des Étendue Locale
d’AEP évacuations
Durée permanente
sanitaires
Importance
Majeure
absolue impact
Légende : Re= Réversible, Ir=Irréversible, Ce=Certain, Pr=Probable
Pistes circulation
routière et du Temporaire à
transport local Durée permanente
Importance
Moyenne
absolue impact
Au total, toutes les émissions et l’intrusion de polluants dans l’air entraînent de facto la pollution de
l’air et le risque des maladies oculaires et pulmonaires des populations et des travailleurs situés dans
l’environnement immédiat des sites de travaux.
Du point de vue du changement climatique, il est important aussi de rappeler que les travaux et
l’exploitation entraînent de gaz à "effet de serre" notamment du CO2 non négligeable dans le
réchauffement climatique.
L’évaluation de l’impact sur la composante est donnée dans le tableau 96 suivant :
Phase du Occ Réver Import
programme Elément sibi relative
Récepteur environneme Impact Critères Évaluation
ntal Impact
de la qualité
d’exploitation
Impacts résiduels
Les impacts négatifs initiaux sur le climat/microclimat et qualité de l’air sont d’importance relative
faible. Les mesures d’atténuation qui seront proposées permettront de réduire ces derniers à des
impacts résiduels d’importance mineure à négligeable.
Phase : Travaux et exploitation
1.8.2.1.2 Eaux superficielles, eaux souterraines et ensablement des cours d’eau (impact
12)
Avant l’artificialisation du régime hydrologique du fleuve Nakambé (Barrage de Dourou, barrage de
Ziga et barrage de Bagré)), les crues du fleuve se caractérisaient par une première montée des eaux
en juin et début juillet.
Les travaux de construction et la présence des ouvrages et des pistes (et partant des activités qui s’y
mèneront), induira une augmentation du dépôt de matières polluantes (issues de la combustion des
carburants des GMP, du trafic sur les pistes et de l’usure des pneus, des déversements divers tels
qu’hydrocarbures, huiles etc.) sur les pistes.
Ces polluants seront régulièrement lessivés en périodes de pluie et de drainage et participeront de
façon mineure, en raison du niveau de circulation relativement modéré et ce après la mise en service
des infrastructures, à la dégradation de la qualité des eaux superficielles et des sols.
L’évaluation de l’impact sur la composante "eaux de surface" est donnée dans le tableau 97 suivant :
les travaux
Valeur environ. Forte
Eaux de surface
d’exploitation
quantités pour
Eaux souterraines
l’approvisionne
ment en eau Intensité Moyenne
potable des
villages Étendue Ponctuelle
Risques de
pollutions par Durée Temporaire
les eaux de
ruissellement Importance
Moyenne
souillées absolue impact
matériaux par
les eaux de
Intensité faible
ruissellement
dans les
cours d’eau Étendue Ponctuelle
Durée Temporaire
Importance
Mineure
absolue impact
Tableau 97 : Évaluation de l’impact du projet sur les eaux de surface, les eaux
souterraines et l’ensablement
Impacts résiduels
Les impacts négatifs initiaux sur les eaux de surface, les eaux souterraines et l’ensablement sont
d’importance relative faible. Les mesures d’atténuation qui seront proposées permettront de réduire
ces derniers à des impacts résiduels d’importance mineure.
La présence physique des ouvrages, des pistes, du pont, des pistes et des infrastructures d’AEP crée
une bande d'imperméabilité et une auréole imperméable (autour du parking des bases vie, des
bâtiments de façon générale) qui modifieront probablement le sens d'écoulement naturel des eaux de
ruissellement. Ceci pourrait à moyen ou à long terme être à l'origine de zones de ruissellement
jouxtant les accès au cas où les ouvrages d'assainissement et de drainage (fossés latéraux,
divergents) sont mal conçus et exécutés ou mal entretenus.
Si les mesures d'assainissement et de drainage (pendant la phase de conception ou d'exécution du
projet) autant que d'entretien ultérieur des ouvrages hydrauliques et des VRD existant sont prises, cet
impact d’importance moyenne pourra être évité.
L’évaluation de l’impact sur la composante "sol" est donnée dans le tableau 98 suivant:
Phase du Occ Réver Import
Elément
programme sibi relative
Récepteur environneme Impact Critères Évaluation
ntal Impact
diverse des
Intensité Moyenne
Toutes les sols (produits
sols
Impacts résiduels
Les impacts négatifs initiaux sur les sols sont d’importance relative faible. Les mesures d’atténuation
qui seront proposées permettront de réduire ces derniers à des impacts résiduels d’importance
mineure à négligeable.
Perturbation, perte d’habitat et mortalité des animaux sauvages, liées à l’accroissement du trafic et
des vitesses
L’augmentation du trafic et de la vitesse des véhicules et deux roues va perpétuer l’ambiance sonore
au niveau des animaux sauvages (notamment l’avifaune) et pour ce qui de la vitesse, accroître leurs
mortalités (essentiellement dues aux collisions). Cet impact du fait de la mort des animaux qui
peuvent être rares ou protégés et de sa manifestation permanente lui confère une importance
moyenne.
Les travaux de construction, le déplacement de matériels et l’aménagement des sites, la circulation
des engins, la mobilité des personnes et les émissions sonores (engins, centrale à béton….) pourraient
induire des nuisances temporelles et perturber la vie normale des animaux sauvages notamment dans
les zones d’emprunt (éloignées des centres urbains).
En effet, il faut rappeler que les activités du programme vont entraîner la destruction des habitats des
animaux sauvages qui seraient amenés à rechercher d’autres refuges. On assistera ainsi à la migration
des animaux vers les refuges plus lointains, à la recherche des lieux plus calmes et sereins.
Cependant, lors des déplacements, ceux-ci pourraient se faire prendre dans les pièges posés par les
populations.
Perte de l’habitat de la microfaune liée à l’installation des chantiers, au dégagement des
emprises des accès et des infrastructures d’accompagnement et sur les sites d’emprunts
de matériaux, de dépôt de matériaux impropres et au niveau des déviations temporaires.
A cette perte d’habitats, il faut inclure la perte de zones de nutrition et reproduction. En
somme, on note une dégradation d’importance relative faible de la biodiversité faunique.
On pourrait au demeurant assister une recomposition de la sélection naturelle de la faune aquatique.
En effet, avec l’ensablement des cours d’eau, le Nakambé en particulier, des espèces aquatiques
inféodées vont s’y développer.
Il faut souligner également que, l’effet du marnage du barrage de Ziga, du aux prélèvements, à
l’évaporation et aux usages divers sur la faune est potentiellement négatif et d’importance relative
négligeable.
On note enfin, les risques de recrudescence du braconnage (populations, personnel des chantiers) par
le fait de l’accès des zones giboyeuses.
En résumé, les impacts potentiels sont les suivants :
perturbation temporaire de la vie de la faune et de la micro faune par les émissions sonores et
l’occupation de l’espace, quoique limitée dans le temps ;
destruction ponctuelle du territoire, de l’habitat et des zones de reproduction de certaines espèces
animales ;
migration de la microfaune, due aux perturbations introduites par le projet, entraînant des
compétitions entre les différentes espèces pour le territoire et la nourriture. Ceci pourrait entraîner
un déséquilibre de l’écosystème ; Cet impact peut être plus ou moins important, une étude plus
poussée est nécessaire ;
recomposition de la sélection naturelle des espèces de faune aquatique ;
déplacements incontrôlés des animaux sur territoires inconnus et nouveaux.
Dans tous les cas, le tableau suivant 99 donne l’évaluation de l’impact sur la faune :
moteur
composantes
du programme Perte
d’habitat et
zones de
nutrition et Importance Moyenne
de absolue impact
reproduction
Recrudescenc
e du
braconnage
Légende : Re= Réversible, Ir=Irréversible, Ce=Certain, Pr=Probable
Impacts résiduels
Les impacts négatifs initiaux sur la faune sont d’importance relative faible. Les mesures d’atténuation
qui seront proposées permettront de réduire ces derniers à des impacts résiduels d’importance
mineure à négligeable.
1.8.2.1.4 Sur la flore, les écosystèmes naturels et leur végétation (impact 15)
L’impact sur la végétation et les écosystèmes peut être dû, soit au dégagement des emprises, soit à
l’exploitation des sites d’emprunts latéritiques et de dépôt de matériaux, soit à l’ouverture des
déviations temporaires, comme cela a été indiqué plus haut.
Emprunts, pistes temporaires et définitifs et ouvrages d’AEP
Lors des travaux d’ouverture des emprunts et emprises des pistes temporaires et définitifs et des
ouvrages d’AEP, il pourra s’avérer que certains arbres de valeur inféodés au milieu tels qu’Acacia
seyal,, Balanites aegyptiaca (dattier du désert), Zizyphus mauritania, des espèces halophiles (Tamarix
senegalensis…) soient abattus. Ces espèces ne sont pas rares dans la région et ne concernent qu’une
faible superficie. Cet impact a une importance relative faible.
Dans les caniveaux de drainage d’eau pluviale et dans les lagunes à boues contenant des eaux usées
et/ou saumâtres, une végétation aquatique envahissante peu s’y développer.
Pression sur les produits forestiers autres que le bois d’œuvre
En plus de l’impact sur quelques produits ligneux, les travaux pourront avoir également des impacts
sur les produits forestiers non ligneux (PFNL), notamment les abeilles, les chenilles et les fruits
sauvages. Mais du fait que cette pression n’est pas seulement due aux travaux de construction, cet
impact négatif a une importance relative faible.
On note enfin au titre des abattages, certain nombre de perturbations (ou désordres) dont quelques
uns sont irréversibles :
blessures des troncs surtout à la suite de coups donnés par les engins circulant sur le chantier ;
déversement de gravats et de fuel ou autres produits nocifs pouvant entraîner la mort de
certaines espèces végétales,
remblaiement du collet et de la base du tronc,
coupure de racines par déblai ou creusement de tranchées.
En définitive, le tableau suivant 100 donne l’évaluation de l’impact sur la flore, les écosystèmes
naturels et leur végétation :
Toutes les
végétatio
écosystè
des arbres
Phases
mes et
Flore,
composantes
leur
tion
du
végétation
programme Intensité Forte
herbacée
dans les Étendue Locale
emprises
Durée Temporaire
Pression sur
les produits Importance
de cueillette absolue impact Moyenne
et des PFNL
Légende : Re= Réversible, Ir=Irréversible, Ce=Certain, Pr=Probable
Tableau 100 : Évaluation de l’impact du projet sur la flore, les écosystèmes et leur
végétation
Le site d’implantation de la station de pompage SP1 bis devra être dévégétalisé mais il ne présente
pas d’espèces ligneuses, on y voit qu’une végétation herbacée composée essentiellement de
graminées.
Site
d’implantation de
SP1-bis
Impacts résiduels
Les impacts négatifs initiaux sur la flore, les écosystèmes et leur végétation sont d’importance relative
moyenne. Les mesures d’atténuation qui seront proposées permettront de réduire ces derniers à des
impacts résiduels d’importance mineure.
Cependant, le risque de défaillance est présent dans le cas de la survenue de plusieurs années sèches
consécutives. Sur la base des séries de données fiables, le risque de défaillance est de 2.5% (1 fois
tous les 40 ans). Le barrage est tout juste à l’équilibre après deux années sèches consécutives.
Les simulations menées sur le modèle hydrique montrent qu’une gestion de la ressource (limitation
ponctuelle des prélèvements) permettrait de minimiser ce risque
En particulier, en cas de diminution sous la hauteur de 7 m du niveau d’eau dans le barrage, une
diminution de 10 % des prélèvements permet de retrouver un niveau d’équilibre dans l’année.
Dans le cas d’espèce, un certain nombre d’actions doivent être au préalable mis en exergue dont le
recensement et la quantification des usages en amont sur l’ensemble du BV, le suivi du niveau du
barrage, la mise en place d’un programme d’actions d’urgences, etc.
En tout état de cause, le CABINET MERLIN élaborerait le CCTP et fournirait le détail estimatif mais au
stade de l’APD.
Globalement, l’impact est donc négatif et d’importance moyenne
4
Unité servant en acoustique à définir une échelle d’intensité sonore.
Cet impact certes négatif et à court terme sera localisé ; il est temporaire et réversible. En faisant
référence à la nature des travaux et leur localisation par rapport aux agglomérations, son importance
est faible.
Emprunts, dépôts et déviations temporaires
L'ouverture des carrières latéritiques et de concassés et des déviations temporaires et leur exploitation
sont des opérations qui impliquent l'utilisation de divers types d'engins lourds et des foreuses (et les
opérations de dynamitage) qui seront à l'origine d'une augmentation sensible du bruit. Mais ces
opérations ayant lieu généralement loin des habitations, seuls les ouvriers subiront directement ces
nuisances sonores. Des mesures d'atténuation devront être préconisées à cet égard.
Usage des pistes par les véhicules légers, les camions et les divers engins à moteur
La présence des pistes et l’amélioration des caractéristiques techniques et le revêtement des plates-
formes entraîneront une augmentation certaine du trafic et de la vitesse desdits véhicules et engins.
Ces facteurs seront à l'origine d'une augmentation de bruit.
Enfin, en phase d’exploitation, le fonctionnement des GMP des stations de pompage et de traitement
de l’EP, des suppresseurs, de la centrale électrique de relais sont aussi sources de nuisances sonores.
En définitive, l’évaluation de l’impact sur la composante est donnée dans le tableau 101 suivant :
des véhicules
Valeur environ. Faible
légers vont
perturber Intensité Forte
l’ambiance
Ambiance sonore
Habitations
Impacts résiduels
Les impacts négatifs initiaux sur l’ambiance sont d’importance relative mineure. Les mesures
d’atténuation qui seront proposées permettront de réduire ces derniers à des impacts résiduels
d’importance mineure à négligeable.
Les risques d'accidents, pendant les travaux et l’exploitation, restent à prendre en considération.
Pendant les travaux, il y a les risques d’accidents professionnels sur les chantiers et des d’accidents
routiers sur les divers pistes.
Le tableau 102 donne l’évaluation des impacts sur ces composantes environnementales.
maladies
respiratoires Durée permanente
Risques
d’accidents de
travail et
Toutes les d’accidents de
composantes du circulation
programme routière
En phase
d’exploitation
des inondations Importance Majeure
dans les absolue impact
villages
riverains des
ouvrage seront
cause de
maladies
hydriques dont
la malaria et de
nuisances
Impacts résiduels
Les impacts négatifs initiaux sur la santé, le voisinage et la sécurité sont d’importance relative forte.
Les mesures d’atténuation qui seront proposées permettront de réduire ces derniers à des impacts
résiduels d’importance moyenne à mineure.
1.8.2.2.4 Perturbation de la circulation sur les voies bitumées endommagées par les
travaux (impact 19)
Les travaux de pose de conduites vont entraîner la dégradation de certains tronçons de quelques
voies bitumées traversées.
Pour traverser les voies plus vétustes et moins importantes, la chaussée sera détruite puis remise en
état. Cet impact est certain et directement lié aux travaux. Son intensité est faible dans la mesure où
le linéaire qui sera touché est très faible et localisé et que la route est remise en état. Donc
l’importance de l’impact est mineure.
P
u
n
d
d
o
o
x
x
é
e
a
a
e
e
e
é
e
a
a
a
e
e
a
v
v
s
s
s
s
r
sr
r
t
ct
t
ul
pi
tl
si
i
n’
de la Valeur environ. Forte pr
circulation
sur certaines Intensité Faible
voies
bitumées Étendue Ponctuelle
traversées Durée temporaire
par les
travaux
notamment
Importance
les Mineure
absolue impact
conduites
d’eau
Légende : Re= Réversible, Ir=Irréversible, Ce=Certain, Pr=Probable
Tableau 103 : Évaluation de l’impact du projet sur la perturbation de la circulation sur les
voies détruites par l’installation des conduites
Impacts résiduels
Les impacts négatifs initiaux sur la perturbation de la circulation sur les voies détruites par l’installation
des conduites sont d’importance relative faible. Les mesures d’atténuation qui seront proposées
permettront de réduire ces derniers à des impacts résiduels d’importance mineure.
Les projets d’extension et de densification des réseaux ont pour conséquence directe d’augmenter la
densité de la population et les rejets d’assainissement liquide et solides.
Ces projets doivent donc être accompagnés de projets de développement de l’assainissement des
eaux usées (autonome ou collectif), de drainage des eaux pluviales et de collecte et d’évacuation des
déchets solides.
Le tableau 104 donne l’évaluation des impacts sur ces composantes environnementales.
nt d’eau pr
usée dans Valeur environ. Forte
Phases des travaux et
Impacts résiduels
Les impacts négatifs initiaux sur l’assainissement liquide et solide sont d’importance relative forte. Les
mesures d’atténuation qui seront proposées permettront de réduire ces derniers à des impacts
résiduels d’importance moyenne à mineure.
Le tableau 105 donne l’évaluation des impacts sur ces composantes environnementales.
Biens tion,
d’exploitation
populations
5
Norme de la BM pour la réinstallation.
Impacts résiduels
Les impacts négatifs initiaux sur la Réinstallation et l’indemnisation des populations affectées par le
projet sont d’importance relative forte. Les mesures d’atténuation qui seront proposées permettront
de réduire ces derniers à des impacts résiduels d’importance moyenne à mineure.
débris de
végétaux
sources de Intensité Forte
Phases des travaux
nuisances
Étendue Locale
Physionomie
Toutes les des PI vont Durée permanente
composantes changer par les
diguettes, les
du programme
pistes
Haies vives et
brise vents et Importance Majeure
plantations absolue impact
donnent une
physionomie
verdoyante au
milieu
Tableau 106 : Évaluation de l’impact du projet sur le cadre de vie et la qualité de vie
Impacts résiduels
Les impacts négatifs initiaux sur le cadre de vie et la qualité de vie sont d’importance relative forte.
Les mesures d’atténuation qui seront proposées permettront de réduire ces derniers à des impacts
résiduels d’importance moyenne à mineure.
Les tableaux 107 et 108 présentent respectivement, la synthèse des impacts potentiels du projet selon
leur nature et la matrice d’interrelation entre les sources d’impacts et les composantes du milieu.
Description des impacts - Milieu biophysique
Récepteurs
d’impacts
Négatifs Positifs
Pollution de l'air par les poussières et fumées générées par : Augmentation de l’hygrométrie, baisse de la température et apparition de
- les travaux sur les chantiers, les zones d'emprunt et la circulation sur les micro et/ou de méso - climat local
Air pistes d'accès ;
Construction de l’extension des stations de pompage et de traitement,
du château d’eau, des bâches et des canalisations
Perturbation temporaire des écoulements actuels des eaux de Présence quasi-permanente de l’eau dans les canaux de drainage
ruissellement ;
Prélèvements d’importante quantité d’eau dans les systèmes hydrologique
Eaux de surface du Nakambé7
Risques de pollution et de dégradation de la qualité des eaux par les
déchets solides et liquides des chantiers
Risque de pollution par les produits chimiques
Eaux Risques de pollution par infiltration des eaux de surface souillées et de Recharge de la nappe phréatique sous certains ouvrages
souterraines pollution directe par lixiviation des produits chimiques
7
Cet impact est qualifié de négligeable ou de nul. Certes les quantités d’eau prélevées sont importantes, mais leur usage est plus important. Aussi ces quantités sont peu
significatives par rapport aux potentiels existants.
Réalisation et existence de haies vives, de brise – vents, de plantations
diverses pour la lutte contre l’érosion, les ventes violents, les animaux et
Destruction de la végétation dans les emprunts, carrières, zones l’amélioration de biodiversité
d’extension des stations et des bâches (végétation herbacée surtout) et Apparition de nouvelles espèces végétales, amélioration de la biodiversité et
emprises des pistes de desserte; restauration des écosystèmes
Végétation et Risques de prolifération d’algues et de plantes envahissantes (jacinthe,
biodiversité Satisfaction relative des besoins en bois et création de revenus au profit du
Salvinia, etc.), avec importante consommation d’oxygène affectant le développement local
développement de certaines espèces animales
Remplacement des espèces végétales existantes dans l'emprise et le
voisinage des certaines espèces adaptées au nouveau contexte
Faune et Perturbation de la quiétude des animaux par les bruits des chantiers Reconstitution et restauration de la faune et son habitat dans les sites
biodiversité Dérangement, délogement et destruction de la faune et de son habitat ; d’emprunt et de carrières après leur remise en état
Risques de défaillance du barrage en raison de l’augmentation des Désenclavement des zones par les pistes, intensification des échanges et
prélèvements facilitation de l’évacuation des produits agricoles des zones de production
Infrastructures Erosion et dégradation des berges, ensablement et sédimentation du vers celles de consommation, fluidité du transport des personnes et des
Nakambé et des autres cours d’eau biens ;
Affouillement des canaux et autres infrastructures ;
Dégradation et difficultés de circulation et de déplacement
Assainissement Rejets des BF, des ouvrages (stations, trop plein châteaux), fuites des
liquide et solide canalisations vont dégradés l’environnement et être causes de maladies
et de nuisances diverses
Réinstallation
des populations Biens situés probablement sur les emprises des ouvrages qui seront
affectées par le déplacés
projet (PAP)
Démographie et Afflux important de populations se traduisant par une demande Création d’infrastructures socio- sanitaires et d’équipements
mouvements de d’emploi, une augmentation de la demande de services sociaux de socioéconomiques de base
populations base (école, services de santé, eau potable et communications)
La mise en œuvre des mesures contenues dans ce PGES incombe à l’ensemble des acteurs concernés
par le projet. Il s’agit notamment des structures et personnes suivantes :
l’ONEA ;
les Entreprises retenues pour la réalisation des travaux et leurs sous–traitants;
les consultants ;
la ville de Ouagadougou;
les services techniques,
les ONG et associations,
les laboratoires,
les populations riveraines.
L’ONEA : en tant que promoteur du projet, l’ONEA est tenue de supporter tous les frais nécessaires à
la mise en œuvre des mesures retenues pour la prévention, la réduction de la pollution et pour la lutte
contre celle-ci ainsi que de la remise en état des sites pollués. A cet effet, le coût du projet doit tenir
compte du coût de la mise en œuvre du PGE.
Les Entreprises et les sous–traitants : chargés de la réalisation des travaux, les entreprises et les
différents sous–traitants retenus sont ceux qui par leurs actions, créent les conditions qui portent
directement atteinte à la santé de l’homme et à l’environnement ; Ils sont par conséquent tenus d’en
assurer l’élimination dans les conditions définies par la présente étude d’impact environnemental.
Les Consultants : pour les mesures dont les entreprises des travaux ne disposent pas des
compétences nécessaires pour leur implémentation, par exemple la sensibilisation sur les thèmes
spécifiques tels que les bonnes pratiques de l’utilisation de l’eau, les IST/VIH/SIDA, les accidents, les
conflits et le respect des bouches d’incendie.
La ville de Ouagadougou: elle interviendra dans la publication de l’arrêté réglementant la
circulation pendant les travaux.
Les populations bénéficiaires: elles sont surtout concernées par les activités de sensibilisation.
En attendant que le PGES vienne le confirmer le tableau de la page suivante indique la chronologie
avec laquelle les mesures préconisées seront mises en œuvre tout au long du projet. Le temps de
mise en œuvre des mesures a été subdivisé en quatre périodes définies ainsi qu’il suit :
Période P0 : c’est la période réservée à la réalisation des études d’Avant-Projet Détaillé (APD).
Cette période qui inclue les délais d’approbation des documents par l’ONEA est estimée à six (06)
mois à partir de la date d’approbation du rapport d’étude d’impact environnemental en phase APS.
Période P1 : c’est celle qui précèdera le démarrage des travaux. La mise en œuvre de certaines
mesures comme la sensibilisation débutera avant le début effectif des travaux et se poursuivra avec le
projet. Cette période est fixée à six (06) mois et court à compter de l’approbation de l’étude d’impact
environnemental par l’ONEA.
Période P2 : c’est la phase d’exécution des travaux de pose des conduites. La durée de cette phase
ne sera connue qu’en phase APD.
Période P3 : c’est la période qui va de la fin des travaux jusqu'à la réception définitive.
Les durées estimées des différentes périodes sont données ici à titre indicatif. Elles seront mieux
précisées en phase APD.
De même, les données sur les phases de construction et d’exploitation n’étant pas disponibles, le
rapport ne saura être précis sur la programmation de la mise en œuvre des mesures. Cette
programmation sera parachevée en phase APD.
Le tableau de la page suivante présente le chronogramme de mise en œuvre des mesures.
FIGURE 13 : CHRONOGRAMME DE MISE EN ŒUVRE DES MESURES
Désignation de la mesure 1 2 3 4 5 6 1 2 3 4 5 6 1 2 3 4 5 6 …… 42 43 44 45 46 47 48 1 2 3 4 5 6
Approfondissement de l’étude d’impact environnementale en
phase APD suivant la réglementation nationale
Maîtrise du niveau d'eau dans le barrage (prévention contre le risque de
défaillance et définition des mesures d'urgence) et suivi en continu
Réglementation de la circulation
• Se conformer à la réglementation
nationale en matière d’étude • Signature du marché de
d’impact environnemental ; phase 2 de l'étude en
• Evaluer de façon plus précise • Signer le marché de la phase 2 de l'étude (APD, DCE, PGES); cours;
Approfondissement de l’étude d’impact Coût intégré
Mesure certains impacts environnementaux • Réaliser l’EIE en phase APD; Maître d’œuvre Maître d’œuvre • Rapport Provisoire etd Au démarrage
environnementale en phase APD suivant la 9 1 dans le coût
générale identifiés en phase APS ; • Faire valider le rapport de l’étude d’impact environnemental. et ONEA et ONEA éfinitif de l'étude ; des études APD
réglementation nationale du projet
• Identifier et évaluer de potentiels • Certificat de conformité
nouveaux impacts apparus avec la environnemental.
définition exacte du projet.
1.11 CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Au terme de cette étude d’impact environnemental sommaire en phase APS du projet d’alimentation
en eau potable de la ville de Ouagadougou, il apparaît que le projet bien que très attendu par les
populations de la ville de Ouagadougou, présente certains risques et peut aussi avoir des
répercussions négatives sur les différents milieux, notamment le milieu biophysique et le milieu socio-
économique.
Etant donné que le projet n’est qu’en phase de définition, certaines répercussions n’ont été exprimées
qu’en termes d’enjeux environnementaux. Elles seront mieux précisées en phase APD lorsque le projet
sera défini en détails.
Parmi les impacts négatifs évalués à ce stade, l’importance relative a été trouvée mineure à
l’exception de la perturbation de la circulation routière dont l’importance relative a été majeure. Il est
bien entendu que certains impacts ne pourront être évalués qu’en phase APD.
L’étude d’impact environnemental en phase APD permettra de compléter celle-ci afin d’élaborer une
notice environnementale en vue de son intégration dans le dossier de consultation des entreprises.
Cette dernière permettra aux entreprises de présenter leurs offres en intégrant au mieux les aspects
environnementaux. En outre, l’étude finale proposera un Plan de Gestion Environnementale chiffré qui
organisera la mise en œuvre des mesures préconisées ainsi que le suivi de cette mise en œuvre lors
de l’exécution des travaux du projet.
Indicateurs de
suivi/sources de Mise en place du Suivi du niveau du barrage
vérification Avancement des études de gestion concertée
Planification de la mise
en œuvre Pendant les travaux de construction puis suivi régulier
Coût de la mesure
(FCFA) A confirmer dans le PGES
Désignation de la
Contrôle de l'évolution de l'ensablement du barrage et suivi
mesure
en continu
Objectif Contrôler l'évolution de l'envasement du barrage et anticiper les
mesures compensatoires ou correctives
Impacts concernés
Risques B et impact 12
Réalisation de photos aériennes annuelle pour vérifier
l’évolution de l’envasement latéral (diminution de la
circonscription de la retenue),
Tâches Mesure annuelle de la hauteur de sédiments au droit de
plusieurs piquets à mettre en place,
Réalisation d’un MNT tous les 5 ans par bathymétrie,
Mise en œuvre de mesures limitatives si nécessaire :
ouvrage de rétention des sables en amont.
Acteurs de mise en
œuvre ONEA, DGRE, bureau d’étude en charge de l’étude
Coût de la mesure
(FCFA) A confirmer dans le PGES
Désignation de la
mesure Prévention contre les accidents et autres nuisances
Coût de la mesure
(FCFA) A évaluer en phase APD
Observations
Fiche de mesure environnementale Nº4
Sensibilisation :
Bonnes pratiques de l’utilisation de l’eau;
Désignation de la
IST/VIH/SIDA ;
mesure
Accidents ;
Respect des bouches d’incendie ;
Conflits.
Economiser de l’eau potable pour la rendre accessible au
plus grand nombre et réduire les maladies hydriques ;
Objectif
Réduire les accidents, les conflits et la prévalence des
IST/VIH/SIDA ;
Eviter de cacher par ignorance les bouches d’incendie.
Impacts concernés
5, 18.
Elaborer le programme de sensibilisation en fonction des
Tâches cibles ;
Confectionner et/ou acquérir le matériel de sensibilisation ;
Tenir les réunions avec la population et le personnel.
Acteurs de mise en
œuvre Consultant spécialisé dans la sensibilisation
Observations
Fiche de mesure environnementale Nº5
Désignation de la
mesure Réglementation de la circulation
Objectif
Maintenir la fluidité de la circulation pendant la période de chantier
Impacts concernés
10, 12 et 14.
Prendre un arrêté réglementant la circulation;
Tâches Informer les usagers de la route sur les zones de
perturbation de la circulation routière ;
Créer et signaler les déviations.
Acteurs de mise en
œuvre Ville de Ouagadougou, ONEA, entreprise de réalisation des travaux.
Coût de la mesure
(FCFA) Intégré dans le marché de l’entreprise
Observations
Fiche de mesure environnementale Nº6
Désignation de la
mesure Protection sociale des employés
Objectif
Assurer la sécurité sociale des employés
Impacts concernés
Acteurs de suivi
Maître d’œuvre, ONEA.
Indicateurs de Présence des contrats des employés ;
suivi/sources de Bulletin de paie des employés ;
vérification Les numéros d’immatriculation des employés à la CNPS ;
Document justifiant le payement des cotisations à la CNPS.
Planification de la mise
en œuvre Pendant les travaux
Coût de la mesure
(FCFA) Coût intégré dans le coût du projet
Observations
Fiche de mesure environnementale Nº7
Acteurs de suivi
Maître d’oeuvre
Indicateurs de
suivi/sources de
Présence des accès temporaires
vérification
Planification de la mise
en œuvre Pendant les travaux
Coût de la mesure
(FCFA) Intégré dans le coup du projet
Observations
Fiche de mesure environnementale Nº8
Désignation de la
Approfondissement de l’étude d’impact environnementale
mesure
en phase APD suivant la réglementation nationale
Se conformer à la réglementation nationale en matière
d’étude d’impact environnemental ;
Objectif Evaluer de façon plus précise certains impacts
environnementaux identifiés en phase APS ;
Identifier et évaluer de potentiels nouveaux impacts
apparus avec la définition exacte du projet.
Impacts concernés
Mesure générale
Recruter un consultant pour la rédaction des Termes de
Référence de l’étude d’impact environnemental ;
Tâches Faire approuver les termes de référence par le MINEP ;
Recruter un consultant pour la réalisation de l’EIE en phase
APD;
Faire valider le rapport de l’étude d’impact environnemental.
Acteurs de mise en
œuvre Maître d’œuvre et ONEA
Acteurs de suivi
Maître d’œuvre et ONEA
Indicateurs de
Contrats des consultants retenus ;
suivi/sources de
Lettre d’approbation des termes de référence ;
vérification
Certificat de conformité environnemental.
Planification de la mise
en œuvre Un mois avant le démarrage des études APD
Coût de la mesure
(FCFA) Coût intégré dans le coût du projet
Observations