Appareil Urinaire

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- LE REIN :

1.1. ANATOMIE
Les reins produisent l’urine en éliminant, mélangées avec de l’eau des
substances de dégradation nuisibles provenant en majeure partie du métabolisme
des organes aussi le milieu intérieur des tissus est réglé, l’économie de l’eau et du
sel est équilibrée et concentration d’ions Hydrogène est maintenue constante.
L’élimination se fait en deux phases :

 D’abord se forme un ultrafiltrat du plasma sanguin. : l’urine primaire, il


contient des substances dissoutes dans le sang à une concentration égale à celle
du sang, sauf les protéines ; la quantité de cette urine primaire atteint 150 litres
par jour.

 Ensuite, certaines substances, essentiellement le glucose et l’eau


sont à nouveau réabsorbés ; de cette façon la quantité d’urine est à 1% environ du
volume initial et concentré, c’est l’urine secondaire.

L’urine est évacuée par les organes excréto – urinaires : bassinet, Uretère,
vessie et urètre.
Les reins exercent également des fonctions endocrines sur le pression artérielle
l’hématopoïèse.

A- Configuration extérieure et disposition des reins :


Les reins sont appliqués sur la paroi abdominale postérieure en arrière du
péritoine, l’un à droite, l’autre à gauche de la colonne vertébrale.
Le rein a la forme d’un haricot.
Le rein présente extérieurement deux faces, des bords et deux pôles :
supérieur et inférieur ; le bord externe est convexe ; le bord interne est concave, la
concavité présente une échancrure en son centre : Le hile par où passent les
vaisseaux sanguins ; les uretères et les nerfs.
Le rein a une longueur de 12 cm, une largeur de 6 cm, une épaisseur de 3 cm,
et un poids de 140 g chez l’homme et de 125 g chez la femme.
Le rein est de couleur rouge foncé.
Le rein est recouvert d’une capsule fibreuse qui est lisse.
Le rein droit descend plus bas que le rein que le rein gauche.
Le rein occupe une région appelée loge rénale qui répond superficiellement à la
région lombaire et qui empiète en haut sur l’étage thoraco-abdominal et en dehors
sur la région costo-lombaire.
Les reins refondent avant au péritoine pariétal postérieur de la cavité
abdominale d’où la nomination d’organes recto-péritoniaux.
En arrière, ils répondent à la paroi postérieure ; en haut le diaphragme qui les
sépare de la cavité thoracique et en bas les muscles latéro-rachidiens.
En dedans, ils sont séparés l’un de l’autre par le rachis, l’aorte et la veine
cave ; ils sont rattachés à ces vaisseaux par leur pédicule : artères et veines
rénales.
La fosse lombaire où on explore le rein cliniquement est la région comprise
entre la 12ème côte et la crête iliaque.
La glande surrénale est placée sur le pôle supérieur du rein à la manière d’un
chapeau, elle est entourée de la capsule adipeuse.

B- Configuration intérieure du rein :


La fonction rénale suppose un flux sanguin important ; environ 20% du sang
injecté par le cœur dans l’aorte traversent les reins.
Le rein est enserré dans une capsule propre.
Les coupes longitudinales et transversales du rein permettent de lui reconnaître un
cortex et une medulla.

 Le cortex : de couleur brunâtre, large de 1 cm, se place immédiatement


sous la capsule fibreuse.
La medulla envoie dans le cortex des stries radiaires : les rayons médullaires qui
subdivisent celui-ci en lobules rénaux ; dans ces lobules s’accumulent des points
rouges foncés, les corpuscules rénaux ou Glomérules.
Entre les pyramides rénales ; la substance corticale atteint le sinus du rein : les
colonnes de Bertin.
 La Medulla : est constituée de plusieurs pyramides (pyramides de Malpighi
et de Ferrein) dont le sommet pénètre dans le sinus, les pyramides convergent
vers le sommet au niveau des papilles.
Les parois du sinus rénal correspondent à la surface intérieure du rein, le sinus
renferme :
 Les gros vaisseaux artérielles et veineux,
 Les vaisseaux lymphatiques,
 Le canal extérieur, le bassinet dont les ramifications ou calices
s’insèrent sur les parois du sinus.
C- Le Néphron :
Chaque rein est constitué par la répétition à environ 1 million d’exemplaires d’un
élément toujours semblable à lui-même : le tube urinifère ou néphron ; canal
tortueux, long d’environ 5 m, on décrit à ce tube plusieurs segments :
1°) Le Glomérule de MALMIGHI :
C’est l’élément originel du tube urinifère ; grand de 200 à 300 μ de couleur
rouge, il est situé dans les colonnes de Bertin et le labyrinthe ; c’est une pelote de
capillaires entourés d’une capsule : la Capsule de BOWMAN ; qui est une capsule
à double feuillet de sorte que le sang est séparé du liquide capsulaire non
seulement par la paroi capillaire, mais encore par le feuillet viscéral de la capsule.
2°) Le tube contourné proximal :
Il est long de 12 à 14 mm, son diamètre est d’environ 60μ, sa partie la plus
longue initiale est tout entière logée dans les colonnes de Bertin et le labyrinthe,
coiffant ainsi le glomérule dont il est issu, sa partie terminale s’engage dans les
pyramides de Ferrein.
La structure de ce tube est très caractéristique en particulier du fait de
l’existence de cellules à bordure en brosse, très différentiées.

3°) L’Anse de Henlé :


Elle fait suite au tube proximal ; elle est faite d’abord d’une branche
descendante rectiligne, grêle (10 à 15 μ) longue de 5 mm ; un coude l’unit à sa
deuxième portion : la branche ascendante : elle est rectiligne et plus large ; longue
de 1 cm.
Les deux branches de l’anse de Henlé sont situées dans les pyramides de
Malpighi.

4°) Le tube contourné distal :


Long de 6 mm, siège dans la pyramide de Ferrein et s’unit au tube de Bellini.

5°) Canal Collecteur : ou tube droit de Bellini


Celui-ci est rectiligne ; traverse la pyramide de Malpighi de sa base à son
sommet, augmentant progressivement de diamètre (150 à 200 μ ; il est long de 17
mm ; son union aux autres tubes collecteurs finit par former un canal volumineux
qui s’ancre au sommet de la papille par l’orifice ou pore urinaire.
Comme les calices …… l’extrémité de la papille ; l’urine que conduit le tube
droit tombera donc dans la cavité calicielle.
L’ensemble des tubes est entouré par un tissu interstitiel.
D- Vascularisation :
Trois faits sont remarquables :
 L’importance du calibre de l’artère rénale (8 mm) par rapport au poids de la
glande (140 gr) car l’artère rénale possède deux fonctions :
 C’est une artère nourricière, chargée de ravitailler les cellules rénales en
oxygène.
 C’est aussi une artère fonctionnelle chargée d’apporter au rein le sang
sur lequel il va travailler.
Le débit sanguin rénal par 24 H est de l’ordre de 144 à 1700 litres, soit le 1/5
du débit cardiaque.

 Le mode de ramification de l’artère rénale dans le rein : Dans le sinus,


l’artère rénale se divise en artères lobaires qui sont nombre égal à celui des
pyramides.

Les artères lobaires se divisent ensuite en 2 branches : les artères inter


lobaires qui montent dans les colonnes de Bertin jusqu’à la jonction cortico-
médulaire ; à ce niveau elles s’incurvent et se dirigent ensuite en suivant la base
des pyramides, on leur donne le nom d’artères arquées, à partir des artères
arquées naissent ensuite les artères inter-lobaires dont les ramifications
aboutissent chacune à un glomérule de Malpighi.
Il n’y a pas d’anastomose entre ces rameaux artériels : l’oblitération de l’un
d’eux entraînera la nécrose du territoire rénal qui en dépend ; on dit que ces
artères sont terminales.

 Le réseau capillaire porte-artériel :


L’artère qui aboutit au glomérule : artère afférente de calibre important s’y
ressert en un lacé capillaire d’où émerge une artère efférente de calibre plus
réduit.
Il s’agit là d’un système porte : système porte artériel (capillaires unissant
deux artères).
L’artère efférente du glomérule va gagner le tube contourné où elle se ressert
en un nouveau système capillaire. Une branche d’origine de la veine rénale lui fait
suite de disposition semblable à celle des artères ; à ceci près que les veines sont
richement anastomosées.
Des anastomoses directes, artéro-veineuses, peuvent court-circuiter tout ou
partie de la circulation de certains tubes.
II- Les voies urinaires :
2.1. Anatomie :

A°) Les calices :


Les papilles font saillie dans la cavité rénale ou sinus du rein, elles sont
perforées à leur sommet par les orifices des tubes collecteurs : les pore urinaires.
Ces capillaires ne sont pas libres dans la cavité rénale ; à leur base est
encapuchonné par la paroi du calice.
Au nombre de 8 à 10, longs de 1 cm environ, ils s’unissent entre eux pour
former les grands calices ; trois en général : (supérieur, moyen et inférieur)

B°) Le bassinet :
Il résulte lui-même de l’union des grands calices, il a la forme en général
d’un entonnoir aplati d’avant en arrière sa base mesure 20 à 25 mm de largeur, sa
hauteur est de 30 mm. Cette base résulte de la confluence des grands calices et
son sommet se continue avec l’uretère.

C°) L’uretère :
L’uretère fait suite au bassinet ; il a 25 cm de long, son diamètre varie entre
3 et 5 mm.
Il chemine d’abord dans la région lombaire au contact du psoas, il est
recouvert du péritoine pariétal et donc retropéritonial, puis croise les vaisseaux
iliaques et plonge dans la cavité pelvienne.
Dans cette cavité, il entre en rapport avec les éléments viscéraux qui s’y
trouve : rectum en arrière, vésicules séminales chez l’homme utérus et ligament
large chez la femme.
Ses rapports avec les éléments vasculaires de la région est surtout l’artère
utérine sont particulièrement importantes. Il pénètre ensuite dans la paroi vésicale
à 4 cm de l’uretère opposé ; il intra mural et traverse la paroi vésicale
obliquement ; ce qui permet d’éviter le reflux des urines de la vessie vers les
uretères et débouche dans la vessie par le méat urétéral à 2 cm de l’orifice de
l’uretère du côté opposé.
L’uretère est essentiellement un conduit musculaire, revêtu d’une adventice
et tapissé d’une muqueuse.
La sécrétion rénale est continue et les uretères projettent l’urine dans la
vessie par petites quantités à intervalles variables mais courts, jour et nuit.
D°) La vessie :
1- Description :
La vessie est un organe dans lequel l’urine qui s’écoule des uretères
s’accumule et séjourne dans l’intervalle entre les mictions ; chez l’adulte quand
elle est vide, elle est toute entière dans la cavité pelvienne ; en arrière de la
symphyse pubienne.
Quand elle est descendue, elle fait saillie dans l’abdomen.
Vide, elle est aplatie de haut en bas et d’avant en arrière ; elle est
appliquée sur la face postérieure de la symphyse pubienne.
En se remplissant, elle comprend une forme ovoïde ; pleine, elle mesure 12
cm de hauteur, 9 cm transversalement et 7 cm de longueur aontéro-postérieure.
Sa capacité est très variable ; le besoin d’uriner survient à 300 -350 ml
environ ; mais cette valeur varie considérablement selon les circonstances.

2- Rapport :
 Chez l’homme, sa face postérieure est particulièrement
recouverte par le péritoine pariétal qui va remonter plus en arrière, sur la surface
antérieure du rectum constituant le cul-de-sac de Douglas.
Au dessous, on trouve les vésicules séminales et les canaux déférents puis la
base de la prostate, traversée par l’urètre.

 Chez la femme, elle répond en arrière à l’utérus et au vagin.

3- Configuration interne :
La surface intérieure de la vessie présente trois orifices : les deux orifices
latéraux sont les orifices utéraux ; l’orifice antérieur médiane est l’orifice urétral.
L’aire comprise entre ces trois orifices constitue le trigone vésical.

4- Structure :
La vessie est formée de trois tuniques :
 La séreuse : ne revêt que la face supérieure et partiellement les
faces postérieures et latérales.
 La musculeuse : ou detrusor : est formée de trois couches
musculaires lisses caractéristiques :
 Une couche superficielle longitudinale,
 Une couche profonde plexiforme,
 Une couche moyenne circulaire elle s’épaissit au niveau du
col pour former le sphincter lisse du col vésical ou sphincter de l’urètre.

 La muqueuse : elle est rouge, lisse uniforme sauf au niveau du


trigone où elle présente parfois quelques papilles.
E°) L’urèthre :
L’urèthre est le canal excréteur de la vessie, chez l’homme il livre aussi
passage au système qui pénètre dans l’urèthre par les orifices des canaux
éjaculateurs.
1- Chez la femme : l’urèthre est entier à peu près vésical, parallèle au
vagin, en avant duquel il est placé ; long de 3 cm, il possède une tunique
musculeuse épaisse à sa partie supérieure en un sphincter lisse et une tunique
muqueuse.
Un sphincter strié entoure son origine.
Il s’ouvre en bas, comme le vagin dans le vestibule vulvaire.

2- Chez l’homme : l’urèthre chez l’homme traverse d’abord la prostate puis


les formations musculo-aponévrotiques du périnée ; s’entoure d’un organe
érectile ; le corps spongieux qui l’accompagne jusqu’à son orifice terminal, se
porte en avant et en haut ; atteint la zone d’implantation de la verge et redescend
vertical.
Ce trajet lui permet de lui distinguer 3 portions :
 L’urèthre prostatique, long de 2,5 à 3 cm.
 L’urèthre membraneux long de 1 cm.
 L’urèthre spongieux long de 12 cm.
Sa longueur totale est d’environ 15 à 20 cm et son calibre de 7 à 12 mm.
Sa paroi postérieure présente pendant la traversée de la prostate une saillie, le
veru montanum, au sommet duquel débouche dans la lumière urétrale, les canaux
éjaculateurs.
Il se termine dans le gland pour le méat urétral, précédé d’une dilatation la
fosse naviculaire.
L’urèthre est constitué par un e tunique musculaire tapissée par une muqueuse.
A son origine la tunique musculaire s’épaissit formant le sphincter lisse ; à sa
sortie de la prostate, l’urèthre est entouré par le muscle sphincter strié qui en se
contractant permet de résister au besoin d’uriner.

F°) Physiologie : vessie, uretère :


1- La miction :
Du point de vue physiologique on distingue le trigone, le col de la vessie
et l’uretère d’un côté et le reste de la musculature vésicale (le detrusor) de
l’autre ; cette dualité se révèle lors des principales activités vésicales.
 Répétition vésicale :
Le trigone est stable, le col vésical fermé. La vessie se remplit par
dilatation progressive du detrusor sans élévation de la pression.
La capacité vésicale est très variable, elle peut atteindre 2 à 3 litres.
Le besoin d’uriner survient en moyenne lorsque la vessie contient 300 à
350 cc, c’est la capacité physiologique.
 Envie d’uriner :
Elle prend naissance dans la distension du detrusor ; la résistance
volontaire à cette envie est obtenue par une contraction du sphincter strié.
Le detrusor adapte alors sa forme à l’élévation de pression qui en
résulte.
 Miction volontaire :
C’est l’acte d’évacuer la vessie. Il résulte d’une ouverture du col vésical,
d’une inclinaison du trigone, d’un relâchement du sphincter strié, tandis que le
detrusor se contracte.
 Contrôle nerveux :
 Les centres de contrôle de la miction sont médullaires, sous
corticaux et corticaux
 Les voies motrices :
- Le parasympathique par son contingent sacré provoque
la contraction du detrusor et le relâchement de l’orifice vésical.
- Le sympathique provoque le relâchement du detrusor et
la contraction de l’orifice vésical.
- Système cérébro-spinal par le biais du nerf honteux
interne contrôle la contraction du sphincter strié.

III- Physiologie du rein :


Les principales fonctions du rein son assurées :
1- l’équilibre hydroélectrolytique : des compartiments de l’organisme en
maintenant constant :
 La quantité d’eau totale.
 La quantité des sels minéraux dissous (électrolytes).

2- L’élimination des déchets : produits par le métabolisme cellulaire ; au


premier rang desquels se trouve l’Azote provenant :
 Des acides aminés qui ont servi à produire de l’énergie : l’azote
est éliminé sous forme d’urée.
 Des acides nucléiques trouvé dans l’alimentation (principalement
dans la viande) : l’azote est éliminé sous forme d’acide urique.

 Du fonctionnement musculaire : l’azote est éliminé sous forme de


créatinine, en fournissant de l’énergie au muscle, la créatine-phosphate se
transforme en créatine qui sera dégradée en créatinine qui est éliminée dans les
urines.
3- Le maintien du PH du sang constant : en éliminant les surplus d’acides
ou de bases provenant de l’alimentation ou du métabolisme.

A°) Mécanisme de formation des urines :


L’urine est un liquide jaune clair, dont l’odeur varie avec l’alimentation.
La quantité émise par 24H varie entre 1 et 2 litres :

1- Fonction du Glomérule : ultrafiltration :


 La première étape de la formation de l’urine est une filtration du plasma
sous l’influence de la pression sanguine : l’eau, les électrolytes et les petites
molécules (glucose, urée, acide urique, créatinine, etc.) diffusent à travers la
capsule de Bowmann.
La capsule de Bowmann est un ultrafiltre, car elle ne laisse pas passer à
travers ses pores les éléments d’un poids moléculaire supérieur à 70 000 ; ainsi
les grosses molécules comme les protéines et les cellules du sang sont retenues
dans la circulation sanguine.

 Lorsque tous les néphrons fonctionnent, 120 ml/min d’eau plasmatique


sont filtrés par les 2 reins soit plus de 170 L /24H.
 La pression du sang doit rester suffisante pour assurer la filtration du
plasma ; en cas d’hypotension sévère et si la pression artérielle est inférieure à 60
mm hg, on constate l’arrêt de la filtration et le rein ne peut plus fonctionner.
La filtration est un phénomène passif qui ne consomme pas d’énergie et qui
se fait uniquement sous la pression générée par la pompe cardiaque.

2- Fonctions tubulaires :
L’ultrafiltration des molécules de petites dimensions n’étant pas sélective et
donc ne tenant compte des besoins de l’organisme, c’est au niveau des tubules
que par des processus de réabsorption et sécrétion, la composition de l’ultrafiltrat
va être modifiée pour aboutir à la formation de l’urine définitive 1 à 2 litres/14H.

2.1. Réabsorption tubulaire :


Elle se produit sur toute la longueur des tubules du néphron et est de 2
types :
2.1.1. Réarbosorption active :
Elle est sélective et varie selon les besoins de l’organisme pour une
substance déterminée ; elle met en jeu le fonctionnement d’enzymes cellulaires et
implique une dépense d’énergie, le glucose est l’exemple type de substances
habituellement réabsorbée totalement : la circulation plasmatique du glucose est
de 1g/l et normalement le sucre est absent dans l’urine ; ceci tient au fait que le
glucose est absorbé activement au niveau tube proximal.
Cependant si la quantité de glucose au niveau du sang dépasse un certain
seuil (3,8g/l), le tubule ne peut plus réabsorber tout le glucose et sera donc éliminé
dans les urines.
Le glucose fait partie des substances ‘’dites à seuil’’, qui sont retrouvées
dans les urines seulement lorsque leur taux sanguin atteint un certain niveau, tel
que la quantité filtrée dépasse les possibilités de réabsorption tubulures.
Les acides aminés, l’acide urique, le chlore, les bicarbonates, le potassium,
les phosphates sont aussi réabsorbés activement dans le tubule ; mais cette
réabsorption n’est que partielle, comme c’est le cas du sodium (Na+) dont la
réabsorption est plus contrôlée par un système hormonal.

2.1.2. Réabsorption passive :


L’exemple le plus caractéristique est celui de l’eau, comme le débit de l’urine
finale excrétée est de 1ml/min et que le débit initial filtré était de 120ml/mn, cela
signifie que 119ml d’eau ont été réabsorbés chaque minute.
L’eau est réabsorbée passivement, elle suit les mouvements des ions
(phénomène d’osmose) ; au niveau du tube proximal 85% de l’eau sont
réabsorbés au niveau du tube distal, la réabsorption de l’eau est régie l’hormone
antidiurétique.

2.2. Sécrétion tubulaires :


Au cours de ce processus, des substances sont ajoutées au filtrat
glomérulaire, par un processus de transport actif, dont la direction diverse de celui
de la réabsorption ; ce mécanisme joue pour l’élimination des substances acides
et basiques.
De nombreuses substances étrangères à l’organisme peuvent également être
excrétées par un processus de sécrétion tubulaire dans les urines, c’est le cas par
exemple de la Pénicilline.

A°) Fonctions du Rein :


1°) Rôle du rein dans l’équilibre hydroélectrique :
1.1. Excrétion du sodium :
La régulation de l’excrétion rénale du Na+ se fait en fonction des besoins
de l’organisme et des apports.
Au niveau du tube contourné proximal et de l’anse de Hanlé 90% du Na+
filtré est réabsorbé obligatoirement.
Le reste est réabsorbé au niveau du tube contourné distal mais en
proportions variables selon les besoins de l’organisme ; si le sujet manque de sel
les 10% restants seront repris au tubule, si au contraire, il a un excès de sel, une
fraction de la quantité filtrée ne sera pas réabsorbée et sera éliminée dans les
urines.
L’Aldostérone qui est une hormone des glandes endocrines provoque la
réabsorption du Na+ au niveau du tube distal ; à l’inverse son absence entraîne
perte de Na+.

1.2. Excrétion de l’eau :


Le rein permet d’éliminer un volume d’eau très variable dans des urines
contenant la grande quantité de substances dissoutes ; l’eau peut être réabsorbée
à différents niveaux, au niveau du tube proximal, dans l’anse de Hanlé.
C’est dans le tube distal que le volume d’eau à excréter va être adapté par
l’hormone antidiurétique : ADH ou arginine –vasopressine.
Cette hormone d’origine hypophysaire est régulée par l’osmolarité
plasmatique. L’absence d’ADH conditionne une polyurie avec une dilution
permanente des urines ou diabète insipide.

1.3. Autres électrolytes :


Le rein adapte les transferts tubulaires aux entrées pour équilibrer le
contenu de l’organisme.
 Le potassium : filtré est réabsorbé pour 2/3 au niveau du tube
proximal, et au niveau du tube distal et collecteur l’adaptation dépend de
l’aldostérone.
 Le calcium : le rein intervient dans l’excrétion du calcium, bien que
n’excrétant que 1% du Ca++ filtré.
La parathormone (ATH) augmente la résorption distale
 Les phosphates : l’excrétion des phosphates est réglée au
niveau rénal.
La réabsorption est influencée par la PTH.
 Le magnésium : est le deuxième constituant des électrolytique du
liquide intracellulaire. Sa réabsorption tubulaire est modulée par le PTH, la
volémie, la calcémie et la magnésémie.

2°) Rôle du rein dans l’équilibre acido-basique :


La teneur en ions H+ de l’organisme dépend de la production endogène et de
l’apport alimentaire d’ions acides non volatiles.
Le rein intervient pour rentabiliser à chaque instant cette production et
conserve un pH extracellulaire compris entre 7,35 et 7,43 (valeurs extrêmes
compatibles avec la vie : 6,80 à 7,80).
Pour maintenir l’équilibre acido-basique intra et extracellulaire, le rein dispose
de différents mécanismes :
 La réabsorption des bicarbonates : tous les bicarbonates filtrés
sont réabsorbés.
 La régénération tubulaire d’ions bicarbonates grâce à l’élimination
dans l’urine d’ions H+ sous forme de phosphate de sodium microsodique et sous
forme d’ammoniaque secrété activement par les cellules tubulaires.

3°) Rôle du rein dans l’excrétion des substances organiques :


 Réabsorption des substances énergétiques : le rein récupère
le glucose filtré, les acides aminés, les petites protéines, qui sont réabsorbés
grâce à des transformateurs spécifiques.
 Excrétion des métabolites inactifs : le rein excrète les produits
terminaux du métabolisme des protéines ; des hormones, du métabolisme
énergétique et de certains médicaments. Les métabolises azotés sont :
 La créatinine : provient de la créatine musculaire, elle est
presque exclusivement éliminée par la filtration glomérulaire puis soit réabsorbée
au niveau proximal, soit sécrétée en fonction de la qualité de créatinine endogène
produite de créatinine apportée par l’alimentation et de la créatinémie.

 L’urée : est le métabolisme terminal du catabolisme protéique


(6,25g de protéines entraîne la formation de 2g d’urée) son excrétion au niveau du
rein est prépondérante : 50% de la quantité filtrée au niveau du glomérule sont
réabsorbés au niveau du tube proximal.
 L’acide urique : est le produit de dégradation des protéines
(nucléo-proteines), il est filtré au niveau du glomérule, réabsorbé et sécrété par le
tube proximal.
4°) Rein et hormones :
 Le rein est un organe cible pour de multiples hormones :
 Des hormones vasoactives agissant sur l’hémodynamique
rénale :
 D’origine rénale : catécholamine des terminaisons
sympathiques, angiotensine, prostaglandines.
 D’origine extra rénale : catécholamine, glucagon :

Des hormones à action tubulaire :


° Modifiant les transferts hydroélectrolytiques : aldostérone,
ADH.
° Réglant l’équilibre phosphocalcique : PTH, calcitonine.
 Le rein est un organe endocrine sécrétant des hormones actives
sur d’autres systèmes :
 L’Erythropoitine : formée au niveau du rein en réponse à
l’hypoxie ; la diminution de sa sécrétion est responsable de l’anémie chez les
insuffisants rénaux.
 1,25-hydroxycholécalciférol : formé au niveau du rein grâce
à la présence d’une hydrolase ; il est le métabolite le plus actif de la vitamine D, il
contrôle l’absorption intestinale du calcium et du phosphore et leur mobilisation
osseuse.

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